L’UA salue l’accord de cessez-le-feu entre Brazzaville et le révérend Pasteur Ntumi

Le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, a pris note avec satisfaction de la signature de cet accord

L’Union africaine (UA) s’est félicitée de l’accord de cessez-le-feu signé samedi entre le gouvernement de la République du Congo et un groupe armé mené par le révérend Pasteur Ntumi.

Le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, a pris note avec satisfaction de la signature d’un accord de cessez-le-feu et de cessation des hostilités dans le département du Pool entre le gouvernement de la République du Congo et le révérend Pasteur Ntumi, à Kinkala, chef-lieu du département du Pool, selon un communiqué publié dimanche par le bloc panafricain.

M. Mahamat a félicité les deux parties pour cette importante avancée dans la recherche d’une solution pacifique, et a encouragé les deux parties à tenir strictement leurs engagements.

La mise en oeuvre de cet accord permettra de contribuer à la création d’un environnement pacifique et stable, nécessaire pour le développement du Congo et la consolidation de la démocratie dans le pays, a souligné M. Mahamat.

Centre national de la drépanocytose : le budget 2018 estimé à plus d’un milliard FCFA

Réuni récemment à Brazzaville, le comité de direction de l’établissement sanitaire a adopté les documents administratifs avec à la clé une feuille de route pour la prise en charge des malades

Le budget prévisionnel 2018 du Centre national de référence de la drépanocytose de Brazzaville s’élève, en recettes et en dépenses, à la somme totale de 1 225 000 000 FCFA, a-t-on appris. Le comité de direction a également adopté et amendé un document d’orientation devant intégrer le plan d’action 2018 et la grille de tarification des actes techniques administratifs.

L’autre document, approuvé après amendements au cours de cette première réunion, concerne l’état des besoins en ressources humaines et le schéma d’organisation des soins et du secteur de la recherche qui doivent intégrer le projet d’établissement 2018-2022.

« Après réécriture pour une mise en conformité des documents administratifs, la dernière étape va concerner le projet accord d’établissement, le règlement intérieur de l’établissement, la validation par la ministre de la Santé et de la population, les négociations entre les délégués du personnel, la direction générale de l’établissement en présence de la direction du travail, puis les signatures ».

Selon le directeur général du Centre national de référence de la drépanocytose, le Pr Alexis Elira Dokékias, la drépanocytose est la maladie génétique la plus répandue qui retient le plus d’attention. Une feuille de route pour la prise en charge des malades, a-t-il indiqué, est un outil important dans le fonctionnement de cette structure. Evoquant les progrès effectifs réalisés par ce centre, il est conscient des insuffisances et faiblesses que présente son institution. « Le mobile de la tenue de cette session du comité de direction a été celui d’examiner les documents administratifs du centre pour d’éventuels amendements », a précisé Alexis Elira Dokékias.

MTN Congo félicite les porteurs des projets, éligibles à la 3ème phase de “Y’ello StartUp”

Ils sont 10 à avoir passé les différentes phases de la 7ème édition du programme «Y’ello StartUp»

Le vendredi 25 août 2017, la Fondation MTN Congo, bras social de la société MTN Congo, lançait au gymnase Henri Elende de Brazzaville, la 7ème édition du programme «Y’ello StartUp».

L’initiative «Y’ello StartUp» a comme objectif principal de construire un processus d’accompagnement de création de contenu local. Celle-ci passe par la promotion de l’entrepreneuriat congolais à travers un ensemble de processus entrepreneuriaux, qui consistent à saisir le profil de l’entrepreneur, comprendre les environnements propices à l’entrepreneuriat et enfin développer les compétences requises pour gérer sa PME.

La cible de la 1ère édition du programme «Y’ello StartUp » a été toute la jeunesse congolaise de 18 à 35 ans. Le programme a reçu une centaine de projets soumis par cinq (5) jeunes femmes et quatre-vingt-seize (96) jeunes hommes, tous Congolais, en provenance de toute la république et de l’extérieur du pays. De ce fait, un processus a été mis en place:

Pour cette 1ère phase de collecte de projets, une équipe de spécialistes a, pendant deux (02) semaines, réalisé un travail de dépouillement desdits projets sur la base d’outils d’évaluation et de conformité au règlement publié afin de s’assurer de leur alignement aux critères et règlements du programme « Y’ello StartUp ».

