Congo : le groupe ASC Impact entend créer 6 mille emplois

L’entreprise ambitionne d’investir au Congo dans les secteurs de l’agriculture l’exploitation forestière, de la transformation poussée du bois et l’afforestation.

 

Le groupe ASC Impact, Karl E. Kirchmayer va investir 23 milliards de francs CFA en République du Congo. Les secteurs dans lesquels l’entreprise entend investir sont l’agriculture et le bois. Cet investissement va générer environ six mille emplois. L’annonce a été faite mercredi 31 mai 2023, par le président directeur général du groupe ASC Impact, Karl E. Kirchmayer. C’était lors d’une rencontre réunissant les responsables d’ASC Impact et les représentants de la primature, des ministères de l’Industrie, de l’Agriculture, de l’Economie forestière et d’autres départements.

Le groupe suisse sollicite à la partie congolaise 42 000 hectares de terres agricoles dans le département du Niari ; plus de 178 hectares dans la Cuvette pour l’afforestation ; 50 000 hectares pour l’aménagement forestier, la transformation plus poussée du bois et la contribution au développement local de l’unité forestière d’exploitation Mila Mila, dans le Niari.

L’entreprise tricentenaire prévoit également de s’engager dans la transformation du bois en produits finis dans les zones économiques spéciales d’Oyo-Ollombo et de Pointe-Noire. Elle n’attend plus que la levée des obstacles concernant les autorisations d’exploitation forestière et d’accès aux terres cultivables pour entrer en phase opérationnelle, a expliqué la directrice générale de l’Agence pour la promotion des investissements, Annick Mongo.

Congo : débat autour de l’interdiction de l’exportation du bois en grumes

Le gouvernement a décidé, dès le début de l’année 2023, d’interdire l’exportation de ces gros troncs de bois pour les transformer sur place, afin de créer plus d’emplois.

 

La mesure est soutenue par une partie de la société civile mais boudée par les compagnies forestières qui estiment qu’elles ont été prises de cours.

La décision d’interdire l’exportation du bois, produit sur le sol congolais, en grumes, est saluée par le Centre d’actions pour le développement (CAD) que dirige Trésor Nzila.

« Nous voulons vraiment qu’il y ait une transformation plus poussée du bois, parce qu’il y aura une plus-value dans l’économie et la vie des Congolais », soutient-il.

Elle est cependant contestée par Georges Claver Bouzanga, conseiller auprès de la société privée IFO, Industrie forestière de Ouesso, qui juge la décision brutale et demande une transition de trois ans.

« C’est une mesure qui surprend pratiquement les forestiers, parce que ceux-ci, dans la disposition de 2023, avaient déjà préparé les coupes annuelles. Donc, c’est une mesure qui surprend un peu les forestiers », déplore-t-il.

« Faux », rétorque Joseph Moumbouilou, directeur général de l’économie forestière.

« La mesure n’est pas brutale. L’interdiction des exportations est une mesure qui date de plus de 20 ans. Je pense qu’il y a eu concertation. Les concertations vont continuer. Nous sommes partenaires avec les professionnels du bois », argumente-t-il.

C’est en 2000 que le Congo-Brazzaville avait décidé d’arrêter les exportations du bois en grumes, mais la mesure n’avait jamais été appliquée, le gouvernement ayant laissé du temps aux sociétés forestières d’installer des unités de transformation. Mais jusque-là, ce n’est toujours pas le cas pour toutes les entreprises.

Congo : Brazzaville met fin à l’exportation du bois en grume

Cette décision prise par le gouvernement congolais pour la première fois en 2000 est finalement appliquée depuis le 1er janvier 2023.

 

Les sociétés forestières doivent désormais transformer toute leur production sur place pour créer plus d’emplois. La mesure n’est pas sans conséquence. Des ONG se demandent si elle a bien été préparée.

