Pretoria et Abidjan signent six nouveaux accords de coopération

Les accords de partenariats portent notamment sur le développement social et l’inclusion sociale, la coopération économique, la promotion du commerce et des investissements ainsi que les transports.Cette signature d’accords bilatéraux a eu lieu dans le cadre d’une visite d’Etat du président ivoirien, Alassane Ouattara, en Afrique du Sud, du 20 au 23 juillet 2022, au cours duquel il s’est entretenu vendredi avec son homologue sud-africain, Cyril Ramaphosa. 

Les deux chefs d’Etat ont échangé sur la coopération entre la Côte d’Ivoire et l’Afrique du Sud ainsi que sur les questions régionales et internationales. Ils se sont réjouis de leur parfaite convergence de vues sur plusieurs sujets d’intérêt commun.

Ils ont également salué « la coopération exemplaire » entre leurs deux pays matérialisée par la signature de six nouveaux accords sur le développement social et l’inclusion sociale, la coopération économique, la promotion du commerce et des investissements et les transports.

Le président ivoirien Alassane Ouattara a souhaité le renforcement de la coopération bilatérale entre la Côte d’Ivoire et l’Afrique du Sud ainsi que l’accroissement des échanges commerciaux entre les deux pays.

M. Ouattara a appelé de ses vœux l’implantation plus accrue d’entreprises ivoiriennes en Afrique du Sud et d’entreprises sud-africaines en Côte d’Ivoire afin d’intensifier la coopération dans le domaine de la défense, de la lutte contre le terrorisme et de la transformation des matières premières, notamment le cacao et le café, mais aussi dans le domaine artistique.

Le président Cyril Ramaphosa a, pour sa part, salué les efforts admirables et continus de son homologue ivoirien pour le renforcement des relations de coopération entre Abidjan et Pretoria ainsi que son leadership dans la sous-région ouest-africaine et au niveau du continent africain.

M. Ramaphosa a, en signe de fraternité et de l’excellence des relations entre la Côte d’Ivoire et l’Afrique du Sud, élevé le président Alassane Ouattara dans l’Ordre de l’Afrique du Sud, la plus haute distinction sud-africaine.

Les deux chefs d’Etat ont pris part au Forum des Affaires Afrique du Sud – Côte d’Ivoire. Un Forum, placé sous le thème « accélérer le commerce et l’investissement entre l’Afrique du Sud et la Côte d’Ivoire par des partenariats renforcés ».

Mali : la tension diplomatique monte entre Bamako et l’Onu

Les relations entre Bamako et l’Organisation des Nations unies (Onu) sont devenues tendues après l’expulsion du porte-parole de la Minusma François Olivier Salgado.Le secrétaire général adjoint de l’Onu pour les opérations de paix, le Français Jean-Pierre Lacroix, est attendu à Bamako du 24 au 28 juillet au Mali,

L’Organisation onusienne a jugé nécessaire de dépêcher son chargé de maintien de la paix dans un contexte de tensions avec Bamako pour aplanir les divergences.

Au cours de cette visite de quatre jours, Jean-Pierre Lacroix s’entretiendra avec la pouvoir militaire en place sur la prolongation d’un an du mandat de la Minusma, la force militaire de l’Onu déployée au Mali depuis 2013.

D’autres sujets seront sur la table, car cette visite du haut responsable de l’Onu, intervient dans un contexte de malentendus entre les autorités de la transition et la Minusma.

 En effet, le Mali a ordonné le 21 juillet, l’expulsion du porte-parole de la Minusma François Olivier Salgado, pour avoir posté sur le réseau social Twitter des « informations inacceptables » au lendemain de l’arrestation de 49 soldats ivoiriens à Bamako le 10 juillet.

Le 14 juillet dernier, les militaires ont annoncé la suspension de toutes les rotations militaires et policières de la Minusma. Le pouvoir malien avait jugé nécessaire de tenir une « réunion » entre les deux parties pour « faciliter la coordination et la réglementation » de ces rotations.

Un imbroglio qui avait poussé L’Egypte qui compte 1.035 soldats à la Minusma à suspendre sa participation début août. 

Le pouvoir de Bamako a désormais mis des gardes fous  qui réduisent fortement la liberté d’action de la Minusma. Dorénavant, la force onusienne devra obtenir le feu vert de Bamako pour enquêter sur d’éventuelles violations des droits humains au Mali.

Une nouvelle donne qui est « incompatible » avec le mandat de la Minusma, qui s’accompagne d’une liberté de mouvement, selon l’Onu.

Un épisode de plus dans les accrocs diplomatiques entre Bamako et les différents protagonistes dans cette lutte contre le Jihadisme dans le Sahel. 

Parité euro-dollar : quelles implications pour la zone franc ?

La dépréciation de l’euro face au dollar américain est un couteau à double tranchant pour les pays africains qui utilisent le Franc CFA comme monnaie d’échange.L’euro, lancé en 2002, a connu une chute historique face au dollar le 12 juillet dernier. Désormais, les deux devises ont une parité unitaire. Ce qui n’était plus arrivé depuis fort longtemps. La faible perspective de croissance dans la zone euro, les enjeux géopolitiques liés à la guerre en Ukraine, les politiques monétaires et la spéculation sont entre autres raisons expliquant cet état de fait.

Cette situation, bien qu’exogène au continent noir, n’est pas sans conséquences pour certaines de ses économies notamment celles qui utilisent le Franc CFA. Cette monnaie est en effet indexée sur la monnaie européenne pour une parité fixe (1 € ≃ 650 F CFA). Les pays de la Zone Franc ont ainsi la particularité d’évoluer dans un système où leurs monnaies (le XOF, le XAF et le Franc comorien) ont un pouvoir d’achat qui ne varie pas en euro. La dépréciation de celui-ci par rapport au dollar induit mécaniquement une perte de valeur pour elles face à la devise américaine.

Pour apprécier les conséquences de cette nouvelle donne, Patrick-Nelson Daniel Essiane, le chef de la section de suivi des conditions économiques de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) et chef de la section de l’inflation et de l’emploi, estime qu’il est important de garder à l’esprit la structure du commerce extérieur des pays concernés.

Lorsque l’un de ces Etats échange avec un pays étranger ayant une monnaie différente de la sienne, explique l’économiste camerounais, les deux parties doivent s’accorder sur les conditions de cette transaction : la quantité à échanger, le lieu de livraison, le délai et le prix. Or, pour définir ce dernier, dit-il, les deux parties doivent s’accorder sur la devise qui figurera sur le contrat.

Le commerce international est régi par le dollar. Les exportations des biens des pays en développement sont souvent libellées dans cette devise. Les contrats signés bien avant la montée en puissance de la monnaie américaine devraient ainsi engranger plus d’argent pour la même quantité de biens vendus.

« En économie, on dira qu’il y a un effet prix sur la valeur des recettes. Les recettes de l’exportateur augmentent quand la monnaie dans laquelle est libellée le contrat s’apprécie », souligne M. Essiane. Dans ce même scénario, les détenteurs de dollars peuvent acquérir plus d’actions, de biens et services dans un pays utilisant l’euro ou une monnaie qui a un taux de change fixe avec celui-ci. Leur pouvoir d’achat sera plus conséquent dans ces pays après la dépréciation de l’euro, « ce qui peut potentiellement générer plus d’activités ».

Risque d’inflation

Si l’on est tenté de croire que la situation actuelle est profitable aux pays de la Zone franc, le spécialiste des questions économiques fait savoir que « rien n’est aussi simple ». Les Etats africains importent l’essentiel des biens et services qu’ils consomment. Le dollar étant la monnaie du commerce international, les importateurs du continent noir vont faire face à un renchérissement de leur facture consécutif à la dépréciation de l’euro (et donc du F CFA).

« Si au 15 juillet 2021 l’importateur achetait 1 tonne de riz à 1000 dollars, la facture en F CFA lui reviendrait à 550.000 F CFA. Par contre, le 15 juillet 2022, cette même tonne de riz, au même prix de 1000 dollars, lui reviendra à 655.000 FCFA. Si cet importateur doit revendre ce riz sur le marché et conserver sa marge bénéficiaire, il va répercuter cette augmentation du prix à l’importation sur le consommateur. Conséquence : un riz plus cher sur le marché », note Patrick-Nelson Daniel Essiane, par ailleurs économiste à la Banque des États de l’Afrique Centrale (BEAC).

A l’en croire, cette inflation est d’autant plus forte que la part des importations facturées dans une autre devise que l’euro est grande et qu’il n’y a pas de substitut local aux biens importés. A noter également qu’avec plus d’inflation, le pouvoir d’achat des ménages dont les revenus ne sont pas indexés sur l’évolution des prix diminuerait davantage. La parité étant fixe entre la monnaie européenne et le Franc CFA, ce phénomène aurait toutefois pu être évité si l’importateur avait fixé la devise du contrat d’importation en euro, relève-t-il.

Les Finances publiques pas épargnées

Elles seront particulièrement affectées par cette prise de valeur du dollar par rapport à l’euro. L’appréciation de la monnaie américaine va permettre d’augmenter la rente sur les exportations des matières premières. On devrait aussi assister à une hausse des recettes budgétaires grâce à un potentiel supplément d’activités.

Au même moment, les dépenses devraient augmenter du simple fait que les biens importés payés par les gouvernements (voitures, consommables de bureau…) et les subventions à la consommation de biens importés (carburant, intrants agricoles…) vont devenir plus chers.

« Si les dépenses augmentent plus vite que les recettes, cela pourrait accroitre le niveau de la dette publique. De même, la quantité de F CFA nécessaire pour rembourser la dette contractée en dollars sera plus élevée… », signale le fonctionnaire de la BEAC. En somme, souligne l’économiste camerounais, il est assez complexe de tirer une conclusion tranchée sur le phénomène d’appréciation du dollar. L’impact dépend en grande partie de l’importance des échanges libellés dans cette devise.

Toutefois, un risque assez important pèse sur l’inflation. Une dépréciation continue de l’euro, avec la configuration actuelle de la structure des échanges, réduirait considérablement le pouvoir d’achat des ménages pour des gains d’activité assez faibles, alerte-t-il. « La dépréciation de l’euro fait et fera des gagnants et des perdants. Ça dépendra toujours de quel côté de l’échiquier économique chacun se situera », conclut Patrick-Nelson Daniel Essiane.

Mali : Assimi Goïta échappe à une « attaque terroriste »

Des explosions et des tirs nourris ont été entendus à l’aube au camp militaire de Kati à 15 kilomètres de Bamako, où vit le président de la transition malienne.Une déflagration a retenti ce vendredi vers 5 heures du matin dans la ville de garnison de Kati. L’attaque a ciblé le camp militaire de Kati, siège de l’armée malienne et qui sert en même temps de résidence au président malien Assimi Goïta.

Au moment de l’attaque, le chef de l’Etat malien se trouvait dans la garnison de Kati, bien sécurisée par une unité d’élite de l’armée. Par contre, son ministre de la Défense Sadio Camara se trouvait au camp militaire où des combats violents ont opposé l’armée malienne et des jihadistes.

