Congo : dix artistes seront formés aux métiers de la musique urbaine

Cette formation s’inscrit dans le cadre de la 6e édition des scènes tremplins Mboté hip-hop organisée par l’Institut français du Congo (IFC).

 

Dix jeunes rappeurs congolais ont été sélectionnés pour bénéficier d’une formation de trois semaines aux métiers de la musique urbaine d’ici septembre. Au départ, ils étaient deux-cent trente-cinq artistes rappeurs à compétir pour dix places seulement. Les heureux bénéficiaires au terme des sélections sont Boni Black, Sam Chilson, Baborass Krittus Killer, Jojo Black, Kusba, Fuckiss, Christ Leduc, Eden et enfin, By la Rime.

Dans cette catégorie des « Musiques urbaines », c’est le rappeur et freestyleur congolais Bony Black qui a été sacré lauréat. A la 2e et 3e places du podium, on retrouve : Christ Leduc et Baborass Krittus Killer. En plus de la formation, les trois lauréats bénéficieront d’un ordinateur, un smartphone et la prise en charge des frais de transport durant toute la période de la formation.

A en croire les membres du jury de cette 6e édition des scènes tremplins Mboté hip-hop, le choix a été sévère mais pas égoïste car le but était de dénicher les meilleurs. Et à tous ceux qui ne figurent pas parmi les finalistes, ils les ont exhortés à persévérer car tôt ou tard un travail de qualité est toujours récompensé.

Organisées par l’IFC en partenariat avec Vivendi create Joy, Universal music group et Légendes Urbaines, les différentes formations que bénéficieront les dix artistes retenus leur donneront la possibilité d’acquérir de nouvelles compétences nécessaires dans la professionnalisation de leurs carrières.

Les ateliers se dérouleront autour de divers modules, à savoir : la communication web, la bonne gestion des réseaux sociaux, l’écriture et les techniques de scène, la réalisation d’un pressbook, etc. La formation se fera par des grands noms de la musique urbaine, notamment Black Kent, Général Philo ou encore Youssoupha.

Comme tous les ans, les scènes tremplins « Mboté hip-hop » contribuent à susciter des passions liées aux métiers de la musique urbaine, ainsi qu’à aider des artistes talentueux à faire valoir leur potentiel pour un début de carrière. La formation se déroulera en début septembre et, à son terme, une restitution par les artistes sera faite accompagnée d’une remise de prix.

Notons que le festival Mboté hip-hop concerne particulièrement six catégories : rap, DJing, beatmaking, management, danse et slam. Dans chaque catégorie, des artistes ont été retenus pour des formations et les premiers gagnants de chaque catégorie se produiront lors de la tenue du festival avant la fin de cette année.

Congo : une formation pour les lauréats de la troisième édition Mboté hip-hop

Les gagnants de la troisième édition du concours des scènes tremplin Mboté hip-hop sont formés aux métiers de la musique urbaine.

L’artiste Olivier Lesnicki, plus connu sous le pseudonyme Le Motif et producteur de musique belgo-congolais évoluant à Paris, séjourne pour la première fois à Brazzaville où il va former les gagnants de la troisième édition du concours des scènes tremplin Mboté hip-hop aux métiers de la musique urbaine, dans la catégorie DJ.

Le jeune de 30 ans est de plus en plus mis en lumière grâce à ses productions pour des artistes comme Booba, Damso, Niska, Dosseh, Lacrim, SCH, Gradur et Shay, sa sœur ainsi que Fally Ipupa et Magic System.  Le Motif insuffle son amour du rap actuel et créatif ainsi que sa vision artistique dans chaque projet auquel il participe.

Présent à Brazzaville pour transmettre son savoir aux DJ en développement, il anime un atelier de Djing aux lauréats du concours scène tremplin Mboté hip-hop. « C’est l’Institut français du Congo qui m’a contacté pour venir donner les formations dans le cadre de scène tremplin hip-hop qu’il organise.  Principalement, je produis les gens qui font le hip-hop, le rap, parce que c’est la musique qui fonctionne le mieux.  Cependant, je travaille parfois avec de non rappeurs », a déclaré Le Motif, appréciant l’initiative.

Il est aussi un beatmaker et un rappeur. Son amour pour cet art est incontestable. Expliquant ses débuts, il a fait savoir: « L’avantage du beatmaking c’est qu’on produit des instrumentaux sans orchestre, on n’utilise que l’ordinateur. Depuis que j’ai eu cet outil, j’ai commencé à jouer les instruments virtuels.  C’est à la maison que j’ai appris avant que je sois formé sur le tas en 2015. C’est en collaborant avec des artistes que j’ai appris à produire ».

Petit-fils de l’artiste chanteur congolais Tabu Ley Rochereau, né d’un père informaticien belge d’origine polonaise et d’une mère fiscaliste belge d’origine congolaise, la musique, dit Le Motif, est non seulement innée mais ancrée en eux. « Nous avions grandi sachant que notre grand-père était une star, une légende vivante. On était bercé par cette énergie, par son magnétisme, sa puissance. Moi, pendant une période de ma vie, j’ai essayé de fuir la musique mais, c’était impossible … », a-t-il signifié.

Conseillant les jeunes producteurs en herbe, l’artiste pense qu’avec un ordinateur et l’amour de la musique, l’on peut devenir producteur. « Aujourd’hui on est dans une situation particulière. Grâce à l’internet, Instagram, Facebook, You tube, il n’y a plus de barrière, c’est-à-dire tu peux faire la musique au Congo et placer un son au Canada, vice versa. Je leur dirai juste de changer leur mentalité et commencer à avoir des opportunités et un esprit ouvert.  Ils ont tous les moyens de faire ce qu’ils veulent.  Dans la musique, il n’y a pas de limite, si tu es fort sur ton terrain, tu seras connu dans le monde, c’est sûr et certain », les a-t-il exhortés.

Signalons que ces formations prendront fin par une restitution et la remise des prix, les 27 et 28 septembre. Elles sont organisées par le Lebel Capitol, le programme Vivendi create Joy, Universal music group en partenariat avec l’Institut français du Congo et Canal plus.