L’opposant ivoirien Affi N’Guessan, «en isolement», échange avec l’un de ses avocats

L’opposant ivoirien, Pascal Affi Nguessan, « en isolement », a échangé avec l’un de ses avocats « hier (mardi) » à Abidjan, a indiqué mercredi à APA Me Godé Dagbo, un membre de son Conseil, assurant qu’ « il se porte bien ».M. Affi, président du Front populaire ivoirien (FPI), détenu dans une cellule, à l’isolement, a communiqué mardi avec Me Bredou Josiane, un membre de son Conseil, a déclaré Me Godé Dagbo, tout affirmant qu’ «il n’est pas malade » mais « se porte bien ».

Il est toutefois « en isolement », alors que les autres détenus arrêtés « pour les mêmes charges », entre autres, Kakou Guikahué secrétaire exécutif en chef du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci) et le sénateur Seri Bi N’guessan sont à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca).

Le leader de l’opposition Pascal Affi N’Guessan, candidat au scrutin présidentiel du 31 octobre 2020, a refusé de participer à l’élection avec l’ancien président Henri Konan Bédié. Ces deux personnalités ont appelé au boycott du scrutin, ce qui a entraîné des morts.

Suite à une déclaration de l’opposition, disant ne pas reconnaître cette élection présidentielle, elle a annoncé la mise en place d’un Conseil national de transition, un organe visant à se substituer aux institutions. Les autorités ont interrompu cette entreprise, interpellant certains opposants.  

Dans ce contexte, l’ancien Premier ministre Affi N’guessan, a été arrêté dans la nuit du 6 novembre 2020 et « détenu au secret ». Selon Amnesty, « durant ces quelques jours, il n’a pas pu communiquer avec sa famille ni son avocat ».

En outre, M. Affi N’Guessan, visé par 30 chefs d’accusation, notamment attaque et complot contre l’autorité de l’État, assassinat et actes de terrorisme « n’avait pas vu la lumière du jour pendant 60 heures », a insinué l’ONG de défense des droits de l’Homme.  

Selon une source judiciaire, M. Affi Nguessan, le président du FPI, le parti fondé par l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, est détenu à l’école de gendarmerie d’Abidjan, située à Cocody, une commune huppée dans l’Est d’Abidjan.   

Sénégal : l’ITFC appuie la modernisation de la Sonacos

La Société nationale de commercialisation des oléagineux du Sénégal (Sonacos) vient d’obtenir de la Société Internationale Islamique de Financement du Commerce (ITFC), un accord de subvention afin d’acquérir de nouveaux équipements d’analyse de laboratoire.L’assistance technique aidera la Sonacos à acquérir des équipements qui lui permettront de s’assurer que son huile d’arachide répond toujours aux normes internationales de qualité et de sécurité, et ainsi être en mesure de conquérir de nouveaux marchés internationaux, souligne un communiqué parvenu ce mardi à APA.

La subvention servira aussi à former le personnel du laboratoire à l’utilisation et à l’entretien du nouvel équipement et à mener des recherches sur la composition en acides gras des huiles végétales comestibles, poursuit la note.

A en croire le Directeur général de l’ITFC, Hani Salem Sonbol, « l’assistance technique (…) aidera l’entreprise à améliorer la qualité et la quantité d’huile d’arachide produite localement. Cela apportera une contribution importante aux capacités d’exportation du pays alors que l’entreprise cherche à pénétrer de nouveaux marchés et à améliorer la contribution de la Sonacos aux chaînes de valeur mondiales ».

Par ailleurs, a souligné M. Sonbol, cet appui « permettra également de sauvegarder les emplois agricoles, de soutenir une relance durable de la filière arachide et de permettre à la Sonacos de répondre aux normes internationales en matière d’alimentation et de sécurité ».

Depuis sa création en 2008, l’ITFC soutient activement le développement du commerce au Sénégal avec plus de 764 millions de dollars US de financement et de programmes de facilitation du commerce en faveur de ce pays d’Afrique de l’Ouest et de ses secteurs stratégiques, notamment l’énergie et l’agriculture.

Le Sénégal invité à impliquer la société civile dans sa stratégie de protection sociale

Pour un meilleur impact à sa stratégie nationale de protection sociale, le Sénégal doit impliquer davantage les Organisations de la société civile (OSC) et des Collectivités territoriales, a recommandé, mardi à Dakar, Amadou Kanouté, Directeur exécutif de l’Institut panafricain de recherche, de formation et d’action pour la citoyenneté, la consommation et le développement en Afrique (Cicodev Afrique).« Depuis 1960, le Sénégal a mis en place des politiques sociales (…) L’approche considérait les populations comme des bénéficiaires et non des acteurs. Mais la conception et la mise en œuvre de la Stratégie nationale de la protection sociale ont montré l’importance de la participation de la société civile et l’appropriation par les collectivités territoriales de la politique publique de protection sociale, parmi les compétences transférées de la politique de décentralisation », a notamment dit M. Kanouté.

Il s’exprimait en marge du lancement du projet de Renforcement de la société civile pour une protection sociale efficace au Sénégal (Reprosoc).

D’une durée de trois ans et doté d’un budget de 550.000 euros, le Reprosoc est mis en œuvre dans les département de Rufisque (Ouest), Fatick (Centre), Matam (Nord), Kédougou (Est) et Sédhiou Sud. Il est initié par un consortium constitué de Cicodev Afrique, de GRDR-migration-citoyenneté et développement, du Laboratoire de recherche sur les transformations économiques et sociales (LARTES- IFAN) et du Conseil départemental de Rufisque.

De l’avis d’Amadou Kanouté, avec le Reprosoc, « la société civile veut mettre en place, à travers une démarche holistique, un système de veille communautaire sur les programmes de protection sociale, et redynamiser sa plateforme pour faire des recommandations en direction des autorités et autres parties prenantes ».

Pour ce faire, le projet a trois composantes articulées autour de la recherche sur la protection sociale, de la mobilisation des Organisations de la société (OSC) et des parties prenantes, et du plaidoyer.

« Ses trois axes de recherche sont le +benchmarking+ (technique marketing ou de gestion de la qualité) d’évaluation des politiques de protection sociale, l’étude de l’impact des politiques de protection sociale et le financement des politiques de protection sociale », a expliqué le Directeur exécutif de Cicodev Afrique.

Dans son exécution, le projet de Renforcement de la société civile pour une protection sociale efficace au Sénégal s’intéressera également à la Couverture Maladie Universelle (CMU), à la lutte contre la vulnérabilité alimentaire, et au Programme national de Bourses de Sécurité familiale (PNBSF).

Covid-19 : près d’un milliard f cfa de l’Italie pour la relance économique et sociale du Sénégal

Le ministre sénégalais de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Amadou Hott a signé, mardi à Dakar, avec l’ambassadeur d’Italie, Giovanni Umberto De Vito, une convention de financement relative au Projet d’appui à la résilience des ménages et groupes vulnérables contre la Covid-19 (Parem).Le financement concerné porte sur une enveloppe financière globale de 1,5 million d’euros, soit environ 984 millions f cfa, explique le ministère de l’Economie, soulignant que le Parem est destiné à soutenir le Plan de relance économique et social à travers le renforcement de la résilience des familles pauvres et des groupes vulnérables (femmes, handicapés et enfants de la rue).

Son objectif global est de contribuer à la mise en œuvre et au suivi du Plan national de riposte du Sénégal contre la Covid-19 et ciblera principalement les ménages pauvres et groupes vulnérables, les ménages bénéficiaires du Programme national de bourses de sécurité familiale, et les personnes impactées par la Covid-19, notamment les jeunes et les femmes entrepreneurs du secteur informel. C’est environ 25.000 ménages.

D’une durée d’une année, le Parem aura comme zones d’intervention les régions suivantes : Dakar (ouest), Thiès (ouest), Louga (nord), Saint-Louis (nord), Ziguinchor (sud) et Kolda (sud).

« Nous sommes heureux de constater depuis quelques temps que notre pays observe une tendance baissière du nombre de cas de Covid-19. Toutefois, vu que la menace est toujours présente, nous devons rester d’attaque. C’est pourquoi, au-delà des ressources mises en place par le gouvernement, il reste impératif de devoir continuer à mobiliser des financements supplémentaires pour assurer la résilience des populations, en particulier les familles et groupes vulnérables », a déclaré Amadou Hott, ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération.

Il a salué la constance de l’engagement de l’Italie dans la lutte contre la pauvreté et le développement humain, conformément aux lignes directrices de sa politique de coopération au développement.

Côte d’Ivoire: une femme succombe suite à l’agression d’un chimpanzé, son bébé épargné

Une femme, agressée par un chimpanzé dans la forêt classée de Yalo dans le département de Sipilou (Ouest ivoirien) a succombé, mais son bébé a été épargné par le primate, selon une note du ministère ivoirien des Eaux et forêts reçue à APA, mercredi. »Découverte agonisante par des villageois, celle-ci a rendu l’âme lors de son déplacement vers le campement Binkadi situé à 3 km de Yalo. Le bébé qui était avec elle n’a pas été agressé par le primate », indique la note.

Selon la note, le cantonnement des Eaux et forêts de Sipilou a été saisi le dimanche 15 novembre 2020 du décès d’une dame mortellement agressée par un chimpanzé dans la Forêt classée de Yalo.  

Une équipe composée d’agents de la SODEFOR (Société de développement des forêts) et du Cantonnement forestier de Sipilou a été mise en place afin d’organiser des patrouilles pour localiser le chimpanzé et organiser sa capture, mentionne la note.  

Avec la collaboration des autorités administratives et coutumières, des messages de sensibilisation sont diffusés en langues locales et en français, pour demander aux populations de s’abstenir de se rendre dans la Forêt classée de Yalo, en attendant les résultats des patrouilles, souligne le texte. 

Le ministre des Eaux et forêts, Alain-Richard Donwahi, rassure toutefois les populations sur le fait que les services forestiers de la localité sont à pied d’œuvre afin que cet animal ne présente plus aucun danger. 

Il a rappelé également que l’installation des populations dans les forêts classées est formellement interdite car elles constituent l’habitat naturel de la faune sauvage, invitant les riverains à faire attention aux animaux de cette forêt classée.  

L’accès des forêts classées en Côte d’Ivoire ne peut être autorisé que dans le cadre de l’exercice des droits d’usage prévus par la réglementation en vigueur, prévient le ministère des Eaux et forêts afin que les riverains ne s’aventurent pas dans cette faune sauvage au péril de leur vie.  

