Congo-UPADS : 4 courants internes dénoncent leur exclusion du 2e congrès ordinaire

À quelques heures de l’ouverture du 2ᵉ congrès ordinaire de l’Union panafricaine pour la démocratie sociale (UPADS), prévu du 20 au 22 novembre 2025 à Brazzaville, la tension monte au sein du parti fondé par le professeur Pascal Lissouba.

 

L’Esprit UPADS, le CRU, la Génération Étoile et la Renaissance Panafricaine, quatre courants politiques internes de l’UPADS ont annoncé, dans une déclaration conjointe, avoir été « exclus de fait » du rendez-vous politique majeur du parti.

Selon ces sensibilités, toutes nées « spontanément » au cours du débat sur l’illégalité et l’illégitimité des instances dirigeantes depuis 2017, la direction politique sortante a ignoré leur lettre d’intention datée du 14 août 2025. Cette correspondance exprimait leur volonté de participer « exceptionnellement » au congrès en tant qu’entités internes informelles, dans un esprit « d’apaisement et de conciliation ».

Les courants contestataires estiment que la direction ne peut invoquer l’article 80 des statuts relatifs à la liste des participants au congrès pour justifier leur mise à l’écart. Ils soulignent que la démarche relève d’un « choix fondamentalement politique », d’autant que la direction sortante aurait elle-même déjà « outrepassé l’article 70 », en procédant à des nominations qualifiées d’exceptionnelles, « donc illégales et arbitraires », au sein du Conseil national.

Pour les signataires, ce refus de les intégrer annihile tout espoir d’un congrès unitaire ou inclusif. « À la grande déception des cadres, militants et sympathisants, ce congrès se réduit à un insipide congrès de l’exclusion, sans intérêts, ni perspectives exaltantes pour le parti », affirment-ils.

Ils accusent également la direction sortante de chercher à réunir « des affidés méticuleusement sélectionnés », afin de poursuivre « l’œuvre de démolition de la pensée politique du professeur Pascal Lissouba », amorcée, selon eux, lors du congrès de 2013.

Les conclusions de la commission préparatoire et les congrès départementaux organisés « au pas de charge » renforcent, selon eux, la thèse d’un processus verrouillé, sans véritable débat interne.

Les courants lissoubistes préviennent que si le congrès valide cette orientation, ils tireront « toutes les conséquences politiques, juridiques et administratives » de ce qu’ils qualifient « d’imposture ». Une menace à peine voilée, qui laisse présager un avenir encore plus fracturé pour le premier parti d’opposition historique du Congo.

Alors que l’UPADS s’apprête à tenir un congrès décisif, l’absence de ces courants internes pourrait fragiliser davantage un parti déjà traversé par de profondes divisions depuis près d’une décennie. Reste à savoir si la direction sortante choisira l’ouverture… ou assumera une ligne de rupture dont les effets pourraient se répercuter durablement sur l’avenir politique du mouvement.

Congo : un musée pour faire rayonner la mémoire africaine

Le président de la République, Denis Sassou N’Guesso, a procédé, mardi 18 novembre, au lancement officiel des travaux de cet infrastructure.

 

C’est sur l’ancien port d’embarquement des esclaves, à la baie de Loango que les travaux de construction du futur musée ont été lancés. Prévu pour s’achever fin 2026, l’édifice s’étendra sur plus de 3 000 m² et représente un investissement de près de 23 milliards FCFA. Selon le ministre de l’Aménagement du territoire et des Grands travaux, Jean-Jacques Bouya, le projet confié au groupement GCC-SCTB, avec un contrôle assuré par Géo-Consult, reposera sur une surface totale bâtie de 3 300 m².

Le musée comprendra quatre zones principales notamment un espace d’exposition dédié aux artistes ; un parcours permanent retraçant l’histoire du mémorial ; une cinémathèque ; une zone commerciale. À cela s’ajouteront un bloc administratif, des espaces paysagers et un amphithéâtre, offrant au site une ampleur culturelle et touristique sans précédent.

« Ce musée sera un espace de mémoire, de savoir, de conscience et de prise de conscience collective ; un lieu d’éducation, de recherche et de dialogue. Il racontera à l’éternité l’histoire, mais aussi la culture, la résistance et la dignité », a souligné Jean-Jacques Bouya.

