Congo-loi de finances 2022 : 15 milliards FCFA pour organiser les élections

Le Sénat a adopté, le 20 décembre en seconde lecture, le budget de l’Etat exercice 2022, arrêté en recettes à la somme de 1935 253 000 000 FCFA. Dans les dépenses qui s’élèvent à 1734 964 000 000 FCFA, 15 milliards sont prévus pour organiser les élections législatives et locales de l’année prochaine.

 

Le budget de l’Etat exercice 2022 a été approuvé, à l’unanimité, par les quarante-huit sénateurs présents à la plénière. Il est établi en recettes à la somme de 1935  253 000 000 FCFA. Dans le chapitre des dépenses, les parlementaires ont voulu savoir auprès du ministre des Finances, du Budget et du Portefeuille public, Rigobert Roger Andely, combien le gouvernement a prévu pour organiser les élections législatives et locales l’année prochaine, scrutins pour lesquels les états-majors politiques s’activent déjà. Cette période est décisive pour les acteurs politiques, mais engendre souvent des remous dans le pays, lorsque ces élections ne sont pas tenues dans les délais règlementaires.

Sur la question, le ministre en charge des Finances leur a fait savoir que l’organisation des élections faisait partie des dépenses majeures et prioritaires dans le budget 2022. Pour ce faire, une ligne budgétaire spéciale y a été inscrite pour tenir ces scrutins.

« En ce qui concerne l’organisation des élections, quinze milliards FCFA sont prévus dans la loi de finances adoptée. Les deux chambres parlementaires ont eu raison de s’interroger sur la tenue de ces élections, mais je vous avoue que celles-ci se tiendront comme prévu, parce que la démocratie a un prix. Partout ailleurs, les finances ont toujours été au service des objectifs politiques. La politique est une affaire trop sérieuse pour les citoyens, pour la laisser aux seuls politiciens », a souligné Rigobert Roger Andely.

Une manière pour l’argentier congolais de rassurer l’opinion nationale que sur le plan financier, des dispositions pratiques sont dorénavant prises pour que les deux scrutins, prévus en 2022, se tiennent comme les sénateurs l’ont souhaité.

Parlant toujours des dépenses, le ministre des Finances a précisé que quelques problèmes sociaux sont pris en compte dans la loi adoptée. Il a cité, entre autres, le paiement de douze mois des pensions des retraites à la Caisse de retraite des fonctionnaires, le paiement des indemnités des victimes des événements du 4 mars 2012, ainsi que la reconstruction des habitations détruites à cet effet.

Le budget de l’Etat exercice 2022, a indiqué Rigobert Roger Andely, prévoit aussi la relance des collectivités locales, notamment les conseils municipaux et départementaux dont la plupart sont aux arrêts faute de moyens financiers. Certains d’entre eux doivent jusqu’à plus de cinquante mois d’arriérés de salaires à leurs travailleurs.

Peu avant l’adoption de la nouvelle loi de finances, les sénateurs ont entériné deux projets de loi. L’un portant rattachement de de la gendarmerie nationale au ministère en charge de la Sécurité. Elle jouera désormais le même rôle que la police, avec qui elle formera un socle pour renforcer la sécurité publique dans le pays en général et dans les grandes agglomérations en particulier, lesquelles sont confrontées au grand banditisme dominé par le phénomène dit des « Bébés noirs ». L’autre concerne le projet de loi portant orientation sur le développement durable.

Congo : le budget de l’Etat pourrait augmenter de 21% pour l’exercice 2021

Le projet de budget de l’Etat, exercice 2021, estimés à 1.846 milliards 109 millions de Fcfa, contre 1.525 milliards 297 millions dans le budget 2020.

Le ministre délégué auprès du ministre des finances, Ludovic Ngatsé a présenté, le 26 octobre 2020 à Brazzaville, devant les sénateurs, le projet de budget de l’Etat, exercice 2021, estimés à 1.846 milliards 109 millions de Fcfa, contre 1.525 milliards 297 millions dans le budget 2020 réajusté du deuxième projet de budget réajusté, soit une augmentation de 21%.

