Fespam : la 11e édition pourrait enfin se tenir

Le ministre de la Culture et des arts et président du comité de direction du Fespam, Dieudonné Moyongo, a assuré que le Festival panafricain de musique (Fespam) se tiendra en fin de cette année 2019.

Après 10 éditions, l’évènement culturel a été dans un sommeil. La 11e édition qui devait se tenir en 2017, pourrait finalement avoir ce lieu en fin d’année 2019. C’est du moins ce qu’a affirmé le président du comté de direction du Fespam, Dieudonné Moyongo.

Dieudonné Moyongo a expliqué que la onzième édition du Festival panafricain de musique a été inscrite dans le budget de l’État 2019. Elle devra donc avoir lieu cette année, mais compte tenu des difficultés rencontrées dans le pays, au lieu qu’elle ait lieu en juillet, elle sera décalée en fin d’année.

« Nous sommes en train de travailler là-dessus. Le dossier circule déjà au niveau du ministère des Finances. Lorsque les moyens seront mis à notre disposition, nous ferons tout pour que cette édition qui pour nous est une édition de relance ait lieu. C’est ce qu’il faut retenir. A partir du moment où le dossier est inscrit, nous allons tout faire pour que la onzième édition ait lieu », a expliqué le ministre, président du comité de direction de cette institution.

Déjà en 2015, le Fespam s’annonçait sous les pires auspices. L’effondrement du prix du baril de pétrole, l’une des principales ressources du Congo, a conduit le gouvernement (qui supporte la quasi totalité des frais) à réduire le budget de l’événement. Il était passé de plus de 6 milliards à moins d’un milliards de francs CFA.

Le ministre de la Culture apporte son soutien au groupe Extra-Musica

Léonidas Carel Mottom a annoncé son soutien à l’orchestre, au cours d’une réception qui a eu lieu dans la salle de conférence du ministère, le 3 juillet, à Brazzaville.

Le ministre de la culture et des arts,  Léonidas Carel Mottom a reçu la groupe congolais Extra-Musica. C’était dans la salle de conférence dudit ministère le mardi 03 juillet 2018. Le ministre a félicité les membres du groupe Extra-Musica, qui viennent de célébrer leur 25 ans d’existence. Il leur exhorte à faire de la musique leur deuxième réligion.

Léonidas Carel Mottom a, par ailleurs, déploré le fait que leur concert avait été contesté par certains congolais de la diaspora de France.

« Nous étions très sensibles à cela, parce que nous suivions de très près tout ce qui s’est passé avant et après ce concert, minute par minute. Sa tenue est pour nous un moment de satisfaction et même de fierté car très peu de musiciens de chez nous, résidant ici, vont de l’autre côté livrer des concerts. Cela mérite d’être souligné et encouragé.  Nous encourageons l’artiste musicien Roga-Roga à persévérer dans cette voie, mieux à continuer dans cette direction. Nous sommes heureux de ce qui s’est passé à Paris », a déclaré le ministre.

Léonidas Carel Mottom également déploré le fait qu’il n’y a que très peu d’artistes qui donnent des concerts. « Si vous ne voulez plus combattre qu’est ce qui adviendrait ? Il faut continuer à combattre, parce que le combat fait partie de la vie. Le président de la République avait dit, il y a quelque temps, malgré la crise, le travail ne doit pas s’arrêter », a encouragé Léonidas Carel Mottom.

« Quand bien même il n’y a pas des moyens, l’orchestre est en train de programmer des spectacles à l’étranger. C’est une très bonne chose, ce que fait Roga-Roga. C’est un ambassadeur de la musique congolaise. On doit lui attribuer ce titre. C’est un ambassadeur, qui a l’habitude d’aller en Afrique de l’ouest, dans les pays qui nous entourent, donner des spectacles. Il le fait depuis plusieurs années. Vous avez notre soutien, nous allons vous assister et vous accompagner. Je pense que ce qui s’est produit à Paris ne se reproduira pas au Canada. Nous allons être en contact avec vous. Bon voyage et bon vent », a souhaité le ministre.

Les antivaleurs : le ministre de la Culture et des arts interpelle le personnel sous tutelle

Au cours d’une adresse à l’endroit des agents de son ministère, le 7 février, au Cercle culturel Sony-Labou-Tansi, Dieudonné Moyongo a procédé à une pédagogie préventive avant d’annoncer des sanctions curatives.