« Aujourd’hui, en posant la première pierre du Mémorial de la Baie de Loango, vous transformez ce seuil en promesse. Vous faites de ce lieu de fracture un lieu de réconciliation. Vous rendez à ces âmes leur voix, à ce rivage sa dignité, et à notre mémoire sa verticalité. (…) C’est un acte de vision. » a exprimé au chef de l’Etat, Lydie Pongault, ministre de l’Industrie culturelle, touristique, artistique et des loisirs

Un devoir d’histoire

À partir du XVIIᵉ siècle, la baie de Loango fut l’un des points d’embarquement majeurs du commerce négrier. Des millions d’hommes, de femmes et d’enfants y furent déportés vers les Amériques, victimes d’un système de déshumanisation dont les séquelles marquent encore le monde contemporain.

Congo : une grève illimitée annoncée à l’université Marien-Ngouabi

Le Collège intersyndical de l’Université Marien-Ngouabi a annoncé l’entrée en grève illimitée à compter du 17 novembre 2025.

 

Le mouvement, qui touche l’ensemble des facultés et instituts, entraîne l’arrêt immédiat des processus d’inscription ainsi que la suspension de la proclamation des résultats des différents concours.

Dans une déclaration lue le 15 novembre dernier, par Patrick Gomez, secrétaire administratif et juridique du SYNESUP, les syndicats ont dénoncé « l’indifférence du gouvernement face aux énormes difficultés que vivent les travailleurs de l’Université Marien-Ngouabi ». Ils réclament notamment le paiement de cinq mois de salaires en retard, notamment août et septembre 2024, ainsi que août, septembre et octobre 2025.

Les syndicats exigent également le règlement de toutes les heures diverses cumulées depuis 2018, ainsi que le versement par le Trésor public de l’ensemble des cotisations sociales aux caisses de Sécurité sociale, restées impayées depuis plusieurs années.

Le Collège intersyndical regroupe trois organisations : le Syndicat du personnel non-enseignant du supérieur (SYPENES), le Syndicat national de l’université (SYNALU) et le Syndicat des enseignants du supérieur (SYNESUP). Malgré la paralysie générale annoncée, il a précisé que les épreuves écrites et pratiques du concours d’entrée à l’Institut supérieur d’éducation physique et sportive (ISEPS) pourront, elles, se dérouler normalement.

Les syndicats préviennent que la reprise des activités académiques reste conditionnée à la satisfaction complète de leurs revendications. En attendant une réaction du gouvernement, la plus grande université publique du pays risque de connaître une nouvelle période d’immobilisme, au détriment des étudiants et des travailleurs déjà éprouvés par plusieurs années de tensions sociales récurrentes.

Le Congo se dote d’un institut de pointe pour renforcer sa sécurité sanitaire

Le président de la République, Denis Sassou N’Guesso, a inauguré lundi 17 novembre, l’Institut national de biologie et de veille sanitaire (INBVS), dans le 1er arrondissement Emery Patrice Lumumba.

 

L’INBVS vient répondre à trois besoins essentiels à savoir le diagnostic biologique avancé, la recherche et l’innovation, ainsi que la surveillance épidémiologique et la veille sanitaire. C’est du moins ce qu’a expliqué le ministre de la Santé et de la Population, Jean Rosaire Ibara, lors de la cérémonie d’inauguration.

L’Institut s’appuie sur une architecture moderne, composée de cinq grands laboratoires complémentaires, interconnectés et spécialisés. Ils couvrent les domaines de la biologie moléculaire et de la génomique fonctionnelle, la microbiologie, la biochimie, l’immunologie et l’hématologie, la bromatologie et la toxicologie, sans oublier la biologie d’urgence. Un dispositif qui, selon le ministre, fait de l’INBVS un futur « pivot national de la recherche biomédicale appliquée ».

Au-delà de sa mission sanitaire, l’établissement prévoit de développer des partenariats avec les universités publiques et privées afin de renforcer la formation, l’innovation et la production scientifique au Congo.

Pour le gouvernement congolais, l’ambition est claire, faire de l’INBVS un modèle africain en matière de sécurité sanitaire, doté d’une veille biologique permanente et capable de déployer une réponse rapide en cas d’épidémie.

Le ministre de la Santé souhaite que l’Institut devienne « un phare de science, de souveraineté et de responsabilité au service du Congo et de l’Afrique tout entière ».

Congo : Denis Sassou N’Guesso inaugure une usine gazière

Le président de la République a procédé, lundi 17 novembre 2025, à l’inauguration de l’usine de valorisation du gaz associé du champ Banga-Kayo, à Tchamba Nzassi.

 

Le complexe gazier inauguré comprend un système complet : unités de traitement, de séparation, de compression, de liquéfaction, stockage, logistique et toutes les infrastructures nécessaires à la transformation du gaz associé en produits énergétiques et industriels. L’infrastructure a été réalisée par la société chinoise Wing Wah Exploration & Production (E&P) en partenariat avec la Société nationale des pétroles du Congo (SNPC)

Selon Wing Wah, l’usine prévoit la production de gaz sec, de propane, de butane et d’un volume important de GNL destiné à la fois au marché national et à l’exportation.

