Guinée : la Cédéao « préoccupée » par la montée des tensions sociopolitiques

De violentes manifestations se sont déroulées la semaine dernière à Conakry, la capitale.La Guinée a renoué avec la violence. Les manifestations voulues pacifiques par le Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC) ont été violemment réprimées par les forces de l’ordre. Le bilan des deux jours de contestations, jeudi et vendredi, fait état de cinq morts, de nombreux blessés et plusieurs biens saccagés.

Foniké Mengué, Coordinateur national du FNDC, a été interpellé dans la nuit de vendredi à samedi à son domicile par un groupe de militaires encagoulés et armés. Ibrahima Diallo, le responsable des opérations du FNDC et Saïkou Yaya Barry, Secrétaire Général de l’Union des Forces Républicaines (UFR), le parti de l’opposant Sidya Touré, ont eux-aussi été arrêtés. Tous ont été conduits ce lundi au Tribunal de première instance de Dixinn pour être entendus avant d’être placés sous le mandat de dépôt.  

Dans un communiqué diffusé aujourd’hui, « la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) exprime sa profonde préoccupation face à la montée des tensions sociopolitiques en Guinée et déplore les violences ».

L’organisation régionale demande la libération des détenus et l’ouverture rapide d’une enquête sur les circonstances ayant conduit à ces malheureux incidents en vue de traduire les auteurs en justice.

Par ailleurs, la Cédéao appelle les autorités de transition guinéennes, la classe politique et la société civile à engager un dialogue inclusif afin de désamorcer la tension et de convenir d’un calendrier et de modalités raisonnables pour le rétablissement pacifique de l’ordre constitutionnel.

La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest se dit en outre « pleinement engagée » à soutenir la Guinée dans cette entreprise, notamment par le biais de la médiation dirigée par l’ancien président béninois, Boni Yayi.

Mali : Boubou Cissé clame son innocence

L’ancien Premier ministre malien est sous le coup d’un mandat d’arrêt international pour « faux, usage de faux et atteinte aux biens publics ».Depuis la chute d’Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) dont il fut le Premier ministre, le 18 août 2020, Boubou Cissé ne s’était plus exprimé publiquement. Ce lundi, il a rompu le silence à travers un communiqué pour se disculper dans l’affaire de l’achat de véhicules blindés à la société sud-africaine Paramount. Une transaction de 60 millions de dollars, soit 37 milliards F CFA.

« Contrairement à ce que veulent croire les personnes chargées d’instruire le dossier, je n’ai en aucun cas posé un acte illégal dans l’exercice de mes fonctions », affirme Boubou Cissé puisqu’étant seulement ministre des Mines « au moment de la conclusion du marché, en octobre 2015 ». 

En exil en Côte d’Ivoire, l’ex-dirigeant malien explique qu’il n’a « jamais cherché à fuir (ses) responsabilités ou à échapper à (ses) devoirs de justiciable, pour autant que la justice de (son) pays demeure indépendante et impartiale ».

Pour Boubou Cissé, c’est la « visite musclée des forces de l’ordre à son domicile en décembre 2020 » suite à l’affaire dite « complot contre le gouvernement » et les « pressions » exercées sur sa famille qui l’ont poussé à s’éloigner « momentanément » du Mali.

De plus, il soutient que son absence « obéit à la volonté d’observer une posture de réserve afin de permettre aux autorités de la transition d’oeuvrer au plus vite pour le rétablissement des équilibres socio-politiques nécessaires au retour rapide à un ordre constitutionnel régulier ».

Par conséquent, selon l’ex-Premier ministre, « il ne faudrait donc pas que la justice malienne, qui a toujours été digne, puisse faire l’objet d’une instrumentalisation et ainsi
détourner l’opinion publique des vrais enjeux du moment en matière sécuritaire, sociale et économique ».

Le mandat d’arrêt international émis par la justice malienne concerne également deux autres anciens ministres d’IBK et un Directeur de banque. Boubou Cissé, pour sa part, est aussi dans le collimateur du parquet de la Commune IV de Bamako à cause d’un enregistrement téléphonique dans lequel il aurait parlé en mal de la junte malienne avec Alassane Ouattara, le président de la Cote d’Ivoire.

Côte d’Ivoire : une vingtaine de morts dans un accident

Un accident de la circulation a fait, ce lundi 1er août 2022, 21 morts.Le Groupement des sapeurs-pompiers militaires (GSPM) souligne que le drame est survenu dans une collision entre un camion et un minicar, à Abobo, dans le Nord-Est d’Abidjan, la capitale économique ivoirienne.

En Côte d’Ivoire, le ministère des Transports indique qu’il y a plus de 12.000 accidents de la circulation par an, constituant ainsi la première cause de mortalité chez les enfants et les jeunes âgés de 5 à 29 ans.

20e Congrès ASEA : à Dakar, la CIE partage son expérience sur la formation

Au 20e Congrès de l’Association des sociétés d’électricité d’Afrique (ASEA), tenu à Dakar du 14 au 21 juillet 2022, la Compagnie ivoirienne d’électricité (CIE) a partagé son expérience sur la formation à travers le Centre des métiers de l’électricité (CME).A cet événement d’envergure, qui s’est déroulé autour du thème « Nécessité de service public et la performance des sociétés d’électricité », la CIE était présente avec une délégation conduite par son directeur général M. Ahmadou Bakayoko. 

En tant que membre fondateur de l’ASEA, la CIE y était pour participer aux différents échanges sur les enjeux et défis des sociétés. Elle s’est faite remarquée à travers son stand d’exposition très apprécié des participants, et qui a été le plus visité.

Au cours de ce congrès, la CIE, a animé des thématiques en vue de partager son expérience sur trois points majeurs, à savoir la formation au niveau du Centre des métiers de l’électricité (CME), la cybersécurité, et l’accès à l’électricité.

M. Ahmadou Bakayoko a mis en avant les facteurs clés de succès du modèle ivoirien, lors de son intervention. Il a recommandé la formation à distance, de plus en plus développée, qui offre un business model attrayant en raison de son aspect accessible avec un bon rapport qualité-prix.

Il a étalé la vision de la formation du Centre des métiers de l’électricité (CME) de Côte d’Ivoire, qui offre des formations pratiques permettant de mieux répondre à la demande croissante dans le secteur, permettant à ses collaborateurs d’être aguerris et bien outillés.

Parlant de la cybersécurité, M. Harouna Bakayogo, le directeur général délégué du pôle systèmes informatiques, a évoqué le risque quasi-permanent des attaques cybernétiques qui menacent les sociétés africaines dont 40% ont perdu leurs données, suite à des attaques informatiques.

Selon lui, ces attaques cybernétiques engendrent des pertes d’exploitation qui plombent les chiffres d’affaires et fragilisent la production ainsi que la fourniture d’une électricité de qualité à une clientèle de plus en plus exigeante sur le continent.

Comme solution, le partage de données pour la prévention de risques d’attaques cybernétiques passe par une harmonisation de la collecte des données, afin de disposer d’informations de qualité pour une meilleure prise de décisions.

Face à la montée des cyberattaques, la digitalisation est présentée comme une opportunité pour anticiper et traiter le risque afin de préserver l’outil de travail. M. Harouna Bagayogo a appelé à la définition d’une voie politique de sécurité qui devra être sur la base des normes réactualisées annuellement.

Cette idée qui reprécise la demande faite à l’Association des sociétés d’électricité d’Afrique (ASEA), de créer un cadre de concertation pour le partage de données, montre la synergie du secteur sur le continent.

L’exemple ivoirien, avec la forte pénétration de l’Internet, même dans les zones rurales, a permis une forte digitalisation des moyens de paiement avec le mobile money. M. Bagayogo a fait observer qu’avec un taux de 90% des opérations dans le monde rural effectué à partir du mobile money, la CIE a développé une stratégie de réduction de la fraude sur d’électricité.

M. Léandre N’Dri, le directeur central, d’études générales et de la planification stratégique, à son tour, a fait une présentation très appréciée sur la mise en œuvre du Programme Electricité Pour Tous (PEPT) pilotée par la CIE depuis 2014.

Cette présentation a mis en avant l’expérience en matière d’accès à l’électricité avec notamment une expérience en matière d’innovation.

Mme Marguerite Yapi, directeur chargée des missions et M. Zandou Tchoko, sous-directeur de la planification et des systèmes d’informations RH du Centre des métiers d’électricité de la CIE, ont quant à eux, présenté le centre et les formations.

Le Centre des métiers d’électricité (CME) est reconnu comme un pôle d’excellence dans la sous-région grâce à ses agréments et certificats (racee, serec, ect) en termes de formation dans le secteur de l’électricité.

En matière d’engagement sociétal, l’entreprise s’est faite remarquer positivement à travers la présentation de son rapport RSE 2021. Depuis sept ans, elle  produit régulièrement un rapport en matière de développement durable à l’attention de ses parties prenantes.

Sénégal : la presse dissèque les résultats des Législatives

Les journaux sénégalais parvenus à APA ce lundi 1er août 2022, sont largement revenus sur les résultats des élections législatives du 31 juillet 2022.« Ça sent le roussi », titre Walf Quotidien. Le journal indique que Benno Bokk Yakaar (Uni pour un même espoir), coalition de la majorité présidentielle, revendique la victoire aux Législatives du 31 juillet 2022. Pendant ce temps, Yewwi Askan Wi (Libérez le peuple), coalition de l’opposition, crie au hold-up.

« Macky Sall dos mur », titre Bës Bi Le Jour.  Les premières tendances des Législatives sont favorables à l’opposition portée par l’inter-coalition YAW-Wallu

Ce qui fait dire à EnQuête qu’un « parfum de cohabitation » se dégage au Sénégal. Selon les tendances lourdes, la mouvance présidentielle n’aura pas la majorité absolue. La tornade Yaw-Wallu a soufflé Dakar, Thiès, Ziguinchor, Kaolack, Mbacké, Bambey. Mais dans le même journal, Aminata Touré, tête de liste nationale de BBY « réclame la victoire dans 30 départements » sur 46.

Vox Populi craint « un lourd contentieux électoral ». Benno clame sa victoire sur 30 départements et sa majorité à l’Assemblée. Pendant ce temps, Barthélémy Dias, le maire de la capitale, issu de l’opposition, parle de « résultats préfabriqués ».

« Yewwi-Wallu, l’entente fatale » barre à sa Une L’Observateur. « Sur 140 sièges pourvus dans le pays, la coalition de l’opposition rafle 71 sièges contre 64 pour le pouvoir », indique le journal. « La cohabitation aura bien lieu », indique Barthélémy Dias. Le journal souligne que le « débauchage » sera désormais le prochain pari du pouvoir pour obtenir la majorité.

« Enfin la cohabitation », lance la Tribune. « L’opposition gagne les grands centres urbains, la question du troisième mandat bientôt réglée », ajoute le journal.