«Il n’y aura pas de transition en Côte d’Ivoire », rassure Alassane Ouattara

Le président ivoirien Alassane Ouattara réélu pour un nouveau mandat à la tête de la Côte d’Ivoire, a rassuré mardi à Abidjan lors d’un Conseil politique du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP, parti présidentiel), « qu’il n’y aura pas de transition en Côte d’Ivoire ».« Nous  avons choisi  l’hôtel du golf (parlant de sa rencontre avec Bédié au Golf hôtel d’Abidjan mercredi dernier) pour tous ceux  qui se font des idées sur une transition, ils peuvent toujours rêver,  il n’y aura pas de transition en Côte d’Ivoire », a soutenu M. Ouattara estimant que « l’opposition a voulu nous entraîner vers la violence et le chaos ».

L’opposition ivoirienne qui a rejeté l’élection présidentielle ivoirienne du 31 octobre  dernier, a annoncé la mise en place d’un Conseil national de transition ( CNT), un organe dit de transition présidé par Henri Konan Bédié, le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire ( PDCI, opposition) et qui devrait mettre en place un gouvernement de transition. 

Poursuivant, M. Ouattara s’est dit « révolté » par les empêchements de vote et autres incidents consécutifs au mot d’ordre de désobéissance civile lancé par l’opposition ivoirienne.

«  Tout le monde savait que l’élection présidentielle devait avoir lieu le 31 octobre 2020 et ce,  depuis 2016. Donc,  tout d’un coup, d’où vient l’idée de transition ? Trois ans avant on sait qu’il y une élection. On s’assoit dans son salon et puis on dit, on veut une transition…», a déploré M. Ouattara avec un brin d’humour.

Mon objectif, a fait savoir le chef de l’exécutif ivoirien, « est de rétablir la confiance entre toutes les filles et tous les fils de la Côte d’Ivoire ».

Selon M. Ouattara qui est également le président du RHDP, l’élection présidentielle du 31 octobre dernier était « essentielle pour la stabilité de la Côte d’Ivoire ». « Je vous demande de retourner sur le terrain pour apaiser  les cœurs et les esprits», a-t-il dit aux cadres de son parti, estimant que la Côte d’Ivoire « a été ébranlée mais elle est revenue».

Cette réunion du Conseil politique du RHDP est le premier du parti présidentiel ivoirien après l’élection présidentielle  du 31 octobre dernier. Ce scrutin qui a été boycotté par une partie de l’opposition ivoirienne, a été remporté par le président sortant Alassane Ouattara avec 94,27% des voix contre 1,99% pour son adversaire, le candidat indépendant Kouadio Konan Bertin dit KKB. Cette élection a enregistré 53,90% de taux de participation.

Politique, économie et société alimentent la presse sénégalaise

Les quotidiens sénégalais parvenus mercredi à APA traitent d’une diversité de sujets partagés entre l’actualité politique, la recrudescence de l’émigration maritime dite clandestine et la situation socio-économique.Les relations tendues entre Idrissa Seck et Aminata Touré exhalent « un parfum de vendetta », selon EnQuête, notant que la « vieille inimité se transforme en guerre ouverte ». Depuis 2013, souligne le journal, l’ex-présidente du Conseil économique, social et environnemental (Cese) « s’est fait un point d’honneur de répondre à toutes les attaques » de son successeur dirigées « contre le Macky » qu’il a finalement rejoint.

Le journal estime qu’Idrissa Seck est « désormais en position de force » et « se montre intraitable ». Mais « Mimi (surnom d’Aminata Touré) contre-attaque » d’après L’Observateur, avec lequel elle s’est longuement entretenue.

« Je demande que le Cese soit audité de sa création en 2013 au jour de mon départ », lance-t-elle, notant que « mon intégrité et mon honneur n’ont pas de prix » et que « l’ambition (présidentielle) n’est pas un délit à ce que je sache ».

En outre, Idy (surnom d’Idrissa Seck) est une « énigme » pour Walf Quotidien, rappelant l’affaire des chantiers de Thiès, son supposé statut d’«homme fauché » et l’alliance avec Macky Sall entre autres. Mais l’entrisme d’Idrissa Seck et Oumar Sarr « indispose » la majorité du président Sall, estime par contre Sud Quotidien.

Sur d’autres sujets, Le Soleil rapporte le « satisfécit du FMI » dans la deuxième revue du programme triennal de l’ICPE. Au même moment, le quotidien national mentionne le « protocole d’entente entre Sénégalais et Canadiens » pour la relance des chemins de fer au Sénégal.

Par ailleurs, Tribune pointe du doigt « la guerre salée du sucre » après l’augmentation des besoins sur le marché estimés à 63.000 tonnes en lieu et place de 40.000. Le journal note que 5000 personnes sont menacées de chômage technique, la Compagnie sucrière sénégalaise (CSS) trempée dans des difficultés là où des commerçants se défendent.

Sur la recrudescence de l’émigration irrégulière maritime, le directeur général de la Délégation à l’entreprenariat rapide (Der) « assène ses vérités aux jeunes » dans L’AS. Pour Pape Amadou Sarr, « même si on met 500 milliards FCFA à leur disposition, les jeunes qui auront les moyens de partir partiront ».

Libération donne la parole à un des rescapés après le nouveau drame au large du Cap-Vert : « En quittant Mbour, nous étions 150. (…) A l’arrivée, nous étions 66. C’est douloureux et terrible. Nous sommes très fatigués ».

L’Observateur et Tribune rapportent qu’une « maladie mystérieuse » attaquant les pêcheurs est apparue à Thiaroye-sur-mer, en banlieue dakaroise. Elle est caractérisée par « des boutons au visage, sur le corps et les parties intimes ». Les pêcheurs « soupçonnent un produit déversé en mer ».

Le Quotidien titre sur l’exploitation minière autour du fleuve et note que « la Falémé (est) maudite par ses richesses ». Selon le journal, l’orpaillage a pollué l’eau du fleuve alors que trois pays riverains se mobilisent pour sauver la ressource.

Indice Mo Ibrahim 2020: la Côte d’Ivoire classée 18e en matière de bonne gouvernance

La Côte d’Ivoire occupe le 18e rang dans le classement de l’Indice Ibrahim de la gouvernance africaine (IIAG), un outil qui mesure et suit annuellement les performances de gouvernance dans 54 pays africains.L’édition précédente, la Côte d’Ivoire était classée 22e sur 54 pays sur le continent. Le pays a affiché une progression dans plusieurs indicateurs, soutenue par une performance économique performante.  

L’Indice Ibrahim de la gouvernance en Afrique 2020 montre une performance « en recul pour la première fois depuis dix ans », un recul inédit du niveau de gouvernance globale, souligne le rapport. 

Avec 0,2 point de moins en 2019 qu’en 2018, la moyenne africaine de la Gouvernance globale enregistre sa première baisse annuelle depuis 2010. Ce recul récent résulte de la détérioration simultanée de trois des quatre catégories de l’IIAG : Participation, droits et inclusion, Sécurité et état de droit et Développement humain.

Ce mauvais résultat s’inscrit dans la suite du ralentissement de la progression depuis déjà 2015. De 2015 à 2019, on constate un affaissement des progrès tant en matière de Développement humain que de Fondements des opportunités économiques. 

Il reste que sur la décennie écoulée, la gouvernance globale s’est légèrement améliorée. De fait, en 2019, plus de six citoyens africains sur dix vivent dans un pays ou le niveau de Gouvernance globale est meilleur qu’en 2010, note le rapport. 

Dans vingt pays, représentant 41,9 % de la population africaine, l’amélioration sur la décennie des catégories Développement humain et Fondements des opportunités économiques s’accompagne en parallèle d’une détérioration des catégories Sécurité et état de droit et Participation, droits et inclusion, poursuit le texte. 

Seuls huit pays – Angola, Côte d’Ivoire, Éthiopie, Madagascar, Seychelles, Soudan, Tchad et Togo – réussissent à progresser dans chacune des quatre catégories.

Par ailleurs, la COVID-19 risque d’aggraver les détériorations déjà en cours et d’inverser les progrès enregistrés. L’impact actuellement constaté risque d’aggraver les détériorations déjà à l’œuvre en matière de participation et de l’état de droit. 

Les résultats de la nouvelle section Voix des citoyens – qui couvre 39 pays et un échantillon représentant actuellement environ 87% de la population du continent – montrent que la Perception des citoyens en matière de gouvernance globale atteint son niveau le plus bas de la décennie, suivant une détérioration dont le rythme a quasiment doublé depuis 2005. Ils indiquent une insatisfaction croissante des citoyens africains à l’égard de la gouvernance de leur pays.

Dans cette édition 2020, Maurice occupe le Premier rang, suivi du Cap Vert (2e), Seychelles (3e), Tunisie (4e), Botswana (5e), Afrique du Sud (6e), Namibie (7e), Ghana (8e), Sénégal (9e), Maroc (10e), le Rwanda (11e). Le Bénin, 13e, arrive devant le Burkina Faso (17e) et la Côte d’Ivoire (18e), le Togo (25e) et le Niger (28e).  

Fondée en 2006, la Fondation Mo Ibrahim axe ses activités sur le rôle essentiel du leadership politique et de la gouvernance publique en Afrique, en proposant des outils visant à améliorer le leadership et la gouvernance, avec pour objectif de susciter un changement positif sur le continent.

Politique, santé et société au menu de la presse sénégalaise

Les quotidiens sénégalais parvenus mardi à APA traitent d’une diversité de sujets allant de la reconfiguration politique à la gestion de la pandémie de Covid-19, en passant par les faits sociétaux dont le chavirement d’une nouvelle pirogue de migrants.EnQuête assimile le nouveau casting et la stratégie du président de « grand brouillard ». Le journal voit en Macky Sall un « génie politique » pour avoir opéré un « infanticide » contre son parti et récupérer des « adversaires éprouvés par les rigueurs de l’opposition ».

La Tribune note toutefois que « Macky (est) sur le chemin qui a perdu Wade » et « risque de tomber dans ses propres pièges ».
En revanche, Issa Sall, candidat classé quatrième à la dernière présidentielle, « va créer son parti » après le « divorce presque acté avec le Pur », le Parti de l’unité et du rassemblement, informe L’AS. Par ailleurs, « ses proches l’annoncent à la mouvance présidentielle ».

Sur un autre sujet, L’Observateur informe que le nouveau président du Conseil économique, social et environnemental (Cese), Idrissa Seck, « fouille Mimi » Touré, son prédécesseur. Le leader de Rewmi a en effet « dépêché une mission de vérification au Cese et diffère son installation ». Mais pour Aminata Touré, « Idrissa Seck a fait interdire l’accès des locaux du Cese au Daf et au DRH qui devaient faire le point à ses collaborateurs ».

