Congo : environ 600 retraités réclament une prise en charge

Ces ex-agents de la municipalité de la ville de Brazzaville allés en retraite entre 2015 et 2022, n’ont toujours pas droits à une pension.

 

Au moins 600 ex-agents de la municipalité de Brazzaville qui ont fait valoir leurs droits à la retraite entre 2015 et 2022 ne peuvent toujours pas prétendre à leurs pensions.

La raison évoquée pour justifier cette était des choses est que leurs dossiers n’ont pas encore été pris en charge par la sécurité sociale. Ces ex-agents ont décidé de montrer leur mécontentement en organisant des sit-in hebdomadaires devant le siège de la mairie.

Les 600 retraités ont prévu des sit-in chaque mardi et vendredi jusqu’à ce qu’ils soient entendus.

Congo : vers des pistes de paiement des pensions de retraite

Le sujet était au centre d’une rencontre entre le Premier ministre, Anatole Collinet Makosso et trois syndicats de la Caisse de retraite des fonctionnaires (CRF).

 

Le Premier ministre, Anatole Collinet Makosso, s’est entretenu le 26 juillet avec trois syndicats de la Caisse de retraite des fonctionnaires (CRF). Il s’est agi de trouver les stratégies à adopter pour amorcer l’apurement des 34 mois de pensions impayées.

« Nous sommes venus présenter au Premier ministre la situation réelle qui prévaut au sein de la CRF, afin qu’ensemble nous trouvons une solution idoine », a souligné le président de la Fédération des retraités du Congo, Henri Bossenga.

Anatole Collinet Makosso et ses interlocuteurs ont, avant tout, exploré des pistes de solution les plus plausibles pour que les pensions de retraite soient désormais payées régulièrement, au même titre que les salaires des fonctionnaires actifs. Ils ont aussi débattu des méthodes et stratégies à adopter pour amorcer le processus d’apurement des 34 mois d’arriérés de pensions que l’Etat doit à ce jour.

Bien que la situation demeure préoccupante, les deux parties ont, malgré tout, décidé de mener des démarches ensemble, mais en privilégiant le dialogue, l’entente et la compréhension des uns et des autres afin de garantir un bon climat social dans le pays.

Il faut rappeler que le Premier ministre, chef du gouvernement, était assisté du ministre d’État, de la Fonction publique, du Travail et de la Sécurité sociale, Firmin Ayessa et de son homologue en charge du Budget, Ludovic Ngatsé.

Congo : les retraités de la CRF réclament 28 mois de pensions impayés

Une situation qui met en mal plus de 420000 citoyens congolais dont les conditions de vie sont liées à la pension de retraite.

Les retraités de la Caisse de Retraites des Fonctionnaires (CRF) accusent des retards de paiements de leur pension retraite. Il faut tout de même le signaler ce n’est pas un fait nouveau, ça fait longtemps que ça dure. Ces retraités réclament plus de 28 mois d’arriérés de pensions.  Notons que cette situation met en mal plus de 420000 citoyens congolais qui dépendent de cette pension de retraite.

Les temps sont durs pour les retraités parce que la CRF n’arrive plus à leurs verser les prestations pour lesquelles ils ont cotisé toute leur vie.

Rappelons qu’en mars 2018, les retraités avaient écrit au président de la République, Denis Sassou N’Guesso pour lui demander la création, lors du prochain remaniement du gouvernement, d’un Ministère dirigé par eux-mêmes.

L’incapacité de la Caisse de Retraites des Fonctionnaires à verser aux retraités serait certainement due à la crise économique que traverse le pays à cause de la chute des coûts du pétrole.

Détournement des pensions à la CRF : François Nguimbi exige une réaction de la justice

Le directeur général de la Caisse de retraite des fonctionnaires (CRF), demande à la justice de faire la lumière sur le sujet qui met à mal de nombreux pensionnaires.

La commission nationale de lutte contre la corruption, la concussion et la fraude dénonçait, dans l’un de ses rapports, le détournement de deux mois de pensions, notamment de novembre et décembre 2016 à la CRF. Elle annonçait par la même occasion la remise du dossier au procureur de la République près le Tribunal de grande instance de Brazzaville. Pour François Nguimbi qui a pris les fonctions après cette période, les pensions avaient été effectivement virées sur le compte LCB de la CRF, avant d’être sorties et portées disparues. « Aucun retraité n’a perçu le moindre franc de ces pensions. Donc, cela reste un problème d’actualité, un problème grave. J’ai une exigence : c’est qu’au nom des retraités, que ce dossier ne soit pas allé en justice pour y mettre la poussière dessus et porté disparu. Il faut qu’il soit traité, parce que c’est un devoir moral pour nous, pour l’Etat. Une fois que le gouvernement a fini par virer cette somme sur notre compte, continuité de l’administration oblige, j’en suis le responsable moral », a reconnu le nouveau directeur général.

