Côte d’Ivoire : le PIB estimé à près de 40.000 milliards F CFA

Le secteur industriel, à lui seul, pèse 22 % du Produit Intérieur Brut (PIB) ivoirien.La Côte d’Ivoire est la locomotive de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa). Son Produit Intérieur Brut (PIB) est évalué à 60 milliards de dollars américains, soit plus de 39.420 milliards F CFA. C’est 40 % du PIB de cet espace communautaire et des exportations de la zone.

Ces données ont été fournies aux investisseurs par le ministre ivoirien du Plan et du Développement, Kaba Nialé, lors d’un débat sur le thème « Industrialisation et diversification économique en Afrique » organisé dans le cadre de la 8e édition de la Conférence internationale de Tokyo sur le développement en Afrique (Ticad 8) tenue du 26 au 28 août 2022 à Tunis (Tunisie).

La Côte d’Ivoire, qui compte environ 29 millions d’habitants, fait face au défi de la transformation structurelle de son économie, même si celle-ci a été très dynamique avec une croissance annuelle moyenne de 8 % sur la période 2012-2019.

« La pandémie de Covid-19 et la crise russo-ukrainienne ont montré une certaine résilience de l’économie ivoirienne avec un taux de croissance de 2 % en 2020 contre 7 % en 2021 », a indiqué Kaba Nialé, le ministre ivoirien du Plan et du Développement.

Ces évènements, dira-t-elle, ont également prouvé « la nécessité (pour la Côte d’Ivoire) d’aller plus loin dans la transformation de ses matières premières sur place (cacao, anacarde, hévéa, coton, produits miniers…) et dans l’élargissement de la base industrielle du pays ».

Le Plan National de Développement (PND, 2021-2025) de la Côte d’Ivoire projette un taux de croissance annuel moyen du PIB de 7,65 % avec d’importants investissements socio-économiques d’un coût global de 100 milliards de dollars américains dont les trois quarts sont attendus du secteur privé.

« C’est dire combien le secteur privé est placé au cœur de notre stratégie de développement à moyen terme », a expliqué Kaba Nialé, tout en évoquant l’attractivité de la Côte d’Ivoire grâce entre autres à l’amélioration du climat des affaires et le développement des infrastructures socio-économiques.

La Ticad, créée en 1993 par le Japon, est un forum organisé en collaboration avec les Nations Unies, le Programme des Nations Unies pour le développement (Pnud) et la Commission de l’Union africaine (CUA). Ce rendez-vous est consacré au développement de l’Afrique.

Guinée : la Cedeao salue la mise en place d’un « cadre de concertation »

L’ancien président béninois Thomas Boni Yayi a passé presqu’une semaine à Conakry pour tenter de trouver une issue à la crise politique guinéenne.Le médiateur de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) pour la Guinée a achevé samedi 27 août sa deuxième mission de travail, près de deux mois après son premier séjour dans la capitale guinéenne. Arrivé le 21 août, Thomas Boni Yayi a rencontré divers acteurs dans ce pays qui traverse une nouvelle crise institutionnelle à la suite du coup d’Etat du 5 septembre 2021.

Au terme de sa visite, dont le but était de faciliter l’opérationnalisation d’un cadre de dialogue inclusif qui devrait permettre le retour à l’ordre constitutionnel, l’ancien président béninois (2006 – 2016) a notamment « salué la mise en place par les autorités de la transition du cadre de concertation inclusif ».

Cet organe, composé d’acteurs politiques et membres de la société civile, a été lancé le 15 avril dernier par le colonel Mamadi Doumbouya, président de la transition, à la tête du putsch qui a renversé Alpha Condé. Boycotté par certains partis politiques majeurs, tels que le RPG d’Alpha Condé et la coalition du G58 de Cellou Dalein Diallo et de Sidya Touré, ce cadre est censé instaurer des discussions pour sortir de la transition. Ces figures politiques guinéennes exigent toutefois sa supervision par un observateur international.

Cependant, Thomas Boni Yayi « a exhorté les partis politiques n’ayant pas encore pris part au cadre de concertation initié par les autorités, lequel cadre pourrait être actualisé de manière consensuelle, de le faire afin d’assurer une transition apaisée ». Il invite dans ce sens les parties prenantes, à savoir le gouvernement de transition, l’opposition et la société civile, « à trouver des compromis pour rendre le dialogue inclusif et consensuel ».

Selon le communiqué de la Cedeao, ces dernières « ont affirmé leur volonté de poursuivre les discussions afin de convenir d’un calendrier et d’un contenu de transition acceptés de tous ».

Par ailleurs, la fin de séjour du médiateur de cette organisation sous-régionale coïncide à la suspension partielle des appels à manifester du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC). Ce mouvement contestataire, dissous en début août par le gouvernement de transition, est composé de coalition de partis, de syndicats et d’organisations de la société civile.

Malgré sa dissolution, le FNDC continue toujours de mobiliser et avait appelé à manifester ce lundi 29 août et le 4 septembre pour un retour à l’ordre constitutionnel face à la « la gestion unilatérale de la transition » par la junte militaire. Le mouvement a renvoyé cette décision après des entretiens avec des responsables de la Cedeao et certains présidents de la conférence des chefs d’État de l’organisation ouest-africaine.

« Au cours de ces discussions, les divergences qui découlent de la conduite de la transition, en Guinée, ont été abordées. Le FNDC, très à l’écoute de ses partenaires et soucieux de la réussite de cette transition, est favorable au dialogue et à la paix, a accédé à la demande de la Conférence des chefs d’État de la Cedeao, mais aussi des chrétiens de Guinée de suspendre ces manifestations citoyennes et pacifiques, pour le retour rapide à l’ordre constitutionnel, prévu ce lundi 29 août et le dimanche 4 septembre, jour de prière de nos compatriotes chrétiens », a expliqué sur RFI Sékou Koundono, l’un des dirigeants du FNDC.

Macky Sall appelle le secteur privé japonais à investir en Afrique

Les quotidiens sénégalais parvenus lundi à APA titrent principalement sur l’éventuelle et controversée candidature de Macky Sall pour la présidentielle de 2024, son appel au secteur privé japonais pour investir en Afrique et les manœuvres de l’opposition sénégalaise pour présider l’Assemblée nationale.Walf Quotidien titre sur « les actes annonciateurs d’une candidature » de Macky Sall à l’élection présidentielle de 2024. « Entre sanctions ciblées, omerta et sorties partisanes de ses soutiens », le chef de l’Etat « roule manifestement vers une autre (troisième) candidature », « malgré la controverse », affirme le journal.

Mais pour l’ancien ministre Mame Mbaye Niang, le troisième mandat « est un problème déjà réglé constitutionnellement et juridiquement ». « Ceux qui posent ce problème, soit ils sont incultes, soit ils sont de mauvaise foi. Ils veulent nous imposer un bras de fer, il faut le faire et l’assumer. C’est un problème politique, il faut des réponses politiques », a dit le proche du président Macky Sall.

Mais le chef de l’Etat sénégalais semble préoccupé par d’autres sujets en ce moment, comme les investissements en Afrique, indique Le Soleil. Prenant part à la huitième édition de la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (Ticad), ce week-end, Macky Sall a lancé un « appel » au secteur « privé japonais ». Ainsi, Tokyo a décidé de décaisser 30 milliards de dollars au cours des prochaines années, précise le quotidien national.

En outre, le président en exercice de l’Union africaine (UA) a « fait le lien » entre sécurité et développement lors de son intervention, note Le Quotidien. Pour Macky Sall, « on ne peut espérer développer les pays du continent si l’on ne leur assure pas la sécurité et la stabilité ». Ces deux questions doivent être garanties par la mise en œuvre « de mécanismes de développement », a-t-il ajouté.

Sur la présidence de l’Assemblée nationale sénégalaise, Le Quotidien se fait l’écho d’un « autre son de cloche » sur les candidats de l’opposition. Le journal note qu’Ousmane Sonko « serait en train de travailler à faire passer Lamine Thiam » de Wallu Sénégal (sauver le Sénégal) de l’ex-président Abdoulaye Wade pour devenir le prochain président du Parlement sénégalais en lieu et place de Barthélémy Dias, l’actuel maire de Dakar qui convoiterait aussi le poste. Cette manœuvre de Sonko, d’après le journal, est motivée par « le souci de ne pas donner à un rival potentiel pour 2024 beaucoup de moyens pour se positionner ».

Outre Sonko, l’ex-président Abdoulaye « Wade vote Lamine Thiam » pour diriger l’Assemblée nationale, selon Bés Bi. Le secrétaire général du Parti démocratique sénégalais (PDS) indique que « c’est le meilleur candidat ».

Par ailleurs, Sud Quotidien note que Yewwi Askan Wi (libérer le peuple) et Wallu Sénégal (sauver le Sénégal), les deux principales coalitions de l’opposition, sont « en manœuvre » pour mettre en place au moins deux groupes parlementaires au sein de l’opposition. « L’objectif est de gagner plus de temps de parole pour l’opposition lors de la 14ème législature », souligne Abdoul Mbaye, ancien Premier ministre et membre de Wallu Sénégal.

« Le drone civil peut être une arme psychologique pour les jihadistes » (expert)

Olivier Fourt, journaliste spécialisé en défense, évalue pour APA les menaces liées à l’utilisation du drone par les groupes armés non étatiques pour mener des attaques.Qu’est-ce qui explique l’engouement des groupes armés non étatiques pour les drones ?

La menace des drones « grand public » provenant du secteur civil est identifiée depuis près d’une dizaine d’années en Europe. Comme on l’a vu en Syrie ou en Irak, ces drones, dont les plus courants sont les DJI d’origine chinoise, sont très accessibles, car en vente libre sur Internet, via des sites en ligne comme Amazon. Pour quelques centaines de dollars, vous pouvez acheter une petite machine fiable et facile à utiliser. Les prix augmentent ensuite en fonction de la charge utile que vous souhaitez monter. 

La prise en main est aisée. De très nombreux tutoriels sur Internet permettent de se perfectionner, tant dans le pilotage que sur les aspects techniques. Les modifications aussi sont assez aisées, et l’usage de ces machines de loisir peut effectivement être détourné pour en faire un drone d’attaque capable de larguer à la verticale une petite charge. Au début, il s’agissait souvent de grenades de 40mm sur lesquelles avait été monté un petit empennage en matière plastique afin de stabiliser la chute du projectile et donc gagner en précision. 

Cela dit,  dans certains pays, il sera plus facile de trouver des explosifs que d’acheter un drone sur Internet, et se le faire livrer. La question de l’accès aux systèmes est importante, surtout pour les modules les plus pointus. Le fait que ces drones viennent de la gamme civile « grand public» permet toutefois  de « brouiller les cartes ». Il n’est pas interdit de posséder un drone en Europe et de l’employer dans certaines conditions. On peut donc  imaginer un transfert de ces outils à travers le Sahel par exemple, des zones ou leurs achats sont relativement aisés vers les zones de conflit plus isolées. Mais aussi des achats directs par des compagnies locales présentant à priori des garanties, en vue d’un détournement ultérieur. 

