Burkina : Le capitaine Traoré réorganise l’armée

Le capitaine Ibrahim Traoré a signé plusieurs décrets réorganisant les Forces armées nationales (FAN).

Le Burkina comprend désormais six régions militaires pour l’armée de terre, deux régions aériennes pour l’armée de l’air, six régions de gendarmerie et six groupements de force, selon un décret présidentiel, signé le 14 novembre 2022 par le capitaine Traoré. Cette disposition abroge de fait, celle de 1994 portant organisation du territoire national en zones de défense et en régions militaires.

Un autre décret crée six Bataillons d’intervention rapide (BIR). Basés à Ouagadougou, ils peuvent etre déployés sur l’ensemble du territoire national en fonction « des nécessités opérationnelles », précise la note officielle consultée par APA. « Les BIR vont intervenir le plus rapidement possible et le plus en avant, en privilégiant la mobilité et la puissance face à la menace contre l’intégrité du territoire », explique le décret présidentiel.

Le capitaine Ibrahim Traoré ajoute que ces Bataillons sont  mis à la disposition du Commandement des opérations du theatre national (COTN), lui-même désormais placé sous l’autorité administrative du Chef d’Etat-major général des armées (CEMGA) et du commandement opérationnel du CEMGA adjoint.

Le capitaine Farouk Azaria Sorgho a été nommé commandant du 4e Bataillon d’intervention rapide. Il est connu pour avoir lu le communiqué lors du putsch du 30 septembre 2022 contre le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba.

Le président Traoré a également procédé à plusieurs nominations. Le lieutenant-colonel Christian Ouattara a été nommé, dans la foulée, chef d’état-major de l’armée de l’air. Il remplace le colonel Vincent de Paul Ouédraogo, proche du président déchu, Paul-Henri Damiba.

Dans un autre décret, en date du 14 novembre, le chef de l’État burkinabè a nommé de nouveaux commandants de régions militaires. Une quarantaine d’officiers d’active ont été promus à des grades supérieurs pour compter du 1er octobre 2022.

L’ex-député de l’Assemblée législative de transition (ALT), Dr Arouna Louré, acteur de la société civile, a estimé que la promotion des capitaines met en évidence la « fracture entre les officiers subalternes et les officiers supérieurs et généraux ». Pour lui, le fait de les nommer à des rôles de commandant des régions militaires « est très courageux, et en même temps suicidaire ». Il a expliqué que ce sont des postes qui devraient être reversés à des Colonels ou des officiers généraux selon un certain organigramme.

« De même, nous n’aurons plus de lieutenant-colonel au front. J’imagine mal un lieutenant-colonel au front sous le commandement d’un capitaine ou d’un commandant. Ainsi ces nominations voudraient dire une chose : la non employabilité des officiers supérieurs et des officiers généraux », a insisté Dr Louré.

Le capitaine Traoré tente de prendre le contrôle de l’armée. En mi-octobre, il avait nommé le capitaine Oumarou Yabré, directeur général de l’Agence nationale de renseignement (ANR).

Au pouvoir depuis début octobre, le capitaine avait annoncé une réorganisation de l’armée pour la rendre plus opérationnelle et efficace sur le front. Il a lancé une vaste opération de recrutement de soldats de rang et de supplétifs de l’armée.

Côte d’Ivoire : le Pdci dénonce une CEI déséquilibrée

Le Pdci (opposition) s’insurge contre une surreprésentation du parti au pouvoir au sein de la Commission électorale indépendante (CEI) en dépit de la réforme de l’institution.Le parti, à travers une conférence de presse animée ce mardi à son siège à Cocody, par son porte-parole, Bredoumy Soumaila a fait connaitre son avis sur le récent projet de lois voté à l’Assemblée nationale et qui consacre l’entrée de deux nouveaux membres à la Commission centrale de la CEI.

Il a rappelé que le Pdci a exprimé son rejet du projet de loi portant modification de la Commission électorale indépendante. Le PPA-CI, le parti de l’ex-président Laurent Gbagbo s’est abstenu de voter soutenant que le texte ne consacre pas l’équilibre de l’institution.

Le motif invoqué par le parti, renchérira-t-il, est que cet organe ne tiendrait pas compte des aspirations de l’opposition. Il a insisté sur le fait que le pouvoir soit représenté par plusieurs membres dans cette commission électorale de façon directe ou indirecte.

Par ailleurs, M. Soumaila Bredoumy a déclaré que le Pdci s’insurge contre la volonté de procéder à un basculement automatique des nouveaux majeurs sur la liste électorale pour ce qu’il y aurait des risques d’insertion de personnes non admises à y figurer.

Pour le parti septuagénaire, ces actes sont des sources de conflits pour les élections à venir. Raison pour laquelle le porte-parole du Pdci dit le porter à la face de la Nation et envisager des actions démocratiques pour empêcher cela.

« Le Pdci-rda ne cédera pas cette fois-ci », a-t-il prévenu, ajoutant qu’« ensemble avec nos alliés nous mènerons tous les combats démocratiques pour que notre pays retrouve l’équité, la démocratie et la paix ».

M. Bredoumy Soumaila a par ailleurs noté les autres rejets faits par le Pdci-rda sur certaines ordonnances de loi dont la parafiscalité sur des produits de construction de première nécessité à savoir le ciment et le fer et le projet de loi règlement.

Concernant la loi de règlement, le Pdci estime que la non- exécution de l’ensemble des projets adossés au budget 2021 et d’autres facteurs ne permettent pas l’adoption de celle-ci.

« Des variations entre des prévisions et des réalisations ont été constatés. Par exemple l’impôt sur le patrimoine pour une prévision de près de 28 milliards, il a été recouvré près de 40 milliards Fcfa. La prévision a été dépassée de 170% à la réalisation », a-t-il fait savoir.

« Ces écarts soulèvent le problème de la sincérité des prévisions », a dit M. Bredoumy Soumaila. Sur la vie du parti, le porte- parole du Pdci-rda a annoncé l’institution d’une tribune de témoignages des illustres membres de la formation politique afin d’édifier et consolider l’assise de ses militants.

Le porte-parole du Pdci, M. Bredoumy Soumaila a annoncé dans la foulée l’organisation d’un congrès d’ici la fin de l’année 2022, après le bureau politique prévu avant le 15 décembre prochain pour plancher sur l’avenir du parti septuagénaire.

Don d’équipements à un centre de sport-étude à Abidjan

Le centre de formation Casy-foot de Yopougon, dans l’Ouest d’Abidjan, a reçu un important don de lots d’équipements sportifs d’une entreprise de la place.Ces équipements sportifs ont été offerts le 13 novembre 2022 par Yango, une entreprise opérant dans le transport, au stade du Centre de perfectionnement aux métiers de l’imprimerie de Yopougon, à l’issue d’un match de Gala.

Le match de Gala a opposé une équipe de célébrités ivoiriennes composée de Web humoristes, d’acteurs de cinéma et des pensionnaires du centre de formation Casy-foot de Yopougon, dans une ambiance festive.   

« Cette action s’inscrit dans la vision de notre entreprise d’aider les enfants issus de milieux défavorisés à avoir un avenir meilleur.  Avec Casy Foot, nous sommes à notre deuxième action qui n’est évidemment pas la dernière », a déclaré Hermann Ouédraogo, HR Manager de l’entreprise exerçant dans le transport.

Créée en 2013, l’académie Casy-Foot est un centre de formation de sport-étude qui compte en son sein 85 pensionnaires, dont la plupart sont issus des familles défavorisées. Les responsables administratifs et sportifs de ce centre de formation ont salué ce geste.  

Depuis un an, l’entreprise soutient le centre avec « la logistique, les maillots, le matériel qu’il faut pour accompagner ces gamins », s’est réjoui Kassim Junior Dosso, le directeur sportif, qui a fait savoir que ce partenariat a accru le nombre d’adhésion à ce centre de formation de sport-étude.

Selon le directeur sportif, M. Kassim Junior Dosso, les enfants sont davantage bien nourris et bénéficient des œuvres scolaires qui sont « offertes gratuitement ». En outre, le budget de fonctionnement de l’établissement a « carrément doublé ».  

Les célébrités présentes à cette activité sportive, ont exprimé leur joie d’associer leur image à cette action de bienfaisance.  Le Web humoriste ivoirien Léon Gogou a déclaré « nous sommes venus avec nos collègues passer une journée sportive avec nos petits frères issus des familles défavorisées ».

« Je suis très heureux d’associer mon image à cet événement d’autant plus que c’est une manière pour nous de leur dire qu’ils ne sont pas seuls et que toute la Côte d’Ivoire pense à eux”, a exprimé l’humoriste Léon Gogou.

Quant à Karim Konaté Abdoul, acteur de cinéma et du de la Web-série Sery et Sory, il a exhorté l’ensemble des célébrités ivoiriennes à associer leurs images à ce genre d’initiatives qui participent au soutien que les uns et les autres pourraient apporter à la jeunesse ivoirienne.

Russie-Ukraine : l’Afrique ignore la nouvelle résolution de l’Onu

La majorité des Etats africains n’ont pas voté en faveur de la résolution de l’Assemblée générale des Nations unies adoptée lundi et appelant la Russie à verser des réparations de guerre à l’Ukraine.L’Afrique continue de jouer la carte de la neutralité dans la guerre qui oppose la Russie à l’Ukraine. Vingt-sept Etats du continent se sont en effet abstenus lors du vote, lundi 14 novembre, d’une résolution appelant Moscou à verser des réparations de guerre à Kiev. Cinq autres, notamment le Mali, l’Ethiopie, le Zimbabwe, la République centrafricaine et l’Érythrée se sont prononcés contre ladite résolution.

Au total, quatre-vingt-quatorze pays ont voté en faveur de la résolution, et 14 contre, tandis que 73 se sont abstenus.

Près de 50 pays ont coparrainé la résolution sur l’établissement d’un mécanisme international d’indemnisation des dommages, pertes et blessures, ainsi qu’un registre pour documenter les preuves et les réclamations.

Ouverture à Abou Dabi du Congrès mondial des médias

La rencontre réunit 1200 délégués venus du monde entier.Clap de début du Congrès mondial des médias d’Abou Dabi ! L’industrie mondiale de la presse se réunit dans la capitale des Émirats arabes unis du 15 au 17 novembre « pour tirer parti d’innombrables opportunités de mise en réseau et participer à un programme de conférences pour partager des idées novatrices et des solutions de pointe qui façonnent l’avenir des médias ».

« Offrant une plate-forme pour les journalistes, les entreprises technologiques, les créateurs de contenu, les professionnels du marketing numérique, les géants du streaming, les dirigeants du divertissement, les régulateurs et les principaux acteurs des médias, le Congrès mondial des médias facilitera l’échange de connaissances essentielles et présentera des opportunités de partenariats commerciaux pour les professionnels des médias du monde entier », rapportent ses organisateurs.

