Congo-Présidentielle 2026 : l’opposition dénonce le processus électoral en cours

Elle menace d’organiser une manifestation si les conditions d’une élection présidentielle libre, transparente, honnête et crédible ne sont pas respectées.

 

Des figures de l’opposition dont Mathias Dzon de l’Alliance pour la République et la démocratie (ARD), Clément Mierassa du Rassemblement des forces du changement (RFC) et Jean Pierre Agnangoye du Parti du peuple ont co-animé une conférence de presse samedi 20 septembre à Brazzaville. Au cours de celle-ci, les membres de l’opposition ont dénoncé le processus électoral en cours en République du Congo.

Dans une lettre ouverte adressée au président de la République, ces opposants au régime en place disent être contre la candidature de Denis Sassou N’Guesso à la prochaine présidentielle de mars 2026. Pour eux, le simple fait d’avoir annoncé les dates du 1er tour (17 mars pour le vote de la force publique et le 22 mars pour les civils), le candidat du pouvoir va se déclarer vainqueur.

Ils soutiennent qu’il s’agit « d’un passage en force et d’un nouvel hold-up électoral comme en 2016 et 2021 ». « Nous demandons au pouvoir d’annuler, dès maintenant, tout ce qu’il a fait jusqu’ici de façon unilatérale et illégale dans le cadre des préparatifs de l’élection présidentielle de 2026 et de convoquer, dans l’immédiat, un vrai dialogue politique national inclusif, pour reformer en profondeur, d’accord-parties et de façon consensuelle, le système électoral à l’œuvre depuis 2002 ».

Ces leaders de l’opposition mettre la population dans la rue au cas où les conditions permissives d’une élection présidentielle libre, transparente, honnête et crédible ne seraient pas réunies au préalable, ils ont invité le pouvoir à revenir à la raison et à mettre fin à ce qu’ils qualifient de « désordre électoral créé et entretenu actuellement ».

Congo : l’instance dirigeante de la nouvelle plateforme de l’opposition est connue

Elle a été mise en place dimanche 14 septembre 2025, au cours d’une assemblée générale constitutive de la plateforme.

 

Ils étaient une quarantaine réunie en présentiel et en visioconférence, le 14 septembre, pour tenir leur assemblée générale constitutive. Au cours de cette rencontre, le Rassemblement des forces du changement a mis en place ses instances dirigeantes. A sa tête, Clément Miérassa leader du Parti social-démocrate congolais (PSDC).

« Je suis d’abord très ému, parce que dans cette démarche, j’ai été reconduit comme président du Rassemblement des forces du changement. C’est une mission qui est lourde. Mais, à mon avis, elle est à la fois exaltante. Difficile certes. Elle est difficile et noble. Parce que le Congo va mal, très mal. Et la responsabilité du Rassemblement des forces du changement est d’agir pour unir toutes les forces politiques, sociales et citoyennes », a-t-il déclaré.

Clément Miérassa est secondé par Marcel Guitoukoulou du Congrès du peuple et Jean-Jacques Serges Yhomby Opango du Rassemblement pour la démocratie et le développement (RDD). Leur objectif, la présidentielle de mars 2026, dont la caution de participation reste fixée à 25 millions de FCFA.

Il faut que Clément Miérassa qui dirige le RFC, depuis le mois de mai dernier, dénonce le montant fixé pour la caution de participation à la présidentielle.

Congo : le RDD et le PSDC ne sont pas officiellement reconnus

Les deux partis de l’opposition ne figurent pas dans la liste des 42 formations politiques reconnues par la République du Congo.

 

Le de l’Intérieur et de la Décentralisation, Raymond Zéphirin Mboulou a publié le 30 juin dernier, un arrêté dans lequel figure une liste de 42 partis politiques officiellement reconnus pas le Congo. Dans cette liste, on remarque l’absence du Parti social-démocrate congolais (PSDC) et le Rassemblement pour la démocratie et le développement (RDD).

Le RDD a été créé en 1990 par l’ancien président Jacques-Joachim Yhomby-Opango dont le fils, Jean-Jacques Serge Yhomby-Opango, a pris les rênes à l’issue du congrès organisé du 15 au 16 décembre 2024. Le PSDC quant à lui est présidé par Clément Mierassa depuis 1990. Il a été candidat aux présidentielles de 1992 et 2009 sous les couleurs de son mouvement.

A noter que les deux formations politiques appartiennent plateforme des partis de l’opposition dénommée « Rassemblement des forces du changement » (RFC) avec pour coordonnateur Clément Mierassa et Jean-Jacques Serge Yhomby-Opango, membre du collège des présidents.

Créer cette année 2025, la plateforme a pour objectif de conquérir le pouvoir de manière démocratique à l’élection présidentielle de 2026.