Congo: la route Londéla-Kayes enclavée

Impossible pour les habitants de cette localité d’écouler leur production agricole, de s’approvisionner en denrées de première nécessité à Dolisie ou d’évacuer un malade en urgence.

Cela fait « dix (10) ans » que les populations de Londéla-Kayes lancent des cris de détresse aux autorités congolaises dans l’espoir que l’état de leur route principale soit revu.

Pour ces populations, se rendre à Dolisie ou y acheminer leur production vivrière et en rapporter l’essentiel de ce qui sied à leurs besoins vitaux, relève d’un parcours de combattant.

La route, seul moyen de déplacement n’est en réalité qu’un tracé sans commodités de roulement. L’emprunter est d’une véritable odyssée, tant les péripéties relèvent des films d’aventures depuis, rangés aux oubliettes. Les risques d’accidents sont permanents et la saison des pluies rend les conditions de plus en plus difficiles. Pourtant, il faut partir. Il faut oser. La survie est à ce prix.

Inscrit dans un budget CEMAC depuis longtemps, la réhabilitation de la route Kimongo-Dolisie-Londéla-Kayes sera d’un grand soulagement pour ces populations.

Tentative de coup d’Etat au Gabon : la CEMAC condamne l’action

Le président en exercice de la Communauté économique et monétaire des États de l’Afrique centrale (CEMAC), Idriss Déby Itno, s’est exprimé dans un communiqué, le lundi 07 janvier 2019.

Un groupe de militaires gabonais ont tenté de faire un coup d’Etat, lundi 07 janvier 2019. Mais ceux-ci ont été neutralisé. Dans un communiqué de presse publié le même lundi, le président tchadien, Idriss Déby Itno, par ailleurs président en exercice de la Communauté économique et monétaire des États de l’Afrique centrale (CEMAC), a condamné la tentative de coup d’Etat et a dénoncé toute prise de pouvoir par les armes.

« En tant que président en exercice de la CEMAC, je condamne fermement cette action et rappelle que tout changement anticonstitutionnel ou toute prise de pouvoir par les armes constitue une aberration et une violation des principes fondateurs de l’Union africaine. Je salue la prompte réaction des loyales forces de défenses et de sécurité qui ont mis en échec cette visée subversive », a déclaré Déby.

« J’apporte mon soutien et celui de toute la communauté de la CEMAC au président gabonais Ali Bongo Ondimba et au peuple gabonais », a ajouté le chef de l’Etat tchadien.

Pour rappel, la CEMAC regroupe six pays : le Gabon, la Guinée équatoriale, le Cameroun, le Congo-Brazzaville, la République centrafricaine, et le Tchad.

Congo : échange entre Ona Ondo et Sassou Nguesso

Le chef de l’Etat Congolais a reçu le 13 juillet à Brazzaville le président de la commission de la Cemac. Au menu de leurs échanges, les sujets liés à l’intégration sous-régionale.

En fin de semaine dernière, le président de la commission de la Cemac, le Pr Daniel Ona Ondo s’est rendu à Brazzaville. Le patron de la communauté économique et monétaire d’Afrique centrale a rencontré le président Dénis Sassou Nguesso. Leur tête à tête qui a duré un peu plus d’une heure a permis aux deux hommes de passer en revue les relations entre l’organisation communautaire et le Congo.

Mais il était surtout question de discuter de la mise en œuvre des réformes économiques et financières de la Cemac. Il s’agissait aussi d’évaluer les avancées réalisées dans le cadre de l’intégration sous-régionale.Mais aussi discuter des avancées liées au programme conclu avec le FMI dans le cadre de la facilité élargie de crédit.

Le Pr Daniel Ona Ondo a apprécié les efforts d’ajustement du gouvernement congolais ayant contribué au renforcement des bases du tissu économique au sein de la Cemac. Il a également insisté sur une forte diversification des économies d’Afrique centrale.

De son côté, le président Dénis Sassou Nguesso s’est dit favorable à la prospérité de l’intégration en Afrique centrale. A cet effet, il préconise que les projets intégrateurs de la BDEAC occupent une place prépondérante au sein de la commission de la Cemac.

Rappelons que dans le cadre du programme économique régional, la BDEAC avait débloqué 60 milliards de Fcfa pour ces projets. C’était lors de la dernière Assemblée générale de cette institution à Brazzaville.

Brazzaville : les ministres de la Zone Franc engagés dans la lutte contre le blanchiment d’argent et le terrorisme

La situation difficile des économies de la Zone Franc a été, au centre de la réunion économique et monétaire des ministres des Finances de la Zone Franc, le vendredi 13 avril 2018 à Brazzaville.

Une situation particulière qui appelle les États membres à renforcer davantage la coopération monétaire et à mutualiser les efforts pour atteindre la résilience économique.