Au total, 1200 délégués, 200 patrons de presse et 150 conférenciers participent à l’évènement axé, entre autres, sur l’intelligence artificielle et données, la technologie disruptive, et les tendances et prévisions médiatiques clés.

Sénégal: les pôles urbains pour impulser la transformation digitale

La première phase du programme de pôles urbains du Sénégal, ces nouveaux types de villes, comporte quatre sites.Intégrer les Technologies de l’information et de la communication (Tic) dans la gestion du pôle urbain de Diamniadio, c’est l’ambition de ses dirigeants. Pour ce faire, la Délégation générale à la promotion des pôles urbains de Diamniadio et du Lac Rose (DGPU) a commandité une série d’études sur l’Assistance à la Maitrise d’Ouvrage (AMO) du projet smart City de Diamniadio, présentées ce mardi à Dakar.

Justifiant la nécessité de telles études, Diène Farba Sarr, Délégué général de la DGPU a affirmé que « la ville intelligente n’est pas seulement une question d’infrastructures, mais aussi d’usages, de pratiques et de gouvernance ».

« A ce titre, les pôles urbains doivent impulser la transformation digitale et numérique porteuse de la transformation structurelle de nos économies. En effet, le tournant majeur de nos économies reste tributaire de notre capacité à saisir les immenses opportunités qu’offrent les réseaux numériques et l’économie digitale dont le rôle économique est crucial pour une accélération de la production et des savoirs », a soutenu M. Sarr dans son discours transmis à APA.

Il a souligné que la « transformation structurelle de notre économie » dépendra en grande partie des mutations impulsées à partir des infrastructures et services numériques du pôle urbain : Datacenters, infrastructures et solutions numériques, réseaux interconnectés, feront de ce pôle urbain une porte ouverte d’un Sénégal émergent.

« C’est à travers nos usages que Diamniadio nous aidera à inventer le modèle de ville qui s’articule avec notre vision et nos réalités. Lancer une telle initiative est certes un premier pas mais lui donner une vocation et la mettre en œuvre est un challenge, justement c’est ce défi qui nous réunit », a poursuivi Diène Farba Sarr.

Selon lui, la mise en œuvre du projet smart City de Diamniadio devrait être l’occasion de mobiliser l’ensemble des forces, tant publiques que privées, en profitant des opportunités offertes par la nouvelle loi sur le Partenariat public-privé (PPP).

 « (…) au-delà des partenaires privés, la ville sera d’autant plus intelligente qu’on aura su créer les passerelles entre les différents acteurs (de la sécurité, du transport, de la gestion des déchets…) autour de la DGPU, pour mieux apporter un service aux citoyens et visiteurs du PUD. Ces efforts de mutualisation des initiatives sont nécessaires entre tous les acteurs et à tous les niveaux, des infrastructures aux services numériques, dans une logique tant économique, sociale qu’environnementale », a conclu Diène Farba Sarr.

Le projet smart City de Diamniadio ambitionne de construire la plus grande ville nouvelle d’Afrique de l’Ouest pour décongestionner Dakar, tout en stimulant la croissance économique sénégalaise. Ce modèle de ville intelligente et durable en Afrique souhaite s’appuyer sur un socle numérique et mobiliser l’initiative privée.

Afrique : ces anciens présidents qui s’activent pour la paix

Plusieurs anciens chefs d’Etat africains ont réussi leur reconversion en offrant leurs services pour une paix politique durable sur le continent.En Afrique, ce ne sont pas tous les chefs d’Etat qui s’inquiètent de leur devenir au moment de quitter le pouvoir. Ces dernières années, ils sont nombreux à avoir passé pacifiquement la main à un successeur élu par leurs compatriotes pour entamer une seconde vie. Si certains préfèrent se retirer de la politique et profiter de leur retraite, d’autres choisissent par contre de rester sur la scène internationale pour apporter leur expertise dans la construction d’une Afrique démocratique.

Dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC) par exemple, Uhuru Kenyatta travaille depuis quelques semaines pour mettre fin aux affrontements violents entre l’armée et les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23). Après avoir transmis le pouvoir à son successeur William Ruto, il y a un peu moins de trois mois, l’ex-chef de l’Etat kenyan s’emploie pour une résolution de cette crise dans laquelle le Rwanda est accusé de soutenir la rébellion du M23, qui a pris du galon ces derniers mois.

En tant que nouveau facilitateur de la Communauté des États d’Afrique de l’Est (EAC, sigle anglais) pour la paix dans la partie orientale de la RDC, M. Kenyatta mène sa mission avec panache. Il a achevé lundi 14 novembre un séjour de deux jours à Kinshasa, la capitale congolaise, lors duquel il a consulté des ministres, des diplomates ainsi qu’une quarantaine de représentants des communautés des deux Kivu et de l’Ituri. Parmi eux, des chefs coutumiers et des membres de la société civile qui ont fait le déplacement.

De présidents à médiateurs africains

Plus loin, dans la région ouest du continent où plusieurs pays sont perturbés par la violence jihadiste et les séries de coups d’Etat, d’anciens chefs d’Etat y sont sollicités pour la recherche de la paix et négocier des transitions « raisonnables » avec les juntes militaires. C’est le cas de Mahamadou Issoufou qui a dirigé le Niger de 2011 à 2021.

Médiateur de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) pour le Burkina Faso, où il a d’ailleurs obtenu la réduction de la durée de la transition à 24 mois au lieu des 36 initialement prévus par la junte au pouvoir, il parcourt régulièrement la région puisqu’il est aussi à la tête du Panel indépendant de haut niveau sur la sécurité et le développement au Sahel. Cette mission lui a été « confiée (par) le Secrétaire général des Nations unies en rapport avec l’Union africaine (UA), la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) et le G5 Sahel », expliquait M. Issoufou lors d’une récente audience à Bamako avec le colonel Assimi Goïta, le président de la transition du Mali, un pays où les allers-retours de l’ancien président nigérian, Goodluck Jonathan (2010 – 2015), sont également fréquents en sa qualité de médiateur de la Cédéao.

En Guinée, l’ancien président béninois Thomas Boni Yayi (2016 – 2016) a réussi à rapprocher les positions de l’organisation régionale et la junte militaire dirigée par le colonel Mamady Doumbouya. Après une médiation de plusieurs mois du prédécesseur du président Patrice Talon, les autorités militaires de Conakry ont accepté de rendre le pouvoir aux civils au bout de deux ans en lieu et place des trois ans prévus. « Dans un compromis dynamique, les experts de la Cédéao et de la Guinée ont conjointement développé un chronogramme consolidé de la transition étalé sur 24 mois », s’était réjoui en octobre l’organisation régionale.

Destins tragiques

Ainsi, la liste des anciens chefs d’Etat africains présents sur la scène internationale n’est pas exhaustive. Mais force est de constater que leur destin est plus honorifique que le sort de certains de leurs pairs comme le Burkinabè Blaise Compaoré, les Guinéens Alpha Condé et Moussa Dadis Camara ou encore l’Ivoirien Laurent Gbagbo. Ces derniers ont été obligés de quitter le pouvoir par la rue ou par l’armée avant de connaître des déboires judiciaires.

En Guinée notamment, le procès de l’ex-chef de la junte Moussa Dadis Camara avec une dizaine de co-accusés dans le massacre du stade du 28 septembre 2009 se poursuit à Conakry. Renversé par l’armée un an après son élection pour un troisième mandat, son successeur Alpha Condé vit lui-aussi des moments difficiles loin de son pays. La justice guinéenne a ordonné le 3 novembre dernier des poursuites contre l’ex-président, actuellement en Turquie pour raisons « médicales », et plus de 180 de ses anciens ministres et cadres, pour des faits présumés de corruption.

Mali : la Côte d’Ivoire retire son contingent de la Minusma

Face à l’intransigeance de Bamako de libérer ses soldats accusés de mercenariat, la Côte d’Ivoire a annoncé le « retrait » progressif de ses troupes de la Minusma.La crise politique qui perdure depuis cinq mois entre la Côte d’Ivoire et le Mali, prend un nouveau virage. Le ministre ivoirien délégué aux Affaires étrangères avait déjà donné le ton le 28 octobre lors de son entretien avec le secrétaire général des Opérations de paix, Jean Pierre Lacroix.

Le gouvernement ivoirien est passé à la vitesse supérieure le 11 novembre dernier en confirmant au bureau du secrétaire général adjoint aux opérations de paix des Nations Unies, le « retrait progressif » de ses troupes de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA).

« La relève de la compagnie de protection basée à Mopti et le déploiement des officiers d’Etat-major (MSO) et des officiers de police prévus en octobre 2022 ne pourront plus être effectués », explique la mission permanente de la Côte d’Ivoire à l’Onu. « De même, poursuit la note consultée par APA, la Côte d’Ivoire n’envisage pas relever en août 2023 les militaires et autres éléments présents au sein de la Minusma ». A la date du 1er juillet 2020, la Côte d’Ivoire était le 7e contributeur de militaires à la Minusma, avec 816 soldats.

Tensions entre Abidjan et Bamako

Cette décision intervient dans un contexte de brouille diplomatique entre Bamako et Abidjan, suite à l’arrestation par les autorités de la transition malienne de 49 soldats ivoiriens, le 10 juillet à l’aéroport international Modibo Keita Bamako-Senou. Accusés de mercenariat, les militaires ivoiriens ont été inculpés vendredi 12 août pour « tentative d’atteinte à la sûreté de l’État » par le Procureur de la république près le tribunal de grande instance de Bamako VI au grand dam d’Abidjan.

La Côte d’Ivoire a immédiatement exigé leur libération sans conditions, indiquant que les soldats arrêtés sont inscrits au fichier de l’armée et sont déployés au Mali dans le cadre d’un mécanisme de soutien de troupes onusiennes connu sous le nom de NSE (éléments nationaux de soutien).

Une mission de médiation ouest-africaine, sous l’impulsion du Togo, engage des discussions entre les deux parties et parvient à faire libérer trois femmes parmi les 49 soldats, assurant que les pourparlers se poursuivraient pour la libération des 46 restants. Mais coup de théâtre, au lendemain de ce qui ressemblait à un début de dégel, le Colonel Assimi Goïta, recevant le ministre nigérian des Affaires étrangères, exige en contrepartie l’extradition de personnalités maliennes qui se sont réfugiées en Côte d’Ivoire.

Abidjan dénonce « un chantage » et une « prise d’otage » et saisit dans la foulée la Commission de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) pour arbitrer le différend avec son voisin du nord. À cet effet, une session extraordinaire est convoquée par le chef de l’État bissau-guinéen, Umaro Sissoco Embalo, président en exercice de l’institution à New York, en marge de la 77e Assemblée générale des Nations-Unies.