Le vice-président de Wing Wah E&P, Li Jin Qiang, a souligné que cette mise en service découle directement de la vision du chef de l’État.

« À pleine capacité, nous traiterons 5 millions de mètres cubes de gaz associé par jour, produisant plus de 219 000 tonnes de propane, 151 000 tonnes de butane, 88 000 tonnes et 250 000 tonnes de GNL, ainsi qu’un volume important de gaz sec. C’est un changement d’échelle majeur pour la République du Congo », a-t-il déclaré.

Ce programme industriel progressif, déployé en trois phases entre 2024 et 2026, augmentera à chaque étape les capacités de traitement et les bénéfices économiques pour le pays.

Filiale du groupe chinois Southernpec, Wing Wah ambitionne d’atteindre 500 000 barils équivalent pétrole par jour d’ici 2030. Li Jin Qiang s’est félicité du climat de confiance instauré par les réformes du gouvernement depuis 2021.

« Grâce à cette impulsion, notre production est passée en un temps record de 8 000 barils en 2021 à 58 000 barils aujourd’hui », a-t-il rappelé.

L’inauguration de l’usine s’inscrit dans un vaste projet intégré dont le déploiement complet est prévu pour décembre 2025. Ce programme reliera plusieurs permis pétroliers au moyen d’un réseau d’oléoducs, de gazoducs, d’infrastructures routières, de centres de traitement et de transfert.

À terme, il devrait permettre la production additionnelle d’environ 200 000 barils équivalent pétrole, ainsi que la création de plus de 7 000 emplois directs et indirects, une véritable opportunité pour les jeunes et les entreprises locales.

Le vice-président de Wing Wah a également salué le rôle crucial de la SNPC.

« La SNPC est un partenaire essentiel. Son implication constante a été déterminante dans chaque étape du projet », a-t-il insisté.

Le ministre des Hydrocarbures, Bruno Jean Richard Itoua, a souligné l’importance stratégique de ces investissements : réduction du torchage, montée en compétence, consolidation du tissu industriel et renforcement de la chaîne de valeur gazière.

Le projet global de Wing Wah prévoit à long terme 1 400 forages sur 20 ans, pour un investissement estimé à 23 milliards de dollars, en plus des 4 milliards déjà engagés dans le programme initial.

« Au total, ce sont près de 27 milliards de dollars qui seront investis dans notre pays », a rappelé le ministre.

Le Congo engage la modernisation de son système statistique

Les travaux d’élaboration du premier cadre national d’assurance-qualité du système statistique congolais prennent fin ce lundi 17 novembre 2025 à Brazzaville.

 

Le ministre de l’Économie, du Plan et de l’Intégration régionale, Ludovic Ngatsé a lancé le 13 novembre dernier, les travaux d’élaboration du premier cadre national d’assurance-qualité du système statistique. L’initiative soutenue par la banque mondiale, vise à doter le pays d’un instrument moderne et rigoureux pour la production de données statistiques fiables, crédibles et adaptées aux besoins du développement.

L’atelier, organisé du 13 au 17 novembre, réunit les principaux experts nationaux et producteurs de données. Animée par deux spécialistes de l’Observatoire économique et statistique d’Afrique subsaharienne, la session avait pour objectif de permettre aux participants d’être formés aux normes internationales et aux bonnes pratiques en matière d’assurance-qualité.

Durant cinq jours, les statisticiens congolais ont été initiés aux outils, méthodes et exigences qui permettront au Congo de se doter d’un cadre robuste, garantissant la transparence et la fiabilité des données produites par les différentes administrations publiques. Un enjeu majeur pour l’élaboration, le suivi et l’évaluation des politiques publiques.

« Le résultat final de cet atelier est l’élaboration d’un cadre national d’assurance-qualité et sa mise en œuvre. La disponibilité de statistiques de qualité constitue un instrument de crédibilisation de la gouvernance. Le gouvernement a de fortes ambitions et compte sur les statistiques, levier essentiel pour gagner la confiance du maximum de partenaires au développement », a souligné le ministre Ludovic Ngatsé lors de l’ouverture des travaux.

La production de données fiables est également un facteur déterminant pour instaurer un climat de confiance auprès des investisseurs et soutenir la croissance inclusive portée par le secteur privé. Une meilleure qualité statistique contribue ainsi à renforcer l’attractivité du pays et à améliorer l’efficacité des politiques économiques.