Sur un autre sujet, Sud Quotidien rapporte que le parti Pastef « dénonce le bradage à vil prix des ressources halieutiques » dans le protocole d’accord de pêche renouvelé entre le Sénégal et l’Union européenne (UE).

Sur la gestion de la pandémie de Covid-19, Le Quotidien titre sur le « succès sans frontières » du Sénégal. Les ambassades d’Allemagne, de France et de Grande Bretagne « chantent les efforts » de notre pays là où l’Institut Pasteur « lance un test rapide ».

Le ministre de la Santé, Abdoulaye Diouf Sarr, souligne dans L’Observateur que « le Sénégal fera bénéficier à sa population du vaccin du Covid » que plusieurs firmes pharmaceutiques occidentales annoncent depuis quelques jours la découverte.

Le Soleil s’entretient avec le nouvel ambassadeur chinois au Sénégal, Xiao Han, qui explique « là où vont nos deux pays ». Le quotidien national souligne en outre que « près de 330 milliards de FCFA (ont été) transférés par l’Etat depuis 2012 » pour appuyer les collectivités territoriales.

Sur l’intensification de l’émigration irrégulière, Libération informe qu’une « pirogue prend feu au large du Cap-Vert » avec des passagers « grièvement brûlés » et « plusieurs morts annoncés ». L’embarcation comptait également « trois mineurs ».

Walf Quotidien titre sur la pénurie du liquide précieux à Dakar et note que « Diamalaye et Grand-Yoff déclenchent les émeutes de l’eau ».

En fait divers, Les Echos font focus sur des jumelles siamoises « condamnées à vivre ensemble ». Elles s’appellent Ndèye et Marième Ndiaye et « cherchent 145 millions ».

Le Forum des Houphouëtistes salue la reprise du dialogue entre Ouattara et Bédié

Le Forum des Houphouëtistes, une organisation de la société civile ivoirienne engagée pour la paix, a salué dans une déclaration transmise lundi à APA, la reprise du dialogue politique entre le président ivoirien Alassane Ouattara et Henri Konan Bédié, le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire ( PDCI) et doyen d’âge de l’opposition ivoirienne.Cette déclaration du Forum des Houphouëtistes s’inscrit dans le cadre de la 24è édition de la Journée nationale de la paix qui a été célébrée dimanche dernier en Côte d’Ivoire. 

«Le Forum des Houphouëtistes les ( Ouattara et Bédié) encourage, ainsi que l’ensemble des forces vives de la nation, à recourir et à privilégier le dialogue, la discussion fraternelle et sincère pour régler tous les désaccords afin de  parvenir à une paix juste, durable et définitive en Côte d’ivoire», a souhaité dans cette déclaration, Félix Miézan Anoblé, le président de cette organisation. 

Poursuivant, le forum des Houphouëtistes, a appelé les ivoiriens à s’inspirer des « précieux enseignements et du riche testament politique» de Félix Houphouët-Boigny, le premier président ivoirien. L’opposition ivoirienne  qui a appelé au boycott de la présidentielle ivoirienne du 31 octobre, a lancé depuis septembre dernier, un mot d’ordre de désobéissance civile. 

Cette élection présidentielle qui a été émaillé de violences dans plusieurs localités du pays, a été remportée, au premier tour, par le président sortant Alassane Ouattara avec 94,27% des suffrages contre 1,99% pour son adversaire, le candidat indépendant Kouadio Konan Bertin (KKB). 

Le 11 novembre dernier, le président ivoirien Alassane Ouattara et le président du PDCI Henri Konan Bédié se sont rencontrés après près de deux ans de rupture du dialogue. Cette rencontre entre ces deux personnalités qui est intervenue dans un contexte politique tendu dans le pays, a été saluée par l’opinion publique nationale et internationale estimant que c’est un acte de décrispation.

Amnesty appelle à la libération « sans condition » de l’opposant ivoirien Affi Nguessan

L’ONG Amnesty International appelle les autorités ivoiriennes à libérer « sans condition » l’opposant Affi Nguessan et des personnes détenues pour avoir exercé leurs droits fondamentaux dans le cadre du scrutin présidentiel, dans un communiqué.Les autorités ivoiriennes  « doivent libérer immédiatement et sans condition Pascal Affi N’Guessan et toutes les personnes détenues uniquement pour avoir exercé leurs droits fondamentaux », a indiqué l’ONG Amnesty International dans un communiqué de presse.  

Amnesty invité toutefois l’Etat de Côte d’Ivoire à « s’engager à créer un espace où les citoyen·ne·s peuvent exprimer librement leurs opinions et manifester pacifiquement, sans crainte d’être arrêtés, agressés ou tués. » 

Le leader de l’opposition Pascal Affi N’Guessan, président du Front populaire ivoirien (FPI), le parti fondé par Laurent Gbagbo, a été arrêté dans la nuit du 6 novembre et « détenu au secret jusqu’au 9 novembre », rapporte le communiqué.  

« Durant ces quelques jours, il n’a pas pu communiquer avec sa famille ni son avocat ». Et, Pascal Affi N’Guessan, visé par 30 chefs d’accusation, notamment « attaque et complot contre l’autorité de l’État, assassinat et actes de terrorisme », a affirmé qu' »il n’avait pas vu la lumière du jour pendant 60 heures », souligne l’ONG de défense des droits de l’Homme.

L’ONG continue pour insinuer que son avocat n’a réussi à le voir que lors de sa comparution devant le juge le 9 novembre. Depuis, ni son avocat ni sa famille n’ont pu entrer en contact avec lui. Les autorités doivent lui permettre de communiquer avec son avocat.

Selon Amnesty International, il a été fait « usage de machettes et d’armes à feu » lors des violences électorales en Côte d’Ivoire,  ce qui « témoigne de l’horreur des violences post-électorales ». 

L’organisation note des dizaines de personnes tuées depuis l’élection du 31 octobre,  des centaines de blessés lors d’affrontements et des dizaines de membres de l’opposition arrêtés dont le leader de l’opposition Pascal Affi N’Guessan, détenu au secret. 

« Les autorités en Côte d’Ivoire doivent enquêter sur l’homicide de dizaines de personnes tuées à coups de fusils, de pistolets et de machettes depuis l’élection présidentielle » du 31 octobre 2020, a déclaré Amnesty International le 16 novembre 2020.

Des témoins, selon Amnesty, ont raconté les scènes de violences post-électorales dans le cadre d’affrontements croissants entre des sympathisants de l’opposition et du parti au pouvoir depuis le 31 octobre. 

« Dans certains cas, les forces de sécurité ont été submergées, incapables de faire barrage aux violences imputables aux deux camps », poursuit le communiqué de l’organisation de défense des droits de l’Homme.

« Nous demandons aux autorités ivoiriennes d’enquêter sur ces violences sanglantes et de traduire les responsables présumés de ces agissements en justice. L’impunité qui règne de longue date en Côte d’Ivoire offre un terreau fertile à ceux qui se livrent à des homicides et bafouent les droits humains sans craindre d’être amenés à rendre des comptes, a déclaré Samira Daoud, directrice pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale à Amnesty International.

« C’est la deuxième fois en 10 ans que des élections en Côte d’Ivoire sont émaillées de violences. Il faut prendre sans délai des mesures afin de protéger la population et faire clairement savoir que ces meurtres ne resteront pas impunis », a-t-elle fait observer. 

Des violences ont éclaté dans plusieurs villes du pays à l’approche de l’élection présidentielle et se sont prolongées après le scrutin. Selon le Conseil national des droits de l’homme, entre le 31 octobre et le 10 novembre, le bilan s’élève à 55 morts et 282 blessés, mentionne le texte. 

En outre, les violences se sont intensifiées dans le centre de la Côte d’Ivoire, notamment dans les villes de Mbatto, Elibou et Daoukro. À Mbatto, entre le 9 et le 10 novembre, une manifestation de l’opposition s’est soldée par au moins deux morts et des dizaines de blessés, dont cinq se trouvent dans un état critique, d’après les informations reçues par Amnesty International, poursuit le communiqué. 

Un témoin a expliqué à Amnesty International  que des personnes « ont commencé avec des pierres, puis des machettes et finalement on a entendu des coups de fusil », avant d’ajouter « nous avons été violemment agressés ».

« Ils ont commencé à mettre le feu, à saccager et à nous tirer dessus. Les gendarmes qui se trouvaient au milieu pour disperser la foule avec des gaz lacrymogènes se sont découragés. Nous nous sommes retrouvés livrés à nous-mêmes », a laissé entendre le témoin. 

Selon un autre témoin, au moins 24 personnes ont été blessées par armes à feu les 9 et 10 novembre. Cinq se trouvaient dans un état critique et n’ont pas pu être évacuées en raison des violences. « Nous n’avons jamais vu ça, habituellement les gens prennent des machettes, mais cette fois-ci, ils avaient tous des armes à feu », a-t-il déclaré.

Par ailleurs, Amnesty International relève avoir constaté l’arrestation de dizaines de membres de l’opposition en marge de l’élection, après que l’opposition a appelé à la désobéissance civile, à boycotter le scrutin, à créer un Conseil national de transition et à rejeter la réélection du président Alassane Ouattara.

« Le 3 novembre, 21 personnes ont été arrêtées de manière arbitraire au domicile du leader de l’opposition Henri Konan Bédié, et cinq se trouvent toujours en détention » dont Maurice Guikahué, numéro deux du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), affirme Amnesty.

Cette vague d’arrestations d’opposants politiques fait suite à une autre série d’arrestations un peu plus tôt cette année. En août, Amnesty International a signalé une vague d’arrestations visant des dissident·e·s politiques. 

L’ONG note en outre que entre le 13 août et le 25 octobre, au moins 41 personnes ont été interpellées à Abidjan, Korogho, Toumodi et Alepé pendant qu’elles manifestaient ou après avoir appelé à manifester. Il s’agit entre autres de cinq membres du parti d’opposition GPS, arrêtés le 13 août alors qu’ils se rendaient à une manifestation.

La Tunisie veut doubler le volume de ses échanges avec l’Afrique subsaharienne

La Tunisie qui enregistre un volume d’échanges commerciaux intra-africains de 17%, envisage de doubler le volume de ses échanges avec l’Afrique subsaharienne.Pour développer le commerce intra-africain, la Tunisie, a initié un Roadshow 2020 qu’organise le Centre de Promotion des Exportations (CEPEX) de la Tunisie ou Tunisia Export, du 18 au 20 novembre 2020.   