L’armée malienne dans un communiqué, indique avoir repoussé « vigoureusement une attaque terroriste contre la caserne de Kati ». Les Forces armées maliennes évoquent une attaque qui s’est déroulé aux environs de 5 heures du matin menée par « deux véhicules piégés bourrés d’explosifs ».

Le JNIM 

Difficile d’en savoir davantage sur la nature des combats, mais l’armée malienne donne un bilan provisoire de « deux assaillants neutralisés ».

L’attaque pourrait être l’œuvre du Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans (JNIM) qui s’est décrit comme la branche officielle d’al-Qaida au Mali. En 2017, la branche saharienne d’al-Qaida au Maghreb islamique, al-Mourabitoun, Ansar al-Dine et le Front de libération du Macina se sont réunis pour former le JNIM.

Le JNIM multiplie les attaques au Mali. En juin, les jihadistes de la katiba du Macina avait froidement tué 132 civils. Le massacre s’était produit dans plusieurs villages de la commune de Diallassagou, dans le cercle de Bankass

Dans son communiqué, Le Chef d’Etat-major Général des Armées du Mali, rassure les populations de vaquer à leurs occupations habituelles. « La situation est sous contrôle et le ratissage est en cours pour débusquer les auteurs et leurs complices selon un communiqué l’armée », ajoute le document.

Joueur africain de l’année : Sadio Mané l’emporte haut la main

Après sa toute première consécration aux Caf Awards en 2019, l’international sénégalais continue d’écrire sa légende.Et de deux pour Sadio Mané « honoré de participer à la cérémonie pour la cinquième fois de suite ». La Confédération africaine de football (Caf) lui a décerné, jeudi soir à Rabat (Maroc), le trophée de Joueur africain de l’année qu’il « dédie à la jeunesse du Sénégal ». L’attaquant racé devance son compatriote Édouard Mendy et l’Égyptien Mohamed Salah, son ancien coéquipier à Liverpool (Angleterre).

Tout récemment recruté par le Bayern Munich (Allemagne), dans le cadre d’un transfert estimé à environ 40 millions d’euros, Sadio Mané, sûr de son couronnement, a quitté la tournée d’intersaison aux États-Unis pour recevoir sa récompense des mains de Patrice Motsepe, le président de la Caf.

 « Le match était plié d’avance tant il a réalisé une saison époustouflante en club et en sélection. Il a presque tout réussi. Cette distinction ne pouvait pas lui échapper », explique Sahelinko Cissokho, journaliste sportif à MEDI 1 TV (Maroc).

Avec les Reds, l’enfant de Bambaly, un village reculé du Sud du Sénégal, a gagné les deux coupes domestiques, terminé vice-champion de Premier League et atteint la finale de la Ligue européenne des champions. Au plan individuel, il a inscrit 16 buts en 34 matchs de championnat, 5 en 13 rencontres de C1 et 2 en FA Cup.

Sous les couleurs de son pays, le joueur formé à l’Académie Génération Foot « a été l’un des hommes clés dans la conquête de la première Coupe d’Afrique des nations. Sadio Mané a été décisif dans cette campagne (3 réalisations et 2 passes décisives). Il l’a également été dans les qualifications pour la Coupe du monde Qatar 2022 notamment lors du barrage contre l’Égypte », souligne Franck Simon, consultant sportif pour RFI et Canal+ Afrique.

Une saison aboutie donc qui place sans débat Sadio Mané parmi les meilleurs joueurs du monde en lice pour le Ballon d’Or France Football dont le grandissime favori reste le Français Karim Benzema.

El Hadj Ousseynou Diouf égalé

Sur et en dehors des pelouses, c’était la star de la génération 2002. Celle qui a été la première à disputer une finale de Can (défaite aux tirs au but face au Cameroun), à se qualifier pour un Mondial et d’y atteindre les quarts de finale (élimination par la Turquie).

El Hadj Ousseynou Diouf, au sommet de sa gloire, s’est adjugé le « ballon d’or africain » en 2001 et 2002. Vingt ans plus tard, Sadio Mané marche sur les traces de cet artiste du ballon rond à l’égo surdimensionné en soulevant lui aussi, pour la seconde fois consécutive, ce trophée couru.

« On aime bien El Hadj Diouf, mais Mané est maintenant sans conteste le meilleur footballeur de l’histoire du Sénégal », tranche M. Cissokho même s’il y a encore une marge d’amélioration.

À la Coupe du monde 2018 en Russie, les Lions sont rentrés dès le premier tour. Au Qatar, « le Sénégal peut, veut et doit aller loin. Ça passera inévitablement par de grosses performances de ses cadres que sont notamment Édouard Mendy, Kalidou Koulibaly et Sadio Mané », estime M. Simon. D’ici là, la nouvelle coqueluche du club bavarois doit bien s’intégrer dans un nouveau championnat : « Je ne doute pas de ses capacités à le faire. Après, je ne sais pas si ce sera rapide ou non », affirme cet ex-journaliste de France Football (1991 – 2021).

Caf Awards 2022 : le Sénégal se taille la part du lion

Au total, le pays de la téranga (hospitalité, en langue wolof) a glané cinq récompenses lors de la fête du foot africain organisée jeudi soir à Rabat (Maroc).Une razzia ! 2022 est véritablement l’année du Sénégal. Pour la première fois de son histoire, ce pays ouest-africain, reconnu pour le talent de ses joueurs, est monté sur la plus haute marche du podium à la Coupe d’Afrique des nations de football.

Les Lions, toutes griffes dehors au second tour du tournoi, ont brisé la malédiction au Cameroun grâce notamment à leur métronome Sadio Mané, auteur de 3 buts et 2 passes décisives. Avec Liverpool, l’attaquant polyvalent est maintes fois sorti de sa boîte magique pour faire la différence dans les compétitions domestiques et sur la scène européenne.

Toutes choses qui font que le jury de la 29e édition des Caf Awards, prenant en compte la période allant de septembre 2021 à juin 2022, l’a désigné comme Joueur africain de l’année. D’autres Sénégalais, dont le sélectionneur Aliou Cissé, ont également attiré la lumière sur eux.  

Palmarès des Caf Awards 2022 :

Foot masculin 

Joueur de l’année

Sadio Mané (Sénégal & Bayern Munich)

Joueur interclubs de l’année

Mohamed El Shenawy (Egypte & Al Ahly)

Jeune joueur de l’année

Pape Matar Sarr (Sénégal & Tottenham Hotspur)

Entraîneur de l’année

Aliou Cissé (Sénégal)

Club de l’année

Wydad Athletic Club (Maroc)

Équipe nationale de l’année

Sénégal

But de l’année 

Pape Ousmane Sakho (Sénégal & Simba SC)

Foot féminin

Joueuse de l’année 

Asisat Oshoala (Nigeria & Barcelone)

Joueuse interclubs de l’année 

Evelyn Badu (Ghana & Sekondi Hasaacas Ladies/Alvaldsnes)

Jeune joueuse de l’année

Evelyn Badu (Ghana & Sekondi Hasaacas Ladies/Avaldsnes)

Entraîneur de l’année

Desiree Ellis (Afrique du Sud)

Club de l’année

Mamelodi Sundowns (Afrique du Sud)

Équipe nationale de l’année (football féminin)

Le nom du lauréat sera connu le 23 juillet prochain à l’issue de la finale de la Coupe d’Afrique des nations féminine qui se tient actuellement au Maroc.

Un incendie perturbe la fourniture d’électricité à Abidjan

L’incident s’est produit au poste de Yopougon 1, à Abidjan.Retour à la normale dans la fourniture d’électricité à Abidjan. Selon la Compagnie ivoirienne de l’électricité (CIE), l’incendie qui a perturbé, ce jeudi, la fourniture du courant dans des communes de la capitale économique ivoirienne et de l’intérieur du pays a été maîtrisé.

« Ce jeudi 21 juillet 2022, un incendie au poste de Yopougon 1, a occasionné une perturbation de la fourniture de l’électricité dans quelques communes d’Abidjan et de l’intérieur du pays », explique la CIE dans un communiqué reçu à APA.

Elle conclut : « L’incendie a été maitrisé. La situation est sous contrôle. Nos techniciens sont mobilisés pour un retour à la normale dans les meilleurs délais ».

Vaccin antipaludique : un nouveau financement pour l’Afrique

Ce soutien international de près de 160 millions $ pour la période allant de 2022 à 2025 permettra d’améliorer l’accès au vaccin pour les enfants.L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) accueille avec satisfaction l’initiative lancée par Gavi, l’Alliance du vaccin, qui offre aux pays une occasion historique de demander un financement afin d’introduire ou d’amplifier le déploiement du vaccin antipaludique RTS,S/AS01 (RTS,S). Ce soutien international doté d’une enveloppe de près de 160 millions de dollars américains vise à améliorer l’accès au vaccin pour les enfants exposés à un risque élevé de maladie et de décès dus au paludisme, en commençant par le Ghana, le Kenya et le Malawi. Après ces trois pays africains qui ont lancé la phase pilote de l’introduction du vaccin en 2019, l’initiative sera étendue à d’autres pays éligibles où la maladie est endémique.

Le paludisme reste une cause majeure de maladie et de décès chez les enfants en Afrique subsaharienne, selon l’OMS. En 2020, près d’un demi-million d’enfants Africains sont décédés du paludisme, soit un enfant chaque minute.

Depuis sa toute première introduction en 2019, les communautés africaines ont bien accepté le premier vaccin antipaludique après un temps relativement court. La demande reste élevée malgré le contexte marqué par la pandémie de Covid-19, ce qui s’illustre par le succès en matière de vaccination et une couverture allant de 73 % à plus de 90 % pour la première dose selon le pays. À ce jour, environ 1,3 million d’enfants ont bénéficié de ce vaccin dans les trois pays pilotes d’Afrique.

« La nouvelle opportunité de financement de Gavi nous rapproche un peu plus de la possibilité d’administrer à des millions d’enfants supplémentaires en Afrique le vaccin antipaludéen RTS,S qui sauve des vies », a déclaré la Dre Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique.

Elle a ajouté : « Pendant la pandémie, alors que les services de santé de routine étaient confrontés à d’innombrables défis, les parents et les soignants ont amené leurs enfants dans les cliniques et aux centres de santé afin qu’ils soient vaccinés contre le paludisme. Ils savent très bien que des vies sont perdues chaque jour à cause du paludisme et désirent protéger leurs enfants contre cette maladie mortelle ».

Suite à la recommandation formulée par l’OMS en octobre 2021 concernant l’utilisation à grande échelle du vaccin antipaludique RTS,S chez les enfants vivant dans des régions où la transmission du paludisme à Plasmodium falciparum est de niveau modéré à élevé, un certain nombre de pays endémiques au paludisme ont exprimé leur intérêt pour l’adoption du vaccin et devraient solliciter le soutien de Gavi en vue de son introduction.