Le chef du gouvernement congolais a, dans son discours inaugural, mis un accent sur la situation difficile des économies de la Zone Franc. Clément Mouamba a appelé les ministres des Finances des États de la Zone Franc qui ont pris une part active à ce rendez-vous, à renforcer la coopération monétaire et à mutualiser les efforts pour atteindre la résilience économique. C’était en présence du ministre français de l’Économie et des Finances, du président de la commission de la CEMAC, Pr Daniel Ona Ondo et du commissaire, Clément Bélibanga.

Intervenant le premier, le Gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau a axé sa présentation sur les perspectives macroéconomiques et réponse des politiques publiques. A sa suite, un exposé a été présenté par Mamadou Makhtar Diagne, président du COCOZOF qui a illustré l’état de convergence nominale et réelle en zone franc et suivi des recommandations. Au cours des travaux tenus à huit clos, les ministres des Etats membres ont pris l’engagement de regarder dans la même direction et mettre leurs efforts sur les vues macroéconomiques en apportant une solution des politiques publiques.

Pour sa part, Bruno Le Maire, ministre de l’Économie et des Finances de la France, a rappelé aux ministres de la zone Franc que : « Nous sommes tous engagés dans la même direction. Pour que nous puissions avancer, il faut que tous les États membres de la zone franc signent l’appel de Yaoundé au sortir de cette réunion ». Et de renchérir : « Cet acte sera un signal politique fort pour marquer notre volonté de lutter contre le blanchiment d’argent et le terrorisme, car ce n’est pas seulement un sujet de sécurité mais c’est aussi un élément de renforcement de la compétitivité économique ».

Il y a lieu de souligner que cette invitation n’est pas restée lettre morte. Les pays tels que le Congo, le Gabon, le Burkina-Faso, le Niger ont signé cet appel de Yaoundé au sortir de cette réunion. Cependant, la Côte d’Ivoire et le Sénégal ont promis d’emboîter le pas incessamment.

Calixte Nganongo appelle la BSCA. Bank à consolider ses fondations au Congo

« J’adhère à votre stratégie de conquête du marché bancaire de la Zone CEMAC et de l’Afrique toute entière », a récemment affirmé le ministre des Finances et du Budget Calixte Nganongo en s’adressant au Conseil d’administration de la banque sino-congolaise BSCA. Bank et à son président, Rigobert Roger Andely.

« Je suppose cependant que cette stratégie est graduelle, et que vous procéderiez d’abord à la consolidation des fondations de la banque au Congo », a-t-il déclaré, à l’occasion de l’inauguration de l’immeuble-siège de la Banque sino-congolaise pour l’Afrique à Brazzaville. Laquelle banque a vocation à s’étendre dans toute la sous-région et au-delà,

Aussi, le ministre a rappelé que « le Congo ne se limite pas qu’à Brazzaville et Pointe-Noire, il y a l’arrière-pays qui vous attend pour bénéficier aussi des services financiers ».

Calixte Nganongo est toutefois resté confiant quant à l’apport important du président du CA du nouvel établissement bancaire et ancien vice-gouverneur de la BEAC.

Le ministre est convaincu que ce dernier, qui est également ancien président suppléant de la COBAC, « saura faire respecter par la BSCA. Bank la réglementation bancaire en vigueur dans l’espace CEMAC », soulignant qu’il y tien, en sa qualité d’autorité monétaire du Congo.

Enfin, C. Nganongo a profité de cette tribune pour dire « que malgré la crise qui sévit dans la sous-région et le tarissement des sources de financement des banques, le système bancaire congolais est globalement résiliant et continue de soutenir l’économie du pays ».

L’OMS recommande au Congo la mise en place des comités nationaux pour lutter contre les faux médicaments

C’était jeudi 22 mars lors de la célébration d’une journée de mobilisation contre les faux médicaments organisée par l’Institut français de Brazzaville.

Dans une allocution lue par son Représentant au Congo, le Dr. Ray Mankelé, l’OMS a également suggéré des points focaux pour les produits médicaux de qualité inférieure et falsifiés, qui serviraient de liens avec le dispositif des Etats membres. Ces points focaux seront responsables de la réception, de la communication des informations relatives aux produits médicaux de qualité inférieure et falsifiés, ainsi que de la réponse à apporter.

En effet, l’OMS estime que 1 pc des médicaments qui circulent dans les pays en développement sont contrefaits, Ce ratio pouvant atteindre 10 à 15 pc dans les pays émergents et 30 pc dans les pays développés. Selon l’OMS, 30 à 70 pc des médicaments qui se vendent en Afrique sont contrefaits.

« Depuis 2013, 1.500 cas de produits de qualité inférieure ou falsifiés ont été signalés. Parmi ceux-ci, figurent les produits antipaludiques et les antibiotiques. 42 pc de ces produits venaient d’Afrique subsaharienne, 21 pc des Amériques et 21 pc de la région européenne »’, a indiqué le Dr. Mankelé.

L’OMS a lancé un appel aux pouvoirs publics, décideurs, partenaires techniques, organismes internationaux et autres à conjuguer leurs efforts pour parvenir à endiguer le trafic des faux médicaments et leur marché illicite.

