Lutte contre les violences basées sur le genre : la Cirgl promeut un modèle intégré dans la région des Grands Lacs

C’était en faveur d’un atelier de formation axé sur le renforcement des capacités des professionnels dans l’utilisation du modèle intégré de lutte contre les violences sexuelles et sexistes basées sur le genre (VSBG).

 

Le Groupe des journalistes pour la paix (GJP)-Congo, dirigé par la journaliste Christine Nathalie Foundou, cheffe de la rubrique société au Centre national de radiotélévision (CNRTV), a présenté le 16 juin à Brazzaville les conclusions d’un atelier de formation axé sur le renforcement des capacités des professionnels dans l’utilisation du modèle intégré de lutte contre les violences sexuelles et sexistes basées sur le genre (VSBG), dans l’espace des Grands Lacs.

Organisée à Gitega, au Burundi, cette session a été initiée par la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (Cirgl). Elle s’est tenue sous la supervision de l’ambassadeur itinérant Maurice Malanda, coordinateur national de la Cirgl, du Dr Janviere Ndirahisha, directrice régionale de l’organisation, ainsi que de Nuptia Mbemba-Talantsi, directrice du Programme national de lutte contre les violences faites aux femmes, représentant la ministre de la Promotion de la femme, Inès Nefer Bertille Voumbo Yalo Ingani.

La formation a rassemblé des cadres et agents issus de plusieurs ministères clés, notamment ceux de la Défense (police et gendarmerie), de la Santé, de la Promotion de la femme, de la Communication, de l’Éducation nationale, de la Justice et de la Recherche scientifique. Plusieurs thématiques y ont été abordées, parmi lesquelles : la masculinité positive, l’engagement communautaire, le rôle des médias dans la sensibilisation, les instruments juridiques régionaux et internationaux relatifs aux VSBG, ainsi que les bonnes pratiques dans le système de justice pénale, avec un accent mis sur l’approche fondée sur les droits humains.

Cette initiative s’inscrit pleinement dans les objectifs de la Cirgl : promouvoir la paix, la sécurité, la démocratie et le développement au sein de la région des Grands Lacs. L’organisation œuvre aussi pour la résolution des conflits, la stabilité régionale, le renforcement de la gouvernance démocratique et le progrès socio-économique.

En République du Congo, plusieurs textes législatifs et cadres juridiques protègent déjà les victimes de violences basées sur le genre. Il s’agit notamment de la Constitution, de la Déclaration universelle des droits de l’homme, de la résolution 1325 du Conseil de sécurité de l’ONU, des codes juridiques de la Cirgl, de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples, de la Charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant, du Protocole de Maputo (2002), des déclarations de Kampala (1991) et de Dar Es Salam, ainsi que de la Loi Mouebara.

Intervenant sur le thème du rôle des médias dans la lutte contre les VSBG, Christine Nathalie Foundou a souligné : « La paix ne se résume pas à l’absence de guerre. Elle signifie aussi vivre dans un environnement où les violences sexuelles et sexistes sont reconnues, dénoncées et sanctionnées. Les viols, l’inceste, les mutilations génitales ne doivent plus être tolérés. En tant que journaliste, les acquis de cet atelier renforceront mes productions pour accompagner les actions de la Cirgl en faveur de la paix dans la sous-région et au-delà. »

À l’issue des travaux, la présidente du GJP-Congo a reçu une attestation de participation et salué le ministère de la Communication et des Médias pour son implication. Elle s’est également engagée à œuvrer pour une meilleure visibilité des actions de la Cirgl dans les douze pays membres.

Parmi les recommandations formulées par les participants figurent : la formation continue des acteurs concernés, la gratuité des soins pour les victimes, le plaidoyer pour l’adoption des textes d’application de la Loi Mouebara, la création d’un cadre interinstitutionnel de coordination, ainsi que le renforcement de la sensibilisation à travers des campagnes en langues nationales et des productions médiatiques adaptées.

Afrique Centrale : 22 jeunes vont bénéficier du programme Bloggers Demo School

La formation qui va s’étendre sur une période de six mois va débuter le mardi 05 décembre 2023.