Le vaccin RTS,S agit de façon spécifique contre le Plasmodium falciparum, qui est le parasite palustre le plus mortel et le plus répandu sur le continent africain. Là où le vaccin a été introduit, on a pu observer une baisse considérable du nombre d’enfants hospitalisés pour cause de paludisme grave, de même qu’une baisse du nombre de décès d’enfants dans la tranche d’âge visée par le vaccin.

Gavi, l’Alliance du vaccin, a indiqué que la première date limite de septembre 2022 pour la soumission des demandes, est réservée aux pays qui utilisent actuellement le vaccin et pour lesquels la continuité du programme de vaccination est une priorité. Une deuxième phase de soumission des demandes ouverte à d’autres pays éligibles où le paludisme est endémique, sera clôturée en janvier 2023. Les pays peuvent soumettre des manifestations d’intérêt pendant la première phase de financement pour être inclus dans ce cycle.

« Le paludisme a dévasté des communautés en Afrique pendant trop longtemps. Nous savons qu’au départ, l’offre ne répondra pas à la demande, mais nous sommes tout de même impatients de travailler avec les pays et nos partenaires pour intégrer ce nouvel outil à nos efforts de lutte contre le paludisme et à assurer sa mise à échelle, ce qui pourrait sauver la vie de milliers d’enfants partout sur le continent », a expliqué Thabani Maphosa, Directeur général en charge des programmes pays chez Gavi.

Sénégal : les dégâts des fortes pluies à la Une

Les journaux sénégalais parvenus à APA ce jeudi 21 juillet 2022 sont largement revenus sur les dégâts causés par les fortes pluies à Dakar.« Dakar déjà sous les eaux », lance Sud Quotidien, après les fortes pluies de mercredi. Le journal révèle que « plusieurs quartiers pataugent, des familles cherchent le sec ». A Grand Yoff, commune de la capitale, « un pan de l’autoroute s’effondre à hauteur du pont de l’Emergence ».

Walfadjri indique que « les eaux reprennent leurs quartiers » après les pluies de mercredi et note des « failles dans les ouvrages ».

Les pluies diluviennes à Dakar sont devenues un « cas d’eaux empoisonné par le régime », selon L’Observateur. Le journal soutient que « la banlieue renoue avec les vieux démons des inondations ».

A Keur Massar, le nouvel autopont est indexé par les populations. La météo nationale annonce des systèmes pluvio-orageux ce jeudi et demain, rapporte le journal.

Inondations à Dakar, « galères capitales », se désole EnQuête. Le journal se demande « où sont passés les milliards pour la lutte contre les inondations ? ». EnQuête note en effet que les 84 millimètres de pluie qui se sont abattus, hier, sur la capitale ont fait beaucoup de dégâts.

Première pluie, premiers dégâts, « Dakar goutte fort », indique Bés Bi, Le Jour. Les communes de Keur Mbaye Fall et Mbao en banlieue dakaroise « confinées » informe le journal. « Circulation bouchée, les populations appellent au secours », ajoute la parution.

Le Soleil souligne que » Keur Massar est encore frappé de plein fouet » par les pluies.

Sur un autre registre, le quotidien national fait mention de « la réception des 33 buts interurbains modernes » par le chef de l’Etat, Macky Sall. Le journal rappelle que ce lot de bus va participer au renouvellement du parc automobile de la société de transport public Dakar Dem Dikk (DDD).

Pendant ce temps, la campagne électorale pour les législatives du 31 juillet 2022 bat son plein. A Ziguinchor, fief de l’opposant Ousmane Sonko, la tête de la coalition présidentielle, Aminata Touré, salue « l’unité retrouvée des responsables », renseigne EnQuête.

EnQuête nous informe que Macky Sall demande « l’accélération de plusieurs projets » dans certaines régions. Ce qui fait dire au journal, que le président de la République « drague » Saint-Louis, Rufisque, et Keur Massar.

Pendant ce temps, Ousmane Sonko en campagne à Koumpentoum dans le Sénégal oriental, ‘dévoile les quatre premières lois à voter », une fois que l’opposition aura obtenu la majorité à l’Assemblée nationale.

Alassane Ouattara en visite d’État en Afrique du Sud

Le chef de l’État ivoirien, sur invitation de son homologue Cyril Ramaphosa, sera en Afrique du Sud du 20 au 23 juillet 2022.Pour renforcer l’axe Pretoria – Yamoussoukro, le président Alassane Ouattara s’entretiendra, vendredi, avec Cyril Ramaphosa. Les deux dirigeants discuteront de coopération et des actualités régionale et internationale.

En outre, ils présideront une cérémonie de signature d’accords bilatéraux et le Forum des affaires Afrique du Sud – Côte d’Ivoire. Alassane Ouattara devrait se rendre, samedi, à la prison de Robben Island où Nelson Mandela, le héros de la lutte anti-apartheid, a passé 18 ans de ses 27 années de prison.

Cette visite d’État, qui a lieu après celle du président sud-africain à Abidjan, du 1er au 3 décembre 2021, s’inscrit dans le cadre du renforcement des relations entre les deux pays. En 2020, le volume des échanges entre la Côte d’Ivoire et l’Afrique du Sud était évalué à 371 milliards F CFA.

Le Bénin inaugure sa 1ère grande centrale solaire photovoltaïque

L’infrastructure énergétique est réalisée à Illoulofin dans la commune de Pobè, département du Plateau (sud-est).Le Bénin poursuit sa marche vers l’autonomie énergétique. Après la centrale thermique dual fuel 125 Mégawatts de Maria-Gléta 2, le pays dispose désormais de sa première grande centrale solaire photovoltaïque de 25 MWc. Celle-ci réalisée à Illoulofin dans la commune de Pobè, département du Plateau (sud-est), vise à contribuer à la croissance économique du Bénin par l’amélioration des performances de ses opérateurs électriques et la qualité du service électrique fourni dans le respect de l’environnement.

Au terme de ses travaux lancés le 19 novembre 2020, l’infrastructure énergétique a été inaugurée le mardi 19 juillet 2022 par le ministre de l’Energie, Dona Jean-Claude Houssou, en présence du président de l’Assemblée nationale, Louis Vlavonou, entre autres personnalités.

Pour le ministre de l’Energie, Dona Jean-Claude Houssou, la mise en service de cette centrale témoigne de l’ambition, de l’engagement et de la détermination du gouvernement béninois dynamiser le secteur énergétique pour le bonheur des populations.

« Rien ne sera plus comme avant dans notre pays notamment en matière énergétique. Et tous les signes, tous les jours, confirment cette marche inexorable vers un assainissement, une viabilisation, une fiabilisation de ce secteur. La vision est définitivement claire avec une ambition, un engagement et une détermination sans faille du président Patrice Talon. Nous poursuivons notre marche vers l’autonomisation énergétique », a dit M. Houssou.

D’un coût global de 39,7 milliards FCfa, la centrale est constituée de 47.212 modules avec 113 onduleurs HUAWEI 185 de dernière génération, 6 postes de transformation (PTRs) de 3515 KVA chacun, une conduite automatique de la centrale assistée par ordinateur, des systèmes de surveillance et de sécurité anti intrusion de dernière génération, 2 lignes d’évacuation en 20 kilovolts (HTA) de 25 MWc chacune sur 3 km, de la Centrale solaire au poste de la CEB à Onigbolo.

Le porte-parole de la Minusma expulsé du Mali

Olivier Salgado a trois jours pour quitter le territoire malien.Nouveau point d’achoppement entre le gouvernement de transition et la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma). Dans un communiqué diffusé ce mercredi, le ministère malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale a invité Olivier Salgado, porte-parole de la Minusma « à quitter le territoire national dans un délai de 72 heures ».

« Cette mesure fait suite à la série de publications tendancieuses et inacceptables de l’intéressé sur le réseau social Twitter déclarant, sans aucune preuve, que les autorités maliennes auraient été préalablement informées de l’arrivée des 49 militaires ivoiriens par vol civil l’aéroport international Président Modibo Keïta, le dimanche 10 juillet 2022 », lit-on dans la note.

Le gouvernement malien note aussi que la demande officielle qu’il lui a adressée à travers sa hiérarchie depuis le 12 juillet 2022 de fournir la preuve des affirmations contenues dans son tweet, ou au cas contraire, de porter la rectification nécessaire, dans la même forme, « est restée sans suite ».

Tout en réitérant sa disponibilité constante à maintenir le dialogue et à poursuivre la coopération avec l’ensemble de ses partenaires internationaux, […], le département ministériel dirigé par Abdoulaye Diop fait savoir qu’il « ne saurait passer sous silence ces agissements qui portent atteinte au partenariat avec la Minusma et d’autres partenaires ».

Le 10 juillet dernier, 49 soldats ivoiriens ont été arrêtés à l’aéroport de Bamako. Le gouvernement de transition les accuse d’être « des mercenaires dont le dessein est de briser la dynamique de la refondation et de la sécurisation du Mali et du retour à l’ordre constitutionnel ». Ils ont été mis à la disposition de la justice.

Mardi 12 juillet, le Conseil national de sécurité ivoirien s’est réuni sous la présidence d’Alassane Ouattara et a demandé la libération « sans délais » de ces militaires.

Selon Abidjan, ces soldats devaient prendre la relève d’autres Ivoiriens déployés au Mali en tant qu’Éléments nationaux de soutien (ENS), une procédure de l’ONU permettant aux contingents des missions de maintien de la paix de faire appel à des prestataires extérieurs à l’Onu pour des appuis logistiques.

A ce titre, ils devaient assurer la sécurité de la base logistique de la compagnie aérienne Sahel Aviation Service (SAS).

Sénégal : la campagne électorale et divers sujets à la Une

Les quotidiens sénégalais parvenus à APA ce mercredi 20 juillet traitent de la campagne électorale et divers autres sujets.« Encore dix jours pour convaincre », indique Sud Quotidien. Le journal informe que dix après son lancement, la campagne électorale entre sa phase réellement active. Du nord au sud et de l’Est à l’Ouest, les coalitions en lice accélèrent la cadence.

Dans le journal EnQuête, « le régime brandit son bilan », souligne le journal. « Sur la période 2014-2019, pas moins de 500.000 emplois ont été créés », selon Amadou Hott, ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération internationale. « Le réseau autoroutier qui était de 32 kilomètres en 2011, a été multiplié par six pour passer à 189 kilomètres en 2021 », vante le ministre.

Mais dans L’Observateur, Thierno Alassane Sall s’attaque frontalement à la coalition Benno Bokk Yakaar (Uni pour le même espoir), qui n’a aussi mal porté son nom ». La tête de liste de la coalition Aar Sénégal, Alternative pour une assemblée de rupture estime que le pays est aujourd’hui « très pauvre et lourdement endetté ».

Dans le journal Bés Bi Le jour, Macky Sall fait un clin d’œil aux retraités. Une revalorisation des pensions de 10 à 15% est prévue selon hiérarchie. Le journal parle d’une opération séduction du chef de l’Etat envers les retraités.