A l’issue de cette 1ère phase, quinze (15) projets éligibles identifiés, conformes aux conditions, axes, principes, conformités de participation, tant dans le fond que dans la forme, ont été retenus.

Courant novembre 2017, il a été réalisé la 2nde phase, qui a consisté à un entretien individuel des quinze (15) candidats porteurs de projets, afin de confronter la théorie couple (Porteur de projet/Candidat); phase prépondérante et déterminante, qui a permis aux cinq (05) Coachs de déceler les personnalités, les motivations, les engagements de chaque porteur de projet. C’est à l’issue de cette dernière que le jury indépendant, composé de professionnels de divers horizons en République du Congo et multidisciplinaires, a eu à présenter au Directeur Général de MTN Congo M. Djibril Ouatarra, en sa qualité de président exécutif de la Fondation MTN Congo, les heureux éligibles à la 3ème phase dénommée « Immersion ».

Cette phase de renforcement de capacités a consisté à accompagner les candidats porteurs de projets durant une période de six (06) semaines dans les domaines fondamentaux du leadership, du management, du social, de la psychologie, de l’économie et de l’entrepreneuriat : caractéristiques et façons de faire de l’entrepreneur, les notions essentielles des systèmes d’activités entrepreneuriales, les obligations et contraintes légales et fiscales en phases de création et de développement d’un projet entrepreneurial, création d’idées, techniques de créativité et innovation, la construction d’un réseau de services de soutien à l’entrepreneuriat . . .

A cet effet, le directeur général de MTN Congo, M. Djibril Ouatarra, remercie et félicite particulièrement les candidats porteurs des projets ci-après éligibles à la 3ème phase de la  1ère édition du programme «Y’ello StartUp 2017».

Il s’agit de:

Hovac ONDAMA

Gilles MASSAMBA et llithe ONGANIA

Gloire NDOULOU

Lacan Florent DEDOU

Thierry Joel NGANA

Jesus Stévy DOLUS

Karhyt lLDEVERT

Bertal CANH

Etienne Gessel KOULAKOUMOUNA

Rufin LEPEMBE OVOULA

M. Djibril Ouatarra félicite également l’ensemble des participants de la 1ère édition du programme «Y’ello StartUp 2017» et leur fixe rendez-vous à la 2nde édition du programme «Y’ello StartUp 2018 ».

Fidèle Youlou présente son livre « la bible déchirante »

L’enseignant à la retraite a publié en octobre 2016 le premier tome de son roman intitulé «La Bible déchirante», de 496 pages et 63 chapitres, paru aux éditions Presse et Culture à Brazzaville. Interview

Né le 08 décembre 1951 à Brazzaville et enseignant de lycée en lettres modernes à la retraite, Fidèle Youlou a publié, en octobre 2016 le premier tome de son roman intitulé «La Bible déchirante», de 496 pages et 63 chapitres, paru aux éditions Presse et Culture à Brazzaville. Entretien avec PagesAfrik.

Pourquoi écrire après avoir rendu le tablier ou après votre admission à la retraite ?

J’écris depuis très longtemps. C’est un vieux projet mais c’est le problème de l’édition qui a tout paralysé. Vous savez que ce n’est pas facile de se faire éditer au Congo. Il faut également garnir la poche. Pour mon cas, ce sont les arriérés de pension qui m’ont permis de publier ce titre.

A quoi vous attendiez-vous en mettant votre argent dans le livre ?

Je ne m’attendais à rien en réalité. L’essentiel pour moi était d’exprimer mes pensées, mes points de vue, et que mes idées ne se perdent pas. Je suis conscient que l’écrivain, en Afrique comme au Congo, ne vit pas de ses écrits. C’est également une promesse à une belle-sœur, Mâ Bouanga que j’aimais bien. Le côté pécuniaire n’était pas ma préoccupation.