L’adresse du ministre de la Culture et des arts au personnel sous tutelle du département de Brazzaville intervient après celle des départements du Kouilou et de Pointe-Noire. Dieudonné Moyongo a commencé par rappeler que depuis le deuxième semestre de l’année 2014, le Congo connaît une crise économique sévère due à la chute drastique des prix du baril de pétrole qui demeure malheureusement la principale source de revenus du pays. « Je voudrais profiter des retrouvailles de ce jour pour vous rappeler qu’il existe des valeurs qui peuvent nous permettre de sortir de cette situation désobligeante. Parmi les valeurs qui façonnent, élèvent et magnifient l’homme, figure en bonne place le travail, une valeur évoquée dans la devise de notre pays : Unité-Travail-Progrès. », a dit le ministre.

Le président de la République, a-t-il poursuivi, conscient du fait que toutes les œuvres humaines sont soumises à la loi de l’évolution, a toujours saisi toute occasion pour exhorter, inviter ses concitoyens à plus de rigueur, de responsabilité dans l’accomplissement des tâches confiées à chacun d’eux. C’est ainsi que parlant de la rupture en 2016, a expliqué Dieudonné Moyongo, il invitait l’ensemble des Congolais à dénoncer et à combattre avec détermination les antivaleurs qui constituent un véritable frein à la marche du Congo vers le développement. Citant le message sur l’état de la nation, le ministre de la Cuture a indiqué à l’endroit de son personnel que  les antivaleurs dont parlait le président de la République, le 30 décembre 2017, sont la fraude, la concussion, le trafic d’influence, la paresse, la corruption, le laxisme, le repli identitaire, l’irresponsabilité, l’inconscience, l’instinct grégaire, la gabegie, le non-respect de la chose publique, l’incivisme, le manque de patriotisme, … Ces antivaleurs qui conduisent inexorablement vers le chaos constituent une menace pour la paix et la cohésion nationale qui ont toujours été le crédo du président de la République.

Dieudonné Moyongo a poursuivi en disant que pour faire marquer au Congo un pas de plus vers le progrès, il sied de suivre les orientations du chef de l’Etat. « Je dois vous dire que des principes ont été édictés à travers les lois et règlements pour codifier la vie du fonctionnaire congolais. Cependant, rien n’équivaut à la conscience du travailleur qui doit se sentir comme le maillon d’une chaîne, qui libérera le pays des pesanteurs du sous-développement et ses conséquences néfastes », a-t-il déclaré.

Instauration des cahiers de présence au poste

Le ministre de la Culture et des arts, qui à travers cette adresse a choisi de faire de la pédagogie préventive avant de passer aux sanctions curatives, le cas échéant, a rappelé une fois encore aux agents de l’Etat qu’en 2017, tous les salaires des fonctionnaires traités et mandatés au service de la solde ont été régulièrement payés. Dès lors, rien ne saurait expliquer l’absentéisme qui gangrène dangereusement l’administration publique.

A ce sujet, il est revenu sur la loi du 7 janvier 1982, relative aux règles disciplinaires applicables aux agents de l’Etat, qui demeure toujours en vigueur, de même que le décret du 29 décembre 1984 fixant les horaires de travail dans les administrations publiques.

« Pour votre gouverne, l’échelle des sanctions prévues par la loi 01/82 du 7 janvier 1982 va de l’avertissement à la révocation sans droit à la pension. En conséquence, j’ordonne aux directeurs généraux, au commissaire général du Festival panafricain de musique, aux directeurs centraux, aux chefs de service et aux chefs de bureau d’instituer, à compter de ce jour, des cahiers de présence. Alors, cadres et agents du ministère de la Culture et des arts, mettons-nous résolument au travail et n’oublions surtout pas que nous sommes des gestionnaires d’un secteur de la vie qui se situe au départ et à l’arrivée de notre destin commun », a-t-il conclu.  

Présentation du livre « Enjeux et perspectives – diversification économique au Congo-Brazzaville »

Enjeux et perspectives – Diversification économique au Congo-Brazzaville, de Juste désiré Mondeléapparaît comme un triptyque qui se fonde grosso modo sur l’histoire de l’évolution économique du Congo

Le 24 novembre 2017, en présence de l’ambassadeur de France au Congo, du consul général de France à Pointe-Noire et de M. Dieudonné Moyongo, ministre de la Culture et des Arts, a été présenté au consulat de France à Pointe-Noire le livre intitulé: « Enjeux et perspectives – Diversification économique au Congo-Brazzaville » de Juste désiré Mondelé.

