Journée internationale des MPME : les entrepreneurs réunis

La Chambre de commerce, d’industrie, d’agriculture et des métiers (CCIAM) va organiser activités destinées à mettre en lumière initiatives d’appui au secteur privé.

 

Pour célébrer la journée le 28 juin prochain, la Chambre de commerce, d’industrie, d’agriculture et des métiers (CCIAM) va organiser diverses activités destinées à mettre en lumière les programmes et initiatives d’appui au secteur privé, notamment les micros, petites et moyennes entreprises (MPME).

La journée internationale des MPME a été instituée le 26 avril 2017 par l’assemblée générale des Nations unies en vue « de souligner l’intérêt de la promotion de cette catégorie d’acteurs économiques dans la réalisations des objectifs de développement durable et leur intégration dans le secteur formel. La célébration de cette journée cette année est une occasion pour la CCIAM d’articuler les acteurs impliqués dans la formulation des solutions pour le développement de ces différents types d’entreprises.

De ce fait, trois grandes activités vont réunir les acteurs économiques concernés de la place à la Chambre consulaire pendant neuf jours. Il s’agit de deux ateliers de formation lancés le 25 juin. L’activité qui va porter sur la méthode HCCP «Hazard Analysis Critical Control Point», en français : «Analyse des dangers et maîtrise des points critiques», et sur la méthode de partenaires multiples va se poursuivre jusqu’au 2 juillet.

Le 28 juin, jour de la célébration de la journée internationale des MPME, va avoir  lieu une matinée d’échange sur des thématiques portant sur l’écosystème qu’il faut pour le développement des MPME au Congo, l’amélioration de l’accès au financement des MPME et les contraintes à lever pour faciliter leur accès aux marchés congolais. Le même jour va être lancée, à la CCIAM, la semaine portes ouvertes sur les capacités des entreprises locales avec le salon d’exposition pour la mise en lumière de la compétence et de la créativité des MPME congolaises et des clusters. L’exposition va prendre fin le 3 juillet prochain.

Ces activités, a signalé Didier Sylvestre Mavouenzela, président de la CCIAM, sont organisées pour mettre en lumière les programmes et initiatives d’appui au secteur privé, notamment les MPME, menées par leur structure. Des programmes et initiatives destinés à permettre d’accroître l’accès des MPME et des entreprises du secteur informel au financement ; promouvoir l’écosystème entrepreneurial et le cadre réglementaire favorable au développement des MPME dans les secteurs résilients et créateurs d’emplois de covid-19 ; améliorer l’accès des MPME au marché et renforcer leur capacité de résilience aux chocs externes. Parmi ceux-ci figurent le Projet d’appui au développement des entreprises et la compétitivité et le Projet d’appui au développement de l’agriculture commerciale.

Il y a aussi le Programme de renforcement des capacités commerciales et entrepreneuriales mis en œuvre par le gouvernement congolais et l’Union européenne pour lever les obstacles qui empêchent l’évolution des entreprises congolaises et leur permettre de contribuer efficacement à la diversification de l’économie du pays et donc à la création d’emplois  décents et durables. Ledit projet dont la CCIAM porte la deuxième composante a permis la mise en place des clusters (regroupements d’entreprises  pour faire marcher un secteur) qui seront présents au salon d’exposition. L’occasion va permettre aussi de présenter et de sensibiliser aux projets réalisés dans le cadre de ce programme (Help desk Liziba, Centre de médiation et d’arbitrage du Congo …).

Congo-PME : un nouveau challenge avec de nouveaux directeurs

Ces nouveaux directeurs ont entre autres la mission d’améliorer le climat des affaires en faveur des entrepreneurs en république du Congo.

Le directeur général des Petites et moyennes entreprises (PME), Rudy Stéphen Mpiéré Ngouamba Ambila et celui du Fonds d’impulsion, de garantie et d’accompagnement des PME (Figa), Armel Fridelin Mbouloukoué, ont pris leurs fonctions le 2 septembre à Brazzaville. Ils ont, entre autres, mission d’améliorer le climat des affaires en faveur des entrepreneurs.