Assise dans un long canapé de son spacieux bureau, Rosalie Matondo, ministre de l’Économie forestière, exprime sa satisfaction à la suite de l’entrée en vigueur de la résolution portant sur l’interdiction de l’exportation du bois en grume. « Tous les partenaires (exploitants forestiers) que nous avons ont, au minimum 15 ou 20 ans d’exercice, d’autres même 40 ans. Nous voulons aujourd’hui qu’ils comprennent l’orientation que donne la politique congolaise pour que le bois soit transformé sur le territoire national, explique la ministre. Qu’il y ait un transfert de technologie, plutôt que de transformer le bois à l’extérieur. Nous voulons que nos matières premières soient transformées sur le territoire national ».

Rosalie Matondo donne davantage d’explications sur la politique gouvernementale. « La réforme que nous prenons à deux sens : le premier est interdire l’exportation de grumes pour créer des unités de transformation dans notre pays. Le deuxième sens est une nouveauté que nous avons créée et qui n’existe pas dans le monde, le partage de production, souligne la ministre de l’Économie. C’est-à-dire entre l’État (propriétaire des forêts) et le concessionnaire qui gère la concession forestière, on fait un partage de grumes. Ce partage de grumes intègre un marché ou une centrale d’achat installé dans la zone économique spéciale. »

Le pourcentage de ce partage reste à définir. S’inspirant du Gabon voisin, le Congo entend créer deux zones économiques spéciales dédiées à la transformation du bois, à Ouesso au nord et à Pointe-Noire sur la côte Atlantique Sud.

Transformation des grumes sur place : un défi à relever

De son côté, Brice Mackosso, de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE), se demande si le Congo a réellement prévu des investissements nécessaires et dispose de la main-d’œuvre qualifiée pour tenir ce pari. « Le gouvernement du Congo devrait s’employer d’abord à mettre en place les conditions pouvant permettre la mise en route de cette politique », suggère-t-il.

Le port de Pointe-Noire est la principale porte de sortie du bois congolais. En 2022, 415 000 mètres cubes de grumes sont passés par là, selon son directeur général Séraphin Balhat qui a une analyse de la situation. « Il va de soi que nous allons perdre en volumes cette année. Non seulement la redevance marchandise de ce bois en grume, mais aussi le fait que nous avons des recettes à travers les navires qui sont assistés par nos remorqueurs, affirme le directeur de Séraphin Blhat. Tout cela va nous faire baisser notre chiffre d’affaires. Bon ! On ne peut pas faire des omelettes sans casser les œufs ».

Les grumes produites par les compagnies forestières du Nord-Congo transitaient également par le port de Douala au Cameroun.

Bassin du Congo : l’interdiction d’exporter le bois sous forme de grumes va entrer en vigueur dès janvier 2022

Dix ans après le Gabon, la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cémac) se prépare à interdire les exportations des grumes et à lancer des zones économiques spécialisées dans la transformation du bois, à l’image de la zone de Nkok, près de Libreville.

Cette décision courageuse a été validée, le 18 septembre au cours d’une réunion des ministres en charge des Forêts, de l’industrie et de l’Environnement d’Afrique centrale par visioconférence, présidée par le Camerounais Jules Doret Ndongo.

Pour l’accompagnement de cette mesure, il a été décidé de créer des Zones économiques spéciales pour installer les industries de 1re, 2e et 3e transformation du bois.

Par ailleurs, ces ministres ont validé la décision portant création du Comité régional d’industrialisation durable de la filière bois dans le bassin du Congo (Crib), ainsi que le règlement portant développement des plantations forestières.

Aussi, le conseil des ministres a entériné la décision portant règlement désignant l’Ecole supérieure internationale de l’agriculture et des métiers du bois (Esiamb), comme institution universitaire sous-régionale dédiée à la formation professionnelle aux métiers du bois.

A l’issue de la visioconférence, les ministres sectoriels ont recommandé l’adoption de ces décisions auprès du conseil des ministres de l’Union économique d’Afrique centrale, afin d’en faire des actes communautaires.

A terme, la sous-région parviendrait à une fiscalité forestière harmonisée. A cet effet, les ministres ont recommandé à la Commission de la Cémac (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad) d’élaborer des directives en matière de fiscalité forestière que les pays devront incorporer dans leur législation nationale.

Congo : plaidoyer pour l’élaboration des normes de certification de bois

Cette conférence de presse, organisée le 10 janvier 2020 à Brazzaville, a enregistré la présence des parties prenantes au processus, les pouvoirs publics, les exploitants forestiers, la société civile.