Walf Quotidien alerte sur « la ponction publique », s’agissant des revendications salariales. « Quand l’Etat dérégule le système », martèle le journal. « En augmentant le salaire des enseignants, l’Etat ne savait qu’il venait d’ouvrir la boîte de pandore », explique le journal. Désormais, soutient le journal, « tous les travailleurs de la fonction publique s’agitent pour réclamer leur part de la bête ».  

Le Soleil a pour sa part annoncé un Programme d’électrification solaire. Le quotidien national indique à ce sujet, que « 200 lampadaires sont prévus pour chaque commune » pour un total de 115.000 unités à distribuer par l’Agence nationale de l’électrification rurale (Aner).

Bés Bi, le Jour a consacré une enquête sur la « pilule de l’extase ». Le journal tente d’en savoir plus sur ce « comprimé qui stimule la libido » non sans conséquences. Selon le Dr Oumar Mamadou Samba, psychiatre-addictologue, ce comprimé est « une drogue qui entraîne une hyper excitation physique et sexuelle ».

L’Observateur évoque le même phénomène et parle de cette jeunesse « volet » par la drogue. Le journal recueille des témoignages inédits sur la nouvelle forme d’extasy et ses effets sur le corps. « Insuffisance rénale, troubles psychiatriques, suicide, l’alerte rouge des soignants »

L’agence Fitch donne à la BAD la note de crédit AAA

L’agence mondiale de notation de crédit Fitch Ratings a confirmé la note de crédit à long terme AAA de la Banque africaine de développement (Bad) avec une perspective stable, révèle un communiqué parvenu à APA.Il s’agit d’une reconnaissance très forte de la solidité financière et du profil de la Banque africaine de développement, ainsi que du soutien extraordinaire de ses actionnaires.

L’importance du mandat public de la Banque, sa gouvernance et l’excellente qualité de sa gestion des risques ont été soulignés par Fitch.

En réaction, le vice-président par intérim pour les finances et directeur financier de la Bad, Hassatou N’Sele, a déclaré : « Cette excellente note de crédit permet à la Banque africaine de développement de fournir des ressources financières aux pays africains à des niveaux favorables pour développer leurs économies. C’est extrêmement important dans le contexte actuel de hausse des taux d’intérêt et de problèmes liés à la viabilité de la dette ».

Une reconnaissance pour la Bad

La Bad a déclaré que son rôle dans le façonnement du paysage mondial du développement a reçu une reconnaissance supplémentaire cette semaine.

Publiez ce que vous financez, la campagne mondiale pour la transparence de l’aide et du développement, a classé le portefeuille souverain de la Banque africaine de développement au premier rang des 50 institutions mondiales de développement dans son indice de transparence de l’aide 2022.

Sur la base de sa solide position financière, la Banque a lancé ce qu’elle appelle des initiatives qui changent la donne pour l’Afrique, qu’il s’agisse d’aider les pays africains à se relever de la Covid-19 ou de s’attaquer à la crise mondiale de l’insécurité alimentaire déclenchée par le conflit Russie-Ukraine.

Alors que la crise alimentaire mondiale frappe durement le continent, la Bad a approuvé une Facilité africaine de production alimentaire d’urgence de 1,5 milliard de dollars.

Celle-ci fournira à 20 millions de petits exploitants agricoles du continent des semences certifiées et un accès aux engrais agricoles pour leur permettre de produire rapidement 38 millions de tonnes de nourriture.

La production alimentaire augmentera ainsi de 12 milliards de dollars en deux ans seulement et s’appuiera sur le succès de son programme phare Technologies for African Agricultural Transformation (TAAT), qui a permis de fournir des variétés de blé tolérantes à la chaleur à 1,8 million d’agriculteurs dans sept pays. Une quarantaine de pays ont déjà demandé un financement à la Facilité.

Première institution de financement du développement du continent, la Bad est composée de trois entités distinctes : la Banque africaine de développement (Bad), le Fonds africain de développement (Fad) et le Fonds fiduciaire du Nigeria (NTF).

Implantée dans 41 pays africains et disposant d’un bureau extérieur au Japon, la Bad compte 54 Etats membres.

Un forum sur l’efficacité énergétique en Afrique à Abidjan

L’évènement se tiendra fin septembre prochain.La capitale économique ivoirienne, Abidjan, va accueillir la 3e édition du Forum sur l’efficacité énergétique et des énergies renouvelables les 28 et 29 septembre 2022. La rencontre permettra d’explorer les opportunités de financement de la transition énergétique des entreprises en Afrique et sera axée autour du thème : « Transition énergétique : Quelles opportunités de financement en Afrique ? ».

Initié par la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI), ce Forum se tiendra en collaboration avec l’agence marocaine de communication AOB, l’Agence marocaine de l’efficacité énergétique et les ministères ivoiriens de l’Energie et de l’Environnement.

Les participants vont explorer les opportunités de financement de l’efficacité énergétique (EE) et des énergies renouvelables (EnR), ainsi que leur disponibilité pour les entreprises en Afrique, dans un contexte de crise énergétique mondiale amplifié par le conflit russo-ukrainien.

Ce rendez-vous permettra aussi d’offrir des modèles économiques, disponibles, pour l’EE et les EnR dans l’industrie, le bâtiment, le transport et l’éclairage, etc.

A travers sa participation au Forum EE & EnR, l’Etat de Côte d’Ivoire entend montrer son intérêt, son engagement et ses actions en faveur de la maîtrise de l’énergie, véritable enjeu stratégique pour les économies au regard de la conjoncture économique mondiale.

Pour le Patronat, il entend saisir cette opportunité pour présenter aux entreprises le levier de compétitivité qu’est l’efficacité énergétique ainsi que les opportunités d’affaires, de création d’entreprises, d’emplois et de financement.

L’agenda des deux journées comporte notamment une conférence inaugurale, huit tables rondes et des conférences-débats, ainsi que des expositions de solutions technologiques et des sessions Business to Business (B to B).

Burkina : le gouvernement veut mettre fin à la spéculation foncière

Le pays se dote d’une commission interministérielle composée de neuf membres.Le Gouvernement burkinabè est en passe de trouver des solutions idoines face à l’épineuse question foncière. Pour ce faire, il a mis en place une Commission interministérielle contre la spéculation foncière, installée le 18 juillet 2022 par le Premier ministre, Albert Ouédraogo. Elle a à sa charge deux missions fondamentales à savoir, examiner les dossiers de demande de cession des terres destinées à la promotion immobilière et procéder à toute vérification jugée nécessaire relative à la demande de cession et à la moralité du promoteur immobilier et /ou foncier.

Pour le Premier ministre M. Ouédraogo, les neuf membres de cette commission ont la lourde charge de réussir leurs missions. « Vous n’avez pas le droit de faillir à cette mission essentielle dans la construction d’un Burkina Faso nouveau que nous appelons de nos vœux, pour les générations actuelles et futures », a-t-il dit.

L’opérationnalisation de la commission interministérielle chargée de donner son avis sur les dossiers de demandes de titres fonciers des promoteurs immobiliers vient corriger un dysfonctionnement des textes pris en la matière depuis 2012. « La présente cérémonie d’installation marque de façon solennelle le lancement des réformes annoncées dans le secteur foncier par mon Gouvernement », a précisé le Premier ministre.

Selon lui, cette commission interministérielle marque la volonté du gouvernement d’assurer une meilleure gouvernance foncière dans la promotion immobilière. Il a constaté que des superficies démesurées ont été mobilisées par des promoteurs immobiliers. « Des sociétés ont mobilisé plus de 30 000 ha à Ouagadougou soit 300 fois la cité des 1200 logements », a déploré le chef du gouvernement burkinabé, Albert Ouédraogo.

Selon le ministre de l’Urbanisme, des Affaires foncières et de l’Habitat, Boukary Savadogo, l’initiative « traduit la volonté du gouvernement de trouver des réponses adaptées aux multiples préoccupations rencontrées par l’Etat, les collectivités territoriales, la société civile, le secteur privé et notamment les promoteurs immobiliers et les différents ordres professionnels du métier du foncier et de l’immobilier ».

Afrique de l’Ouest : vers l’évaluation des performances des pêches

L’Outil d’évaluation des performances des pêches (FPAT, sigle anglais) apporte un soutien concret aux pêcheries côtières.Les pêcheries côtières sont intrinsèquement complexes en raison de l’hétérogénéité des communautés qui y s’activent, des engins de pêche, des navires et des espèces, ainsi que de la diversité des caractéristiques géophysiques, écologiques et socio-économiques.

Pour évaluer leurs performances, le projet « Initiative pêche côtière, composante Afrique de l’Ouest (IPC-AO) » de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), déroulé en Côte d’Ivoire, au Cabo Verde et au Sénégal, a développé l’Outil d’évaluation des performances des pêches (FPAT).

L’objectif visé est d’offrir aux pêcheurs ouest africains des avantages environnementaux, sociaux et économiques durables à travers une bonne gouvernance, des incitations correctes et l’innovation.

« L’état de surexploitation de la plupart des stocks halieutiques expose les communautés de pêche côtières à l’insécurité alimentaire, à des pertes de revenus, à des conflits d’usage, bref à des conditions de vie difficile », a dit Makhfousse Sarr, chargé de Programme à FAO-Sénégal.

Dans son discours à l’ouverture d’un atelier de formation sur le FPAT (18-21 juillet 2022 à Dakar) dont APA a reçu une copie, M. Sarr soutient que l’analyse d’un secteur des pêches aussi complexe nécessite des outils holistiques qui intègrent les dimensions gouvernance, éco-biologiques, socioéconomiques et environnementales.

« Elle nécessite également des données historiques disponibles sur une période plus ou moins longue. Ce qui correspond à l’Approche écosystémique des pêches (AEP) en cours d’expérimentation dans le cadre de ce projet », informe-il.

Pour Diène Faye, Directeur des pêches maritimes (DPM) du Sénégal, si la vitalité de notre pêche n’est plus à démontrer, il n’en reste pas moins qu’analyser et évaluer les performances de nos pêcheries reste un exercice complexe.

« Cette complexité, affirme M. Faye, s’explique par les enjeux, les dimensions et les échelles plurielles qui caractérisent la pêche et par conséquent les défis de collecte et d’analyse des données et informations diverses permettant d’appréhender, d’évaluer et d’illustrer les performances de nos pêcheries et donc de nos actions ».

Le projet « Initiative Pêche Côtière (CFI) » est un effort mondial visant à préserver les ressources marines et à garantir que la pêche côtière puisse continuer à jouer son rôle crucial dans la société. Cela, en contribuant à la sécurité alimentaire, ainsi qu’au développement économique et social. Financé par le Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM), ce programme est également mis en œuvre dans trois autres pays : l’Équateur, l’Indonésie, le Pérou.

