Le Rwanda et l’Ethiopie discutent des questions sécuritaires

Le Président rwandais Paul Kagame a rencontré le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed Ali pour évoquer les questions de sécurité.Le Bureau du Président a déclaré que les deux dirigeants « ont discuté de divers sujets d’intérêt mutuel, y compris des questions spécifiques aux deux pays et à la région ».

À son arrivée à l’aéroport international de Kigali, le Premier ministre éthiopien en visite de deux jours, a été reçu par le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Vincent Biruta.

« Le Premier ministre Abiy Ahmed Ali et sa délégation sont arrivés à Kigali, au Rwanda, pour une visite de travail de deux jours au cours de laquelle le Premier ministre rencontrera le Président Paul Kagame », a tweeté dimanche le bureau du Premier ministre Abiy sans révéler plus de détails sur la visite.

Après la rencontre, le PM Abiy a déclaré dans un tweet qu’il avait eu des discussions fructueuses avec son hôte. Plus tard dans la soirée, le Président Kagame a invité le Premier ministre Abiy à un dîner après le tête-à-tête.

Les forces du gouvernement fédéral éthiopien combattent les forces rebelles dans la région du Tigré depuis 10 mois. A cette occasion, le Premier ministre Abiy insiste sur le fait que son gouvernement ne s’arrêtera pas tant que les rebelles ne seront pas vaincus.

Le secrétaire général des Nations unies (Onu), António Guterres, a prévenu que la crise au Tigré allait s’étendre et aurait de graves conséquences politiques, économiques et humanitaires pour le pays et la région.

Vaccins Covid-19 : la France au chevet de l’Union africaine

Les États membres de l’Union africaine (UA) vont recevoir de Paris 10 millions de doses supplémentaires de vaccins AstraZeneca et Pfizer contre la Covid-19.Les vaccins seront alloués et distribués dans le cadre de l’initiative du « Fonds africain pour l’acquisition des vaccins » (Avat) et du mécanisme pour un accès mondial au vaccin contre la Covid-19 (Covax) au cours des trois prochains mois, lit-on sur le site de l’Elysée.

L’initiative Avat, explique la présidence française, est un mécanisme d’achats groupés pour permettre aux États membres de l’Union africaine de se procurer suffisamment de vaccins pour répondre à au moins 50 % de leurs besoins. Elle est menée en étroite collaboration avec le mécanisme Covax qui s’efforce de son côté de fournir les 50 % restants grâce à des dons.

Ce programme est piloté, pour le compte des États membres de l’Union africaine, par les Centres africains pour le contrôle et la prévention des maladies, la Commission Economique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA) ainsi que la Banque africaine d’import-export (Afreximbank), qui fournit les fonds pour acheter les vaccins.

Selon l’exécutif français, suffisamment de vaccins ont déjà été achetés dans le cadre de cette initiative pour permettre, d’ici à septembre de l’année prochaine, la vaccination par les pays africains de 400 millions de personnes, soit un tiers de la population africaine, pour un coût de 3 milliards de dollars, avec l’appui d’un partenariat innovant noué avec la Banque mondiale.

Par ailleurs, indique la publication de l’Elysée, la France contribuera à la plateforme soutenue par l’Organisation mondiale de la Santé (Oms) qui permettra le transfert de la technologie des vaccins à ARN messager vers le continent africain.

En outre, poursuit-elle, grâce à son nouveau partenariat avec l’initiative Avat, le gouvernement français accroîtra encore ces efforts et progressera dans la réalisation de son engagement de partager au moins 60 millions de doses de vaccins d’ici à la fin de l’année 2021.

Pour le président de la République d’Afrique du Sud, Cyril Ramaphosa, « le don par la République française de 10 millions de doses de vaccins contre la Covid-19 au continent africain est un geste fort et bienvenu de solidarité humaine et de coopération politique à un moment où le monde en a le plus besoin ».

M. Ramaphosa a ainsi félicité « le Président Macron, le gouvernement et le peuple français pour cette contribution importante à la lutte de notre continent contre la maladie et contre la triste mais non inéluctable réalité de l’accès inégal aux vaccins dans beaucoup de régions du monde, en particulier en Afrique. »

De son côté, son homologue, Emmanuel Macron, a déclaré que cette assistance illustre sa volonté en tant que Président de la République française, de se tenir aux côtés des populations africaines pour faire front ensemble contre la pandémie.

Afrique : la production de vaccins antipaludiques en gestation

Le laboratoire allemand BioNTech songe à implanter des sites de production au Rwanda et au Sénégal.Appliquer la technologie de l’ARN messager au paludisme, c’est le pari de BioNTech. Ce même procédé a permis à la société allemande, associée à Pfizer, de mettre sur le marché mondial un vaccin efficace contre le nouveau coronavirus.

L’ambition de BioNTech est de « produire sur le continent africain tous les vaccins issus de la mise au point de ses candidats vaccins antipaludiques », informe un communiqué reçu vendredi à APA.

En marge de la Conférence « Compact avec l’Afrique » qui se tient à Berlin, en Allemagne, ce projet a réuni le président rwandais Paul Kagamé, son homologue sénégalais Macky Sall, Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission de l’Union européenne (UE), Werner Hoyer, le président de la Banque Européenne d’Investissement (BEI) et Uğur Şahin, le PDG et cofondateur de BioNTech.

John Nkengasong, le Directeur des Centres africains de contrôle et de prévention des maladies (CDC Afrique) et Matshidiso Moeti, la Directrice régionale de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) pour l’Afrique, ont également pris part aux discussions.

Le rapport 2020 de l’OMS sur le paludisme dans le monde renseigne que l’Afrique représente 94 % (215 millions) des cas estimés dans le monde en 2019. Cette année-là, la maladie a tué sur le continent noir 384.000 personnes.

Un vaccin contre le paludisme, il n’en existe pas encore. Le projet de BioNTech est donc une « belle initiative » pour le chef de l’Etat sénégalais. Même son de cloche chez son pair rwandais selon qui « l’Afrique a besoin en urgence d’unités de production de vaccins ».

Le laboratoire allemand veut aussi produire des vaccins antituberculeux en Afrique. En attendant l’aboutissement de ce projet, « le vaccin de BioNTech contre le Covid-19 peut en principe être fabriqué dans les centres de production locaux, en vue de sa distribution en Afrique », indique la source.

L’Afrique s’engage à éradiquer toutes les formes de polio

Près de 100 millions d’enfants africains ont été vaccinés contre la poliomyélite depuis juillet 2020.L’Afrique a été certifiée exempte de poliovirus sauvage il y a un an, après quatre années consécutives sans nouveau cas. Mais des flambées de poliovirus circulants dérivés d’une souche vaccinale (PVDVc) continuent de se propager, notamment au sein des communautés où peu d’enfants ont été vaccinés contre ce virus.

Le nombre de cas a augmenté l’année dernière, en partie à cause des perturbations des campagnes de vaccination contre la poliomyélite causée par la Covid-19. Depuis 2018, 23 pays africains ont été touchés par des flambées et plus de la moitié des 1071 cas de PVDVc dans le monde ont été enregistrés en Afrique.

C’est pourquoi, les gouvernements de la Région africaine de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) se sont engagés à éliminer toutes les formes de poliomyélite qui subsistent. Pour ce faire, ils ont présenté un tableau de bord conçu pour suivre les progrès accomplis en vue de l’éradication du virus. Ces engagements ont été pris lors d’une réunion consacrée à la lutte contre la poliomyélite organisée dans le cadre de la 71ème session du Comité régional de l’OMS pour l’Afrique tenue du 24 au 26 août en mode virtuel.

« En tant que Président de l’Union africaine, je suis résolu à travailler de concert avec les autres pays dans le but de préserver les acquis obtenus grâce à nos efforts multiples dans la lutte contre la poliomyélite et d’éradiquer toutes les autres formes de cette maladie en Afrique. Une fois cette ambition réalisée, nous serons en mesure de dire que nous avons tenu notre promesse », a déclaré Félix Tshisekedi, président de la République démocratique du Congo.

Lors du Comité régional, les pays ont discuté de la manière d’amorcer la mise en œuvre de la nouvelle Stratégie d’éradication de la poliomyélite 2022-2026 lancée en juin pour stopper de toute urgence la propagation des poliovirus circulants dérivés d’une souche vaccinale. La stratégie décrit divers outils et tactiques visant à endiguer les épidémies.

Ainsi, il a été décidé d’accélérer et d’améliorer la qualité de la riposte aux flambées épidémiques ; d’intégrer davantage les campagnes de lutte contre la poliomyélite à la prestation des services de santé essentiels et à la vaccination systématique ; et d’accélérer le déploiement du nouveau vaccin antipoliomyélitique oral de type 2 (nOPV2).