Près de 850 industriels et entrepreneurs de 25 pays participeront, du 18 au 20 novembre 2020, aux premières rencontres virtuelles réunissant des entreprises tunisiennes et celles au sud du Sahara pour un développement durable des échanges, indique une note de Tunisia Export.   

Selon des données officielles, le volume des échanges commerciaux intra-africains sont estimés à 17%, alors que les échanges commerciaux intra-européens se situent à 68%. Avec un tel écart, la Tunisie estime qu’il y a de quoi fouetter l’orgueil des entrepreneurs qui doivent saisir les opportunités qui s’offrent pour le développement des échanges. 

La Tunisie qui se fixe pour « objectif de doubler le volume des échanges commerciaux et accroître le chiffre d’affaires » dans les toutes prochaines années, a décidé de trouver une alternative au frein que constitue la pandémie à Covid-19, souligne la note.  

L’objectif du pays est de nouer « un partenariat durable avec les pays frères et pays » du continent, ce qui explique le Roadshow 2020 qu’organise le Centre de Promotion des Exportations (CEPEX) de la Tunisie ou Tunisia Export, du 18 au 20 novembre. 

Dans ce contexte, une conférence de presse pour la présentation des rencontres B to B en ligne dénommées Tunisia-Africa E-Business Meetings a eu lieu le 16 novembre, et a été animée par le président directeur général du CEPEX, Chiheb Ben Ahmed. 

Le PDG a indiqué à la presse qu’à ce jour, près de 850 entreprises et opérateurs économiques issus de 25 pays de l’Afrique Subsahariennes prendront part aux rencontres B to B en fonction d’un calendrier de Rendez-vous élaboré par les équipes et les techniciens du CEPEX. 

Au plan bilatéral, «aujourd’hui, la Côte d’Ivoire est la première destination des entreprises tunisiennes en Afrique subsaharienne et le chiffre d’affaire a été multiplié par 10 », a précisé Hamdani Noamen, Chef de la Représentation commerciale de Tunisie à Abidjan, faisant savoir que la Côte d’Ivoire est le premier partenaire de la Tunisie en Afrique au Sud du Sahara. 

 « La valeur des échanges entre la Côte d’Ivoire et la Tunisie en 2019 se présente comme suit : le total des exportations tunisiennes vers la Côte d’Ivoire : 54 millions d’euros et le total des exportations ivoiriennes vers la Tunisie : 17 millions d’euros », mentionne la note. Quant aux exportations tunisiennes vers le Burkina Faso en 2019, le total s’élève à 16 million d’euros.

Cent vingt (120) entreprises tunisiennes sont installées en Côte d’Ivoire dont trois œuvrent à la transformation des produits locaux avant exportation notamment le café, le marbre et le bois. Cette conférence vise à consolider les exportations et les investissements sur le continent.  

Par ailleurs, les entreprises tunisiennes souhaitent-elles trouver des partenaires pour la transformation des produits. La Tunisie veut exploiter les circuits commerciaux aux fins que des produits destinés à l’export au départ de la Côte d’Ivoire aillent également vers l’Union européennes et au-delà.  

La pandémie à Coronavirus a affecté sérieusement le secteur du Bâtiment et des Travaux Publics. Mais, les  autres secteurs ont connu au contraire une embellie, à l’image de l’industrie mécanique et électrique et le secteur médical, de quoi réjouir les 3000 Tunisiens présents en Côte d’Ivoire et leurs partenaires nationaux.

Pour plus d’efficacité dans sa stratégie de conquête du continent, la Tunisie a entrepris des réflexions pour la réforme du Fonds de soutien au commerce de sorte à relever les défis en 2021. Cette réforme devrait prendre en compte les volets du transport maritime et aérien pour faciliter les échanges, a indiqué le PDG du CEPEX, Chiheb Ben Ahmed. 

Il espère aussi que l’accord de libre échange (Zleca) y contribuera énormément par la réduction des barrières tarifaires et des droits de douanes. Le PDG du CEPEX considère cette plateforme qu’il souhaite annuelle comme une opportunité offerte aux industriels et opérateurs économiques pour dynamiser le commerce. 

L’événement sera soutenu par le gouvernement tunisien, la cérémonie officielle d’ouverture des trois journées devrait être présidée par le chef de gouvernement tunisien, M. Hichem Mechichi, le mercredi 18 novembre à 8h du matin (GMT).

La conférence enregistrera la participation de 456 entreprises subsahariennes et de 383 entreprises tunisiennes. L’état provisoire indique une participation de 102 opérateurs du  Nigeria; Kenya (72) Côte d’Ivoire (69) ; Cameroun (61) ; Burkina Faso (25) ; Sénégal (22) ; Ouganda (21). 

En outre sont attendus 18 opérateurs du Togo ; Ethiopie (8) ; Ghana (7) ; Bénin (6) ; Congo (5), Gabon (3), Mali (3), Rwanda (3), Comores (2), Guinée (2), Afrique du Sud (2), Burundi (1) ; Congo, La RDC (1) ; Djibouti (1) ; Lesotho (1) ; Mozambique (1) ; Niger (1). 

Côte d’Ivoire: levée du blocus autour de la résidence de Affi N’Guessan

Le blocus imposé à la résidence du président du Front populaire ivoirien (FPI), Affi Nguessan, à Abidjan, suite à la création par l’opposition d’un Conseil national de transition, organe visant à se substituer aux institutions en place, a été levé lundi.Le blocus de la résidence de M. Affi N’Guessan, chef du FPI (opposition), le parti fondé par l’ancien président Laurent Gbagbo, a été levé dans l’après-midi, aux environs de 14 heures (GMT, heure locale), selon une source proche du parti.

M. Affi, candidat à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, a refusé de participer au scrutin, de même que l’ancien président Henri Konan Bédié, président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), estimant que les conditions n’étaient pas réunies pour une élection crédible, tout en appelant à une désobéissance civile.

Ces deux personnalités politiques qui ont appelé au boycott du scrutin, ont suite aux résultats provisoires annoncés par la Commission électorale indépendante (CEI), déclaré avec les autres leaders de l’opposition, ne pas reconnaître cette élection présidentielle, la qualifiant de « mascarade ». 

De ce fait, les leaders de l’opposition ont créé le 3 novembre 2020 un Conseil national de transition, présidé par M. Henri Konan Bédié qui devrait mettre en place un gouvernement de transition civile. Mais, leur élan a été interrompu par des arrestations.

Des blocus ont été ensuite imposés par les forces de l’ordre aux résidences de plusieurs leaders de l’opposition y compris M. Bédié, avant d’être levés progressivement. En outre, des responsables de l’opposition ont été interpellés et incarcérés dont M. Affi.  

Le leader de l’opposition Pascal Affi N’Guessan, le président du Front populaire ivoirien (FPI), a été arrêté dans la nuit du 6 novembre et « détenu au secret » selon ses avocats. Il lui est reproché plus d’une trentaine de chefs d’accusation dont l’atteinte à l’autorité de l’Etat.  

Sénégal : les élus locaux pour une articulation des agropoles aux projets de développement locaux

Le président du Conseil départemental de Kaffrine (centre), Adama Diouf, a plaidé, ce lundi à Dakar, en faveur de l’intégration des projets territoriaux locaux dans la mise en œuvre des agropoles.Les élus locaux souhaitent être davantage impliqués dans la mise en place des projets de développement  destinés à leurs terroirs. 

En effet, selon le président du Conseil départemental de Kaffrine, Adama Diouf, chaque département ou commune a un projet territorial adossé aux ressources locales, à la vocation de la localité, aux réalités locales. Et l’agropole centre a l’opportunité, dans le cadre de sa formulation, d’intégrer ces questions-là. Car, c’est seulement à ce niveau qu’il aura un sens », a-t-il dit.

M. Diouf s’exprimait à l’occasion de l’atelier de structuration de l’agropole centre qui regroupe les régions de Kaffrine, Kaolack, Fatick et Diourbel à l’initiative du Bureau opérationnel du suivi du Plan Sénégal émergent (BOS/PSE).

Abondant dans le même sens que M. Diouf, le représentant de l’Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (Onudi), Christophe Yvetot a souligné la nécessité d’aller vers des projets structurants sur lesquels peuvent se greffer toutes les autres interventions. 

Déplorant la multiplicité des projets qui interviennent de façon disparate, le diplomate a plaidé pour une synergie de toutes ces initiatives  afin d’avoir un vrai impact sur les populations. « C’est seulement en ayant ces projets structurants que l’on pourra avoir un impact », a-t-il martelé. 

D’un coût global de 92 milliards de FCfa -les 50 ont été déjà mobilisés-, l’agropole centre de même que celui du sud et du nord constitue « une réponse urgente pour l’accélération de la politique industrielle du Sénégal », a déclaré le ministre du Développement industriel et des petites et moyennes industries, Moustapha Diop. 

Ce dernier a par ailleurs indiqué que l’agropole centre devrait « augmenter les superficies cultivables ainsi que les rendements en créant plus de contractualisation entre les petits producteurs locaux et les industriels qui viendront investir dans la zone ».

Selon Moustapha Diop, l’installation des infrastructures sur les sites devant abriter les modules de l’agropole centre est prévue au mois d’avril 2021.

Le ministre du Développement industriel et des petites et moyennes industries a en outre annoncé la mise en place prochaine d’une agropole intercommunale dédiée à l’horticulture, au lait et à la viande. Ce complexe agro-industriel sera implanté dans la zone de Sandiara-Nguéniène (ouest).

A en croire le ministre en charge du suivi du Plan Sénégal Emergent (Pse), Abdou Karim Fofana, « au-delà de la zone centre, il est prévu la mise en place d’agropoles intégrées et compétitives se concentrant sur les chaînes de valeur aux potentiels de développement élevés dans les différentes zones du pays tels les céréales, les oléagineux, les produits horticoles, entre autres ».

M. Fofana a également rappelé la nécessité de faire de « l’agriculture un moteur de notre développement », en perspective « d’une mise en valeur des atouts agricoles insuffisamment exploités au Sénégal ».

« C’est un défi de produire. Il en est un autre de transformer afin d’assurer notre indépendance alimentaire », a-t-il souligné, déplorant que seuls « 13% des produits locaux sont transformés au Sénégal ». 

Le projet d’agropole du centre ambitionne de créer quelque 14500 emplois directs et permettra, selon M. Fofana, « d’amorcer le cycle de la mutation d’une économie principalement portée par la production agricole primaire et les services vers une économie davantage axée sur la transformation industrielle des ressources de base au niveau local ».