Les douanes et le renseignement ont un rôle important à jouer pour empêcher la prolifération de ces engins. En Europe, le drone civil n’est pas considéré comme une arme, même s’il peut en devenir une. Le drone peut-être aussi employé pour effectuer des vols de reconnaissances, ou à des fins de propagande. En réalité, c’est même son utilisation première aux mains d’un groupe armé. Il peut aussi être une arme« psychologique » avec des survols que l’on pourrait qualifier de harcèlement, destinés à fatiguer les sentinelles qui devront maintenir un niveau d’alerte élevé dans la durée.

Ces drones constituent-ils une menace pour les pays africains qui font face à une insurrection jihadiste ?

Oui ! Ils sont des outils de « techno-guérillas », c’est-à-dire l’utilisation de moyens techniquement assez évolués (mais à bas coût), en s’inscrivant dans un schéma insurrectionnel. Le problème, c’est que les groupes terroristes vont souvent plus vite que les Etats pour tirer profit des nouvelles technologies. Au Moyen Orient, l’utilisation des petits drones armés et/ou suicides par l’Etat islamique a révolutionné le combat en ville. Les miliciens jihadistes ont su l’intégrer dans la manœuvre d’infanterie et ces armes, alors  d’un type nouveau, étaient redoutées par le contre-terrorisme irakien. 

Ce n’est pas une « arme miracle », mais le mini-drone permet  beaucoup de choses s’il est bien employé. En Ukraine, des drones quadricoptères  de la gamme commerciale ont également refait leur apparition, pour aller voir de « l’autre côté » d’une ligne d’arbres ou derrière un immeuble. L’extraction de coordonnées GPS ou la désignation d’objectifs sont également possibles en fonction des optiques et capteurs emportés. Tout est question de prix, d’encombrement et de masse. 

La qualité des images diffusées et leur «distribution »  aux bons acteurs sur le terrain sans trop dégrader les données sont également très importantes pour une véritable utilisation sur un champ de bataille. Les Ukrainiens utilisent beaucoup de minidrones civils pour faire du « targeting » tactique, mais de jour essentiellement. Donc les drones civils aux mains d’un GAT constituent « un plus » pour ses mouvements, j’insiste là encore,  sur l’effet psychologique que pourrait  aussi avoir un « raid » de plusieurs drones (sans parler d’attaques en essaims) ou même de simples survols répétés si les Etats ne sont pas capables d’y mettre fin.

Quelle devrait être l’attitude des Etats pour minimiser ce risque ?

Les parades existent et sont connues. En Afrique, sur le papier, l’achat et l’usage de drones sont beaucoup plus encadrés qu’en Europe. Les législations en la matière sont assez restrictives, ce qui fait peser une contrainte importante sur les utilisateurs professionnels de drones civils dans les domaines de la santé, de l’agriculture, de la cartographie, de la photographie… 

Certaines zones, comme les sites militaires, sont interdits de survol, mais en principe cela s’applique à toutes formes d’aéronefs, drones y compris. Enfin, la lutte anti-drones s’organise, avec des moyens rudimentaires comme le guet à portée visuelle suivi de la destruction par armes à feu, ou des solutions plus sophistiquées permettant l’alerte (avec souvent des délais très brefs), le brouillage (occasionnel ou permanent) et/ou la neutralisation. 

Rappelons qu’il s’agit de drones civils qui ne sont pas « durcis » et dont les fréquences sont connues de tous. Mais même  sur un drone de loisir, certains modes de vols autonomes peuvent compliquer l’interception du mobile. Couper la liaison-sol peut s’avérer insuffisant. 

Il faut souligner à ce niveau, que si la destruction physique de la machine peut permettre de parer une attaque, l’exploitation des données ou des traces contenues dans le drone ainsi que son « tracking » du vol peuvent conduire à la récupération des précieux indices afin de remonter jusqu’aux utilisateurs. 

Toutefois, il s’agit là d’un travail qui s’apparente davantage à de la police scientifique qu’à de la défense aérienne.

Le Niger hôte de la réunion annuelle du Partenariat de Ouagadougou

L’évènement réunira des participants venus des neuf pays membres et plusieurs de leurs partenaires.Après plusieurs années d’attente, le Niger accueillera en décembre prochain, la 11e réunion annuelle du Partenariat de Ouagadougou (PO). Placée sous le thème « développement socio-économique et planification familiale », la rencontre de Niamey regroupera les acteurs de la planification familiale des neufs pays du PO. Ce mécanisme qui reconnait la nécessité d’investir dans la planification familiale, regroupe le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, la Guinée, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal et le Togo.

« Le choix du Niger, pour ce grand rendez-vous n’est pas fortuit », annonce l’Unité de Coordination du Partenariat de Ouagadougou (UCPO), qui précise que ce pays « a été en mesure de relever de nombreux défis afin de promouvoir l’accès des femmes et des familles aux produits et services de planification familiale ».

L’UCPO rappelle que le Niger a adopté, depuis 1985, une politique de planification familiale pour des raisons sanitaires, socio-économiques et démographiques. Cette politique vise « l’espacement volontaire des naissances en vue de réduire le taux de mortalité maternelle dû aux nombreuses grossesses rapprochées et celui de mortalité infantile dû au sevrage brutal ». 

La volonté politique s’est aussi traduite par la création de structures d’accueil, la formation d’agents de santé et la gratuité des prestations en planification familiale.

Le Partenariat de Ouagadougou a été lancé en février 2011, à Ouagadougou, au Burkina Faso. Il mise sur l’engagement des gouvernements, une meilleure coordination entre les bailleurs de fonds pour optimiser leurs soutiens aux pays, une accélération de la mise en œuvre des interventions à haut impact et également sur une collaboration et une coopération sur les plans national et régional pour remédier au taux élevé des besoins non satisfaits en matière de planification familiale.

L’Afrique dotée d’une stratégie pour la sécurité sanitaire

Le nouveau plan d’action vise à réduire les impacts sanitaires et socioéconomiques des urgences de santé publique.Conscients des effets dévastateurs de la pandémie de Covid-19 sur des systèmes de santé fragiles, les ministres africains de la Santé ont adopté une nouvelle stratégie pour transformer la sécurité sanitaire et la riposte aux urgences dans la Région au cours des huit prochaines années.

La Stratégie régionale pour la sécurité sanitaire et les urgences 2022-2030, a été adoptée lors de la soixante-douzième session du Comité régional de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) tenue du 22 au 26 août 2022 à Lomé, au Togo. Elle a pour objectif de réduire les impacts sanitaires et socioéconomiques des urgences de santé publique.

« La Covid-19 rappelle à la Région africaine la nécessité d’accorder la priorité à la construction de systèmes de santé résilients capables de fournir des soins de santé de qualité tout en faisant face à des urgences de santé publique », a déclaré Dr Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique. 

Elle a souligné qu’il y a de plus en plus une prise de conscience de la montée de la menace que représentent les urgences sanitaires pour les économies du monde et les sociétés. « Ceci, a indiqué Dr Moeti, souligne la nécessité d’une approche +Une seule santé+ et d’investir dans la prévention et la préparation à ces urgences. En investissant maintenant, nous pouvons prévenir un effondrement économique et social dans le futur ».

L’OMS estime que jusqu’à quatre milliards de dollars américains, provenant de sources internationales et domestiques, sont nécessaires chaque année pour entièrement financer les principales capacités de sécurité sanitaire en Afrique et mieux se préparer à la prochaine pandémie. Ceci représente environ 3 dollars par personne et par an.

C’est pourquoi, la nouvelle stratégie inclut des mécanismes de renforcement des partenariats et de la collaboration multisectorielle, en s’assurant d’un investissement soutenu et prévisible et en réaffectant des ressources dédiées à l’éradication de la polio et de la Covid-19, afin de soutenir des investissements stratégiques dans les systèmes et les outils d’urgences de santé publique.

En adoptant cette stratégie, les pays africains ont convenu d’atteindre, d’ici à 2030, 12 objectifs qui renforceront leurs capacités à prévenir, à se préparer, à détecter et à répondre aux urgences sanitaires. Ainsi, 80 % des États africains doivent disposer d’un financement prévisible et durable de la sécurité sanitaire, 90 % doivent mobiliser une réponse efficace aux urgences de santé publique dans les 24 heures suivant leur détection et tous les pays doivent disposer de 80 % de districts sanitaires dotés de programmes fonctionnels de prestation de services et de programme d’amélioration de la qualité.

« Cette stratégie est le fruit de consultations approfondies avec les ministères africains de la santé et d’un éventail d’autres institutions, d’acteurs techniques et de partenaires partout sur le continent », a ajouté la patronne de l’OMS Afrique, Dr Matshidiso Moeti.

Lors des assises de Lomé, les ministres africains de la Santé se sont accordés à faire preuve de volonté politique et à fournir un leadership technique, à mobiliser des ressources domestiques et externes, à fournir les ressources humaines et logistiques adéquates pour mettre en œuvre la stratégie, ainsi qu’à renforcer le mécanisme de coordination « Une seule santé » et les capacités aux niveaux national et décentralisé.

Afrique : le drone civil, future arme des jihadistes ?

Sur le continent africain, le recours aux drones civils par les groupes djihadistes devient de plus en plus fréquent et inquiète les experts.C’est la plus grande perte subie par les Forces armées maliennes (Fama) depuis 2019. Dimanche 7 août, des jihadistes de l’État islamique au Sahel (EIS) ont attaqué la base de Tessit, dans le cercle d’Ansongo, à 1342 kilomètres à l’est de Bamako, faisant 42 morts parmi les soldats maliens, selon un bilan officiel qui revendique en même temps la neutralisation de 37 assaillants.

Le communiqué publie le 8 août par l’Etat-major général des armées décrit « une attaque complexe et coordonnée de groupes armés terroristes bénéficiant d’un appui drone et artillerie avec usage des explosifs et véhicule piégé ».

Le lendemain, 9 août, Fahad Ag Almahmoud, un influent membre du mouvement armé touareg pro-gouvernemental GATIA (groupe d’autodéfense Imghad et Alliés), confirme l’usage de drones par les jihadistes. « J’espère que les Fama savent que l’EIGS (ancien nom de l’EIS) a des drones. Je profite de l’occasion pour informer les Maliens de cela », a posté sur Twitter, l’activiste touareg.

L’usage de drones par les jihadistes n’est pourtant pas une nouveauté au Mali, même s’il ne s’agit en général que de la version commerciale de moins de 4 kilogrammes avec une autonomie très limitée, destinée initialement à un usage civil, et non d’appareils armés, plus sophistiqués et plus onéreux comme ceux utilisés par les armées régulières.

Véhicule sans pilote (UAV), le drone peut être contrôlé par un logiciel à distance ou d’auto-automatisation, selon un rapport sur le marché des drones en Afrique du Sud publié en 2019. Ce document consulté par APA explique que l’appareil « se compose d’une source d’alimentation, comme des batteries lithium-on ou de cellules solaires à des combustibles et hybride, des rotors, d’hélices, de caméras, un altimètre, des contrôleurs pour communiquer par onde et une carrosserie ».