« La poliomyélite ignore et méprise les frontières. Sa présence dans n’importe quel coin ou recoin de notre région constitue une menace pour tous les pays. Le Togo s’engage à travailler avec nos partenaires régionaux et à agir de toute urgence pour mettre en œuvre des meilleures campagnes de lutte contre la polio et protéger les enfants dans toute l’Afrique. Avec une action collective, nous vaincrons toutes les formes de polio », a déclaré le professeur Moustafa Mijiyawa, ministre de la santé du Togo.

Le tableau de bord lancé par le Comité régional permettra de suivre les indicateurs de la mise en œuvre d’une riposte rapide et de qualité aux flambées de poliomyélite, de la préparation à l’introduction du nOPV2 lorsque le nouveau vaccin pourra être utilisé à plus grande échelle, du renforcement de la vaccination systématique pour combler les lacunes en matière de vaccination, et de la transition des actifs consacrés à la poliomyélite vers les systèmes de santé nationaux selon une approche stratégique et progressive.

Les ministres se sont engagés à examiner régulièrement les progrès réalisés sur chacun de ces indicateurs afin d’assurer une réussite collective dans la clôture en toute urgence du processus d’éradication de la poliomyélite et dans la garantie d’un avenir sans poliomyélite pour chaque enfant de la Région.

« Notre succès dans l’éradication du poliovirus sauvage dans la Région témoigne de ce que nous pouvons accomplir lorsque nous œuvrons de concert en ayant pleinement conscience de l’urgence. La Covid-19 a menacé cette victoire, dans la mesure où les gouvernements ont travaillé d’arrache-pied pour limiter la propagation de la pandémie en suspendant certaines campagnes de vaccination », a dit Dr Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique.

Elle a ajouté : « Néanmoins, nous ne pouvons pas hésiter, et grâce à une détermination renouvelée, nous pouvons surmonter les derniers obstacles qui compromettent nos chances de succès. Nous disposons du savoir-faire, mais il doit être adossé à des ressources humaines dévouées pour atteindre toutes les communautés sous-vaccinées et faire en sorte que tous les enfants s’épanouissent dans un monde exempt de poliomyélite. Ensemble, nous pouvons aider le monde à venir à bout de la poliomyélite ».

Relance post-Covid : 23 milliards de DTS du FMI à l’Afrique

Le Fonds monétaire international (FMI) va verser aux pays africains 23,73 milliards de droits de tirage spéciaux (DTS), soit 33,66 milliards de dollars US, pour financer notamment leurs achats de vaccins contre la Covid-19.Sans surprise, les deux géants du continent que sont l’Afrique du Sud et le Nigéria, sont les plus gros bénéficiaires de l’assistance du Fonds monétaire international. Pretoria et Abuja vont respectivement recevoir 2,92 milliards de DTS (4,15 milliards de dollars) et 2,35 milliards de DTS (3,34 milliards de dollars).

Ils sont suivis par l’Egypte, l’Algérie et la Libye avec des avoirs estimés respectivement à 1,95 milliard de DTS (2,77 milliards de dollars), 1,88 milliard de DTS (2,66 milliards de dollars) et 1,51 milliards de DTS (2,14 milliards de dollars).

Le top 10 des plus importants bénéficiaires de cette allocation en DTS sur le continent est complété par la République démocratique du Congo (1449 millions de dollars), la Zambie (937,6 millions de DTS/1330 millions de dollars), le Maroc (857,2 millions de DTS/1216 millions de dollars), l’Angola (709,4 millions de DTS/1006 millions de dollars) et le Ghana (707,3 millions de DTS/1003 millions de dollars).

Dans la zone Uemoa (Union économique et monétaire ouest-africaine), la Côte d’Ivoire, grâce à son poids économique, reçoit la part la plus importante avec une allocation équivalente à 884,3 millions de dollars, soit près de 496 milliards FCFA.

Elle est suivie par le Sénégal qui pourra renforcer ses réserves de change à hauteur de 440 millions de dollars. Dans le même sillage, on retrouve successivement le Mali avec 254 millions de dollars, le Togo pour 200 millions de dollars, le Niger doté de 179 millions de dollars, le Bénin avec 168 millions de dollars et le Burkina Faso qui bénéficie de 164 millions de dollars.

Le Fonds monétaire international a procédé depuis ce 23 août 2021 à l’injection record d’une liquidité de 456,5 milliards de Droits de tirage spéciaux (DTS) estimés à 650 milliards de dollars dans l’économie mondiale.

A travers ces fonds, le FMI espère renforcer la stabilité du système monétaire international face aux dégâts économiques et sociaux sans précédent causés par la pandémie de la Covid19. Cette injection historique, qui est la réponse de l’institution de Bretton Woods à la grave crise sanitaire que connaît actuellement le monde, vise à compléter les réserves de change des pays membres du FMI.

Cette manne financière constitue donc une véritable bouffée d’oxygène pour les pays dont le compte des transactions courantes est structurellement déficitaire comme la plupart des pays en développement.

La jeunesse africaine en marge de la technologie agricole (étude)

Le document est par réalisé Heifer International, une organisation mondiale œuvrant pour l’amélioration des revenus des agriculteurs et des projets de nutrition des familles.Alors qu’une proportion de 23% des jeunes engagés dans l’agriculture utilisent une forme quelconque de technologie agricole, l’étude révèle qu’il y a toujours un manque de financement et de formation dans le domaine de la technologie agricole.

Publiée ce jeudi 12 août 2021 à l’occasion de la Journée internationale de la jeunesse, l’étude comporte les réponses de près de 30.000 jeunes africains et des suivis auprès de centaines d’agriculteurs et d’organisations agricoles.

En outre, elle souligne la nécessité de nouveaux investissements pour stimuler l’accès aux innovations qui pourraient encourager les jeunes africains qui se détournent actuellement de l’agriculture à reconsidérer les possibilités offertes par le secteur et de réparer les systèmes alimentaires mis à mal par la pandémie de Covid-19.

Commentant le nouveau rapport, Adesuwa Ifedi, premier vice-président des programmes pour l’Afrique de Heifer International, a souligné que le secteur agricole africain doit investir dans les innovations agro-technologiques qui encourageront les jeunes à se lancer dans des activités liées à l’agriculture.

En effet, selon lui, l’Afrique étant un continent à la population jeune et prospère, la jeunesse est la clé de la revitalisation du système alimentaire existant.

Le nouveau rapport a interrogé 29.900 jeunes, 299 petits exploitants agricoles et 110 entreprises de technologie agricole, centres d’innovation et organisations technologiques en Ethiopie, au Ghana, au Kenya, au Malawi, au Nigeria, au Rwanda, au Sénégal, en Tanzanie, en Ouganda, en Zambie et au Zimbabwe.

Il identifie les défis auxquels sont confrontées les communautés de petits exploitants agricoles et les domaines potentiels d’innovation et de croissance.

S’il a été démontré que la pandémie de Covid-19 a considérablement affecté les agriculteurs africains, le document indique que quelque 40% des organisations agricoles figurant dans l’enquête déclarent avoir été contraintes de fermer au moins temporairement en raison de la pandémie du coronavirus.

Le Rwanda assouplit ses mesures anti-Covid

La décision est prise, ce jeudi, par le Chef de l’Etat, Paul Kagamé, lors d’une réunion du Cabinet présidentiel.Elle fait suite au succès de la vaccination contre le nouveau coronavirus dans le pays.

A compter de ce jeudi 12 août, le couvre-feu commencera à 20 heures et se terminera à 4 heures du matin, contre 18 heures auparavant. Les commerces fermeront désormais à 19 heures, soit deux heures de plus que les mesures précédentes.

Selon les nouvelles directives du gouvernement, les lieux de culte qui remplissent les conditions requises reprendront leurs activités avec un taux d’occupation de 30% de leur capacité.

Les restaurants, qui proposent des plats à emporter, sont autorisés à accueillir des clients mais ne doivent pas dépasser 30% de leur capacité.

Toutefois, les restaurants disposant d’installations extérieures peuvent fonctionner à 50% de leur capacité, selon un communiqué publié par le bureau du Premier ministre.

Pour le ministère de la Santé, environ 729.130 personnes ont reçu deux doses de vaccin anti-Covid-19 au Rwanda. Ce nombre augmente chaque jour grâce au déploiement rapide des vaccins dans ce pays d’Afrique de l’Est.

Cela fait que le taux de positivité au Covid-19 au Rwanda a chuté à 4,9%, contre 11,6% le mois dernier.

Le Rwanda, pays hôte de la prochaine conférence eLearning Africa

Le Centre des congrès de Kigali va accueillir, du 11 au 13 mai 2022, la plus grande conférence et exposition d’Afrique consacrée à l’apprentissage assisté par les technologies.Durant trois jours, des responsables politiques, des investisseurs et des experts en matière d’éducation et de technologies participeront aux débats dans la capitale rwandaise.  Rebecca Stromeyer, fondatrice et PDG d’eLearning Africa, a déclaré, dans un communiqué reçu mercredi à APA, que son ambition est que la conférence contribue à « un nouvel objectif pour l’enseignement » en favorisant des discussions approfondies sur « le monde d’après-Covid ».