Réaffirmant son soutien, la Banque mondiale a renouvelé son engagement à accompagner le Congo dans la modernisation et la consolidation de son système statistique.

Suspension de l’importation des machettes et motos : une levée annoncée pour décembre

Cette mesure provisoire, adoptée il y a quelques semaines, visait à encadrer plus strictement l’accès à ces outils dont l’usage avait été « visiblement détourné ».

 

Interpellé vendredi 14 novembre à l’Assemblée nationale, lors de la séance de questions orales avec débats au gouvernement, le ministre du Commerce, des Approvisionnements et de la Consommation, Claude Alphonse N’Silou, a annoncé que la suspension de l’importation des machettes et des motos en République du Congo sera levée « courant décembre ».

Le ministre d’État a expliqué que cette mesure provisoire, visait à encadrer plus strictement l’accès à ces outils dont l’usage avait été « visiblement détourné ».

« Le temps de la suspension, mes collègues en charge de la Sécurité, de l’Agriculture et moi-même, travaillons sur la manière de réglementer l’accès à ces outils indispensables à l’activité économique, afin de sécuriser davantage la population. À l’issue de ce travail, la mesure sera levée », a-t-il assuré.

Selon Claude Alphonse N’Silou, la décison de suspendre temporairement les importations est intervenue après la constatation d’une forte activité d’entrée inhabituelle de machettes aux frontières. Le gouvernement a alors choisi d’affiner la réglementation pour éviter les risques liés à leur détournement vers des usages dangereux.

Le ministre a par ailleurs tenu à rassurer la population : « Aucun texte n’a interdit la vente des machettes et des motos. Les stocks sont suffisants et disponibles dans les commerces », a-t-il déclaré, ajoutant qu’un nombre important de machettes avait récemment été retrouvé entre les mains de mineurs interpellés.

Au cours de cette séance parlementaire, les députés ont interrogé le gouvernement sur les motivations de la suspension ; l’existence éventuelle d’alternatives locales ; les conditions nécessaires pour lever ou reconsidérer la mesure.

La session de questions orales a mobilisé sept membres du gouvernement, dont le Premier ministre Anatole Collinet Makosso. Les échanges ont également porté sur les finances publiques, la santé, l’entretien routier et l’économie forestière.

Congo : Denis Sassou N’Guesso en visite de travail à Pointe-Noire et dans le Kouilou

Le chef de l’État a entamé dimanche 16 novembre, une visite de travail de deux jours à Pointe-Noire et dans le Kouilou, consacrée à plusieurs inaugurations d’infrastructures industrielles, sanitaires, éducatives et mémorielles.

 

Arrivé en fin d’après-midi à l’aéroport Antonio Agostinho Neto, le chef de l’État, Denis Sassou N’Guesso, a entamé dimanche une visite de travail de deux jours à Pointe-Noire et dans le département du Kouilou. Accueilli par les autorités locales réunies pour les honneurs officiels, le président a été chaleureusement salué par une foule nombreuse massée le long de l’avenue menant de l’aéroport à sa résidence en bordure de mer. Une partie du trajet a été effectuée à bord d’un véhicule décapotable, permettant au cortège présidentiel de communier avec les Ponténégrins.

Ce lundi 17 novembre 2025, le programme du chef de l’État est marqué par deux inaugurations majeures. Il procédera d’abord à l’ouverture officielle de l’usine de valorisation du gaz associé de la société Wing Wah Exploration and Production Pétrolière SAU, un projet stratégique pour la réduction du torchage et la valorisation énergétique des ressources nationales. Dans la foulée, Denis Sassou N’Guesso inaugurera l’Institut national de biologie et de veille sanitaire, une infrastructure essentielle pour le renforcement du système de surveillance épidémiologique du pays.

La deuxième journée de la visite, prévue le mardi 18 novembre, sera consacrée à plusieurs activités dans le Kouilou. Le président inaugurera l’Université catholique, avant d’effectuer une visite technique à l’huilerie Africa Oil. La tournée s’achèvera à Loango avec la pose de la première pierre du futur musée de l’esclavage, un projet mémoriel majeur destiné à mettre en lumière un pan important de l’histoire du Congo et de la sous-région.

Congo-Afrique du Sud : vers un rapprochement parlementaire

Le président du Sénat, Pierre Ngolo, a échangé le 11 novembre à Brazzaville avec l’ambassadeur sud-africain Mziwamadoda Uppington Kalako. Les deux personnalités ont exprimé leur volonté de renforcer la coopération entre les Parlements des deux pays.