Côte d’Ivoire: des failles dans la gestion des fonds Covid-19

L’enveloppe financière dégagée visait à atténuer les effets de la pandémie du nouveau coronavirus.La gestion des fonds de soutien Covid-19, destinés à appuyer les entreprises, le secteur informel et les personnes vulnérables en Côte d’Ivoire, ressort des « insuffisances » dans son exécution, selon le rapport annuel 2020 de la Cours des comptes.

Cette juridiction de contrôle des dépenses publiques a audité la conformité de la gestion de quatre fonds Covid-19, à savoir le Fonds de soutien aux grandes entreprises (FSGE), le Fonds de soutien aux PME (FSPME), le Fonds d’appui aux acteurs du secteur informel (FASI) et le Fonds spécial de solidarité Covid-19 (FSS Covid-19).

Le Fonds de soutien aux grandes entreprises (FSGE), doté d’un budget de 38 milliards Fcfa en vue de préserver l’outil de production et les emplois, a été exécuté à hauteur de 23,62 milliards Fcfa, soit 62,16% de taux d’exécution dont 17,51% pour le fonctionnement, 87,09% de prêts directs et 4,97% pour les garanties.

La Cour des comptes, à l’issue de l’audit, a relevé des « insuffisances » qui ont fait l’objet de recommandations. Elle a dénoncé le « non-respect des critères de sélection des bénéficiaires du fonds » et « l’absence de dispositif permettant de suivre le respect des engagements et des restrictions », avant d’inviter le ministère en charge de l’exécution à se conformer aux dispositions réglementaires.

Le rapport public annuel 2020 de la Cour mentionne « l’absence de textes régissant l’organisation et le fonctionnement du Secrétariat exécutif du Fonds de soutien aux grandes entreprises ».

Quant au Fonds de soutien aux PME (FSPME), il a été doté d’un budget de 40 milliards Fcfa pour soutenir l’activité économique des PME. Le budget 2020 du FSPME a été exécuté à hauteur de 30,31 milliards Fcfa, soit un taux d’exécution de 75,79%.

Les « insuffisances » dans la gestion de ce Fonds portent sur le « non-respect des engagements des bénéficiaires » et la non-formalisation des contrats de la rémunération du personnel d’appui.

La Cour note en outre un « manque de flexibilité dans les remboursements anticipés », recommandant de « supprimer des conventions, la clause de préavis irrévocable concernant le remboursement anticipé des prêts ». Elle déplore aussi « l’inexistence de dispositif automatisé de contrôle de cumul ».

Pour le Fonds d’appui aux acteurs du secteur informel (FASI), il est doté d’un budget de 20 milliards Fcfa, exécuté à hauteur de 19,075 milliards Fcfa, soit un taux de réalisation de 95,37%.

L’audit révèle « l’absence de textes régissant l’organisation et le fonctionnement du Secrétariat exécutif du FASI » et le « non-enregistrement des bénéficiaires à la CMU (Couverture maladie universelle) ».

L’audit de la Cour des comptes fait état de « faiblesses des rapports de paiement des sociétés de téléphonie mobile ».

Concernant le Fonds spécial de solidarité (FSS), destiné à l’urgence humanitaire, il est doté d’un budget de 50 milliards Fcfa et constitue le volet social d’un ensemble de mesures prises face à la pandémie de Covid-19.

Ces ressources mises à la disposition du FSS ont été exécutées à hauteur de 75,62% au 31 décembre 2020, dont 40,49% pour le financement des « autres vulnérabilités » et 34,79% de transferts monétaires destinés aux personnes vulnérables impactées par la Covid-19.

A l’issue de l’audit de la gestion du FSS, la Cour a relevé comme « insuffisances » l’absence de nomination des membres des organes de gestion, un « défaut de conventions » qui devraient permettre d’encadrer par un contrat formel les relations avec les opérateurs avant d’engager les dépenses.

Militaires ivoiriens arrêtés à Bamako : Lomé pour lever l’incompréhension

Le Togo offre sa médiation pour le règlement de l’affaire des soldats ivoiriens détenus au Mali.La voix de la raison est-elle en train de résonner dans le différend opposant le Mali à la Côte d’Ivoire à propos de l’arrestation des 49 soldats ivoiriens à l’aéroport de Bamako, dimanche 10 juillet ? C’est une possibilité après la visite effectuée à Bamako, lundi 18 juillet, par le ministre togolais des Affaires étrangères, de l’Intégration régionale et des Togolais de l’Extérieur.

Au cours de son tête-à-tête avec le professeur Robert Dussey, le Colonel Assimi Goita, président malien de la transition, « s’est dit ouvert au dialogue et disposé à œuvrer, conformément à l’esprit de fraternité et d’excellentes relations entre le Mali et la Côte d’Ivoire, à un dénouement heureux de cette situation des 49 soldats ivoiriens arrêtés, y compris par voie diplomatique, dans le strict respect de la souveraineté du Mali ».

« Le président de la transition a souhaité que le Togo mène une mission de bons offices entre les parties concernées », a indiqué le communiqué conjoint publié au terme de cette rencontre.

Cet appel à Lomé pour réconcilier Abidjan et Bamako « n’est pas une surprise » pour l’analyste politique ivoirien, Yannick Houphouët Kouablan. « Pour mémoire, le Mali avait également sollicité l’appui du Togo en vue de faciliter les discussions avec la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) dans l’optique de la levée des sanctions imposées par l’institution régionale », rappelle-t-il.

En mai 2022, le ministre malien des Affaires étrangères et son homologue togolais avaient annoncé que le président Faure Gnassingbé avait accepté de mener une mission de facilitation pour la levée de l’embargo de la Cedeao sur le Mali.

Le chef de l’Etat togolais s’était dès lors investi en faveur d’un accord sur la durée de 24 mois que proposait Bamako, alors que l’institution régionale exigeait une échéance de 12 à 16 mois de transition. Quoi qu’on puisse dire, la mission de facilitation n’a pas été un échec. La preuve, le 4 juillet dernier, la Cedeao a accepté les 24 mois de transition. Par conséquent, les sanctions économiques et financières contre le Mali ont été levées lors de la 61e session ordinaire de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la Cedeao tenue à Accra, la capitale du Ghana.

Le même jour, le gouvernement malien avait « chaleureusement » remercié le président du Togo, Faure Gnassingbé, pour ses « efforts inlassables ayant permis d’arriver à un accord ».

Dans l’affaire des 49 militaires ivoiriens arrêtés par Bamako, de quel atout dispose Lomé pour concilier les deux parties ? « Acteur entretenant de bons rapports avec les différentes parties impliquées dans l’affaire, le Togo apparaît ainsi comme un acteur de choix afin de régler par la voie diplomatique ce différend opposant la Cote d’Ivoire et le Mali », analyse Yannick Houphouët Kouablan, qui rappelle que le président togolais s’était déjà rendu en avril dernier à Abidjan pour plaider le cas du Mali auprès du président Alassane Ouattara.

Lors de son audience du lundi 18 juillet avec le Colonel Assimi Goïta, président de la transition malienne, le chef de la diplomatie togolaise a « réaffirmé la disponibilité du président Faure Gnassingbé à poursuivre son appui à la transition » et à « aider à la résolution de cette situation ».

Dimanche 10 juillet, 49 soldats ivoiriens sont arrêtés à l’aéroport de Bamako. Ils sont considérés par le gouvernement de transition comme « des mercenaires dont le dessein est de briser la dynamique de la refondation et de la sécurisation du Mali et du retour à l’ordre constitutionnel ». Ils ont été mis à la disposition de la justice.

Mardi 12 juillet, le Conseil national de sécurité ivoirien s’est réuni sous la présidence d’Alassane Ouattara et a demandé la libération « sans délais » de ces militaires qui, selon la version d’Abidjan, « sont des éléments nationaux de soutien », « un mécanisme de soutien aux contingents des pays contributeurs de troupes dans le cadre des missions de maintien de la paix ». A ce titre, ils devaient assurer la sécurité de la base logistique de la compagnie aérienne Sahel Aviation Service (SAS).

Sénégal : les statistiques du travail et la campagne à la Une

Les journaux sénégalais parvenus à APA ce mardi 19 juillet 2022, sont revenus sur le rapport de la Direction des statistiques, du travail et des études (DSTE) et la campagne électorale des législatives.Walf Quotidien évoque des chiffres alarmants en épluchant le rapport DSTE du ministère du Travail et du Dialogue social. En effet, le document mentionne la fermeture de 216 établissements et la perte de 1146 emplois au courant de l’année 2021 au Sénégal.

Les domaines d’activités les plus touchés sont « le commerce de gros et de détails, réparations de véhicules automobiles et de motocycles (32,87%), construction (10,65%) et activités de fabrication (10,65%) », précise le document.

Le quotidien national Le Soleil voit les choses sous un autre angle et souligne que le rapport 2021 fait état de 1320 de déclarations d’accidents, 69.866 contrats enregistrés, 2918 établissements contrôlés, et 656 cas de conflits au tribunal.

Sous un autre registre, la campagne électorale pour les législatives du 31 juillet bat son plein. +Demande sociale, gouvernance, respect de l’Etat de droit « ces arbitres du scrutin », lance Sud Quotidien. Le journal indique que la coalition présidentielle en plus de l’équation inter coalition Yewwi Askan Wi et Wallu Sénégal (opposition) doit faire face à ces nombreux défis pour sortir victorieux des élections.

L’Observateur fait le diagnostic d’une campagne électorale qui dérape complètement. « Ça sang mauvais », informe le journal, qui relève des jets de pierres, des blessures à l’arme blanche, des coups de feu, des reniements.

Dans le journal Bés Bi, le Jour, Pape Diop trône à la Une. L’ancien président du Sénat sous le régime d’Abdoulaye Wade vote le « bicaméralisme » et souligne que le Haut conseil pour les collectivités territoriales (HCCT), est une institution « inutile ».

EnQuête reste sur l’affaire François Mancabou, du nom de cet ancien militaire et garde du corps, mort en détention préventive. Selon le journal, « l’autopsie a été faite en l’absence du médecin désigné par la famille ».

A ce titre, L’Observateur indique que la famille de François Mancabou envisage « une contre-expertise ». La famille attend d’ailleurs de voir « les résultats de l’expertise en espérant qu’ils vont confirmer la preuve de torture », révèle le journal.

En football, le quotidien sportif Stades dresse la liste des Lions dans l’impasse après un mois de mercato en Europe. Idrissa Gana Guèye, Abdou Diallo (PSG), Bouna Sarr (Bayern Munich), Ismaïla Sarr (Watford), Alfred Gomis (Rennes), Cheikh Kouyaté (Crystal Palace) sont toujours dans l’expectative, informe le journal.

Côte d’Ivoire : le programme social présenté à New-York

La Côte d’Ivoire a présenté à New-York, son Programme social du gouvernement (PSGouv), en marge du Forum Politique de Haut Niveau sur les ODD.Cet événement, organisé vendredi en collaboration avec l’UNFPA, a eu lieu en marge du Forum politique de haut niveau sur les objectifs du développement durable (ODD).

