Congo-Parlement : une session budgétaire stratégique en préparation

Finances, réformes électorales et nouvelles agences au menu des débats qui s’ouvre le 15 octobre prochain.

 

Le ton est donné pour la prochaine session budgétaire du Parlement congolais. Réunis à Brazzaville, les présidents des deux chambres ont dévoilé un programme législatif particulièrement dense, dominé par l’examen des projets de loi de finances et plusieurs réformes d’importance nationale. L’ouverture officielle de cette session ordinaire est prévue pour le 15 octobre.

La 7ᵉ conférence des présidents au Sénat a retenu douze affaires à inscrire à l’ordre du jour, dont onze nouvelles. Outre les traditionnels projets de loi financiers – budget 2026, collectif budgétaire 2025 et règlement du budget 2024 – les sénateurs auront à examiner : une révision de la loi électorale, texte clé dans le contexte politique actuel ; une modification de la loi sur l’Institut national de recherche forestière ; ainsi qu’une proposition de loi relative à la santé de la reproduction.

La réunion, présidée par Pierre Ngolo, s’est tenue en présence du Premier ministre, Anatole Collinet Makosso, traduisant l’importance accordée par l’exécutif à cette étape préparatoire.

À l’Assemblée nationale, la 10ᵉ conférence des présidents a, elle aussi, dévoilé un calendrier ambitieux. Outre l’examen des textes financiers et du budget propre de l’institution pour 2026, les députés se pencheront sur : le projet de loi modifiant la loi électorale ; la création de l’Agence congolaise de radioprotection et de sûreté nucléaire ; la proposition de loi sur la commémoration des victimes de la traite négrière transatlantique et le retour de leurs descendants ; la mise en place de l’Agence nationale d’appui à la décentralisation et au développement local ; ainsi que celle de l’Agence congolaise des affaires maritimes.

Présidant la conférence, Isidore Mvouba a insisté sur le rôle déterminant de cette étape dans la bonne tenue de la session budgétaire :

« Nous avons concocté quelques affaires d’importance que nous soumettons à votre examen et à votre approbation. Il y a des questions diverses qui vont et viennent ; j’espère que ce sera leur dernière pérégrination », a-t-il lancé devant ses pairs et le Premier ministre.

Le président de l’Assemblée nationale a également salué l’opération “salutaire” menée par la force publique contre les “kulunas” et “bébés noirs”, des bandes de jeunes délinquants. Une action largement soutenue par la population, a-t-il souligné.

Congo-Port autonome de Pointe-Noire : adoption du budget exercice 2024

Le sujet était le point phare de la session budgétaire qui s’est tenue vendredi 29 décembre dernier, à Pointe-Noire.

 

Sept mois après la session bilancielle, le Conseil d’administration du PAPN a siégé. Il s’est agi examiner et adopter les dossiers inscrits à son ordre du jour, au nombre desquels le budget exercice 2024. La session budgétaire du Port autonome de Pointe-Noire (PAPN), qui s’est tenue le 28 décembre dernier à Pointe-Noire, a été sanctionnée par l’adoption du budget exercice 2024 de la structure portuaire.

« 2024 se profile avec des promesses de croissance et de performance ; promesses qui doivent servir de catalyseur à l’ensemble des acteurs de l’économie des transports dans notre pays. Aussi, tâchons de capitaliser tous les atouts et toutes les opportunités pour accentuer la place du PAPN dans le paysage économique national, régional et continental », a assuré Jean-Louis Osso, conseiller du chef de l’Etat, chef du département des Transports, de l’Aviation civile et de la Marine marchande, président du Conseil d’administration du PAPN.

Le Conseil d’administration a aussi examiné la situation générale du PAPN, le rapport d’activités provisoire au 30 juin 2023, le rapport de mise en œuvre stratégique au 31 décembre 2023 et bien d’autres.

Commune de Mossendjo : la session budgétaire sous fond de désaccord

Les conseillers locaux de la Commune de Mossendjo se sont séparés lundi 18 mars 2019, pendant la session budgétaire, à cause de leurs divergences lors du vote du budget de l’exercice 2019.

Les discussions menées huit jours durant n’ont produit aucun résultat. Puisque le budget de l’Assemblée locale de Mossendjo n’a pas pu être voté, faute de consensus, à l’issue des travaux de la session budgétaire extraordinaire du conseil municipal de la localité.

Une attitude que le président de cette institution locale, Erick Blaise Ngouloubi Sayi, a qualifiée d’irresponsable.

« Ayant été élevé à la dignité d’honneur par la population de Mossendjo, je pensais que notre première mission serait celle de doter notre commune de ses instruments de pilotage, notamment le budget, mais hélas ! » S’est exclamé Erick Blaise Ngouloubi Sayi, le président tout en ajoutant « Nous n’avons pas pu, au sortir de cette session, voter le budget de la commune. » Avant d’exprimer son indignation et son amertume : « Ce qui renvoie aux yeux du monde l’image d’un conseil irresponsable. »

Amertume et indignation, pour la bonne raison que les égos et les émotions ont pris le dessus sur l’intérêt de la collectivité, a fait observer Erick Blaise Ngouloubi Sayi, le président du bureau exécutif de ce conseil.