De son côté, la ministre congolaise de la Santé et de la population, Jacqueline Lydia Mikolo, a annoncé l’adhésion du Congo à la Convention Médicrime avant la fin de cette année, estimant qu’aucun Etat ne peut vaincre seul le fléau des faux médicaments.

Sur le plan régional, le Congo souscrit au plan opérationnel d’action 2016-2020 de lutte contre les faux médicaments des pays de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (CEMAC), dans le cadre de la mise en œuvre de la politique pharmaceutique commune, a rappelé la ministre, soulignant que le Congo a mis en place une Commission d’homologation des médicaments et un système de pharmacovigilance et procédé au renforcement de l’Autorité nationale de réglementation pharmaceutique.

Des projets portant création du Programme national de lutte contre les produits médicaux faux et les circuits illicites, ainsi que celui portant création du Laboratoire de contrôle de qualité des produits de santé sont déposés sur la table du gouvernement.

La journée de mobilisation a été marquée par des communications sur les médicaments falsifiés faites par le spécialiste des maladies infectieuses et tropicales de France, membre de l’Académie nationale de médecine, le Pr. Marc Gentilini, et par l’expert pharmaceutique de Medicrime, Alexamndre de la Volpierre, sur La Convention Médicrime.

Le Pr. Marc Gentilini a déploré la circulation des produits contrefaits dans le monde. Selon lui, les faux médicaments sont des produits périmés, détériorés et avec des principes actifs inadaptés.

Ces médicaments proviennent de l’Inde, de la Chine, du Pakistan et de la Russie et sont déversés en Afrique. Les produits comme les antalgiques sont falsifiés aux Etats-Unis et au Canada. Les produits anticancéreux, des anti-rétroviraux, faux viagra et anti-diabétiques en Europe.

Concernant le Traité Médicrime, Alexandre de la Volpierre a expliqué que la Convention dote les Etats parties d’un instrument puissant pour combattre la contrefaçon des produits médicaux et les infractions similaires, dans l’optique de la protection sanitaire des patients et des utilisateurs des produits médicaux.

Zone Cémac : la BDEAC octroie 33 milliards FCFA pour financer les projets

L’institution devrait financer cinq grands projets cette année, pour faciliter la diversification économique de ses Etats membres.

Au cours de son conseil d’administration ordinaire exercice 2018, tenu le 24 janvier à son siège, à Brazzaville, la Banque de développement des Etats d’Afrique centrale (BDEAC) a approuvé le décaissement des fonds destinés aux projets s’inscrivant dans le programme stratégique 2017-2022, l’élargissement de la palette de ses outils d’intervention pour le soutien au secteur privé, y compris le financement des projets intégrateurs d’envergure.

Une bonne partie de ce financement est destinée à la construction d’une infrastructure de stockage des hydrocarbures à Libreville, au Gabon, dont la gestion est assurée par la société Gabon global logisitcs (GGL) pour un coût de vingt milliards F CFA. La banque devrait débloquer cinq milliards FCFA pour la réhabilitation et l’élargissement de la route nationale PK5-PK12, toujours à Libreville.

La BDEAC va également financer d’autres projets créateurs d’emploi en Afrique centrale, à savoir la construction d’un complexe agro-industriel de palmiers à huile par la société palm d’Or en Centrafrique, à hauteur de 4,5 milliards FCFA ;  la construction de la petite centrale hydroélectrique de Mbakaou carrière au Cameroun, pour une enveloppe de huit cents millions F CFA; le projet de construction du centre hospitalier Mama Ban à Bata, en Guinée Equatoriale, estimé à 2,9 milliards F CFA.

En dépit de la persistance des effets de la chute brutale du prix du pétrole ainsi que les coûts économiques du maintien de la paix et de la sécurité dans la sous-région, l’institution financière sous-régionale pourrait mobiliser des ressources auprès des partenaires arabes.  « Le conseil a examiné et approuvé deux lignes de crédit auprès de la Banque arabe pour le développement économique de l’Afrique pour un montant total  de trente-cinq millions de dollars, soit 23,8 milliards FCFA », a indiqué le président du conseil, Fortunato Ofa Mbo Nchama.

Cette manne financière ainsi obtenue va procurer à la BDEAC davantage de moyens pour le financer les PME/PMI de la zone, surtout celles dont les activités portent sur l’agriculture, l’agro-industrie, la pêche, l’élevage, l’industrie et le commerce avec le monde arabe.

Notons que trois autres points liés à la performance de la banque ont également été traités lors du conseil : l’adoption du budget 2018 de l’institution, la réforme du statut de son personnel et la confirmation du Congolais Marcel Ondelè au poste de vice-président de la banque. En s’arrimant aux meilleures pratiques internationales en la matière, la BDEAC entend renforcer non seulement la motivation de son personnel mais aussi son attractivité par rapport au marché de l’emploi.