Pourquoi un titre comme «la Bible déchirante» qui semble désorienter tout le monde ?

C’est un titre qui ne devrait désorienter personne. Il n’y a en fait rien d’original en ce qui le concerne. C’est simplement un titre que j’ai jugé plus littéraire. J’aurais pu dire, la Bible troublante. Il s’agit d’un sujet que je traite dans l’ouvrage. C’est l’histoire qui nous trouble. Ce n’est pas la Bible en tant que tel qui est déchirée mais le caractère contradictoire du monde.

Vous pouvez imaginer comme le dit Job que lorsque le mal ou le malheur nous arrive, on dit que c’est un don de Dieu mais pourquoi ne pas dire que le malheur ou le mal est également un don de Dieu. Quelle que soit la forme que peut revêtir un don et qu’on nous dise que c’est un don de Dieu, ce sont des faits troublants ou déchirants.

Que pouvons-vous savoir brièvement du contenu de votre livre ? 

Pourquoi pas ? Ce roman est une espèce de supermarché.  Chaque acheteur est intéressé par un rayon. C’est pour dire qu’il y a beaucoup de thèmes abordés. J’y aborde des thèmes comme le malheur que personne ne peut applaudir, la politique, la dictature. Vous savez qu’on dit toujours que tout pouvoir vient de Dieu et là-dedans, je me dis que le pouvoir des dictateurs aussi vient de Dieu ; le pouvoir des faiseurs de coup d’Etat également vient de Dieu. Le livre est en fait une espèce de melting-pot, de salade. C’est pour cela que j’ai nommé le personnage principal du nom de Koukareva avec plusieurs facettes pour me permettre de traiter ce problème sur plusieurs plans.

Je vais du postulat que Dieu a créé l’homme à son image mais il apparait aussi comme si c’est l’homme qui a créé Dieu. Le comportement de Koukareva est comme celui de Dieu. Koukareva est jalouse, elle se fâche et Dieu aussi est jaloux et il se fâche. Koukareva ne se met pas au-dessus de Dieu mais elle agit comme si elle voulait se substituer à Dieu.

D’ailleurs, dans le second tome à paraitre, je m’interroge sur la victoire, je me demande qui va gagner entre Dieu et Koukareva.

Pourquoi avoir choisi un pays lointain comme rampe de décollage de votre roman alors que vous écrivez à partir du Congo ?

Je me situe à l’époque où le monde était divisé en deux blocs. C’est l’époque où l’un incarnait le mal et l’autre incarnait le bien et vice versa. Tout dépend en fait du côté où on se trouve. C’était l’époque où le capitalisme et le socialisme se regardaient en chiens de faïence.

Aviez-vous beaucoup à dire pour que vous en arriviez à trois tomes ?

J’en avais prévu trois parce que j’avais beaucoup à dire. Je souhaite dire que même les trois tomes étaient insuffisants si on envisage d’écrire sur la Bible. Vous savez qu’une seule page de la Bible peut conduire à plusieurs volumes.

Que pensez-vous, en tant qu’enseignant de français et écrivain, de la littérature congolaise ?

Lorsqu’on écrit, c’est pour être lu. Je crois. Je suis déçu parce que les congolais ne lisent pas mais on ne va pas s’arrêter. Les jeunes congolais publient beaucoup et de très bons titres et j’en ai lu. Je crois que la littérature congolaise est de bonne qualité. Les écrivains congolais sont très prolixes et c’est très encourageant. Mais ils ont besoin d’être accompagnés par les lecteurs et par les pouvoirs publics.

 

Congo: des questions sur le cessez-le-feu dans le Pool

Des questions-clés, sur l’accord de cessez-le-feu et de cessation des hostilités signé le 23 décembre à Kinkala, restent en suspens, notamment le sort du Pasteur Ntumi

La pression était forte sur Brazzaville ces derniers mois, de la part de la communauté internationale ou encore du FMI, qui en pleines négociations sur la dette abyssale du Congo, ne voyait pas d’un bon œil tout l’argent englouti dans des opérations. Des caisses vides d’un côté, des combattants que l’on disait exsangues de l’autre.