Nigeria: le taux d’inflation culmine à 14,23% en octobre

Le taux d’inflation du Nigeria est passé à 14,23% en octobre dernier, contre 13,71% en septembre, selon le National Bureau of Statistics (NBS).Le BNS a expliqué, dans sa revue mensuelle de l’indice des prix à la consommation, que l’augmentation est de 0,52 point de pourcentage, ce qui est supérieur au taux de 13,71% enregistré en septembre 2020.

Il a expliqué que l’inflation alimentaire a augmenté de 17,38%, contre 16,66% en septembre, tandis que l’inflation de base a également augmenté à 11,14% contre 10,58% en septembre.

Selon le rapport, l’inflation urbaine a atteint 14,81% en glissement annuel, contre 14,31% enregistré le mois dernier, tandis que l’inflation rurale a atteint 13,68%.

Il a noté que des augmentations ont été enregistrées dans toutes les divisions de la classification de la consommation individuelle par fonction qui ont donné l’indice global.

Sur une base mensuelle, l’indice global a augmenté de 1,54% en octobre 2020, ce qui représente un taux de 0,06% supérieur au taux de 1,48% enregistré en septembre 2020.

Côte d’Ivoire: un avis de recherche lancé pour retrouver le présumé meurtrier d’un gendarme

La gendarmerie nationale de Côte d’Ivoire a lancé un avis de recherche pour retrouver le présumé meurtrier de l’adjudant Sanogo Seydou, un gendarme en service à l’escadron de protection des hautes personnalités (EPHP) qui porté disparu depuis fin octobre dernier lors d’une attaque contre le cortège de Moussa Sanogo, le ministre ivoirien du budget et du portefeuille de l’État .« La gendarmerie nationale lance un avis de recherche à l’encontre du sieur Bale Antoine, président des jeunes de Bonzi, village situé sur l’axe Yamoussoukro-Bouaflé. L’individu sus-cité est activement recherché dans le cadre de l’enquête relative à la disparition de l’adjudant Sanogo Seydou…», a annoncé lundi, la gendarmerie nationale dans une note d’information. 

L’adjudant Sanogo Seydou, a été abattu par des individus sur l’axe Yamoussoukro-Bouaflé suite à une attaque perpétrée contre le cortège du ministre Moussa Sanogo le 31 octobre dernier. 

Cette attaque contre le cortège du ministre Sanogo est intervenue dans un contexte sociopolitique tendu en Côte d’Ivoire. L’opposition ivoirienne qui a rejeté la présidentielle ivoirienne du 31 octobre dernier, a lancé un appel à la désobéissance civile qui s’est soldé par de nombreuses violences dans le pays faisant officiellement 85 morts et 484 blessés.

Reprise des cours dans les écoles ivoiriennes après près d’un mois de congé

Les élèves ont repris le chemin de l’école lundi à Abidjan et dans plusieurs villes de la Côte d’Ivoire après près d’un mois de congé, a constaté APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.Au groupe scolaire Sainte Jeanne du Plateau-Dokui (Nord d’Abidjan), l’heure est aux retrouvailles entre élèves d’une part et entre enseignants d’autre part après cette longue période de congé de Toussaint.

Peu avant 08h ( Heure locale et GMT),  devant l’entrée principale de cet établissement scolaire qui abrite à la fois la maternelle, le primaire et le secondaire, une longue file d’attente est observée à l’entrée en attendant le salut aux couleurs nationales prévu tous les lundis avant de regagner les salles de classe.

« Je suis content de reprendre les cours. Les congés de Toussaint ont été certes longs, mais, on s’est beaucoup reposé », a dit à APA, Pierre, un élève de la classe de cinquième dans cette école. Au collège « La belle étoile », un autre établissement scolaire du même quartier, le constat est le même.

 Les élèves et les enseignants ont regagné le chemin de l’école. La rentrée scolaire a officiellement débuté le 14 septembre dernier en Côte d’Ivoire. Un peu plus d’un mois après cette rentrée, les élèves ont été mis en congés de Toussaint le 23 octobre dernier par le ministère ivoirien de l’éducation nationale, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle suite à un réaménagement du calendrier scolaire, soit à un mois de la présidentielle ivoirienne du 31 octobre dernier.

La reprise des cours qui était initialement prévue le 09 novembre dernier a été ainsi reportée à ce lundi ( 16 novembre 2020) en raison du contexte sociopolitique délétère dans le pays. L’opposition ivoirienne qui a rejeté l’élection présidentielle du 31 octobre dernier, a également lancé un mot d’ordre de désobéissance civile qui s’est soldé par des violences dans plusieurs localités du pays.

Le Sénégalais Augustin Senghor, « l’homme de la situation » à la Caf

Le président de la Fédération Sénégalaise de Football (FSF), Augustin Senghor, a officialisé lundi sa candidature à l’élection du président de la Confédération africaine de football (Caf) prévue le 12 mars 2021 à Rabat (Maroc).La liste des candidats à l’élection présidentielle de l’instance faîtière du football africain s’allonge. Après l’Ivorien Jacques Anouma, le Sud-africain Patrice Motsepe et le Mauritanien Ahmed Ould Yahya, le Sénégalais Augustin Senghor « confirme » avoir déposé son dossier de candidature à la date limite du 12 novembre dernier au Caire (Egypte), siège de la Caf.

Le dirigeant s’est adressé à la presse lundi matin à Dakar, au siège de la FSF, en présence de ses collaborateurs, du Comité national olympique et sportif sénégalais (Cnoss) et des membres du staff de l’équipe nationale dont le sélectionneur Aliou Cissé, revenu de Bissau où ses protégés se sont imposés la veille face à la Guinée-Bissau (0-1) avant de se qualifier à la prochaine Coupe d’Afrique des nations.

L’avocat entre d’ores et déjà en campagne et se dit prêt à diriger la Caf pour les quatre prochaines années. En plus du soutien fédéral et de l’Etat sénégalais, il note que sa candidature est également appuyée par un autre pays dont il tait le nom. En outre, il comptabilise « une quinzaine de fédérations » qui l’ont « encouragé dans (sa) volonté d’être candidat ».

Répondant à une question d’une journaliste sur une de ses anciennes déclarations de ne pas se présenter à la présidence de la Caf tant que le président Ahmad Ahmad ne se désiste pas, Me Senghor a confirmé cette position d’antan, motivée par « la loyauté, le souci d’une certaine stabilité et la continuité ». Mais aujourd’hui, « le contexte actuel au sein de l’institution » l’a poussé à prendre cette décision, en plus de « différents facteurs ».

 Raisons d’une candidature

D’abord, le président Ahmad est sous le coup d’une procédure pendante devant la Commission d’éthique de la Fédération internationale de football association (Fifa) après des accusations de malversations. Dès lors, il a été prévu « de prendre le maximum de précautions pour les risques. (…) Des voix se sont élevées pour dire que j’étais l’homme de la situation pour gagner l’élection et redresser la Caf », a dit Augustin Senghor, dont le slogan de campagne est : « Pour un football africain uni, plus performant et plus attractif ».

« Je dois dire que je n’ai pas été insensible à cette marque de considération et de confiance de mes pairs africains. Il est bon de rappeler que bien avant cela, il est souvent arrivé que des acteurs du football africain me suggèrent d’envisager et de me préparer à une telle candidature », a soutenu le membre du Comité exécutif de la Caf, légitimant encore son acte par son parcours de dirigeant dans le monde sportif et des affaires.

« Après une profonde remise en cause entamée à partir de 2017, après le départ du président Issa Hayatou et l’élection d’Ahmad à la tête de la Caf, fort de mes compétences, de mon expérience et de mon engagement, mais plus que jamais armé de principes et de valeurs éthiques, j’ai décidé d’aller résolument sur le terrain où les différences positives et qualitatives se font en ayant la ferme résolution d’être de ceux par qui les grands bonds du football africain s’effectueront », a-t-il encore déclaré, notant qu’il est « en mesure de répondre aux fortes attentes placées » en lui.

Concurrents

Me Senghor devra toutefois faire face à trois autres adversaires dont deux viennent de pays de l’Afrique de l’ouest. Une zone qui n’a jamais eu de fils président de la Caf. Par ailleurs, il les considère comme des « frères » et dit entretenir des relations cordiales avec eux.

« Nous sommes des adversaires sur le terrain mais pas des ennemis. On se parle. Ils ont choisi d’y aller, c’est leur droit. Mais je pense être, vu mon cursus, celui qui fédère », a-t-il poursuivi. Il souligne qu’il va continuer à les convaincre « pour qu’ils se joignent » à lui, rappelant que le mode d’élection peut aller jusqu’à trois tours.

Concernant le candidat sud-africain, il considère qu’il « n’a pas d’expérience » pour présider les destinées de la Caf en dépit de performances exceptionnelles au plan continental avec son club de Mamelodi Sundowns. Il se dit même « inquiet » quand le statut de milliardaire de Patrice Motsepe revient à chaque fois qu’on parle de sa candidature.

Pour sa part, il assure que « nous nous donnerons les moyens les plus légaux possibles pour aller en campagne ». Dans les prochaines semaines aussi, il promet de rendre publics les « axes principaux » de son programme qui sera bâti sur les voies et moyens à emprunter pour « redresser la gestion de la Caf ».

« Aujourd’hui, je suis prêt à répondre à l’appel de l’Afrique et de son football pour un tout autre challenge exaltant et de dimension continentale. Je suis prêt à le relever avec l’intime conviction qu’il faut créer une nouvelle dynamique positive symbolisée par un Comité exécutif solidaire et travaillant exclusivement et en permanence dans l’intérêt du football africain avec un leadership affirmé et rassembleur », a encore affirmé Augustin Senghor qui dirige la FSF depuis 2009.

Idrissa Seck et Serigne Mountakha Mbacké en vedette dans la presse sénégalaise

Les quotidiens sénégalais parvenus lundi à APA font focus sur les dessous des retrouvailles entre Idrissa Seck et Macky Sall et la sortie du khalife général des mourides sur les candidats à l’émigration irrégulière.« Idy révèle son deal national avec Macky », titrent Les Echos là où Le Quotidien fait état des « révélations de Idy » sur son ralliement spectaculaire dans la mouvance présidentielle.

« Au début, il était programmé que je reste dans l’opposition et que je fasse office de chef de l’opposition », mais « Macky m’a demandé de laisser tomber l’histoire du chef de l’opposition », a expliqué le président du parti Rewmi, arrivé deuxième avec 20% des voix à la dernière présidentielle, et désormais nouveau président du Conseil économique social et environnemental (CESE).