Presque un mois après, nous vous livrons ci-après, notre analyse de ce document qui, à notre avis, ne doit plus appartenir à l’auteur, mais plutôt aux initiés de l’économie tels les étudiants, les chefs d’entreprise dont un bon nombre était présent à cette cérémonie.

Enjeux et perspectives – Diversification économique au Congo-Brazzaville est un livre de référence dans le domaine. Plongée dans celui-ci pour susciter l’engouement d’aller à la découverte des idées combien révélatrices de Juste Désiré Mondelé sur la diversification économique dans notre pays. Surtout que ces derniers temps, la baisse inéluctable du prix du baril de pétrole commence à pousser les décideurs politiques à diversifier les sources d’entrée d’argent.

Enjeux et perspectives – Diversification économique au Congo-Brazzaville apparait comme un triptyque qui se fonde grosso modo sur l’histoire de l’évolution économique du Congo, la diversification de l’économie congolaise et les perspectives que nous propose l’auteur pour redorer le blason de l’économie frappée de plein fouet par la baisse vertigineuse du prix du baril de pétrole. Aussi, trouve-t-on dans cette étude quelques propositions pour  la maîtrise des ressources naturelles. Les économistes sont mieux placés pour nous parler de la science économique que l’auteur a développée magistralement dans cette étude.

Mais, pour le commun des mortels, plus précisément les Congolais, Juste Désiré Mondelé nous pousse à nous intéresser aux problèmes que pose notre économie afin de trouver des solutions pour la maintenir acceptable. Aussi, faut-il louer ce travail par sa scientificité car l’auteur s’est servi des matériaux de son domaine tels les tableaux, schémas, courbes et graphiques pour mettre en évidence la fiabilité de son raisonnement.

En dehors du pétrole qui constitue l’essentiel de l’économie congolaise et celle de la majorité des pays producteurs de cette ressource naturelle, l’auteur propose une stratégie qui devrait se fonder sur la revalorisation d’autres ressources naturelles. Le Congo peut exploiter largement celles-ci pour la bonne santé de son économie. Et Juste Désiré Mondelé le spécifie clairement : « Le cadre spécifique de la diversification économique dont l’approche vise le développement des grappes, d’activités requiert la maîtrise des branches potentielles exploitables au Congo-Brazzaville » (p.205). Et l’auteur de nous rappeler la carte géographique du Congo avec l’énumération de toutes les richesses naturelles dans le domaine agricole, du sous-sol et des eaux avec la pêche et l’aquaculture dans toutes les départements du pays (Kouilou, Niari, Lékoumou, Bouenza, Pool et Brazzaville, Cuvettes centrale et occidentale, Sangha et Likouala). Et l’auteur, à propos de toutes ces richesses naturelles, a une vision prometteuse quand il affirme  qu’ « il ressort visiblement que le Congo dispose d’atouts potentiels pour une diversification économique territoriale à moyen et long terme » (p.207).

Il y a beaucoup à dire sur ce document qui montre que l’auteur est plus qu’un économiste car tout en faisant la politique de l’économie, il fait aussi l’économie de la politique. Son pragmatisme devrait interpeler les Congolais, surtout les jeunes cadres et étudiants pour que ceux-ci laissent un peu de côté le sentier de la Fonction publique et celui des armes pour aller vers l’entrepreneuriat, source de diversification économique. Aussi, nous ne sommes pas loin de la pensée du préfacier de cet ouvrage, Sylvestre Mavouenza quand il affirme « [qu’il] reste convaincu que cet ouvrage va alimenter la réflexion commune d’où sortiront des solutions pour une diversification effective de notre économie, bénéfique pour notre pays » (p.11).

Avec cet ouvrage, l’auteur enrichit la littérature scientifique dans le domaine économique. Enjeux et perspectives-Diversifications économique du Congo-Brazzaville, un livre qui donne un nouveau souffle dans la recherche des solutions pour créer une autre dynamique dans l’économie congolaise. Et cette judicieuse réflexion que révèle ce document tombe à pic au moment où le pays se confronte à une crise économique provoquée par la chute brutale du prix du baril de pétrole. Et on peut affirmer que la diversité économique que suggère Juste Désiré Mondelé devrait faire réfléchir les décideurs politiques de notre pays. Aussi, on pourrait rappeler qu’il n y a pas de politique valable sans économie au beau fixe.

Enjeux et perspectives-Diversité économique a une dimension doctorale, un document qu’il faut absolument lire pour comprendre les tenants et les aboutissants de la marche à suivre pour redresser notre économie à travers sa diversification.