Congo-pénurie de carburant : les « Kadhafi » tirent profit

La nouvelle pénurie de carburant en République du Congo profite aux vendeurs informels dénommés Kadhafi qui proposent le litre de carburant à 1300 Fcfa contre 775 Fcfa à la station-service.

 

Le Congo vit au rythme de la rareté de carburant à la pompe depuis le début de cette année 2024. Après la pénurie du mois de mai, une nouvelle rareté de carburant est annoncée depuis septembre dernier. Une situation qui profite aux vendeurs vendeurs informels appelés « Kadhafi ». Ils vendent à 1300 Fcfa le litre contre 775 Fcfa que propose la station-service. Il y a tout de même lieu de se poser des questions sur la qualité du carburant vendu par les Kadhafi.

Certaines sources révèlent que le carburant vendu par les vendeurs informel serait de la contrebande en partie importé de Kinshasa. « Ces produits de contrebande seraient de moins bonne qualité que ceux vendus dans les stations-service. Ces commerçants s’approvisionnent en RD Congo, dans des circuits non maîtrisés, avant de venir les mettre sur le marché local », précise la même adiac-congo dans un article publié le 12 novembre.

Pour le média en ligne Ecomatin, le choix porté vers ce marché noir est dû aux longues files d’attente que doivent faire face certains chauffeurs de transport en commun devant les stations-service.

L’agence d’information Congolaise adiac-congo révèle que le trafic illicite de carburant se déroule souvent les soirs sous la complicité des pompistes véreux. Ces derniers livrent aux chauffeurs en échange de 2000 à 3000 Fcfa sur chaque bidon de 25 litres vendus.

La nouvelle pénurie de carburant à la pompe serait la conséquence de l’arrêt du trafic du Chemin de fer Congo-Océan (Cfco), entreprise parapublique des chemins de fer qui assure l’approvisionnement de Brazzaville en hydrocarbures venant de Pointe-Noire, la capitale économique du pays. En effet, depuis fin septembre dernier, les cheminots de ce chemin de fer sont en grève. Ils réclament plus de quarante mois d’arriérés de salaires.

Congo : 1 300 milliards de FCFA pour la construction d’un barrage

Le coup d’envoi des travaux de construction du barrage de Sounda sera donné en janvier 2025.

 

C’est dans la région de Kouilou que sera construit le barrage de Sounda. Les travaux qui seront lancés en janvier 2025, s’étaleront sur cinq ans et seront réalisés par l’entreprise chinoise China Overseas Company Limited. La réalisation de cet ouvrage permettra à la République du Congo d’accroitre sa production en électricité.

Le coût total des travaux est estimé élevé qui peut tourner autour à 1 300 milliards de FCFA. La production attendue est comprise entre 600 et 800 mégawatts.  « C’est un barrage un grand ouvrage de travaux publics. Il a un coût élevé qui peut tourner autour de 1 300 milliards de FCFA. Les mécanismes de financement sont huilés avec les grands partenaires que sont nos amis chinois », a indiqué Thierry Moungalla, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement.

Pour l’analyste économique Alphonse Ndongo, « Par ces temps d’assèchement financier au Congo, je ne vois pas où est-ce que le gouvernement peut trouver des fonds pour financer la construction de cet important barrage. C’est un préfinancement chinois et je pense qu’il doit s’asseoir sur le modèle qu’on appelle build-operate-transfer, qui veut simplement dire que vous construisez, vous exploitez et cela vous permet de vous faire rembourser selon une période de concession que l’État va certainement trouver entre lui et l’opérateur chinois ». C’est du moins ce qu’il a dit au micro de RFI.

Selon les spécialistes, le Congo produit déjà 720 mégawatts, mais une bonne partie se perd dans le réseau de distribution, mal entretenu.

Congo : Rodrigue Malanda-Samba est le nouveau chef du département politique du président

La cérémonie de passation de service entre le conseiller, chef du département politique du président de la République sortant, Juste Désiré Mondelé et l’entrant Rodrigue Malanda-Samba s’est déroulée mardi 12 novembre au Palais du peuple.

 

Rodrigue Malanda-Samba a officiellement pris fonction mardi 12 novembre. Après avoir passé sept (07) années comme conseiller au cabinet du chef de l’Etat, il s’occupera désormais du département politique. Il succède à ce poste à l’actuel ministre délégué chargé de la Décentralisation et du Développement local, Juste Désiré Mondelé, qui y a passé huit ans.

