Université Marien-Ngouabi : les droits de la femme rurale au centre d’une conférence

Il était question au cours de cette rencontre de parler du rôle que joue la femme rurale dans la lutte pour l’autosuffisance alimentaire à travers les activités agropastorales.

Le sujet sur les droits de la femme rurale souvent marginalisée a été débattu le 22 mars à l’université Marien-Ngouabi de Brazzaville.

« La femme rurale est confrontée à plusieurs difficultés dues à l’environnement, notamment les problèmes sanitaires, le manque d’électricité et la pénibilité du travail. Nous devons aider ces femmes car nous sommes leurs porte-paroles. Les institutions spécialisées doivent améliorer la situation des femmes en général et celle des femmes rurales en particulier », a déclaré la Pr Delphine Adouki l’une des conférencières lors des échanges.

La femme rurale, selon Delphine Adouki, est celle qui fabrique des produits agricoles dans les conditions artisanales. Cette femme a des droits, mais qui sont souvent bafoués. L’article 6 du projet avancé de la Déclaration des Nations unies sur les droits des femmes rurales reconnaît, en effet, leur droit à la prise de décision, aux soins de santé, à l’autonomie, à la production de revenus, à la sécurité sociale, à la formation et à l’éducation, l’accès à la terre et aux ressources naturelles.

Les participants à cette conférence ont également été édifiés sur plusieurs autres problématiques, notamment l’implication de la femme dans l’agriculture, l’élevage et la pêche. S’agissant de la transformation et la conservation des produits de base, en l’occurrence le manioc, la Pr Géneviève Maloumbi a indiqué que cette denrée et ses dérivées peuvent permettre aux Congolaises d’atteindre l’autosuffisance alimentaire. Hélène Dembet a abondé dans le même sens en soulignant que l’agriculture est la principale activité de la femme en milieu rural. Elle assure le stockage, la transformation et la commercialisation des produits agricoles. Dans l’élevage, elle s’occupe des petits détails comme entretenir les poulaillers. Au niveau de la pêche, elle la pratique dans les étangs et les rivières.

Université Marien-Ngouabi : les enseignants mettent fin à leur grève

Cette décision vient après avoir obtenu de la part du gouvernement les garanties visant à l’amélioration de leurs conditions de travail.

C’est depuis le 06 septembre dernier, que les enseignants de l’Université Marien-Ngouabi, sont entrés en grève. Ces « donneurs du savoir » réclamaient l’amélioration de leurs conditions de travail.  Après trois mois de grève de leurs enseignants, les étudiants de cet établissement reprennent les cours ce vendredi 30 novembre 2018.

Ces enseignants ont décidé de lever leur grève en assemblée générale le jeudi 29 novembre, après avoir obtenu les garanties du gouvernement allant dans le sens de l’amélioration de leurs conditions de travail.

Le gouvernement a décidé de mettre à leur disposition une enveloppe spéciale en vue de couvrir plusieurs charges, notamment le paiement d’un mois d’arriérés de salaires sur six, le versement de la subvention de fonctionnement et le versement d’une subvention spéciale pour l’organisation des examens. Le gouvernement s’est également engagé à leur payer régulièrement les salaires au même rythme que les agents de la fonction publique.

A la suite de négociations entre enseignants et le gouvernement, ces pédagogues ont décidé de mettre en place une commission de suivi interne de l’application des engagements du gouvernement.

C’est une satisfaction au sein de l’intersyndicale. « Pour nous, c’est une décision raisonnable. Mais, vous voyez bien qu’à la fin on souligne un point important. On se réserve le droit de déclencher une grève si la partie gouvernementale ne respecte pas ses engagements. Nous restons attachés au respect des engagements qu’ils ont pris », a déclaré Gabriel Bissanga, secrétaire général de l’intersyndicale.

Mot d’ordre de grève maintenu pour les professeurs d’université

Ils revendiquent entre autre le payement de leur salaire et des heures supplémentaires effectuées.

C’est jour de grève à l’université Marien Ngouabi de Brazzaville, au Congo. Allées désertes, salles de cours vides, professeurs absents, Ici, à l’institut de gestion, le portail d’entrée est même fermé avec chaines et cadenas. La situation perdure depuis plusieurs semaines. Les syndicats enseignants sont déterminés à poursuivre le mouvement.  “Nous réclamons le paiement de six mois de salaires impayés, le paiement des heures supplémentaires, d’encadrement des thèses et mémoires des années 2015-2016-2017 et 2018. Enfin, nous exigeons un engagement clair du gouvernement de nous payer régulièrement comme on paie les autres fonctionnaires congolais”, a déclaré Gabriel Bissanga, président de l’Intersyndicale des enseignants du supérieur.