Les dépenses budgétaires sont en outre projetées à 1.615 milliards 907 millions de Fcfa contre 1.630 milliards de Fcfa dans le deuxième projet de budget réajusté 2020, soit une baisse de 1%. Selon le ministre, ce projet est élaboré dans un contexte de reprise de l’activité économique nationale, avec une croissance de 0,6% contre une récession de 08 à 12% en 2020. Cette reprise est portée par la production pétrolière qui passe à 125,7 millions de barils contre 72 millions de barils en 2020 et par le secteur hors pétrole, dont la récession passe à 15% contre -08% en 2020.

Le projet de budget, a indiqué le ministre, prévoit un excédent budgétaire de 230 milliards 202 millions de Fcfa précisant que cette loi de finances se fonde sur les hypothèses macroéconomiques tant au plan international que national et sur les mesures à mettre en œuvre en 2021.

Pour le ministre Ngatsé, le projet de loi de finances 2021 vise à aider à la mise  en terme d’une gestion budgétaire trop dépendante de l’endettement et à adopter une gestion budgétaire prudente basée sur les ressources internes. Il a souligné que le budget donne la priorité aux dépenses sociales et les dépenses d’investissements favorisant le retour à l’activité économique et l’emploi pour relancer la croissance.

Il a fait savoir que les dépenses sociales concernent les travaux d’amélioration du plateau technique du Centre hospitalier et Universitaire de Brazzaville (CHU-B), l’extension de l’offre des soins avec la finalisation des travaux de deux hôpitaux généraux, dont un à Brazzaville et un autre à Pointe-Noire, ainsi que la finalisation de l’opérationnalisation de la Caisse d’assurance maladie universelle.

Poursuivant son propos, il a annoncé que d’autres investissements seront consacrés à la finalisation des chantiers du marché central de la ville de Pointe-Noire, de la Zone économique spéciale de Maloukou et aux travaux de réhabilitation et de redimensionnement de la Route nationale n°2, en vue de fluidifier le trafic entre Ouesso et Pointe-Noire.

Pour lui, l’accent sera mis sur la mobilisation des recettes internes hors pétrole, la rationalisation des dépenses budgétaires et des dépenses sociales, ainsi que sur la poursuite des négociations avec les créanciers commerciaux.

Pour terminer, il a révélé d’autres mesures touchant la modernisation de l’administration fiscale, l’élargissement de l’assiette fiscale, l’obligation de la télé-déclaration et du télépaiement des impôts pour les grandes entreprises et les petites et moyennes entreprises.

Congo : le budget de l’Etat a été réajusté

Vendredi 01er mai, l’Assemblée nationale a adopté, avec amendements la loi de finances rectificative pour l’année 2020, avec plusieurs recommandations.

Le collectif budgétaire est arrêté en recettes à 1 082 903 000 milliards FCFA et en dépenses à la somme de 1 862 643 000 000 FCFA, avec un déficit budgétaire de 779 740 000 000 FCFA. Les charges en trésorerie sont chiffrées à 892, 643 milliards FCFA pour des ressources de 452 milliards, générant ainsi un déficit de financement de -440, 176 milliards FCFA. Le déficit global est estimé à -1 219 916 FCFA.

En effet, l’adoption de la loi de finances rectificative est assortie de plusieurs recommandations formulées par la commission Economie, Finances et Contrôle de l’exécution du budget de l’Assemblée nationale. Il s’agit, entre autres, de renforcer la recherche de finances extérieures auprès des partenaires traditionnels ; recourir aux financements innovants (partenariat public-privé) en cette période de réduction de l’espace budgétaire ; faire appliquer dans toute leur rigueur à toutes les sociétés les lois relatives au secteur pétrolier.

L’exécutif devrait également accélérer les négociations avec les créanciers, notamment Trafigura et Glencore ; finaliser l’audit de la dette intérieure et adopter un échéancier de paiement ; doter les administrations des régies financières des moyens nécessaires pour atteindre les prévisions budgétaires. Les députés ont, enfin, harmoniser les missions des corps de contrôle (Cour des comptes et de discipline budgétaire, inspection générale d’Etat, inspection générale des finances, commissariat national des comptes, administrations fiscales et douanières) ; veiller au recouvrement du produit de la vente produit raffiné par Coraf à partir du but mis à sa disposition pour garantir le financement du Fonds national de solidarité. Il faut noter que ladite loi a été défendue par le ministre délégué auprès du ministre des Finances et du Budget, Ludovic Ngatsé.