Puisque « la pandémie a entraîné de nombreux changements dont certains seront permanents », elle a affirmé que l’accent doit à présent être mis sur « l’adaptabilité, la résilience et la durabilité dans le secteur de l’éducation ».

De l’avis de Rebecca Stromeyer, « un agenda africain est nécessaire, pas seulement pour l’Afrique, mais parce que le monde a tant à apprendre (d’elle) ». À cet effet, a-t-elle ajouté, « l’expérience africaine et les traditions du continent, telles que la philosophie   » Ubuntu « , reviendront au goût du jour. De même, les conceptions africaines de communauté et de partenariat avec la nature porteront l’Afrique au firmament, et la feront de plus en plus reconnaître comme un haut lieu du savoir, de l’expérience et de l’éducation dans le monde ».

La conférence eLearning Africa 2022 sera organisée sur le thème « Un Nouvel Objectif pour l’Enseignement » décliné en plusieurs thématiques : les défis auxquels feront face les pays africains à l’issue de la pandémie, l’adéquation des modèles internationaux au contexte africain, la réorientation du secteur éducatif en vue de répondre aux besoins futurs des pays africains, l’usage des technologies par les pays africains pour répondre aux besoins spécifiques, la mise en place d’un marché unique africain, ainsi que des opportunités et des exigences des employeurs y afférentes et la contribution de l’Afrique à l’apprentissage et à la résolution de problèmes à l’échelle mondiale.

Outre les sessions plénières, les séminaires, les ateliers…, une exposition majeure mettra en valeur certaines des dernières technologies et solutions pour l’éducation.

Kigali et Harare veulent renforcer leur coopération sécuritaire

La ministre zimbabwéenne de la Défense, Muchinguri Kashiri, et son homologue rwandais, le général de division Albert Murasira, se sont engagés à renforcer la coopération militaire entre les deux pays.Selon un communiqué publié par le ministère de la Défense à Kigali, les deux ministres ont discuté de la manière de renforcer la coopération bilatérale en matière de défense entre le Rwanda et le Zimbabwe, lors d’une réunion tenue hier lundi à Kigali.

« Notre rencontre d’aujourd’hui avait pour objectif, entre autres, de partager des informations concernant les défis auxquels nos deux pays sont confrontés, y compris les menaces liées au terrorisme dans nos pays, notre région et le continent africain », a déclaré Mme Kashiri après la réunion.

Elle a souligné que le Rwanda et le Zimbabwe entretiennent des relations de longue date qui remontent à 1997, date à laquelle un protocole d’accord a été signé et reste en vigueur.

« L’armée zimbabwéenne est prête à travailler avec la partie rwandaise pour échanger des informations sur ce qui se passe au Mozambique, en particulier à Cabo Delgado où le Rwanda a déployé un contingent de 1.000 militaires et policiers pour rétablir la paix dans cette région rétive », a-t-elle ajouté.

Le gouvernement rwandais explique que ce déploiement de militaires au Mozambique est justifié par les bonnes relations bilatérales entre le Rwanda et le Mozambique, suite à la signature de plusieurs accords entre les deux pays en 2018.

Kigali et Bujumbura veulent redynamiser leur diplomatie

Le Rwanda et le Burundi cherchent à restaurer leurs relations bilatérales, a déclaré le ministre rwandais des Affaires étrangères, Dr Vincent Biruta.Selon le chef de la Diplomatie rwandaise, les discussions en cours entre les pays d’Afrique de l’Est s’améliorent, même s’il reste encore  « du travail à faire ».

 « Les chefs des services de renseignements militaires se sont rencontrés à deux reprises. Nous allons continuer à nous engager avec le gouvernement du Burundi. Actuellement nous sommes en train de faire des progrès », a dit Dr Biruta, informant que d’autres actions suivront après la visite du Premier ministre rwandais au Burundi.

Début juillet, le Premier ministre rwandais, Dr Edouard Ngirente, s’est rendu au Burundi à l’occasion des célébrations du 59ème anniversaire de l’indépendance du pays. Au cours de cette visite, il a affirmé que Bujumbura était prêt à jouer son rôle dans les efforts visant à rétablir pleinement les liens.

S’exprimant à cette occasion, le président du Burundi, Evariste Ndayishimiye, a déclaré que la présence d’une délégation rwandaise à l’occasion de la célébration des 59 ans d’indépendance était le signe fort d’un nouveau chapitre dans les relations entre les deux pays.

En octobre dernier, Dr Biruta et son homologue burundais, Albert Shingiro, se sont rencontrés au poste frontalier à guichet unique de Nemba pour discuter des voies et moyens permettant de normaliser les relations.

Les relations entre les deux pays se sont dégradées depuis 2015, lorsque le conflit a éclaté au Burundi et que feu Pierre Nkurunziza a accusé le Rwanda de soutenir les dissidents, une accusation que Kigali a toujours démentie.

Mozambique : la SADC déploie son armée à Cabo Delgado

La force militaire de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) est déjà au Mozambique pour faire face à l’insurrection jihadiste dans la province de Cabo Delgado, au nord du pays.Après l’Afrique du Sud et le Botswana, le Zimbabwe est le troisième pays à fournir des soldats à la force militaire de la SADC. Le gouvernement Emmerson Mnangagwa a annoncé l’envoi de 304 soldats à la force d’intervention régionale qui arrive à Cabo Delgado. Plusieurs avions militaires de la SADC sont aperçus à l’aéroport de Pemba, la capitale de cette région septentrionale.

Selon la ministre de la Défense zimbabwéenne, Oppah Muchinguri-Kashiri, le contingent de son pays va assurer la formation des forces armées de défense du Mozambique mais ne participera pas aux combats proprement dits.

Le contingent est composé de 303 instructeurs et d’un officier spécialisé qui seront détachés auprès du mécanisme de coordination du quartier général de la force en attente de la SADC à Maputo, précise Mme Muchinguri-Kashiri.

« Alors que d’autres pays doivent déployer des troupes de combat, le Zimbabwe s’est engagé à aider à la formation des forces armées du Mozambique afin d’améliorer leur capacité à combattre le terrorisme », a confié la ministre aux journalistes à Harare.

Le Botswana et l’Afrique du Sud, membres de la SADC, ont respectivement contribué à hauteur de 296 et 1495 soldats dans cette force. Dans une lettre adressée à l’Assemblée nationale et au Conseil national des provinces (NCOP), le président sud-africain Cyril Ramaphosa a informé les deux chambres qu’il avait envoyé en effet 1495 soldats pour « un service de soutien à une obligation internationale » au Mozambique.

Les dépenses prévues pour cette opération militaire de quatre mois (15 juillet – 15 octobre 2021) s’élèvent à 70,3 millions de dollars selon Moloto Mothapo, porte-parole du Parlement sud-africain.

Le Rwanda, Etat non membre de cette communauté, a déployé en revanche environ 1000 soldats pour aider le Mozambique à combattre les insurgés.

Depuis 2017, les principales attaques jihadistes dans le nord du pays sont revendiquées par le groupe Etat islamique en Afrique centrale (ISCA) et les miliciens d’Al Shabaab, qui se réclameraient d’Al-Qaeda.

Barack Obama, partenaire stratégique de la NBA Africa

L’ex-président des Etats-Unis (2009-2017) s’associe à la ligue nord-américaine de basketball en contribuant aux efforts de « responsabilité sociale » sur le continent noir.La qualité de partenaire stratégique confère à Barack Obama « une participation minoritaire » dans la NBA Africa. L’ancien locataire de la Maison Blanche s’engagera notamment dans des « programmes et partenariats soutenant l’égalité des genres et l’inclusion économique ».

Dans un communiqué, reçu mercredi à APA, le démocrate a affirmé que la National Basketball Association (NBA), « en utilisant ce sport pour créer des liens plus profonds à travers le monde, a toujours été un ambassadeur de choix pour les USA ».

Et en Afrique, souligne le prédécesseur de Donald Trump, le basket a « le pouvoir de promouvoir les opportunités, le bien-être, l’égalité et l’autonomisation ». Barack Obama,  impressionné par l’engagement de la ligue en faveur de l’Afrique, est convaincu que « la NBA Africa peut changer la donne pour beaucoup de jeunes  » de ce continent.

Pour cette perspective, l’ex-sénateur est fier de rejoindre l’équipe de la NBA Africa afin de participer à « un partenariat qui va bénéficier aux jeunes de nombreux pays ». De l’avis d’Adam Silver, président de la NBA, Barack Obama, dont le père est originaire du Kenya, « croit fermement au potentiel de l’Afrique et aux énormes opportunités de croissance qu’offrent les disciplines sportives ».