Dans Libération, c’est la « guerre des chiffres » entre le pouvoir et l’opposition. Mimi Touré, tête de liste de la majorité sortante déclare que BBY a obtenu « une majorité incontestable à l’Assemblée ». Mais l’opposition par l’intermédiaire de Barthélémy Dias ; soutient le contraire et affirme que la « cohabitation aura lieu. »

« Sale temps » pour la coalition présidentielle, ajoute Le Quotidien. Yewwi-Wally gagne Dakar, Thiès, Ziguinchor entre autres, Benno « revendique » la victoire alors que le taux participation reste « faible. »

Le quotidien national Le Soleil livre les premières tendances des Législatives. « Benno et Yewwi sortent du lot », titre le journal. « Plusieurs villes basculent dans l’opposition », ajoute la parution qui ajoute que « le pouvoir reste solide dans les zones rurales. »

Sénégal: Le camp présidentiel revendique la victoire aux législatives

« Nous avons donné une majorité à l’Assemblée nationale à notre président Macky Sall » affirme la tête de liste de la coalition présidentielle, Aminata Touré.En Afrique, le Sénégal est habitué au scrutins hors nomes. Après deux alternances surprenantes au sommet de l’Etat en 2000 et 2012, ce modèle démocratique africain se préparait, selon certains pronostics fortement soutenus dans l’opinion, à vivre sa première cohabitation entre un président élu et une opposition majoritaire au parlement à l’issue des législatives qui se déroulaient dimanche 31 juillet.

Mais le scénario d’une nouvelle spécificité sénégalaise semble avoir peu de chance de se réaliser, d’après le camp du président Macky Sall.

Selon la coalition présidentielle, celle-ci a remporté la majorité des sièges 165 sièges de la future assemblée nationale qui doit légiférer pour les cinq prochaines années.

« Nous avons gagné 30 départements » sur les 46 que compte le Sénégal et des circonscriptions à l’étranger. « Ceci nous donne incontestablement une majorité à l’Assemblée nationale », a déclaré dimanche soir à la presse la tête de liste de la coalition présidentielle, Aminata Touré.

« Nous avons donné une majorité à l’Assemblée nationale à notre président de coalition », Macky Sall, a ajouté Mme Touré, sans donner le nombre de députés obtenus par son camp ni préciser s’il s’agit d’une majorité relative ou absolue. Elle a reconnu la défaite de sa coalition à Dakar.

Ce scrutin législatif qui de joue à un seul tour doit renouveler pour les cinq prochaines années 165 sièges du Parlement monocaméral largement contrôlé par le camp présidentiel.

Le Chef de l’Eat Macky  Sall a promis de nommer un premier ministre à l’issue de ces élections.  Le poste avait été supprimé puis rétabli en décembre 2021, mais le président attendait l’issue de ces législatives pour désigner un titulaire du poste.

Environ sept millions de Sénégalais étaient appelés pour ces législatives qui se sont déroulées sans incidents majeurs.

Le taux de participation était de 22 % au niveau national dimanche à 13 heures, selon le ministère de l’intérieur. La Commission nationale électorale autonome (Cena), en charge de la gestion du vote , a déployé quelque 22 000 observateurs. Des ondées de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) et de la Francophonie étaient déployée un peu partout dans le pays pour superviser ces élections.

Macky Sall loue la vitalité de la démocratie sénégalaise

Le président de la République a réaffirmé sa confiance au système électoral du Sénégal.Après avoir voté à Fatick (centre), le chef de l’État, Macky Sall, s’est réjoui de la bonne santé de la démocratie sénégalaise. « Le Sénégal est un pays de démocratie. La campagne électorale s’est déroulée dans le calme. Les parties prenantes à l’organisation des élections, comme le ministère de l’Intérieur à travers la Direction générale des élections, ont pris toutes les dispositions pour le bon déroulement du vote. Permettre aux citoyens de choisir sans entrave leurs représentants est l’essence même d’une démocratie qui se respecte », a réagi le président Sall.

Il a ajouté: « Comme par le passé, je suis confiant sur le fait que les électeurs iront voter dans les meilleures conditions de liberté et de transparence qui assurent la sincérité du scrutin ».

Selon Macky Sall, « au-delà de nos choix individuels, il y a tout ce que nous partageons et que nous devons préserver en tant que nation unie et solidaire. C’est la paix, la stabilité, la sécurité, l’intégrité territoriale de notre pays et la cohésion nationale. »

« Ces exigences sont au-dessus de tous et de tout le monde. Elles sont également au-dessus de tout parce qu’elles forment l’âme de la nation sénégalaise et les valeurs qui l’incarnent. C’est-à-dire un attachement indéfectible les uns aux autres. Après avoir accompli son devoir de vote, chaque citoyen doit aller vaquer à ses occupations », a poursuivi le président de la République.

Ce dimanche 31 juillet 2022, les Sénégalais sont appelés aux urnes pour élire les députés de la 14e législature. Huit coalitions prennent part à ces élections.

Au total, 6.727.759 électeurs sont appelés aux urnes ce 31 juillet 2022 pour élire les 165 députés de l’Assemblée nationale dont 15 devant être issus de la diaspora.

Sur le territoire national et à l’étranger, il y a 15.196 bureaux de vote répartis dans 6.641 lieux de vote.

Pour la bonne tenue du scrutin, le dernier vant la présidentielle de 2024, la Commission nationale électorale autonome (CENA), chargée de l’organisation matérielle des opérations électorales et référendaires au Sénégal, a annoncé le déploiement de 15.000 contrôleurs et 6.000 superviseurs.

Législatives sénégalaises : démarrage timide du vote à Dakar

L’affluence n’est pas encore au rendez-vous pour ces joutes électorales.Ce dimanche 31 juillet 2022, les Sénégalais sont appelés aux urnes pour élire les députés de la 14e législature. Huit coalitions prennent part à ces élections. Mais il n’y pas encore de grande affluence dans les centres de vote de Dakar visités par APA.

C’est le cas au centre de vote Bayetir Samb de Ngor, commune située dans le district ouest de la capitale sénégalaise, où les bureaux ont ouvert dès 8h conformément au Code électoral. « Tout le matériel électoral est disponible et le vote se passe très bien », a assuré le superviseur de la Commission électorale départementale autonome (CEDA) de Dakar, Mamadou Kane.

Ici, les rares personnes qui se sont déplacées pour accomplir leur devoir civique ont beaucoup d’espoir dans la prochaine législature. « J’attends que les futurs députés tiennent leurs promesses. Qu’ils prennent en compte les préoccupations des populations qui souffrent énormément », a confié Serigne Saliou, peintre de profession.

« Nos jeunes n’arrivent plus à trouver du poisson en mer. Que les députés qui seront élus se penchent sur ce problème », a indiqué pour sa part, Malick Guèye, la soixantaine révolue.

A Dakar-Plateau, centre des affaires de la capitale, où son maire Alioune Ndoye a voté, ce n’est pas encore le grand rush. « Il faut que les gens viennent ! Je suis arrivé et en cinq minutes j’ai voté », a réagi M. Ndoye, tête de liste départementale de la coalition présidentielle « Benno Bokk Yakaar », par ailleurs ministre de la Pêche et de l’Economie maritime.

Contrairement à Ngor et Dakar-Plateau, les électeurs inscrits dans la commune de Ouakam se hâtent pour voter. Par exemple au CEM ElH Mamadou Ndiaye, ils se sont déplacés en masse pour voter.

Au total, 6.727.759 électeurs sont appelés aux urnes ce 31 juillet 2022 pour élire les 165 députés de l’Assemblée nationale dont 15 devant être issus de la diaspora.

Sur le territoire national et à l’étranger, il y a 15.196 bureaux de vote répartis dans 6.641 lieux de vote.

Pour la bonne tenue du scrutin, la dernière avant la présidentielle de 2024, la Commission nationale électorale autonome (CENA), chargée de l’organisation des élections au Sénégal, a annoncé le déploiement de 15.000 contrôleurs et 6.000 superviseurs.

Près de sept millions de Sénégalais élisent leurs députés

Huit coalitions prennent part aux élections législatives sénégalaises de 2022.Top départ de l’élection des membres de la 14e législature sénégalaise ! Au total, 6.727.759 électeurs sont appelés aux urnes ce 31 juillet 2022 pour élire les 165 députés de l’Assemblée nationale dont 15 devant être issus de la diaspora.

Pour ces élections auxquelles participent huit coalitions, 15.196 bureaux de vote sont répartis sur le territoire national et à l’étranger, pour un total de 6.641 lieux de vote. Conformément au Code électoral, les bureaux de vote ont ouvert depuis 8 heures et vont fermer à 18 heures.

La Commission nationale électorale autonomie (CENA), chargée de l’organisation des élections au Sénégal, a annoncé le déploiement de 15.000 contrôleurs et 6.000 superviseurs pour la bonne tenue du scrutin.

Le département de Dakar concentre à lui tout seul plus du dixième du corps électoral, soit 686.043 électeurs répartis dans 123 lieux de vote pour 1.232 bureaux de vote.

Pour les 97 sièges mis en jeu pour scrutin majoritaire, la région de Dakar, la capitale, qui comprend les départements de Dakar, Pikine, Guédiawaye, Rufisque et Keur Massar, comptabilise 18 députés. Elle est suivie par Thiès (10), Diourbel (9), Tambacounda (7). Les régions de Kaffrine, Kolda, Louga, Saint-Louis, Sédhiou ont chacune 6 députés, alors que 5 députés sont attribués à chacune des régions de Fatick, Kaolack, Matam, Ziguinchor. Kédougou ferme le peloton avec 3 trois députés.

S’agissant des 15 députés de la diaspora, la zone Afrique se taille le plus gros lot avec 7 sièges (Afrique du Nord 1, Afrique de l’Ouest 3, Afrique du Centre 3, Afrique australe 1). La zone Europe obtient 6 députés (Europe de l’Ouest, du Centre et du Nord 3 ; Europe du Sud 3). Un siège est attribué à la zone Amérique et Océanie et la zone Asie-Moyen Orient a le même quota.

Le reste des députés doit être élua au scrutin proportionnel.

Lors des dernières législatives de 2017, la coalition présidentielle, « Benno Bokk Yakaar » (Unis dans l’espoir) avait obtenu la majorité absolue, avec 125 sièges sur les 165.

Législatives au Sénégal: Quand les religieux s’invitent dans le jeu politique

« C’est une très vielle tradition sénégalaise. Cela remonte à très loin dans l’histoire politique du pays », explique un politologue.Au Sénégal, où des législatives se déroulent dimanche 31 juillet, les élections ne sont pas que l’affaire des hommes ou forces politiques. Dans cette ancienne colonie française, îlot de stabilité politique et modèle de laïcité démocratique en Afrique de l’Ouest, les rendez-vous électoraux sont aussi des moments majeurs pour les hommes de religion. 

Alors que l’invalidation de la liste des candidats titulaires au scrutin proportionnel de la principale coalition de l’opposition, a fait craindre, a un moment,  une campagne électorale particulièrement troublée, l’intervention des principales figures religieuses réclamant un scrutin sans violence, semble avoir lourdement pesé pour éviter que la bataille électorale déraille. 

« Le pays n’appartient pas aux politiques. S’il était simplement laissé à eux, il serait déjà brulé », avait, notamment prévenu, le 10 juillet, l’Imam de la Grande mosquée de Dakar lors de la prière de l’ « Aid EL Kébir », communément appelé « Tabaski » en Afrique de l’Ouest qui coïncidait, cette année, avec le démarrage de la campagne électorale achevée vendredi 29. 

Mame Libasse Lahi, Imam de la famille maraboutique des « Layéne », l’une des principales confréries soufies qui dominent l’Islam dont se réclament 95% de la population sénégalaise, a ouvertement appelé les fidèles à se méfier des « gens qui désirent ardemment le pouvoir ». Pour lui, « tout homme qui aspire à diriger le pays doit savoir qu’il s’engage dans une entreprise difficile, car ses charges sont lourdes ». 

Le coordinateur du Collectif « And Samm Jikko Yi » (Ensemble pour la préservation des valeurs), Ababacar Mboup, a, lui, martelé que « le Sénégal ne peut pas se faire dans la violence. Que ce soit ceux qui incarnent les institutions, c’est-à-dire la majorité ou l’opposition ». 