 

Au centre des échanges, la volonté commune de consolider la coopération bilatérale, en particulier à travers un partage d’expériences entre les deux Parlements. Cette rencontre s’inscrit dans la série de visites entreprises par le diplomate sud-africain depuis son arrivée au Congo.

« Nous avons parlé des questions concernant nos deux Parlements. Il est donc question que nos Parlements puissent avoir des échanges d’expériences. Cela fera de telle sorte que nous puissions tous bénéficier de ce que chaque pays est en train de faire », a expliqué Mziwamadoda Uppington Kalako à l’issue de l’audience.

Le diplomate a salué l’excellence des relations entre les deux pays, rappelant le soutien historique du Congo à la lutte contre l’Apartheid.

« Le rôle que le Congo a joué est quelque chose que nous ne pouvons pas oublier. Le Congo est l’un des pays africains qui ont fait que nous puissions sortir de ce régime », a-t-il souligné, tout en évoquant la solidité des coopérations déjà existantes, notamment dans le domaine militaire.

L’Afrique du Sud souhaite désormais étendre cette dynamique au plan parlementaire et socioculturel. Disposant elle aussi de chefferies et royautés, Pretoria ambitionne de s’inspirer de l’expérience congolaise dans ce domaine, tandis que Brazzaville pourrait tirer profit de l’expertise sud-africaine au travers d’échanges mutuels.

Le diplomate a également insisté sur la nécessité pour les pays africains de valoriser davantage leurs ressources naturelles localement afin de renforcer leurs économies :

« Nous voulons qu’avec des ressources naturelles dont regorge le continent, nous ne puissions plus les exporter mais les développer sur place. Cela donnera une prévalue aux économies nationales, surtout pour l’avenir du continent. Dans ce processus, les Parlements ont un grand rôle à jouer », a-t-il conclu.

Congo-Souanké : le Centre des métiers des mines effectue sa première rentrée

Cinquante apprenants, tous internes, composent cette première cohorte qui marque le démarrage de cette formation professionnelle.

 

À quelques jours de son inauguration officielle par le chef de l’État, Denis Sassou N’Guesso, prévue le 18 novembre, le Centre des métiers des mines de Souanké (CEFA), dans le département de la Sangha, a lancé le 11 novembre sa première rentrée académique.

Le CEFA de Souanké a pour vocation de former des mineurs-foreurs et des soudeurs, deux métiers très demandés dans l’industrie extractive. Interdit aux moins de 16 ans, l’établissement dispensera d’abord les enseignements théoriques dans ses locaux avant de les compléter par une formation pratique en milieu minier.

« Les programmes sont déjà disponibles et les conditions administratives et pédagogiques sont remplies. Il ne nous reste qu’à exhorter la jeunesse congolaise, en général, et celle de Souanké en particulier, à saisir cette opportunité unique », a déclaré le directeur général de l’enseignement professionnel, Christophe Lia, venu superviser la cérémonie de rentrée. Selon lui, ce centre permettra aux apprenants de transformer leurs expériences en compétences formalisées et diplômantes, favorisant ainsi leur employabilité.

Alors que l’inauguration par le président Denis Sassou N’Guesso approche, l’ensemble de la sous-préfecture vit au rythme des préparatifs. Autorités traditionnelles, politiques, administratives et religieuses multiplient les réunions pour garantir un accueil à la hauteur de l’événement.

« Les habitants de Souanké s’apprêtent à réserver un accueil chaleureux au chef de l’État. Ils ne rateront pas cette occasion. Le moment venu, ils sortiront de toute part pour venir saluer son arrivée », a assuré le sous-préfet, Georges Nzengué.

Du côté des sages, l’enthousiasme est tout aussi palpable. « C’est une joie. Quand le papa vient voir les enfants, ils sont contents. Nous sommes très contents que le président vienne nous voir », a confié le président des sages de Souanké, Jean-Paul Biteké.

Dans les rues de Souanké, l’annonce de la visite présidentielle suscite une ferveur généralisée. Commerçants, élèves, habitants… Tous préparent ce moment attendu.

« Depuis que l’on sait que le président arrive, chaque jour nous recevons beaucoup de clients », témoigne un commerçant ouest-africain. Une élève en uniforme confie : « Je n’ai jamais entendu dire que le président Sassou N’Guesso était déjà venu à Souanké. Je vais chercher à le voir. »

Les responsables religieux, eux, se mobilisent sur le plan spirituel et social. « Nous prions pour que tout se déroule sous la protection du Seigneur, et nous sensibilisons la population à bien se préparer pour accueillir le président et sa délégation », explique un homme d’Église.