La République du Congo Brazzaville ambitionne contribuer efficacement dans le renforcement de la gouvernance forestière dans le Bassin du Congo. C’est dans cette optique que le point focal certification forestière au ministère de l’Economie forestière, Paulette Ebina et le président de l’ONG PAFC Congo, Brice  Severin Pongui ont conjointement fait face à la presse dans le dessein de situer les parties prenantes sur les engagements à venir, notamment sur leurs contributions en ce qui concerne l’élaboration des normes de certification de gestion forestière et de la chaîne de contrôle du système panafricain de certification forestière  (PAFC) Bassin du Congo.

Rappelons que les membres du Forum, suite aux échanges et débats tenus à Libreville du 25 au 29 novembre 2019 lors du premier atelier régional d’élaboration des normes de certification de PAFC Bassin du Congo, ont arrêté les premières versions des normes de gestion durable des forêts et de chaîne de contrôle.

« Toutes les parties prenantes se doivent d’apporter leurs commentaires afin que nous améliorons les normes qui ont été élaborées notamment les normes de gestion durable, des exigences (indicateurs) des textes au niveau international et national mises en exergue pour la gestion durable de nos ressources forestières  en matière sociale et d’égalité forestière », a indiqué le point focal certification forestière au ministère de l’Economie forestière, Paulette Ebina.

Le point de vue, l’apport et les commentaires des acteurs permettront d’amender le document de sorte qu’il soit tangible et rigide. Celui-ci évoque plusieurs aspects notamment environnementaux, sociaux, biodiversité, droit des populations autochtones. Ces normes viennent donc en appui des législations nationales, a-t-elle ajouté.

Notons que, dans le cadre  du processus d’élaboration de ces normes, deux consultations publiques sont organisées pour permettre aux parties prenantes de commenter et apporter des propositions sur les versions de normes soumises à la consultation publique en vue de leur ajustement par les membres du Forum. Lancée le 13 décembre 2019, la première consultation durera soixante-trois jours, elle s’achèvera le 14 février 2020.

De l’avis de Brice severin Pongui, « il est important que le public prenne part à ce processus  afin qu’une transparence soit observée. Toutes les parties prenantes intéressées par la gestion forestière durable sont appelées à faire leurs commentaires sur les éléments positifs ou négatifs qu’elles pourraient trouver dans chaque indicateur composant ou constituant ces normes en cours d’élaboration ».

Rappelons que le PAFC est un système panafricain de certification forestière que le gouvernement congolais a voulu et porté par la sous-région dans le Bassin du Congo. Ce dernier sera développé dans trois pays, à savoir le Congo, le Gabon et le Cameroun. Le PAFC-Congo, quant à lui, a pour but de mettre en œuvre l’initiative d’élaboration de ces normes au niveau national. Celles-ci seront par la suite reconnues au niveau international par le programme international de reconnaissance des certifications forestières.

Congo : vers la fermeture de la nationale d’évacuation du bois

Le gouvernement congolais applique depuis le 20 décembre 2019 une circulaire interdisant aux véhicules transportant au moins 30 tonnes de marchandises.

Cette interdiction vise singulièrement les grumiers qui transportent du bois entre le nord du pays et le port de Pointe-Noire. Pour certains exploitants forestiers, cette décision risque d’« asphyxier » le secteur. Elle pourrait favoriser les ports maritimes des pays voisins, selon des analystes économiques. Le port de Brazzaville salue plutôt la mesure.

Des files de véhicules embourbés pendant de longues heures voire des jours : c’est l’image que présente la nationale 2 à certains endroits depuis quelque temps. Cette voie s’est tellement dégradée que le gouvernement impose désormais aux exploitants de faire passer leurs camions grumiers par la route dite des forestiers ; une route de contournement d’environ 1 500 kilomètres.

La décision vise à protéger et sauver le reste de la nationale 2, selon la direction générale des travaux publics. Un argument soutenu par Pierre Bissoto, directeur général du Port de Brazzaville.