Une tradition sénégalaise

« C’est une très vielle tradition sénégalaise. Cela remonte à très loin dans l’histoire politique du pays. Depuis l’époque coloniale, les religieux ont toujours eu une place prépondérante au sein de la société et surtout par rapport à la chose politique », explique le politologue sénégalais, Bacary Domingué Mané. 

« On se souvient des évènements de mars dernier (des manifestations ont éclaté à Dakar et dans certains centre urbains du pays après l’interpellation d’Ousmane Sonko, principale leader de l’opposition) dans une affaire de viol présumé sur une jeune masseuse), durant lesquels les religieux sont intervenus pour demander aux hommes politiques d’éviter de mettre l’huile sur le feu. Finalement, l’opposition a accepté la main tendue des religieux. C’est pour dire qu’ils sont entendus et respectés », rappelle-t-il.  

Dans ce pays où la population est à plus de 90% musulmane, le responsable des autres ont, eux aussi, toujours joué les médiateurs entre acteurs politiques. 

Lors des élections présidentielles de 2007 et de 2012, l’Archidiocèse de Dakar dirigée actuellement par Monseigneur Benjamin Ndiaye, a appelé les acteurs politiques à concourir en veillant à la sauvegarde de la paix.

Les législatives de dimanche 31 juillet, où les 165 sièges de l’Assemblée nationale sont mis en jeu, oppose principalement deux camps: la majorité présidentielle réunie autour de « Benno Bokk Yaakaar » (Unis dans l’espoir) et la principale coalition de l’opposition, « Yewwi Askanwi » (Libérer le peuple, en wolof). 

La presse sénégalaise à fond sur les élections législatives

Les élections législatives de demain, dimanche 31 juillet 2022, font la Une des quotidiens sénégalais reçus samedi à APA. »Élections législatives de ce dimanche-Huit listes en compétition », titre Libération, faisant état d’un scrutin aux multiples enjeux. 

Le journal informe que le ministre de l’Intérieur a interdit la circulation de région à région à partir de ce samedi à minuit jusqu’à dimanche à minuit.

« Élections législatives du 31 juillet-Le peuple retient son souffle », écrit EnQuête à sa Une. Nos confrères qui citent la Direction générale des élections (DGE) informent que le matériel électoral est présent dans les 7013 lieux de vote au Sénégal et à l’étranger depuis au moins dix jours, et que huit millions de bulletins de vote sont imprimés pour chaque coalition.

« A vos cartes ! », s’exclame Sud Quotidien, notant que Dakar, Thiès, Ziguinchor, Saint-Louis…sont au centre de tous les enjeux. 

« Législatives de dimanche-Les clés d’un scrutin. Les primo votants, un risque pour le pouvoir. Taux de participation, l’autre enjeu », détaille Walf Quotidien en première page.

Parlant des élections législatives de ce 31 juillet, L’As s’ exclame : »Dimanche de vérité!  »

« Élections législatives-A vos cartes ! », renchérit le quotidien national Le Soleil, précisant que tout est fin prêt pour le vote. Selon le journal, 6.727.759 électeurs vont départager les huit coalitions en lice.

Les Échos conclut sur un « scrutin de toutes les incertitudes » car Benno (mouvance présidentielle) cherche la majorité absolue et l’intercoalition Yewwi-Wallu (opposition) veut imposer la cohabitation.

Côte d’Ivoire: les travaux du pont de Cocody bientôt achevés

L’infrastructure qui comprend un pont routier à haubans doit relier les communes de Cocody et du Plateau.La capitale économique ivoirienne, Abidjan, disposera bientôt de son cinquième pont. Selon le Premier ministre, Patrick Achi, les infrastructures de base du pont de la baie de Cocody qui doit relier cette commune de l’Est d’Abidjan à celle du Plateau, centre des affaires, seront achevées en fin 2022.

« Normalement », les infrastructures de base du projet devraient être « achevées d’ici à la fin de l’année », a déclaré M. Patrick.

Le chef du gouvernement ivoirien a souligné qu’après les travaux du pont à haubans, les développeurs interviendront pour « aménager ces zones pour leur donner de la beauté qu’on attend tous d’elles et qui vont se faire à partir du mois de janvier (2023) ».

Selon Patrick Achi, ce chantier comprend un certain nombre de composantes, la première étant celle de l’embouchure de Grand Bassam.

« Quand le fleuve de la Comoé vient dans la mer, il y a donc une embouchure où se fleuve passe mais qui était bouchée. Il fallait donc ouvrir cette embouchure, sinon l’eau qui vient chargée de tout ce qu’on peut imaginer de l’intérieur du pays rentre dans la lagune », a-t-il expliqué aux journalistes, jeudi 28 juillet 2022, lors d’une visite de chantiers du pont baie de Cocody.

La deuxième composante de ce projet concerne le carrefour de l’Indenié qui, à son avis, permet d’éviter les embouteillages et les inondations.

« Le pont de la baie de Cocody vient régler le problème de l’embouteillage parce que tous ceux qui venaient du Plateau et qui ne pouvaient pas descendre sur le Boulevard lagunaire étaient obligés de retourner par l’Indenié, ce qui créait des bouchons », a poursuivi Patrick Achi.

Qualifiant la baie de Cocody de « lieu mythique » doté « d’une beauté sublime », le Premier ministre a indiqué qu’il est prévu sur le site « une zone pour une marina où on pourra avoir des bateaux, des loisirs, des jeux, et une superficie rectangulaire destinée restaurants, cafés et magasins ».

« Ce sera, a-t-il promis, un lieu de tourisme. Il y aura également des habitations dans certains endroits ».

Guinée : « un risque de confiscation du pouvoir par les militaires » (chercheur)

Au lendemain des heurts lors de la manifestation interdite du Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC) dans la capitale, Conakry, le fondateur du think tank Wathi, Dr Gilles Yabi, décrypte pour APA l’impasse dans laquelle se trouve la transition guinéenne.1. Dix mois après la chute d’Alpha Condé, les putschistes au pouvoir en Guinée semblent s’éterniser. Qu’est-ce qui explique cette situation ?

Tous ceux qui suivent les coups d’État dans la région ne s’étonneraient pas qu’il n’y ait pas de transfert du pouvoir aux civils à travers l’organisation d’élections libres et transparentes dix mois après le renversement d’Alpha Condé.

Nous nous attendions à ce que la transition dure un certain temps d’autant plus qu’il y avait a priori des réformes politiques et institutionnelles à effectuer. D’ailleurs, l’une des raisons avancées pour le coup d’État est le troisième mandat d’Alpha Condé et le vote d’une nouvelle Constitution à cette fin.

Nous imaginions donc que le calendrier de la transition devait inclure le réexamen des institutions et éventuellement une nouvelle Constitution ou une révision de l’actuelle. Mais tout cela prend du temps. Le plus inquiétant est que nous ayons le sentiment d’une absence de dialogue politique et social permettant de mettre en œuvre les réformes et d’avoir un agenda assez clair pour le reste de la transition.

Il ne faut pas aussi oublier le profil de l’auteur du coup d’État, en l’occurrence le colonel Mamady Doumbouya, qui était du cercle proche d’Alpha Condé. Dès le début, nous pouvions nous interroger sur ses réelles intentions et motivations.

Une fois qu’il arrive au pouvoir, il n’est malheureusement pas étonnant qu’il y ait la tentation pour lui ou certains de ses proches conseillers, membres de la junte, de rester le plus longtemps au pouvoir pour profiter de ses avantages. Dans l’histoire politique de la Guinée, il est arrivé qu’il y ait beaucoup d’espoir et que finalement ceux qui arrivent au pouvoir reproduisent strictement les pratiques politiques qu’ils dénonçaient.

2. Le coup d’État du colonel Mamady Doumbouya a largement été bien accueilli par l’opinion guinéenne. Une part importante de celle-ci commence à prendre ses distances avec la junte et parle de risque de confiscation du pouvoir par les militaires. A-t-elle raison ?

Il y a un risque de confiscation du pouvoir par les militaires pour une longue durée. Il n’y a pas de doute là-dessus. Je rappelle tout de même que les premières indications portaient sur trois ans de transition. Ce qui est quand même beaucoup même avec des réformes à mener.

Ce qui est encore plus préoccupant, c’est le sentiment d’une orientation de la transition essentiellement guidée par les militaires et suivie par des civils. Nous avons aussi l’impression d’une volonté de la junte d’écarter des acteurs importants de la politique guinéenne dans les discussions sur le contenu de la transition.

Il y a également des doutes sur les choix des hommes, notamment au Conseil National de Transition (CNT). De nombreuses personnes doutent de la crédibilité de certains responsables de cet organe de législation et donc de ses capacités de conduire les réformes politiques et institutionnelles attendues par les populations qui espèrent une véritable amélioration de la gouvernance, des changements dans les pratiques politiques et économiques qui ont maintenu jusque-là le pays dans la pauvreté.

3. Contrairement aux militaires maliens, la junte guinéenne a jusqu’ici évité d’être soumise à des sanctions et à l’isolement de la part de la communauté internationale. À quoi cela est-il dû ?

Par rapport aux sanctions, il faut d’abord souligner le fait que la Guinée a bénéficié des situations de transition déjà compliquées dans la région. Les sanctions très fortes, que la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (Cédéao) a prises contre le Mali, ont mis en difficulté l’organisation sous-régionale sur le terrain d’une sortie de crise politique.

La perception très négative de son rôle dans ces transitions au niveau de l’opinion publique ouest-africaine et même au-delà s’est aussi accentuée. Il devenait donc difficile pour la Cédéao, avec les autres coups d’État en Guinée et au Burkina, de prendre les mêmes sanctions et de se retrouver à gérer des tensions dans trois pays au même moment.

Le deuxième élément important à souligner est que la Guinée est un pays un peu à part au sein de la Cédéao et surtout parmi les pays francophones. La Guinée a sa propre monnaie. Elle n’est pas membre de la zone franc de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa).

Une partie des sanctions très importantes prises contre le Mali, les transactions financières dont celles qui passent par la Banque centrale, ne pouvait s’appliquer à la Guinée qui a une souveraineté sur le plan monétaire. De fait, cela a réduit la marge de manœuvre de la Cédéao.

Le troisième élément porte sur la structure même de l’économie guinéenne qui dépend beaucoup des ressources minières. D’une certaine manière, il est plus compliqué de sanctionner la Guinée pour avoir un impact très fort sur son économie et sur les ressources de l’État dans la mesure où elle peut toujours prélever directement des ressources auprès du secteur minier.

Tous ces éléments expliquent sans doute la perception assez rapide de la part des acteurs régionaux et internationaux de la nécessité d’avoir une approche un peu différente concernant la Guinée en termes de pertinence des sanctions. Cela dit, les discussions se poursuivent. La Cédéao, privilégiant la voie diplomatique, a désigné un médiateur.

Du côté des autorités de transition au Mali, la question de la souveraineté est fréquemment brandie. Par contre, la Guinée a une forme de culture de souveraineté bien plus ancienne. Cet héritage est toujours très présent.

C’est un pays beaucoup plus difficile à sanctionner et à isoler parce qu’au fond il peut s’adapter facilement. Un dernier élément qui distingue la Guinée du Mali ou du Burkina est son ouverture sur l’océan Atlantique.

La Guinée a un accès à la mer qui rend inefficace les sanctions commerciales. Avec le Port de Conakry, la Guinée est moins vulnérable à ce type de sanctions. Toutefois, il y a des sanctions traditionnelles déjà prises comme la suspension du pays des organes de la Cédéao.

