SIAM : le Congo y était représenté

La 14eme édition du Salon international de l’agriculture au Maroc (SIAM) s’est tenue du 16 au 21 avril dernier à Meknès au Maroc.

Le ministre congolais de l’Agriculture, de l’élevage et de la pêche, Henri Djombo qui avait pris part à l’évènement, a déclaré que le SIAM permet de promouvoir l’agriculture et l’ensemble des métiers qui y sont associés. Pour lui, ce salon contribue à la valorisation des producteurs, met en contact les différents acteurs de la filière y compris les distributeurs et présente les nouveautés du secteur agricole.

En marche au SIAM qui s’est tenu du 16 au 21 avril 2019, Henrie Djombo a eu un échange avec son homologue marocain, Aziz Akhannouch, ministre marocain de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement Rural et des Eaux et Forêts.

Cette entrevue a porté, entre autres, sur la mise en œuvre de l’accord-cadre de coopération dans les domaines de l’agriculture et de l’élevage signé entre les deux pays en 2018 portant notamment sur la formation, les recherches scientifiques, le développement des filières végétales et animales.

D’autres domaines sont touchés par la coopération entre le Maroc et le Congo, il y a entre autres les domaines des aménagements hydro-agricoles, des semences végétales, des industries agroalimentaires et de protection sanitaire.

Cette 14ème édition du SIAM avait pour thème “l’agriculture, levier d’emploi et avenir du monde rural”.

Ce sont 1500 exposants venus de 60 pays qui ont participé à ce rendez-vous du donner et du recevoir.

Les travaux de l’audit sur le fonds de soutien à l’agriculture ont commencé

Jean-Marie Montsagna a présidé ce 19 septembre les travaux de l’audit externe du Fonds de soutien à l’agriculture (FSA). Objectif, faire la lumière sur la gestion du fonds et envisager les solutions…

C’est le cabinet Noott-Conseil qui a été choisi pour réaliser l’audit externe du Fonds de soutien à agriculture. Son cahier de charge portera notamment sur les conditions d’octroi de crédit, ainsi que sur les états financiers et comptables du Fonds. Il sera aussi question de s’assurer des conditions de poursuite et de mise en demeure des débiteurs. Le cabinet définira enfin une Stratégie de relance des activités du Fonds.

L’audit devra aussi vérifier si chaque bénéficiaire a été recensé en phase avec son terrain de culture bien délimité en hectares ; si ce terrain est fertile ; s’il prévoit des abris aux intempéries et s’il présente des garanties contre les maladies des plantes.

Rappelons que le Fonds de soutien de l’agriculture est une initiative du président Denis Sassou Nguesso.  4 milliards de F CFA avaient été prévus au budget de l’État en 2018 pour cette cause. L’objectif du chef de l’Etat lorsqu’il mettait sur pied ce fonds était de diversifier l’économie congolaise. L’audit sur la gestion de l’argent alloué dans le budget est indispensable pour la poursuite du projet.

La FAO appuie le Congo dans l’élimination des pesticides dangereux

L’engagement pour l’agriculture « propre » est contenu dans un programme de coopération technique multisectorielle qui lie le partenariat de l’agence onusienne avec les ministères de l’Agriculture et de la Recherche scientifique.

Lancé depuis le 12 juillet à Brazzaville, le programme de développement agricole pour la période 2018-2019 comprend trois projets majeurs, à savoir la politique semencière, l’identification des pesticides sévèrement dangereux et la promotion des alternatives nécessaires, ainsi que l’agroécologie proprement dite.

En effet, les deux derniers projets seront suivis et mis en œuvre par le ministère de l’Agriculture, de l’élevage et de la pêche. Le premier, quant à lui, sera exécuté en collaboration entre l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le département de la Recherche scientifique et de l’innovation technologique, toujours en synergie avec le ministère de l’Agriculture.

Cette initiative intervient alors que la production et le commerce des intrants agricoles d’origine chimique ont sensiblement augmenté ces dernières années sur le marché national. Ce sont des produits agrochimiques nuisibles à la santé humaine et à l’environnement. La menace est prise au sérieux du côté des pouvoirs publics et aussi par les organismes onusiens, à travers la FAO qui a alerté sur les risques potentiels liés à l’utilisation de ces produits chimiques.