Par ailleurs, a-t-il indiqué à Walf Quotidien, « Macky m’avait choisi » pour le statut de chef de l’opposition avant de lui dire dans leurs discussions : « Est-ce qu’on ne va pas nouer un compagnonnage ? ».

Quant aux détracteurs de ses retrouvailles avec Macky Sall, avec lequel il a « retrouvé la complicité », il déclare dans Libération et Le Soleil que ces derniers, qui ne leur « arrivent pas à la cheville », « ne parlent pas pour le Sénégal », mais pour leurs « intérêts ».  

Si l’ex-Premier ministre de Wade continue d’occuper l’actualité politique, L’Observateur dévoile « les secrets de la nouvelle vie » de ses prédécesseurs et successeurs au poste de chef de gouvernement. Le journal aborde en même « les dessous » de l’agitation politique de Khalifa Ababacar Sarr, l’ex-maire de Dakar.

EnQuête titre sur la sortie de « Serigne Mountakha (qui) dit non » à l’émigration dite clandestine avec ses conséquences macabres. Selon le journal, le khalife des Mourides a donné hier le « ndiguel » (consigne) de ne plus prendre de pirogue pour l’Europe. « Il y a un village qui a vu une vingtaine de morts. Tous des mourides. C’est tragique », a-t-il déploré.

Ainsi, « Touba sermonne les candidats au périlleux voyage », écrit L’AS là où Vox Populi rapporte la fatwa du khalife général des mourides par ces propos en wolof : « Barça wala barsax, c’est haram ». Comprenez : tenter l’aventure occidentale par la mer ou la mort « est un suicide ».

En football, la plupart des journaux se font l’écho de la qualification du Sénégal à la CAN 2022. Pour Vox Populi, le Sénégal est la première nation qualifiée à cette compétition à deux journées de la fin des éliminatoires.

Les Lions ont battu hier à Bissau les Djurtus, sur un but inscrit à la 82e minute par Sadio Mané. Le quotidien informe du coup que l’attaquant de Liverpool « égale Elhadji Diouf avec 21 buts en sélection ».

Le Mali en deuil national

Le président de la transition, Bah N’daw, a décrété trois jours de deuil national suite au décès de l’ancien chef de l’État, Amadou Toumani Touré (ATT).À compter du lundi 16 novembre, « les drapeaux (seront) mis en berne sur tous les bâtiments et édifices publics ». Le peuple malien compte rendre un bel hommage à Amadou Toumani Touré à travers des « funérailles nationales » prévues mardi prochain à la place d’Armes du Génie militaire.

L’ex-président de la République est mort, le 10 novembre dernier en Turquie, à l’âge de 72 ans. Sa dépouille est arrivée samedi à l’Aéroport international Modibo Keïta-Sénou de Bamako.

Ce jour-là, il y avait parmi la foule le Premier ministre, Moctar Ouane et le vice-président de la transition, le Colonel Assimi Goïta. Celui-ci, très ému, s’est incliné devant le cercueil du Général ATT.

Eliminatoires CAN 2022 : le Sénégal qualifié à deux journées de la fin

L’équipe nationale de football du Sénégal s’est qualifiée à la Coupe d’Afrique des nations Cameroun 2022, après sa courte et importante victoire (0-1) dimanche sur son homologue bissau-guinéenne.La hiérarchie a été respectée à l’aller comme au retour. Les Lions ont réédité leurs performances de mercredi (2-0) en allant battre cet après-midi à Bissau les Djurtus sur le plus petit des scores. Sadio Mané, décisif à l’aller à Thiès (70 km de Dakar), a confirmé son statut de leader technique en s’arrachant à la 82eminute pour marquer le but de la victoire.

Ce fut un match difficile que le Sénégal a maîtrisé intelligemment, d’un bout à l’autre. Les Djurtus, dont les arguments offensifs étaient minimes dans la partie, ont imposé le défi physique pour au moins sécuriser les propos de leur entraineur Baciro Cande. Ce dernier déclarait avant le match que son équipe était restée longtemps sans perdre à domicile.

Les partenaires du capitaine Kalidou Koulibaly ont maitrisé leur sujet sur une pelouse hyper dégradée et devant une équipe à dix après l’exclusion de Nogueira à la 64e minute. Averti une première fois, le milieu bissau-guinéen a été envoyé aux vestiaires par l’arbitre marocain pour avoir stoppé la course du remuant Ismaila Sarr.

Le sélectionneur Aliou Cissé a reconduit son équipe d’il y a quatre jours, à l’exception de l’attaquant Habib Diallo et du milieu Salif Sané. Boulaye Dia et Franck Kanouté ont pris leurs places et ont été très actifs durant la partie. Certains observateurs affirment déjà que le milieu du Cercle Brugges, titularisé pour la première fois comme Dia, a apporté de la stabilité dans son secteur. Il s’est même illustré sur coup franc, mais sa lourde frappe n’était pas cadrée.

Même s’il n’a pas été décisif, l’attaquant de Reims était techniquement présent. Son remplaçant Habib Diallo, qui avait démarré le dernier match, a été pour sa part décisif après son entrée à la 79e minute. Suite à une action rondement menée au front de l’attaque, le néo strasbourgeois s’efface en faveur de la star de Liverpool qui n’avait qu’à mettre son pied en opposition, battant une nouvelle fois Jonas Mendes.

Les Lions réalisent donc le carton plein, soit douze points, après quatre matchs sur six. Leur poursuivant direct, le Congo Brazzaville, battu 2-0 à Thiès, est à six points de retard. Les Diables Rouges peuvent toutefois espérer se qualifier en prenant leur revanche à Brazzaville sur les Lions, qui vont recevoir à Thiès l’eSwatini battu 1-4 chez lui.

Les Lions étaient finalistes de la dernière édition de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) organisée en 2019 en Egypte et remportée par l’Algérie (1-0). La prochaine édition se déroulera en 2022 au Cameroun, chez les Lions indomptables.

Onze des deux équipes :

Sénégal : Edouard Mendy – Moussa Wagué, Cheikhou Kouyaté, Kalidou Koulibaly, Youssouf Sabaly – Franck Kanouté, Pape Alioune Ndiaye, Krépin Diatta – Ismaila Sarr, Sadio Mané, Boulaye Dia.

Guinée Bissau : Jonas Mendes – Nanu – Opa Sangante – Marcelo Djalo – Leonel Alves – Pelé – Bura Nogueiera – Moreto Cassama – Mama Baldé – Joseph Mendes – Piqueti.

Présidentielle: Macron félicite Ouattara et appelle à une «réconciliation plus large» des ivoiriens

Le président français Emmanuel Macron a adressé ses félicitations au président ivoirien Alassane Ouattara pour sa réélection à l’issue du scrutin présidentiel du 31 octobre dernier appelant à une « réconciliation plus large et plus durable» entre tous les ivoiriens.« A la suite de la confirmation par le Conseil constitutionnel de votre réélection à la présidence de la République de Côte d’Ivoire, je tenais à vous féliciter et vous transmettre ainsi qu’au peuple ivoirien tous les vœux de succès », a écrit M. Macron dans un message adressé à son homologue ivoirien et parvenu dimanche à APA.

 Poursuivant, il a salué le dialogue initié le 11 novembre dernier entre le président ivoirien Alassane Ouattara et Henri Konan Bédié, le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, opposition) estimant que cela est « porteur d’espoir ».

 « Je souhaite que ce premier pas vers le rassemblement et l’ouverture puisse jeter les bases concrètes d’une réconciliation plus large et plus durable entre tous les ivoiriens et toutes les sensibilités, dans le respect de l’État de droit, afin de tourner la page de la violence et de la division », a espéré le chef de l’exécutif français.

Par ailleurs, M. Macron a dit sa confiance à son homologue ivoirien « pour sa capacité à porter cette ambition pour le pays et à accorder aux nouvelles générations la place qui leur revient».

« La Côte d’Ivoire peut compter sur le soutien de la France pour continuer à bâtir un partenariat étroit, propice à une croissance inclusive, bénéfique au développement et social de nos populations, à la hauteur de l’amitié ancienne et unique qui les lie», a promis M. Macron.

Le Conseil constitutionnel ivoirien a confirmé lundi dernier la réélection au premier tour du président ivoirien Alassane Ouattara à l’issue de l’élection présidentielle du 31 octobre dernier avec 94,27% des voix contre 1,99% pour son adversaire, le candidat indépendant Kouassi Konan Bertin ( KKB).

L’opposition ivoirienne dont le doyen d’âge est Henri Konan Bédié, le président du PDCI, avait appelé au boycott de cette élection.

Côte d’Ivoire: « le dialogue reste la voie à privilégier » pour une sortie de crise (PM)

Le Premier ministre ivoirien, Hamed Bakayoko, a déclaré dimanche que « le dialogue reste la voie à privilégier pour régler (les) différends » nés du scrutin présidentiel du 31 octobre 2020, lors de la 24e Journée nationale de la paix à Koumassi, une commune située dans le Sud d’Abidjan. »Le dialogue reste la voie à privilégier en toute circonstance pour le règlement de nos différends. (Car), jamais la violence ne triomphe et ne prospère, si ce n’est des champs de ruines, de morts et de désolation », a dit M. Hamed Bakayoko. 

Suite à cette élection présidentielle, contestée par l’opposition, le président Alassane Ouattara, réélu pour un autre mandat, et M. Henri Konan Bédié, le chef de file de l’opposition, ont eu un tête-à-tête mercredi pour « briser le mur de méfiance ».

Selon le Premier ministre ivoirien Hamed Bakayoko, c’est « une évolution positive » qui doit « convaincre définitivement » que le dialogue ouvre les sentiers de la paix, un élan dans lequel doivent s’inscrire les Ivoiriens.

« Le scrutin présidentiel a eu lieu et est terminé, fini le temps de la belligérance et des divergences, l’heure doit être désormais à la construction de notre pays », a -t-il martelé, avant d’ajouter: « quittons donc définitivement les rues et les confrontations non productives pour nous asseoir à la table du dialogue franc, sincère et constructif ». 

Pour lui, cela est possible, dans le respect des différences des Ivoiriens de « travailler ensemble » pour la construction du pays; surtout avec « le sens de l’ouverture et de la disposition constante » de M. Ouattara à créer les conditions d’un dialogue franc.

Il a déploré les conflits inter-communautaires survenus après la présidentielle et qui ont fait selon les autorités 85 morts. Les violences étaient plus accentuées dans les fiefs de l’opposition où des partisans du pouvoir et de l’opposition se sont affrontés.