Tous les feux étaient donc au vert. Selon l’accord, le révérend Pasteur Ntumi s’engage à « arrêter les hostilités » et à ne pas entraver « le rétablissement de l’autorité de l’Etat ». De son côté, le gouvernement promet de « rétablir la libre circulation dans le département du Pool, et de faciliter le retour des déplacés. »

Cependant, Guy Brice Parfait Kolélas, le député de Kinkala, dit ne pas avoir été informé des discussions. L’ancien candidat à la présidentielle espère que tous les belligérants ont été associés et qu’il n’y aura pas de démenti dans les heures qui viennent.

Les points clés du Pasteur Ntumi et des troupes positionnées

Mais hier certains s’interrogeaient sur la portée d’un accord qui ne statue pas sur l’avenir du principal protagoniste de la crise : le Pasteur Ntumi, toujours en fuite et sous le coup d’un mandat d’arrêt. Ses partisans espèrent obtenir l’arrêt des poursuites, mais la question n’est pas tranchée.

Autre point-clé : le retrait des militaires du Pool. Pour le moment, l’accord parle d’un « allègement progressif », mais ne donne aucun calendrier. « Non, il s’agit pas de troupes qui quitteraient le Pool, avertit Thierry Moungalla, porte-parole du gouvernement congolais. On parle du rétablissement de l’autorité de l’Etat. Je crois qu’il faut pour l’instant, dans notre attention commune, se contenter des termes de l’accord. Je ne peux pas m’engager sur autre chose que les termes de l’accord. »

Une commission paritaire de suivi de l’accord

Enfin, quelle sera la feuille de route exacte de la commission mixte prévue pour « veiller à la poursuite du processus de paix » ? Les partisans du pasteur Ntumi disaient hier soir en attendre l’ouverture d’un dialogue politique. Mais sur ce point, le gouvernement congolais, opposé à cette idée jusqu’à présent, ne s’est pas encore prononcé.

Pour le gouvernement, toutes les questions ne peuvent être réglées dès le début. « Cet accord représente tout d’abord l’aboutissement d’un processus qui dure depuis plusieurs semaines, qui a été piloté de bout en bout par le président de la République lui-même, assure Thierry Moungalla. Et cet accord aboutit de manière, a priori, heureuse par la signature de cet accord de cessation des hostilités et de cessez-le-feu. On s’en réjouit, la veille de Noël. Cet accord prévoit : 1. le cessez-le-feu à partir d’aujourd’hui, 2. le rétablissement de l’autorité de l’Etat, 3. Le retour des populations dans leurs localités respectives. Et puis surtout, un processus piloté par la mise en place d’une commission paritaire, c’est-à-dire à égalité de représentants du Pasteur Ntumi et de l’Etat. Et c’est cette commission qui va être chargée d’assurer le suivi technique du processus enclenché. »

Congo-Brazzaville : le gouvernement annonce la signature d’un accord de paix dans le Pool

Un accord de « cessez-le-feu et de cessation des hostilités » a été signé le 23 décembre entre le gouvernement congolais et les rebelles de la région du Pool du pasteur Ntumi

Le sort du Pasteur Ntumi qui est sous le coup d’un mandat d’arrêt de la justice congolaise n’a cependant pas été clarifié.

Pour le ministre de la communication et des médias, porte-parole du gouvernement, Thierry Lezin Moungala, « il faut se réjouir de la signature de l’accord entre la délégation du gouvernement et les représentants du Pasteur Ntumi, la veille du réveillon de Noël », qui devrait mettre fin à la crise dans le Pool. Une crise qui a débuté en avril 2016.

Thierry Lezin Moungala espère que la signature de l’accord de paix « va permettre le retour des populations déplacées et la relance des activités économiques ».

 

La Confédération africaine de handball évalue les infrastructures à Brazzaville

Le 21 décembre, la président de la Confédération africaine de handball (Cahb), Arêmou Mansourou, a visité les infrastructures qui accueilleront les rencontres du ‘’Challenge Edith-Lucie-Bongo-Ondimba’’

Les choses se mettent progressivement au point en ce qui concerne la Coupe d’Afrique des nations (CAN) de handball, version féminine, que le Congo abritera en décembre 2018.

