Congo : le budget de l’Etat pourrait augmenter de 21% pour l’exercice 2021

Le projet de budget de l’Etat, exercice 2021, estimés à 1.846 milliards 109 millions de Fcfa, contre 1.525 milliards 297 millions dans le budget 2020.

Le ministre délégué auprès du ministre des finances, Ludovic Ngatsé a présenté, le 26 octobre 2020 à Brazzaville, devant les sénateurs, le projet de budget de l’Etat, exercice 2021, estimés à 1.846 milliards 109 millions de Fcfa, contre 1.525 milliards 297 millions dans le budget 2020 réajusté du deuxième projet de budget réajusté, soit une augmentation de 21%.

Les dépenses budgétaires sont en outre projetées à 1.615 milliards 907 millions de Fcfa contre 1.630 milliards de Fcfa dans le deuxième projet de budget réajusté 2020, soit une baisse de 1%. Selon le ministre, ce projet est élaboré dans un contexte de reprise de l’activité économique nationale, avec une croissance de 0,6% contre une récession de 08 à 12% en 2020. Cette reprise est portée par la production pétrolière qui passe à 125,7 millions de barils contre 72 millions de barils en 2020 et par le secteur hors pétrole, dont la récession passe à 15% contre -08% en 2020.

Le projet de budget, a indiqué le ministre, prévoit un excédent budgétaire de 230 milliards 202 millions de Fcfa précisant que cette loi de finances se fonde sur les hypothèses macroéconomiques tant au plan international que national et sur les mesures à mettre en œuvre en 2021.

Pour le ministre Ngatsé, le projet de loi de finances 2021 vise à aider à la mise  en terme d’une gestion budgétaire trop dépendante de l’endettement et à adopter une gestion budgétaire prudente basée sur les ressources internes. Il a souligné que le budget donne la priorité aux dépenses sociales et les dépenses d’investissements favorisant le retour à l’activité économique et l’emploi pour relancer la croissance.

Il a fait savoir que les dépenses sociales concernent les travaux d’amélioration du plateau technique du Centre hospitalier et Universitaire de Brazzaville (CHU-B), l’extension de l’offre des soins avec la finalisation des travaux de deux hôpitaux généraux, dont un à Brazzaville et un autre à Pointe-Noire, ainsi que la finalisation de l’opérationnalisation de la Caisse d’assurance maladie universelle.

Poursuivant son propos, il a annoncé que d’autres investissements seront consacrés à la finalisation des chantiers du marché central de la ville de Pointe-Noire, de la Zone économique spéciale de Maloukou et aux travaux de réhabilitation et de redimensionnement de la Route nationale n°2, en vue de fluidifier le trafic entre Ouesso et Pointe-Noire.

Pour lui, l’accent sera mis sur la mobilisation des recettes internes hors pétrole, la rationalisation des dépenses budgétaires et des dépenses sociales, ainsi que sur la poursuite des négociations avec les créanciers commerciaux.

Pour terminer, il a révélé d’autres mesures touchant la modernisation de l’administration fiscale, l’élargissement de l’assiette fiscale, l’obligation de la télé-déclaration et du télépaiement des impôts pour les grandes entreprises et les petites et moyennes entreprises.

Fonds routier : les administrateurs adoptent un budget de plus de 3 milliards pour l’exercice 2020

Le comité de direction du Fonds routier a validé, le 4 août à Brazzaville, en session budgétaire et bilanciel du conseil d’administration, son budget de fonctionnement exercice 2020.

Le comité de direction du Fonds routier a validé, le 4 août à Brazzaville, en session budgétaire et bilanciel du conseil d’administration, son budget de fonctionnement exercice 2020.

En dépenses, le budget est estimé à la somme de huit milliards six cent quarante-huit millions trois cent vingt mille francs CFA, soit un décalage de quatre milliards huit cent vingt-six millions huit cent vingt mille francs CFA.

Les priorités du budget adopté sont, entre autres, l’entretien routier et le cartonnage villageois.

La réunion présidée par Yves Ickonga a permis aux administrateurs d’approuver aussi le procès-verbal de la session du comité de direction du 21 juillet 2020 et d’adopter le rapport d’activité exercice 2019.

Plusieurs autres documents importants ont également été ratifiés, après examens et débats, notamment : le programme d’activité 2020, le ressourcement du Fonds routier ainsi que la fiche d’exécution du budget du Fonds routier de janvier au 15 juillet 2020.

Le président du conseil d’administration du Fonds routier a rappelé lors de cette réunion que : « Cette session se tient dans le contexte caractérisé par la baisse des activités dans tous les secteurs de l’économie nationale à cause de la Covid-19 ».

Signalons que le Fonds routier assure le financement, d’une part, des programmes de protection du patrimoine routier national, des programmes de prévention et de sécurité routières, d’entretien du réseau routier, et d’autre part, des opérations de réhabilitation et d’aménagement des routes.

Congo : les dépenses de salaires en légère baisse

Le ministre délégué chargé du Budget, Ludovic Ngatsé, dans un exposé devant le Sénat, le 27 avril, a fait savoir que les dépenses des salaires et traitements vont passer de 391 milliards FCFA à 386 milliards dans le budget rectificatif.

L’économie congolaise est durement affectée par la pandémie du Covid-19, ayant provoqué l’effondrement des cours du pétrole. « En dépit de l’augmentation des dépenses budgétaires, les dépenses des salaires et traitements subiront une légère baisse, en lien avec les départs à la retraite, non compensés par les recrutements du personnel dans le secteur de l’enseignement et de la santé, devant intervenir au troisième trimestre de l’année », a indiqué Ludovic Ngatsé.