« La route entre Owando et Yié n’est pas bonne. C’est une vieille route qui n’a pas été construite pour supporter de grandes charges. Elle s’est complètement dégradée ; c’est pour cette raison que le gouvernement a pris la mesure de l’interdire aux grumiers », explique Bossoto.

Le port de Brazzaville semble se frotter les mains parce que les grumes du nord-Congo transitent par là avant de gagner le port de Pointe-Noire où elles sont exportées.

« Ça nous permet effectivement de récupérer le trafic qui devrait passer par la route. Ça fait du bien pour la voie d’eau qui est une voie naturelle, moins chère et surtout écologique », se réjouit Pierre Bossoto.

« En nous interdisant la nationale 2, le gouvernement risque d’asphyxier les exportations du bois et partant l’économie nationale », commente sous couvert d’anonymat un responsable de l’entreprise Bois et placage de Lopola. « Nous craignons une augmentation de nos charges et surtout la suppression des emplois », ajoute-t-il.

Pour l’analyste économique Alphonse Ndongo la décision gouvernementale risque de pénaliser le port de Pointe-Noire.

« Souvent dans certaines situations il est arrivé que des produits fabriqués au Congo dont des produits forestiers – comme le bois – soient comptabilisés dans les statistiques d’un pays voisin dont je ne vais pas citer le nom. Cela renforce la puissance ou la dynamique de l’économie de ce pays voisin alors que c’est le Congo qui aurait pu enregistrer ces statistiques », analyse M. Ndongo.

La dégradation de la nationale est un paradoxe aux yeux d’Alphonse Ndongo d’autant plus qu’elle disposait d’un poste de péage jusqu’en 2019. Quant à la voie des forestiers désormais imposée aux grumiers, il estime qu’elle va créer des coûts supplémentaires. « C’est la première route qui a pu connaître ce qu’on appelle des stations de péages : tout le monde payait et tout le monde paie. Où est parti cet argent ? », s’interroge-t-il.

 

Le bois est le deuxième produit d’exportation au Congo après le pétrole. Le pays a exporté près d’un million de mètres cubes vers l’Europe en 2015.

Les cuiseurs « Congo mboté » à la portée des ménages

Fabriqué par des artisans nationaux, le cuiseur moderne à charbon et à bois permet d’économiser plus de 40% de charbon et 50% de bois.

La cérémonie du lancement officiel de l’extension du projet, filière cuiseurs économes dans la ville de Pointe-Noire, a eu lieu le 17 juillet au centre de formation Don Bosco, dans le troisième arrondissement Tié-Tié, en présence de Todd P. Haskell, ambassadeur des États Unis au Congo. La science a démontré que l’exposition quotidienne aux fumées est responsable de plusieurs maladies. Le cuiseur Congo Mboté, dont le but est de lutter contre la déforestation, réduit, grâce à sa technologie, les fumées toxiques dégagées lors de la cuisson et les risques de santé des maladies liées aux fumées (maladies pulmonaires et des yeux).

Ces cuiseurs permettent également d’éviter les pertes de chaleur. Ils optimisent le rendement calorifique pour la cuisson et réduisent des émissions de gaz à effet de serre. L’extension de ce projet dans la ville de Pointe-Noire et la mise en vente de ces cuiseurs étaient attendues par les Ponténégrins. Dans son mot de circonstance, Julien Petit Jean, responsable du programme filière cuiseurs économes, a donné l’importance de ce projet, initié il y a quelques années dans la ville Brazzaville par l’ONG française Initiative développement.

En effet, après plus de cinq mille ventes dans la capitale politique, grâce à l’appui financier de l’ambassade des États-Unis et de bien d’autres partenaires, cette ONG a décidé de lancer l’extension de son projet dans la ville de Pointe-Noire. « Nous avons développé toute une gamme de cuiseurs économes communément appelés « Lituka Congo Mbonté », un produit moderne fabriqué par les Congolais qui permet aujourd’hui aux femmes d’économiser plus de 50% de bois et 40% de charbon par rapport aux foyers traditionnels. Et grâce à la collaboration avec Actions de solidarité internationale et le centre de formation Don Bosco, nous formons, nous accompagnons et nous responsabilisons toute une génération en lui donnant le goût d’entreprendre et de renforcer son autonomie. Cette approche consiste à appuyer la mise en place d’une filière économique locale », a-t-il dit.