Le président de la Confédération africaine de handball (Cahb), Arêmou Mansourou, a, en effet, visité les infrastructures qui accueilleront les rencontres de cette compétition continentale dénommée ‘’Challenge Edith-Lucie-Bongo-Ondimba’’.

Bravant la pluie qui s’est abattue sur Brazzaville dans la matinée du 21 décembre, les délégations de la Cahb et de la Fédération congolaise de handball (Fécohand) ont visité le gymnase Henri-Elendé et le Palais des sports du complexe sportif la Concorde de Kintélé. La visite n’a pas uniquement concerné les infrastructures sportives mais aussi les hôtels dans lesquels logeront les délégations des officiels et athlètes.

Le président de la Cahb et celui de la Fécohand, Jean Claude Ibovi, ont, par ailleurs, échangé avec le directeur de cabinet du ministre des Sports et de l’éducation physique, Jacques Gambou. « Nous avons évoqué les questions organisationnelles pour la réussite de cet évènement sportif », a déclaré le directeur de cabinet. Arêmou Mansourou a également abondé dans le même sens. « Tous les acteurs ont décidé de se réunir pour harmoniser les points de vue, de sorte à garantir le succès de la CAN en 2018 », a-t-il fait savoir.

La Cahb et la Fécohand vont signer un protocole d’accord, ce 22 décembre.

Valentin Oko, nouveau directeur de la Presse présidentielle du Congo

Le nouveau directeur de la Presse présidentielle, Valentin Oko, a pris ses fonctions le 20 décembre 2017 au cours d’une cérémonie solennelle de passation des services, patronnée par le Directeur du cabinet du secrétaire général du Gouvernement, Stevie Péa

Le nouveau directeur de la Presse présidentielle, Valentin Oko, suite à sa nomination le 19 décembre dernier, a pris ses fonctions ce 20 décembre 2017 au cours d’une cérémonie solennelle de passation des services, patronnée par le Directeur du cabinet du Secrétaire Général du Gouvernement, Stevie Péa.

La cérémonie officielle a été précédée par un huis clos entre les deux directeurs ainsi que d’autres personnalités. De la cérémonie officielle, les deux personnalités ont échangé sur certains documents. Lisant le procès verbal, M. Gambomi a planté de décors du déroulement de passation des services. Le procès verbal renseigne que le directeur sortant, André Ondelé, a remercié son successeur et l’a encouragé dans ses nouvelles fonctions. Et à son tour, Valentin Oko, le nouveau Directeur de la presse présidentielle a, tout d’abord remercié le président de la République de la confiance qu’il lui a faite, en le nommant à ce poste, avant de remercier Mme le Conseilleur spécial, Claudia Lemboumba Sassou N’Guesso. Il a aussi pris acte des documents qui lui ont été concédés par son successeur.

Prenant la parole en premier, André Ondelé, a reconnu que la cérémonie du jour a été celle « d’adieu qui est le dernier cycle, pour lui, qui se ferme et, en même temps, signe d’un nouveau commencement. »

Avant d’inviter son successeur à bien apprécier la valeur intrinsèque du temps. Au terme de son discours, André Ondelé a remis au nouveau directeur de la presse présidentielle, Valentin Oko, « quelques documents pour lui permettre, en amorçant ce long voyage vers d’autres nombreux voyages, de mieux planter ses dix orteils dans le sol, avant d’en poser le premier pas. »

Valentin Oko, pour sa part, a reconnu, dans son mot de circonstance, que « la mission qui lui incombe ainsi que ceux de ses collaborateurs est pleine de contraintes et d’exigences. »

Sur ce, le nouveau Directeur de la presse présidentielle a sollicité l’ensemble de son personnel d’une collaboration étroite et sans faiblesses.

Reconnaissant la lourde tâche, la responsabilité énorme, Valentin Oko est persuadé qu’elle sera accomplie avec toute rigueur voulue.

