Crise politique en RDC : Alain Akouala demande aux congolais à se ressaisir

L’ancien ministre congolais des Zones Économiques Spéciales, Alain Akouala Atipault s’est exprimé sur son compte Tweeter.

Après des incidents qui ont éclaté lundi 7 décembre dans l’enceinte du Parlement, à Kinshasa, au lendemain de l’annonce par le chef de l’État congolais, Antoine Félix Tshisekedi, de la fin de la coalition au pouvoir, l’ancien ministre congolais des Zones Économiques Spéciales, Alain Akouala Atipault appelle les congolais à se ressaisir.

«J’espère un ressaisissement. La RDC est un pays stratégiquement trop important pour la sous-région pour qu’il ne tombe dans une zone de turbulences après avoir suscité tant d’espoir après cette alternance pacifique qui s’est produite à la tête du pays », a écrit celui qui jouit d’une popularité sans précédent au Congo-Brazzaville et très loin des frontières nationales,  sur son compte Tweeter.

Le président congolais Félix Tshisekedi a annoncé dimanche la fin de la coalition au pouvoir qu’il formait avec la majorité parlementaire de son prédécesseur Joseph Kabila. Ces décisions ont été qualifiées d’«unilatérales» et «violant gravement la Constitution» par le parti de ce dernier, le Front commun pour le Congo (FCC).

Lundi, une plénière a été convoquée pour 13h00. Des députés congolais ont débarqué dans la salle et ont commencé à détruire des pupitres. Une source accuse des élus du parti du président de la République démocratique du Congo (RDC). Une vidéo immédiatement partagée sur les réseaux sociaux montre des pupitres renversés sur la tribune.

Du côté de l’ONU, on estime que la RDC «ne peut pas se permettre une crise institutionnelle grave». L’émissaire de l’ONU pour ce pays, Leila Zerrougui a mis en garde contre les conséquences de la crise actuelle si elle devait durer.

Si «cette situation politique délicate persistait, (elle) pourrait avoir des répercussions sérieuses sur la situation économique et sécuritaire du pays», a averti la représentante de l’ONU par vidéo lors d’une réunion prévue de longue date du Conseil de sécurité sur l’avenir de la mission de paix Monusco (environ 15.000 Casques bleus) dont le mandat arrive à échéance le 20 décembre 2020.