Au terme de leur réunion du 22 septembre, les chefs d’État ouest-africains exigent la libération des soldats ivoiriens et décident d’envoyer à Bamako « une mission de haut niveau » constituée de trois présidents dont les résultats de la visite au Mali le 29 septembre, ne sont toujours pas connus du grand public.

Mali : polémique après la décoration d’un juge islamique

Houka Houka Ag Alhousseini a reçu un certificat de reconnaissance du gouverneur de Tombouctou pour service rendu en faveur de la paix et du vivre ensemble dans cette région.Le 9 novembre dernier, une trentaine d’autorités religieuses et coutumières de même que des chefs de village et de quartiers de Tombouctou ont reçu une « attestation de reconnaissance » décernée par Bakoun Kanté, gouverneur de cette région du Mali pour « service rendu en faveur du retour de la paix et du vivre ensemble dans la région de Tombouctou ». Mais cette décision de l’Etat malien fait polémique. La présence du « Cadi » Houka Houka AG Alhousseini sur la liste des personnalités honorées y est certainement pour quelque chose.

Ancien juge islamique à Tombouctou en 2012, lorsque les jihadistes d’Ansar Dine et d’Al Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI) gouvernaient cette ville du nord malien, Houka Houka Ag Alhousseini jouit toujours d’une grande influence dans cette ville. Le 26 octobre dernier, en sa qualité de Cadi (juge musulman remplissant des fonctions civiles, judiciaires et religieuses) de Zouérat, dans la commune d’Essakane, il a posé trois conditions au gouverneur de la région de Tombouctou pour la réouverture des écoles.

La première consiste à « introduire l’arabe à l’école, dont le Coran et son interprétation en langue du milieu et dans tous les ordres d’enseignement ». Au sujet du second cycle, le religieux exige aussi que les « rangées des filles et des garçons soient séparées par une barrière lorsqu’il est impossible de séparer la classe ». « Il est souhaitable que les filles soient enseignées par les femmes et les garçons par des hommes lorsque les classes sont séparées », ajoute-t-il, souhaitant que les enseignants soient visibles par les élèves en fonction de leur genre.

Pourtant, en 2019, le Conseil de sécurité des Nations Unies a prononcé des sanctions contre Houka Houka Ag Alhousseini pour ses agissements faisant obstacle à la mise en œuvre de l’Accord d’Alger signé en 2014 entre l’État malien et des groupes rebelles nordistes.

Arrêté en janvier 2014 par les soldats français à la faveur de l’intervention Serval pour déloger les jihadistes du nord du Mali, Houka Houka a été libéré huit mois plus tard par les autorités maliennes. Depuis, il vit à Zouérat, un village situé à l’ouest de Tombouctou. Selon les Nations-Unies, il a réintégré ses fonctions d’enseignant en septembre 2017 par le gouverneur de la région de Tombouctou de l’époque, Koina Ag Ahmadou, sous la pression du dirigeant de la Coalition du Peuple de l’Azawad (CPA), Mohamed Ousmane Ag Mohamidoune.

Pour beaucoup d’observateurs de la crise sécuritaire qui prévaut au Mali depuis une dizaine d’années, décerner un certificat de reconnaissance à un ancien juge islamique lié à AQMI est un signe de faiblesse pour l’Etat malien. Selon une source sécuritaire, « c’est plutôt un signe de perte de souveraineté de l’Etat face aux différents acteurs ».

« L’éducation est supposée être la même sur l’ensemble du territoire national, or les propositions de Houka Houka pour accompagner la réouverture des écoles s’inscrivent dans le projet de société du GSIM (Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans) proche d’AQMI », indiquent-t-ils, anticipant sur « la nécessité pour l’Etat d’examiner ce genre de concessions sociétale en cas de négociations avec ce groupe jihadiste ».

Sénégal : « terreur » après une attaque à main armée à Diamniadio

Les quotidiens sénégalais parvenus mardi à APA titrent principalement sur la campagne de contrôle des nouveaux prix des produits de grande consommation, l’attaque à main armée de Diamniadio et les choix tactiques d’Aliou Cissé pour remplacer temporairement Sadio Mané, blessé, à moins d’une semaine du démarrage de la Coupe du monde de football.Sud Quotidien note que « l’Etat accélère la cadence » dans l’application intégrale de la baisse des prix des denrées de première nécessité, suivant les « onze mesures » du chef de l’Etat contre la vie chère. La campagne de contrôle lancée hier à Dakar par le Service régional de commerce a permis de saisir des marchandises des commerçants récalcitrants, constate le journal.

Libération affirme que « 207 commerçants (ont été) convoqués après 485 contrôles » du respect de l’application des nouveaux prix dans la capitale sénégalaise. A la fin de la journée, « les agents de la direction du Commerce intérieur ont saisi hier chez les récalcitrants 10,975 tonnes de sucre, 887 bidons de 20 litres d’huile, 24,5 tonnes de riz, 7,825 tonnes d’oignon, 500 kilogrammes de lait… ».

L’État veut soulager davantage les ménages sénégalais c’est pourquoi il « va verser 304 milliards de FCFA à la Senelec », la société nationale de l’électricité, indique Le Soleil qui place « le Sénégal parmi les trois chefs de file » des pôles énergétiques dans l’espace de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa).

Sur un autre sujet, Bés Bi se fait l’écho d’une « attaque à mains armées contre des unités industrielles » de Diamniadio, la nouvelle ville située à une trentaine de kilomètre du centre-ville dakarois, dans la nuit du dimanche au lundi. Dans cette « terreur », la gendarmerie a « fait face à une forte résistance avec des coups de feu » avant de « tuer » l’un des assaillants et « arrêter » les deux autres.

Le Quotidien ne minimise pas cette attaque du Pôle urbain de Diamniadio qu’il qualifie d’« affaire de grands bandits ». Malgré tout, l’attaque à main armée a été « déjouée » par la gendarmerie qui, au cours des échanges de tirs, a « abattu » un assaillant avant d’arrêter « deux membres du gang », explique Libération.

Sur la Coupe du monde du Sénégal au Qatar, Stades réfléchit sur « comment jouer sans Sadio Mané » à cinq jours du début de la compétition footballistique. Le Sénégal affronte lundi prochain les Pays-Bas alors que le leader technique des Lions est blessé depuis une semaine au genou et poursuit ses soins dans son club allemand, le Bayern Munich. Il est convoqué malgré tout par le sélectionneur Aliou Cissé qui compte sur lui dans l’éventualité d’une qualification de Lions au second tour du Mondial.

Pour le suppléer dès à présent, le quotidien sportif avance les noms de Krépin Diatta, Pape Matar Sarr ou Iliman Ndiaye. Toutefois, le technicien Abatalib Fall estime qu’« on n’a pas un joueur de (la) dimension » de Sadio Mané là où l’ancien international Cheikh Sidy Ba appelle à « ne pas changer de système ».

Déjà lundi, peu après leur arrivée sur le sol qatari, les Lions « ont pris leurs marques à Doha » en effectuant leur première séance d’entraînement avec un groupe de 18 joueurs, « sous le regard du ministre des Sports et les autres membres de la délégation officielle », rapporte Vox Populi.

Côte d’Ivoire : 32 employés de LafargeHolcim distingués

La société de cimenterie, LafargeHolcim Côte d’Ivoire, a remis des médailles d’honneur du travail à 32 de ses employés, lors d’une cérémonie à Abidjan.L’évènement s’est déroulé le 12 novembre 2022 à Abidjan, en présence du représentant du ministre de l’Emploi et de la protection sociale, ainsi que de la directrice du secrétariat de la médaille du travail, et des membres des familles des récipiendaires.

Ce sont au total trente-cinq médailles qui ont été décernées aux 32 employés et ex-employés de LafargeHolcim Côte d’Ivoire. On dénombre deux médaillés « Grand Or », quatre médaillés « Or », six médaillés « Vermeil » et 23 médaillés dans la catégorie « Argent ».

Ces distinctions ont été remises par le représentant du ministre de l’Emploi et de la protection sociale, M. Eben-Ezer Ago, Inspecteur général de l’Emploi et de la protection sociale, qui a félicité les récipiendaires.

Ces médailles viennent récompenser des femmes et des hommes qui totalisent au moins 15 ans d’ancienneté et qui se sont, au fil des années, démarqués par la qualité de leur travail, leur fidélité, et leur loyauté au service de l’entreprise, mais également de la Côte d’Ivoire.

Fort de ses 70 années d’existence, l’entreprise de cimenterie, au travers de ces distinctions, renouvelle également sa reconnaissance envers ses travailleurs, dont le dévouement contribue de manière significative à son succès sur le marché ivoirien.

Pour le directeur général de LafargeHolcim Côte d’Ivoire, M. Rachid Yousry, si l’entreprise a « su tenir le cap pendant soixante-dix ans, c’est d’une part grâce à la très grande qualité de ses produits, mais c’est aussi et surtout grâce à ses employés, travailleurs d’hier, d’aujourd’hui et de demain ».

« Aujourd’hui, c’est votre engagement, votre fidélité que nous souhaitons saluer ; car à travers vos parcours, vos témoignages, et votre expérience peuvent naître des vocations, des envies, des trajectoires nouvelles pour vos plus jeunes collègues », a-t-il dit.

M. Rachid Yousry a fait observer que la médaille d’honneur du travail qu’ils reçoivent ne récompense pas seulement leur investissement auprès de l’entreprise, mais elle constitue également un véritable hommage à leur apport envers la Côte d’Ivoire.

Le représentant du ministre de l’Emploi et de la protection sociale, M. Eben-Ezer Ago, s’est quant à lui adressé aux récipiendaires à travers ces mots : « En vous décernant cette distinction, c’est la République de Côte d’Ivoire reconnaissante qui loue votre mérite pour toutes ces belles années de dévouement, et vous félicite pour la contribution à l’effort de progrès de notre beau pays. »

Les récipiendaires ont tenu également à exprimer leur reconnaissance à l’entreprise et à l’ensemble des collaborateurs : «   Nous sommes fiers de recevoir ces médailles ce jour, en récompense de nos années d’engagement et de durs labeurs », a déclaré leur porte-parole, Mr Paul Aney,responsable développement durable au sein de l’entreprise.   

« A vous, chers collègues : La voie ayant été tracée, il nous appartient d’assurer la pérennité de LafargeHolcim Côte d’Ivoire pour nous même et pour toute la Côte d’Ivoire. C’est pourquoi, j’exhorte l’ensemble des travailleurs à poursuivre leurs efforts et à motiver les plus jeunes, afin que nous puissions toujours maintenir notre leadership dans le secteur du ciment en Côte d’Ivoire », a-t-il ajouté.