En tout cas, Victor Williams, Directeur Général de la NBA Africa, est impatient « de travailler avec (lui) et (les) investisseurs stratégiques pour faire du basketball un moteur de croissance économique pour le continent et une plateforme pour l’amélioration de la santé et du bien-être de l’une des populations les plus jeunes et à la croissance la plus rapide au monde ».

La NBA Africa, pour développer l’écosystème du basket en Afrique, met en œuvre des programmes tels que le Jr. NBA, Basketball Without Borders (BWB) Africa et la NBA Academy Africa. Elle compte parmi ses investisseurs Luol Deng, Dikembe Mutombo ou encore Joakim Noah.

De concert avec la Fédération internationale de basketball (Fiba), la NBA Africa a organisé la première édition de la Basketball Africa League (BAL). En mai dernier, les douze meilleurs clubs du continent se sont affrontés à Kigali, au Rwanda.

En finale du tournoi,  le Zamalek (Égypte) a battu l’US Monastir (Tunisie) sur le score de 76 à 63. La saison inaugurale de la BAL a été diffusée en 15 langues et dans 215 pays et territoires.

Economie : la notation AAA de la Bad confirmée

L’agence de notation internationale Fitch Ratings considère comme « conservatrices » et « excellentes » les politiques de gestion des risques de la Banque africaine de développement (Bad).Le triple A de l’institution financière africaine a été confirmé, le 22 juillet dernier, grâce au « soutien extraordinaire » de ses actionnaires, indique un communiqué reçu mercredi à APA.

La note de crédit à long terme AAA de la Banque africaine de développement (Bad) s’accompagne aussi d’une « perspective stable ». A en croire Fitch, « le risque de concentration est +faible+, les cinq expositions les plus importantes de la Banque représentant 32 % de son portefeuille total à la fin de l’année 2020 ».

Dans le document, l’institution financière « se félicite » de l’appréciation de l’agence de notation « en dépit des défis énormes posés par la pandémie » de coronavirus.

Pour maintenir le cap, Akinwumi A. Adesina, le président du Groupe de la Banque africaine de développement, compte renforcer « sa politique et sa pertinence fiscales en soutien aux pays africains à mesure que ces derniers seront confrontés aux répercussions mondiales et régionales de la pandémie ».

En outre, le Nigérian a déclaré que la Bad « tout en aidant les économies du continent à se repositionner dans l’environnement de la Covid-19, maintiendra également ses ratios prudentiels et des réserves adéquates ».

Pour sa part, Bajabulile Swazi Tshabalala, première vice-présidente par intérim du Groupe de la Bad, a souligné que « la confirmation montre également combien le mandat de la Banque en matière de politique publique est important, en particulier en ces temps très difficiles ».

Selon le communiqué, la Banque africaine de développement a réussi, en 2020, l’émission de son obligation sociale « combattre la Covid-19 » d’un montant de trois milliards de dollars. Le 15 juillet dernier, elle a émis avec succès un emprunt obligataire à cinq ans de 2,75 milliards de dollars.

Génocide rwandais : un ancien ministre va purger sa peine au Sénégal

Augustin Ngirabatware, ancien ministre rwandais, première personne condamnée par le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR), sera transféré au Sénégal, où il purgera sa peine, a-t-on appris jeudi de source judiciaire.En 1990, Ngirabatware était le ministre du Plan et il a conservé ce poste dans le gouvernement intérimaire formé le 8 avril 1994, deux jours après l’assassinat de l’ancien président Juvénal Habyarimana.

Il a été arrêté en 2007 à Francfort, en Allemagne, et transféré au TPIR à Arusha, en Tanzanie, un an plus tard. Son premier procès débutera en septembre 2009 alors qu’il faisait face à des accusations de conspiration en vue de commettre le génocide, d’incitation directe et publique à commettre le génocide et de crimes contre l’humanité (y compris le viol).

Selon le tribunal présidé par le juge tanzanien William Hussein Sekule, l’ancien ministre a incité, aidé et encouragé des miliciens de sa commune natale, Nyamyumba (nord-ouest), à tuer leurs voisins tutsis et à violer des femmes tutsies en avril 1994.

L’ancien ministre rwandais a été condamné à 35 ans d’emprisonnement. Cependant, le 18 décembre 2014, la Chambre d’appel l’a acquitté du chef de « viol en tant que crime contre l’humanité » et a réduit la peine à 30 ans.

Le maire de Paris Anne Hidalgo en visite au Rwanda

Le président rwandais, Paul Kagamé, a reçu hier mercredi à Kigali, le maire de Paris, Anne Hidalgo.Selon la présidence rwandaise, Mme Hidalgo, qui est aussi la présidente de l’Association des maires francophones, est à Kigali pour les besoins du 41ème Congrès de l’Association internationale des maires francophones (AIMF) qui doit s’achever ce jeudi 22 juillet 2021.

Lors de l’audience, Mme Hidalgo est accompagnée d’autres maires, dont celui Kigali, Pudence Rubingisa, et le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, le Dr Vincent Biruta.

A la suite de cette visite de courtoisie, Mme Hidalgo a déclaré sur Twitter que cette réunion confirme le renouvellement des liens et des échanges positifs entre la France et le Rwanda.

« J’ai également eu le plaisir de rencontrer de nombreuses personnalités rwandaises, et en particulier Paul Kagamé, président de la République du Rwanda, que je tiens à remercier pour son accueil et la qualité de nos échanges sur les relations entre nos deux pays », a tweeté Mme Hidalgo.

Anne Hidalgo s’est également rendue au Mémorial du génocide de Kigali et au Jardin du souvenir de Nyanza, dans le quartier de Kicukiro, pour rendre hommage aux victimes du génocide de 1994 contre les Tutsis.

Elle a rappelé que le rapport de la Commission Duclert a mis en lumière les responsabilités de la France dans le Génocide des Tutsis.

Le 41ème Congrès de l’Association internationale des maires francophones a été officiellement ouvert par le Premier ministre, le Dr Edouard Ngirente, hier mercredi.

Afrique : hausse de 43% des décès liés au Covid-19 (OMS)

Sur le continent africain, les décès dus au nouveau coronavirus ont augmenté de 43% en une semaine, alerte l’Organisation mondiale de la santé (OMS).Elle explique qu’à la date du 11 juillet 2021, un total 6273 décès avaient été notifiés en une semaine, contre 4384 décès au cours de la semaine précédente.

« L’Afrique se trouve désormais à moins de 1 % du record de 6294 décès en une semaine, chiffre atteint au mois de janvier. Sur l’ensemble de ces nouveaux décès enregistrés la semaine précédente, 83 % sont survenus en Namibie, en Afrique du Sud, en Tunisie, en Ouganda et en Zambie. Le taux de létalité sur le continent, autrement dit la proportion de décès notifiés parmi les cas confirmés, s’élève actuellement à 2,6 %, alors que la moyenne mondiale est de 2,2 % », rapporte le bureau Afrique de l’OMS.

Elle souligne que les cas de Covid-19 ne cessent d’augmenter depuis huit semaines, et la barre des six millions de cas a été franchie le 13 juillet 2021. Au cours du mois écoulé, un million de cas supplémentaires ont été signalés en Afrique. Il s’agit là de la période la plus brève pour une telle augmentation. À titre de comparaison, il a fallu environ trois mois pour passer de quatre à cinq millions de cas. Cette recrudescence de la maladie est la plus rapide jamais expérimentée sur le continent.

À l’origine de ce regain de la maladie se trouvent la lassitude du public à l’égard des mesures de barrières et la forte propagation des variants. Jusqu’à présent, le variant Delta, qui détient le record de transmissibilité parmi les variants, a été détecté dans 21 pays africains, tandis que les variants Alpha et Bêta ont été signalés dans 35 et 30 pays, respectivement.

« Le nombre de décès est monté en flèche ces cinq dernières semaines. Il s’agit là d’un signal d’alarme qui nous indique clairement que les hôpitaux des pays les plus touchés sont sur le point d’atteindre un point critique », a souligné Dr Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour l’Afrique.

Elle a ajouté : « Les systèmes de santé nationaux, souffrant d’un manque de fonds, sont confrontés à une grave pénurie d’agents de santé, de fournitures, de matériel et d’infrastructures nécessaires à la prise en charge des patients touchés par une forme grave de la COVID-19 ».

Les taux d’hospitalisation sont en très forte hausse dans une dizaine de pays et au moins six pays sont confrontés à une pénurie de lits de soins intensifs. La demande d’oxygène thérapeutique a atteint des niveaux sans précédent avec une estimation actuelle de 50 % supérieure à celle observée pendant la même période en 2020. L’offre quant à elle n’arrive pas à suivre le rythme. Une évaluation rapide réalisée par l’OMS dans six pays faisant face à une résurgence a révélé que seulement 27 % de l’oxygène nécessaire est produit.

