Congo : les pharmaciens menacent de grever

Ils donnent un délai de sept jours au gouvernement pour annuler l’autorisation à Abdoul Madjid Traoré d’ouvrir une officine.

 

Le Syndicat national des pharmaciens du Congo (SYNAPHAC) a décidé le 7 décembre à Brazzaville d’observer une grève sur toute l’étendue du territoire. Il donne un délai de sept jours au gouvernement pour annuler, l’autorisation accordée à Abdoul Madjid Traoré d’ouvrir une officine.

L’information a été donnée par le secrétaire général du SYNAPHAC, Romaric Mpambou Boueya au cours d’une assemblée générale.

Dans sa communication, il s’est basé sur les dispositions de la loi réglementant le secteur de la pharmacie. « L’exercice de la pharmacie en République du Congo est régi par la loi 012-92 du 29 avril 1992 portant création et organisation de l’Ordre national des pharmaciens du Congo. Celle- ci stipule qu’aucun pharmacien ne peut prétendre exercer son art s’il n’est inscrit à l’un des tableaux de l’Ordre National des pharmaciens ».

Le secrétaire général du SYNAPHAC, Romaric Mpambou Boueya, a relevé que « l’autorisation du 25 juin 2017 délivré à Madjid Traoré par l’ancienne ministre de la santé et de la population, Jacqueline Lydia Mikolo ne répondant pas aux critères édictés par la loi, est donc non conforme ».

Poursuivant ces propos, il a insisté sur l’annulation pure et simple de cette autorisation, dont les pharmaciens n’ont eu cesse de demander, au cours de plusieurs lors de leur rencontre.

C’est depuis plusieurs années que le SYNAPHAC et l’Ordre national des pharmaciens du Congo réclament la fermeture de l’officine détenu par Abdoul Madjid Traoré, arrivé au Congo en 2002.

Congo : le syndicat national des pharmaciens entend poursuivre Laborex en justice

Cette décision a été prise le 26 novembre 2021, lors de l’assemblée générale extraordinaire du syndicat national des pharmaciens du Congo (Synaphac).

 

Dans une déclaration rendue publique le 26 novembre dernier, le Synaphac a décidé d’ester Laborex en justice. C’est une mesure arrêtée par les membres dudit syndicat réunis en assemblée générale. Celle-ci fait suite au constat selon lequel Laborex tente d’approvisionner Abdoul Madjid Traoré au mépris des textes règlementaires régissant le secteur de la pharmacie.

Les membres du Synaphac à la fin des travaux ont promis, en outre, d’engager une action de boycott à l’endroit des grossistes-répartiteurs qui ouvriraient leurs portes à Madjid Traoré. Par ailleurs, les syndicalistes leur ont demandé de nommer à la tête de leurs structures des pharmaciens régulièrement inscrits à l’un des tableaux de l’ordre.

Selon les pharmaciens,  Abdoul Madid Traoré n’est inscrit à aucun tableau de l’ordre, pour ce faire, il ne peut exercer le métier de pharmacien et bénéficier des avantages y afférents.