Juste Désiré Mondelé a Présenté à son successeur les dossiers traités et en cours de traitement, ainsi que la situation du personnel et le matériel. Juste Désiré Mondelé a félicité Rodrigue Malanda-Samba avec qui il a travaillé ensemble. « Je suis plutôt un homme très heureux ce matin, parce que je connais personnellement le conseiller, chef du département politique, nous avons eu l’habitude de travailler parce qu’en réalité il traitait déjà les dossiers de ce département. C’est un témoin qui vient simplement d’être transmis à un athlète de haut niveau et qui saura donc continuer la course », a reconnu le désormais ancien conseiller du président de la République, chef du département politique.

COP 29 : discours du président Denis Sassou N’Guesso

La 29e Conférence des parties à la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP29) s’est ouvert lundi 11 novembre à Bakou, en Azerbaïdjan.

 

Discours de Son Excellence Denis Sassou N’Guesso, président de la République du Congo

  • Mesdames et Messieurs les chefs d’État et de gouvernement ;
  • Monsieur le secrétaire général des Nations unies ;
  • Monsieur le président de la COP29 ;
  • Mesdames, Messieurs ;

Permettez-moi d’adresser toutes mes félicitations à la République d’Azerbaïdjan, à son président et à son gouvernement pour l’excellente organisation de la COP29. Je leur adresse mes plus sincères remerciements pour l’accueil chaleureux réservé à ma délégation et à moi-même.

Mesdames et Messieurs,

La République du Congo la plupart d’entre vous le savent – prend depuis près d’un demi-siècle toute sa part dans l’effort global de lutte contre le changement climatique et l’érosion de la biodiversité.

Mon pays a, en réalité, placé les questions liées à la préservation de l’environnement au cœur de sa politique nationale et au centre de son engagement sur la scène internationale.  Cette année, au mois de juillet, Brazzaville, la capitale de mon pays, a abrité la première Conférence internationale sur l’afforestation et le reboisement.

Liant l’intention à l’acte afin de consolider le rôle essentiel des forêts dans la régulation du climat et pérenniser l’initiative d’un reboisement planétaire généralisé, le Congo vient de soumettre à l’Assemblée générale des Nations unies l’adoption d’une Résolution sur la « Décennie mondiale de l’afforestation et du reboisement ».

Par ailleurs, conjointement avec le groupe de pays forestiers africains dits du C-15, la République du Congo porte aujourd’hui ce que l’on pourrait appeler une « Initiative de justice climatique », une démarche qui vise à inclure le capital naturel brut des pays dans le calcul du PIB de leurs États.

Mesdames et Messieurs,

En 2015, nous avions tous placé nos espoirs dans l’Accord de Paris car cet Accord, qui est fondé sur le principe de la justice climatique et de la transition juste, établit clairement le cadre mondial de la lutte contre le changement climatique pour la stabilisation du réchauffement global à moins de 1,5 degré Celsius. Nous constatons avec regret que les financements mobilisés depuis 2015 ne sont pas à la hauteur de nos attentes et ne correspondent nullement à nos engagements.

Nous nous préoccupons particulièrement du financement climatique, à propos duquel force est de constater que l’engagement des 100 milliards de dollars/an en 2009 pour la période 2010 et 2020 n’a été atteint qu’en 2022.

Le nouvel objectif collectif quantifié pour le financement climatique devra s’appuyer sur des données scientifiques qui tiennent compte de l’impact et des besoins des pays en développement pour y faire face. On sait que ces besoins s’élèvent désormais à plus de 1000 milliards de dollars.

Notre souhait le plus ardent est que le montant de ce nouvel objectif soit fixé et défini dans une perspective de justice climatique et de transition juste. Cet objectif doit permettre à nos pays de réduire le fardeau de la dette plutôt que de l’aggraver.

Enfin, ce nouvel objectif doit couvrir l’atténuation et l’adaptation de manière équilibrée. Pour ce faire, des efforts substantiels devront également être fournis pour que les pertes et dommages soient pris en compte, car il nous faut disposer de moyens substantiels pour faire face aux évènements extrêmes et pour parer à toute autre éventualité.

C’est ici le lieu de saluer ce pas encourageant qu’est l’adoption ici à Bakou du point 4 de l’article 6 de l’Accord de Paris. Nous pensons objectivement que cet outil de l’Accord de Paris, qui permet le transfert de crédits carbone entre pays à faible émission de gaz à effet de serre et pays émetteurs, ouvrira la voie à une coopération interétatique, internationale et structurante en faveur du développement durable, de la résilience et de la diversification économique dans les pays en développement.

Mesdames et Messieurs,

La transition écologique, que nous appelons de tous nos vœux, ne pourra pas s’opérer sans que ne soient mis en œuvre des mécanismes financiers innovants, des mécanismes devant nous ouvrir de nouvelles perspectives de développement axées sur la résilience, sur la durabilité et sur la neutralité carbone. Ce challenge est le nôtre ici et maintenant.

Je vous remercie.