Les Législatives, sujet dominant dans la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, reçus vendredi à APA, traitent principalement de ces élections prévues le 31 juillet prochain.Ce dimanche, le Sénégal renouvelle son Assemblée nationale. La campagne électorale prend fin aujourd’hui. Dans L’Observateur, Mamadou Sy Albert, analyste politique et Docteur Momar Thiam, spécialiste en communication et marketing politique, estiment que « la coalition au pouvoir Benno Bokk Yakaar (Unis par le même espoir, en langue wolof) est passée à côté en basant sa (communication) sur les réalisations du chef de l’Etat tandis que la principale force de l’opposition Yewwi Askan Wi (Libérer le peuple, en langue wolof) a stagné sur le non à un 3e mandat » de Macky Sall.

À en croire Le Témoin, c’est un « sprint final » entre ces deux coalitions qui ont « rivalisé à distance dans la mobilisation des foules ». En compulsant les résultats des élections territoriales de janvier 2022, EnQuête arrive à la conclusion selon laquelle « des départements seront à coup sûr dans le giron de la majorité présidentielle, d’autres sont acquis à l’avance pour l’opposition et plusieurs autres sont dans l’incertitude totale ».

En tout cas, ce sont des élections législatives aux relents de « batailles locales » notamment à « Dakar, Guédiawaye, Thiès (Ouest) et Mbacké (Centre) », analyse Le Quotidien qui, par ailleurs, annonce le retour au Sénégal de Me Abdoulaye Wade (2000 – 2012) ce samedi pour « accomplir son devoir civique (et) apporter une caution morale » aux siens.  

La coalition Wallu Sénégal (Sauver le Sénégal, en langue wolof), dont la locomotive est le Parti Démocratique Sénégalais (PDS) de l’ancien président, a noué une alliance avec Yewwi Askan Wi dans les départements où il y a le plus de sièges en jeu.

Sous le titre « Ce qui les fait courir », WalfQuotidien souligne que les parlementaires bénéficient d’un traitement (salaires, indemnités, voyages…) qui fait « pâlir d’envie plus d’un ». Tribune déplace le curseur en se demandant si on va vers « une rupture ou une continuité » à l’hémicycle. Pour ce journal, depuis l’indépendance du pays en 1960, « les législatures se suivent et se ressemblent ».

Serigne Mountakha Bassirou Mbacké, le Khalife Général des Mourides (confrérie musulmane soufie), comme à son habitude en de pareilles circonstances, « a formulé des prières pour un scrutin apaisé », informe Le Soleil. Dans ce sens, mentionne Libération, Alioune Tine, président et fondateur du think tank Afrikajom Center, a demandé « au pouvoir et à l’opposition de reconnaître les résultats issus des urnes ».

Enfin, la Commission électorale nationale autonome (Cena), dans Sud Quotidien, dit « être déjà à pied d’œuvre pour assurer sa mission de veiller à la régularité et à la transparence » du vote.    

Côte d’Ivoire : retour du défilé pour la fête de l’indépendance

Le pays de la lagune Ebrié célèbre cette année son accession à la souveraineté internationale dans un contexte sécuritaire particulier.L’Etat-major général des armées de Côte d’Ivoire annonce 5731 participants dont 4625 éléments des Forces de défense et de sécurité (FDS) au défilé du 62e anniversaire de l’indépendance du pays, prévu le 7 août 2022 à Yamoussoukro.

Il est prévu 532 participants des universités et écoles supérieures, alors que les 14 districts autonomes du pays vont envoyer 574 participants. Chacun de ces districts se présentera avec deux plateaux mobiles, l’un sur une thématique agricole et l’autre sur sa caractéristique culturelle particulière. La jeunesse, celle qui est préparée à relever les défis futurs et à construire une résilience durable sera représentée par des étudiants.

L’an 62 de l’indépendance de la Côte d’Ivoire intervient dans un contexte sécuritaire particulier, avec une présence accrue des forces armées régulières dans le nord du pays, où des localités ont essuyé des attaques de groupes armés terroristes. Pour l’armée, l’environnement demande une synergie d’actions entre Forces de défense et de sécurité et populations pour matérialiser le concept « armée-nation ».

Le retour du défilé militaire et civil à la fête de l’indépendance ivoirienne intervient après deux années de commémoration sobre et restreinte au palais présidentiel en raison de la Covid-19. Selon les autorités, le choix de Yamoussoukro répond à son statut de capitale politique.

Quatre activités principales ont été retenues. Elles portent sur une marche pour une cohésion entre FDS-population le 06 août ; la retraite au flambeau dans la soirée du samedi 6 août sur les principales artères de la ville de Yamoussoukro ; un concert géant durant la nuit du samedi 06 août à la fondation Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix ; et un défilé aérien, pédestre et motorisé suivi d’une démonstration de sauts en parachute sur la Place Jean-Paul II.

Le défilé militaire de l’édition 2022 recevra comme invité spécial, un détachement des Forces armées voisines du Liberia pour magnifier et consolider la parfaite coopération qui règne entre les deux armées.

Mali : le GSIM vise désormais le pouvoir de Bamako

Le Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (GSIM), affirme officiellement qu’une stratégie est mise en place pour frapper le pouvoir central à Bamako.L’attaque de la ville garnison de Kati, vendredi 22 juillet, n’a pas suffi au GSIM pour manifester son intérêt pour la capitale du Mali.

 Moins d’une semaine après cette offensive complexe dans laquelle un militaire a perdu la vie, selon le communiqué de l’Etat-major général des Armées maliennes, la fédération d’organisations jihadistes liés à Al Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI) exprime ouvertement ses intentions pour Bamako.

Dans une nouvelle vidéo de 4 minutes 50 secondes datée du mercredi 27 juillet, visionnée par APA, Mahmoud Barry, membre du Conseil consultatif du groupe jihadiste dirigé par le Touareg Iyad Ag Ghali déclare qu’une stratégie a été mise en place pour encercler le pouvoir central à Bamako, incarné par le président de la transition Assimi Goïta. « Il y aura des attaques régulières jusqu’à l’application de la Charia », menace Abou Yahya, qui s’exprime en bambara, langue qu’il maîtrise bien pour avoir séjourné à Bamako en tant qu’Imam.

« Les Maliens doivent savoir qu’ils n’ont d’autre choix que de retourner à Allah. Tout cela ne se terminera que lorsque tout le monde aura accepté la Charia (la loi islamique) », insiste le jihadiste.

« Cette allusion à Bamako est une première pour ce groupe », reconnaît une source sécuritaire, invitant les autorités maliennes à « prendre au sérieux le GSIM ». « Ils ont les capacités de faire un blocus sur Bamako car ils s’y préparent depuis 2018-2019 », ajoute notre source.

Pour Bah Traoré, analyste politique et sécuritaire au Sahel, « Bamako ne sera pas un morceau facile » pour le groupe jihadiste. « Par contre, ils peuvent davantage détériorer la situation sécuritaire et installer la psychose au sein de la population », concède-t-il. Pourtant, le groupe jihadiste semble vouloir épargner les civils. Mais cela n’est pas sans condition.

Une vidéo à l’endroit à Bamako

Dans son intervention, Mahmoud Barry, dont la dernière sortie remonte au mois d’avril 2022, après la triple attaque du GSIM à Sévaré, Bapho et Niono, dans le centre du pays, demande aux civils de ne pas soutenir leurs dirigeants, précisant que « les opérations visent les infidèles, leurs alliés et leurs proches ».

Plusieurs observateurs de la crise sécuritaire qui secoue le Mali depuis 2012, relient cette nouvelle stratégie du GSIM aux opérations de ces derniers mois de l’armée malienne et de la controversée compagnie militaire privée russe, Wagner, dans le centre du pays, pour reprendre l’initiative après le repli de l’opération Barkhane sur fond de crise diplomatique entre Paris et les autorités de la transition malienne.

En effet, du 27 au 31 mars 2022, les FAMa ont affirmé avoir neutralisé 203 jihadistes à Moura, un village du cercle de Djenné, dans la région de Mopti, à 545 kilomètres à l’est de Bamako.

Des organisations de défense de droits de l’homme ont demandé à ce que la lumière soit faite sur des allégations de meurtres de civils par l’armée.

Pour en rajouter une couche, Amadou Kouffa, chef de la Katiba du Macina a remis en cause la version officielle, accusant les autorités maliennes d’avoir ordonné le « massacre de civils » dans ce village, où selon sa thèse, n’étaient présents que trente jihadistes.

Abidjan et Ouagadougou lancent un projet de prévention des conflits à leur frontière

Les autorités ivoiriennes et burkinabè ont procédé mercredi à Laléraba, un village du Nord de la Côte d’Ivoire, frontalier avec le Burkina Faso, au lancement officiel d’un projet transfrontalier dénommé « Renforcer la gouvernance des zones frontalières pour consolider la cohésion sociale et prévenir les conflits ».Ce projet, d’un montant global de plus de 2,6 milliards Fcfa, s’étend de janvier 2022 à décembre 2023 et est financé par le Fonds des Nations Unies pour la consolidation de la paix (PBF). Il vise à réduire la vulnérabilité des populations des zones frontalières entre le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire, face aux dynamiques évolutions des conflits en lien avec la crise au Sahel.

Ce projet transfrontalier est mis en œuvre en étroite collaboration avec les Commissions nationales des frontières, les ministères en charge du Plan, de la Sécurité, de l’Eau, de la Protection, de la Jeunesse et de l’Administration du territoire, depuis le mois de janvier 2022.

Selon M. Marc Vincent, représentant résident de l’Unicef en Côte d’Ivoire, « ce sont plus de 20.000 personnes dans 18 villages miroirs des deux côtés de la frontière qui en bénéficieront dans les Régions des Cascades et du Sud-Ouest (Burkina-Faso), du Tchologo et du Bounkani en Côte d’Ivoire ».

Dans un discours, il a, au nom du Système des Nations Unies, précisé que le projet a deux objectifs principaux, à savoir le renforcement de la cohésion sociale entre les communautés le long de la zone frontalière et également entre ces communautés et les Forces de sécurité et de défense.

En outre, ce projet vise à renforcer la provision des services sociaux dans les régions transfrontalières avec un focus sur l’approvisionnement en eau potable, la lutte contre la traite et l’exploitation des enfants et l’engagement des jeunes comme acteurs de changement positifs dans leurs communautés.

Les zones frontalières entre ces deux pays connaissent la menace des groupes armés non étatiques, dont le mode opératoire consiste à fragiliser les représentations de l’État dans des lieux reculées, à travers des attaques contre les postes de police, de gendarmerie, les forces de défenses et les infrastructures socio-économiques de base et le capital des communautés.

Dans ces régions frontalières l’accès aux services sociaux de base, tels que l’éducation, l’eau, la santé et les services de protection sociale restent des défis majeurs. Pour faire face à ces défis, le système des Nations Unies a mis en place des stratégies et interventions de prévention, visant à outiller toutes les composantes des populations au changement positif de comportement.

« C’est en réponse à ces préoccupations que le Système des Nations Unies, à travers l’UNICEF et le PNUD, en partenariat avec la Côte d’Ivoire, le Burkina-Faso, et plus particulièrement leurs Commissions nationales de frontières, les Conseils régionaux, les services techniques déconcentrés et avec le soutien financier du Fonds des Nations Unies pour la Consolidation de la paix (PBF), a développé le projet que nous lançons officiellement aujourd’hui », a-t-il poursuivi.

