Congo : mise en place d’un plan de lutte contre la hausse des prix des denrées alimentaires

Le gouvernement congolais à travers la cellule de veille en vue de contrer l’inflation des prix des denrées de première nécessité.

 

La cellule de veille mise en place pour contrer l’augmentation des prix des produits de première nécessité s’est réunie mercredi 30 mars 2022. Il s’est agi de trouver une stratégie pour mettre la population à l’abri de cette inflation.

Grandes productrices de céréale, l’Ukraine et la Russie sont en guerre depuis plus d’un mois. Une situation qui inquiète de plus en plus l’humanité exposée à une crise alimentaire importante. Pays d’Afrique centrale, la République du Congo qui importe les denrées alimentaires à plus de 650 milliards FCFA par an, ne pourrait pas y échapper. En effet, les prix des aliments de base connaissent une véritable augmentation sur le marché. Par exemple, le bidon de 25 litres d’huile, jadis vendu à 13 000 FCFA, est passé à 45 000 FCFA à Brazzaville. Les produits congelés ne font pas exception. Le pain, même s’il n’a pas encore changé de prix, a perdu déjà quelques grammes.

Ainsi, pour anticiper sur la situation, le gouvernement vient de prendre des mesures qui vont permettre au pays d’avoir des stocks de produits alimentaires de base et d’autres produits de première nécessité en quantité suffisante.

« Nous avons pensé qu’il faut mettre en place un plan de résilience parce qu’il faut des fonds pour trouver des solutions de façon à mettre la population à l’abri de la flambée des prix. La population attend que ceux qui gouvernent agissent », a expliqué le ministre d’Etat, ministre du Commerce, des Approvisionnements et de la Consommation, Claude Alphonse N’Silou, précisant que des mesures urgentes à effet immédiat sur les prix vont arriver rapidement.

Quant au financement du fonds dont la création est envisagée, il a rappelé que le plan de résilience sera abondé par une partie des ressources générées par la crise afin de soutenir les opérations à mettre en place. « Quand il y a une guerre, il y a des secteurs qui en tirent profit et d’autres qui perdent. Alors, dans le plan de résilience que nous allons mettre en place, nous allons prendre une partie de cette nouvelle ressource et l’envoyer dans un fonds de résilience qui va soutenir les opérations que nous allons mettre en place. L’équipe technique va se mettre en place très rapidement pour identifier les secteurs dans lesquels nous allons intervenir », a détaillé le ministre d’Etat.

Selon lui, les commerçants utilisent actuellement les stocks commandés, mais l’Etat agit de façon à diminuer ces prix. « A un moment donné, les stocks vont disparaître, donc nous devons anticiper pour qu’au niveau de l’approvisionnement les stocks arrivent, mais aussi travailler pour que le Congo soit à l’abri de la famine qui arrive. Nous allons vers la solution finale, d’ici quelques jours, les prix vont commencer à baisser, le gouvernement agit pour protéger la population. Dans l’immédiat, on observe ce que nous voyons mais les effets vont arriver très bientôt », a rassuré Claude Alphonse N’Silou.

La production nationale n’étant pas suffisante, le gouvernement devrait créer des conditions pour approvisionner suffisamment le pays en denrées alimentaires de base, a-t-il conclu.

Présidé par le Premier ministre, Anatole Collinet Makosso, plusieurs autres membres du gouvernement ont participé à cette réunion dont les ministres Jean-Marc Thystère Tchicaya, Ingrid Olga Ebouka-Babackas, Guy Georges Mbacka, Raymond Zéphirin Mboulou, Antoine Thomas Nicéphore Fylla Saint-Eudes et Ludovic Ngatsé.

Guerre en Ukraine : l’ambassade du Congo en France apporte son aide aux congolais

Constitués en délégation, Constantin Noël Michel Ebelebe, directeur de l’Office de gestion des étudiants et stagiaires congolais (OGES), et Jean Bastien Makoundou se rendent en Pologne, première étape de leur mission, avant de continuer en Allemagne et en Belgique.

 

Les retrouvailles se multiplient entre les Congolais initialement installés en Ukraine fuyant les offensives russes et les délégations dépêchées par le gouvernement ou les membres de la cellule de crise mandatés pour la circonstance.

Très souvent, tout comme les autres Africains en Ukraine, les Congolais remontent des informations de non-respect des autorités frontalières ignorant la Convention des Nations unies, à savoir « toute personne a le droit de franchir les frontières internationales pendant un conflit (…) quelle que soit la nationalité ou la couleur ».

De ce fait, le Premier ministre, Anatole Collinet Makosso, après avoir pris connaissance de ces traitements indignes, avait mis en place une cellule de crise afin de préserver ses compatriotes en Ukraine.

En Pologne, en Allemagne et en Belgique, la délégation congolaise a été missionnée par l’ambassadeur Rodolphe Adada. Sur place à Varsovie, elle a été reçue par Robert Kamil Enzanza, consul honoraire du Congo en Pologne. Après les modalités d’usage, elle a pu rencontrer la dernière vague de réfugiés composée d’une dizaine d’étudiants, tous relogés dans la ville hôte.

En priorité, le directeur de l’OGES s’est préoccupé de la scolarité de ceux qui veulent continuer leurs études en Pologne. Que ce soit de la part des étudiants ou des officiels représentés par le consul honoraire, les actions menées par la délégation ont été saluées et jugées utiles car venues et facilitées au moment opportun.

Après cette étape, dans les mêmes prédispositions, la délégation effectuera, par route, le périple la conduisant en Allemagne et en Belgique, à la rencontre des réfugiés congolais ayant rejoint ces pays par leurs propres moyens.