Congo : l’UPADS institue des « journées Pascal Lissouba »

Les 15 et 16 novembre de chaque année, l’Union Panafricaine pour la Démocratie Sociale (UPADS), va rendre hommage au président fondateur dudit parti.

 

L’UPADS vient d’instaurer en son sein les « Journées Pascal Lissouba », en hommage au Président fondateur du parti. L’information a été donné dans un communiqué de cette plateforme de l’opposition.

Pascal Lissouba, président fondateur de l’UPADS sera célébré les 15 et 16 novembre de chaque année. Le communiqué précise que cet hommage peut se faire en différé, selon le calendrier propre à chaque Coordination du parti.

Les activités prévues pour cet hommage sont entre autres l’évocation politique, le culte d’action de grâce et toutes autres activités œuvrant à l’éveil de la conscience politique des militants, c’est du moins ce que précise le communiqué.

Pascal Lissouba a été Premier ministre de 1963 à 1966 sous la présidence d’Alphonse Massamba Débat. Après avoir pris une part active à la conférence nationale en 1991, Pascal Lissouba fonde un parti fédérateur, l’Union panafricaine pour la démocratie sociale (Upads). Pascal Lissouba s’était installé en France depuis 2004 après un exil à Londres.

Né le 15 novembre 1931 à Tsinguidi, dans le district de Mayoko (sud), Pascal Lissouba est décédé à Perpignan en France, à 88 ans.

Congo-Agoa : les entreprises améliorent leur compétitivité internationale

Brazzaville abrite un atelier de formation axé sur les opportunités d’exportation des produits vers les Etats-Unis d’Amérique, à travers la loi sur la croissance et les opportunités en Afrique (Agoa).

 

Une cinquantaine d’acteurs des secteurs privé et public prennent part depuis ce mardi 12 novembre, à un atelier de formation axé sur les opportunités d’exportation des produits vers les Etats-Unis d’Amérique, à travers la loi sur la croissance et les opportunités en Afrique (Agoa).

Organisé par l’Agence des États-Unis pour le développement international (Usaid) à travers le projet Ceerc en partenariat avec le ministère du Commerce, des Approvisionnements et de la Consommation, ainsi que l’ambassade des Etats-Unis, l’atelier de deux jours a pour objectif de doter les petites et moyennes entreprises (PME) congolaises des connaissances nécessaires pour tirer profit de cette loi et les accompagner dans la conformité aux exigences du marché américain.

Il sera question pour ces acteurs des secteurs privé et public de faire le point sur les mesures à mettre en œuvre pour accompagner les entreprises. Il devrait, entre autres, contribuer à la diversification économique du Congo, à la création d’emplois et à l’amélioration de la compétitivité internationale ainsi qu’à stimuler la croissance économique et l’intégration des entreprises congolaises dans le marché américain.

Adoptée en 2000 par le gouvernement américain, l’Agoa vise à accroître les échanges commerciaux et les investissements entre les États-Unis et l’Afrique subsaharienne.  Les travaux qui ont été par la ministre des PME et de l’Artisanat, Jacqueline Lydia Mikolo s’achèvent demain mercredi 13 novembre 2024.

Défis sécuritaires : le Congo et la RDC consolident leur confiance mutuelle

La 10ᵉ session de la Commission spéciale Défense et Sécurité entre la République démocratique du Congo et la République du Congo s’est ouverte hier, lundi 11 novembre, à Kinshasa.

 

Les discussions ont pour objectif de consolider la confiance mutuelle et d’apporter des réponses concrètes aux préoccupations communes entre les deux pays voisins. La République du Congo et la RDC ont les mêmes défis sécuritaires. Parmi ceux-ci, le conflit intercommunautaire dans le Maï-Ndombe, en RDC, qui oppose, depuis juin 2022, les communautés Teke et Yaka, avec des centaines de morts et des milliers de déplacés, dont certains trouvent refuge au Congo-Brazzaville.

Les relations entre la RDC et la République du Congo ont récemment été marquées par des tensions liées à la politique de Brazzaville envers le Rwanda. En mai dernier, des informations ont fait état d’une cession de terres agricoles du Congo-Brazzaville au Rwanda, suscitant des interrogations à Kinshasa quant aux motivations de cette initiative.

La 10e session de la Commission spéciale Défense et Sécurité entre la République démocratique du Congo et la République du Congo va permettre aux pays de renforcer leur coopération en instaurant des échanges réguliers pour consolider leurs liens.

 

COP 29 : Denis Sassou N’Guesso prend part aux assisses

La 29e Conférence des parties à la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP29) s’est ouvert lundi 11 novembre à Bakou, en Azerbaïdjan.