LafargeHolcim Côte d’Ivoire est une filiale du groupe Holcim, leader mondial de solutions de construction innovantes et durables, permettant la création de villes plus vertes et d’infrastructures plus intelligentes.

Textile ivoirien : visite d’investisseurs en zone industrielle PK24

Des investisseurs anglophones ont visité, dans le cadre d’un roadshow, la zone industrielle PK24 qui s’étend sur une superficie de 422 hectares, à l’Ouest d’Abidjan.Ce roadshow a été organisé lundi par le Centre de promotion des investissements en Côte d’Ivoire (Cepici), le Guichet unique des investissements, en collaboration avec l’Institut Tony Blair pour le changement global.

Zone multisectorielle, cet espace compte plusieurs activités industrielles. Pour l’industrie textile et de l’habillement, « près de 130 hectares » sont disponibles pour accueillir des usines de transformation du coton.

La plateforme, dont certaines parties ont été aménagées, comprend des espaces d’entreposage et de logistique. Déjà, quelques entreprises y sont installées et opèrent dans divers domaines fournissant au marché local et régional des produits finis.

Elle comprend en outre un parking pour les gros camions et un parc à conteneurs. La première phase de cette zone industrielle intégrée est prévue être mise en exploitation début bientôt. Des espaces de vie, des services commerciaux et des hébergements ont été déjà conçus.   

Pour les demandes de terrain industriel, la porte d’entrée est le Cepici. Dans le processus, une Commission a été mise en place pour statuer sut le dossier après l’analyse faite. Des offres clés en main sont envisagées ainsi que des terrains aménagés.

Avant la visite, la directrice générale du Cepici, Mme Solange Amichia, a présenté les opportunités d’investissement sur l’industrie du textile et de l’habillement, une grappe identifiée par l’Etat comme l’un des sept clusters dans le Plan national de développement (PND, 2021-2025). Elle a expliqué les avantages octroyés par le Code des investissements.

La filière coton en Côte d’Ivoire connaît une nette évolution. Le nombre des producteurs estimés à 88.522 en 2017-2018 est passé à 132.268 sur la période 2020-2021, soit plus de 40.000 producteurs supplémentaires ces trois dernières campagnes, ce qui représente une hausse de 49,42%.

Pour la campagne 2020-2021, la Côte d’Ivoire a enregistré une production record de 242.000 tonnes de fibres contre 210.000 tonnes pour la campagne 2018-2020, soit une augmentation de 14%. La superficie cultivable est en hausse de 20%, passant de 408.448 ha à 444.870 ha.

Avec un taux d’industrialisation de 20% dans les années 1990, le pays enregistre transforme aujourd’hui environ 2% de sa production qui s’est établie à 539.623 tonnes en 2022. Ce qui requiert des investissements importants pour relancer la chaîne de valeur.

L’objectif de ce road show est de promouvoir la destination Côte d’Ivoire en tant que hub de développement pour la filière textile et habillement en vue d’attirer des investissements directs étrangers et développer l’écosystème local.

Côte d’Ivoire : l’ambassadeur du Burkina fait ses adieux à Ouattara

Le chef de l’Etat ivoirien a échangé au Palais de la présidence de la République avec l’ambassadeur du Burkina Faso en Côte d’Ivoire, M. Mahamadou Zongo.En fin de mission, le diplomate burkinabé Mahamadou Zongo, a eu un entretien ce lundi 14 novembre 2022 avec le président ivoirien, Alassane Ouattara. Il a dit être venu témoigner de sa reconnaissance au chef de l’Etat pour le soutien dont il a bénéficié durant son séjour.  

M. Mahamadou Zongo a également remercié M. Ouattara pour l’accompagnement de l’Etat de Côte d’Ivoire à son endroit, se félicitant des relations séculaires, diversifiées et multiformes entre les deux pays voisins de l’Afrique de l’Ouest.

Selon M. Zongo, c’est véritablement à travers le Traité d’amitié et de coopération (TAC) ivoiro-burkinabè, signé en 2008, que d’importants chantiers ont été réalisés. Il a évoqué la fourniture de l’électricité par la Côte d’Ivoire au Burkina Faso, la délimitation et la matérialisation des frontières.

Son départ intervient dans un contexte, où le Burkina Faso est en proie aux attaques djihadistes et à une crise militaro-politique. Les nouvelles autorités burkinabè sont ostensiblement engagées à stabiliser la situation sécuritaire et relancer l’économie du pays.

Mali : Londres va retirer ses troupes

Cette annonce fait suite au retrait définitif de l’armée française du territoire malien selon le quotidien anglais The Times.Londres emboîte le pas à Paris dans son désengagement militaire au Mali. Les 250 soldats britanniques jusqu’ici engagés dans la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) vont quitter le pays sahélien.

L’information a été donnée par le quotidien anglais The Times qui informe que le retrait du Royaume-Uni intervient à la suite de l’annonce, mercredi 9 novembre 2022, du président français Emmanuel Macron de la fin officielle de l’opération militaire Barkhane au Sahel qui combat depuis 2014 la présence jihadiste dans la région. Une décision consécutive au retrait des derniers soldats français du Mali voici trois mois.

Les forces britanniques, issues des Light Dragoons et des Royal Anglians, ont été déployées à Gao, dans l’est du pays, dans le cadre de l’opération Newcombe en 2020. Ils participaient à la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma), qui implique 11.700 soldats de 65 pays.

Burkina : le capitaine Ibrahim Traoré lâche ses « vérités »

Le président de la transition burkinabè a entamé une série de rencontres avec les forces vives de la nation pour, dit-il, dépeindre « la réalité du Burkina ».Dans une vidéo de 12mn45 rendant compte d’une rencontre avec les partis politiques et la société civile, tenue vendredi 11 novembre 2022 et diffusée sur la télévision nationale et la page Facebook de la présidence du Faso dimanche soir, le capitaine Ibrahim Traoré a dépeint une situation sécuritaire difficile.

Au pouvoir depuis début octobre 2022, le chef de l’Etat a rappelé les origines du terrorisme au Burkina, dû essentiellement à une mauvaise gouvernance. « J’ai marché pour traverser le Sahel (…). Il n’y a rien là-bas. Qu’avons-nous construit ? Qu’avons-nous fait de sérieux dans cette zone ? Qui en est responsable ? C’est nous », a décrit Ibrahim Traoré.

Malgré les alertes, rien n’a été fait en termes d’actions de développement en faveur de plusieurs régions, aujourd’hui sous le joug des groupes armés terroristes. « C’est nous qui avons créé cette situation. On a tout fait pour abandonner certains peuples (…) à cause de nos intérêts égoïstes (…). Nous sommes responsables du malheur qui nous arrive », a insisté le capitaine.   

Dans un franc-parler que les Burkinabè découvrent, il s’en est vivement pris aux hommes politiques qu’il a accusés d’avoir « infiltré » et « politisé » l’armée au point que chaque soldat « agit en fonction de certain bord politique ». Avec le coup d’Etat du 24 janvier 2022 qui avait porté le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba au pouvoir, il a un temps espérer que « ça va cesser, mais ça continue ».

Le capitaine Traoré a également fustigé l’attitude des citadins qui, selon lui, ne mesurent pas encore la gravité de la situation. « Je parie que les gens ignorent sérieusement la situation dans laquelle nous nous trouvons. Dans les grandes villes, la vie est tout autre. Hors de ces villes, vous n’imaginez même pas ce qui se passe. Est-ce que vous êtes conscients que le territoire est presque perdu ? », a-t-il demandé à l’assistance. 

Pour illustrer ses propos, il a pris l’exemple des attaques terroristes régulières sur la Route nationale N°1, reliant Ouagadougou à Bobo-Dioulasso. « C’est quand la route sera coupée que certaines personnes vont prendre conscience », a poursuivi le Chef de l’Etat du Burkina Faso.

Conséquence directe de la crise sécuritaire, le capitaine Traoré a dépeint une situation humanitaire des plus catastrophiques. Loin du folklore urbain, il a évoqué le cas de « ces enfants qui ont la peau sur les os, ces vieillards qui meurent de faim, ces femmes qui ne peuvent plus allaiter parce qu’elles n’ont plus rien dans leur sein (…), des gens qui mangent des herbes » dans les localités occupées par les jihadistes.

Dans un « langage de vérité », il a aussi dénoncé le manque de solidarité des Burkinabè dans ce contexte difficile. Des commerçants ont fait de la surenchère dans la location de camions pour ravitailler les zones sous blocus des groupes armés terroristes. « C’est quoi l’intégrité ? Burkina Faso, où est l’intégrité ? (…) Il n’y a aucune pitié (…). Le Burkinabè n’a pas pitié du Burkinabè (…) Les gens meurent ailleurs, mais à Ouagadougou on fait la fête », a déploré le capitaine.

Il a invité les acteurs politiques et de la société civile à faire leur « introspection » et leur « mea culpa ». « L’avenir de ce pays est entre vos mains. (…) Chacun [est] libre, à partir de cet instant de son action future, soit pour la patrie, soit contre la patrie », a tranché le capitaine Traoré.

Pour Fabé Mamadou Ouattara, journaliste au quotidien national Sidwaya, le capitaine Ibrahim Ouattara a dit ses « vérités » à la classe politique et à la société civile, parce qu’il estime que « ce sont eux qui ont mené le pays dans cette situation ». Comme le capitaine veut « asseoir son autorité, il surfe sur la vague de discrédit qui pèse sur ces acteurs », a dit l’observateur de la vie politique Burkinabè. 

« Le capitaine Ibrahim Traoré accuse l’armée, mais il semble dire qu’il se charge de mettre l’armée au pas et demande aux autres de faire profil bas s’ils ne veulent pas aller dans le sens de la transition », a analysé Fabé Mamadou Ouattara. 

La Côte d’Ivoire se positionne comme un hub de l’industrie textile

Le pays qui a atteint un taux d’industrialisation du textile de 20% dans les années 1990, transforme aujourd’hui à peine 2% de sa production de coton qui s’est établie à 539.623 tonnes en 2022.Le gouvernement de Côte d’Ivoire veut accélérer la transformation structurelle de son économie par l’industrialisation. Ce lundi, sous les auspices du Cepici, le Guichet unique de l’investissement, des investisseurs de l’industrie textile et de l’habillement ont été accueillis dans le cadre d’un road show.

Ce road show a été institué pour « reprendre notre place dans le fleuron de l’industrie textile dans toute la chaîne de valeur », a déclaré la directrice générale du Centre de promotion des investissements en Côte d’Ivoire (CEPICI), Mme Solange Amichia.

La directrice générale du Cepici a présenté le nouveau Code des investissements qui offre, entre autres, des exonérations de douane et d’impôt selon des zones d’investissement. Pour le secteur du textile et de l’habillement, elle a énuméré comme avantage l’exonération fiscale dès l’installation.

