Congo-interdiction de circuler au centre-ville : les taxis motos dénoncent la décision

Dans une déclaration publiée samedi 13 avril dernier, les acteurs de ce secteur d’activité ont dénoncé cette décision du maire de Brazzaville.

 

Le maire de Brazzaville, Dieudonné Bantsimba a instruit en milieu de semaine dernière à la police d’arrêter tous les motos-taxis en circulation au centre-ville de la capitale congolaise. La municipalité évoque comme raison les multiples accidents de la circulation qui impliquent ces engins à deux roues. Une consigne que condamnent les acteurs de ce secteur.

Dans une déclaration rendue public samedi 13 avril à Brazzaville, le Collectif des conducteurs des taxis-motos ont dénoncé la note du maire de la ville. Pour ce groupement, Dieudonné Bantsimba devrait demander au gouvernement d’accélérer le processus de réglementation de ce secteur de transport en commun.

« Nous avons été désagréablement surpris de voir un courrier du maire central donnant ordre aux forces de police de nous interdire d’exercer notre activité au centre-ville. Il ordonne une interdiction formelle sans indiquer le périmètre du centre-ville », a indiqué Sadath Ouchak, vice-président du collectif des conducteurs de taxis motos.

Pour le président du collectif des conducteurs des taxis motos, Jules Ondelé, la consigne du maire de la capitale congolaise a été appliquée de façon anarchique par la police. « La police profite de cette instruction pour arrêter les taxis motos à Mikalou, à PK et à Moukondo, comme si ces zones relevaient du centre-ville », a-t-il déploré.

Les conducteurs des taxi-motos attendent que le gouvernement règlemente le secteur de transport en commun.

Congo-Interdiction de circuler à Brazzaville : les moto-taxis en colère

Les conducteurs sont soutenus par la société civile qui demande aux autorités de mettre simplement de l’ordre dans le secteur.

Le gouvernement congolais interdit au moto-taxis de circuler dans la ville de Brazzaville. Selon les autorités, cette décision va permettre la lutte contre les accidents et visant à limiter les contacts en cette période de lutte contre le Covid-19. Pourtant la mesure ne passe pas chez les conducteurs et la société civile.

Un conducteur de taxi-moto, casque de protection vissé sur la tête, avec un ou deux passagers dans son dos, en train de slalomer entre les voitures, cette image a quasiment disparu sur les principales artères de Brazzaville, tout comme dans les quartiers éloignés et difficiles d’accès.

Il faut le dire, les conducteurs sont soutenus par la société civile qui demande aux autorités de mettre simplement de l’ordre dans le secteur, plutôt que de supprimer une activité dans laquelle se retrouvent des diplômés sans emplois, des anciens membres et chefs de gangs et bien d’autres désœuvrés.

Notons qu’au moins 2 000 conducteurs à travers le pays sont touchés par la mesure gouvernementale.