Le Congo entend passer d’un budget de moyens au budget de programme

La stratégie globale de pilotage des reformes des finances publiques 2020-2029 a été approuvée, le 5 juillet à Brazzaville.

La validation de la nouvelle feuille de route du secteur des finances publiques intervient deux ans après la transposition dans le dispositif national des directives du cadre harmonisé de gestion des finances publiques de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC). Le Congo entend poursuivre les efforts de modernisation de son système de gestion publique, afin de le rendre plus adapté aux normes internationales, et de consolider ainsi ses relations avec les partenaires au développement.

C’est dans ce contexte que s’est organisé l’atelier national de validation du rapport diagnostic ayant réuni des cadres du département des Finances, grâce au Projet de réformes intégrées du secteur public(PRISP) que finance la Banque mondiale. Un partenariat censé permettre au gouvernement d’assainir les finances publiques, de sécuriser les deniers publics, de mieux maîtriser la gestion de la dette publique, de promouvoir l’efficience et la transparence, en lien avec le Plan national de développement 2018-2022 et les exigences des partenaires extérieurs.

Selon le ministre délégué en charge du Budget, Ludovic Ngatsé, la stratégie globale de pilotage des reformes des finances publiques 2020-2029 traduit la volonté du gouvernement. « Cette dynamique des reformes, comme vous le savez, traduit bien la volonté du président de la République, chef de l’Etat, son excellence Denis Sassou N’Guesso, qui ne cesse de nous exiger de travailler sans relâche, pour placer la gestion publique au service du mieux-être de la population congolaise. C’est cette logique qui explique notre volonté de doter le pays d’un cadre stratégique de pilotage plus englobant, dépassant le cadre sectoriel limite au seul ministre des Finances, tel que défini en 2017 », a -t- il signifié.

Congo : vers un manuel de procédures à la fonction publique

Le document, sous forme d’instructions, contiendra l’ensemble des opérations courantes à réaliser par les différentes structures du département ministériel.

L’élaboration du manuel  fait l’objet d’un atelier qui réunit du 10 au 21 décembre à Kintélé, une vingtaine de cadres du ministère de la Fonction publique. « L’amélioration de la qualité du service public se traduit par la mise en place des outils modernes capables d’accroître la performance de l’administration », a déclaré, à l’ouverture des travaux, le directeur de cabinet du vice-Premier ministre en charge de la Fonction publique, de la réforme de l’État, du travail et de la sécurité sociale, Josias Itoua-Yocka

Cet outil permettra, selon ce dernier, de créer les conditions favorables à la dématérialisation des procédures, base essentielle d’information du système intégré de gestion des ressources humaines. L’objectif visé, a-t-il ajouté, est de traduire le processus opérationnel du traitement des dossiers en langage informatique.

Cet atelier s’inscrit dans le cadre des réformes de la Fonction publique engagées par le gouvernement et exécutées par le Projet intégré de réformes du secteur public (Prisp) que le Congo cofinance avec la Banque mondiale.

Le Prisp vise à améliorer la collecte des recettes propres y compris les recettes forestières. Il a également pour objectif de renforcer la gestion de la dépense publique, appuyer la mise en œuvre de la réforme des marchés publics, etc.

En dehors de l’activité qui vient d’être lancée, le Prisp est en train de former simultanément les vérificateurs de la Cour des comptes et de discipline budgétaire aux normes internationales des institutions supérieures de contrôle des finances publiques. Des cadres de l’Inspection générale des finances sont, quant à eux, en train de travailler sur la validation du guide méthodologique de l’audit, élaboré par un consultant national engagé par le projet. Les agents des douanes font aussi partie des bénéficiaires des formations du Prisp.