La Côte d’Ivoire, deuxième producteur africain de coton, exporte à 90% sa production. Selon la directrice générale du Cepici, l’objectif de cette rencontre avec les investisseurs de l’industrie du textile et de l’habillement, est d’apporter de la plus-value « dans toutes les étapes » de la chaîne de valeur.

La grappe textile et habillement a été identifiée par le gouvernement comme l’un des sept clusters dans le Plan national de développement (PND, 2021-2025), un segment sur la chaîne de valeur qui regorge d’énormes opportunités de création de valeur ajoutée et d’emplois.

La stratégie nationale de relance de cette industrie vise le redémarrage des industries déjà existantes et la promotion des investissements nouveaux dans le secteur en vue de la valorisation de la production nationale de coton. Pour développer l’industrialisation de la filière cotonnière, l’Etat veut accélérer les investissements.  

Le ministre ivoirien du Commerce, de l’industrie et de la promotion des PME, Souleymane Diarrassouba, a fait savoir que des zones industrielles sont prévues aussi bien à Abidjan qu’à l’intérieur du pays. A Bouaké, la métropole du Centre ivoirien, il est prévu une zone industrielle de 100 hectares.

Il a souligné que la Côte d’Ivoire veut renforcer le cluster de l’industrie du textile et de l’habillement, qui représente d’ailleurs « le maillon faible » de la chaîne de valeur. A travers ce road show, le pays envisage de capter d’importants investissements sur cette ligne.

Le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du développement durable, Kouassi Adjoumani, qui a ouvert les échanges, a salué l’Institut Tony Blair, principal bailleur de fonds, pour son implication dans la mise en place de ce projet ainsi que les détenteurs de marques et des fournisseurs.

La filière coton en Côte d’Ivoire connaît une nette évolution. Le nombre des producteurs estimés à 88.522 en 2017-2018 est passé à 132.268 sur la période 2020-2021, soit plus de 40.000 producteurs supplémentaires ces trois dernières campagnes, ce qui représente une hausse de 49,42%.

Pour la campagne 2020-2021, la Côte d’Ivoire a enregistré une production record de 242.000 tonnes de fibres contre 210.000 tonnes pour la campagne 2018-2020, soit une augmentation de 14%. La superficie cultivable est en hausse de 20%, passant de 408.448 ha à 444.870 ha.

Cela a boosté les rendements qui sont passés de 411 Kg de fibres par ha en 2016-2017 à 540 Kg par ha en 2020-2021. La Côte d’Ivoire devrait franchir les 260.000 tonnes de fibres au titre de la campagne 2021-2022. Dans l’optique de la relance de cette industrie, l’Institut Tony Blair pour le changement global, en collaboration avec GdCI, apporte son soutien au gouvernement de Côte d’Ivoire afin de redynamiser toute la chaîne de valeur du coton.

L’objectif de ce road show est de promouvoir la destination Côte d’Ivoire en tant que hub de développement pour la filière textile et habillement en vue d’attirer des investissements directs étrangers et développer l’écosystème local.

Ghana : le ministre des Finances démis de ses fonctions

Charles Adu Boahen est visé par des accusations de corruption dans un documentaire sur l’exploitation illégale d’or.Le documentaire « Galamsey Economy » du célèbre journaliste d’investigation ghanéen, Anas Aremeyaw Anas, tient sa première victime. L’un des principaux mis en cause, le ministre des Finances, Charles Adu Boahen, a été limogé ce lundi par le président Nana Akufo-Addo qui a également annoncé l’ouverture d’une enquête.

Dans des extraits de cette production qui ont déjà fuité mais dont la diffusion est prévue ce lundi, on voit Charles Adu Boahen réclamer près de 200.000 dollars à des investisseurs pour les remettre au vice-président.

Peu avant l’annonce du limogeage, le vice-président ghanéen a indiqué avoir vu l’extrait dans lequel M. Adu Boahen essaie de « collecter de l’argent auprès de supposés investisseurs » en son nom, ajoutant ne pas être au courant de cette rencontre.

« Je tiens à préciser que si ce que (M. Boahen) est censé avoir dit est fidèlement enregistré dans la vidéo, sa position en tant que secrétaire d’État est intenable. Il devrait être renvoyé et faire l’objet d’une enquête », a écrit Mahamudu Bawumia sur Facebook.

« Mon atout le plus précieux dans la vie est mon intégrité et je ne permettrai à personne d’utiliser mon nom pour se livrer à de la corruption », a-t-il ajouté.

Au Ghana, les « Galamsey » désignent des mineurs d’or illégaux qui revendent leurs butins à des intermédiaires qui se tournent ensuite vers l’exportation.

Cette affaire intervient au moment où le Ghana cherche à obtenir un crédit de 3 milliards de dollars pour faire face à l’inflation record de 40 % et à l’effondrement de sa monnaie, le Cedi, des difficultés économiques aggravées depuis l’invasion russe en Ukraine.

Le Sénégal entre vie chère, présidentielle 2024 et Coupe du monde

Les quotidiens sénégalais parvenus lundi à APA titrent sur une diversité de sujets allant du refus d’appliquer les nouveaux prix des denrées par les commerçants à la bataille entre le pouvoir et l’opposition en direction de la présidentielle de 2024, en passant par l’arrivée des Lions du Sénégal au Qatar où doit démarrer dimanche prochain la Coupe du monde de football.Le Soleil se fait l’écho de l’entrée en vigueur depuis samedi dernier des nouveaux prix des denrées de consommation courante, dans la politique de réduction du coût de la vie chère du président Macky Sall qui a pris un paquet de mesures dans ce sens. Pour autant, le journal constate que « les commerçants font la sourde oreille » en décidant de ne pas appliquer les prix édictés par l’Etat.

Walf Quotidien va en profondeur et explique que « les commerçants demandent une dérogation ». « Certains avancent la nécessité d’épuiser leur stock acquis avant la décision du gouvernement. D’autres demandent aux grossistes de se conformer à la loi avant de s’exécuter », rapporte le journal dans son reportage effectué dans plusieurs marchés de Dakar. Mais pour faire respecter les décisions du chef de l’Etat, une campagne de contrôle des nouveaux prix a démarré ce lundi dans la capitale sénégalaise à l’initiative du Service régional du commerce.

En politique, Sud Quotidien note qu’Elhadji Malick « Gakou marque (Ousmane) Sonko au pas » en devenant le deuxième leader de la principale coalition de l’opposition, Yewwi Askan Wi (YAW, libérer le peuple), à déclarer officiellement sa candidature pour l’élection présidentielle de 2024. « Vous savez bien qu’il n’y aura pas de troisième mandat au Sénégal », a-t-il lancé tel un pavé dans la mare de Macky Sall, soupçonné par ses adversaires de vouloir se représenter pour une troisième candidature à la prochaine présidentielle. « A partir de 2024, je serai le 5ème président du Sénégal », a déclaré le leader du Grand Parti.

En revanche, Le Quotidien affiche un « Macky focus 2024 ». Le président de l’Alliance pour la République (APR, pouvoir) a profité du week-end pour remobiliser ses militants par le lancement d’une opération de vente des cartes de membres de sa formation politique. Cette opération est « le début du combat pour la victoire », a déclaré Macky Sall, maintenant le suspense sur sa participation ou non à la présidentielle de 2024.

Fidèle à sa réponse de « ni oui ni non » quand la question sur le troisième mandat lui est posée, le président Sall estime désormais dans Vox Populi que « l’heure est au combat ». « Mobilisons-nous, allons à la rencontre de la base et préparez-vous pour les inscriptions futures sur les listes électorales », a-t-il lancé à l’endroit des militants apéristes. « Nous sommes le parti majoritaire de ce pays, le premier parti du Sénégal. L’engagement des apéristes est plus déterminé pour sauver le Sénégal », a indiqué le chef de l’Etat.

Sur l’arrestation du journaliste Pape Alé Niang pour diffusion d’informations classées secret défense dans le cadre de l’enquête sur l’affaire de viols opposant la masseuse Adji Sarr à l’opposant Ousmane Sonko, la plupart des journaux ont publié un éditorial commun dans lequel ils estiment que « le monstre trahit encore son serment ».

« Cette affaire-ci est un véritable tournant porteur d’une jurisprudence fondatrice soit d’un musellement légalisé de la presse sénégalaise, soit d’un environnement de travail où les journalistes continuent de s’épanouir sous le contrôle de leurs pairs », ont affirmé des journaux tels que Libération, Bes Bi ou encore L’Observateur, demandant la libération de Pape Alé Niang.

Sur la Coupe du monde de football du Sénégal au Qatar, Stades affirme que les champions d’Afrique en titre sont arrivés à Doha hier et se livreront dès lundi prochain « à la conquête du monde » pour leur match d’ouverture à cette compétition devant les opposer aux Pays-Bas. En effet, 18 des 26 joueurs convoqués par le sélectionneur Aliou Cissé ont effectué le voyage au Qatar après un court regroupement à Paris, en France.

Le reste du groupe est attendu ce lundi pour un « premier galop de routine (prévu) cet après-midi », d’après le quotidien sportif. Stades précise en même temps que Sadio Mané, le leader technique de l’équipe nationale sénégalaise, blessé au genou mais convoqué pour le Mondial, est retenu « à Munich pour d’autres examens » médicaux en vue d’établir son état de guérison pour cette blessure contractée il y a une semaine en championnat d’Allemagne.

La CPI « poursuit ses enquêtes » en Côte d’Ivoire (procureur)

La Cour pénale internationale (CPI) réagit à la suite d’une interpellation de l’ONG ivoirienne OIDH sur les crimes perpétrés lors de la grave crise postélectorale de 2010-2011.En réponse à une lettre ouverte du président de l’Observatoire ivoirien des droits de l’Homme (OIDH), M. Eric-Aimé Semien à la juridiction pénale internationale, le procureur de la CPI, Karim A. A. Khan KC a déclaré a rappelé son engagement et la démarche concernant l’enquête.

« Je voudrais vous renvoyer à mes différentes déclarations publiques et plus particulièrement au dernier rapport annuel sur les activités de la Cour du 12 août 2021 portant référence ICC-ASP/20/7 », a écrit le procureur de la CPI.

« Il est en effet précisé dans ce rapport que mon Bureau poursuit ses enquêtes dans la situation de la Côte d’Ivoire de façon indépendante et impartiale conformément à l’article 54 Statut de Rome et en respect aux exigences de confidentialité requise », a indiqué M. Karim A. A. Khan KC.

L’OIDH a adressé une lettre le 3 octobre 2022 à la juridiction dans laquelle elle interpelle le Bureau de la CPI sur « l’état de l’enquête relative aux crimes relevant de la compétence de la Cour pénale internationale qui auraient été commis en Côte d’Ivoire entre 2010 et 2011 ».