Le drone est une invention militaire apparue au début du 20ᵉ siècle, précisément pendant la Première Guerre mondiale.

Le 2 juillet 1917, le Français Max Boucher réussit à faire décoller un avion de type Voisin 150 HP. L’aéronef sans pilote s’est envolé sur une distance de 500 m à une altitude de 50 m au-dessus du sol.

Naviguant sur le succès de cette nouvelle technologie, des entreprises ont investi le marché des drones commerciaux qui devrait passer de 14 milliards de dollars en 2018 à plus de 43 milliards de dollars en 2024, d’après le rapport sur le marché sud-africain des drones paru en 2019.

« Entre 60 et 100 bombardements aériens en Irak et en Syrie »

Mais, rapidement, ces appareils volants sont devenus des moyens permettant à des groupes armés non étatiques de s’exprimer autrement.

C’est « la technologie actuelle la plus prémonitoire qui permettra de futures attaques terroristes », estime le major Thomas G. Pledger dans une étude sur « Le rôle des drones dans les futures attaques terroristes » publiée en février 2021.

« Les drones ont la capacité de créer une impasse. Ce qui peut permettre aux terroristes de mener plusieurs attaques presque simultanément, amplifiant rapidement leur effet global », affirme le major Pledger, mentionnant qu’« entre 1994 et 2018, plus de 14 attentats ont été planifiés ou tentés » à l’aide de cette technologie.

« La menace des drones +grand public+ provenant du secteur civil est identifiée depuis près d’une dizaine d’années en Europe. Comme on l’a vu en Syrie ou en Irak, ces drones, dont les plus courants sont les DJI d’origine chinoise, sont très accessibles, car en vente libre sur Internet, via des sites en ligne comme Amazon. Pour quelques centaines de dollars, vous pouvez acheter une petite machine faible et facile à utiliser », assure Olivier Fourt, spécialiste des questions de défense à Rfi et actuellement correspondant en Afrique de l’Ouest pour l’Hebdomadaire spécialisé Air et Cosmos.

Le prix de la gamme de la plupart des drones commerciaux prêts à l’emploi capables de soulever une charge de la taille d’une arme se situerait entre 1000 et 2000 dollars.

Pour garder sa capitale en Irak, Mossoul, l’État islamique avait jeté son dévolu sur ces appareils contre les forces régulières irakiennes. Selon le directeur des initiatives stratégiques du Centre de lutte contre le terrorisme (CTC) de l’Académie militaire américaine de West Point, Don Rassler, l’organisation jihadiste menait, à l’époque où elle occupait une grande partie de l’Irak et de la Syrie, 60 et 100 bombardements aériens à l’aide de drones.

Damien Ferré, directeur de la société Jihad Analytics, spécialisée dans l’analyse du jihad mondial et cyber a, pour sa part, documenté 72 attaques menées par l’État islamique entre octobre 2015 et décembre 2017 dans ces deux pays.

Des documents trouvés à Mossoul, après la défaite de l’Etat islamique, par l’armée irakienne montrent d’ailleurs comment ce groupe a tenté de normaliser et d’institutionnaliser les données sur son programme de drone. « Une brigade subordonnée au comité de fabrication et de développement militaire du groupe avait produit un formulaire de quatre pages contenant la liste de contrôle des drones avant et après le vol et des zones pour enregistrer les commentaires après action et marquer quel type de mission avait été menée », révèle Don Rassler.

Le drone commercial pour des attaques terroristes en Afrique ?

L’organisation jihadiste a tenté d’expérimenter l’utilisation des drones en dehors de la zone syro-irakienne où elle a perdu du terrain, comme en témoigne la publication, en janvier 2016, d’une vidéo avec une vue aérienne d’une bataille à Benghazi, en Libye.

En Afrique sub-saharienne, dès 2018, le Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (GSIM) lié à Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) aurait fait recours au drone pour planifier une attaque contre le Super Camp de la Mission multidimensionnelle intégrée des nations unies pour la Stabilisation au Mali (Minusma) à Tombouctou.

Une année plus tard, c’est au tour l’EIS de lui emboîter le pas. Une source sécuritaire soutient que l’ex-EIGS s’est servi des drones pour faire le repérage des camps de l’armée malienne d’Indélimane et des postes avancés d’Inatès et Chinaghodar au Niger en 2019. C’était la période synonyme de la montée en puissance de ce groupe dans la région des trois frontières où se rencontrent le Mali, le Burkina Faso et le Niger, plus connue sous le nom de Liptako-Gourma. Le drone qui aurait servi à collecter des informations sur les camps militaires de ces pays aurait été récupéré par les soldats français de l’Opération Barkhane lors d’une opération menée en 2020 et ayant conduit à l’élimination de l’opérateur.

Mais les militaires français qui viennent de se retirer définitivement du Mali, suite à une longue crise avec les officiers ayant pris le pouvoir à Bamako en 2020, n’ont pas réussi à mettre un terme au recours à ce moyen technique d’espionnage par l’EIS. En avril 2021, des jihadistes appartenant à la même entité sont montrés dans une vidéo non datée en train de manipuler un drone Phantom 3 pro quadricoptère, de fabrication chinoise.

L’Afrique de l’Est et australe ne sont pas en reste. En mai 2020, le ministre mozambicain de l’Intérieur affirmait que les jihadistes d’« Ansar al sunna » communément appelés « al Shabab », affiliés à l’Etat islamique, utilisaient déjà des drones pour « identifier leurs cibles ».

Une étude du journal de la sécurité stratégique titrée « une menace volante à venir au Sahel et en Afrique de l’Est » soutient que la province de l’État islamique en Afrique de l’Ouest a reçu des conseils du noyau de l’EI central sur l’utilisation des drones. Mais à l’heure actuelle, les jihadistes nigérians n’ont pas encore conduit d’attaques avec cet outil. Ils se contentent de l’employer à des fins de propagande, comme l’illustre une vidéo de 27 minutes intitulée « la Génération autonome », diffusée le 18 janvier 2022 avec des prises de vue de drone.

« En réalité, c’est même son utilisation première aux mains d’un groupe armé », assure Olivier Fourt. Pour le spécialiste, le drone « peut aussi être une arme psychologique avec des survols que l’on pourrait qualifier de harcèlement destiné à fatiguer les sentinelles qui devront maintenir un niveau d’alerte élevée dans la durée ».

Le 21 août dernier à Tombouctou, au Mali, un drone a été observé en train de survoler le camp de la Minusma, activant la force de réaction rapide.

« Quand l’opportunité se présentera, l’État islamique utilisera de manière ponctuelle ce type d’arme pour mener certaines de ces attaques », prévient Damien Ferré.

Une source sécuritaire contactée par APA, pense cependant « que tant que l’EI aura assez de combattants, ils n’utiliseront pas cette technique, car ils n’auront pas la même rapidité d’exécution qu’avec les fantassins ».

Les Etats africains en alerte maximale

Selon la même source, ce genre d’appareil est « facile à trouver sur les marchés locaux, que ce soit à Gao, Niamey et autres grandes villes du Niger, du Mali et du Nigeria. Les jihadistes ont accès à ces marchés à travers des intermédiaires ou fournisseurs pour qui ils doublent toujours les prix, par exemple si la marchandise coûte 500.000 francs CFA (près de 600 dollars), ils peuvent l’acheter à 1 million francs CFA (1500 dollars) car ils ont du cash, beaucoup de cash ».

En Afrique, l’achat et l’usage des drones sont pourtant théoriquement « beaucoup plus encadrés qu’en Europe », rappelle Olivier Fourt.

Dans un pays comme le Sénégal, jusqu’ici un des rares en Afrique de l’Ouest à rester épargné par les attaques jihadistes, les autorités ont mis en place des garde-fous pour parer à toute éventualité. « L’importation et l’utilisation des drones sont principalement régies par l’annexe 5 du règlement aéronautique du Sénégal numéro 6 relatif au système d’aéronefs téléportés (…) Les personnes physiques sont éligibles à l’obtention d’une autorisation d’exploiter un drone. Les personnes morales régulièrement établies au Sénégal et celles ne résidant pas au Sénégal, dotées d’un contrat légal de prestation de service, sont également éligibles à la détention et à l’utilisation d’un tel aéronef à des fins professionnelles ou commerciales. Elles doivent être identifiées par l’Autorité qui leur délivre un numéro d’identification », explique Amadou Tidiane Cissé, Inspecteur principal des Douanes et auteur de l’ouvrage « Terrorisme, la fin des frontières », paru aux Éditions Harmattan 2021.

Selon l’officier sénégalais, « la douane veille à l’application stricte des dispositions de la réglementation au niveau du cordon douanier », rappelant que des sanctions administratives, pécuniaires et des poursuites pénales sont prévues à l’encontre des personnes qui utilisent les drones sans les titres exigibles.

Politique, économie et religion au menu de la presse sénégalaise

Les quotidiens sénégalais reçus ce samedi à APA traitent d’une diversité de sujets portant sur la politique, l’économie et la religion.La Tribune continue le débat sur les retrouvailles de la famille libérale, en s’interrogeant: « Wade-Macky: Impossible réconciliation ? » Selon nos confrères, « les contacts sont maintenus, les blessures violentes et mal cicatrisées ».

« Le président Macky Sall n’a pas dit son dernier mot », lit-on à la Une de Rewmi Quotidien, qui révèle qu’en fin stratège politique, le chef de l’Etat a concocté dans le secret les nominations du président de l’Assemblée nationale et du Premier ministre.

« Certaines nominations vont faire grincer des dents au niveau (de la coalition présidentielle) Benno Bokk yakaar. Le président a totalement rajeuni la nouvelle équipe gouvernementale. Selon certains de ses proches qui se confient, Macky Sall (est) candidat incontournable à l’élection présidentielle contre toute logique », détaille Rewmi.

« Assemblée nationale-Macky, la hantise de la trahison », note Walf Quotidien, alors que le journal EnQuête se focalise sur l’installation de la 14e législature et décortique « les enjeux du 12 septembre ». 

Le journal souligne que chaque partie manœuvre pour sortir victorieuse du duel épique qui s’annonce dans l’antre de la place Soweto. « Le contrôle du budget de plus de 17 milliards et du fonctionnement de l’Assemblée sont en jeu. Le contrôle du bureau, de la conférence des présidents et de certaines commissions est essentiel pour le chef de l’Etat », analyse EnQuête.

En économie, Sud Quotidien s’intéresse à la « hausse des prix et dynamique inflationniste sur le marché », déplorant « le silence coupable de l’État ». Le journal donne la parole à l’économiste Meissa Babou qui estime que « rien ne justifie la hausse des prix de certains produits locaux ».

Parlant du marché du ciment en Afrique, nos confrères informent que « les prix prennent la tangente ».

« Regain d’activités du secteur-Tourisme, des ténèbres à la lumière », écrit L’Observateur à sa Une.  Dans ce journal,  le directeur de la réglementation touristique renseigne que « nous sommes à 1172 établissements d’hébergement ».

Pour Lii Quotidien, les banques centrales africaines envisagent de plus en plus la création de monnaies numériques.