« Ces projets s’inscrivent tous dans le cadre de l’appui de la FAO auprès du gouvernement congolais pour contribuer au renforcement du développement de l’agriculture, de la sécurité alimentaire et nutritionnelle, et de la gestion durable de l’environnement », a précisé la représentante résidente de la FAO au Congo, Suze Percy Philippini. Elle a surtout plaidé pour une bonne politique semencière capable de faire face aux défis de la disponibilité de la semence ; l’accessibilité ; la pertinence variétale et la qualité de celle-ci.

Le plaidoyer de la FAO a trouvé un écho favorable car le gouvernement a réaffirmé sa détermination à mettre fin à l’usage des pesticides dangereux. La mesure que la tutelle compte administrer implique la formation des différents acteurs du paysage agricole et la réforme de la législation nationale en la matière.

« Notre ambition de faire du secteur agricole le pilier de la croissance et de la diversification de l’économie doit s’arrimer aux exigences de performances, de qualité et de durabilité. C’est dans cette optique que ces trois projets seront mis en œuvre », a assuré le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture, Henri Djombo.

À noter que ce partenariat avec la FAO constitue une bonne nouvelle pour les environnementalistes dans un contexte où la République du Congo entend développer sa production agricole. Il pourrait favoriser les pratiques d’une agriculture durable, respectueuse de l’environnement.

Les opérateurs économiques invités à postuler au projet d’appui à l’agriculture commerciale

Le gouvernement congolais a invité, mardi 27 mars à Brazzaville, les opérateurs économiques à postuler au projet d’appui à l’agriculture commerciale (Pdac), a lancé le ministre d’Etat, ministre congolais de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, Henri Djombo, lors d’une rencontre avec les responsables des associations patronales.

Selon Djombo, le projet d’appui à l’agriculture commerciale a été initié pour assurer le développement agricole et de l’arrière-pays par les appuis technologiques de toutes natures. Il concerne les groupes de producteurs actifs, les micros, petites et moyennes entreprises agro-industrielles, les femmes, les jeunes et groupes vulnérables ainsi que les prestataires de services agricoles de tous les départements du Congo.

‘’ Nous avons besoin de faire face à un secteur privé responsable. Capable de sensibiliser, de vulgariser le bien-fondé de ce projet aux populations pour que chacun se mobilise pour arriver à la sécurité alimentaire ‘’, a affirmé M. Djombo.

Présentant le Pdac, son coordonnateur, Isidore Ondoki, a expliqué que ce projet de 60 milliards de francs CFA a pour objectif d’améliorer la productivité des agriculteurs et de permettre l’accès aux marchés des groupes de producteurs et des acteurs agricole dans les zones sélectionnées. Il s’agit de financer les activités agricoles de production, de transformation et de commercialisation.

‘’ Avec le Pdac, le Congo vise à accroître la productivité et améliorer la commercialisation des produits agricoles, renforcer les accords commerciaux entre les groupes de producteurs et les acheteurs, développer les infrastructures de base et mettre en place une politique et un cadre réglementaire qui favorisent l’émergence de l’agriculture commerciale ‘’, a-t-il précisé.

« A la fin du projet, nous voulons qu’il y ait une augmentation du rendement de certaines spéculations : manioc (15 t/ha), maïs (2,5 t/ha), aquaculture (4 t/ha) et aviculture 250 œufs par poule). Une augmentation de 20% du volume de produits bruts ou transformés vendus par les groupes de producteurs et les micros, petites et moyennes entreprises agro-industrielles. Au total, 500.000 bénéficiaires directs, dont 50 % de femmes sont visés « , a poursuivi Isidore Ondoki.

De son côté, le président de l’Union des opérateurs économiques du Congo (Unoc), El Hadj Djibril Abdoulay Bopaka, a proposé que soit mise en place une plateforme agricole publique-privée pour l’avenir de l’agriculture congolaise.

‘’ Les opérateurs économiques congolais sont prêts à accompagner le gouvernement pour le développement de l’agriculture au travers de ce projet. Car, le secteur agricole nécessite des grands mayens financiers ‘’, a-t-il indiqué.