« Je reste également convaincu que mon Bureau pourrait toujours compter sur votre soutien dans la réalisation de son mandat et sur votre engagement pour le renforcement du partenariat avec les acteurs de la société civile », a poursuivi le procureur.

Dans sa lettre, l’OIDH s’interroge en objet du « 03 octobre 2011 au 03 octobre 2022, 11 ans après l’ouverture des enquêtes de la CPI en Côte d’Ivoire, quel bilan et quelle suite ? » au sujet des crimes de la crise postélectorale de 2010-2011.

Le 22 février 2012, la Chambre préliminaire III a décidé d’étendre la période couverte par les enquêtes du 19 septembre 2002 au 28 novembre 2010. Sur la base de cette décision d’ouverture d’enquête, trois mandats d’arrêt ont d’abord été émis.

Les mandats d’arrêt émis à l’encontre de M. Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé qui ont été exécutés, donnant lieu à des confirmations de charges et à l’ouverture d’un procès conjoint le 28 Janvier 2016.  Le troisième à l’encontre de M. Simone Gbagbo a été annulé le 19 juillet 2021.

Après six ans de procès, MM. Blé Goudé et Laurent Gbagbo ont été acquittés en première instance par la CPI, le 15 janvier 2019. L’acquittement définitif des co-accusés sera prononcé le 31 mars 2021, ‘ex-président ivoirien rentrera au pays le 17 juin 2021, son co-accusé est attendu à Abidjan le 26 novembre 2022.

« A en juger par les conclusions de la majorité des juges de la Chambre de première instance 1 du 15 janvier 2019, confirmées par la Chambre d’appel le 31 mars 2021, selon lesquelles « le Procureur ne s’est pas acquitté de la charge de la preuve en ce qui concerne plusieurs éléments constitutifs essentiels des crimes tels que reprochés aux accusés », de toute évidence cette procédure n’a pas suffi à faire toute la lumière sur les incidents qui ont fait l’objet de chefs d’accusation et, partant, à situer les responsabilités », fait observer l’OIDH.

Côte d’Ivoire : Bictogo plaide pour un monde plus égalitaire

Le président de l’Assemblée nationale, Adama Bictogo, s’exprimait à l’occasion du 5e Forum de Paris sur la paix, en présence d’Emmanuel Macron.M. Adama Bictogo a exhorté samedi les participants au Forum de Paris sur la paix à promouvoir un monde égalitaire, en mettant l’Afrique au cœur des décisions, lors de la deuxième journée du Forum de Paris sur la paix, organisée sur le thème « Surmonter la multi crise ».

Le chef de l’Assemblée nationale ivoirienne représentait le président Alassane Ouattara à ce forum qui vise à favoriser une unité mondiale autour de normes communes face à des enjeux comme le changement climatique, la Covid-19, les inégalités socio-économiques et les conflits géopolitiques.

Il a invité la communauté internationale à changer de paradigme dans la considération de l’actualité du continent africain. A ce propos, il a plaidé pour que l’élan de solidarité qui prévaut sur le plan mondial au chevet de l’Ukraine, puisse être appliqué à l’Afrique permanemment en proie aux conflits.

M. Bictogo a également plaidé pour que l’Afrique puisse librement disposer de ses ressources énergétiques naturelles comme le gaz, d’autant plus que les décideurs du monde y ont maintenant recourt dans un contexte où la guerre russo-ukrainienne amène l’Europe à réutiliser le gaz.

« L’Afrique (…) est à peine à 50 % du taux normal de couverture de ses besoins internes. Mais en même temps on nous demande souvent de ne pas utiliser la production du gaz parce que (…) les énergies renouvelables sont priorisées », a-t-il indiqué.

Ensuite, a-t-il relevé les effets néfastes de la crise russo-ukrainienne sur le continent africain qui n’est pourtant pas partie prenante au conflit, laissant entendre que l’Afrique est loin de cette guerre qui a amené beaucoup des pays à connaitre une inflation galopante qui ne peut pas être contenue.

Pour sa part, le président de la Guinée-Bissau, M. Umaro Sissoco Embalo a dit que les économies africaines « ne sont pas assez fortes pour contenir l’inflation ». Il a demandé un traitement équitable des crises par la communauté internationale évoquant les guerres en Afrique et dans les pays latino- américains.

Avant la prise de parole de M. Bictogo, le président français Emmanuel Macron, initiateur du Forum, qui après avoir remercié ses invités pour leur présence, a fait le cadrage de la rencontre et partagé son point de vue sur l’universalisme, ses insuffisances et ses propositions pour une plus grande efficacité.

De l’avis d’Emmanuel Macron, « l’universalisme, c’est malgré tout, des principes ; des valeurs comme des problèmes communs. Ce qui peut le déstabiliser, c’est quand il y’a un double standard d’effectivité (et) le doute s’installe quand la mobilisation de la communauté internationale n’est pas la même quand un problème survient dans une partie globe ».

 « Il faut continuer de rendre efficace ce multilatéralisme ». Pour se faire, a-t-il déclaré, « on a besoin de reformer nos institutions qui, parce qu’elles ne sont plus le reflet d’un équilibre, deviennent inefficaces…et ne sont plus crédibles ».

M. Alberto Angel Fernandez, président de la République de l’Argentine a, quant à lui, attiré l’attention de tous sur l’état du globe : « le monde est en train de passer d’une catastrophe à une autre comme si c’était des chutes de dents. Nous étions en train de sortir de beaucoup de problèmes économiques et du coup nous avons une pandémie du Covid19 au niveau mondial. Et quand la pandémie est maitrisée, nous avons une guerre qui provoque un chamboulement de tout ». a-t-il fait remarquer.

Il poursuit en disant que cette guerre n’est « pas un conflit entre l’Ukraine et la Russie seulement. Elle va bien au-delà. Cette guerre se présente presque comme le martyr qu’a constitué la pandémie, et qui a mis en relief à quel point le monde était inégal ».

Devant la gravité de cette guerre qui fait des milliers de morts aux fronts et qui pourrait faire « mourir près de 350 millions de personnes dans le monde pour cause de famine, le monde devrait s’investir pour résoudre ce problème. Il ne comporte aucune éthique », a-t-il affirmé.

 

Côte d’Ivoire : levée da la grève des fondateurs d’écoles privées

La grève des Associations de Fondateurs d’écoles privées confessionnelles et laïques de Côte d’Ivoire était prévue pour le 14 novembre 2022 avec la fermeture des écoles.A l’issue d’une Assemblée générale extraordinaires de la Conférence des présidents des Associations de Fondateurs d’écoles privées confessionnelles et laïques de Côte d’Ivoire, le 11 novembre 2022, les membres ont décidé de la levée du mot d’ordre de fermeture des écoles du 14 novembre 2022.

Selon la faîtière syndicale, cette levée du mot d’ordre de fermeture des écoles vise à « laisser place au dialogue et à la négociation ». Elle demande toutefois à l’ensemble de ses membres de « rester mobilisés pour l’aboutissement de toutes les revendications pour une école privée de qualité ».  

Début novembre, la faîtière a fait part aux autorités « des difficultés qui handicapent la bonne marche des établissements privés et de leur incapacité à continuer d’assurer, à compter du 14 novembre 2022, la formation et l’éducation des élèves à eux confiés par l’Etat de Côte d’Ivoire ».

Le jeudi 10 novembre 2022, la Conférence des associations de fondateurs d’écoles privées confessionnelles et laïques de Côte d’Ivoire a été reçue par la ministre de l’Education national et de l’alphabétisation, Mme Mariatou Koné. Le lendemain, les présidents des faîtières ont été reçus par le directeur de Cabinet du ministère de l’Enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’apprentissage pour échanger sur les maux des établissements privés de formation et de l’éducation.

A l’issue de ces rencontres, les présidents des faîtières ont noté avec « satisfaction la ferme volonté » de la ministre de l’Education nationale et de l’alphabétisation d’accorder une oreille attentive à l’ensemble des préoccupations évoquées par le secteur privé de formation et d’éducation.

Mme Mariatou Koné les a informés des mesures prises pour payer les mandats acheminés au Trésor et rassuré sur l’existence de commissions de travail œuvrant pour trouver des solutions aux problèmes liés à l’équilibre des budgets, à la revalorisation des frais d’écolage et à la renégociation des conventions.

Concernant les questions relatives au système de contrôle biométrique des élèves affectés par l’Etat et la mise en place d’une fiscalité adaptée aux écoles privées, la ministre a signifié aux présidents des faîtières sa volonté de travailler dans le sens de l’amélioration des procédures pour le développement des écoles privées.

Eu égard aux bonnes dispositions affichées par la ministre de l’Education nationale et le ministre de l’Enseignement technique pour trouver des solutions efficientes aux revendications, les présidents des faîtières du secteur privé de formation et d’éducation ont levé le mot d’ordre de grève fixé à quelques semaines de la fin du premier trimestre. 

 

Le gouvernement ivoirien fixe les « priorités » pour 2023

Le Premier ministre, Patrick Achi, décline les axes majeurs de l’action gouvernementale pour l’exercice 2023, lors d’un séminaire à Yamoussoukro.« L’objectif visé est de disposer, dès décembre, d’un programme d’activités structuré et cohérent, qui permette d’optimiser l’exécution des projets durant l’année et de se concentrer sur la dizaine de priorités de notre action gouvernementale », a dit samedi M. Patrick Achi.

Le Premier ministre ivoirien a fait ressortir comme premier axe les projets sociaux, portés par le deuxième Programme social du gouvernement dénommé ‘’PS Gouv2 ». Il a demandé une accélération de ce second programme social.

Le PS Gouv2 devrait permettre d’améliorer l’accès à la santé, à l’électricité, à l’eau potable dans l’élan d’une Côte d’Ivoire solidaire, essence de la vision de l’Etat qui prône la prise en compte de toutes les couches sociales, des populations fragiles et exposées au terrorisme en zone frontalière.

La seconde priorité, elle, concerne les grands chantiers d’infrastructures qui, une fois achevés devraient constituer de véritables « boosters » de la croissance économique du pays. Le 3e axe, vise la production de matières premières agricoles pour assurer l’autosuffisance.  

La transformation locale des matières premières, quatrièmement axe de priorité du gouvernement, s’avère un enjeu pour l’Etat qui veut créer davantage d’emplois et de la valeur ajoutée sur l’ensemble des chaines de valeur.

Le capital humain occupe la cinquième place des priorités. A ce niveau, le gouvernement s’attèle à former sa jeunesse afin de relever les défis futurs, en ne laissant personne de côté pour une main d’œuvre qualifiée, pertinente et abondante dans divers domaines.