 

Le Laboratoire Arc Côtier & Central de la Fondation de l’innovation pour la démocratie lance le programme de formation dénommé Bloggers Demo School (BDS). Il va s’agir d’outiller les jeunes (hommes et femmes) en leur donnant des compétences pour animer des blogs en produisant des contenus de qualité.

Pour cette première édition, 10 points focaux originaires de 10 pays de la sous-région de l’Afrique Centrale et des Grands Lacs soit un point focal par pays recevront cette formation en distanciel en respectant la même logique de parité. Le programme Bloggers Demo School prévoit également la formation de 12 jeunes camerounais, dont six hommes et six femmes, en présentiel dans la ville de Douala, capitale économique du Cameroun.

Ledit programme de formation comprend 4 unités d’enseignements : UE 1 Culture générale ; UE 2 Entreprenariat ; UE 3 Blogging et UE 4 Ecriture web ainsi que des cycles de conférences.

A l’issue du programme, les 22 apprenants seront autonomes pour animer un blog ; collecter et traiter l’information ; écrire des articles de qualité et sensibiliser à la responsabilité sociale de chacun pour l’avancement de la démocratie.

Toutefois les personnes intéressées par cette formation devront transmettre leurs dossiers de candidature, au plus tard 17 novembre prochain à l’adresse suivante centralafrican.lab@innovationdemocratie.org

Grands Lacs : Paul Kagame appelle à une « collaboration constante »

Arrivé lundi 11 avril à Brazzaville pour une visite de trois jours, le chef de l’État rwandais Paul Kagame s’est adressé au Parlement congolais réuni en congrès.

 

Dans son discours axé sur la sécurité, la paix, l’intégration régionale et l’unité africaine, il a appelé  à une « collaboration constante » pour lutter contre l’insécurité dans la région des Grands Lacs.

Le dirigeant rwandais a prononcé son discours de 18 minutes en anglais, après  de brèves salutations en français. Il a ensuite relevé qu’au sein de la région des Grands Lacs quelques poches d’insécurité persistent, estimant que la lutte contre  ce fléau nécessitait une collaboration régionale constante, notamment à l’est de la République démocratique du Congo, où opèrent des groupes armés.

Paul Kagame a affirmé que 5 000 troupes rwandaises étaient stationnées sur le continent, en Centrafrique et au Soudan du Sud notamment, où elles interviennent dans le cadre de missions de maintien de la paix des Nations unies.

« Il y a aujourd’hui beaucoup de conflits qui durent des décennies sur le continent. Ce qui explique cela, c’est notre inaction, il est temps de rebattre les cartes », a-t-il estimé.

Au milieu de l’insécurité à l’échelle mondiale et du Covid-19, le partenariat entre Kigali et Brazzaville peut être source de stabilité, de croissance et de prospérité au sein de la région, selon Paul Kagamé qui va signer ce mardi avec son homologue congolais Denis Sassou-Nguesso une série d’accords sur la coopération, la sécurité ou encore dans le domaine du foncier.

Grands Lacs : sept chefs d’Etats à Kinshasa pour parler de paix et de sécurité

Félix Tshisekedi a reçu les présidents Cyril Ramaphosa d’Afrique du Sud, Yoweri Museveni d’Ouganda, João Lourenço d’Angola, Denis Sassou Nguesso du Congo-Brazzaville, Faustin Archange Touadéra de Centrafrique et Evariste Ndayishimiye du Burundi.

 

Sept chefs d’Etat sont réunis jeudi 24 février 2022 à Kinshasa. Ils ont évalué l’application d’un accord sur la paix, la sécurité et la coopération en République démocratique du Congo et dans la région des Grands Lacs africains signé il y a neuf ans à Addis Abeba.

Notons que c’est leur dixième sommet, après celui organisé en 2018 à Kampala. Selon un diplomate de la région interrogé par l’AFP, les sept dirigeants devraient « condamner les acteurs qui apportent des appuis en termes d’approvisionnement, de logistique, en ressources humaines (aux forces négatives) ou qui soustraient les responsables des forces négatives à toute poursuite judiciaire ».

