Congo : 870 jeunes prêts à se lancer sur le marché du travail

Ils ont été formés grâce au projet Lisungi, mis sur pied dans le cadre de la coopération entre la République du Congo et la Banque mondiale.

 

Menuiserie, soudure, coupe-couture, coiffure esthétique, électricité, plomberie sanitaire, maraîchage, restauration, maçonnerie, mécanique générale, pâtisserie, charpente bois et apiculture sont les différents métiers auxquels ont été formés les jeunes du département de la Likouala. Ces 870 jeunes ont bénéficié du projet Lisungi qui s’inscrit dans le cadre de la coopération entre le gouvernement congolais et la Banque mondiale.

L’accord de financement additionnel du projet, signé en mars 2019, prévoyait la formation de 900 jeunes candidats à l’auto-emploi dont 439 pour Impfondo ; 146 pour Enyellé et 315 pour Bétou. Après cette formation, ces jeunes attendent d’être lancés sur le marché du travail.

Congo-Likouala : le projet Lisungi 2 est lancé

La ministre des Affaires sociales et de l’Action humanitaire, Antoinette Dinga-Dzondo, a lancé l’exécution du projet Lisungi 2, ce 17 février dans la Likouala.

Dans le département de la Likouala, le projet Lisungi 2 ou additionnel, financé par la Banque mondiale va s’exécuter dans les zones à forte concentration des réfugiés, notamment les districts d’Impfondo, Enyelle, Bétou et Dongou, selon les explications du coordonnateur, Alfred Constant Kiakouama. « La spécificité pour la Likouala est que trois prestations complémentaires ont été ajoutées : l’exemption des frais de santé pour les ménages pauvres; la formation qualifiante pour les jeunes vulnérables dans les rapports avec les besoins du département et le paiement des frais scolaires des élèves des familles pauvres des écoles primaire au secondaire », a-t-il indiqué. Au-delà de ces trois prestations évoquées, figurent les transferts monétaires et activités génératrices de revenus.

Selon la ministre des Affaires sociales et de l’Action humanitaire, il est question, à travers ce projet, de renforcer les capacités de développement du capital humain. « Les enfants doivent à aller à l’école, être en bonne en santé, apprendre des métiers en fonctions des besoins de développement… Les allocations seront mises à disposition des parents pour développer les activités génératrices de revenus », a fait savoir Antoinette Dinga-Dzondo.

« L’initiative vient soulager tant soit peu la population de la Likouala confrontée aux difficultés de tout genre dans ce contexte difficile de la Covid-19 », a souligné le préfet du département Gilbert Djombo Bomodjo.

En rappel, bien avant le lancement officiel du projet Lisungi additionnel, un atelier de formation a été organisé en faveur des autorités de base pour mieux le cerner. La ministre Antoinette Dinga-Dzondo a lancé un appel à l’unité de tous les acteurs impliqués dans l’exécution du projet afin que, main dans la main, des défis de développement soient relevés.

Projet Lisungi : les familles sortent peu à peu de la précarité

Plusieurs bénéficiaires des allocations du projet Lisungi réalisent des micro-projets pour améliorer leurs conditions de vie. Dans les circonscriptions d’action sociale de l’arrière-pays, certains d’entre eux ont donné de la voix pour témoigner.

Le projet Lisungi dont l’objectif principal est de mettre fin à la transmission intergénérationnelle de la pauvreté porte des fruits au sein des couches sociales défavorisées et vulnérables concernées auxquelles ledit projet est dédié même si beaucoup reste à faire. Dans les circonscriptions d’action sociale de l’intérieur du pays, les conditions de vie de plusieurs bénéficiaires s’améliorent peu à peu grâce aux fonds qui leur sont alloués, soit 250 000FCFA par micro-projet éligible, pour réaliser des activités lucratives qu’ils réussissent à diversifier. Les témoignages recueillis sur le terrain concernant les activités réalisées grâce à ce projet en disent long.

« En dehors du charbon, j’ai étendu mon commerce à la vente de maniocs. Je suis désormais capable de soigner mes enfants, de les envoyer à l’école avec toutes les fournitures scolaires nécessaires. Les bénéfices que je réalise me permettront à court terme de changer la toiture de ma maison faite de paille pour améliorer davantage mes conditions de vie », a expliqué Emilie Okoundou, mère de six enfants vivant à Oyo, dans le département de la Cuvette.

Dans le département des Plateaux, Edith Césarine Dinga mère de quatre enfants a abondé dans le même sens. Avec ses propres moyens, elle s’est lancée dans le commerce. Au marché de Gamboma, elle vendait des vivres à terre faute de moyens pour disposer d’une table. Edith Césarine Dinga a fait faillite à cause des charges familiales trop pesantes. Grâce aux allocations du projet Lisungi, la commerçante a relancé ses activités qui lui permettent aujourd’hui de sortir progressivement de l’ornière. Par ailleurs, dans le district de Ngo Célestine Eko s’est lancée dans le commerce des produits alimentaires de première nécessité avant de commencer à cultiver un hectare de champs de maniocs. Dominique Mayembo, dans la même localité, a réussi à relancer son élevage de moutons et de cabris. De quatre têtes, il est passé à trente-six.

À dire vrai, la majorité des bénéficiaires du projet Lisungi a compris que la bonne gestion des fonds alloués à travers la réalisation des activités génératrices de revenus leur permettra d’améliorer leurs conditions de vie. Ainsi, progressivement le pays réussira à réduire le taux de pauvreté. Selon les chiffres donnés il y a quelques mois par la ministre des Affaires sociales et de l’action humanitaire, Antoinette Dinga Dzondo, au niveau national il y a 46,5% de ménages pauvres. Au niveau des départements, le taux dépasse les 78%. Les poches de grande pauvreté existe même si la moyenne nationale varie entre 25 et 30%.

Projet Lisungi : 250.000 francs CFA pour chaque famille défavorisée

Ce programme vise plus de 9.300 ménages. Chaque famille vivant avec moins de deux dollars ou moins de 1.000 francs CFA par jour, peut prétendre à Lisungi.

« L’objectif principal du projet Lisungi, c’est d’arrêter la transmission inter-générationnelle de la pauvreté. Au niveau national, il y a 46,5% de pauvres. Au niveau des départements, on dépasse les 78%. A Brazzaville et à Pointe-Noire, bien qu’ayant une moyenne nationale de 25 et 30%, il y a des poches de grande pauvreté » a déclaré Antoinette Dinga Dzondo, le ministre des affaires sociales, c’est elle qui conduit ce projet.

Selon les données fournies par les autorités, le pays compte plus de 47% de pauvres. Dans certaines régions. Le projet Lisungi à chaque famille est plafonné à 250.000 francs CFA.

Rappelons que le projet Lisungi est opérationnel depuis 2015. Pour Paul Ganongo, responsable de la Communication de Lisungi, « quatre ans après, on voit comment des ménages qui ont bénéficié du programme sont arrivés à faire des investissements… C’est fondamental ».