A noter que le nouveau directeur de la Presse présidentielle, fruit du département de la communication et des médias, a rassuré tout le personnel dudit département ainsi qu’à Mme le Conseiller spécial, Claudia Sassou N’Guesso, bien qu’il quitte ce département aujourd’hui, en réalité pour mieux les retrouver demain.

En conclusion, Valentin Oko a rappelé à son prédécesseur qu’il aura toujours besoin de son concours pour pérenniser et élever davantage le niveau du travail collectif.

Il sied de signaler que Valentin Oko, n’est pas novice dans le milieu de la présidence. Il a occupé bon nombre de fonctions dans cette institution de la République, notamment le poste de rédacteur en chef de l’agenda officiel de la République.

Le FMI demande encore plus d’efforts au Congo et reporte un éventuel prêt

Le FMI a renvoyé à plus tard l’octroi d’une aide déjà consentie au Gabon et au Cameroun, malgré la détresse sociale d’une partie des 4,5 millions d’habitants du pays

« Dette insoutenable » et faible lutte contre la corruption : le Fonds monétaire international (FMI) demande encore plus d’efforts et de transparence au Congo-Brazzaville avant de lui accorder un « arrangement financier » pour relancer son économie, plombée par la baisse des prix du pétrole. Telle est la conclusion, mercredi 20 décembre au soir, d’une mission du FMI en République du Congo, pays dont la mauvaise santé inquiète les experts en raison d’une possible contagion à la zone franc CFA d’Afrique centrale.

Le FMI a renvoyé à plus tard l’octroi d’une aide déjà consentie au Gabon et au Cameroun, malgré la détresse sociale d’une partie des 4,5 millions d’habitants de ce petit pays pétrolier connu pour le train de vie souvent luxurieux de ses dirigeants. Le Congo-Brazzaville est notamment visé par l’enquête française dite des « biens mal acquis ». Le FMI n’oublie pas que les autorités congolaises lui ont caché une partie de leur dette quand six pays d’Afrique centrale ont décidé d’ouvrir, il y a tout juste un an, des discussions bilatérales avec le Fonds.

Il y a quelques jours, la patronne de l’institution, Christine Lagarde, avait rappelé ses exigences envers le mauvais élève de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cémac) : « livre ouvert, chiffres clairs et parfaite détermination de l’ensemble de la dette publique ». La directrice du FMI avait fait observer qu’« on prête l’argent de la communauté internationale […] donc on est redevable de cette transparence et on l’exige de nos partenaires ».

Le ministre français de l’économie, Bruno Le Maire, avait tenu le même discours en recevant, le 13 décembre, Denis Sassou-Nguesso, qui cumule plus de trente ans au pouvoir. Signe de la distance désormais voulue par Paris : le président congolais avait été convoqué à 8 heures. L’époque où c’était M. Sassou-Nguesso qui recevait les responsables français à l’hôtel Bristol est ainsi révolue.

« Faiblesses dans la gouvernance »

Le FMI souhaite continuer de travailler avec Brazzaville sur « le rétablissement de la viabilité de la dette » et « le renforcement de la gouvernance ». « Une fois ce travail achevé, un arrangement financier visant à soutenir le programme économique du Congo sera discuté au niveau du personnel du FMI avant d’être proposé à l’examen du conseil d’administration », selon le communiqué final de la mission.

Tout en notant « des progrès » et en accueillant « favorablement » le projet de budget 2018, la mission du FMI déplore « la faiblesse des organismes de lutte contre la corruption et des statistiques », qui limite la mise en œuvre des lois et règlements et augmente les vulnérabilités économiques.

La mission observe que « l’économie du Congo continue de subir les contrecoups de la baisse des prix du pétrole, d’une dette insoutenable et des faiblesses dans la gouvernance. […] Une récession plus profonde de l’économie non pétrolière en 2017 – avec une baisse de 9,2 % – nuit aux segments les plus vulnérables de la population », ajoute le communiqué.

« Personnellement, je ne pense pas que les experts du FMI viennent pour nous sauver, a indiqué à l’AFP Didier Galebaye, porte-parole du Syndicat des enseignants du supérieur (Synesup). Aucun pays au monde ne s’est développé grâce au FMI. Mais s’il peut nous aider à améliorer la gestion des finances publiques, ce serait quelque chose de gagné.»