Pendant ce temps, Le Quotidien met l’accent sur la reconstruction de l’hôpital Le Dantec dont certains services sont transférés à Dalal Jam. « Passation de maladies », indique le journal, alertant sur des risques de congestion avec l’afflux des patients.

« Réfection de l’hôpital Le Dantec-73 médecins internes en chômage technique », ajoute Walf Quotidien.

Vox Populi met en exergue les « 173 mesures pour le bon déroulement du Magal (de Touba) ». Selon le gouverneur de Diourbel, 29 mesures sont déjà réglées, 48 sont en cours et les 60 ne sont pas encore réglées.

« Réunion préparatoire du grand Magal de Touba-Dispositif sanitaire, évacuation des eaux, électricité…, au cœur de la rencontre », note L’Info.

La Côte d’Ivoire accueille Agri-tech Tunisia en novembre

La tenue de la « Semaine de l’agri-tech tunisienne » en Côte d’Ivoire est prévue du 21 au 25 novembre 2022.Après le Sénégal en mars 2022, la Côte d’Ivoire va accueillir le 2e périple ouest-africain d’Agri-tech Tunisia. Un projet qui a pour objectif le développement de partenariats durables entre les startups tunisiennes et les entreprises agricoles et agro-industrielles de la sous-région.

Il vise aussi à accroître la productivité agricole dans les pays cibles. Les activités principales sont le coaching et la formation des startups à l’exportation de leurs produits et services vers les pays de l’Afrique de l’Ouest, et l’organisation de la « Semaine de l’agri-tech tunisienne ».

Selon Walid Gaddas, dont la structure met en oeuvre ce projet, la rencontre d’Abidjan sera ponctuée par des conférences sur la digitalisation de l’agriculture ivoirienne et des rencontres avec des ministres.

Cette initiative vise, par ailleurs, le développement de six startups de l’agri-tech tunisienne à l’international en initiant des partenariats durables en Côte d’Ivoire. Quelque 50 entreprises locales bénéficieront de solutions pour accroître leur productivité et améliorer leur compétitivité.

Selon ses organisateurs, Agri-tech Tunisia se veut une opportunité en termes de création de valeurs ajoutées, de lutte contre le chômage, d’adaptation au changement climatique et de renforcement de la sécurité alimentaire.

Appuyé par le programme INNOV’I (programme d’appui à l’écosystème de l’entrepreneuriat et de l’innovation en Tunisie), le projet, financé par l’Union européenne, est mis en œuvre par Expertise France.

Avec l’entrée en vigueur de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), l’approche d’Agri-tech Tunisia veut favoriser une meilleure intégration sous-régionale à travers une coopération Sud-Sud gagnante pour toutes les parties.

Le projet aboutira à la signature d’accords commerciaux et des partenariats pour ancrer le positionnement des entreprises de l’agri-tech. La Côte d’Ivoire est un terreau fertile pour cette initiative, car le pays regorge de nombreuses filières agricoles (cacao, hévéa, coton, huile de palme).

Dakar dresse le bilan à mi-parcours de Macky Sall à la tête de l’UA

Les quotidiens sénégalais parvenus jeudi à APA titrent principalement sur les réalisations du président en exercice de l’Union africaine (UA), six mois après son élection.Le Quotidien titre sur le bilan à « mi-mandat » de Macky Sall à la tête de l’Union africaine (UA). Six mois après son élection comme président en exercice de l’UA, le chef de l’Etat sénégalais a réalisé des « exploits diplomatiques », selon Aissata Tall Sall, ministre sénégalaise des Affaires étrangères.

« Au nom de l’Afrique, il fallait aller voir le président russe » sur l’approvisionnement en céréales, explique-t-elle dans L’AS avant d’ajouter qu’une « place de l’Afrique au G20 est plus qu’une nécessité » même si « le Sénégal choisira ses positions sans complexe » en matière de diplomatie.

Par ailleurs, « le chef de l’Etat a demandé au colonel Goïta (du Mali) de libérer les 49 soldats ivoiriens », a signalé la cheffe de la diplomatie sénégalaise. « Après le Mali, le président Sall est annoncé en Guinée et au Burkina », deux autres pays de la région ouest-africaine dirigés par des juntes militaires, indique Bés Bi qui note aussi que « ATS (Aissata Tall Sall) ouvre la valse diplomatique ».

En plus d’un « sommet sur les questions identitaires » prévu dans les prochains mois à Dakar, Macky Sall ira « défendre la candidature de l’Afrique au Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies (Onu) ». L’objectif de toutes ces actions du président en exercice de l’UA, pour Walf Quotidien, est « d’impulser une Afrique résiliente » à travers la sécurité, le financement, la gouvernance mondiale, etc.

Plus loin, le journal aborde la production agricole nationale et note que « l’inflation contredit les chiffres officiels ». En effet, « les statistiques ne sont pas conformes à la réalité », précise l’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye.

En revanche, Le Soleil affirme que la modernisation de la station d’épuration de Cambérène, dans la banlieue dakaroise, est en bonne voie. Les travaux de construction d’un « émissaire marin », d’un coût de 42 milliards de FCFA, ont été lancés en effet hier par le ministre de l’Eau et de l’Assainissement, Serigne Mbaye Thiam. A terme, l’ouvrage, long de 5,2 km, permettra de « rejeter les eaux usées au large », précise le quotidien national.

La société civile sénégalaise pour une protection sociale efficace

Le Sénégal s’est doté d’une Stratégie nationale de protection sociale (SNPS) 2015-2035.Un consortium d’organisations de la société civile sénégalaise s’engage à créer les conditions d’un consensus fort pour un investissement accru sur la protection des populations pauvres ou vulnérables. Pour ce faire, il travaille sur une stratégie collective de plaidoyer pour une protection sociale effective.

« Cette stratégie va produire de la connaissance sur les enjeux de la protection sociale (PS) et améliorer l’implication de la société civile dans le renforcement des politiques de PS », a expliqué, jeudi à Dakar, Elimane Kane, coordonnateur du projet Renforcer la société civile pour une protection sociale efficace (REPROSOC) mis en œuvre dans les départements de Kédougou (sud-est), Ranérou (nord-est), Sédhiou (sud), Fatick (centre), Rufisque (ouest).

Ce projet est porté par un consortium qui regroupe l’Institut panafricain pour la citoyenneté, les consommateurs et le développement (Cicodev Afrique), le Laboratoire de recherche sur les transformations économiques et sociales (Lartes/Ifan) et le GRDR-migration-citoyenneté et développement, associés au Conseil départemental de Rufisque.

A travers sa stratégie de plaidoyer, ledit consortium veut produire des connaissances solides susceptibles d’améliorer la conception et la mise en œuvre des politiques de protection sociale et de renforcer les capacités des organisations de la société civile à mener un plaidoyer efficace auprès des principaux acteurs de la protection sociale.

« Pour
atteindre cet objectif, il faut des actions de production d’évidences par des analyses et des recherches-actions indépendantes autour des enjeux politiques de protection sociale, et des actions de renforcement des capacités des acteurs de la protection sociale sur les enjeux, les mécanismes et le financement des politiques de protection sociale, de la production d’outils adaptés, de concertation multi-acteurs », a expliqué Elimane Kane, coordonnateur du REPROSOC.

Ouvrant l’atelier de conception de la stratégie collective de plaidoyer pour une protection sociale effective au Sénégal, Innocence Ntap Ndiaye, présidente du Haut conseil du dialogue social (HCDS), a rappelé que l’axe 2 du Plan Sénégal Emergent (PSE) repose sur la protection sociale.

« Mais cette protection sociale est transversale et comporte des défis immenses. Pour que la protection sociale puisse être efficace, il faut un dialogue entre les différents acteurs », a dit Mme Ndiaye, estimant que le plaidoyer est nécessaire pour la mise à l’échelle de la protection sociale.

Côte d’Ivoire : entre « 300 à 400 milliards Fcfa » de poissons importés par an

La Côte d’Ivoire qui importe entre « 300 à 400 milliards de Fcfa » de poissons par an, veut combler le gap avec des modèles aquacoles innovants.« Les importations (de poissons) sont chiffrées entre 300 et 400 milliards Fcfa par an, ce qui est une sortie de devises importante », a dit mercredi M. Kalilou Camara, chef de service suivi et évaluation de la composante nationale de l’unité de coordination du projet Fish4ACP.

M. Camara s’exprimait lors d’une visite d’un système d’aquaculture hors sol en eau recirculée, à Abatta, à l’Est d’Abidjan, dans le cadre du projet Fish4ACP, mis en œuvre par la FAO, et visant à développer des modèles améliorés d’affaires dans la filière piscicole.

Avec ce système, la FAO veut aider la Côte d’Ivoire à promouvoir des modèles aquacoles innovants. Aujourd’hui, les fermes d’élevage de poissons dans le pays sont à un taux de plus 90% et l’organisation veut encourager d’autres pratiques pour une autosuffisance.

« Sur les cinq années à venir, c’est une production de 150.000 tonnes par an que nous voudrions bien atteindre, de 2022 à 2026 », a indiqué M. Kalilou Camara, le chef de service suivi et évaluation de la composante nationale de l’unité de coordination du projet Fish4ACP.

Le besoin de couverture en ressources halieutiques, au niveau national, est de 500.000 tonnes, a rappelé M. Camara Kalilou. La Côte d’Ivoire veut atteindre 150.000 tonnes par an pour combler son déficit.

La stratégie décennale de mise à niveau de la chaîne de valeur de l’aquaculture du tilapia adoptée par les acteurs de la chaîne de la valeur avec l’appui technique du programme FISH4ACP, prévoit en son premier axe l’intensification durable de la production.

Elle prévoit également l’expansion des fermes des pisciculteurs actuels à travers la professionnalisation des métiers, l’accès à des financements adaptés et l’accès à des intrants de qualité dans toutes les régions aquacoles ainsi que la promotion de systèmes de production plus performants et formels, adaptés aux conditions locales.

L’Etat, renseignera-t-il, envisage « la défiscalisation et la détaxation des intrants et des aliments (avec) des partenariats qui sont déjà mis en place pour faciliter l’accessibilité et la disponibilité dans chaque grande région de la Côte d’Ivoire ».

« La défiscalisation va porter sur les intrants, l’aliment, le matériel, les géniteurs », a précisé M. Camara, ajoutant que le gouvernement va accompagner la filière piscicole à expérimenter de nouvelles technologies.

Mme Mariam Fofana, une restauratrice, qui a accueilli des aquaculteurs sur son site a ajouté à son arc l’aquaculture. Elle pratique l’aquaculture en hors sol avec le système d’eau recirculée.

Dans des bacs de rétention d’eau, Mme Fofana fait grandir les poissons de l’état larvaire à un état marchand. En hors sol, il y a l’électricité à assurer, mais aujourd’hui elle se dit « satisfaite » pour avoir en mois d’un an rentabilisé son investissement estimé à 10 millions Fcfa.

Elle a partagé ses expériences avec plus d’une vingtaine d’aquaculteurs venus de différentes régions de la Côte d’Ivoire dans le cadre du projet Fish4ACP. Mme Fofana, une aquaculturiste passionnée, a expliqué le système d’eau recyclée, où l’eau est filtrée en continu.