Pour l’axe six, le gouvernement mise sur le secteur privé comme moteur de la croissance économique, en boostant les leviers de compétitivité dans un climat d’affaires propice à l’investissement et à la création de plus-values.   

Les logements sociaux constituent la septième grappe des priorités, tandis que la digitalisation de l’économie et la modernisation de l’administration publique figurent au point huit des priorités. « Les points 9 et 10 concernent respectivement l’identification des populations et des entreprises, avec l’attribution d’un numéro d’identifiant unique à chacun ; et la lutte contre la corruption, le renforcement de la gouvernance et la promotion de la culture du résultat ».

« L’année 2023 constitue une année charnière, vous le savez, qui doit nous amener à achever des projets stratégiques pour accueillir des grands évènements internationaux, comme la Foire commerciale Intra-Africaine et la CAN 2023 en janvier 2024 », a dit M. Patrick Achi.

Ce séminaire gouvernemental qui s’est ouvert ce samedi, s’achève ce 13 novembre 2022. Il a permis aux différents départements ministériels de faire le bilan de leurs programmes pour l’année 2022 et de profiler la feuille de route du gouvernement pour 2023.

Burkina : l’armée accusée « d’exactions » contre des civils

Le gouvernement burkinabè a démenti les allégations de violation de droits humains, suite à des frappes aériennes dans le nord du pays.Le Haut-commissariat des Nations unies aux droits humains (HCDH) a saisi les autorités, le jeudi 10 novembre 2022, pour des allégations de violation de droits humains sur des civils dans la province du Soum, a rapporté le porte-parole du gouvernement, Jean Emmanuel Ouédraogo, ce samedi.

Le Bureau pays du HCDH a accusé les soldats du 14e Régiment interarmes de Djibo, d’avoir tiré des obus sur les villages de Holdé, Yaté, Mena et Dabere-Pogowel, dans le Soum, au nord du pays, le mercredi 09 novembre. L’agence onusienne n’a pas pu dresser un « bilan exact » mais a fait cas de « plusieurs personnes tuées y compris des femmes et des enfants ». Aussi, elle dit craindre que les tirs ne se poursuivent.

Très au fait des activités des groupes armés non étatiques, l’activiste Wendpouire Charles Sawadogo a fait cas de frappes aériennes et autres actions militaires visant des positions terroristes dans les mêmes localités. « En plus de plusieurs terroristes tués, nous déplorons malheureusement des victimes collatérales », a indiqué le lanceur d’alerte.

En milieu de semaine, le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) a porté les mêmes accusations contre l’armée en précisant qu’elle avait tué « 42 civils, dont 40 femmes et enfants » à Yaté, le lundi 07 novembre 2022.

Le gouvernement a déclaré qu’il n’est pas surpris par lesdites allégations de violations des droits de l’Homme, à l’encontre des Forces de défense et de sécurité (FDS). « Elles interviennent à un moment où des actions offensives sont engagées par nos vaillantes forces combattantes contre des groupes armés terroristes qui opèrent dans la région du Sahel, suite à l’attaque du camp militaire du 14e Régiment Interarmes de Djibo le 24 octobre 2022 ».

Le porte-parole du gouvernement a précisé que les accusations d’exactions font partie d’une stratégie « de manipulation et de désinformation [des groupes armés terroristes] surtout lorsqu’ils sont mis en difficulté comme c’est le cas actuellement ».

M. Sawadogo a salué le professionnalisme des soldats Burkinabè. Toutefois, « ce qui s’est passé à Djibo, les victimes collatérales, c’est regrettable… Nous avons des FDS, très bien formés… Ils ne peuvent pas exécuter des civils. Ce sont des dommages collatéraux regrettables », a-t-il commenté.

Toutefois, le gouvernement de transition a rassuré qu’il est « soucieux du respect des droits humains » dans sa lutte contre le terrorisme. Il a indiqué que des enquêtes seront diligentées, « en vue de faire toute la lumière et sanctionner les auteurs de cas de violations établies. »

L’armée Burkinabè est plusieurs fois accusée d’exactions contre des civils. Des organisations de défense des droits de l’homme, telle que le Comité de lutte contre la stigmatisation des communautés (CISC) font régulièrement cas d’enlèvements et d’exécutions sommaires.

Le Mali dément la blessure par balle de l’aide de camp d’Assimi Goita

L’aide de camp du colonel Assimi Goïta n’est pas atteint par un tir, selon le gouvernement malien de la transition.Dans un article publié vendredi 11 novembre et réactualisé ce samedi, le quotidien français Libération fait savoir que le capitaine Souleymane Traoré, aide de camp du chef de la junte militaire au Mali, a été atteint par un tir au palais présidentiel de Koulouba, à Bamako, mercredi 2 novembre. « Une balle l’a atteint au niveau du thorax. Blessé, l’homme a survécu grâce à son gilet pare-balles, freinant l’impact du projectile », indique le journal, précisant que « l’incident a été confirmé par trois sources sécuritaires distinctes » avant de se demander s’il s’agit « d’un avertissement visant le président du Mali ou d’un règlement de compte entre militaires ».

Bamako n’est pas resté sans réaction après que cette information a fait le tour de la toile dans un contexte de guerre informationnelle entre Paris et Bamako. « Le gouvernement de la transition dément totalement les faits évoqués par le quotidien français Libération qui poursuit les activités subversives des médias +milles collines+ France 24 et Radio France internationale, interdits au Mali », a déclaré le Premier ministre intérimaire, le colonel Abdoulaye Maïga.

« En outre, il condamne cette manœuvre non professionnelle, désespérée, éhontée et immorale quotidien français Libération », a-t-il ajouté alors que le journal note que « la présidence n’a pas répondu à (ses) sollicitations ». Mais pour le gouvernement malien, « cet article est commandité et prémédité par les forces obscurantistes et rétrogrades ne visant qu’à créer la psychose et tenter désespérément à déstabiliser la transition, en décrivant un scénario macabre monté de toutes pièces ».

La junte au pouvoir à Bamako, suite à un double coup d’Etat en août 2020 contre le président Ibrahim Boubacar Keïta et en mai 2021 contre le président de la transition Bah N’daw, a renforcé sa coopération avec la Russie pour « combler le vide » laissé par la France, accusée d’« abandon en plein vol » dans la lutte contre l’insurrection menée par des groupes jihadistes depuis une décennie.

Les autorités maliennes qui ont fait appel à des « instructeurs russes » sont accusés par plusieurs médias et chancelleries occidentales de recourir aux services des « mercenaires » de la compagnie privée militaire russe controversée, Wagner.

En janvier dernier, le bras de fer entre Paris et Bamako a connu un tournant lorsque les autorités maliennes ont dénoncé les accords militaires qui liaient leur pays à la France depuis 2013, à la faveur de l’intervention Serval et ont demandé aux militaires français de quitter le territoire malien « sans délai ».

Le président français, Emmanuel Macron, avait indiqué alors que son pays se retirerait « en bon ordre » et ne transigerait pas sur la sécurité de ses soldats. Mercredi 9 novembre, il a annoncé la « fin officielle » de l’opération Barkhane même si l’armée française restera au Sahel sous un format « plus léger », répondant à « l’expression de besoins explicites venant des armées africaines ».

Abidjan et Accra fixent un délai à l’industrie du cacao

La Côte d’Ivoire et le Ghana dénoncent les réticences de l’industrie du cacao à respecter ses engagements librement exprimés à payer le Différentiel de Revenu Décent (DRD).« Passé la date du 20 novembre 2022, le Conseil du Café-Cacao de Côte d’Ivoire et le COCOBOD feront des recommandations à leurs gouvernements respectifs pour prendre des mesures allant jusqu’à la suspension de tous les programmes de durabilité et à l’interdiction d’accès aux plantations pour effectuer des prévisions des récoltes », indique une note conjointe de ces organes de régulation.

La Côte d’Ivoire et le Ghana observent que depuis le lancement du DRD en 2019, et malgré le soutien public affiché par l’industrie du cacao, ce mécanisme de prix n’a pas encore permis de réaliser pleinement l’ambition de garantir une hausse soutenue des prix bord-champ du cacao.

Selon ces organes de régulation, le constat est que les niveaux de différentiel d’origine proposés par le négoce et l’industrie a varié entre -150 et -250 Livres Sterling la tonne, érodant largement les 400 dollars par tonne du DRD.

« Ceci a pour conséquence immédiate l’altération des effets bénéfiques au profit des producteurs », s’insurgent le Conseil du Café-Cacao de Côte d’Ivoire et le COCOBOD, qui face au « refus de l’industrie de respecter ses engagements » envisagent de prendre des mesures.

Ces deux organes de régulation ont décidé dans un premier temps d’exprimer leur mécontentement et d’envoyer un message clair par leur absence à Bruxelles, indiquant que les deux pays ne compromettront pas les moyens de subsistance de leurs producteurs.

 « Le Conseil du Café-cacao de la Côte d’Ivoire et le COCOBOD invitent-ils l’industrie du cacao et du chocolat, responsable de cette regrettable situation, à prendre les dispositions pour la reprise effective des achats conformément aux engagements pris », conclut la note.

La Côte d’Ivoire et le Ghana cumulent plus de 60% de l’offre mondiale du cacao. A travers cet ultimatum, les deux pays envisagent d’obtenir une meilleure rémunération au profit des producteurs.

Aéroport d’Abidjan : NAS Ivoire devient Menzies aviation

Les pôles du géant koweïtien des services aéroportuaires NAS opéreront sous la bannière Menzies, plateforme britannique que Agility, la société mère de l’entreprise koweïtienne a rachetée.Agility, société de services de chaîne d’approvisionnement et d’infrastructure, a finalisé l’acquisition de la société Menzies Aviation, basée au Royaume-Uni, qu’elle a fusionnée avec sa société National Aviation Services (NAS) pour créer un leader mondial des services d’assistances aéroportuaire.  

Opérant sous le nouveau nom de Menzies Aviation, l’entreprise fusionnée (National Aviation Services) fournira désormais des services d’assistance au sol, la gestion de passagers, la maintenance en ligne, la gestion des salon VIP, le refuelling des avions.

Les revenus combinés de Menzies et NAS ont dépassé 1,5 milliard de dollars en 2021. La nouvelle société, présente dans plus de 254 aéroport répartis dans 58 pays, compte aujourd’hui environ 34 000 employés.

Elle assiste plus de 600 000 rotations d’avions, gère plus de 2 millions de tonnes de fret aérien, 2,5 millions de tonnes de carburant refueller dans les avions par an. Son ambition est de développer l’activité afin d’être le numéro 1 incontesté des services d’assistance aéroportuaire.