La Côte d’Ivoire, à l’instar de 21 pays africains, a dévoilé son deuxième Rapport national volontaire sur les ODD au Forum politique de Haut Niveau des Nations unies (HLPF), sur le développement durable qui se tient, à New York, du 5 au 15 juillet 2022.

La délégation ivoirienne est conduite par la ministre du Plan et du Développement, Nialé Kaba, accompagnée de la ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, Nasseneba Touré.

Les autorités ivoiriennes ont entretenu leur auditoire autour du thème « Le Programme social du gouvernement (PSGouv), un accélérateur innovant pour l’autonomisation des femmes et l’atteinte des ODD ».

L’objectif est de promouvoir le Programme social du gouvernement comme un accélérateur de l’autonomisation de la femme et de mettre en évidence le rôle joué par le Système des Nations Unies en général et l’UNFPA en particulier.

A travers ce programme, le système des Nations Unies a appuyé la Côte d’Ivoire dans la réduction de la pauvreté et des inégalités sociales.

Au cours de la session, les intervenants vont discuter du PSGouv et de sa contribution à l’accélération de la réalisation des ODD.

Les efforts du gouvernement ivoirien et ses partenaires ont permis, entre autres, l’élimination de la mortalité maternelle, la fin des besoins non satisfaits en matière de planification familiale, et l’élimination des violences basées sur le genre, y compris le mariage des enfants et les mutilations génitales féminines.

La première phase du PSGouv (2019-2020), initialement financée à hauteur de 727,5 milliards de FCFA, puis révisée à 1 046,6 milliards de FCFA, a permis d’atteindre des résultats probants aux niveaux du programme d’accès et de maintien à l’école des enfants de 6 à 16 ans en particulier les filles.

Elle a favorisé la distribution de kits d’accouchement, de kits de césariennes et de produits divers, du programme d’électricité pour tous, du programme d’accès à l’eau potable, du programme d’entretien routier, du programme des filets sociaux et de la Couverture maladie universelle.

La deuxième phase du PSGouv (2022-2024), elle, vise à apporter des solutions durables à la problématique de la fragilité dans les zones frontalières au Nord.

Cette phase, déjà, a permis l’accès à l’emploi et l’autonomisation des jeunes et des femmes. Elle est financée à hauteur de 3 182,4 milliards Fcfa.

Le Forum politique de haut niveau sur le développement durable est le forum mondial central visant à fournir un leadership politique, des orientations et des recommandations sur la mise en œuvre du Programme de développement durable à l’horizon 2030 et des 17 ODD.

Les Objectifs de développement ont été adoptés à l’unanimité par les dirigeants mondiaux en septembre 2015.

Le Forum offre aux pays, à la société civile et aux entreprises l’occasion de souligner les efforts qu’ils déploient pour atteindre les ODD et de s’engager dans un processus d’apprentissage mutuel en échangeant des idées et des meilleures pratiques.

Un vol cargo fait un « atterrissage d’urgence » à l’aéroport d’Abidjan

Un vol cargo, faisant Abidjan-Monrovia, a fait un « atterrissage d’urgence » à l’aéroport d’Abidjan après que le train d’atterrissage a pris feu, a rapporté dimanche à APA une source aéroportuaire, indiquant qu’« aucun dommage » n’a été enregistré.« Il s’agit du vol SIV 107, un avion de type ATR72 qui faisait Abidjan-Monrovia », a précisé cette source qui a requis l’anonymat, soulignant que « la compagnie fait du vol cargo pour le compte de DHL », une entité spécialisée dans le transport de colis.

C’est un appareil de la compagnie Solenta aviation récemment « rachetée » par un Ivoirien, a-t-il confié. L’incident intervient une semaine quasiment après qu’un avion de la compagnie Air Côte d’Ivoire, en provenance de Korhogo, dans le Nord ivoirien, a raté son atterrissage.

Le train d’atterrissage avant du vol d’Air Côte d’Ivoire, transportant 17 passagers et 5 membres d’équipage, n’était pas sorti, mais l’avion avait pu atterrir sans problème majeur. La piste d’atterrissage a été ouverte dimanche dernier à 00h15 (GMT, heure locale), 5h après l’incident.

La compagnie aérienne Solenta aviation a les droits de DHL pour opérer en Côte d’Ivoire et dans plusieurs pays de la sous-région ouest-africaine. L’incident est survenu à la suite de surchauffes des trains d’atterrissage où les pompiers ont vu la fumée.

Nigéria : l’armée neutralise cinq terroristes

Le quartier général des Forces de défense nigériane a également récupéré une cache d’armes lors d’opérations distinctes dans les Etats de Benue et de Katsina, dans le nord du pays.Le Directeur des opérations médiatiques de la défense, le Major général Bernard Onyeuko, a déclaré que l’opération Whirl Stroke, menée le 15 juillet 2022, a permis également d’éliminer trois bandits lors d’un raid à Chito, dans l’État de Benue.

Il a expliqué que le raid a été mené sur la base de renseignements crédibles et que les bandits ont engagé les troupes dans une bataille féroce, mais ont été maîtrisés par la puissance de feu supérieure des troupes.

Selon lui, les troupes d’une autre opération Hadarin Daji ont éliminé, lors d’une opération spéciale le 17 juillet, deux terroristes dans le village de Falalen-Jaja, dans l’État de Katsina.

Le Major général Bernard Onyeuko a expliqué que les troupes ont récupéré, entre autres, deux fusils AK 47, deux chargeurs, 16 cartouches de munitions spéciales de 7,62 mm, six motos, deux téléphones portables et des paquets de tramadol.

Ghana : des décès liés au virus de Marburg

Le Ghana a annoncé le premier foyer de la maladie du virus de Marburg.L’Institut Pasteur de Dakar, au Sénégal, a reçu des échantillons de chacun des deux patients de la région d’Ashanti dans le Sud du Ghana, tous deux décédés et sans lien de parenté, qui présentaient des symptômes comme la diarrhée, la fièvre, les nausées et les vomissements.

Le laboratoire a corroboré les résultats obtenus par le Noguchi Memorial Institute for Medical Research, qui ont suggéré que les patients souffraient du virus de Marburg.

Le premier cas était un homme de 26 ans qui s’est présenté à l’hôpital le 26 juin 2022 et est décédé le 27 juin. Le second cas était un homme de 51 ans qui s’est présenté à l’hôpital le 28 juin et est décédé le même jour.

Les deux cas ont été traités dans le même hôpital à quelques jours d’intervalle.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a soutenu une équipe nationale d’enquête dans la région d’Ashanti ainsi que les autorités sanitaires du Ghana en déployant des experts, en mettant à disposition des équipements de protection individuelle, en renforçant la surveillance de la maladie, en effectuant des tests, en recherchant les contacts et en travaillant avec les communautés pour les alerter et les éduquer sur les risques et les dangers de la maladie, et pour collaborer avec les équipes d’intervention d’urgence.

En outre, une équipe d’experts de l’OMS sera déployée au cours des prochains jours pour assurer la coordination, l’évaluation des risques et les mesures de prévention des infections.

« Les autorités sanitaires ont réagi rapidement, prenant une longueur d’avance pour se préparer à une éventuelle épidémie. C’est une bonne chose car, sans action immédiate et décisive, le Marburg peut facilement devenir incontrôlable. L’OMS est sur le terrain pour soutenir les autorités sanitaires et, maintenant que la flambée est déclarée, nous mobilisons davantage de ressources pour la réponse », a déclaré le Dr Matshidiso Moeti, directeur régional de l’OMS pour l’Afrique.

Plus de 90 contacts, dont des agents de santé et des membres de la communauté, ont été identifiés et font l’objet d’un suivi.

Marburg est une fièvre hémorragique virale hautement infectieuse de la même famille que la maladie à virus Ebola, plus connue.

C’est seulement la deuxième fois que cette zoonose (maladie transmise par l’animal à l’homme) est détectée en Afrique de l’Ouest.

La Guinée a confirmé un seul cas dans une épidémie qui a été déclarée terminée le 16 septembre 2021, cinq semaines après la détection du cas initial.

Les précédentes flambées et les cas sporadiques de Marburg en Afrique ont été signalés en Angola, en République démocratique du Congo, au Kenya, en Afrique du Sud et en Ouganda.

L’OMS a contacté les pays voisins à haut risque, qui sont en état d’alerte.

Le Marburg est transmis à l’homme par les chauves-souris frugivores et se propage parmi les humains par contact direct avec les fluides corporels des personnes, surfaces et matériaux infectés.

Législatives : un rendez-vous électoral bien ancré au Sénégal

Le premier scrutin législatif au Sénégal s’est déroulé le 31 octobre 1848 alors que le territoire était sous le joug français.Les Sénégalais devront choisir, le 31 juillet 2022, leurs représentants à l’Assemblée nationale pour les cinq prochaines années. La campagne pour ces joutes électorales, lancée dimanche dernier, prendra fin le 29 courant.

Dans le pays de la téranga (hospitalité, en wolof), il y a une très longue tradition d’élections législatives. Car depuis le 19e siècle, des citoyens français puis sénégalais y élisent des députés.  

Barthélemy Durand Valentin fut ainsi le premier sénégalais à siéger au Palais Bourbon, en France. Blaise Diagne, Galandou Diouf et Léopold Sédar Senghor vont notamment marcher sur les traces du mulâtre saint-louisien.

L’institution de l’Assemblée nationale au Sénégal est l’aboutissement d’un processus marqué par plusieurs étapes : le Conseil général (1879-1920), le Conseil colonial (1920-1946), le Conseil général (1946-1952), l’Assemblée territoriale (1952-1958) et l’Assemblée constituante créée le 25 novembre 1958.

À l’éclatement de la fédération du Mali, l’Assemblée nationale sénégalaise est instaurée par la Loi n° 60-44 du 20 août 1960 pour devenir la deuxième institution du pays après le président de la République.

De 80 au début, l’effectif de l’hémicycle est passé à 100 en 1978, à 120 en 1983 et à 140 en 1998. Le nombre de députés est retombé à 120 en 2001 suite à la première alternance démocratique avant d’atteindre 150 en 2007. Depuis le référendum constitutionnel de 2016, il y a 165 représentants du peuple élus au suffrage universel direct.

Jusqu’en 1967, la durée du mandat des députés était de quatre ans. Actuellement, le quinquennat s’applique pour les différentes législatures. Lors des élections législatives de 1983, 60 parlementaires ont été élus au scrutin majoritaire tandis que l’autre moitié a été choisie au scrutin proportionnel sur une liste nationale présentée par chaque parti.

En septembre 1991, un changement s’opère. Le nouveau Code électoral dispose que les députés sont élus au scrutin majoritaire à un tour dans les départements jusqu’à concurrence de 70 sièges.

Une ordonnance présidentielle fixe, en février 2001, une autre clé de répartition. Soixante-cinq députés sont désormais élus au scrutin départemental à un tour et 55 au scrutin proportionnel national.