Ce qui fait dire à Dr Matshidiso Moeti que le premier élément à l’ordre des priorités pour les pays africains est de renforcer la production d’oxygène afin de donner une chance de s’en sortir aux patients touchés par une forme grave de la maladie.

« Le dernier rempart dans la lutte contre le Covid-19, a-t-elle dit, c’est un traitement efficace, et ce dernier rempart ne doit pas céder ».

L’OMS note que le nombre insuffisant, le délabrement ou le mauvais entretien des usines de production, ainsi que les difficultés liées à la distribution, à savoir la pénurie de bouteilles, le manque de personnel ou de compétences techniques sont autant d’obstacles à un approvisionnement suffisant en oxygène thérapeutique en Afrique.

Rwanda/Af’Sud : vers le rétablissement des liens diplomatiques

Les deux pays s’engagent sur la voie de la normalisation des relations diplomatiques.Pour ce faire, une délégation du Département sud-africain des relations internationales et de la coopération (DIRCO) est actuellement en visite de travail au Rwanda.

Dans un communiqué, le ministère rwandais des Affaires étrangères a déclaré que cette visite était « un autre signal de la ferme volonté des deux parties à renforcer les relations bilatérales ».

Au début du mois dernier, le ministre rwandais des Affaires étrangères et de la Coopération, le Dr Vincent Biruta, s’est rendu en Afrique du Sud où il a eu des entretiens avec son homologue, le Dr Naledi Pandor à Pretoria, sur la normalisation des relations entre les deux pays.

Le dialogue entre les deux ministres fait suite à une rencontre entre les présidents Paul Kagamé et Cyril Ramaphosa à Paris, le 18 mai, en marge du Sommet pour le financement des économies africaines, et au cours de laquelle, les deux chefs d’Etat avaient convenu d’aller vers la normalisation des relations entre les deux pays.

En mars 2014, l’Afrique du Sud avait expulsé trois diplomates du Rwanda, et Kigali avait immédiatement riposté en expulsant six diplomates sud-africains.

Festival Afropolitain Nomade : cinq artistes congolais à la 7e édition

Freddy Massamba, Fanie Fayar, Mariusca Moukengue, Oupta et Hendry Massamba seront sous les projecteurs de ce rendez-vous.

 

Le Rwanda abrite la 7e  édition du Festival Afropolitain Nomade du 6 au 10 juillet en mode virtuel pour des raisons sanitaires. Une cinquantaine d’artistes de trois continents dont les Congolais Freddy Massamba, Fanie Fayar, Mariusca Moukengue, Oupta et Hendry Massamba seront sous les projecteurs de ce rendez-vous.

Le Festival Afropolitain Nomade est un paysage des festivals d’art citoyens qui prend naissance au Québec et fait le tour des capitales d’Afrique. Chaque année, il est question de susciter des projets pluridisciplinaires inédits et de rassembler les grands noms de la scène internationale, régionale et locale, devant un public jeune et dynamique.

Malgré les interdictions de spectacles et manifestations culturelles liées à la pandémie de coronavirus, l’Afropolitain qui avait annulé ses festivités en 2020 a trouvé une formule pour poursuivre son voyage à la rencontre des mélomanes d’Afrique. La saison 7 du festival qui se tiendra en ligne et en présentiel aura de nombreuses activités au programme.

En effet, le spectacle nomade prévoit de déplier sa scène dans plusieurs Instituts français du continent, pour offrir des shows uniques au public. Mais les absents pourront suivre les concerts sur les pages officielles de l’Afropolitain sur Internet. Cette année, le festival comptera sur le talent artistique congolais.  Freddy Massamba, qui se démarque dans l’univers de l’afro soul ; la médaillée d’or des 8es jeux de la Francophonie, l’artiste Fanie Fayar ; la légende du slam congolais Mariusca Moukengue ; l’harmonieuse Oupta, médaillée de bronze au concours culturel chanson de la 5e édition des Jeux de la Francophonie et le talentueux Hendry Massamba.

Depuis 2012, cette initiative promeut le dialogue et la valorisation des valeurs de l’inclusion et du vivre-ensemble. Ainsi, après une première édition au Cameroun en 2012, une deuxième au Gabon en 2015, le festival s’est déporté en 2016 pendant cinq jours à Cotonou, à Pointe-Noire au Congo en 2017, Dakar en 2018 et Abidjan en 2019.

L’édition 2021 compte plusieurs activités : conférences-débats du 6, 7 et 8 juillet sur la chaîne Youtube du festival ; Série Nomades autour de sept Instituts français de six pays africains ; soirées musicales à partir du 6, 7, 8 et 9 juillet sur la page Facebook du Festival ; Fil rouge de la parole RFI les 8 et 9 juillet sur la page Facebook du festival ; deux soirées spéciales les 9 et 10 juillet. Le festival prévoit une restitution de la résidence en création en musique du Conseil des arts de Montréal avec l’artiste Lauréat Simon 16, le 10 juillet.

Le festival compte poursuivre son objectif de favoriser le rapprochement interculturel entre les artistes du Nord et du Sud en faisant le tour des grandes capitales culturelles africaines.

Covid-19 : le Rwanda corse les restrictions

Le Rwanda a annoncé la fermeture temporaire de toutes les écoles et de tous les bureaux des secteurs publics et privés à travers le pays à partir de jeudi.Alors que les cas confirmés de Covid-19 dans le pays ont atteint 38.198, les autorités ont pris encore des mesures de restrictions. Selon un communiqué publié par le bureau du Premier ministre à Kigali, le couvre-feu a été prolongé et les déplacements sont interdits entre 18 heures (16 heures Gmt) et 4 heures du matin (2 heures Gmt) et les commerces fermeront à 17 heures à partir du 1er juillet dans tout le pays.

Mercredi, le ministre rwandais de la Santé, Daniel Ngamije, a fait part de son inquiétude en attribuant aux lieux publics une part de responsabilité dans le récent pic d’infection dans les zones sensibles du pays, y compris la ville de Kigali.

Le Dr Ngamije a fustigé la réticence de certaines personnes à respecter les directives sanitaires de base, indiquant qu’une évaluation a montré que certaines personnes étaient moins attentives au port de masques, aux mesures de distanciation sociale et au lavage régulier des mains.

D’autres mesures ont également été prises pour Kigali et les districts de Gicumbi (Nord), Kamonyi (Sud), Musanze (Nord), Nyagatare (Est), Burera (Nord), Rubavu (Nord-Ouest), Rutsiro (Ouest) et Rwamagana (Est).

Le gouvernement a interdit les rassemblements sociaux tant dans les maisons que dans les lieux publics. « Les bureaux (publics et privés) sont fermés. Le personnel travaillera à domicile, à l’exception de ceux qui fournissent des services essentiels », indique le communiqué. Les restaurants ne fonctionneront qu’en offrant des services à emporter, précise le communiqué.

Rwanda : accréditation du premier ambassadeur pakistanais

Le président Paul Kagamé a reçu les Lettres de créance du tout premier Haut-commissaire pakistanais en résidence au Rwanda, Amir Mohammad Khan.Il s’agissait d’une démarche visant à maximiser le potentiel des liens bilatéraux existants entre les deux pays.

L’hymne national pakistanais a été joué lors de l’événement avant que les Lettres de créance ne soient remises au président Kagamé.

S’adressant aux journalistes, M. Khan a souligné l’importance pour les Pakistanais de rencontrer les Rwandais et d’apprendre à les connaître et vice et versa.

« Il y a tellement de choses que nous pouvons faire ensemble », a déclaré le diplomate Amir Mohammad Khan.

Le Rwanda est décrit par les pays asiatiques comme occupant une position stratégique en Afrique, et ce en vertu de son adhésion au Marché commun de l’Afrique orientale et australe (COMESA), à la Communauté d’Afrique de l’est (EAC) ainsi que des privilèges qui lui sont accordés dans le cadre de l’Africa Growth Opportunity Act (AGOA) des Etats-Unis.

« Il pourrait offrir au Pakistan une bonne occasion d’accroître ses échanges commerciaux avec l’Afrique et l’Amérique », a-t-il ajouté.

Au fil des ans, la communauté pakistanaise au Rwanda a vu son nombre augmenter, la majorité d’entre eux travaillant comme professionnels dans des ONG internationales, les Nations Unies, des entreprises privées, des bureaux de change, le secteur de l’habillement, des entreprises d’importation de riz et des concessionnaires automobiles, entre autres.

Grands lacs-Coopération : la RDC et le Rwanda concluent trois accords

C’est la raison de la rencontre entre le président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo et son homologue Paul Kagame.

 

Après la première réunion  bilatérale tenue à  Gisenyi  la veille  le  26 juin,  c’était au tour du président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo d’accueillir en territoire congolais son homologue rwandais Paul Kagame, rapporte la cellule de communication de la Présidence RD-congolaise.