Les clients bénéficient désormais d’un service de classe mondiale, d’une offre de produits élargie et des meilleures pratiques de sécurité de l’industrie dans 254 aéroports sur six continents. La nouvelle société fournit en outre des solutions innovantes à des structures en pleine croissance.

Lancement à Abidjan du championnat scolaire UFOA B

Le président de la CAF, Patrice Motsepe, a ouvert les hostilités pour les qualifications de ce programme scolaire africain qui va se dérouler du 11 au 13 novembre 2022.La phase éliminatoire du Championnat scolaire africain dans la zone UFOA-B a débuté officiellement ce vendredi 11 novembre 2022, au stade Robert Champroux de Marcory, dans le Sud d’Abidjan.  

Pour M. Motsepé, « le meilleur investissement qu’on peut faire dans le football, c’est dans le football scolaire ». Il s’est félicité de ce que des superviseurs sont venus pour « détecter les jeunes talents qui se produiront ici ».

« Je voudrais donc dire aux enfants que le football peut vous ouvrir une belle carrière. Il peut vous aider à vous occuper de vos familles et de vous-mêmes », a conseillé le président de la CAF, qui avait à ses côtés les autorités ivoiriennes du secteur de l’éducation et du sport.   

Cette première édition du Championnat scolaire africain est le nouveau programme de développement du football de la CAF, en collaboration avec la FIFA. Il a salué les efforts du président de la FIF, Yacine Diallo, un leader du football dont la Côte d’Ivoire devrait être fière.

Le patron de la CAF a donné le coup d’envoi de la compétition en présence de la ministre de l’Education nationale et de l’Alphabétisation, Mme Mariatou Koné, ainsi que du ministre des Sports, M. Claude Paulin Danhao, et du 1er vice-président de l’UFOA-B, le colonel Guy Akpovi.

La ministre ivoirienne de l’Education nationale et de l’alphabétisation, Mme Mariatou Koné, s’est réjouie de l’organisation de la phase éliminatoire du championnat de football scolaire de la zone UFOA-B à Abidjan.   

En match d’ouverture, l’équipe masculine du Bénin (CEG Sainte Rita) a disposé de celle de la Côte d’Ivoire (Cours secondaire Saioua) sur le score de 1 à 0. Chez les filles, le collège la Fontaine Bleue de Saioua s’est incliné sur le score de 1 à 0 face à CEG Cobly (Bénin). 

Le champion dans la catégorie garçons et filles recevra 100.000 dollars, soit 50 millions F CFA, tandis que le 2è glanera 75.000 dollars, soit 37.5 millions F CFA et le troisième 50.000 dollars, soit 25.000 millions de F CFA.

 

Côte d’Ivoire : signature de l’accord d’accueil de la CAN 2023

L’évènement s’est déroulé sur les bords de la lagune Ebrié en présence de Patrice Motsepe et du Premier ministre ivoirien Patrick Achi.La Confédération africaine de football (CAF) et la Côte d’Ivoire ont signé ce 11 novembre 2022 un accord-cadre pour l’organisation de la 34e édition de la CAN à Abidjan. Une Lettre de confirmation a été également signée entre la CAF, la FIF et le Comité local d’organisation, le COCAN.  

La cérémonie a mobilisé les plus hautes autorités ivoiriennes ainsi que celles du monde du football du continent. A travers ces actes, la CAF, propriétaire de la CAN, désigne officiellement la Côte d’Ivoire comme le pays hôte de la CAN 2023 qui se jouera de janvier à février 2024.

La Côte d’Ivoire qui accueille cette CAN après celle de 1984 veut faire de ce rendez-vous « une fête inoubliable » sur le continent, a dit le Premier ministre ivoirien Patrick Achi, mettant en « mission » le COCAN pour faire de ce CAN « la plus populaire et enthousiaste ».

Trente-neuf (39) ans après la CAN 1984, la Côte d’Ivoire accueille à nouveau toute l’Afrique. La phase finale de cette 34ème édition se déroulera en janvier-février 2024 avec cette fois 24 équipes, réparties dans 5 villes avec 6 stades pour un total de 52 rencontres.

Les Éléphants auront l’occasion d’épingler une troisième étoile à leur palmarès après les sacres aux CAN 1992 et 2015. Ce sera la troisième phase finale de la Coupe d’Afrique des Nations organisée par la CAF avec vingt-quatre équipes.

Le président de la FIF, Yacine Diallo, a remercié le Premier ministre ivoirien « pour son engagement et son implication au quotidien pour lever tous les obstacles à la réussite de ce rendez-vous », témoignant du temps et de l’énergie qu’il consacre à la réussite de cette CAN.

Le président de la CAF, Patrice Motsepe a salué le leadership du gouvernement ivoirien avec à sa tête le Premier ministre Patrick Achi. Il s’est félicité de ce que la Côte d’Ivoire qui regorge d’énormes potentiels économiques, ambitionne d’organiser la meilleure CAN que le continent n’a connue.

Après cette cérémonie, la Côte d’Ivoire s’apprête à recevoir pour la deuxième fois de son histoire le plus grand évènement sportif du continent. Grâce à un comité d’organisation déterminé, des infrastructures de qualité et son sens de l’hospitalité, le pays entend tout mettre en œuvre pour offrir une CAN exceptionnelle.   

La première CAN, dont elle a été le pays organisateur remonte à 1984. Du 4 au 18 mars de cette année, la Côte d’Ivoire abritait la 14ème édition de cette prestigieuse compétition. À cette époque, 8 équipes étaient en compétition dans deux villes, à savoir Abidjan et Bouaké.

Italie : un taux record de participation au salon d’Ecomondo

L’édition 2022 de la Foire de Rimini a attiré plus de visiteurs et d’exposants que les deux dernières éditions.« Ecomondo et Key Energy de Italian Exhibition Group (IEG) ont fermé leurs portes ce vendredi au parc des expositions de Rimini avec une fréquentation totale de + 41% par rapport à 2021 (et +15 sur l’édition record de 2019). L’édition 2022 a été également marquée par le doublement de la fréquentation étrangère (venant de 90 pays) grâce à la politique d’internationalisation lancée par IEG ces dernières années et qui attire de nouveaux et nombreux visiteurs mondiaux à Rimini au nom de l’excellence, tant qualitative que numérique », rapporte un communiqué des organisateurs.

Ecomondo, un évènement dédié à l’économie circulaire s’est tenu du 8 au 11 novembre à la Foire de Rimini, une ville située sur la côte adriatique de la région italienne d’Émilie-Romagne.

Organisés conjointement, la 25e édition d’Ecomondo et le 15e salon de Key Energy d’Italian Exhibition Group (IEG)  ont permis aux visiteurs et exposants de nouer près de 550 millions de contacts.

Selon les organisateurs, ces deux évènements représentent un véritable « système » , une communauté, qui doit sa singularité à l’imbrication vertueuse entre le métier de la partie exposition, des relations institutionnelles au plus haut niveau, de la Commission européenne en passant par le ministère de l’Environnement et de la Sécurité énergétique, à la Fondation pour le développement durable et les consortiums de la chaîne d’approvisionnement, et à un calendrier de conférences très riche.

Les deux salons ont permis à 80 associations internationales évoluant dans l’économie verte de conclure des accords de collaboration, et de s’engager pour promouvoir la « croissance bleue » dans l’espace méditerranéen avec des exemples de projets de coopération internationale pour la protection de l’écosystème marin et la lutte contre le changement climatique.

 Au total, il y a eu 1400 marques exposantes dans 130.000 mètres carrés. Les chaînes d’approvisionnement ont attiré 600 acheteurs étrangers.

« Au début, Ecomondo disposait de 3000 mètres carrés d’espace d’exposition. Après 25 ans, ce nombre a été multiplié par 40, jusqu’à 130 mille. Des chiffres qui donnent une idée des opportunités à saisir tant pour l’avenir que pour les technologies qui nous permettent d’envisager une production d’énergie différente », a déclaré le ministre italien de l’Environnement et de la Sécurité énergétique, Gilberto Pichetto Fratin qui clôturait la foire de Rimini.

Burkina : Dr Ousmane Bougouma élu président du Parlement

L’Assemblée nationale était le dernier organe de la transition à mettre en place, après la désignation du président de la République et la formation du gouvernement.Dr Ousmane Bougouma a été élu président du Parlement de la transition, ce vendredi 11 novembre 2022, à l’issue d’une session plénière de validation des mandats des 71 députés de la transition, a constaté APA.

Il a obtenu 65 voix sur les 67 votants. Son adversaire, la députée Bénédicte Bailou a, elle, obtenu 02 voix; le 3e candidat, Daouda Diallo ayant désisté. Il n’y a pas eu de bulletin nul.

gé 41 ans, Dr Ousmane Bougouma, professeur de Droit privé à l’Université Thomas Sankara de Ouagadougou, remplace un autre universitaire, le professeur Aboubacar Togoyéni à la tête de l’Assemblée législative de Transition (ALT).

« L’Université conserve la présidence de l’Assemblée législative de transition. C’est une affaire d’enseignants », a commenté le journaliste Yacouba Ouédraogo.

Dr Bougouma a déjà siégé au sein de l’ALT de mars à septembre 2022, sous le régime du lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba, pour le compte du Plateau central. Très actif, il avait présidé la Commission des Affaires générales, institutionnelles et des droits humains (CAGIDH). Ce juriste a été reconduit par « consensus » par les forces vives de sa région, pour « son activisme et son engagement ».

Philippe Nissa Traoré, conseiller fiscal, estime que « dans une République, la représentation nationale est l’organe principal. Dans notre contexte, la lutte contre le terrorisme n’est pas que militaire, avec des lois sociales qui intéressent l’intérêt général, les cœurs peuvent se détendre. Des lois fortes et leur application dans des domaines comme la corruption et le foncier, peuvent apaiser ».

Après son élection, Dr Ousmane Bougouma a appelé ses collègues députés à aller au contact des populations en vue de recueillir leurs contributions pour « légiférer autrement afin de prendre en compte les opinions du peuple ».

Il a invité à une prise « en main rapide des dossiers pour qu’ensemble, avec professionnalisme et un zèle à servir notre patrie, nous puissions œuvrer à des réformes et à un contrôle sans complaisance de l’action gouvernementale ».

Son élection est intervenue après la validation des mandats des 71 membres de l’ALT désignés pour siéger à cette 3ème législature de transition qui compte 11 femmes et 60 hommes. Dix-huit députés ont siégé dans la précédente législature. 

Vingt des soixante-et-onze parlementaires ont été désignées par le Chef de l’État, le capitaine Ibrahim Traoré, 13 sont membres des Forces vives des régions, 12 sont issus des partis politiques et 10 de la société civile. Selon la Charte de la transition, ils ont un mandat gratuit mais bénéficient d’une indemnité de session. Ils sont aussi en session permanente après leur installation.