 

Le président Denis Sassou N’Guesso représente la République du Congo à la COP 29. La conférence qui s’est ouvert lundi 11 novembre à Bakou, en Azerbaïdjan, va se poursuivre jusqu’au 22 novembre prochain. Chefs de gouvernement, d’entreprise et de la société civile se réunissent pour trouver des solutions concrètes au problème déterminant de l’époque. C’est surtout l’occasion d’accélérer les mesures visant à lutter contre la crise climatique.

Avec pour thème « Investir dans une planète vivable pour tous », la COP 29 sera principalement axé sur le financement. Il est nécessaire de collecter plusieurs fonds pour que les pays réduisent considérablement leurs émissions de gaz à effet de serre et protègent les vies ainsi que les moyens de subsistance contre l’aggravation des effets des changements climatiques.

La conférence sera également un moment clé au cours duquel les pays présenteront leurs plans d’action nationaux actualisés sur le climat dans le cadre de l’Accord de Paris, qui sont attendus en 2025. Notons que ces plans permettront s’ils sont bien menés de limiter le réchauffement de la planète à 1,5 °C par rapport aux niveaux préindustriels et serviront également de plans d’investissement pour faire progresser les objectifs de développement durable.

Amendement de Kigali 2024-2030 : le Congo redéfinit sa stratégie d’application

Un atelier de validation de la stratégie de mise en œuvre de l’amendement de Kigali 2024-2030, s’est tenu jeudi 7 novembre à Brazzaville.

 

L’atelier organisé pour la période 2024-2030 vise à renforcer les engagements du Congo dans le cadre de cet amendement, en définissant une stratégie nationale de mise en œuvre. Les experts ont mis l’accent sur l’importance de la transition vers des technologies alternatives, moins polluantes et accessibles, ainsi que sur le besoin d’appui technique et financier pour accompagner les industries locales dans cette transition.

La stratégie validée prévoit des mesures concrètes pour réduire l’utilisation des HFC et favoriser l’adoption de technologies propres, tout en assurant une formation adéquate des professionnels du secteur pour garantir un impact positif durable.

L’atelier qui s’est tenu le 7 novembre dans la capitale congolaise a été présidé par La ministre de l’Environnement, du Développement durable et du Bassin du Congo, Arlette Soudan-Nonault, et l’ambassadeur de l’Allemagne au Congo, le Dr Wolfgang Klapper.

L’amendement de Kigali, en vigueur depuis 2019, élargit le champ d’application du protocole de Montréal en incluant la réduction progressive des hydrofluorocarbures (HFC), des gaz à effet de serre puissants utilisés notamment dans les systèmes de réfrigération et de climatisation.

La République du Congo avait signé la convention de Vienne pour la protection de la couche d’ozone, le 15 septembre 1988, et l’a ratifiée le 16 novembre 1994, en même temps que le protocole de Montréal relatif aux substances qui appauvrissent la couche d’ozone, ainsi que les amendements y afférents, à savoir Londres, Copenhague, Montréal, Beijing et tout récemment Kigali.

Congo : une entreprise veut optimiser les recettes douanières

La première réunion du Comité technique du partenariat public-privé s’est tenue jeudi 7 novembre à Brazzaville.

 

Pendant les assises, trois projets portés par différentes entreprises privées ont souhaité collaborer avec l’État. Il s’agit des sociétés Ultra Publican, développement informatique (SNDI) et Erise.

Ultra Publican propose de mettre à la disposition du gouvernement congolais un logiciel permettant l’optimisation des recettes douanières. Le deuxième projet, présenté par la société SNDI, envisage de moderniser l’imprimerie nationale en vue de produire des documents administratifs sécurisés. Le troisième projet concerne la société Erise, déjà installée dans l’emprise A de la zone économique spéciale de Pointe-Noire. Il sera question de mettre en place un port vraquier qui sera essentiellement dédié aux activités de la zone économique spéciale de Loango.

Ces projets validés à l’issue de cette séance de travail, feront l’objet d’accords qui seront conclus entre l’État et les entreprises porteuses, afin de renforcer la collaboration entre les secteurs public et privé et de stimuler la croissance économique du pays.

« Un rapport nous a été adressé et ce rapport contient un certain nombre de recommandations à l’endroit des membres du gouvernement. C’est sur la base de ce rapport que nous allons examiner ces dossiers et le gouvernement prendra la décision ou pas de conclure ces différents contrats en partenariat public-privé avec ces différents partenaires », a indiqué le ministre de la Coopération internationale et du Partenariat public-privé, Denis Christel Sassou Nguesso, qui président la rencontre.

Sept autres membres du gouvernement, notamment les ministres de la Communication et des Médias, Thierry Lézin Moungalla; des Transports, Honoré Sayi; des Zones économiques spéciales et de la Diversification économique, Jean-Marc Thystère-Tchicaya; et celui des Affaires foncières et du Domaine public, Pierre Mabiala ont pris part à cette première réunion du Comité technique du partenariat public-privé.