En décembre 2006, le président de l’époque, Abdoulaye Wade en l’occurrence, modifie encore le mode de désignation. Son décret n°2006-1350 du 8 décembre 2006 entérine l’élection de 90 députés au scrutin majoritaire à un tour au niveau départemental et 60 sur la liste nationale proportionnelle.

Grâce à la révision constitutionnelle de mars 2016, la diaspora sénégalaise fait entrer 15 députés à l’hémicycle pour la représenter. Le nombre total de parlementaires passe ainsi  de 150 à 165. Cette année, le ministère de l’Intérieur a essayé en vain d’ajouter sept sièges à la faveur de la création récente du département de Keur Massar, dans la banlieue de Dakar.

La 14e législature (2022-2027) sera donc composée de 150 députés représentant les Sénégalais résidant dans le territoire national (97 au scrutin majoritaire et 53 au scrutin proportionnel) et de 15 autres portant la voix des Sénégalais de l’extérieur.

Sénégal : la campagne électorale et l’affaire Mancabou au menu

Les quotidiens sénégalais parvenus à APA ce lundi sont revenus sur la mort de François Mancabou, décédé en détention préventive, et la campagne électorale des législatives.La violence s’invite dans la campagne électorale, indique Bés Bi, le Jour. Le journal relate que le véhicule de Dr Babacar Diop, maire de la ville a été caillassé. Dr Babacar Diop qui n’est plus odeur de sainteté avec Yewwi Askan Wi (opposition, Libérez le peuple), qui l’a porté à la mairie de Thiès, accuse la garde rapprochée de l’opposant Ousmane Sonko.

Dr Babacar Diop attaqué par « des éléments de Sonko », « du grabuge à Thiès »; révèle EnQuête. Le leader des Forces patriotiques du Sénégal (FDS/Guelewars) accuse les éléments de sécurité de l’intercoalition Yewwi Askan Wi- Wallu Sénégal de l’opposition. Dr Babacar Diop a déposé une plainte et précise qu’il se réclame toujours de l’opposition.

Dans L’Observateur, la Première dame Marième Faye s’invite à la campagne électorale. Elle a été aux Parcelles en soutien aux candidats de Benno Bokk Yakaar (Uni pour un même espoir). A cette occasion, le journal annonce que l’ex-khalifiste Pape Kory Faye, alias Go Gaye et son mouvement AVEC (Alliance pour des valeurs éthiques et citoyennes), rejoint désormais la coalition présidentielle.

Walf Quotidien fait un focus sur Aminata Touré. La tête de liste nationale de Benno Bokk Yakaar, abat sa « dernière cartouche », selon le journal. Après avoir connu une traversée du désert suite à sa cuisante défaite aux Locales de 2014, une autre défaite aux prochaines législatives du 31 juillet, pourrait sonner le glas de son ambition suprême : devenir la première femme présidente de la République.

On se dirige en tout cas dans « la dernière ligne droite », selon Sud Quotidien. Le journal rappelle qu’après une première « semaine de mise en route », les huit coalitions en lice, sont parties pour jeter leurs dernières forces dans la bataille pour les derniers jours de campagne.

Les journaux sénégalais sont encore revenus sur le décès de François Mancabou. L’ancien gendarme et garde du corps est décédé en détention préventive. L’Observateur annonce les « premières auditions de l’enquête ». A ce titre, le journal indique que des témoins et des membres du personnel médical, sont entendus par la Division des investigations criminelles (DIC) ».

« Affaire Mancabou : la vidéo parle », titre EnQuête, allusion à la vidéo de 13 minutes évoquée par le Procureur dans cette affaire François Mancabou, et selon laquelle, le prévenu « cognait le mur lors de sa détention ».

Dans le même journal, les avocats de François Mancabou dénoncent une « violation flagrante du secret de l’enquête ».

Le journal révèle par ailleurs, que la communauté Mancagne (population vivant au Sénégal, mais originaire de la Guinée Bissau), à laquelle appartient François Mancabou, a tenu « une conférence de presse pour réclamer justice »

Le quotidien écrit qu’à la suite de « la sortie non convaincante du Procureur de la République, les autorités judiciaires et policières multiplient les actes comme pour montrer qu’elles n’ont rien à se reprocher dans l’affaire Mancabou ».

Terrorisme : Paris annonce un nouvel «agenda de sécurité» en Afrique

Le nouveau ministre français des Armées, Sébastien Lecornu, a annoncé samedi à Abidjan la construction d’un « agenda de sécurité » face au terrorisme en Afrique, notamment dans la bande sahélo-saharienne.M.  Sébastien Lecornu s’exprimait, à l’issue d’une séance de travail avec le ministre d’Etat, ministre de la Défense de Côte d’Ivoire, Téné Birahima Ouattara, à son Cabinet au Plateau, le centre des Affaires d’Abidjan.  Il s’est ensuite entretenu avec le président Alassane Ouattara.

 Il a dit avoir évoqué « la lutte contre le terrorisme, ce que les forces françaises ont accompli avec les forces Serval et Barkhane au Mali et dans l’ensemble de la zone, (ce qui) est évidemment clé pour apporter des réponses (sécuritaires) importantes ».

 « On rentre désormais dans un nouvel agenda qu’il va nous falloir travailler. Cet agenda, nous allons le co-construire avec les principaux pays amis (…) dans cette zone », a indiqué M. Sébastien Lecornu.

 Cet agenda va « se déployer en matière de réflexion sur le renseignement, l’interopérabilité sur nos forces armées, sur le rôle aussi des unités françaises quand elles sont positionnées dans un pays comme la Côte d’Ivoire qui est un peu la vitrine de ce que nous souhaitons développer ».

 « C’est un agenda qui, ensuite, va nous permettre avec le président de la République, Emmanuel Macron, aussi d’avoir une position plus européenne (singulièrement avec les homologues de la Méditerranée, Grec, Italien, Espagnol) », a-t-il poursuivi.

 Le ministre français des Armées a fait observer que l’agenda devrait être connu « pour l’automne et la fin de l’année, mais c’est un semestre de travail qui s’ouvre ». Il a confié avoir déjà eu une séquence de travail avec M. Birahima en marge du salon d’armement Eurosatory à Paris.

 

« Je m’étais engagé avec le ministre que lors de ma première tournée en Afrique, en tant que nouveau ministre des Armées de venir en Côte d’Ivoire (…) au regard de la maturité de notre coopération en matière de défense », a-t-il poursuivi.

 Cet agenda de sécurité en Afrique sera accentué notamment sur « la bande sahélo-sahélienne de manière globale (…) tout autour du Mali », a fait savoir le ministre français des Armées, M. Sébastien Lecornu.

 Selon M. Lecornu, il y a « de plus en plus, une sorte de myopie en Europe et en France, où la guerre en Ukraine mobilise l’ensemble des concentrations, des intentions et des énergies. Mais, pour autant, il ne faut pas oublier l’actualité de sécurité et aussi de développement en Afrique ».

 Pour sa part, le ministre d’Etat, ministre de la Défense de Côte d’Ivoire, Tené Birahima Ouattara, a mentionné avoir parlé avec son homologue des questions liées au terrorisme, au trafic de la drogue, la piraterie maritime et le mode opératoire pour enrayer ces fléaux dans la sous-région.

La France étant un partenaire de longue date en matière de coopération sécuritaire, M. Tené Birahima Ouattara s’est félicité de ce que « de plus en plus, la France déploie des moyens importants pour aider la Côte d’Ivoire à faire face à ces fléaux qui minent la sous-région ». 

 Les Forces françaises en Côte d’Ivoire (FFCI) sont basées à Port-Bouët, une cité balnéaire, dans le Sud d’Abidjan. Avant son entrevue avec son homologue ivoirien, M. Sébastien Lecornu s’est rendu dans le camp des soldats français présents dans le pays depuis des décennies.

Le FPI demande à Bamako la « libération des 49 militaires » ivoiriens

Le Front populaire ivoirien (FPI, opposition) qui demande par ailleurs à l’Etat de Côte d’Ivoire de privilégier la voie diplomatique dans cette affaire, selon un communiqué parvenu à APA.« Le FPI demande la libération des 49 militaires, nos concitoyens, détenus au Mali, exprime sa solidarité avec leurs différentes familles et reste saisi du dossier », indique le communiqué signé de son secrétaire général et porte-parole, Issiaka Sangaré.

Le parti de l’ex-Premier ministre Affi N’Guessan dit suivre « avec beaucoup d’attention le déroulement du dossier des 49 militaires ivoiriens détenus au Mali et encourage le gouvernement à privilégier l’axe de la diplomatie dans la quête de solutions pour le dénouement heureux et diligent de cette affaire ». 

Le dimanche 10 juillet 2022, 49 militaires ivoiriens ont été arrêtés, en début d’après-midi, à l’aéroport international de Bamako. Ces soldats ont été présentés par les autorités maliennes, lundi, comme des mercenaires.

Le mardi 12 juillet 2022, le gouvernement ivoirien a réagi, à travers le Conseil national de sécurité (CNS) qui a produit un communiqué en indiquant qu’il s’agit de « militaires régulièrement inscrits dans l’effectif de l’Armée ivoirienne qui se trouvent au Mali ». 

Selon l’Etat ivoirien ces soldats interviennent dans le cadre des opérations des Eléments Nationaux de Soutien (NSE) » et que « la présence de ce détachement des Eléments NSE est conforme aux mécanismes des missions de maintien de la paix et est bien connu des autorités maliennes ».

Malgré les éclairages apportés par les autorités politiques et militaires ivoiriennes ainsi que les appels à la libération des prisonniers, les autorités maliennes campent sur leur position invoquant que la présence des militaires ivoiriens ne saurait se justifier.

Jihadisme : l’inquiétante expansion de l’Etat islamique en Afrique

De janvier à juin 2022, l’Etat islamique en Afrique occidentale a mené 305 attaques.Une démonstration de force. Ce sont les mots de Wassim Nasr, journaliste de France24 et spécialiste des mouvements jihadistes, pour qualifier l’attaque du 5 juillet contre la prison de Kujé, à la porte d’Abuja, capitale fédérale du Nigeria.

Cette nuit, les insurgés de la province de l’Etat islamique en Afrique de l’Ouest (EIAO) ont lancé une « attaque coordonnée sur trois fronts » contre ce centre pénitencier où étaient incarcérés des jihadistes pendant plus d’une dizaine d’années. Au terme de cette opération très audacieuse qui a duré 50 minutes selon l’agence de propagande de l’Etat islamique, entre 600 et 900 prisonniers ont été libérés, parmi eux, des cadres du groupe jihadiste au Nigeria. Le porte-parole du service correctionnel nigérian, Umar Abubakar, a reconnu trois décès dans les rangs des forces loyalistes, deux policiers et un garde pénitentiaire.

Ce raid qui constitue, selon Rida Lyammouri, chercheur sénior au Think tank marocain, Policy Center for the New South (PCNS), « le premier revendiqué par l’Etat islamique (EI) dans la capitale et le plus sophistiqué en dehors de son habituelle zone d’intervention du nord-est » du Nigeria, n’est que l’illustration de l’ascension fulgurante du groupe jihadiste en Afrique ces dernières années.