En effet, François Nguimbi a insisté sur le fait que la justice congolaise puisse traiter cette affaire afin qu’une lumière soit faite et que les auteurs soient connus. « Si l’on venait à découvrir que c’est quelque chose qui n’est pas prévu, que le gouvernement nous rende cet argent des retraités et qu’il s’organise avec la justice pour le récupérer. C’est aussi une démarche possible », a-t-il insisté, précisant qu’il s’agit d’une dette exigible.

Environ six cent cinquante agents émargent au budget de la CRF

Faisant le bilan de son action, l’ancien ministre du Travail, de la fonction publique, chargé de la sécurité sociale a rappelé que sa première tâche a consisté au contrôle physique et documentaire de tous les agents évoluant à la CRF afin d’en déterminer, entre autres, la masse salariale. Ainsi, environ six cent cinquante travailleurs ont été recensés. Reconnaissant l’urgence de payer les pensions, il s’est interrogé si le nombre d’agents pouvait gêner la paie ou est un facteur des déséquilibres de tout le retard constaté. « Même si cela a forcément une incidence, je me suis dit pour l’heure, il faut s’attaquer à l’essentiel au lieu de chercher des boucs émissaires. Trouver sous l’autorité de la tutelle comment régler le problème de la paie des pensions des retraités parce que vous savez, il y a nombre de retraités qui, depuis des années, ont leurs décisions d’arrêtés de concession. Ayant cotisé, ils ont droit à la pension mais ne l’ont pas perçue jusqu’aujourd’hui », a-t-il rappelé.

Vers l’association paie des salaires et virement des pensions ?

Interrogé sur les arriérés de pensions que les retraités de la CRF cumulent actuellement (une dizaine de mois), il a remercié les retraités pour leur calme et, cependant, ne souhaite pas que leur prise en compte soit négligée. En effet, après une année 2017 très difficile pour les pensionnaires, le gouvernement a entamé depuis deux mois le paiement des mois de janvier et février 2018. Pour lui, il s’agit de la concrétisation du discours du chef de l’Etat du 30 décembre 2017 qui instruisait le gouvernement de veiller pour que les salaires et les pensions soient virés pendant la même période. « Je pense que c’est le cas ces derniers mois. Avant août on a viré une pension et maintenant on paie une autre. J’imagine que nous allons maintenant vers cette association paie des salaires et virement des pensions.  A nous de continuer de travailler pour mettre cela en exergue », espère l’ancien ministre de la Fonction publique et de la réforme administrative.

Revenir aux fondamentaux

Pour éviter des détournements et des manipulations de fonds et autres tracasseries administratives, le directeur général de la CRF a annoncé l’envoi des retraités dans les différentes banques à travers l’opération « Bancarisation ». Justifiant sa démarche, il a rappelé que les paiements aux lieux d’assignation à travers la carte biométrique ont montré leurs défaillances. Il s’agit, entre autres, de la multiplication de ces cartes en plusieurs exemplaires par la CRF, permettant aux retraités de percevoir de fortes masses d’argent partout. Le but de la bancarisation, a-t-il dit, est de faire en sorte que la CRF puisse revenir à ses fondamentaux : gérer administrativement les effectifs.

C’est ainsi que depuis le 1er mars dernier, une disposition a été prise, renvoyant tous les retraités à la banque sans exception, sauf les lieux où il n’y a pas de banque. Cela permettra d’éviter le versement de quatre-vingts à cent millions FCFA à la commission chargée de payer les retraités. « Aujourd’hui, près de 70% sont déjà en banque (soit ceux qui ont plus de cent mille). Nous avons commencé par la phase de cent mille et allons descendre jusqu’à 0 FCFA, parce que de la même manière que le ministre de la Fonction publique ne gère que les effectifs sans intervenir dans les salaires, la CRF doit à partir de 2019 n’avoir qu’à gérer les effectifs et ne plus intervenir dans les fonds de pensions », a annoncé François Nguimbi, précisant que l’année prochaine, le budget de la CRF devra contenir les fonds des pensions, les fonds de fonctionnement et les fonds d’investissement.