Instituée en 1996, la Journée nationale de la paix se tient chaque 15 novembre. Selon la ministre de la Solidarité, de la cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté, Mariatou Koné, cette célébration vise à prôner « la valeur fondamentale du vivre ensemble ». 

Il s’agit également d' »évaluer nos rapports aux autres en termes de qualité des relations humaines dans nos différents cadres de vie », a souligné la ministre de la Solidarité, de la cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté.

Au cours de cette journée, des personnalités et des citoyens sont distingués pour leurs actes ayant contribué à la promotion et au renforcement de la paix et de la cohésion sociale en Côte d’Ivoire.

M. Hamed Bakayoko, le maire de Koumassi Cissé Bacongo, le ministre des Transports Amadou Koné, ont été faits commandeurs dans l’ordre du mérite de la Solidarité et de la paix en Côte d’Ivoire. De même que la représentante résidente du Pnud, Carol-Flore Smereczniak, et le coordonnateur résident du système des Nations Unies, Philipe Poinsot. 

Deux journalistes ivoiriens de la RTI 1, la télévision publique, figurent parmi les personnes élevées au rang de officier dans l’ordre du mérite de la Solidarité et de la paix en Côte d’Ivoire, notamment Marie-Laure Ngoran et Serges Kolea (Prix Ebony 2019 du meilleur journaliste). 

Certains citoyens ont été faits chevaliers dans l’ordre du mérite de la Solidarité et de la cohésion sociale. Mme Marie-Laure Ngoran, porte-parole des récipiendaires, a salué cet acte du gouvernement tout en déclarant : « non aux crises politiques, oui au vivre ensemble ». 

La cérémonie s’est achevée par un planting d’arbres aux abords du jardin public, près du « grand carrefour de Koumassi ». Un geste qui vise par ailleurs à lutter contre les changements climatiques, un danger pour la planète. 

Côte d’Ivoire: le coup d’Etat visé par l’opposition via une transition a « échoué » (PM)

Le Premier ministre ivoirien Hamed Bakayoko a déclaré samedi que les leaders de l’opposition préparaient un coup d’Etat via une transition qui a « échoué », lors d’une célébration de la réélection de Alassane Ouattara par des femmes du Rhdp (pouvoir). »Ils ont pris de petits militaires pour leur demander de se soulever, de faire un coup d’Etat, mais ils ont dit on ne fait rien, on est avec ADO (Alassane Ouattara) », a dit M. Hamed Bakayoko, soutenant que « c’est pourquoi, ils ont essayé de créer un comité de transition ».

Intrigué par cette démarche, M. Hamed Bakayoko a souligné que « c’est quand on fait un coup d’Etat qu’on fait un comité de transition, mais tu n’as pas encore fait un coup d’Etat et tu veux créer une transition. Donc, cette transition est la preuve qu’ils préparaient un coup d’Etat ».

M. Hamed Bakayoko s’exprimait devant des milliers de femmes et sympathisants du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), sur le terrain de football du Parc des sports de Treicville, dans le Sud d’Abidjan. 

Selon lui, « ils ont échoué » parce que Alassane Ouattara a la +baraka (bénédiction en langue malinké) du peuple+,  la « bénédiction » des Ivoiriens et son soutien. L’opposition a créé la frayeur au point que plusieurs compatriotes ont fait partir leur famille à l’étranger « tellement ils avaient peur ».

« Voilà des gens qui portent la terreur », a-t-il ajouté en allusion au mot d’ordre de désobéissance civile et de boycott actif lancé par les leaders de l’opposition, qui estiment que les conditions n’étaient pas réunies pour un scrutin présidentiel crédible le 31 octobre 2020.

Les chefs de l’opposition qui ont « échoué partout » et dont « toutes leurs tentatives de déstabilisation à tous les niveaux ont échoué », ont maintenant décidé de « prendre un cabinet de lobbying de presse pour dénigrer la Côte d’Ivoire et le président ADO », a-t-il poursuivi. 

« Vous pouvez écrire tout ce que vous voulez, mais la Côte d’Ivoire sera la Côte d’Ivoire et les Ivoiriens aiment ADO (…). Vous allez monter, descendre, cette donnée ne changera pas », a-t-il martelé.

L’opposition a « commencé à financer les journalistes et bientôt, nous allons vous donner la liste et les mécanismes de financement pour dénigrer la Côte d’Ivoire », a fait savoir le Premier ministre,  par ailleurs directeur national de campagne de M. Ouattara pour ce scrutin. 

Le directeur exécutif du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), Adama Bictogo, a précisé que l’opposition qui n’a « pas gagné sur le terrain », veut notamment « utiliser la presse internationale pour discréditer (leur) champion », Alassane Ouattara. 

« On ne touche pas à notre Alassane Ouattara, nous allons fêter ADO » et davantage le 14 décembre 2020, a déclaré M. Adama Bictogo, devant des milliers de femmes. Le chef de l’Etat sortant devrait être investi officiellement en décembre prochain. 

Kandia Camara, une leader des femmes du Rhdp, très engagée pour le parti, a expliqué que les femmes de Côte d’Ivoire ont décidé de célébrer M. Ouattara et prendre « l’engagement de protéger sa victoire », contestée par l’opposition.

L’opposition ivoirienne qui avait appelé au boycott du scrutin présidentiel du 31 octobre 2020, un mot d’ordre qui a entraîné des violences et des morts, a affirmé ne pas reconnaître cette élection qu’elle juge de « mascarade ». 

Le 3 novembre 2020, elle a créé un Conseil national de transition, présidé par l’ancien président Henri Konan Bedié, chargé de mettre en place un gouvernement de transition civile. L’entreprise a été stoppée par les autorités qui ont interpellé certains leaders politiques. 

Un blocus a été imposé aux résidences de plusieurs responsables de l’opposition avant d’être levé pour la plupart d’entre eux. La levée du blocus a commencé mercredi, peu avant la rencontre entre M. Bédié, le doyen d’âge de l’opposition et le président Ouattara.

Cette entrevue a brisé le mur de glace entre les deux personnalités autrefois alliés, mais l’opposition émet toujours ses préalables, entre autres, la levée des tous les blocus, l’arrêt des poursuites judiciaires contre les opposants et ceux de la société civile ainsi que l’annulation du scrutin présidentiel. 

Emigration et terrorisme au menu de la presse sénégalaise

Le phénomène de l’émigration clandestine, avec le deuil national virtuel organisé hier, et l’arrestation à Touba d’un présumé terroriste font la Une des quotidiens sénégalais reçus ce samedi à APA.Le quotidien EnQuête parle de l’émigration irrégulière et de ses drames en mer, lançant ainsi « l’appel du peuple ».

Selon nos confrères, un deuil national a été organisé, hier sur la toile et le net pour pallier le mutisme de l’Etat. « Les presses espagnoles, française et américaine nous ont contactés. Le message est passé », affirme Pape Demba Dione, l’initiateur du deuil virtuel.

« Emigration clandestine-Les internautes décrètent un deuil national », note Walf Quotidien, faisant dire à L’As que « la toile porte le deuil, Mbour organise un récital de Coran ».

De son côté, Libération se focalise sur le rebondissement dans l’affaire Doudou Faye, du nom de cet adolescent de 14 ans mort sur la route de l’émigration clandestine, et informe que « deux pères de migrants mineurs arrêtés ».

De l’avis de ce journal, ils (parents) avaient fait embarquer leurs enfants dans la même pirogue que Doudou Faye.

« L’un des deux rescapés, âgé de 17 ans, assure que Doudou est mort dans ses bras. Le père du défunt Mamadou Lamine Faye, et les deux autres mis en cause ont été déférés, hier », ajoute Libération.

La Tribune se saisit du sujet qui prend de l’ampleur et fait le « voyage dans les tontines de la mort ». Ce faisant, il explique comment les candidats à l’émigration clandestine s’organisent pour disposer de l’argent. « Jeunes et femmes se cotisent », révèle le journal.

« Justification-Emigration, la mère excuse. Sortir sa maman de la pauvreté, cet alibi à tout, disséqué par les psychologues », indique L’Observateur.

Dans Source A, le psychologue Serigne Mor Mbaye qualifie de « génocide » les nombreuses victimes de l’émigration clandestine.

Ce même journal fait état de l’arrestation d’un redoutable présumé terroriste par la police à Touba et affiche « les aveux explosifs de S.S.D ».

« Menacé de mort, le père et le frère du présumé terroriste vont, nuitamment, à la police de Gouy Mbinde, pour solliciter de l’aide. Puis commença le déballage à haut débit, au sujet du passé surréaliste de S.S.D », rapporte Source A, dans lequel journal, le présumé terroriste affirme : « J’ai connu aussi des Armées terroristes dont l’Etat islamique, les frères musulmans et Al-Qaïda ».

« Découverte surprenante-Un présumé terroriste arrêté à Touba. Son passé en Libye et ses supposées connexions avec des mouvements armés », renchérit L’Observateur.

Pour Walf Quotidien, il s’agit là d’une grosse prise de la police, poussant le Procureur de Mbacké à activer la DST et la cellule anti-terroriste.

Bédié entame une consultation des platesformes de l’opposition après son tête-à-tête avec Ouattara

L’ancien président ivoirien, Henri Konan Bédié, a entamé vendredi une consultation des plateformes de l’opposition pour harmoniser leur position lors des négociations avec le pouvoir sur la crise post-électorale en cours, après son tête-à-tête avec Alassane Ouattara.Les chefs ou les représentants des partis de la Coalition pour la démocratie, la réconciliation et la paix (CDRP) ont été convoqués pour la première consultation, qui s’est tenue à la résidence de M. Bédié, à Cocody, une cité huppée dans l’Est d’Abidjan.

Quelques responsables de partis membres de la CDRP étaient présents à cette rencontre, entre autres, M. Anzoumana Moutayé (une frange du MFA), Ouattara Gnonzié (RPP), Kabran Appiah, président de la Ligue des mouvements pour le progrès (LMP), Issiaka Sangaré, représentant l’Alliance des forces démocratiques (AFD).

Le Front populaire ivoirien (FPI, tendance Affi N’Guessan), dont le président est actuellement en détention, était représenté par Christine Konan, vice-présidente, et présidente intérimaire, ainsi que Gnamien Konan, président du parti la Nouvelle Côte d’Ivoire, et Aka Ahizi (PIT).