Le préfet hors grade, Daouda Ouattara, conseiller spécial du Premier ministre ivoirien, chargé des questions frontalières, représentant le secrétaire exécutif de la Commission nationale des frontières de Côte d’Ivoire, qui a procédé au lancement officiel du projet, s’est félicité de ce que « ce projet s’appuie sur une approche novatrice et holistique ».

Il permet de prendre en compte, d’un seul tenant, plusieurs problématiques, dans les efforts que déploient nos gouvernements respectifs pour garantir la sécurité, la paix, la cohésion sociale et le développement socio-économique dans notre zone frontalière commune, a déclaré le représentant du Premier ministre ivoirien.

« Chères populations, chers chefs coutumiers et guides religieux, chères braves femmes, chers jeunes, le Premier ministre me charge de vous dire qu’au-delà de ce projet, la paix est quelque chose d’indispensable à tout acte de développement. Elle est indispensable pour l’épanouissement des familles, le développement de nos villages et de nos pays », a-t-il lancé.

« A vous chers jeunes, vous êtes l’avenir de nos familles, de nos villages et de nos pays respectifs. Il est vrai que les conditions de vie sont parfois difficiles. Mais, il ne faut pas tomber dans la facilité. Rien n’est facile dans la vie. Il faut que vous compreniez que tout se gagne par le courage, l’endurance, l’abnégation et l’amour du travail. C’est cela qui vous donne la dignité et la vraie indépendance », a-t-il conseillé.

Il a insisté que « la facilité est un chemin sans lendemain », les exhortant à « tourner le dos à la facilité » et à se dire que s’ils travaillent sans se décourager, ils y arriveront un jour, avant d’ajouter « si vous voyez la vie ainsi, soyez convaincus que demain sera un jour heureux pour vous. (Car), nous comptons beaucoup sur vous pour préserver la paix dans nos pays.»

Le gouverneur de la Région des Cascades du Burkina Faso, M. Jean-Charles Somé, a fait observer que les défis liés à la sécurisation des frontières et les espaces frontaliers, à l’accès aux services sociaux de base, à la gestion des ressources naturelles partagées, et au développement des zones transfrontalières s’imposent pour atteindre les objectifs escomptés.

Cette situation, dira-t-il, appelle à accorder une attention soutenue à ces espaces et à renforcer plus que jamais les liens de fraternité et de coopération afin de rechercher ensemble des solutions à travers une gestion concertée et efficace. Pour lui, la coopération transfrontière est un moyen de répondre aux préoccupations des communautés transfrontalières en vue d’une cohabitation pacifique.

« De tels projets nourrissent en nous la foi que notre coopération transfrontalière va se renforcer et nous aider à construire un espace intégré sur le plan économique et social dans lequel règneront la paix, la sécurité, la solidarité et la cohésion sociale entre les populations de notre espace transfrontalier », a-t-il relevé.

La veille, les femmes et les jeunes des deux côtés des frontières, ont échangé sur leurs environnements et dégagé des recommandations pour leur autonomisation au plan économique, social et personnel. Les jeunes ont à l’issue de leur dialogue soulevé la question du manque d’emploi qui peut exposer certains à rejoindre des groupes terroristes.

Les jeunes ont relevé « l’insuffisance d’opportunités d’emplois », leur autonomisation. En outre, les filles sont moins prises en compte dans les processus de décision et leur-savoir-faire ne sont pas valorisés.

La déscolarisation des enfants et des jeunes, l’insuffisance d’infrastructures socio-culturelles et éducatives constituent un véritable problème que les autorités doivent prendre rapidement en compte pour éviter l’enrôlement des jeunes dans des groupes armés.

Ils ont appelé les gouvernants à les accompagner dans des projets en termes d’entrepreneuriat, en finançant leur business et idées. Ce qui va nécessiter des efforts importants en matière de scolarisation, car plus de la moitié des populations des villages frontaliers est analphabète.

Dans ces zones, les conflits entre agriculteurs et éleveurs fragilisent la cohésion sociale, de même les problèmes fonciers qui entraînent des conflits. Par ailleurs, le phénomène d’orpaillage clandestin favorise la déscolarisation des jeunes et provoque l’insécurité alimentaire car les cultures de la terre sont abandonnées.

Pour leur part, les femmes des deux pays ont exprimé comme besoins, la dotation en unités de transformation du soja, de mangue, noix de karité, l’ouverture de centres d’alphabétisation pour les femmes non scolarisées, ainsi que l’élargissement du réseau électrique dans les villages, la construction de pompes hydrauliques et de fontaines.

Elles ont appelé aussi à la construction de centres de santé, des collèges de proximité, la construction d’un marché. Au niveau du Burkina Faso, eu égard aux attaques terroristes, elles souhaitent la construction de centres d’accueil pour les déplacés internes ainsi que la prise en charge de la scolarisation des enfants déplacés internes.

Pour soutenir leurs activités, les femmes du côté ivoirien ont demandé la mise en place d’une microfinance, l’appui en intrants notamment des engrais et des semences pour les activités de maraîchers, ce qui va offrir aux femmes des opportunités.

Elles souhaitent également des engins pour la transformation des produits de rente et la réouverture de la frontière terrestre, fermée pour cause de covid-19. La fermeture de la frontière, dans ce contexte de menace terroriste pourrait être ostensiblement retardée.

Côte d’Ivoire : seconde découverte de pétrole brut et de gaz naturel

Une seconde découverte de pétrole brut et de gaz naturel dans le bloc CI-802 du bassin sédimentaire offshore de la Côte d’Ivoire vient d’être enregistrée.Le ministre ivoirien des Mines, du pétrole et de l’énergie, Mamadou Sangafowa-Coulibaly a fait l’annonce dans un communiqué jeudi.

« Une seconde découverte de pétrole brut et de gaz naturel vient d’être faite par la société pétrolière italienne Eni et son partenaire PETROCI Holding, dans le bloc CI-802 du bassin sédimentaire offshore de la Côte d’Ivoire », écrit-il.

Le bloc CI-802 est adjacent au bloc CI-101 dans lequel une première découverte a été faite en 2021, par le même consortium, précise le ministre des Mines, du pétrole et de l’énergie.

Il explique que cette nouvelle découverte, qui confirme l’extension du gisement Baleine dans le bloc CI-802, accroit d’environ 25%, les réserves initialement annoncées dudit gisement qui passent ainsi de 2 à 2,5 milliards de barils de pétrole brut et de 2 400 à 3 300 milliards de pieds cubes de gaz naturel.

La nouvelle découverte, qui valorise encore le potentiel du bassin sédimentaire ivoirien, rassure le consortium Eni et PETROCI Holding qui est engagé pour la mise en production accélérée du gisement Baleine au premier semestre de 2023, soit environ un an et demi après la première découverte, conclut M. Sangafowa-Coulibaly.

Tournée africaine : Emmanuel Macron en opération séduction

Le président français a esquissé les contours de la nouvelle politique de son pays sur le continent noir en matière de sécurité.Réélu fin avril dernier pour un second mandat de cinq ans, Emmanuel Macron se lance dans une offensive pour renforcer l’influence de la France en Afrique. Depuis qu’il dirige l’Hexagone, il se rend pour la première fois au Cameroun, au Bénin et en Guinée-Bissau avec une importante délégation d’hommes d’affaires afin de saisir les opportunités.

La France, chahutée en Afrique de l’Ouest où son armée intervient au nom de la lutte contre le terrorisme, se tourne notamment vers l’Afrique centrale, une région à laquelle le président Macron « souhaite consacrer plus de temps lors de ce quinquennat ».

Mais sur le continent noir, des pays comme la Chine ou la Russie avancent leurs pions pour concurrencer les intérêts français. « Il nous appartient d’être meilleurs, plus efficaces et d’œuvrer ensemble pour une plus grande transparence des marchés, une concurrence loyale », a déclaré, hier mardi en conférence de presse, le chef de l’État français devant son homologue camerounais, Paul Biya.

La Russie dans la ligne de mire

Cette puissance politique et militaire s’intéresse de plus en plus à l’Afrique. Du côté de l’Europe occidentale, particulièrement la France, le schéma utilisé par le Kremlin pour arriver à ses fins est tout sauf acceptable.

« Nous serions naïfs de ne pas nommer la présence hybride de la Russie en Afrique qui passe par le développement de la propagande. La Russie a diffusé beaucoup de fausses informations à travers ses médias Russia Today et Sputnik que nous venons d’interdire en Europe. Elle a complété son offre diplomatique par les interventions de la milice Wagner. Ce que nous avons vu ces dernières années en Centrafrique et au Mali est très préoccupant parce que ce ne sont pas des coopérations classiques », a indiqué Emmanuel Macron.

Sans prendre de gants, le locataire de l’Élysée a attaqué la Russie qui, selon lui, soutient « des pouvoirs politiques affaiblis ou des juntes qui n’ont aucune légitimité politique
en échange d’une captation des matières premières et souvent avec des exactions documentées par la Commission des droits de l’Homme des Nations Unies ».

Interpellé sur le renouvellement pour cinq ans de l’accord de défense liant la Russie au Cameroun, le président Paul Biya a pour sa part souligné que Yaoundé et Moscou entretiennent « des relations diplomatiques anciennes ».

Pour gagner des points dans la bataille sécuritaire, la France s’engage auprès des pays du centre de l’Afrique, autour du bassin du Lac Tchad, touchés par le jihadisme. « En Afrique, nous n’avons pas seulement livré des armes. Nous avons aussi envoyé des troupes à la demande du Mali pour la défense de sa souveraineté. Si aujourd’hui, il n’y a pas là-bas un khalifat territorial, c’est parce qu’il y a eu l’Armée française (opération Serval puis Barkhane). Des dizaines de nos enfants sont morts en Afrique pour lutter contre le terrorisme », a rappelé le successeur de François Hollande.

Même son de cloche au Bénin 

Ce mercredi, au Palais de la Marina, à Cotonou, en compagnie du président Patrice Talon, Emmanuel Macron a encore parlé de « l’engagement historique de la France dans la lutte contre le terrorisme aux côtés des Africains ».

Pour le cas spécifique du Bénin, qui subit des attaques dans sa partie Nord frontalière du Burkina, la France « s’inscrira en appui aux stratégies de développement des zones les plus vulnérables et les plus exposées aux tentatives d’implantation des groupes terroristes. Conformément à la réorganisation sécuritaire que nous avons adoptée à l’échelle de la région, nous serons au rendez-vous pour répondre à vos demandes en termes de formation, de renseignement et d’équipement », a précisé Macron.

Dans cette dynamique, a-t-il promis, « les pickups, les équipements de déminage, les gilets pare-balles, les équipements de vision nocturne demandés par le Bénin seront livrés incessamment. Pour les drones de surveillance et autres, nous allons avancer dans les prochaines semaines ».

Au plan régional, la France salue l’Initiative d’Accra lancée en septembre 2017 par le Bénin, le Burkina, la Côte d’Ivoire, le Ghana et le Togo en réponse à l’extrémisme violent. « Je me rendrai disponible pour assister à une réunion des pays qui la composent. La philosophie de la présence française repose au fond sur deux principes clés : nous intervenons en soutien et sur demande. Mais la réponse militaire doit s’accompagner de politiques de développement », a affirmé Emmanuel Macron.

Après le Cameroun et le Bénin, le dirigeant français sera reçu jeudi matin en Guinée-Bissau par Umaro Sissoco Embaló, actuel président en exercice de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao).

