Congo : vers la reprise des vols internationaux sous mesures sanitaires

Le trafic aérien international pourra bientôt reprendre en République du Congo après quatre mois de fermeture en lien avec la pandémie du coronavirus.

En attendant sa décision d’ouvrir les vols extérieurs, le gouvernement congolais veut s’assurer du respect des mesures barrières dans les aéroports, à bord des avions et à l’arrivée des passagers.

C’est à cet effet que les exploitants d’aérogares sont invités à désinfecter les surfaces susceptibles d’être contaminées, à savoir les comptoirs, escaliers roulants, ascenseurs, toilettes, coins-bébés, chariots à bagages, points de collecte, bus côté piste, les sièges dans les zones d’enregistrement et d’embarquements, y compris les bacs à déchets et surtout les lingettes à jeter dans les bacs à déchets d’activités de soins à risque infectieux.

L’accès aux aéroports a été durci, il est strictement réservé au personnel en service, aux passagers des vols en cours de traitement et aux accompagnateurs des personnes malades, mineurs ou à mobilité réduite. La distanciation physique d’un mètre et le port de masque sont alors obligatoires dans le périmètre. Les autorités sanitaires vont procéder régulièrement à la mesure de la température des voyageurs au départ et à l’arrivée. « Les passagers sont embarqués de l’arrière vers l’avant de l’avion afin de limiter les croisements des flux à bord », précise une circulaire du Premier ministre.

La gestion des passagers en vol a également été renforcée. Pour cela, les exploitants aériens doivent fournir des quantités suffisantes de produits de nettoyage et de désinfection efficaces contre la Covid-19. Les services pouvant générer des contacts entre les passagers et le personnel à bord sont déconseillés, tels que les journaux en format papier, la restauration, la vente à bord. « Le service de restauration – à défaut d’être suspendu – à bord des aéronefs doit consister en un repas servi dans un contenant fermé et préemballé. Les couvertures et oreillers utilisés par les passagers d’un vol précédent ne doivent être réutilisés par les passagers du vol à venir », ajoute la même note.

Les autorités se sont préoccupées des conditions sanitaires pendant la maintenance des aéronefs et la manutention du fret et des bagages.

Pour essayer d’impliquer exploitants privés et les administrations publiques dans la mise en œuvre de ces mesures sanitaires, la ministre des Transports, Ingrid Olga Ghislaine Éboucka-Babakas a convoqué, le 21 juillet à Brazzaville, une réunion du Comité national de sureté de l’aviation civile. « Je voudrais souligner la nécessité pour tous de préserver la crédibilité de notre pays en matière de sûreté aérienne, en toutes circonstances. C’est ainsi que je déplore deux incidents majeurs, celui survenu à l’aéroport A. A. NETO de Pointe-Noire avec les tirs de projectiles et celui de l’aéroport Maya-Maya de Brazzaville avec un homme dans un des réacteurs d’un aéronef », a signifié la ministre des Transports.

Les membres de ce comité technique étaient appelés à plancher sur les préparatifs de la reprise du trafic aérien, à déterminer les mesures idoines permettant d’atténuer les risques sanitaires et à garantir un niveau de sécurité et de sûreté propices à la relance des activités de l’aviation civile dans le pays.

Congo-coronavirus : les entreprises exhortées à renforcer les mesures sanitaires

En séjour de travail dans le département de la Bouenza, la ministre en charge de la Santé, Jacqueline Lydia Mikolo, a appelé les industries qui y sont installées à renforcer les mesures sanitaires visant à endiguer la propagation de la Covid-19 afin que l’activité économique se développe sans problème.

Dans ce contexte d’état d’urgence sanitaire, où les cas de contamination de coronavirus ne font qu’augmenter, les responsables des sociétés installées dans le département de Bouenza ont échangé avec la ministre de la santé  le 5 juin à Nkayi. Il s’est agi de revenir sur le renforcement des mesures de riposte et de l’accompagnement que ces entreprises peuvent apporter au gouvernement en la matière.

« Nous avons tous la même préoccupation : celle de ne pas arrêter l’activité économique. Mais si les conditions sanitaires ne le permettent pas, nous en arriverons là. Ces entreprises doivent donc participer activement à la riposte », a déclaré Jacqueline Lydia Mikolo.

Ainsi, Les médecins de ces différentes entreprises devraient collaborer avec l’équipe départementale de riposte pour protéger la population, les employés, les collaborateurs et sauver l’activité économique.

« Nous devons travailler ensemble, dans la transparence pour être au même niveau d’information », a souligné la ministre sur les aspects liés à la surveillance épidémiologique.

La réorganisation des espaces au sein de ces sociétés dans les zones de forte concentration de sorte que les employés travaillent par rotation a été suggérée en bannissant la stigmatisation.

Du côté des entreprises, l’engagement a été pris pour renforcer les mesures afin d’éviter la propagation de la Covid-19. En leur sein, les dispositions sont d’ailleurs prises dans ce sens. « Notre premier challenge, c’est la prévention. Les équipements de protection sont mis à la disposition des employés, les mesures barrières édictées par le gouvernement sont appliquées ».

Point épidémiologique

En date du 5 juin, le Congo a totalisé 635 cas de Covid-19 dont 182 guéris, 20 décès. Brazzaville compte 341 cas, Pointe-Noire 274, le département de la Bouenza arrive en troisième position avec 7 cas dont 4 nouveaux.

Selon le point épidémiologique fait par le coordonnateur national technique de riposte, le Dr Gilbert Ndziessi, le Kouilou en compte 6, le Pool 5, la Sangha 1, la Cuvette 1.