Les chefs d’Etat devraient aussi prendre « note » des opérations militaires menées contre les rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF) par les armées congolaise et ougandaise, et féliciter la RDC et la Mission des Nations unies (Monusco) pour « les efforts notables » fournis dans la lutte contre les groupes armés dans l’est congolais.

Dans la sous-région, les sept chefs d’Etat devraient saluer l’amélioration des relations entre le Rwanda et l’Ouganda, ainsi qu’entre le Rwanda et le Burundi après des périodes de tension.La lutte contre l’impunité est également au programme des discussions.

Le Burundi a accepté d’abriter le onzième sommet qui se tiendra en 2023.

Les Nations unies, représentées par leur secrétaire général adjoint chargé des opérations de paix Jean-Pierre Lacroix, l’Union africaine, représentée par Moussa Faki, le président de sa commission, la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) et la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs africains (CIRGL) sont des institutions garantes de l’accord signé le 24 février 2013 à Addis Abeba par 11 pays.

Deux pays supplémentaires, le Kenya et la Tanzanie, avaient adhéré à cet accord quelques années après.

Grands lacs-Coopération : la RDC et le Rwanda concluent trois accords

C’est la raison de la rencontre entre le président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo et son homologue Paul Kagame.

 

Après la première réunion  bilatérale tenue à  Gisenyi  la veille  le  26 juin,  c’était au tour du président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo d’accueillir en territoire congolais son homologue rwandais Paul Kagame, rapporte la cellule de communication de la Présidence RD-congolaise.

Les deux chefs d’État ont fait jonction à la grande  barrière  de Gisenyi d’où  ils sont allés visiter Kibati, le quartier de Goma le plus touché  par l’éruption volcanique du 22 mai dernier. Au pied du volcan Nyiragongo et à une dizaine de kilomètres du centre-ville, les présidents Tshisekedi  et Kagame ont vu de près les dégâts causés par le volcan. Ils ont eu droit aux explications techniques  du préposé  de l’observatoire volcanologique de  Goma.

Pour cet expert, « le lac de laves qui  culmine à  trois mille cinq cents mètres  d’altitude reste un danger permanent  pour les villes de Goma et Gisenyi  situées plus bas ». Après avoir évalué l’impact du volcan de part et d’autre, les deux chefs d’État ont convenu sur place de renforcer les mécanismes conjoints de prévention  et gestion des catastrophes naturelles.

Sur le chemin  de retour de Kibati, les présidents Tshisekedi et Kagame,  embarqués dans un même véhicule,  ont été  vivement  ovationnés par la population de Goma qui voit par ce geste une volonté  manifeste des deux chefs d’État d’ouvrir une nouvelle page de relations pacifiques entre les deux peuples. À l’hôtel Serena de Goma, les deux présidents ont eu un nouveau tête-à-tête après celui de la veille à Rubavu. Par la suite, ils ont assisté à la signature  de trois accords bilatéraux.

Le premier accord gouvernemental porte sur la promotion  et la protection des investissements, il a été signé par  les ministres du Commerce extérieur des deux pays. Le deuxième accord est une convention  entre les deux pays en vue d’éviter la double imposition et prévenir l’évasion fiscale en matière d’impôts sur le revenu signé par les ministres des Finances  du Rwanda et de la RDC. Le dernier contrat est un protocole d’accord  de coopération  entre la société  aurifère  du Kivu-Maniema (Sakima SA) et Dither LTD signé  par les directeurs  généraux  des deux entreprises.

Au cours du point de presse  conjoint  ayant sanctionné  cette bilatérale, les deux chefs d’Etat ont  réitéré leurs engagements à  poursuivre leur collaboration pour la consolidation des relations entre les deux pays pour le bénéfice de leurs populations respectives. «  Nous  avons perdu beaucoup  d’années  en se regardant en chiens de faïence, le moment est venu de partager la paix, l’amour et des échanges fraternels et économiques entre les deux pays », a déclaré  le président Felix Tshisekedi. De son côté, le président Paul Kagame a affirmé  que son pays est engagé  à aider la RDC dans sa lutte contre l’insécurité dans la région. « L’insécurité empêche le développement économique des deux états » , a-t=il dit.