Sénégal : 25% des récoltes perdues à cause du manque d’infrastructures de stockage (étude)

Le Sénégal perd annuellement 25% de ses récoltes à cause du manque d’infrastructures de stockage, révèle une étude de l’Initiative prospective agricole et rurale (Ipar) et de l’Agence de régulation des marchés.« (…) les carences des dispositifs de stockage et de conservation font que jusqu’à 25% de pertes de récoltes sont enregistrées chaque année, ce qui signifie que la quasi-totalité (ou une part essentielle) des importations peut être évitée », souligne l’étude portant sur « le mécanisme de collecte de la redevance par l’ARM pour le financement des investissements et l’amélioration des conditions de commercialisation des filières horticoles au Sénégal ».

Pour inverser cette tendance, les chercheurs préconisent de doter les plateformes des agriculteurs de chambres froides en vue d’assurer une bonne conservation des produits sur une longue durée et d’élaborer un plan d’amortissement des immobilisations utilisées dans les plateformes, notamment pour les magasins de stockage, les chambres froides et les équipements de pesage.

L’étude recommande aussi de diversifier la gamme des produits commercialisés par les producteurs au niveau des plateformes (tomates, choux, aubergine, etc.), de veiller au respecter scrupuleux des prix fixés par l’ARM au niveau de toutes les plateformes pour garantir l’équité fiscale tout en évitant toute forme de frustration et de faciliter l’accès des utilisateurs aux IMF et aux établissements financiers avec la signature de convention garantie par l’ARM.

La presse sénégalaise à fond sur les 10 milliards f cfa d’appui aux sinistrés des inondations

Les quotidiens sénégalais, parvenus ce mercredi à APA, accordent la part belle aux 10 milliards de FCFA d’appui aux victimes des inondations du week-end dernier, aux sapeurs-pompiers et à l’Office national de l’assainissement du Sénégal (Onas).« Macky fait pleuvoir 10 milliards sur les inondés », barre à sa Une Vox Populi avant d’écrire ceci : « Son Plan décennal de lutte contre les inondations de 750 milliards englouti dans les flots, le chef de l’Etat fait face à l’urgence des pluies du week-end » en débloquant ces 10 milliards pour répondre « à la détresse de nos compatriotes ».

Sous le titre « Macky se jette à l’eau », Le Quotidien revient sur cette même actualité et informe que « La mise en place d’un budget d’urgence de 10 milliards FCFA, la présentation d’un prochainement de la situation du Plan décennal de lutte contre les inondations qui a démarré en 2012 (…) sont les deux principales annonces faites par le président de la République hier » lors de la réunion d’urgence sur les inondations.

Le même journal ajoute que « Macky Sall, qui a salué l’efficacité des ouvrages réalisés grâce à ce programme, a soutenu que les inondations sont les conséquences des changements climatiques ».

Sur les 10 milliards annoncés par le chef de l’Etat, détaille L’AS quotidien, « (…) les trois milliards serviront d’appuis directs aux populations sinistrées sur la base des rapports des gouverneurs, des préfets et sous-préfets en relation avec les maires ».

« Ces trois milliards serviront des cash transferts, des appuis financiers directs aux familles, mais aussi d’achats de produits phytosanitaires, de matelas et d’appuis divers », poursuit Macky dans les colonnes de L’AS.

Ce dernier ajoute que « (…) les 7 milliards FCFA qui restent vont servir à accompagner les services des sapeurs-pompiers et de l’Office national d’assainissement du Sénégal (Onas) pour l’achat de matériels supplémentaires pour l’évacuation des eaux de pluies ».

Sud quotidien va au-delà de l’annonce faite par le chef de l’Etat et signale que Macky Sall a profité de la réunion d’urgence sur les inondations pour inviter ses compatriotes « au changement de comportement (…) qui doit commencer par l’arrêt d’installations de constructions sur les voies d’eau ».

L’Observateur qui croit savoir davantage que ses pairs sur le plan de riposte de l’Etat donne « Les détails de la réunion au Plais sur les inondations ; la vérité sur les 10 milliards de FCFA annoncés par Macky Sall et les 1 500 tonnes de riz du Japon ».

Plus émotif, le quotidien national Le Soleil estime que cette annonce du président Macky Sall constitue « Du baume au cœur de ceux qui souffrent ». Et en plus de l’effort gouvernemental pour soulager les familles sinistrées, « Marième Faye Sall (la première dame du Sénégal) est allée offrir aux 16 communes de Pikine (Dakar) 24 motopompes, 16 000 l de carburant, 50 t de riz, 5 000 l d’huile, 25 t de sucre », informe Le Soleil.

L’AS quotidien fait remarquer, cependant, que la visite de la première dame en banlieue dakaroise a été « mouvementée » et que le maire de Pikine, Abdoulaye Thimbo, a été « humilié ».

Sous le titre « La colère gronde des points bas », Walf quotidien établit un lien entre ces inondations et l’avenir politique du président Macky Sall.

A ce propos, le journal fait remarquer que « Les coupures intempestives d’électricité avaient précipité, en 2012, la chute du président Abdoulaye Wade. Demain, dans 4 ans, s’il brigue un troisième mandat, Macky Sall risque d’être emporté par les inondations qu’il n’arrive pas à régler ».

Alassane Ouattara entame sa 30e visite d’Etat avant la présidentielle du 31 octobre

Le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara entame, mercredi, sa trentième visite d’Etat dans le pays depuis son accession au pouvoir en 2011.Cette trentième visite d’Etat consacrée à la région du Moronou, dans le Centre-Est du pays s’étalera du 09 au 12 septembre. Elle débutera, mercredi en fin de matinée par un Conseil de ministres à la préfecture de Bongouanou, le chef-lieu de la région.