Elle produit une capacité de 8 tonnes l’année soit 4 tonnes par cycle de six mois, des tilapias de taille marchande de 600 g. Le tilapia, très prisé en Côte d’Ivoire, est facile à élever car il vit en eau douce, et n’est pas très sujet aux maladies.

Mme Traoré Djiré, coordonnateur national, a fait savoir que l’objectif du programme Fish4ACP, qui vise à valoriser le potentiel de la pêche en Côte d’Ivoire et à augmenter la production nationale pour atteindre dans 10 ans environ 70.000 tonnes.

La FAO essaie à travers ce programme de promouvoir de nouveaux systèmes productifs. Aujourd’hui, l’élevage le plus pratiqué est celui sous forme d’étang. Le programme Fish4ACP, mis en œuvre par la FAO, est financé par l’Union européenne et le gouvernement allemand à hauteur de 55 millions de dollars.

La Côte d’Ivoire a été sélectionnée pour sa chaîne de valeur de l’aquaculture du tilapia. Le programme Fish4ACP (mise en œuvre en Afrique, Caraïbes et le Pacifique) qui a démarré en 2020 a été lancé en 2021.

Sénégal : les nouveaux députés seront installés le 12 septembre

Les quotidiens sénégalais parvenus jeudi à APA titrent principalement sur le décret présidentiel qui fixe l’installation des députés de la quatorzième législature dans moins de trois semaines.Bés Bi titre sur l’installation de l’Assemblée nationale et note que les nouveaux députés seront « tous en classe » le 12 septembre prochain. Le président Macky Sall a signé en effet hier le décret d’ouverture de la quatorzième législature. Le journal affirme ainsi que « tout va se savoir » entre Benno Bokk Yakaar (BBY, unis pour un même espoir), Yewwi Askan Wi (YAW, libérer le peuple), Wallu Sénégal (sauver le Sénégal) et les non-alignés.

Le Témoin note qu’on se dirige « vers un 12 septembre décisif pour le pouvoir comme pour l’opposition ». Vox Populi souligne que le « deuxième tour des Législatives dans l’Hémicycle » se joue le 12 septembre après la signature du décret fixant la date d’ouverture de la première session de l’Assemblée.

Si le député Pape Diop a rejoint la mouvance présidentielle permettant à Macky Sall de décrocher une majorité absolue de 83 députés, Le Témoin indique que l’opposition, à travers Khalifa Sall de YAW, fait des « manœuvres secrètes (…) pour pêcher dans le fleuve BBY », la coalition présidentielle.

Cependant, Doudou Wade, ancien président de groupe parlementaire sous le régime de son oncle, l’ex-président Abdoulaye Wade (2000-2012), note dans Les Echos que les coalitions « Yewwi et Wallu gagneraient à avoir chacune son groupe parlementaire ».

Par ailleurs, Ousmane Sonko, l’un des principaux leaders de YAW, estime dans le journal que « de tous les partis de l’opposition, Pastef (son parti) a le plus grand nombre de maires et de présidents de conseils départementaux ».

Lançant hier le mouvement « Magi Pastef » (les sages de Pastef », le tonitruant opposant « menace les +voleurs+ et anticipe sa tournée nationale » qui commence le mois prochain à un peu plus d’un an avant l’élection présidentielle de février 2024. « Quand j’arriverai au pouvoir en 2024, tous les voleurs iront en prison », a-t-il promis.

Après avoir déclaré sa candidature à ce scrutin, « Sonko met le pouvoir au défi », indique Vox Populi. « On est convaincu qu’en 2024, le pays sera entre nos mains. Comploter ou faire des combines n’empêchera pas ce projet d’aboutir », a insisté l’ex-inspecteur des impôts rendu célèbre par sa radiation de la fonction publique en 2016 pour manquements au devoir de réserve.

Après plusieurs années de querelles, Le Quotidien pense qu’il est temps maintenant pour Macky Sall, « dos au mur », de « sortir de l’improductif face-à-face avec Sonko » pour un « élargissement du champ politique ».

Toutefois, « Macky Sall est entouré de plusieurs traîtres », signale le député Aliou Dembourou Sow dans L’Observateur. « L’inaccessibilité de certains ministres, directeurs généraux » et autres est « la cause de notre défaite dans les localités », a-t-il déploré.

Lutte contre le jihadisme : le Burkina et le Niger font bloc

Les ministres de la Défense des deux pays ainsi que leurs proches collaborateurs ont récemment eu une séance de travail à Ouagadougou, la capitale burkinabè.Lundi dernier, Alkassoum Indattou, le ministre nigérien de la Défense s’est rendu au Burkina pour y rencontrer notamment son homologue, le Général Barthélémy Simporé. Une visite placée sous le sceau de la lutte contre le terrorisme au Sahel.

« Nous avons fait le tour de la situation sécuritaire dans nos deux pays (et analysé) les conditions dans lesquelles nos différentes forces sont en train de travailler », a indiqué Alkassoum Indattou. L’objectif, a expliqué le ministre de la Défense du Niger, était d’imaginer « ensemble les solutions qui pourraient nous permettre de reprendre le contrôle de la situation et de sécuriser nos populations ».

Par conséquent, le Burkina et le Niger, « au-delà des opérations ponctuelles, envisagent de mener (conjointement) des opérations régulières et permanentes sur le terrain pour permettre à nos forces armées d’occuper et de prendre le contrôle du terrain pour qu’on ne puisse pas laisser un seul centimètre aux terroristes », a déclaré M. Indattou.

Suite à leur séance de travail, les deux ministres de la Défense ont été reçus en audience par le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, le président de transition du Burkina Faso, pour faire le point.

« Il nous a encouragés par rapport à ce travail et nous a apporté tout son soutien, comme le président du Niger l’a fait, pour aboutir à des résultats palpables », a soutenu Alkassoum Indattou. Le Burkina et le Niger sont tombés d’accord sur la nécessité d’agir ensemble à travers le renforcement de leur coopération dans le domaine de la défense. Un accord de coopération militaire va ainsi permettre de multiplier les opérations conjointes sur le terrain.

Les deux pays souhaitent enfin revoir leur coopération avec le Mali pour une meilleure synergie d’actions, mais aussi travailler avec le Bénin pour plus de résultats probants au niveau des frontières.

Mali : le 2e Bataillon des Casques bleus ivoiriens déployé à Tombouctou

Le deuxième Bataillon des Casques bleus ivoiriens, intervenant dans le cadre de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations-Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma), a été déployé à Tombouctou, selon une note de l’armée ivoirienne, publiée mardi.« Le deuxième Bataillon projetable des forces armées de Côte d’Ivoire a achevé la semaine dernière son déploiement à Tombouctou dans le cadre de la Minusma », annonce l’Etat-major général des armées ivoiriennes, indiquant que ces Casques bleus viennent en relève de leurs prédécesseurs du Bataillon pilote projetable qui ont totalisé entre 18 et 30 mois en terre malienne. L’opération de déploiement s’est déroulée les 19, 20 et 21 août 2022.

Avec ce déploiement, c’est désormais un contingent au grand complet qui va commencer son mandat huit mois après l’arrivée de ses 225 précurseurs présents à Tombouctou depuis le 6 janvier 2022.

Le Bataillon autonome des forces armées de Côte d’Ivoire est désormais constitué. Et ce, après cet épisode de huit mois qui a vu cette unité scindée en deux, et le déploiement début janvier des 225 premiers soldats qui devaient être rejoints deux semaines plus tard par 425 autres restants.

La relève de ces Casques bleus ivoiriens aura donné à voir un véritable ballet aérien trois jours durant. Tout a commencé le jeudi 18 août 2022 au cantonnement de AK Camp par l’adresse du chef d’Etat-major général des armées, le général Lassina Doumbia, aux soldats.

Le général Lassina Doumbia a dit son soulagement de voir enfin cette relève s’effectuer après plusieurs reports, réitérant ses propos galvaniseurs, tenus sur ce même lieu la veille de la date initiale annoncée de déploiement du contingent, le 24 janvier 2022.

Il a ensuite exprimé toute sa confiance dans la capacité du bataillon à exécuter la mission, tout en évoquant avec cette troupe, les conditions particulières de ce déploiement, notamment, la situation des 49 soldats de la NSE 8.

« Vous devez rester des soldats ivoiriens, c’est-à-dire ceux qui ont une parfaite connaissance de la mission et qui savent l’exécuter avec professionnalisme. Vous devez porter encore plus haut, cette renommée acquise durement en mission extérieure et qui est reconnue dans les instances onusiennes », a-t-il déclaré.

« Mais surtout, vous devrez faire preuve d’élévation sur les contingences du moment et rester concentré sur votre mission. Au Mali, vos faits et gestes seront certainement observés tout comme votre attitude », a-t-il conseillé.

Evoquant les nouvelles dispositions réglementant l’exploitation par la MINUSMA de l’espace aérien malien, il a recommandé le professionnalisme aux soldats, faisant savoir que « les appuis aériens ne viendront certainement pas quand ils seront le plus attendus ».

« Vous ne devrez compter que sur vous-mêmes en cas de coup dur. Si cela advenait, sachez que vous avez été mieux formés que l’ennemi. Il s’agira seulement d’appliquer vos actes réflexes et élémentaires », a-t-il poursuivi.

Au lendemain de cette adresse, un Boeing 737 est posé à Abidjan, et 71 soldats y ont pris place pour rallier directement Tombouctou où les attendaient 71 de leurs prédécesseurs du Bataillon pilote projetable impatients de regagner leur pays au terme de cette mission.

Ce sont, au total, six rotations que l’appareil effectuera pour acheminer la totalité des 425 Casques bleus montants. Avec cette relève, le bataillon pourra effectuer les missions de son mandat au nombre desquelles le contrôle de positions avancées dans le fuseau Ouest.

Le bataillon a également pour mission les patrouilles de sécurisation et des escortes de convois de ravitaillement. Le deuxième « CIV-Batt » est fort de 650 soldats au nombre desquels 56 officiers. Il compte 25 femmes et est déployé pour un engagement de 12 mois à Tombouctou dans le Nord-Ouest du Mali.

Ce déploiement intervient après que 49 militaires ivoiriens, considérés comme des « mercenaires », ont été inculpés et déférés au Mali. Selon l’Etat ivoirien, ces soldats font partie des Éléments nationaux de soutien (NSE) et constituent le 8e détachement.

Chine : les dessous de l’annulation de la dette africaine

Accusée d’entraîner des pays africains dans le « piège de la dette », la Chine a annoncé l’annulation de 23 prêts accordés à 17 pays africains.L’Afrique doit-elle se réjouir de cette apparente générosité de la part de Pékin ?

En effet, la Chine a annoncé qu’elle renonçait à 23 prêts sans intérêt accordés à 17 pays africains et qu’elle offrait dix milliards de dollars de ses réserves aux Fonds monétaires internationaux.

Le Forum sur la coopération sino-africaine, qui s’est tenu la semaine dernière, a été l’occasion pour le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, de confirmer cette mesure. Mais, il n’y a eu aucun détail clair sur la valeur des prêts et sur les nations africaines qui en étaient les bénéficiaires.