Les deux chefs d’État ont fait jonction à la grande  barrière  de Gisenyi d’où  ils sont allés visiter Kibati, le quartier de Goma le plus touché  par l’éruption volcanique du 22 mai dernier. Au pied du volcan Nyiragongo et à une dizaine de kilomètres du centre-ville, les présidents Tshisekedi  et Kagame ont vu de près les dégâts causés par le volcan. Ils ont eu droit aux explications techniques  du préposé  de l’observatoire volcanologique de  Goma.

Pour cet expert, « le lac de laves qui  culmine à  trois mille cinq cents mètres  d’altitude reste un danger permanent  pour les villes de Goma et Gisenyi  situées plus bas ». Après avoir évalué l’impact du volcan de part et d’autre, les deux chefs d’État ont convenu sur place de renforcer les mécanismes conjoints de prévention  et gestion des catastrophes naturelles.

Sur le chemin  de retour de Kibati, les présidents Tshisekedi et Kagame,  embarqués dans un même véhicule,  ont été  vivement  ovationnés par la population de Goma qui voit par ce geste une volonté  manifeste des deux chefs d’État d’ouvrir une nouvelle page de relations pacifiques entre les deux peuples. À l’hôtel Serena de Goma, les deux présidents ont eu un nouveau tête-à-tête après celui de la veille à Rubavu. Par la suite, ils ont assisté à la signature  de trois accords bilatéraux.

Le premier accord gouvernemental porte sur la promotion  et la protection des investissements, il a été signé par  les ministres du Commerce extérieur des deux pays. Le deuxième accord est une convention  entre les deux pays en vue d’éviter la double imposition et prévenir l’évasion fiscale en matière d’impôts sur le revenu signé par les ministres des Finances  du Rwanda et de la RDC. Le dernier contrat est un protocole d’accord  de coopération  entre la société  aurifère  du Kivu-Maniema (Sakima SA) et Dither LTD signé  par les directeurs  généraux  des deux entreprises.

Au cours du point de presse  conjoint  ayant sanctionné  cette bilatérale, les deux chefs d’Etat ont  réitéré leurs engagements à  poursuivre leur collaboration pour la consolidation des relations entre les deux pays pour le bénéfice de leurs populations respectives. «  Nous  avons perdu beaucoup  d’années  en se regardant en chiens de faïence, le moment est venu de partager la paix, l’amour et des échanges fraternels et économiques entre les deux pays », a déclaré  le président Felix Tshisekedi. De son côté, le président Paul Kagame a affirmé  que son pays est engagé  à aider la RDC dans sa lutte contre l’insécurité dans la région. « L’insécurité empêche le développement économique des deux états » , a-t=il dit.

Le Rwanda prêt à envoyer des troupes au Mozambique

Le Rwanda est en train de finaliser les plans et processus de déploiement de ses troupes sur le territoire mozambicain pour combattre les insurgés islamistes, ont rapporté lundi les médias locaux citant une source militaire à Kigali.A en croire le porte-parole des forces de défense rwandaises, Ronald Rwivanga, il existe des plans de déploiement, mais que « ces plans ne sont pas encore finalisés ».

Cependant, il n’y a pas de communiqué officiel du gouvernement mozambicain.

Veronica Macamo, ministre des affaires étrangères du Mozambique, et Omar Saranga, porte-parole des forces armées, n’ont pas encore répondu aux demandes de commentaires de la presse concernant le déploiement prochain de troupes d’un pays non membre de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC).

Le Mozambique n’a pas encore informé la SADC du déploiement prévu de troupes rwandaises, a récemment déclaré Stergomena Tax, Secrétaire exécutive de la SADC.

Une insurrection affiliée à l’Etat islamique a incité un consortium dirigé par TotalEnergies SE à suspendre un projet de gaz naturel liquéfié de 25 milliards de dollars dans la région.

Des combats ont éclaté autour de la ville de Palma, près du projet, cette semaine.

L’insurrection au Mozambique a fait 2.800 morts, selon l’organisme de suivi des données sur les conflits ACLED, et 800.000 déplacés.

Elle représente également une menace régionale qui pourrait déborder les frontières et créer de l’instabilité dans une région.

L’intervention du Rwanda est largement considérée comme soutenue par la Tanzanie et la France.

Frontalière du Mozambique, la Tanzanie est directement touchée par la violence dans le nord, mais le pays semble peu enclin à intervenir directement dans la violence.

Le président Filipe Nyusi pourrait néanmoins chercher à obtenir une participation bilatérale en Afrique australe, notamment au Zimbabwe, qui dépend économiquement des ports du Mozambique.

Dans l’optique de l’ISS, « une intervention militaire régionale pourrait améliorer la sécurité à Cabo Delgado, mais affecter également l’accès direct du Mozambique à ses bailleurs traditionnels s’ils choisissent d’acheminer leur aide par le biais de la SADC ».

Secoué par les plus grands scandales de corruption de son histoire post indépendance, une dette cachée de 2,2 milliards de dollars US découverte en 2016, le Mozambique a perdu beaucoup de sympathie et de financements de la part de la communauté internationale.

Rwanda : l’e-mobilité pour réduire les émissions de CO2

Le gouvernement rwandais et ses partenaires vont lancer un programme conjoint visant à encourager les opérateurs locaux de taxis-motos à passer à l’électrique.« Au cours de la phase de mise en œuvre, les opérateurs de motos commerciales qui souhaitent rénover leurs motos pour en faire des taxis-motos respectueux de l’environnement seront aidés à accéder à des prêts bancaires pour procéder à ladite conversion », a déclaré le chef de la société à l’origine de cette initiative.

Selon Donald Kabanda, directeur général de Rwanda Electricity Mobility Ltd, cette initiative s’inscrit dans le cadre d’un effort national visant à éliminer progressivement l’utilisation des motos traditionnelles à moteur fonctionnant à l’essence ou au diesel.

« Le moteur sera transformé en machine électrique, pour réduire la pollution atmosphérique causé par les émissions de gaz, ainsi que les coûts de carburant », a-t-il expliqué.

« Le coût couvrira deux batteries facilement interchangeables ainsi que le processus d’adaptation, qui consiste à remplacer le moteur à essence ou diesel et ses accessoires, notamment la chaîne et le tuyau d’échappement, par des pièces électriques », a déclaré M. Kabanda.

Il y a environ 46.000 taxis-motos au Rwanda, dont 26.000 opèrent dans la ville de Kigali. Actuellement, quelque 120 e-motos circulent sur les routes rwandaises, dont la moitié a été achetée en plusieurs versements.

Les experts des changements climatiques affirment que le remplacement des motos à combustion par des motos électriques est l’un des paris les plus solides pour réduire les émissions de CO2 et contribuer à l’amélioration de la qualité de vie des populations.

Covid-19 : des entrepreneurs africains en concours d’innovations

Le département d’État américain et l’organisation internationale à but non lucratif, Pact, ont réuni, durant trois jours, 120 jeunes entrepreneurs de l’Afrique de l’Ouest afin de développer leurs solutions innovantes pour répondre aux défis liés à la Covid-19.Le Département d’Etat américain et l’ONG Pact misent sur la créativité de la jeunesse africaine pour venir à bout de la pandémie sur le continent. Durant 72 heures, ils ont convié des jeunes entrepreneurs africains à une réunion d’échange et de partage d’idées. Objectif : mettre leurs inventions au service de la lutte contre le coronavirus.

L’événement fait partie d’AfrIdea, un programme en cours, qui déverrouille le potentiel des entrepreneurs, des militants sociaux, et des développeurs ouest-africains, financé par le département d’État et mis en œuvre par Pact, informe un communiqué parvenu lundi à APA.

Par le biais de ce concours, d’une formation, d’un marathon d’idées et d’un financement de suivi, souligne la note, AfrIdea compte activer un réseau de jeunes entrepreneurs et innovateurs de la Guinée-Conakry, du Mali, du Sénégal, et du Togo pour relever les défis locaux.

Pour le Secrétaire d’État américain, Anthony Blinken, « la meilleure façon de préparer les communautés pour les défis majeurs comme la pandémie est de construire la résilience, d’élargir les opportunités, de renforcer les voix locales des leaders émergents d’avant crise, et en garantissant que les innovations technologiques et les autres outils essentiels répondent aux besoins de ces mêmes communautés, pas seulement les personnes aisées et bien-connectées. »

À la fin de l’évènement, 12 groupes (trois de chaque pays) ont présenté leurs solutions innovantes à un panel de juges et 4 équipes de chaque pays ont été déclarées gagnantes. Les gagnants bénéficieront d’un coaching de six mois dans les incubateurs de leurs pays respectifs.