Par contre, les investissements seront davantage orientés vers les secteurs sociaux, soit une augmentation de 52,3% par rapport au budget initial. D’après le ministre délégué chargé du Budget, ce réajustement devrait contribuer à maintenir un minimum d’infrastructures économiques et à renforcer les capacités du secteur de santé. Pour cela, des équipements seront fournis à quelques hôpitaux généraux, ainsi que la mise à niveau de certains hôpitaux de base, et centres de santé intégrés à l’intérieur du pays.

À noter que l’orientation de la politique d’investissement du Congo est en lien avec le Plan national de développement 2018-2022. L’exécutif mise également sur deux fonds créés dans le cadre de la crise sanitaire, à savoir 25 milliards de francs CFA dédiés à la lutte contre le Covid-19 et 100 milliards de francs CFA pour le fonds national de solidarité pour le soutien des entreprises et aux ménages.

Le Conseil départemental du Niari a adopté son budget de l’année

Avec une légère augmentation par rapport à l’année dernière, ce budget s’élève à plus de deux milliards de francs CFA.

Le budget du conseil départemental du Niari, exercice 2020, connait une légère augmentation de huit cent cinq millions neuf cent onze mille (805.911.342) francs CFA, par rapport à celui de l’année dernière. Il est arrêté en recettes et en dépenses à la somme de deux milliards cent soixante-neuf millions quatre cent treize mille neuf cent soixante-dix-neuf (2.169.413 .979) francs CFA.

Dans cette enveloppe, un milliard quatre cent soixante-dix millions deux cent dix mille quarante-huit (1.470.202.048) francs CFA est orienté dans le fonctionnement et six cent quatre-vingt-dix-neuf millions deux cent onze mille neuf cent trente-et-un (699.211.931) francs CFA seront consacrés à l’investissement.

La dynamique économique de l’endettement public du Congo

Je m’explique: sur le principe de la Soutenabilité de la dette publique de notre Congo. A nous jeunes congolais!

D’abord, la dette publique de l’année est égale à la dette de l’année passée à laquelle on a soustrait le solde budgétaire. En effet, d’une année sur l’autre, la dette diminue si le solde budgétaire est en excédent : l’excédent permet de réduire la dette, est ce que le Congo a impliqué ce principe dans le cadre de la prise en charge de sa dette?.
Si le solde budgétaire est en déficit, la dette augmente, donc le déficit budgétaire de l’année en cours s’ajoute à la dette publique du passé. La dette est ainsi le résultat de l’accumulation des déficits budgétaires du passé, dans le cas du Congo de 2004 à 2014, le Congo a connu une embellie financière continuelle sur 10 ans, reste donc à savoir pourquoi sa dette spécule-t-elle?.

Pour en savoir plus, je vais jusque-là: le solde budgétaire se décompose en deux éléments :

Il y’a le solde primaire, c’est-à-dire la différence entre les recettes de l’année et les dépenses de l’année hors paiement des intérêts de la dette. Si ce solde est négatif, on parle de déficit primaire, s’il est en excédent, d’excédent primaire.
le paiement des intérêts dus sur la dette publique passée et que l’État doit rembourser l’année en cours.
Finalement on a donc ce petit calcul :

solde budgétaire = solde primaire – intérêts de la dette

et

Dette de l’année = dette passée – solde budgétaire
d’où l’on déduit : solde budgétaire < 0 ⇒ dette de l’année > dette passée.

En notant SPt le solde primaire de l’année t, r le taux d’intérêt et Dt1 et Dt les dettes respectivement de l’année t-1 et de l’année t : On a donc:

Solde budgétaire= SPt -r x Dt_1
et
Dt =Dt-1- solde budgétaire
Dt = (1 + r) x Dt_1 – SPt

Cette équation nous permet de voir que la dette dépend :
– de l’importance de la dette passée ;
– des taux d’intérêt ;
– du solde primaire.

En résumé je dis ceci:

Plus les taux d’intérêt seront élevés, et plus la dette passée sera grande, plus l’État devra dégager un important excédent de son solde primaire, s’il souhaite diminuer la dette publique. Cela signifie qu’il ne suffit pas à un État d’avoir un solde primaire en équilibre pour stabiliser sa dette. Il lui faut aussi payer les intérêts sur sa dette passée, intérêts qui seront d’autant plus élevés que la dette passée est importante et que les taux d’intérêt sont forts, voilà où en sommes-nous dans le cas de notre pays le Congo. Pour que la dette soit stable, il faut donc que le solde primaire couvre au moins le remboursement du service de la dette (capital + intérêts). Si la dette passée est très grande, ou si les taux d’intérêt sont très élevés, l’État, qui doit payer de très importants intérêts, peut ne pas y parvenir : la dette va alors croître d’année en année comme pousse un manguier dans une parcelle. La partie de la dette passée que l’État ne peut rembourser faute de ressources propres suffisantes le sera en souscrivant un nouvel emprunt, augmentant d’autant la dette passée, voire le taux d’intérêt moyen. Voici ainsi le cycle de vie de notre dette, c’est à dire,de celle de notre Congo. Sachons raison gardée, je crois au génie créateur du Congolais, y’a pas d’autres solutions idoines et durables à la soutenabilité de notre dette publique que de s’imposer les mesures du FMI. Il ne s’agit plus de sauver X ou Y mais de sauver l’avenir de tout un Etat, ça risque de compromettre l’avenir des générations futures, loin d’une blague, les conséquences sont déjà perceptibles ici et là, avec les arriérées des bourses des étudiants internes et externes, c’est bien l’avenir qui est touché. Le Congo a besoin de tous ses fils et filles pour sa relance.