Le dialogue entre les grévistes et le gouvernement n’avance pas. Au point où les syndicats estiment que l’Etat a oublié leur mouvement. Mais ces derniers pensent  le contraire. Selon Bruno Jean-Richard Itoua, le ministre de l’Enseignement Supérieur, “d’autres pays africains ont réfléchi et ont résolu la question de l’autonomie financière de leurs universités pour ne pas dépendre totalement de l’Etat. Et nous, depuis dix ans, pour les mêmes raisons on a des grèves récurrentes. C’est ça le vrai débat. Donc il n’y a pas de grève oubliée”. Face à cette situation, les étudiants n’ont pas d’autre choix que de prendre leur mal en patience. Ce dialogue de sourd entre gouvernement et syndicats risque de prolonger le mouvement de grève…au grand dam des étudiants congolais.

Congo: le personnel de l’université Marien Ngouabi poursuit la grève

La grève a été déclenchée par l’intersyndicale de l’université Marien Ngouabi pour notamment des arriérés de salaire.

Depuis lundi 11 septembre 2018, la grève du personnel de l’université Marien Ngouabi de Brazzaville est effective. Huit mois après avoir levé leur dernière grève, les enseignants de cet établissement  ont lancé un nouveau mouvement. Ceux-ci réclament notamment le paiement de six mois d’arriérés de salaires.

L’initiative de ce mouvement est de l’intersyndicale de l’université Marien Ngouabi. « Nous demandons le paiement des arriérés de salaires : au 31 août 2018, les travailleurs de l’université Marien Ngouabi totalisent six mois de salaires impayés. Nous demandons également le paiement des heures supplémentaires et complémentaires des années 2015-2016, 2016-2017 et 2017-2018. A cela, il faut ajouter les heures d’encadrement des thèses et mémoires. Nous voulons aussi que le gouvernement s’engage à nous payer régulièrement les salaires. Si les fonctionnaires sont payés, nous également nous voulons être payés », a énuméré le professeur Gabriel Bissanga, président de ce syndicat.

Cours en ligne : les enseignants de l’Agence universitaire de la Francophonie se forme

Les enseignants de l’Université Marien-Ngouabi ont suivi, du 22 au 25 mai, une formation à distance lors de l’atelier portant sur la création et la gestion de site dynamique, organisé au Campus numérique de Brazzaville.

L’idée principale est de favoriser la visibilité des travaux scientifiques des enseignants dans l’usage des dispositifs pédagogiques innovateurs, l’objectif général étant de leur permettre d’utiliser les composantes du logiciel joomla pour la création d’un site web. Parmi les objectifs spécifiques, figurent la maîtrise de l’installation du système de gestion de contenu joomla, le déploiement et l’intégration des modules et composantes du logiciel, l’administration du back office joomla ainsi que l’autonomie dans la gestion et les mises à jour du contenu.

Le facilitateur de la formation, le Pr Peter Kidoudou, a édifié ses apprenants sur la capacité de modifier et de faire leur mise à jour à travers le logiciel joomla. Selon lui, le thème a été choisi suite au constat fait chez les enseignants qui ne font pas connaître leurs enseignements au niveau international. « À l’issue de cette formation de l’Agence universitaire de la Francophonie, ces enseignants seront capables de publier les informations via internet. La formation paraît nouvelle, certes, mais ces étudiants finiront par s’habituer à l’environnement », a indiqué Peter Kidoudou.

Pour Kévin Bikindou, enseignant chercheur à l’Université Marien-Ngouabi évoluant à l’Ecole normale supérieure, cette formation a permis d’apprendre comment créer le site web avec ce logiciel. Grâce aux enseignements reçus, il pourra désormais contrôler ses étudiants à distance, diriger les travaux en ligne puis prendre connaissance des corrigés des examens. Les étudiants, a-t-il ajouté, pourront de leur côté consulter leurs cours à distance, sans avoir un contact avec l’enseignant.

Nadège Samlon Okiemy, chercheuse à l’Université Marien-Ngouabi au laboratoire de biochimie et de pharmacologie de la Faculté des sciences de la santé, a rappelé qu’à l’ère du numérique, tout enseignant doit s’aligner dans la même démarche de la mondialisation. « La formation m’a été très bénéfique, parce qu’elle me facilite désormais à être distante des étudiants. La mise en ligne des cours vient également changer ma façon de travailler avec la pléthore des salles », a-t-elle déclaré.