Ces prêts sans intérêt (au nombre de 23) sont arrivés à échéance à la fin de l’année 2021, a-t-il précisé.

Les dettes des pays africains vis-à-vis de la Chine varient d’un pays à l’autre. Selon les autorités chinoises, la Chine aurait prêté 153 milliards de dollars à des Etats et à des entreprises africaines, entre 2000 et 2019.

Selon les chiffres fournis par la Chine, au moins dix milliards de dollars de dettes africaines envers la Chine ont été annulés depuis le début de ce siècle.

Un rapport de la China Africa Research Initiative affirme qu’entre 2000 et 2019, Pékin a annulé des prêts à taux zéro d’une valeur de 3,4 milliards de dollars.

La question de la dette africaine est un enjeu par les puissances occidentales. Elle n’échappe pas à la bataille d’influence qui se joue sur le continent entre Pékin et les puissances occidentales.

Cette décision, dont certains détails sont encore enveloppés de secret, au regard de certaines critiques, n’a pas dissuadé les sceptiques de s’épancher sur les véritables intentions de la Chine en Afrique.

Ils font valoir, avec une certaine justification, que les prêts annulés ne représentent qu’une infime partie de la dette financière de l’Afrique envers la deuxième puissance économique mondiale après les Etats-Unis.

La Chine est accusée d’entraîner des pays africains dans le « piège de la dette », dans un contexte de rivalité accrue avec les puissances occidentales. Des accusations que, l’empire du Milieu s’est employé, à coups d’annonces, à balayer auprès de ses partenaires africains.

Toutefois, force est de constater que la grande majorité des prêts récents de la Chine en Afrique concernent plutôt des prêts concessionnels et commerciaux. Ils ne sont donc pas concernés par cette politique d’annulation bien que certains de ces prêts aient été restructurés.

Ainsi, l’annonce peut être trompeuse, étant donné que l’annulation quasi totale de la dette ne laisse pas nécessairement de « trace positive sérieuse » sur les énormes concessions commerciales qui maintiennent le continent embourbé dans l’endettement envers la Chine.

En 2021, la dette de l’Afrique envers la Chine est estimée à 21% de l’ensemble de la dette du continent.

Des recherches ont montré que les annulations de dettes de la Chine en faveur l’Afrique n’ont rien de nouveau, celles de ces dernières années témoignant d’un comportement régulier de la part de l’empire du Milieu, devenu un géant économique mondial, qui est, de loin, l’un des principaux partenaires commerciaux du continent.

Des intentions néo-colonialistes ?

Depuis les années 1990, lorsque les intérêts économiques de la Chine en Afrique ont pris de l’ampleur, les pays du continent se sont retrouvés à contracter des dettes croissantes auprès de la Chine, une situation qui perdure à ce jour et qui fait dire à certains sceptiques que Pékin a des intentions néo-colonialistes sur le continent.

Ils parlent des pièges ultimes de la dette qui, à long terme, rendraient les gouvernements africains paralysés par leur endettement envers la Chine. En effet, les conditions de ces prêts finiraient par asservir nos Etats et les enfoncer davantage dans les desseins néocoloniaux chinois.

La position des principaux candidats kenyans aux élections du 9 août est peut-être révélatrice de la méfiance persistante de certains hommes politiques africains à l’égard de la Chine, en dépit de sa politique bien accueillie consistant à offrir de l’aide sans faire preuve de condescendance à l’égard de la politique des pays bénéficiaires, un reproche fait aux pays occidentaux.

Un très grand nombre de dirigeants africains sont à l’aise avec Pékin, qui n’a pas pour politique de joindre le geste à la parole sur le plan politique. Ils n’apprécient guère cette attitude de l’Occident qui leur rappelle volontiers leurs mésaventures coloniales qui ont coûté cher à l’Afrique et aux Africains.

Mais quelque chose dans les prêts et autres aides chinoises à l’Afrique reste profondément suspect du point de vue des Africains, qui sont enclins à penser au cynisme à l’égard de tout ce qui vient de l’extérieur, sur un continent dont les ressources minérales sont convoitées par les puissances occidentales.

Comme tous les prêts annulés dans le passé, ces derniers n’ont aucun poids pour secouer de manière significative l’équilibre inégal du pouvoir économique entre l’Afrique et une superpuissance comme la Chine qui talonne les Etats-Unis et qui ambitionne d’être la première économie du monde.

Le Sénégal veut récolter 4 millions de tonnes de céréales

Les quotidiens sénégalais parvenus mercredi à APA titrent sur une diversité de sujets allant des objectifs de la présente campagne agricole à la situation controversée dans certains hôpitaux en passant par l’actualité politique et la grève des contrôleurs aériens.Le Soleil indique que « 4 millions de tonnes de céréales sont visées » pour la campagne agricole 2022-2023. En tournée à l’intérieur du pays, le ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural a fait le point sur la première phase du suivi de la campagne agricole.

A propos de la polémique sur la reconstruction de l’hôpital Aristide Le Dantec de Dakar, Le Quotidien revient sur « le fonds du dossier ». Pour le journal, les projets de reconstruction de cet hôpital et les montages financiers « ont été aussi nombreux que variés. De 2000 à 2022, ce fut un long processus ».

L’Observateur se rend pour sa part dans les « hôpitaux secoués par des scandales » et remarque une « vie après les drames ». C’est le cas à l’hôpital Maguette Lô de Linguère (nord) qui, bien ayant « fait peau neuve », voit sa « surveillance renforcée ». Cependant, l’hôpital de Tivaouane « peine à faire son deuil et étouffe Thiès » là où l’hôpital Amadou Sakhir Mbaye de Louga (nord) « corse ses procédures ».

En politique, Bés Bi note que Karim Wade « annonce son retour après sa candidature » pour l’élection présidentielle de 2024. Exilé au Qatar depuis sa libération de prison en 2016, le fils de l’ex-président Abdoulaye Wade (2000-2012) a appelé les députés de la coalition Wallu Sénégal (sauver le Sénégal) à la suite des élections législatives du 31 juillet dernier, selon le journal. « Je suis satisfait de vos résultats. Tenez-vous prêts, animez les bases », a-t-il recommandé.

Par ailleurs, Walf Quotidien note des « lenteurs dans la formation du nouveau gouvernement ». Notant un « Fast-track au ralenti », le journal se demande si ce retard n’est pas dû à un « tâtonnement au sommet ».

En revanche, L’AS indique que « Macky Sall désamorce une bombe à fragmentation », à savoir la grève des contrôleurs aériens. Ils ont décidé de suspendre leur mot d’ordre de grève après une rencontre avec le chef de l’Etat qui « travaille à ce que des solutions pérennes soient réservées aux revendications » portant sur les conditions de travail et la gestion du plan de carrière.

Sénégal : près de 31 milliards F CFA pour le bitumage de la route Oréfondé-Nguidjilogne

Amadou Hott, ministre sénégalais de l’Économie, du Plan et de la Coopération et Sultan Abdulrahman Al-Marshad, Directeur Général du Fonds Saoudien de Développement, ont signé mardi à Dakar l’accord de financement du projet.Le gouvernement du Sénégal exécute une stratégie de désenclavement des localités du Nord du pays à travers la construction de voies de communication. La signature de l’accord de financement du projet de réhabilitation et de bitumage du tronçon Oréfondé-Nguidjilogne s’inscrit dans ce cadre.

Cette route sera financée par le Fonds Saoudien de Développement pour un montant de 176,2 millions de riyals, soit près de 31 milliards F CFA. Selon Amadou Hott, ministre sénégalais de l’Économie, du Plan et de la Coopération, son pays « ne ménagera aucun effort afin de garantir la réussite de la mise en œuvre de cet important projet » grâce notamment à « une accélération des procédures ».

Pour sa part, Sultan Abdulrahman Al-Marshad, Directeur Général du Fonds Saoudien de Développement, a déclaré que « le projet visant à élargir la route Oréfondé-Nguidjilogne conformément aux normes de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa), facilitera les échanges commerciaux (entre cette zone et le reste du Sénégal) et réduira les accidents ».

Le partenariat liant le Fonds Saoudien de Développement et l’Etat du Sénégal remonte à la fin des années 70. A ce jour, des financements de 1783 millions de riyals saoudiens, soit plus de 300 milliards F CFA, ont été conclus dans les secteurs des infrastructures routières et de l’hydraulique, de l’énergie, de l’agriculture, de la santé et de l’éducation.

Afrique de l’Ouest: Londres annonce une aide de 37,65 millions £

Dans la région, vingt millions de personnes ont besoin d’une aide humanitaire d’urgence.Les 37,65 millions de livres sterling de financement humanitaire d’urgence du Royaume-Uni permettront de fournir une aide vitale au Mali, au Burkina Faso, au Tchad, au Nigeria et au Niger.

Dans un communiqué publié mardi 23 août 2022, le Royaume-Uni a indiqué que l’argent servirait à financer deux projets pour l’année prochaine, axés sur au moins un million de personnes parmi les plus vulnérables, dont des femmes et des enfants souffrant de malnutrition, dans le Sahel et le bassin du lac Tchad. Ils recevront de la nourriture, de l’eau et des installations sanitaires.

« L’instabilité croissante, l’extrémisme violent dans la région et la guerre en Ukraine ont exacerbé les problèmes d’insécurité alimentaire et de malnutrition. En l’état actuel des choses, près de 20 millions de personnes dans la région auront besoin d’une aide humanitaire d’ici la fin de l’année », indique le communiqué.

Le Sahel est confronté à de nouvelles vulnérabilités dues au changement climatique et à des chocs météorologiques extrêmes, qui exercent un stress sur les communautés, d’où la nécessité d’une intervention urgente de la communauté internationale.

La ministre britannique de l’Afrique, Vicky Ford, a averti que des millions de personnes au Sahel et en Afrique de l’Ouest souffrent de la faim et de la malnutrition.

« C’est pourquoi, a-t-elle justifié, le Royaume-Uni s’apprête à débloquer une aide humanitaire urgente de près de 38 millions de livres sterling pour atteindre les personnes les plus vulnérables et sauver des vies dans toute la région ».

Pour Mme Ford, si ce financement britannique est une nécessité, il doit s’inscrire dans le cadre d’un effort international plus important.

« Nous demandons aux partenaires internationaux de renforcer notre soutien collectif et d’intensifier les interventions pour mettre fin à cette catastrophe humanitaire », a-t-elle poursuivi.

Au total, 19,9 millions de livres sterling vont soutenir le programme d’assistance humanitaire et de protection du Sahel (SHAPP), un programme qui répond aux besoins les plus aigus, notamment ceux des femmes et des enfants déplacés et souffrant de malnutrition, et qui permet un accès plus sûr aux travailleurs humanitaires.

Le financement permet aux partenaires d’exécution, notamment le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et le Fonds régional pour le Sahel géré par des ONG internationales, de poursuivre leur travail dans la région.

L’argent va soutenir le travail du Service aérien humanitaire des Nations unies (UNHAS) et de l’Organisation internationale de sécurité des ONG (INSO).