S’adressant au nouveau directeur général des PME, la ministre en charge du département, Yvonne Adelaïde Mougani, a indiqué : « Les PME sont un maillon d’une importance capitale pour le développement du pays. On trouve des PME tout aussi bien dans l’agriculture, l’industrie que dans divers services. Dans tout ce que vous aurez à entreprendre n’oublier jamais cela ».

Elle a, par la même occasion, invité le directeur général des PME à mettre en place des synergies qui permettront d’obtenir de bons résultats. « Vous devriez travailler en étroite collaboration avec vos collègues. Dans votre mission, vous aurez à dénombrer régulièrement les fameuses PME, il vous faudra donc commencer à travailler pour pouvoir bénéficier d’un recensement qui prend en compte les données actuelles », a fait savoir la ministre Mougani.

Le nouveau directeur des PME a signifié que le gouvernement a initié des réformes et mis en place un certain nombre d’institutions pour pouvoir accompagner les entrepreneurs. Il s’agit de faire réactualiser le recensement des PME qui date de 2017. « Nous avons aujourd’hui un programme sur tout ce qui est développement des PME qu’il va falloir mettre en exergue afin que nous améliorons non seulement le climat des affaires mais également les conditions de vie des entrepreneurs », a souligné Rudy Stéphen Mpiéré Ngouamba Ambila.

En ce qui concerne le Figa, la ministre des PME a déclaré que celui-ci devrait représenter le bras armé de l’écosystème qui a été mis en place pour l’accompagnement, l’appui et le soutien aux PME, aux entreprises artisanales et aux acteurs du secteur informel.

« C’est un défi pour moi d’être le tout premier directeur général du Figa. En cette période difficile que traverse l’économie de notre pays, je suis honoré de contribuer à la relance du tissu économique. Nous allons donc travailler avec le système bancaire ainsi que les microfinances de la place pour pouvoir faire émerger le Figa afin d’apporter des garanties au secteur des PME », a  signifié Armel Fridelin Mbouloukoué.

« Soyez donc conscient de la tâche qui vous revient afin que nous ayons un Figa opérationnel qui va être la réponse des préoccupations des opérateurs économiques agacés par la difficulté d’accès au financement. Il faudra mettre en place des synergies collaboratives », a lancé la ministre des PME, s’adressant au nouveau directeur du Figa.

Congo : les entrepreneurs partagent leur expérience

La plate-forme Oukaley a organisé une causerie débat entre les entrepreneurs et les porteurs de projets d’entreprise, le 27 juin à Brazzaville.

Mercredi 27 juin à Brazzaville, les entrepreneurs et les porteurs de projets d’entreprise, se sont regroupés autour d’une table. C’était au cours d’une causerie débat organisé par la plateforme Oukaley, dans le cadre de la célébration de la Journée internationale des micros, petites et moyennes entreprises.

Occasion pour les participants d’échanger avec les entrepreneurs expérimentés et représentants des grandes entreprises évoluant au Congo. Les thèmes développés ont fait l’objet de panels, notamment le développement des compétences pour l’employabilité, la formation qualifiante et certifiante, de l’incubateur des start-ups aux notions de leadership.

Les participants à cette causerie ont par ailleurs, soulevés des difficultés liées à la création d’entreprise, les initiatives en cours au ministère des Petites et moyennes entreprises, le système de l’Ohada, les payements des taxes et des services publics ont été aussi évoqués.

Le directeur de l’Agence congolaise de la création d’entreprise a indiqué que le gouvernement met en place, de façon progressive, plusieurs réformes afin d’améliorer le climat d’affaires dans le pays. « Ces réformes faciliteront la création et la gestion des entreprises. Mais pour une bonne exécution de ces réformes, les Congolais en général et les entrepreneurs en particulier doivent changer leur manière de faire. Ils devraient miser sur le travail au lieu de passer le temps à chercher les circuits de faciliter ou de falsification des documents » a-t-il lancé.