La date des préinscriptions des bacheliers ivoiriens connue

Pour la session 2022 du Baccalauréat en Côte d’Ivoire, 98.446 candidats ont été déclarés admis, soit un taux de réussite national de 30,78%, contre 29,24% en 2021.Les préinscriptions des nouveaux bacheliers ivoiriens dans les universités et grandes écoles publiques au titre de l’année universitaire 2022-2023 démarrent le 1er août prochain. C’est ce qu’annonce un communiqué signé par le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, le professeur, Adama Diawara.

Ces préinscriptions se feront en ligne via la plate-forme : www.orientationsup.net. Elles se dérouleront du 1er au 13 août 2022 pour les pré-inscriptions dans les universités publiques et du 21 août au 21 septembre 2022 pour les pré-inscriptions dans les universités et grandes écoles privées.

Les nouveaux bacheliers qui ne seront pas retenus dans les universités publiques pourront s’orienter vers les universités et les grandes écoles privées de leur choix.

L’année dernière, sur 87.095 nouveaux bacheliers, 69.334 s’étaient préinscrits sur la plateforme du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Parmi eux, seuls 19.600 ont été orientés dans les universités publiques ivoiriennes.

Sierra Leone : 2 millions $ pour booster la production agricole

L’argent permettra de renforcer le système de distribution d’intrants par porte-monnaie électronique, pour les deux prochaines saisons de récolte.Le Conseil d’administration du Fonds africain de développement, le guichet concessionnel du Groupe de la Banque africaine de développement (Bad), a donné son feu vert à l’octroi d’un don de 2 millions de dollars pour stimuler la production alimentaire en Sierra Leone.

Ce don relève de la Facilité africaine de production alimentaire d’urgence dotée de 1,5 milliard de dollars et que le Groupe de la Bad a lancée en réponse à la crise alimentaire mondiale qu’entraîne le conflit entre la Russie et l’Ukraine, qui aggrave l’insécurité alimentaire existante en Sierra Leone.

Le projet est axé sur la production, la récolte et la commercialisation du riz. Le ministère sierra-léonais de l’Agriculture fournira des aides judicieusement ciblées à 67.000 petits exploitants agricoles, réduisant le coût des semences de riz certifiées et des engrais. Démarrant en 2022, le projet sera déployé à travers le système de distribution d’intrants mis en place par porte-monnaie électronique, pour les deux prochaines saisons de récolte.

Le projet profitera également à l’ensemble des acteurs de la chaîne de valeur rizicole et aidera le gouvernement sierra-léonais à améliorer l’environnement réglementaire, afin de parvenir à un développement agricole résilient au changement climatique.

D’ici à la fin mars 2023, le gouvernement entend distribuer 1675 tonnes de semences et 1000 tonnes d’engrais subventionnés, auxquelles s’ajoutent 5862 tonnes de riz supplémentaires.

Les denrées alimentaires représentent 32 % environ des importations de marchandises en Sierra Leone. 1,1 million de personnes, soit 13,4 % de la population, seraient confrontées à une famine aiguë, selon les chiffres du Programme alimentaire mondial (Pam) dévoilés au mois d’avril 2022.

En 2020, la Sierra Leone était décrite comme affichant un niveau de faim « alarmant », se classant au 113e rang des 117 pays recensés dans l’Indice mondial de la faim 2020.

Selon les résultats préliminaires de l’Analyse globale de la sécurité et de la vulnérabilité alimentaires et nutritionnelle 2021, 73 % de la population sierra-léonaise souffrirait d’insécurité alimentaire, 11 % des ménages souffrant d’insécurité alimentaire grave et 62 % d’insécurité alimentaire modérée. Le niveau d’insécurité alimentaire grave est plus élevé (13 % environ) chez les ménages dirigés par une femme, que chez ceux dirigés par un homme (11 %). La production locale de riz s’avère insuffisante pour satisfaire les besoins nationaux.

Frontière ivoiro-burkinabè: un dialogue communautaire à Laléraba

La rencontre a réuni des populations vivant le long de la frontière entre les deux pays.Les conflits armés et la cohésion sociale étaient, mardi 26 juillet 2022, au menu d’un dialogue communautaire à Laléraba, un village de l’extrême nord ivoirien, à la frontière avec le Burkina Faso, pays voisin éprouvé par le terrorisme.

Les échanges des populations transfrontalières ont regroupé, d’un côté des jeunes et de l’autre, des femmes, dans une même salle, pour discuter des défis liés à la violence imputée aux groupes jihadistes et du renforcement de la cohésion sociale.

Les commissions nationales des frontières de la Côte d’Ivoire et du Burkina Faso ont mobilisé les communautés transfrontalières pour cet événement, financé par le système des Nations unies pour renforcer la gouvernance des zones frontalières afin de consolider la cohésion sociale et prévenir les conflits.

Un match amical de football entre les jeunes des villages frontaliers s’est tenu à Laléraba. Il a été interrompu par une forte pluie, alors que l’équipe burkinabè menait (1-0). Cette rencontre sportive et les échanges entre les populations ont meublé la première journée de cet événement qui se tient sur deux jours.

Pour Marc Vincent, représentant du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) en Côte d’Ivoire, l’évènement se tient en prélude au lancement officiel du Projet transfrontalier dénommé « Renforcer la gouvernance des zones frontalières pour consolider la cohésion sociale et prévenir les conflits ».

Ce projet, d’un coût global de 4 millions de dollars US, soit plus de 2,6 milliards FCFA, s’étend sur la période allant janvier 2022 à décembre 2023. Il est financé par le Fonds des Nations unies pour la consolidation de la paix (PBF) et vise à réduire la vulnérabilité des populations des zones frontalières face aux dynamiques évolutives de conflits en lien avec la crise au Sahel.

Le projet vise également à renforcer la cohésion sociale, la sécurité et la résilience des populations. La Côte d’Ivoire et le Burkina Faso partagent 620 Km de frontières et des liens culturels, ethniques et économiques, avec des défis identiques en termes de déficit de gouvernance des zones frontalières, combinés à une gestion complexe des conflits fonciers.

Ces défis exposent ces régions frontalières à l’influence et à l’impact de la crise sécuritaire au Sahel avec la menace des groupes armés non étatiques (GANE), dont le mode opératoire vise à fragiliser davantage les services de l’État dans des zones reculées (attaques contre les postes de police, gendarmerie, forces de défenses).

Parlant au nom du Secrétariat exécutif de la Commission nationale des frontières de la Côte d’Ivoire (CNFCI), dont il est le Coordonnateur technique chargé des contentieux, des affaires juridiques et de la coopération transfrontalière, Oyewole Nuridine, s’est félicité de ce projet qui vient favoriser davantage le brassage entre ces peuples et consolider la fraternité et les liens séculaires.

« C’est vrai que nos pays sont délimités par une frontière, mais ce sont les mêmes peuples qui vivent de part et d’autre. C’est pourquoi, notre rôle est de faire en sorte qu’à travers la coopération transfrontalière, nous puissions consolider la paix, créer une cohésion sociale, mais surtout permettre à ce que nos zones frontalières soient des espaces de paix et de développement », a soutenu M. Nuridine.

Au cours des échanges, les jeunes ont soulevé la question du manque d’emplois qui favorise la poussée terroriste dans la région. Quant aux femmes, notamment celles du Burkina Faso, elles ont relevé la problématique de l’entrepreneuriat et la peur de représailles de la part d’habitants qui sont de connivence avec les groupes armés.

Ce qui fait dire à Mme Mariam Kam, la Secrétaire générale de la Coordination départementale des femmes Gnangologo, au Burkina Faso, à souligner qu’au niveau de « l’ambiance et l’amour, il n’y a pas de différence entre ces deux pays, tout va bien entre le Burkina et la Côte d’Ivoire ».

A cause du terrorisme, « nous avons la peur au ventre. Ça tire de partout et chaque jour. Nous avons des déplacés internes », a-t-elle déploré.

Innovation technologique : Huawei explore la 5.5G

L’entreprise veut offrir à ses clients une expérience en temps réel, engageante et plus immersive dans le monde numérique.Le groupe Huawei, géant chinois des Télécoms, veut offrir une expérience accrue aux utilisateurs de ses technologies. Pour ce faire, il a présenté du 18 au 21 juillet 2022 des produits et des solutions innovantes, à l’occasion de la tribune dénommée « Win-Win Huawei Innovation Week (Semaine de l’innovation gagnante 2022) », à Shenzhen, en Chine.

Au cours de cet évènement, des responsables en charge de pools technologiques de Huawei ont dévoilé l’ingénierie du groupe et des innovations opérées, dont le bond à la 5 G et l’ouverture sur la 5.5G, un spectre qui accroîtra l’expérience des utilisateurs.

David Wang, le directeur exécutif du Conseil d’administration, président du Conseil d’administration de l’infrastructure TIC, a montré l’impact des innovations sur la performance des services, tout en invitant les utilisateurs à appréhender l’avenir au cœur de la 5.5G.

« A l’horizon 2025, la diversité et l’ampleur des besoins en services de réseau créeront un énorme potentiel de marché nouveau. Nous appelons les opérateurs et les partenaires industriels à discuter avec nous de ces opportunités et à ouvrir la voie à la 5.5G », a-t-il lancé.

Selon M. Wang, de 5.5G à F5.5G et Net5.5G, les futurs réseaux offriront une expérience de 10 Gbps, iront au-delà de la connectivité pour inclure la détection et feront des réseaux de conduite hautement autonomes une réalité.

Huawei a proposé la 5.5G pour la première fois lors du 11e Forum mondial du haut débit mobile en 2020, et la F5.5G (ou 5.5G fixe) lors du Sommet mondial des analystes en avril dernier. Depuis lors, le secteur n’a cessé de bouillonner de nouvelles idées et de meilleures pratiques.

De nouvelles exigences 

Pour répondre aux exigences des nouveaux services ToC et des applications ToB, le groupe veut continuer à innover vers la 5.5G afin d’améliorer les capacités de ses utilisateurs et le spectre de cette technologie.

« Étant donné que nous avançons vers l’ère de la 5.5G, tous les acteurs du secteur doivent travailler de concert pour porter les normes à maturité et cultiver un secteur florissant », a poursuivi David Wang.

Il a appelé les acteurs du secteur à la définition de la vision et la mise en place d’une feuille de route de la 5.5G, ainsi que l’élaboration de normes technologiques pour faire écho à celles établies par le 3GPP, l’ETSI et l’UIT.

Cette collaboration de tous les acteurs du secteur devrait permettre de promouvoir un écosystème industriel florissant en incubant davantage de cas d’utilisation et en accélérant la transformation numérique et intelligente.

Satisfaire la future génération 

Une multitude de nouvelles exigences placeront la barre plus haut pour les infrastructures TIC de la prochaine génération. Dans ce contexte, M. Wang a indiqué que les nouveaux développements de la technologie numérique doivent permettre une expérience en temps réel, engageante et plus immersive dans le monde numérique.

Dans le domaine industriel, le numérique s’est déjà engagé sur une voie rapide. L’intelligence artificielle, poursuivra-t-il, sera intégrée au processus de production des entreprises et la taille du marché de l’IoT 5.5G augmentera.

Aujourd’hui, on note des obstacles à l’informatique tels que les murs de mémoire, l’utilisation déséquilibrée des ressources des centres de données et la faible efficacité énergétique, qui entravent l’essor de la nouvelle demande en informatique.

Pour relever ces défis, M. Wang a affirmé que le secteur doit innover au niveau de l’architecture et des systèmes afin de stimuler l’offre en matière d’informatique. Il a relevé quelques caractéristiques de la 5.5G.