Après cette étape, 40 participants seront invités à demander un financement de démarrage pouvant atteindre 10.000 dollars pour chaque pays, et ils bénéficieront de six mois de conseils pour soutenir la phase pilote de leur entreprise.

« Ces derniers mois j’ai vu beaucoup d’idées merveilleuses et j’ai été encouragé par la passion et la motivation des centaines d’innovateurs », a dit l’agent principal de l’innovation et directrice de ce projet pour Pact, Taylor Cruz Mwila.

Afrique : un prix pour l’engagement communautaire de la jeunesse

Le prix pour l’Action civique sera décerné pour la première fois lors du 3ème sommet AfricTivistes qui se tiendra à Nairobi (Kenya) en octobre 2021.A travers cette distinction, AfricTivistes veut récompenser les jeunes modèles et acteurs de changement pour favoriser une émulation chez l’ensemble de la jeunesse africaine.

« Nous comptons, à travers le Prix AfricTivistes pour l’Action Civique, honorer les champions citoyens du continent. Nous voulons démontrer le potentiel de la jeunesse africaine en tant que moteur de développement et acteur de changement. D’autant que depuis plus d’une décennie, les jeunes du continent rivalisent d’ingéniosité dans la construction de la citoyenneté et l’acquisition de nouvelles compétences », rapporte un communiqué d’AfricTivistes.

La structure qui regroupe des blogueurs et web activistes pour la démocratie en Afrique ajoute que les jeunes africains se sont montrés engagés pour répondre à des exigences de démocratie, de gouvernance et de transparence à travers des projets citoyens portés individuellement ou collectivement.

Le communiqué précise que jusque-là, AfricTivistes honorait les meilleurs journalistes et blogueurs qui s’activent dans l’engagement citoyen à travers le Prix Anna Guèye.

« Aujourd’hui, poursuit notre source, AfricTivistes va plus loin. Elle élève les jeunes africains qui se sont fait le plus remarquer dans le continent pour avoir initié des projets innovants ou actions civiques et citoyennes porteurs de changement dans leurs communautés respectives ».

L’Afrique invitée à satisfaire les besoins en sevrage tabagique

Le président de la Ligue sénégalaise de lutte contre le tabac (Listab), Amadou Moustapha Gaye, a plaidé ce jeudi à Dakar, pour des politiques de sevrage tabagique efficaces.Sur le continent africain, les besoins de sevrage tabagique sont toujours insatisfaits. Pour inverser la tendance, les pays africains doivent améliorer leurs politiques publiques en la matière.

« Les politiques et possibilités de sevrage tabagique doivent être améliorées (…) particulièrement en Afrique », a notamment dit le président de la Listab, Amadou Moustapha Gaye.

Il prenait part à un panel marquant la célébration de la Journée mondiale sans tabac, célébrée le 31 mai, mais dont les activités ont été décalées au Sénégal. Cette année, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) retenu ce thème : « S’engager à arrêter ».

De l’avis de M. Gaye, « de toutes les mesures de réduction de la demande proposées dans la Convention-cadre de l’OMS pour la lutte antitabac, les politiques de sevrage restent les moins appliquées ». Suffisant pour qu’il demande aux autorités publiques de prendre conscience de de ce besoin insatisfait et d’agir en conséquence, dans le cadre d’une stratégie globale de lutte contre le tabagisme.

« Des interventions d’un bon rapport coût-efficacité en faveur du sevrage tabagique au sein de la population doivent être une priorité pour les pays. Il convient d’encourager l’innovation et de tirer pleinement profit des technologies mobiles pour mieux entrer en contact avec des populations nombreuses et difficiles à atteindre », a poursuivi le président de la Listab.

Il a souligné que sur 1,4 milliard de fumeurs dans le monde, 780 millions d’entre eux disent vouloir arrêter de fumer, mais seulement 30% ont accès aux outils qui peuvent les aider à surmonter leur dépendance physique et mentale au tabac.

Pour le cas spécifique du Sénégal, Dr Mame Mbayang Dione du Programme national de lutte contre le tabac (PNLT) a révélé le manque de médicaments pouvant aider au sevrage tabagique. « Pour la disponibilité de ces produits, nous nous battons pour que la Pharmacie nationale d’approvisionnement (PNA) les inscrive sur la liste des médicaments essentiels. Au Sénégal, seules quelques pharmacies disposent de ces médicaments, ce qui fait que leur prix n’est pas accessible à tous », a dit Dr Mame Mbayang Dione.

De son côté, Dr Fatoumata Bintou Rassoul Mbaye Guèye du service de pneumologie de l’hôpital de Fann, a invité ses collègues médecins à se spécialiser davantage en tabacologie, déplorant le fait que le Sénégal ne compte que cinq tabacologues.

Covid-19 : la Fondation MasterCard promet 1,3 milliard de dollars à l’Afrique

L’institution canadienne, en partenariat avec l’agence de santé publique de l’Union africaine (Africa CDC), entend se déployer sur le continent noir afin de donner corps à son initiative : « Sauver des vies et les communautés ».Aux grands maux, les grands remèdes. Face au péril du nouveau coronavirus, la Fondation MasterCard s’engage à dégager, au cours des trois prochaines années, les fonds nécessaires à l’acquisition de vaccins « pour au moins 50 millions de personnes » en Afrique. L’annonce a été faite, ce mardi 8 juin, lors d’une réunion virtuelle.

Dans la course au vaccin, le continent noir est largué car « moins de 2 % des Africains » ont reçu au moins une dose de l’un des vaccins mis sur le marché. L’Union africaine (UA), dans sa stratégie lancée le 20 août 2020, a pour ambition déclarée d’immuniser 60 % de sa population d’ici la fin 2022. Soit environ 750 millions de personnes ou la totalité de la population adulte de l’Afrique. À ce jour, elle est proche de la barre des cinq millions d’infections pour plus de 130.000 décès.

Pour la réussite de son entreprise colossale, l’UA peut dorénavant compter sur une structure qui pèse plus de 39 milliards de dollars d’actifs. Intervenant lors du webinaire, Reeta Roy, la Présidente et Directrice Générale de la Fondation MasterCard, a insisté sur la nécessité de s’acquitter d’« un impératif moral » en corrigeant « les inégalités liées à l’accès au vaccin », avant d’ajouter que « cette initiative vise à considérer toutes les vies et à accélérer la reprise économique du continent ».

La pandémie a plongé l’Afrique dans une récession économique qu’elle n’avait plus connue depuis 25 ans. Selon les prévisions de la Banque africaine de développement (Bad), la Covid-19 pourrait réduire à néant « les gains durement acquis en matière de réduction de la pauvreté au cours des deux dernières décennies et faire basculer 39 millions d’individus dans l’extrême pauvreté en 2021 ».

Dans l’accord conclu entre la Fondation MasterCard et Africa CDC, quatre objectifs majeurs sont poursuivis. Il s’agit de l’achat de vaccins « sûrs et efficaces », de (leur) déploiement, du développement du capital humain pour construire un écosystème favorable à la fabrication du précieux liquide en Afrique et du renforcement des capacités de l’Africa CDC.

En outre, les deux parties ont souligné l’ancrage de l’initiative dans plusieurs principes et valeurs clés, à savoir l’inclusion de tous les pays et communautés d’Afrique, l’équité pour refléter la situation et les besoins des pays, la responsabilité en utilisant les ressources de manière appropriée, efficace et transparente, l’autonomisation de l’Afrique à travers la capacitation des gouvernements, des institutions de santé publique et des organisations de mise en œuvre, la collaboration entre les États membres et les partenaires concernés sur le terrain, et l’amélioration des systèmes de santé nationaux grâce à des investissements intelligents.

La nouvelle entente s’appuiera notamment sur les efforts du programme d’accès mondial aux vaccins anti-Covid (Covax), de l’équipe spéciale d’acquisition de vaccins en Afrique (Avatt) et de la communauté internationale. Combinés, les deux mécanismes devraient fournir à la population africaine entre 45 et 50 % des vaccins dont elle a besoin. C’est donc un gap de 10 à 15 % à combler pour l’Union africaine.

Tout compte fait, Dr John Nkengasong, Directeur d’Africa CDC, a soutenu que le partenariat noué avec la Fondation Mastercard constitue « une étape audacieuse vers l’établissement d’un nouvel ordre de santé publique pour l’Afrique ». Dès lors, le virologue camerounais a invité les gouvernements, les bailleurs de fonds internationaux, le secteur privé et d’autres acteurs « à rejoindre ce mouvement historique ».

Ce n’est pas un coup d’essai pour la Fondation MasterCard. En effet, elle a déjà apporté son soutien à l’Africa CDC dans le but d’« élargir l’accès aux kits de dépistage et de renforcer la capacité de surveillance en Afrique ». Avec son concours, l’agence spécialisée de l’UA a pu effectuer plus de 47 millions de tests Covid sur le continent et former plus de 12.000 travailleurs de la santé.