L’ambassadeur des États-Unis a salué le caractère innovant de ce projet, tant sur le plan technique que sur la méthodologie de sa mise en œuvre sur le terrain. Pour lui, il s’agit là d’un projet intéressant qui crée des opportunités économiques dans le pays et réduit également l’impact de pollution tout en contribuant à l’amélioration de la qualité de vie de la population. Pour sa part, l’administrateur-maire de Tié-Tié, Ambroise Bayakissa, s’est dit heureux de prendre part à cette rencontre de responsabilité et de solidarité. Responsabilité vis-à-vis de la nature et de l’environnement car depuis quelques années, a-t-il déclaré, le monde entier se mobilise pour décrier une industrialisation qui ne tient pas compte d’une obéissance à la nature.

Aujourd’hui, grâce à ce projet, les Congolaises vont réaliser une véritable économie de combustible et de moyens financiers. Ce projet va également abroger la pénibilité de leur travail au quotidien et laissera ainsi respirer les forêts victimes de l’abattage sauvage de bois sans le remplacer. « Cette économie de bois a des répercutions écologiques et économiques et un gain de temps et d’effort.  Ce projet va donc contribuer à garantir l’avenir de notre écosystème forestier dont la valeur en nombre d’espèces, de plantes, d’oiseaux, de mammifères est exceptionnel », a déclaré l’administrateur-maire de Tié-Tié.

Transport de Bois : 846 km de tronçons supplémentaires pour assurer la fluidité

Le projet de construction de la « route des forestiers », avec des liaisons nord-sud, est en discussion entre le gouvernement et les sociétés forestières. Les deux parties n’ont pas encore trouvé un accord sur les sources de financement.

L’ouverture de la discussion intervient trois mois après la publication de la note circulaire n°0010/PM-CAB du 3 novembre 2017, prise par le Premier ministre, Clément Mouamba, limitant le tonnage en charge sur certains tronçons du réseau routier national bitumé. Une mesure très vite contestée par les opérateurs du secteur forestier en raison des coûts qu’elle impose.

Dans ce contexte, le comité interministériel chargé de la question a réuni depuis le 14 février à Brazzaville, les dirigeants des sociétés forestières pour tenter de trouver une réponse définitive. Il ressort la proposition de construire, sur financement des forestiers, la « route des forestiers », qui va offrir une souplesse d’usage et la capacité d’acheminer cinquante tonnes directement depuis les lieux d’exploitation jusqu’au port autonome de Pointe-Noire.

Selon les autorités, cette nouvelle route permettra d’assurer, toute l’année, un transport régulier depuis la Likouala, la Sangha, la Cuvette et la Cuvette ouest, la Lékoumou, le Niari forestier et le Kouilou forestier. « Le Congo pourra ainsi se réapproprier le transport et le transit de plus d’un million et demi de tonnes de bois transformés (85%) et en grumes (15%) qui, jusqu’ici, profitaient au Trésor camerounais », souligne le comité interministériel.

Mobiliser les financements auprès des opérateurs économiques demeure une autre paire de manches pour les autorités congolaises, surtout que la réalisation d’un tel projet nécessite un important investissement. La concertation entre les parties se poursuit néanmoins, et sera bientôt élargie aux transporteurs routiers des produits pétroliers (vracs liquides et gazeux), des produits métallurgiques et de matériaux de construction.

Notons qu’à cause de l’ensablement, l’option de la voie fluviale a été écartée, de même que le transit par le Cameroun ou par le Gabon. Dans un contexte économique difficile, les parties en discussion pourront choisir l’option la moins coûteuse entre financer les opérations de dragage sur l’axe fluvial Sangha-Oubangui-Congo et mobiliser les ressources pour la construction d’environ 846 km de route.

Les quatre ministres concernés par ce dossier, Rosalie Matondo en charge de l’Economie forestière, Emile Ouosso de l’Equipement et de l’entretien routier, Charles Ngamfouomo de l’Intérieur et de la décentralisation et Fidèle Dimou des Transports, sauront conduire les négociations vers une issue favorable, afin de sauver la filière, les emplois et le milieu rural.