Selon lui, la première est une expérience utilisateur à 10 Gbps. La 5.5G offrira une expérience d’utilisateur de 10 Gbps grâce à la technologie MIMO qui offre une plus grande largeur de bande, une meilleure efficacité spectrale et une modulation d’ordre supérieur.

Grâce à des technologies de nouvelle génération comme la FTTR, le Wi-Fi 7, le 50G PON et le 800G, la F5.5G apportera partout une expérience utilisateur à 10 Gbps. Lors de l’événement, M. Wang a proposé pour la première fois le Net5.5G, qui définit l’évolution des réseaux IP pour répondre à la demande croissante de puissance informatique par les applications intelligentes.

La 5.5G s’étendra au-delà de la connectivité pour inclure la détection, ce qui donnera lieu à une multitude de nouveaux scénarii et applications. Avec la 5.5 G, le stockage centré sur les données permettra de dépasser les limites actuelles de l’architecture de stockage.

Les technologies de détection sans fil et de détection par fibre optique seront utilisées pour la collaboration véhicule-route et la surveillance de l’environnement, a fait observer David Wang, soulignant que « l’IdO passif intégrera les technologies cellulaires et d’étiquettes passives pour créer 100 milliards de connexions potentielles ».

Avec cette nouvelle technologie, les réseaux de base 5.5G redéfiniront les architectures et les technologies fondamentales pour permettre de nouveaux scénarii de services comme les réseaux privés industriels, les réseaux industriels de terrain et les nouveaux appels.

Où va le Mali, après l’attaque de Kati?

Allons-nous vers des attaques plus sophistiquées avec des cibles plus diversifiées pour faire le maximum de victimes ? », s’interroge un analyste.Une semaine après l’attaque jihadiste menée vendredi 22 juillet dans la banlieue de Bamako contre le camp militaire Soundjata Keïta à Kati, plus grande garnison du Mali et residence du colonel Assimi Goïta, le chef des militaires qui tiennent le pouvoir à Bamako, on ne sait toujours pas grand chose de ce qui s’est réellement passé. Pourtant, l’audacieuse opération pourrait annoncer un nouveau virage dans le conflit malien, avertissent des spécialistes.  
Quelques heures après l’attaque, l’Etat-major général des armées du Mali (EMAG) a indexé la Katiba Macina, la filiale active au centre du pays de la branche locale d’Al Qaida, Le Groupe pour la Défense de l’Islam et des Musulmans, plus connu par son acronyme en arabe Jnim.
« Les forces armées viennent de contenir encore des tentatives désespérées des terroristes de la Katiba Macina qui, tôt ce matin aux environs de 5 heures du matin, ont tenté des actions kamikazes avec deux véhicules piégées bourrées d’explosifs contre une installation de la Direction du Matériel des hydrocarbures et des transports des armées (DMHTA) », lit-on dans le communiqué publié ce jour-là par l’EMAG.
L’armée malienne n’avait pas tort. Samedi 23 juillet, « Az-Zallaqa », organe médiatique du Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans (GSIM) a revendiqué le raid qualifié dans la foulée de réponse aux opérations des Forces armées maliennes (Fama) et de la compagnie militaire russe, Wagner contre les « opprimés et les fiables ».
« Si vous pouvez acheter des mercenaires pour tuer des innocents sans défense, c’est aussi notre droit de vous détruire et de vous cibler », insiste le communiqué en arabe.

Depuis leur prise du pouvoir fin mai 2021, après l’éviction du président et du premier ministre de transition qu’ils avaient eux-mêmes installés neuf mois plus tôt, les militaires qui dirigent le Mali ont décidé de reprendre l’initiative contre les groupes jihadistes. Leur nouvelle stratégie contre l’insurrection jihadiste partie du nord du pays en 2012 pour ensuite gagner le centre avec la naissance la Katiba Macina en 2015, sous l’impulsion du prêcheur peul Amadou Kouffa, a connu des succès, selon les médias pro-gouvernementaux. Mais aussi quelques fois des accusations d’exactions contre les civils, comme ce fut le cas à Moura où fin mars l’armée avait affirmé avoir neutralisé 203 jihadistes dans une opération sur plusieurs jours, combinant actions terrestre et aérienne.

Arbitrage au sein du GSIM

Selon Wassim Nasr, journaliste à France24 et spécialiste des groupes jihadistes, « depuis le massacre de Dogofry, de Nampala et de Moura qu’au sein du Jnim, et la Katiba Macina en particulier, qu’il y a eu des préparatifs et des arbitrages pour savoir quel message passer pour venger les leurs ».  Selon lui, « l’arbitrage était autour de la nature de cible à viser, soit une cible molle à Bamako, notamment un lieu de rassemblement ou un bâtiment gouvernemental mal protégé, voire une ambassade occidentale, ou encore se concentrer sur des cibles militaire ce qui est théoriquement plus difficile ».
D’après l’expert, ces « arbitrages » et «  allers et venues » qui y sont liés sont d’ailleurs à l’origine de plusieurs alertes émises par des chancelleries occidentales, comme celle des États-Unis d’Amerique, ces derniers mois à Bamako. Entre le 29 avril et le 16 juin, les diplomates américains en poste au Mali ont émis trois alertes sur la planification d’attentats contre des cibles gouvernementales, l’aéroport ou des représentations occidentales dans la capitale malienne.

Finalement, le groupe jihadiste a préféré s’en prendre au camp le plus important du Mali.

« La cible qui a été attaqué est assez particulière. C’est le cœur du pouvoir malien qui a été qui a été attaqué. Il s’agit non seulement du pouvoir militaire, mais aussi du pouvoir politique parce qu’aujourd’hui, Kati a un double symbole. Le symbole de la puissance militaire du Mali, parce que c’est une ville garnison. C’est là où vous avez l’essentiel des chefs militaires. C’est aussi là où la plupart des chefs militaires du Mali ont été formés. Le chef de l’Etat et le ministre de la Défense y  résident ainsi qu’un certain nombre d’officiers supérieurs. C’est donc le cœur du pouvoir politique au Mali», analyse Ibrahima Maiga, chercheur sur les questions de paix et de sécurité dans la région du Sahel.

Dans sa revendication, le Jnim fait état d’une attaque menée par « deux kamikazes dont un burkinabé et des « inghimassi », des « immersionnistes », volontaires à la mort, contre la « caserne la plus puissante de la capitale, près de la maison du président et de la résidence du ministre de la Défense ».
Selon le communiqué du groupe jihadiste, « les moudjahidines ont brulé plusieurs voitures, puis se sont retirés en toute sécurité », 

Un message à l’intention de la junte

« En agissant de la sorte, le GSIM lance un message au pouvoir malien. Ils veulent prouver qu’ils sont en mesure de frapper au cœur du dispositif de gouvernance et sécuritaire de Bamako. Ce qui est un message fort, même si on peut considérer qu’en terme d’impacts militaires, ce n’est pas une réussite », décrypte Wassim Nasr.
« Le choix de mettre des ressources rares, deux kamikazes et leurs véhicules piégées, sachant qu’ils auraient pu faire beaucoup plus de dégâts en s’attaquant à une cible civile est un message politique qui s’adresse aussi à la population malienne », explique le journaliste. Il note chez les jihadistes « une certaine capacité de renseignement », mais aussi de « vraies brèches » dans le dispositif sécuritaire malien.

« Ils sont aussi en train de dire : Wagner est là depuis quelques mois, mais, ça nous empêche pas d’agir dans nos zones d’activités où on a beaucoup de liberté parce que l’armée française s’est retirée du pays. Donc, la couverture aérienne n’est plus là. La capacité de renseignement technologique français n’est plus là aussi. Ce qui laisse aux jihadistes une grande liberté d’action et de mouvement qui leur permet d’agate désormais plus au sud de leur bases historiques jusqu’aux portes de la capitale », ajoute le spécialiste.

Juan Diego Castillo, analyste du jihad au Sahel voit, lui aussi, dans l’attaque de Kati, « un affaissement progressif de la barrière de sécurité autour de la capitale » du fait de l’audace montrée par les insurgés islamistes qui avaient déjà montré la veille une capacité de coordination impressionnante en agissant simultanément à Douentza, Koro, Sevaré, de Bapho, Ségou et Kolokani, des localités du centre du Mali où trois soldats auraient trouvé la mort, selon l’armée malienne.

L’analyste craint que l’opération de Kati ne soit que le début d’une série d’opérations prochaines plus complexes et sanglantes. « Allons-nous vers des attaques plus sophistiquées avec des cibles plus diversifiées pour faire le maximum de victimes ? », s’interroge t-il?
Wassim Nasr estime que « ça pourrait être sujet à de nouveaux arbitrages, entre ceux qui privilégient les attaques ciblées et ceux qui veulent assouvir des vengeances ».

Quelques jours après l’attaque de Kati, un enregistrement sonore largement partagé sur les réseaux sociaux et dont l’auteur se revendique de la Katiba du Macina, met en garde la population civile contre tout appui aux forces armées maliennes, sinon, averti l’orateur, les jihadistes pourraient être amenés à frapper des cibles civiles. 

Burkina : Blaise Compaoré présente ses excuses à la famille de Sankara

Dans une lettre remise par une délégation ivoirienne, ce mardi 26 juillet, au président de la transition, l’ancien chef d’Etat burkinabè a demandé pardon à la famille de Thomas Sankara.Un signal positif pour la réconciliation nationale au Burkina Faso ? Après son bref séjour début juillet à Ouagadougou, sur invitation de la junte dans le cadre de la réconciliation nationale, Blaise Compaoré a présenté ses excuses à la famille de son « frère et ami » Thomas Sankara.

« Je demande pardon au peuple burkinabè pour tous les actes que j’ai pu commettre durant mon magistère et plus particulièrement à la famille de mon frère et ami Thomas Isidore Noël Sankara », écrit le président Compaoré dans un message lu par le porte-parole du gouvernement burkinabè, Lionel Bilgo.

« J’assume et déplore du fond du cœur, toutes les souffrances et les drames vécus par toutes les victimes durant mes mandats à la tête du pays et demande à leurs familles de m’accorder leur pardon », poursuit l’ex-chef d’Etat qui vit en exil à Abidjan.

Blaise Compaoré, 71 ans, était arrivé au pouvoir en 1987 après un putsch qui avait coûté la vie au président d’alors, Thomas Sankara, dont il était l’un des plus proches. Après 27 ans de règne, Compaoré a été chassé du pouvoir en octobre 2014 à la faveur d’une insurrection populaire. Depuis lors, il s’est exilé en Côte d’Ivoire.

Le 6 avril 2022, un Tribunal militaire burkinabè l’a condamné par contumace à la prison à perpétuité pour sa participation à l’assassinat de son prédécesseur. Dans sa lettre remise aux nouvelles autorités du pays des hommes intègres, Blaise Compaoré soutient que « le Burkina vit depuis quelques années l’une des crises les plus graves de son histoire qui le menace jusqu’à son existence même. Cette nation mérite mieux que le sort funeste que des terroristes veulent lui réserver ».

Sénégal : les filles peu préparées au marché du travail (Etude)

Plusieurs obstacles empêchent la junte féminine de mieux préparer son insertion socio-professionnelle selon une étude rendue publique ce mardi.Au Sénégal, les perspectives d’insertion des jeunes femmes dans le monde du travail sont très faibles. Des entraves persistantes notamment liées à la scolarisation et au maintien des filles à l’école auxquelles s’ajoutent les inégalités notées dans l’éducation et la formation sont pointées du doigt.