 

La fondation Brazzaville plaide pour l’éradication du fléau des faux médicaments

Par Jean-Yves Ollivier,  président de la fondation « Brazzaville pour la paix et la préservation de l’environnement »

Les faux médicaments tuent chaque année 800.000 personnes à travers le monde. L’Afrique est l’une des parties du monde les plus touchées : selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), 30 % à 60 % des remèdes en circulation sur ce continent, pourtant essentiels à la santé quotidienne (antipaludéens, antituberculeux), seraient faux. Souvent, ces comprimés ou sirops falsifiés ne contiennent pas de principes actifs, ou alors en quantité insuffisante. Pis, ils peuvent contenir de véritables poisons : peinture, poussière, antigel et arsenic.

Peut-on tolérer plus longtemps que la santé de milliers d’hommes, de femmes et d’enfants soit sacrifié pour enrichir un marché minutieusement contrôlé par le crime organisé ? Car la fausse pharmacie se porte bien : évaluée à près de 200 milliards de dollars, elle constitue la deuxième source de revenus criminels dans le monde, devant le trafic de stupéfiants!

Extrêmement rentable, ce trafic est pourtant peu réprimé. Faute de législation spécifique aux faux médicaments, faute de poursuites coordonnées et de coopération internationale efficace, les auteurs sont généralement poursuivis pour de simples faits de contrefaçon. Et les peines prononcées sont minimes : entre quinze jours et quelques mois d’emprisonnement. Cette impunité est intolérable au vu de la menace pour la santé des personnes et la sécurité des États.

Aucun pays ne peut endiguer seul la menace. Saluons le courage et la ténacité d’États africains tels que le Rwanda, le Togo, la Guinée, qui, avec des moyens souvent limités comparés à ceux de l’adversaire, ont mis en place des politiques de santé publique et des opérations de démantèlement. Face à ce danger, l’Afrique est tout aussi concernée que la Chine, l’Inde ou l’Europe. Il y a tout juste quelques semaines, le président de la République du Congo, Denis ­Sassou-Nguesso, interpellait les chefs d’États du monde entier à la tribune de l’assemblée générale des Nations unies pour répéter ce message : la lutte contre les faux médicaments doit devenir un enjeu international majeur.

La fondation Brazzaville, qui œuvre pour la paix et la conservation de la nature en Afrique, s’est engagée afin que l’accès aux soins reste un droit fondamental pour tous. Nous avons défini une feuille de route qui appelle à la collaboration de différents acteurs internationaux dans trois domaines prioritaires. Le premier est la redéfinition d’une politique pénale internationale envers les trafiquants, pour que la sentence soit proportionnelle au crime. Le deuxième est l’amélioration de la traçabilité des médicaments, ainsi que le démantèlement des réseaux de fabrication et de distribution. Cela demande l’implication de plusieurs acteurs tels que l’OMS et Interpol, mais aussi l’Organisation mondiale des douanes (OMD), l’industrie pharmaceutique… En 2013, 29 sociétés pharmaceutiques se sont alliées à Interpol et à l’OMS pour démanteler les réseaux de trafic. Cela a permis la mise en place d’opérations de saisies mondiales. En septembre dernier, ce sont ainsi 25 millions de médicaments falsifiés qui ont été interceptés dans 123 pays.

Enfin, parce que l’information et l’éducation jouent un rôle fondamental dans le combat contre les faux médicaments, il est primordial de mettre en place, à l’échelle internationale, des campagnes de sensibilisation à destination des populations, pour leur apprendre à détecter les produits contrefaits et les informer des risques liés aux circuits de distribution non officiels. Une alliance avec l’industrie est indispensable pour que les plus pauvres ne soient plus les premières cibles.

C’est un grand défi qui se présente à nous car l’attente renforce cette industrie criminelle. Face à ce péril, les institutions internationales ont les cartes en main pour arriver à une solution pérenne, et ainsi faire du droit à la santé une réalité pour tous.


  • Tribune initialement publiée sur lejdd.fr