Leur travail entre 2019-2022 dans le cadre du Programme d’intervention humanitaire d’urgence au Sahel (SHERP) a soutenu 2,7 millions de personnes avec une assistance alimentaire, fourni un traitement à près de 900.000 enfants souffrant de malnutrition sévère et fait en sorte que plus de 1,5 million de mères puissent détecter la malnutrition chez leurs enfants, permettant ainsi une intervention précoce.

En outre, 15 millions de livres sterling de financement humanitaire d’urgence ont été mises à disposition pour le nord-est du Nigeria au cours des prochains mois, où la nourriture est plus rare et les besoins humanitaires plus élevés.

La violence, les déplacements, la pauvreté et les chocs climatiques ne sont que quelques-unes des nombreuses raisons pour lesquelles 8,4 millions de personnes ont besoin d’une aide humanitaire vitale dans cette région.

Ce financement d’urgence soutient le travail du Royaume-Uni aux côtés du gouvernement nigérian pour renforcer la sécurité face à l’instabilité croissante dans le nord du pays.

Dans le nord-est du Nigeria, le Royaume-Uni soutient le travail de ses partenaires de distribution (le Programme alimentaire mondial et l’Unicef) dont les travailleurs humanitaires s’exposent à de grands risques pour atteindre ceux qui souffrent le plus.

Sénégal : le secteur social en ébullition avec des crises multiformes

Les quotidiens sénégalais parvenus mardi à APA titrent sur une diversité de sujets allant des mouvements d’humeur dans les collectivités locales à la probabilité de nouvelles inondations à Dakar en passant par la crise dans le secteur de la cimenterie et les problèmes d’exportation de la mangue sénégalaise.Vox Populi note une « paralysie en vue des collectivités locales pour trois jours ». Révoltés par leurs conditions salariales, les agents ont prévu une marche nationale ce matin qui sera suivie d’une grève de 72 heures. « Nous n’accepterons pas d’être les agneaux du sacrifice. La hausse des salaires est un point non négociable », indique Sidya Ndiaye de l’intersyndicale.

Sur les risques de nouvelles inondations avec « l’annonce de nouvelles pluies et de crues » à Dakar, Le Quotidien signale que « l’Etat se prépare au pire pour la fin août et septembre ». Par ailleurs, Libération note que le ministre de l’Intérieur Antoine Diome « annonce un renforcement des dispositifs » pour le pompage des eaux de pluie à Saint-Louis (nord), Touba et Diourbel (centre), des localités frappées par de fortes inondations le week-end passé.

A propos des industries extractives au Sénégal, Sud Quotidien note qu’on va « vers la faillite des cimenteries » après que Dangote a envoyé « tout son personnel en congés collectifs ». En outre, « Sococim et Cimenterie du Sahel sont au bord du gouffre ».

Libération s’intéresse aux activités des sociétés d’hydrocarbures et d’électricité du pays et explique comment « la Société africaine de raffinage (Sar), la Senelec et Petrosen se sont +extirpées+ du Code des marchés ». « Comme le Réseau gazier du Sénégal, elles peuvent désormais faire des achats +sans appliquer les procédures prévues par le Code des marchés+ », fait remarquer le journal.

Le Soleil fait focus sur les « dégâts de la mouche des fruits sur la mangue sénégalaise » et indique que « les exportations vers l’Europe sont affectées ». Le quotidien national souligne que les exportations chutent à 12.000 tonnes alors qu’elles étaient plus de 24.000 tonnes en 2021.

En politique, EnQuête se remémore la troisième année du décès du leader du Parti de l’indépendance et du travail (PIT, gauche), Amath Dansokho. Le journal note que le militant gauchiste a laissé un « grand vide » dans la scène politique. « Tout autant qu’il était capable de s’opposer fortement à certains régimes, il était capable de réunir des personnalités très différentes », confie son fils Alcaly Dansokho.

Présidentielle kenyane : Raila Odinga saisit la Cour suprême d’un recours

L’opposant kenyan a matérialisé sa contestation de la victoire de William Ruto à l’élection présidentielle en déposant un recours lundi 22 août devant la Cour suprême.Raila Odinga joint le geste à la parole. Classée deuxième à l’élection présidentielle du 9 août avec 48,85 %, cette figure de l’opposition kenyane était devancée par le vice-président du pays William Ruto avec 50,49 %, selon la commission électorale. Cela fait une semaine que cet organe indépendant en charge de l’organisation du scrutin a proclamé dans la division les résultats provisoires, qualifiés de « parodie » par M. Odinga.

Bénéficiant du soutien du président sortant Uhuru Kenyatta pour cette élection, il a déposé en ligne un recours devant la Cour suprême contestant les résultats, a indiqué ce lundi un de ses avocats. Le recours « leur a déjà été envoyé et ils le verront bientôt. (…) La copie physique doit arriver avant 14 h (11 h GMT), heure limite pour déposer un recours. Nous espérons avoir bâti un bon dossier et que nous gagnerons », a déclaré Daniel Maanzo, qui fait partie de l’équipe juridique de l’homme politique de 77 ans.

Ainsi, la Cour suprême, plus haute instance judiciaire du pays, dispose de quatorze jours pour rendre sa décision. Et en cas d’annulation du scrutin, une nouvelle élection doit se tenir dans les soixante jours.

Quelques heures avant l’annonce des résultats de la présidentielle par le président de la commission électorale, le 15 août dernier, quatre des sept membres avaient annoncé les rejeter. Ils reprochent à Wafula Chebukati, le président de l’organe, sa gestion « opaque » et son absence de concertation.

Ce dernier a rejeté ces accusations, affirmant avoir exercé ses prérogatives conformément à la loi du pays malgré « l’intimidation et le harcèlement ».

Mali : Abdoulaye Maïga, un Docteur-Colonel à la Primature

Le colonel Abdoulaye Maiga, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation est désigné Premier ministre par intérim du Mali en remplacement de Choguel Kokalla Maïga, hospitalisé depuis une semaine.La nomination de ce colonel de 41 ans est annoncée dimanche soir par décret signé du président de la transition, le colonel Assimi Goïta. Abdoulaye Maïga assure l’intérim de Choguel Kokalla Maïga hospitalisé depuis le 13 août après un malaise. Avec cette nomination, les militaires contrôlent les deux têtes de l’exécutif.

Peu connu du grand public avant son arrivée en juin 2021 à la tête du de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Abdoulaye Maïga est souvent apparu à la télévision publique malienne en treillis pour donner les grandes orientations du gouvernement malien.

Il passe pour ne pas avoir fait partie du cercle des officiers qui ont pris le pouvoir par la force avec le colonel Goïta en août 2020.

Docteur en sécurité international et défense en 2011 à l’Université Jean Moulin (France), le colonel Maïga est aussi titulaire d’un diplôme en diplomatie en droit international décroché en 2005 à l’École nationale d’Administration en Algérie.

En 2016, il était à la tête du programme et analyste en charge du terrorisme, de l’extrémisme violent et de la sécurité maritime à Abuja (Nigeria). Abdoulaye Maïga est revenu ensuite au pays pour devenir commandant du Groupement d’intervention de la gendarmerie mobile.

Lire aussi: Mali: Le Premier ministre admis dans une clinique à Bamako

Connu pour son discours anti-français, le porte-parole du gouvernement malien ne fait pas dans la langue de bois quand il s’agit d’évoquer les relations avec la France.

En juillet dernier, il avait effectué une sortie musclée pour répondre à Emmanuel Macron qui avait évoqué le dossier malien lors d’un voyage en Guinée Bissau. Le nouveau Premier ministre malien avait « exigé » du président de la République française de quitter « définitivement sa posture néocoloniale, paternaliste et condescendante ».

Avant d’ajouter qu’« il est important que le Président Macron se remémore constamment le rôle négatif et la responsabilité de la France dans le Génocide des Tutsi au Rwanda, un événement qui attriste encore l’humanité ».

Sa nomination à la Primature à la place de Choguel Maïga, contesté par une partie de la classe politique malienne, consacre la mainmise de l’armée qui contrôle aussi le Conseil national de transition (CNT) par l’intermédiaire du colonel Malick Diaw.

Abdoulaye Maïga a du pain sur la planche. En plus de diriger le nouveau gouvernement, il doit veiller au respect de la feuille de route convenue avec la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), pour organiser en février 2024, les élections générales qui doivent marquer le retour des civils au pouvoir.

Après les législatives, Macky Sall remobilise ses troupes

Les quotidiens sénégalais parvenus lundi à APA titrent principalement sur la longue réunion du président Macky Sall avec les députés de son camp, au sortir des élections législatives du 31 juillet 2022.En audience avec les députés de la mouvance présidentielle, « Macky Sall dope sa troupe », indique L’AS. La rencontre s’est tenue de seize heures à deux heures du matin, précise Le Quotidien qui parle de « salle des gages » avant de noter que « le gouvernement (sera) formé au lendemain de l’installation de l’Assemblée ».

Vox Populi parle de son côté de « neuf heures d’audience entre Macky Sall et ses députés » au palais de la République. Le journal  rapporte le « long procès des ministres et directeurs généraux qui n’ont pas mouillé le maillot » aux élections législatives du 31 juillet. Le camp présidentiel s’est retrouvé avec une majorité relative de 82 députés sur les 165 sièges de l’Assemblée nationale.

Pour le président Macky Sall, cette situation est due à un « manque de solidarité, un vote-sanction et la manipulation de la jeunesse par l’opposition », entre autres. En outre, « je suis attaqué, critiqué mais ma position ne me permet pas de répondre », a-t-il fait constater  aux 82 députés dans L’Observateur qui note aussi que le « conclave » a duré neuf heures.

La coalition « Benno (Bokk Yakaar, unis pour un même espoir) a manqué de solidarité et de générosité. Je ne tolérerai plus que des ministres et directeurs généraux ne mouillent pas le maillot », a menacé Macky Sall dans Bés Bi.

EnQuête s’intéresse pour sa part aux « nouveaux combats de l’UMS », l’Union des magistrats du Sénégal. Ses membres « crient leur grand dénuement » en raison de la vétusté des juridictions, leur statut et les voitures de fonction, entre autres. « Pour le budget 2022, aucun franc n’a été prévu pour l’équipement et la réhabilitation des juridictions », indique Ousmane Chimère Diouf, le président de l’UMS.

Décès à Abidjan du journaliste Thomas Makaya

Le journaliste de renom Thomas Makaya, d’origine congolaise (Brazzaville), est décédé vendredi à Abidjan, dans la capitale économique ivoirienne.Dans une note d’hommage, l’Union des journalistes de la presse libre africaine (UJPLA) dirigée par l’Ivoirien Noël Yao, témoigne qu’ il était « une légende de l’audiovisuel », présentant ses condoléances à la grande famille de la presse en Côte d’Ivoire, au Congo (Brazaville) et en Afrique. 

Ce féru de l’audiovisuel est arrivé en Côte d’Ivoire dans les années 80, où il a intégré la radio nationale. Il est également passé à Nostalgie, l’ex-radio onusienne Onuci-fm, et est toujours demeuré dans l’écosystème de la communication avant de tirer sa révérence.