Moussa Faki Mahamat, le président de la Commission de l’Union africaine, participant lui aussi à la rencontre virtuelle, a fait part de son optimisme parce que, avec « ce partenariat sans précédent » dans l’histoire de l’UA, « une nouvelle page de la lutte contre la pandémie s’ouvre » sur le continent.

Afrique : forte hausse des nouveaux cas de Covid-19 (OMS)

La pandémie de Covid-19 progresse dans beaucoup de pays africains, alerte l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).Elle révèle qu’au cours de la seule semaine précédente, huit pays africains ont observé une augmentation subite de plus de 30 % du nombre de nouveaux cas.

Globalement, le continent a enregistré, au cours des deux dernières semaines, une hausse de 20 % des nouveaux cas de Covid-19, en comparaison avec la quinzaine précédente.

Alors que le risque d’une forte hausse des cas de Covid-19 augmente, les pays africains doivent en urgence stimuler leurs capacités de soins intensifs pour éviter que les structures sanitaires ne soient débordées, dans un contexte d’arrêt presque total des livraisons de vaccins au continent.

Selon l’OMS, un respect très limité des mesures préventives, une augmentation des déplacements et des interactions sociales, de même que l’arrivée de l’hiver en Afrique australe, ont accru le risque d’une résurgence de la Covid-19 dans de nombreux pays.

L’Afrique du Sud enregistre une hausse soutenue et l’Ouganda a vu le nombre de cas de Covid-19 bondir de 131 % d’une semaine sur l’autre avec des foyers d’infections dans les écoles, une hausse de cas parmi le personnel de santé et des centres d’isolement et des unités de soins intensifs qui se remplissent. L’Angola et la Namibie observent également une résurgence du nombre de cas.

Cette augmentation, explique l’agence onusienne, survient alors que les expéditions de vaccins contre la Covid-19 continuent de se raréfier.

Le Burkina Faso a reçu cette semaine 115.000 doses fournies par le mécanisme Covax. De leur côté, le Rwanda et le Togo ont chacun reçu environ 100.000 doses du vaccin Pfizer. Près de 20 pays africains ont utilisé jusqu’aux deux tiers de leurs doses. Le mécanisme Covax mène des discussions avec plusieurs fabricants, ainsi qu’avec des pays qui ont déjà vacciné leurs groupes à haut risque afin qu’ils partagent des doses.

« La menace d’une troisième vague est réelle et grandissante. Notre priorité est claire : il est essentiel de rapidement vacciner les Africains les plus exposés au risque de tomber gravement malade et de mourir de la Covid-19 », a déclaré Dr Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).

A son avis, alors que de nombreux pays en-dehors de l’Afrique ont désormais vacciné leurs groupes à haut risque et sont même en mesure d’envisager de vacciner leurs enfants, les pays africains ne peuvent pas administrer les deuxièmes doses à leurs groupes vulnérables.

« J’appelle les pays qui ont atteint une couverture vaccinale significative à rendre des doses disponibles et à faire en sorte que les Africains vulnérables n’aient pas besoin de soins intensifs », a lancé Dr Moeti lors d’une conférence de presse virtuelle.

Au total, 48,6 millions de doses ont été reçues et 31,4 millions de doses ont été administrées dans 50 pays. En Afrique, environ 2 % de la population a reçu au moins une dose de vaccin contre la Covid-19, alors que 24 % de la population mondiale a été vaccinée.

Pendant que le continent fait face aux difficultés liées à la pénurie de vaccins, les soins administrés aux patients gravement malades de la Covid-19 accusent également un retard par rapport aux autres régions du monde. L’Afrique compte 2,9 % des cas dans le monde, mais pour 3,7 % des décès.

Une enquête de l’OMS menée en mai dernier montre que dans beaucoup de pays africains, les équipements et le personnel de santé essentiels requis pour prendre en charge les patients gravement malades de la Covid-19 sont largement insuffisants pour répondre aux besoins.

Sur les 23 pays qui ont participé à l’enquête, la plupart ont moins d’un lit en unité de soins intensifs pour 100.000 habitants et devront en augmenter le nombre de 2500 % à 3000 % pour répondre aux besoins pendant une forte hausse des cas.

Dans les pays qui ont fourni des informations sur les ventilateurs, seul un tiers des lits en unités de soins intensifs est équipé de ventilateurs mécaniques.

Les pays à revenu élevé tels que l’Allemagne, le Luxembourg ou les États-Unis d’Amérique, qui ont pu faire face à de fortes hausses du nombre de cas de Covid-19, disposent de plus de 25 lits pour 100.000 habitants.

Afrique : nomination d’une ambassadrice de l’assainissement

Le Conseil des ministres africains en charge de l’Eau (AMCOW, sigle anglais) a désigné Mme Fatima Maada Bio, Première Dame de la République de Sierra Leone, en qualité d’ambassadrice de l’Afrique chargée de l’assainissement et de l’hygiène.Elle a été présentée le 26 mai 2021 à la State House, en Sierra Leone, en présence du Président de la Sierra Leone, de l’ensemble de son cabinet et d’autres partenaires au développement.

« À ce titre son excellence pilotera et conduira les programmes de sensibilisation visant à améliorer les politiques et les pratiques, afin de promouvoir l’accès à l’assainissement et à l’hygiène sur le continent africain », informe un communiqué de presse.

Dans son discours d’ouverture, le Dr Julius Maada Bio, Président de la République de Sierra Leone, a félicité la Première Dame pour sa nomination et a reconnu son travail en faveur de l’autonomisation des femmes.

« L’accès à l’eau potable, à l’assainissement et à l’hygiène, en particulier pour les femmes et les jeunes filles est essentiel pour leur bien-être, leurs besoins domestiques, leur santé reproductive et menstruelle », a-t-il déclaré.

Il a ajouté : « Les politiques et programmes en matière d’eau, d’assainissement et d’hygiène (WASH) n’ont pas toujours tenu compte de la voix et des besoins des femmes et des filles ».

Le président Bio a indiqué qu’en tant que pays, la Sierra Leone estime que les femmes doivent jouer un rôle prépondérant dans la planification, la conception, la mise en œuvre, la gestion et l’évaluation de l’impact des interventions en matière d’eau et d’assainissement.

« Notre pays est vraiment fier de la manière dont l’AMCOW gère les politiques sur le continent en matière d’eau, d’assainissement et d’hygiène », a dit le président Bio.

Quant au Secrétaire exécutif par intérim de l’AMCOW, Thomas Banda, il a estimé que cette nomination est tout à fait opportune pour l’Afrique.

Prenant la parole au cours de la cérémonie officielle de présentation, M. Banda a déclaré : « Nous sommes sincèrement convaincus que la passion avec laquelle la Première Dame pilote le projet « Hands Off Our girls », son initiative pour l’amélioration de la santé et de l’hygiène menstruelle ainsi que sa contribution visant à assurer que l’Organisation des Premières Dames d’Afrique pour le Développement (OAFLAD) aient un plus grand impact sur le continent seront utilisées pour favoriser l’accès de plus de 700 millions d’Africains au service d’assainissement et d’hygiène ».

Rwanda: la Bad booste l’accès à l’électricité

Le Conseil d’administration du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) a approuvé 84,22 millions de dollars en prêts et subventions pour électrifier près de 80 000 ménages ruraux dans le sud du Rwanda.Les fonds comprennent un prêt de 36,77 millions de dollars du Fonds africain de développement du Groupe de la Banque et un don du FAD de 47,45 millions de dollars, détaille le communiqué de la Bad parvenu ce mardi à APA.

Le projet de renforcement du système de transport et de connectivité du dernier kilomètre fournira un premier raccordement électrique à 77 470 foyers au réseau, ce qui implique la construction de 595 km de lignes de distribution moyenne tension et de 1 620 km de réseaux de distribution basse tension dans six districts du sud du Rwanda.

Le projet comprend également la modernisation, la réhabilitation et l’extension de 1 720 km de réseau basse tension et la distribution de transformateurs dans les villes secondaires à forte charge.

Il devrait améliorer la fiabilité et la stabilité de l’alimentation électrique dans tout le pays, élargir l’accès à l’électricité et contribuer à réduire les émissions de gaz à effet de serre en permettant l’accès à une énergie propre.

Le projet devrait également renforcer l’éducation en élargissant l’accès des étudiants à la lumière pour étudier et profiter aux petites et moyennes entreprises tout en améliorant la création d’emplois pour les jeunes.

Le projet fait partie du Programme d’accès universel à l’énergie du Rwanda (RUEAP), qui vise, entre autres objectifs, à atteindre l’accès universel à l’électricité d’ici 2024. Il est également aligné sur le cadre de développement à long terme du pays, Vision 2050.

A terme, le projet fera progresser l’objectif du pays en matière d’électrification universelle et profitera aux petites entreprises et aux jeunes.