« Il existe une inadéquation généralisée entre l’éducation et les compétences requises pour le monde du travail de demain. Le système éducatif forme des diplômés mal équipés pour le marché du travail, notamment dans le secteur des TIC et pour les professions qui demandent des compétences techniques ou professionnelles. Ce phénomène a une incidence considérable sur la manière dont les femmes s’insèrent dans le monde du travail », a indiqué Dr Ndèye Sira Mbodji.

Elle s’exprimait, ce mardi 26 juillet, à l’occasion de la journée de partage des résultats du Rapport de l’étude intitulée « Obstacles à l’emploi des femmes dans le futur monde du travail » réalisée par le Centre africain pour la transformation économique (Acet, sigle anglais) et la Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique (Cosydep).

Pour mieux préparer la junte féminine à l’insertion socio-professionnelle, l’étude invite à améliorer les environnements d’apprentissage pour les jeunes filles et les femmes. De même, la recherche suggère de leur offrir davantage de possibilité de soutien, d’orientation, de mentorat et de coaching dans l’enseignement et le monde du travail, et à encourager l’esprit d’entreprise.

« Des exemples concrets montrent que le fait d’être soutenu dans la poursuite de ses objectifs de carrière est l’un des principaux facteurs favorables à l’entrée dans le monde du travail. Lorsque les femmes sont soutenues moralement, psychologiquement, financièrement et matériellement par leur famille, leurs enseignants et leurs mentors, les obstacles qui les empêchent d’entrer dans le monde du travail sont réduits au minimum », a soutenu Dr Ndèye Sira Mbodji.

Par ailleurs, le document souligne la nécessité d’informer les concernées sur les nouveaux métiers qu’offrent les technologies « pour qu’on ne continue pas à s’insérer dans les parcours traditionnels alors qu’il y a d’autres perspectives qui sont là et qui peuvent accueillir ces jeunes femmes si elles sont bien formées ».

Sénégal : vers l’atténuation de l’érosion des sols

La dégradation des terres et la réduction de leur fertilité est exacerbée par le changement climatique.Le Sénégal perd une grande superficie de ses terres cultivables qui ne cessent de se dégrader. Pour récupérer celles-ci, le pays a lancé, grâce à l’appui financier du Fonds pour l’environnement mondial (FEM) et de l’Union européenne (UE), le projet Résilience et de reforestation intensive pour la sauvegarde des territoires et des écosystèmes au Sénégal (RIPOSTES).

Mis en œuvre par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO, sigle anglais), ce projet doté d’un budget de six millions d’euros sur cinq ans (2021-2026) vise à réduire la prévalence de l’érosion des sols.

« Le projet RIPOSTES vise à réduire l’érosion des sols au Sénégal de 34 à 30% », a expliqué son Coordonnateur, Ibra Sounkarou Ndiaye, lors de la 1ère rencontre du Comité de pilotage (COPIL), tenue ce mardi 26 juillet à Dakar.

Dans sa présentation dont APA a obtenu une copie, M. Ndiaye a indiqué que l’objectif est aussi d’améliorer la couverture forestière de 6% dans les 13 communes ciblées dans les régions de Louga (nord), Matam (nord), Fatick (centre) et Kaffrine (centre).

« Cela est d’autant plus important que 50% des populations rurales tirent leurs moyens de subsistance des ressources naturelles », a-t-il dit, citant le Recensement général de la population et de l’habitat, de l’agriculture et de l’élevage (RGPHAE) de 2013.

Le projet RIPOSTES veut également une hausse de 3% les des revenus des ménages sénégalais par rapport aux valeurs de 2019 et une augmentation de 5% du stock de carbone organique.

Toutes choses qui font dire à Baba Dramé, Directeur de l’environnement et des établissements classés (DEEC), que ce projet va participer au combat pour l’atténuation des gaz à effet de serre (GES).

« (…) notre pays est confronté depuis quelques décennies à une dégradation de ses terres et de ses écosystèmes, résultante d’actions anthropiques telles que la coupe illicite de bois, l’expansion des terres de culture et exacerbées dans leur ensemble par les effets adverses du dérèglement climatique », a affirmé, Cheikh Ndiaye Sylla, Directeur de cabinet du ministre de l’Environnement et du Développement durable (MEDD).

Pour inverser cette tendance et parvenir à la neutralité en matière de dégradation des Sols, il a souligné que l’opérationnalisation du cadre national d’investissement stratégique en matière de Gestion durable des terres (CNIS/GDT) dont s’est doté le Sénégal depuis 2014, constitue un impératif.

Sénégal : divers sujet au menu de la presse

Les journaux sénégalais parvenus ce mardi 26 juillet 2022 à APA, traitent d’une diversité de sujets allant de la politique aux faits de société.Walf Quotidien revient sur le déroulement de la campagne électorale des législatives du 31 juillet 2022. Le journal note, le silence intrigant des « défenseurs de Macky Sall ». Au moment où le président a besoin de certaines voix pour porter ses réalisations auprès des Sénégalais, la parution fait remarquer le silence inquiétant des « grandes gueules » du régime.

Bés Bi Le Jour, décrypte le cas de l’ancien ministre de l’Enseignement supérieur, Mary Teuw Niane. « Un opposant au pouvoir », titre le journal. L’ancien proche de Macky Sall a démissionné de son poste de PCA de Petrosen et appelle désormais à voter Yewwi Askan Wi (Libérez le peuple, coalition de l’opposition).

La Tribune de son côté retrace le combat « constant » de Mary Teuw Niane contre le troisième mandat. Dans les colonnes du journal, Mary Teuw Niane soutient que « les laudateurs (de Macky Sall) ont un nouveau lexique qui abolit le troisième mandat de leur vocabulaire »

L’Observateur revient sur les « péripéties » de sa démission de son poste de PCA à la Petrosen, sa motion de soutien à YAW et le rejet de la main tendue de Mansour Faye, beau-frère du président de la République et maire de Saint-Louis.

L’AS évoqué « le dernier virage de la campagne électorale » marqué par l’absence d’Idrissa Seck à la Promenade des Thiessois lors de l’accueil de Mimi Touré, la tête de liste nationale de Benno Bokk Yakaar (Ensemble pour un même espoir, coalition présidentielle). Pendant ce temps, souligne le journal, les leaders de l’inter-coalition de l’opposition défient BBY à Saint-Louis.

Sur un autre registre, Libération rebondit sur le litige foncier opposant la société immobilière de Cap-Vert (Sicap) à la société Group Prandi. « Sale temps pour la Sicap », souligne le journal, qui indique que la société avait décaissé 4,2 milliards pour un terrain à Bambilor sans recevoir les papiers. Aujourd’hui, elle est assignée devant le juge des référés et risque une expulsion et la démolition des logements sociaux en cours sur le site.

Sud Quotidien se souvient de son ancien PDG Babacar Touré, « le détecteur du sens », décédé le 26 juillet 2020. « La presse a perdu son boussole », indique le journal qu’il a co-fondé et dans lequel ses plus collaborateurs témoignent. « Babacar Touré est le premier à introduire la PAO au Sénégal », a fait savoir son ami Tidiane Kassé, journaliste.

De son côté Le Soleil revient sur les dernières pluies à Dakar et parle d’une « atténuation de l’impact des inondations ». Le quotidien national souligne « l’apport décisif des nouveaux ouvrages ». A ce titre, le directeur général de l’Office nationale de l’assainissement du Sénégal (Onas) évoque les gros moyens qui ont été mobilisés pour les canalisations dans plusieurs grandes villes.

Pour rester dans les eaux, Le Quotidien parle du mouvement d’humeur à Sen’eau, la société qui gère l’exploitation et la distribution de l’eau dans le pays. Une grève à l’eau », titre le journal, qui précise que trois syndicats se démarquent pendant que la direction de la société rassure sur la distribution de l’eau.

Côte d’Ivoire : 30,78% de taux de réussite au baccalauréat 2022

Le baccalauréat 2022 enregistre un taux national de réussite de 30,78% contre 29,24% en 2021, soit une hausse de 1,54%.Ces résultats officiels ont été communiqués, lundi, par la Directrice des examens et concours (DECO), Mme Mariam Nimaga-Dosso.

« A l’examen du baccalauréat cette session, 319 847 candidats étaient effectivement présents. 98 446 ont été déclarés admis, soit un taux de réussite de 30,78% contre 29,24% en 2021 », a déclaré Mme Dosso lors d’un point de presse.

« Ce pourcentage connaît donc une hausse de 1,54% », a-t-elle ajouté, faisant observer que cet examen s’est déroulé sans incident dans les 525 centres sur l’ensemble du territoire national.

Au plan du genre, sur 147 758 présentes, 45 857 sont admises, soit 31,04%. Ces admises constituent une proportion de 46,58% des lauréats au plan national.

Au niveau des garçons, sur 172 089 présents, 52 589 sont admis, soit 30,56%. Leur proportion dans le nombre des admis au plan national est de 53,42%.

Ces résultats du baccalauréat 2022 mettent ainsi fin aux examens à grand tirage de l’année 2022 du ministère de l’Education nationale et de l’alphabétisation.

Sénégal : le dernier virage de la campagne électorale à la Une

Les journaux sénégalais parvenus à APA ce lundi 25 juillet 2022, évoquent le dernier virage de la campagne électorale des législatives.« Ousmane Sonko mène le je », titre Walf Quotidien. A cinq jours de la fin de la campagne, « les choses s’emballent », informe le journal. Bien que n’étant pas candidat, Ousmane Sonko s’attaque à une partie de l’opposition qui ne tarde pas à répliquer souligne le journal.

Ainsi, dans le journal Le Quotidien, « Sonko (est) traîné dans la boue ». « Il ment et il sait qu’il ment », réplique la coalition citoyenne des valeurs Aar Sénégal. « Allah n’aime pas les menteurs », crache Aliou Sow, ancien ministre sous le régime d’Abdoulaye Wade.

Dans L’Observateur, Ousmane Sonko déclare que « toute l’opposition à l’exception de Yewwi Askan Wi (Libérez le peuple) et Wallu Sénégal (Sauver le Sénégal) sont à la solde de Macky Sall. »

« La dernière ligne droite », lance EnQuête. Dans les colonnes du journal, Mimi Touré, tête de liste nationale de Benno Bokk Yakaar (Ensemble pour le même espoir, coalition présidentielle), « pose ses conditions » pour un débat avec Ousmane Sonko.

A Thiès, Yankhoba Diattara de la coalition présidentielle, promet une « Remontada » après son revers lors des municipales. Ousmane Sonko fait feu sur l’opposition qui réplique. A Saint-Louis, l’ancien ministre de l’Economie et des Finances Amadou Bâ en renfort à Mansour Faye.

Le Soleil relate la signature d’un accord sur les céréales entre la Russie et l’Ukraine. « Un succès pour l’Union africaine et Macky Sall », indique le quotidien national.

Sur un autre registre, Libération signale que Conakry piste 1636 milliards à Dakar dans le cadre de la délinquance financière présumée. L’opérateur économique, Ngalé Ousmane Hann, souligne le journal, a été arrêté par la Division des investigations criminelles (Dic) et écroué à à la prison de Rebeuss, suite à un mandat d’arrêt international du juge du premier cabinet et Kaloum.

Dans cette mouvance, L’Observateur sur la fin de cavale de Pape Mamadou Seck à Darou Karim, village religieux situé à cinq kilomètres à l’ouest de la Grande mosquée de Touba.

Le membre présumé de la Force spéciale, ajoute le journal, a été perdu par son téléphone. Lui et son groupe sont accusés de « complot contre l’autorité de l’Etat, actes de nature à occasionner des troubles à l’ordre public graves, association de malfaiteurs avec une entreprise terroriste ».