Technologies: Huawei Côte d’Ivoire lance Graines de l’avenir 2022

Huawei, le géant chinois des Télécoms, a lancé vendredi à Abidjan l’édition 2022 de Graines de l’avenir « Seed for the future », un programme visant à former les jeunes en matière de technologies.Le programme pour l’édition 2022, en Côte d’Ivoire, est prévu se dérouler du 19 au 29 août 2022. A l’occasion du lancement de cette session, la 5e, il a été également procédé à la remise de prix des lauréats de l’année 2021, représentant la 4e édition.  

Le président de la Région Afrique de l’Ouest de Huawei, M. Étienne Liu, a déclaré que « la motivation première du groupe est d' »encadrer les jeunes talents afin de les rendre plus compétitifs sur le marché de l’emploi et aussi leur permettre de contribuer pleinement au développement de leur pays ». 

Le groupe s’est engagé cette année, à « former 5.000 jeunes à l’horizon 2025 », a indiqué dans une allocution M. Etienne Liu, ajoutant que cette mission se fera grâce à des programmes de formation des jeunes. 

« Seeds for the future (Graines de l’avenir) est un programme qui vise à présenter aux étudiants de nouvelles perspectives sur des sujets dans lesquels Huawei entend s’investir, développer et innover: intelligence artificielle; 5G; Big Data; Cloud computing… »,  a-t-il précisé. 

Cela, en vue de « booster la transformation digitale en Côte d’Ivoire afin de soutenir l’action du gouvernement ivoirien dans son élan de développement », a poursuivi M. Etienne Liu. Le groupe appuie l’Etat dans plusieurs secteurs à digitaliser ses process. 

Sur 30 jeunes formés en 2021, seulement 22 ont été récompensés. M. Mebeti Dosso, conseiller du Premier ministre, en charge de l’Économie numérique, a salué ce programme qui favorise l’éclosion du numérique et accroît l’ingénierie en matière des NTIC dans le pays.  

Depuis 2017, ce sont plus de 700 étudiants qui ont été formés. Chaque année, 30 jeunes sont sélectionnés à l’issue d’un test et initiés aux nouvelles technologies de l’information et de la communication. 

Le ministre ivoirien de l’Emploi et de la protection sociale, a déclaré que son département s’inscrit dans l’exécution de la politique nationale de l’emploi 2021-2025, dont le but est d’assurer l’accès à des emplois décents et d’améliorer l’employabilité des jeunes et de développer l’entrepreneuriat.

« Chers jeunes, sachez tirer profit de cette opportunité de formation qualitative qui s’offre à vous, soyez des éponges du savoir (…) c’est en vous appuyant sur des principes essentiels que vous apporterez une contribution à l’édification d’une Côte d’Ivoire prospère », a-t-il conseillé.

M. Koffi N’Guessan, ministre de l’Enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’apprentissage, représentant le ministre de la Communication et de l’économie numérique, Amadou Coulibaly, a salué cette initiative qui est « un rendez-vous du savoir et de la compétence ».

Le bilan de l’initiative Graines de l’avenir, renseignera-t-il, permet de noter la participation de 25 grandes écoles et universités ivoiriennes avec plus de 700 étudiants formés. Il a encouragé les lauréats à maintenir leur esprit de veille scientifique et technologique, car dans ce secteur, les mutations sont très rapides et en constantes évolutions.  

Les lauréats de l’édition 2021 de Graines de l’avenir ont reçu, chacun, un trophée, un certificat de participation et un téléphone portable. Ils ont passé le flambeau à la prochaine édition à la suite d’un planting symbolique de graines par les autorités présentes.  

Bamako promet « plus de succès » après le départ de Barkhane

Pour le gouvernement de transition malien, la force française Barkhane était un frein dans la reconquête d’une grande partie du territoire des mains des groupes jihadistes.Une nouvelle ère pour l’armée malienne ? Cinq jours après la fin du processus de retrait de la force française Barkhane du Mali, les autorités de la transition ne s’inquiètent pas sur les conséquences de la lutte contre les groupes terroristes qui occupent une grande partie du pays depuis plusieurs années. Selon Bamako, Paris a longtemps constitué un obstacle pour les militaires maliens sur le terrain jihadiste.

« Le gouvernement de la transition prend acte de ce retrait définitif de la force Barkhane et rassure la population malienne que grâce à la montée en puissance des vaillantes Forces Armées Maliennes (FAMa), plus de succès seront engrangés contre les groupes terroristes, la sécurité des populations sera considérablement améliorée et les biens ne faibliront point », a indiqué le colonel Abdoulaye Maïga, le porte-parole, dans un communiqué reçu à APA samedi.

Le gouvernement malien « souligne que la détérioration de la situation sécuritaire au Mali et dans le Sahel est une conséquence immédiate de l’intervention de la France et ses alliés en Libye ». Bamako réitère ainsi les accusations formulées mercredi contre Paris en saisissant le Conseil de sécurité des Nations unies. 

Le chef de la diplomatie malienne avait dénoncé les violations de l’espace aérien de son pays par la France. Il affirme détenir des preuves de soutien en « armes » et en « renseignements » de Paris aux groupes terroristes opérant au Mali, et plus généralement dans la région sahélienne.

La France n’a pas tardé à réagir, rejetant les accusations portées par le Mali dans une lettre adressée au Conseil de sécurité des Nations unies. « La France n’a évidemment jamais soutenu, directement ou indirectement, ces groupes terroristes, qui demeurent ses ennemis désignés sur l’ensemble de la planète », a indiqué sur Twitter l’ambassade de France au Mali, rappelant que 53 soldats français étaient morts dans ce pays au cours des neuf dernières années. 

« C’est particulièrement insultant de voir que l’on puisse penser qu’on alimente des terroristes », a noté de son côté le général Bruno Baratz, le commandant de la force française Barkhane, redéployée aujourd’hui au Niger, voisin du Mali.

Malgré la brouille avec la France, le gouvernement de transition malien « réitère sa disponibilité à coopérer avec tous les Etats du monde en vue de juguler la menace terroriste, à condition que cette relation s’inscrive dans le (…) respect de la souveraineté du Mali », le respect de ses « choix stratégiques opérés » et « la défense des intérêts du peuple malien dans les décisions prises ».

Sénégal : imbroglio autour des droits télé du Mondial 2022

Deux médias, l’un public et l’autre privé, revendiquent chacun l’exclusivité des droits de retransmission de la Coupe du monde de football qatarie.Est-ce la fin d’un monopole au Sénégal ? Rien n’est moins sûr ! La Radiodiffusion Télévision Sénégalaise (RTS, publique) et le Groupe E-Media Invest (privé) se disputent les droits de diffusion du prochain Mondial de football (20 novembre – 18 décembre 2022).

Dans un communiqué publié ce vendredi, le Groupe E-Media Invest, lancé en septembre 2018, dit avoir « acquis, le 28 avril 2022, les droits télévisés à la suite d’un appel d’offres placé sous le contrôle effectif de la Fédération internationale de football association (Fifa) ».

Par conséquent, le média privé dirigé par le journaliste Mamoudou Ibra Kane « s’arroge l’exclusivité de la retransmission en free to air (accès libre) des matchs sur toute l’étendue du territoire sénégalais » grâce à un contrat « signé le 24 juin 2022 avec New World TV, la société adjudicataire des droits en Afrique auprès de la Fifa ».

De son côté, la Radiodiffusion Télévision Sénégalaise affirme obtenir les mêmes droits avec « l’appui de l’État ». Le site Dakaractu soutient avoir contacté Me Louis Biyao, avocat New World TV. Selon ce dernier, « la RTS est seule détentrice des droits de diffusion au Sénégal » en déboursant près d’un milliard de francs CFA puisque le contrat avec le Groupe E-Media Invest a été résilié avec effet immédiat pour non-respect des engagements.

Au regard de l’enjeu commercial de la Coupe du monde, on s’achemine peut-être vers une bataille juridique entre les deux médias à trois mois du début de la compétition.

Le Ghana veut lutter contre la dépréciation de sa monnaie

L’objectif recherché est de renforcer les ventes aux enchères de devises de la banque centrale.Le Comité de politique monétaire (MPC) de la Banque du Ghana (BoG) a augmenté le taux directeur de 300 points de base à 22% afin d’endiguer la hausse du taux d’inflation et de contrôler la dépréciation de la monnaie locale, le cedi.

La BoG a également augmenté les réserves primaires obligatoires des banques de 12 à 15% dans le but d’éponger les liquidités dans l’économie.
Selon les rapports des médias locaux vendredi, les décisions politiques font partie des résolutions prises lors de la réunion d’urgence du Comité de politique monétaire tenue le 17 août dernier à Accra.

La réunion a également annoncé des plans de la banque centrale pour acheter tous les gains en devises étrangères provenant du rapatriement volontaire des recettes d’exportation des sociétés minières, pétrolières et gazières afin de soutenir la liquidité des devises étrangères dans le pays.

Pour rappel, le Ghana s’est beaucoup battu pour remettre son économie sur la voie d’une croissance positive après les effets de la Covid-19, en demandant au Fonds monétaire international (FMI) des fonds de sauvetage, et en s’efforçant de contrôler un taux d’inflation croissant de 31,7%, un faible taux de change du cedi et une dette élevée.

Emirates suspend ses vols vers le Nigeria ‎

La compagnie aérienne basée à Dubaï a fait état de difficultés pour accéder à ses fonds au Nigeria.‎Emirates Airlines a annoncé que ses vols vers le Nigeria seront suspendus d’ici au mois prochain en raison de son incapacité à expédier ses fonds depuis le pays d’Afrique de l’Ouest à cause des restrictions liées à l’accès aux devises étrangères.

‎Emirates a déclaré que malgré la disposition des autorités locales à résoudre le problème, aucune solution n’a encore été trouvée et qu’il est maintenant opportun du point de vue des affaires d’arrêter les vols d’ici au 1er septembre 2022. ‎

‎Cela limitera les pertes supplémentaires subies par l’exploitation au Nigeria, où les voyageurs potentiels peuvent obtenir un remboursement de leurs billets d’avion par la compagnie aérienne. Celle-ci a promis de reconsidérer sa décision si une solution est trouvée par les autorités nigérianes, qui n’ont pas encore réagi.

Côte d’Ivoire : 46,05 % de taux de réussite au BTS 2022

En Côte d’Ivoire, 26 832 candidats ont été déclarés, vendredi, admissibles au Brevet de technicien supérieur (BTS) sur 58 269 ayant composé, soit 46,05% de réussite contre 47,39% pour l’année dernière.Ces résultats de l’admissibilité au BTS 2022 ont été proclamés par le Directeur des examens et des concours du ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Dr Fofana Al Hassane.

Les filières industrielles, enregistrent 10 319 admissibles sur 17 830 candidats présents, soit un taux de réussite de 57,87%. Dans les filières tertiaires, 16 513 sur 40 439 candidats présents ont été déclarés admissibles, soit un taux de réussite de 40, 83%.

Les candidats disposent de trois jours, à compter du samedi 20 août 2022, pour introduire leurs réclamations, si nécessaire sur le site www.examensbts.net .