En juin 2014, le « Califat » a été proclamé par Abou Mohamed Al Adnani, porte-parole d’alors de l’Etat islamique. Les premières allégeances africaines à cette organisation jihadiste dirigée à ses débuts par l’Irakien Abou Bakr al Baghdadi datent de la même année, avec l’affiliation de « Jund al Khilafa » (Les soldats du Califat) en Algérie, « Majlis Choura Chababal Islam » (Conseil consultatif de la jeunesse islamique) en Libye et « Ansar Bait al Maqdis » (Les partisans de Jerusalem) en Egypte ».

L’année 2015 marque l’adhésion de la mouvance jihadiste de l’Afrique au sud du Sahara à cette cause. Au mois de mai, Abubakar Shekau qui a pris le contrôle de Boko Haram dans le nord-est du Nigeria, après le décès de son fondateur en 2009, fait son allégeance. Au Sahel, des membres d’Al Mourabitoune (Les almoravides), groupe jihadiste affilié à Al Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI), décident de répondre à l’appel d’Al Baghdadi.

Montée en flèche des provinces africaines

A la faveur de la perte de ses territoires en Syrie et en Irak en raison de l’intervention de la coalition internationale constituée principalement de la France et des Etats-Unis d’un côté, et des alliés de la Syrie comme la Russie et l’Iran, d’un autre contre les jihadistes, l’Etat islamique accentue sa politique d’expansion vers les autres continents. C’est ainsi qu’en 2019, une nouvelle province voit le jour en Afrique centrale. Dans cette région, les Forces démocratiques alliées (ADF) originaires de l’Ouganda revendiquent leur première attaque en République démocratique du Congo (RDC) sous la bannière de l’Etat islamique en avril 2019. Deux mois plus tard, ils seront imités par « Ansar al Shabab » dans le nord du Mozambique, précisément dans la province du Cabo Delgado.

A partir de là, les activités du groupe jihadiste montent en flèche sur le continent africain. « Depuis trois ans, les provinces officielles de l’Etat islamique montent en puissance, particulièrement dans la région du Lac Tchad et du Sahel », explique Damien Ferré, directeur de la société Jihad Analytics, spécialisée dans l’analyse du jihad mondial et cyber. 

« Cela a d’abord été visible au niveau médiatique avec une attention particulière portée par le groupe sur les opérations dans ces deux zones, notamment via son magazine hebdomadaire +al-Naba+. A titre d’exemple, en 2021, +al-Naba+ a consacré 28 Unes sur 52 à l’Afrique, bien loin devant l’Irak qui reste pourtant la province officielle la plus active de l’Etat islamique », poursuit. M. Ferré dans un entretien avec APA. 

Selon ce spécialiste de l’Etat islamique, sur le plan des opérations militaires, le nombre d’attaques menées par le groupe a énormément augmenté sur les 36 derniers mois, particulièrement au Nigéria où on a progressivement vu la professionnalisation et la capacité de frappes de l’Etat islamique en Afrique de l’Ouest (EIAO). « Mais, affirme-t-il, c’est également le cas au Sahel et au Mozambique où le groupe a même réussi à tenir une ville pendant plusieurs mois ». 

Quid des ADF ?

« Entre 2020 et 2022, des activités en lien avec les Forces démocratiques alliées (ADF) ont été signalées en dehors de la République démocratique du Congo, notamment en Ouganda où elles ont commandité plusieurs attentats à l’engin explosif improvisé et au Rwanda où une dizaine de personnes liées aux ADF qui préparaient des attentats à Kigali ont été arrêtées », relate Fiston Mahamba Wa Biondi, journaliste congolais et spécialiste de ce groupe jihadiste.

Il a repéré une professionnalisation du groupe depuis son allégeance à l’Etat islamique. « Les combattants des ADF se sont alignés et ont été actifs comme les autres mouvements internationaux lors des appels à l’action de l’Etat islamique. S’inscrivant dans cette démarche, les ADF ont mené la plus grosse opération de libération de prisonniers dont une centaine de leurs membres », analyse M. Biondi.

Au Mozambique, la même logique est suivie par Ansar Al Sharia qui, après l’offensive de mars 2021 qui lui a permis d’occuper pendant quelques jours la ville portuaire de Palma, à plus de 2000 kilomètres au nord-est de Maputo, s’est révélé comme une réelle menace pour la sécurité de cette partie du pays et des investissements étrangers dans le domaine des hydrocarbures. Au début, les autorités n’ont pas voulu faire appel à l’aide étrangère pour faire face aux insurgés. Ensuite, elles ont changé d’avis. Le Rwanda et la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) ont envoyé des troupes pour combattre les jihadistes. Une stratégie payante sur le court terme car ayant permis de reprendre la ville de Mocimboa da Praia contrôlée pendant un an par les islamistes armés. Mais cela n’a pas mis fin à l’insurrection.

Les jihadistes sont juste retournés à leur jeu favori : la guérilla. Retranchés dans la brousse, ils multiplient les attaques contre les civils et ne vont au contact des forces armées que lorsqu’ils sont assurés d’en sortir victorieux. Cette capacité de résilience va leur valoir d’être érigés en province à partir de mai 2022, après une offensive contre l’armée mozambicaine à Quiterajo, dans la ville de Macomia, à 2400 kilomètres au nord-est de Maputo. Jusque-là, le groupe était rattaché à la province d’Afrique australe placée sous l’autorité du jihadiste Congolais, Musa Baluku. « Ce qu’on peut observer, c’est que depuis ce moment-là, il y a quand même des changements intéressants. Ce n’est pas tant en termes de tactique et de capacités sur le terrain, mais en termes de propagande. On a eu pour le mois de juin seulement, vingt-deux (22) revendications, ce qui est complètement inédit pour le Mozambique », avance une source sécuritaire.

La filiale sahélienne de l’Etat islamique qui était jusqu’à mars 2022, un démembrement de la province d’Afrique occidentale, a eu droit au même traitement, couvrant au moins trois pays, le Mali, le Burkina Faso et le Niger. Malgré la mort de son émir, Adnan Abou Walid al Sahraoui, dans une opération menée au mois d’août 2021 par l’Armée française dans le nord-est du Mali, non loin de la frontière avec le Niger, le groupe jihadiste tente de refaire surface au moyen d’une série d’attaques contre des civils et des mouvements touaregs pro-gouvernementaux. 

Dans la nuit du 11 au 12 juin, la ville de Seytenga, dans la province de Séno, à 276 kilomètres au nord-est de Ouagadougou a été la cible d’une attaque attribuée aux jihadistes de l’Etat islamique. Le bilan officiel fait état de 79 victimes civiles. Cet assaut macabre a aussi occasionné le déplacement de plus 16.000 personnes à l’intérieur du Burkina Faso.

Hommages et appels à la « hijra »

Quant à l’Etat islamique en Afrique occidentale, il a été, selon un décompte de Jihad Analytics, à l’origine de 305 attaques de janvier à juin 2022. Ce qui fait de cette province la plus active derrière l’Irak qui totalise 337 attaques. Jusqu’au mois d’avril, c’est le Nigeria qui était la province la plus dynamique en menant au total 162 attaques, devançant l’Irak de 38 points. 

« Pour la première fois de l’histoire du groupe jihadiste, l’Irak n’est plus le pays où l’Etat islamique revendique le plus grand nombre d’opérations », avait relevé Damien Ferré sur Twitter. 

Ces « performances » ont valu aux jihadistes africains des hommages de leurs « frères » des autres provinces. « Il est possible qu’en conséquence qu’il y ait un nombre accru de partisans étrangers de l’EI qui tentent de rejoindre les provinces africaines…», prédit-il.  Des appels sont déjà émis dans ce sens.

Chargé de recherche au Centre national de recherche scientifique (CNRS), Vincent Foucher rappelle le sens de ce thème dans l’islam militaire. « C’est un appel à se détacher de la société normale pour rejoindre les vrais croyants », explique ce spécialiste de la section lacustre de l’Etat islamique. 

« Les nouveaux dirigeants de l’Etat islamique ont dû comprendre que le fait de déplacer le centre d’intérêt de l’Irak et de la Syrie de manière officielle serait bénéfique pour sa présence dans le monde entier », décrypte Tomasz Rolbiecki, analyste indépendant qui travaille sur la région du Lac Tchad. 

« A mon sens, cela a un double objectif : miser sur l’Afrique qui a un vrai potentiel de développement de l’EI, particulièrement dans les zones où il est déjà actif, et relâcher la pression sur la Syrie où le groupe est traqué et attend des jours meilleurs pour rebondir », ajoute Damien Ferré. 

Mais faudrait-il que ces appels du pied soient suivis d’effet comme ce fut le cas en 2015 après l’érection de Syrte, située à 400 kilomètres à l’est de Tripoli, en Libye, comme troisième capitale de l’organisation jihadiste, après Mossoul et Raqqa. « Les flux, s’il y en a, seront surtout régionaux et pas forcément si importants que ça », relativise Vincent Foucher qui, malgré tout, estime que « l’ascension des franchises africaines de l’EI est quand même laborieuse ». 

Décrispation : Ouattara assure rencontrer Gbagbo et Bédié « régulièrement »

Le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, assure rencontrer « régulièrement » ses prédécesseurs Laurent Gbagbo et Henri Konan Bédié, en vue de la décrispation socio-politique.« Les autres considèrent que c’est une rencontre exceptionnelle, mais on doit considérer qu’elle est plutôt ordinaire et qu’elle sera régulière et chaque fois que mes prédécesseurs auront le temps de reprendre ces échanges », a déclaré le président de la république Alassane Ouattara.

« Je leur ferais appel pour recueillir leurs avis et leurs recommandations (et) je trouve que ce sera une très bonne chose pour la nation », a ajouté M. Ouattara, soutenant que cela permettrait « d’entendre et d’écouter les prédécesseurs et leurs expériences du pays ».

Gbagbo et Henri Konan Bédié sont les principaux leaders politiques du pays vu le poids politique qu’ils représentent et « nous aurons l’occasion de nous voir régulièrement en fonction de leur disponibilité », a-t-il poursuivi.

Le président Ouattara a dit avoir eu « une bonne séance de travail » avec ses prédécesseurs. M. Gbagbo a fait savoir que « le président de la République et ses deux prédécesseurs ont exprimé leur volonté de faire de cette première rencontre un levain de la décrispation du climat sociaux-politique national en Côte d’Ivoire ».

« Le président de la République a salué la spontanéité de la réponse réservée à son invitation », a indiqué M. Gbagbo, soulignant que lui et M. Bédié ont pour leur part « exprimé leur reconnaissance au président Alassane Ouattara pour son accueil fraternel ».

Cette rencontre intervient dans le cadre des recommandations du dialogue politique entre le gouvernement, les groupements et partis politiques, ainsi que la société civile.