Africa Digital Academy pose ses codes à Brazzaville

Après Pointe-Noire, le concept qui défend l’appropriation des outils numériques organise sa première édition dans la capitale congolaise, du 16 au 19 avril, lors du Salon international des Technologies de l’information et de l’innovation au Congo, Osiane 2018.

Dédiée à l’entrepreneuriat au féminin, l’édition de Brazzaville a été présentée samedi par Kriss Brochec, formatrice, mentor, digital activist et initiatrice de l’Africa Digital Academy. L’évènement accueille cinquante femmes entrepreneures issues de plusieurs horizons professionnels. Pendant quatre jours, elles vont bénéficier d’une formation gratuite en création et gestion d’un site internet à travers l’outil WordPress.

« Le projet veut aider la population à s’approprier le digital, afin d’en faire des acteurs du numérique autonomes et responsables », a expliqué Kriss Brochec, précisant qu’il s’agit « d’enrichir la qualité du contenu local disponible sur internet ».

Au-delà de la maîtrise de l’outil, la formation vise à donner aux femmes des leviers indispensables d’une nouvelle culture entrepreneuriale à l’heure du numérique. En les accompagnant dans l’acquisition d’outils destinés à la maîtrise du web et la production d’un contenu diversifié capable de propulser l’économie numérique, Africa Digital Academy soutient leur autonomie et lutte ainsi contre la fracture numérique.

Le programme aide à l’inclusion numérique des femmes au Congo. « C’est en ce sens qu’il permet d’arborer l’atteinte de douze objectifs de développement durable sur les dix-sept existants, notamment la lutte contre la pauvreté, l’égalité entre les sexes et travail décent et croissance économique », explique-t-on.

Appelant les entrepreneures à s’inscrire sur les places encore disponibles, Kriss Brochec a rappelé que cette formation sera précédée par celle des web coachs, du 10 au 13 avril. Ils devront accompagner et aider les apprenants à mieux structurer leur projet.

Les sites qui seront créés à l’issue de cette formation bénéficieront d’un nom de domaine et d’un hébergement gratuit pendant une bonne période, grâce au partenariat avec l’Association congolaise de nommage internet en coopération, gestionnaire de noms de domaine en Point Cg.

Après deux éditions à Pointe-Noire, l’Africa Digital Academy ouvre ses portes à Brazzaville grâce au salon Osiane 2018. Une belle occasion pour les entrepreneures qui espèrent trouver des solutions pour améliorer leur e-Visibilité.

L’Africa Digital Academy est une création de Congo Web Agency, une agence de communication globale basée à Pointe-Noire et l’Association Amid Congo que dirige Kriss Brochec.

Africa Digital Academy se tourne vers les artistes et opérateurs culturels

Après les entrepreneuses en novembre et décembre derniers, le tour revient aux artistes et opérateurs culturels de bénéficier du nouveau concept d’appropriation des outils du numérique par de courtes formations ciblées.

La deuxième édition de l’Africa Digital Academy a ouvert ses classes le 30 janvier, à Pointe-Noire, avec une quinzaine d’artistes et opérateurs culturels et ce jusqu’au 3 février. Elle vise à aider le milieu artistique et culturel à tirer un meilleur profit de l’essor du numérique. De façon précise, les bénéficiaires devront, en quatre jours, créer un site internet sur WordPress et apprendre à gérer leur e-réputation et consolider leur identité virtuelle.

Parce qu’il devient indispensable pour les artistes de revisiter leur modèle économique à l’heure où des nouvelles habitudes du web défient peu à peu des logiques démodées, l’Africa Digital Academy a trouvé dans cette formation gratuite une réponse sur mesure.

Formatrice, mentor, digital activist et initiatrice du concept à travers les structures Congo Web Agency et l’Association Amid Congo qu’elle dirige, Kriss Brochec estime que ce projet « ambitionne d’enrichir la qualité du contenu local disponible sur internet ». Elle espère aussi que cet atelier de formation intensif permettra aux artistes de tirer davantage de gains d’opportunités offerts par le digital.

Parmi les artistes et opérateurs culturels ayant répondu présents à l’offre, figurent Adriana Talansi pour la mode, Sosey, Caprice Deconn et Lionel Kombo 2 Bayonne pour la musique. Pour l’écriture et le théâtre, l’écrivain Alphonse Nkala et la comédienne Germaine Ololo tirent profit de la formation, tandis que l’artiste Trigo représente les peintres et sculpteurs. Le réalisateur Albe Diaho a lui aussi saisi l’occasion de comprendre les détours du web à travers cette formation.

Comme de coutume à l’Africa Digital Academy, la cérémonie de certification des apprenants sera close par un spectacle haut en couleur que livreront les artistes eux-mêmes. Ce sera l’occasion de découverte des travaux réalisés par ces derniers dans leur création numérique. Kriss Brochec souligne que les artistes sortiront de cet atelier avec un site internet mais également des noms de domaine en .org ou en .com et un autre en .cg.

Malgré la morosité de la conjoncture économique actuelle, Congo Web Agency et l’Association Amid Congo ont réussi à tenir le pari de ce rendez-vous. Cette édition est soutenue par l’Association congolaise de nommage internet en coopération, gestionnaire de noms de domaine en point Cg et des directions départementales de la Culture et des arts, du Livre et de la lecture publique. « Preuve que les autorités de Pointe-Noire ont compris l’importance de la transformation digitale en cours », se réjouit Kriss Brochec.

Cette deuxième édition vient après celle dédiée aux femmes qui a consacré la création d’une vingtaine de sites internet. Plusieurs de ces projets ont entamé un nouveau virage avec le web, où se déroulent désormais les transactions les plus intéressantes. La styliste Jessica Evoundou ou encore les sœurs Fongui de la collection Otouh vendent déjà à travers leurs sites internet (www.okasamabamboo.cg et www.otouhcollection.cg) créés lors de la première édition.

Après ce programme consacré aux artistes et opérateurs culturels, Africa Digital Academy compte former cent femmes au numérique à l’occasion du mois de la femme en mars 2018, à Brazzaville. Kriss Brochec recherche évidemment des partenaires pour pouvoir réaliser ce challenge.