Cette consultation intervient trois jours après un dialogue direct entre M. Bédié et le chef de l’Etat sortant Alassane Ouattara, dont la réélection est contestée par l’opposition qui clame que sa candidature à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020 est « anti-constitutionnelle ».

M. Bédié s’est réjoui de ce que ce contact ai permis de « briser le mur de méfiance ». Pour sa part, M. Alassane Ouattara a déclaré que « la confiance est rétablie », toute chose qui ouvre la voie à un dialogue entre l’opposition et le pouvoir pour une sortie de crise.

Après la création, par l’opposition, du Conseil national de transition, un organe visant à se substituer aux institutions, un blocus a été imposé aux résidences de certains leaders de l’opposition, qui ont été incarcérés. 

Bien que le blocus ait été levé pour la plupart, des responsables de partis politiques sont encore en détention. L’opposition, pour engager les pourparlers, exige comme préalable la libération de tous les responsables de l’opposition incarcérés et ceux de la société civile.

Dans un communiqué final, la CDRP, a demandé « le retour sécurisé de toutes les personnalités maintenues en exil dont M. Laurent Gbagbo, Soro Kigbafori Guillaume, Charles Blé Goudé et l’ex-maire Akossi Bendjo.

La plate-forme appelle en outre à la cessation de toutes les poursuites judiciaires contre les responsables et militants de l’opposition, ainsi que les acteurs de la société civile et le retour à un fonctionnement normal des partis politiques de l’opposition, avec un libre accès à leurs locaux.

L’opposition exige par ailleurs la création d’une commission d’enquête internationale sur les événements survenus en Côte d’Ivoire depuis le mois d’août 2020 et la mise en place de dispositions permettant d’indemniser les victimes.  

En outre, les autres partis membres de la CDRP réaffirment la nécessité du dialogue inclusif et son élargissement à l’ensemble des personnalités et des plateformes et partis politiques de l’opposition rassemblés autour de M. Henri Konan Bédié.

Pour l’opposition, il faut un « strict respect des dispositions de la Constitution de 2016 ; l’invalidation du scrutin du 31octobre 2020, la reprise des discussions sur la CEI et la réforme de cet organe et la dissolution et réforme du Conseil Constitutionnel ».

La Conseil constitutionnel a déclaré M. Alassane Ouattara, réélu avec 94,27% des suffrages lors du scrutin présidentiel du 31 octobre 2020. L’élection a été boycottée par M. Bédié, candidat du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) et M. Affi Nguessan, candidat du FPI.

Mali : un cadre de la mouvance jihadiste neutralisé

Les forces armées françaises ont mis hors d’état de nuire Bah ag Moussa, l’un des principaux adjoints d’Iyad ag Ghali, le leader du Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (Gsim).Cible atteinte ! Dans un communiqué, Florence Parly, la ministre française des Armées, renseigne que « cette opération de haut niveau a engagé d’importants moyens de renseignement ainsi qu’un  dispositif d’interception composé d’hélicoptères et de troupes au sol ».

La neutralisation à Ménaka (nord-est) de Bah ag Moussa, « le 10 novembre en fin de journée », porte « un nouveau coup dur » aux mouvances affiliées à Al-Qaïda. Car cette figure du jihadisme dans le Sahel était, précise-t-elle, « le chef militaire du Rassemblement pour la victoire de l’Islam et des musulmans (Rvim) ».

Bah ag Moussa, « chargé de la formation des nouvelles recrues » des jihadistes au Mali, est considéré par la France comme le « responsable de plusieurs attaques contre les forces maliennes et internationales ».

De ce fait, c’est « un succès majeur » dans la lutte contre le terrorisme que la France et ses partenaires mènent dans cette partie de l’Afrique. Partant de là, Florence Parly adresse des félicitations aux « militaires français engagés dans cette opération, ainsi que tous ceux qui y ont contribué en matière de renseignement ».

Poursuivant, la ministre française des Armées réaffirme la détermination de son pays à frapper en plein cœur « ceux qui, au nom de leur idéologie mortifère, s’en prennent aux populations civiles et souhaitent déstabiliser les Etats de la région ».

Dans la zone dite des trois frontières, l’action militaire de la France a permis de diminuer « les capacités (de nuisance) de l’Etat islamique au Grand Sahara », se réjouit Paris. Une dynamique qui devrait se renforcer avec la « montée en puissance » des forces armées sahéliennes. En outre, la France compte sur le soutien de ses alliés internationaux, notamment européens, pour gagner la guerre contre les jihadistes.

Présidentielle ivoirienne: l’émir du Qatar félicite Ouattara pour sa réélection

L’émir de l’Etat du Qatar Cheikh Tamim Bin Hamad Al-Thani a adressé ses « cordiales félicitations» au président ivoirien Alassane Ouattara pour sa réélection pour un nouveau mandat à l’issue de l’élection présidentielle ivoirienne du 31 octobre dernier, a-t-on appris vendredi de source officielle.« Au nom du peuple du Qatar et en mon nom propre, je tiens à adresser nos cordiales félicitations à votre excellence à l’occasion de votre réélection à la présidence de la République de Côte d’Ivoire pour un nouveau mandat», indique un message de l’Emir Cheikh Tamim adressé à M. Ouattara et transmis vendredi à APA.

Poursuivant, il a souhaité que le  président ivoirien  continue le développement et le progrès du peuple de Côte d’Ivoire et œuvre pour « une amélioration accrue de la relation bilatérale entre nos deux pays dans les années à venir ».

Le Conseil constitutionnel ivoirien a confirmé lundi dernier la réélection du président ivoirien Alassane Ouattara au premier tour de l’élection présidentielle du 31 octobre dernier avec 94,27% des suffrages contre 1,99% pour son adversaire le candidat indépendant Kouadio Konan Bertin dit KKB.

Jerry Rawlings, une icône politique africaine

Sur le continent noir, la mémoire de l’ancien président de la République du Ghana est unanimement saluée par la classe politique et les gouvernés.Dans l’histoire contemporaine de l’Afrique, Jerry Rawlings, tout comme Nelson Mandela ou Thomas Sankara, a laissé une empreinte indélébile sur les coeurs. Son action politique pour un Ghana démocratique et débarrassé du népotisme le place au tout premier rang des personnalités les plus respectées.

Selon le président du Nigeria, Muhammadu Buhari, les « qualités exceptionnelles » de ce dirigeant hors-norme manqueront au continent. Car dans la forêt africaine, note l’ambassade des États-Unis d’Amérique au Ghana, « un grand arbre est tombé ».

L’opposant guinéen, Cellou Dalein Diallo, qui a eu un tête-à-tête en septembre dernier avec l’ex-président, retient « qu’il est resté profondément attaché à l’ancrage de la démocratie et de l’Etat de droit en Afrique ».

Sans l’ombre d’un doute, Jerry Rawlings était « un chantre de la bonne gouvernance » pour Mahamadou Issoufou, le président du Niger. Une vertu qui a permis à ce « patriote » de remettre son pays « sur le chemin de la croissance », d’après le chef de l’État burkinabè. Avec sa disparition, regrette Roch Marc Christian Kaboré, l’Afrique perd un panafricaniste et le Ghana un homme de conviction.

C’est la raison pour laquelle Akinwumi Adesina, le président de la Banque africaine de développement (Bad), témoigne que le défunt « a travaillé sans relâche et avec passion pour l’Afrique ».

Jerry Rawlings est né le 22 juin à Accra, la capitale du Ghana, d’un mariage mixte entre un Écossais et une autochtone. Après avoir mené deux putschs et dirigé le pays pendant plusieurs années, le capitaine d’aviation se retire de la scène politique au début de ce millénaire. Mais avant de tirer sa révérence, il élabore une Constitution qui limite à deux mandats successifs la fonction présidentielle.

La réaction de Macky Sall à l’islamophobie alimente la presse sénégalaise

Les quotidiens sénégalais reçus, ce vendredi à APA, traitent principalement de la sortie du président Macky Sall, hier à Paris (France), sur les discours islamophobes.« Le président Macky Sall au Forum de Paris sur la paix-Il faut accepter nos différences », titre le quotidien national Le Soleil.

Ce journal informe que le Chef de l’Etat a appelé, hier, au cours d’un panel à l’Elysée dans le cadre du Forum de Paris sur la paix, au respect des différences et des valeurs de chaque peuple, pour un meilleur vivre ensemble.

« Il faut que nous acceptions les différences pour aller ensemble vers ce que nous voulons bâtir en commun », a notamment dit Macky Sall dans des propos rapportés par Le Soleil.

« Discours islamophobe du président français-Macky Sall fait la leçon à Macron », titre de son côté L’As, estimant que le Chef de l’Etat de la France était sans doute mal à l’aise lors de la prise de parole de Macky Sall lors de ce forum.

Titrant sur « la réponse de Macky à Macron », Vox Populi note que le président sénégalais réagit depuis Paris au discours islamophobe de la France.

Dans ce journal, Macky Sall affirme : « Nous n’avons pas forcément les mêmes valeurs, mais on peut être ensemble. Je suis Africain, vous êtes Européen. On n’est pas les mêmes, on est différents, mais on peut partager certaines valeurs ».

« Propos sur l’islam-Macky corrige Macron », poursuit Le Quotidien.

« Forum de Paris-Macky s’en prend aux extrémistes », renchérit Les Echos, dans lequel journal, le président Sall déplore : « Trouver des gens dans une mosquée ou dans une église et mettre une bombe pour les tuer, on ne peut pas appeler cela l’islam. Le Prophète Mohammad (Psl), à Médine, a hébergé dans sa mosquée des gens qui étaient en quête d’une zone de prière. Nous voulons qu’il y ait de la tolérance vis-à-vis de l’islam tolérant ».

Poursuivant dans La Tribune, Macky Sall souligne que « l’islam est la première victime du terrorisme ».

Ce journal revient également sur le renouvellement, hier à Paris, des accords de pêche entre le Sénégal et l’Union européenne et s’exclame : « Le scandale de trop ! »

« Les pêcheurs affront la mort faute de poissons. Macky autorise l’Europe à pêcher 50.000 tonnes. Cinq ans de pillage de nos ressources halieutiques », explique La Tribune.

Pendant ce temps, Le Quotidien s’intéresse au rapport de rentabilité de l’Autoroute à péage et note que le concessionnaire « Eiffage roule l’Etat » car, la société augment ses charges pour diminuer ses bénéfices.

Walf Quotidien reste sur l’émigration clandestine, informant que « Macky avoue la responsabilité de son équipe ».

« Portés disparus-Révélations sur ces destins engloutis par l’océan. 154 migrants rapatriés en 48 heures », détaille Libération à sa Une.