L’agenda prévoit également le premier meeting à Arrah le jeudi, puis le deuxième meeting à M’batto le vendredi, quand le meeting de clôture est fixé à samedi à Bongouanou. Une rencontre avec les cadres de la région ainsi que la mise sous tension de certaines localités de Bongouanou sont en outre inscrites au menu de cette visite d’Etat.

Après le Moronou, M. Ouattara qui est candidat à l’élection présidentielle du 31 octobre prochain, mettra le cap sur la région de la Marahoué (Bouaflé) dans le Centre du pays pour sa 31e et dernière visite d’Etat du 23 au 26 septembre 2020. A son accession au pouvoir, Alassane Ouattara a promis de visiter toutes les 31 régions du pays.  

La candidature de M. Alassane Ouattara,  élu en 2010 et réélu en 2015, est contestée par l’opposition qui estime que la Constitution ne lui permet pas de faire un troisième mandat. Le Rhdp (pouvoir), lui, soutient qu’il s’agit de son premier mandat de la 3e République qui remet le compteur à zéro. 

Le Conseil constitutionnel qui tranchera cette question vient d’étoffer son effectif. Il y a quelques jours, des candidats à l’élection présidentielle ont introduit des requêtes auprès de l’institution pour demander l’invalidation de la candidature de M. Ouattara.

Sénégal : Macky Sall s’attaque aux inondations

Le président de la République du Sénégal travaille à trouver une solution pérenne contre les inondations.Aux grands maux, les grands remèdes. Le chef de l’Etat sénégalais a annoncé, mardi soir, « un budget d’urgence de 10 milliards F CFA » suite aux récentes pluies torrentielles qui ont causé « six décès » sur l’ensemble du territoire national.

 « Les 3 milliards F CFA serviront d’appui direct aux populations sinistrées sur la base des rapports des gouverneurs, préfets et sous-préfets en relation avec les maires. Et les 7 autres milliards (sont destinés) à l’accompagnement des sapeurs pompiers, de l’Onas (Office national de l’assainissement du Sénégal) et à l’achat de matériels supplémentaires », a précisé Macky Sall. 

 Ces temps-ci, la pluie est tombée dru à Dakar et à l’intérieur du pays. Selon l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (Anacim), du 4 au 6 septembre, une vingtaine de localités ont enregisté une pluviométrie supérieure ou égale à 150 millimètres. A Joal (centre), la ville natale de l’ancien président Léopold Sédar Senghor, 230 millimètres ont été relevés. Le déluge a provoqué des dégâts considérables presque partout au Sénégal.

 « Nous devons rendre grâce à Dieu (pour cet) hivernage pluvieux malgré les désagréments. (Ces précipitations) nous permettront d’avoir cette année, au plan agricole, des récoltes exceptionnelles », a modéré le chef de l’Etat. 

 Ce dernier, dès son accession à la magistrature suprême en 2012, a lancé le programme décennal de lutte contre les inondations. Constatant l’efficacité des « ouvrages structurants » construits dans le cadre de ce plan, M. Sall compte le boucler avec « un nouveau schéma » et « des financements complémentaires ».

 Dans son discours, le président de la République a pointé « le dérèglement climatique » à l’origine « des inondations ou des sécheresses ». Face à ce « phénomène mondial », il a souligné que l’adaptation et l’atténuation sont actuellement « les maîtres-mots ». Partant de là, Macky Sall a invité ses concitoyens à un changement de comportements avec notamment « l’arrêt des constructions sur les voies d’eau » et « le respect des tracés des cours d’eau ».

Présidentielle: les médias numériques ivoiriens invités à ne pas se faire manipuler par les politiques

Le président du Réseau des professionnels de la presse en ligne de Côte d’Ivoire (REPPRELCI), Lassina Sermé a invité mardi à Abidjan, les médias numériques ivoiriens à « ne pas se faire manipuler par les politiques» et à «ne pas relayer les discours incendiaires» liés au processus électoral dans le pays dont le point culminant est l’élection présidentielle du 31 octobre prochain.« La presse numérique ne doit pas relayer les discours incendiaires. Les médias numériques doivent éviter de se faire manipuler par les partis politiques qui ont souvent des laboratoires de fake news (fausses information)», a exhorté M. Sermé.

Il s’exprimait dans une  communication sur la contribution des médias numériques pour des élections apaisées prononcée lors d’un atelier de formation de partis politiques ivoiriens organisé par le Conseil national des droits de l’homme (CNDH).

 «Les partis politiques doivent mettre les bonnes informations à la disposition des médias numériques… Il y a des expressions inappropriées que la presse numérique ne doit pas relayer », a poursuivi M. Sermé.

Au nombre de celles-ci, il a cité entre autres, les injures, les insultes, les discours de la haine, les préjugés et les allégations non fondées.

Abordant, par ailleurs, les rapports de la population avec les réseaux sociaux où pullulent les fake news, le président du REPPRELCI a estimé que ces nouveaux médias doivent éviter de contribuer aux violences dans le pays. Dans la foulée, il a dénoncé parfois le manque de professionnalisme des «journalistes citoyens» sur les réseaux sociaux.

Selon lui, la Côte d’Ivoire comptait en janvier 2020, plus de 12 millions d’internautes avec un taux  pénétration de l »internet dans le pays estimé à 47% sur la même période. En Côte d’Ivoire, on dénombrait 4,90 millions d’utilisateurs de médias sociaux en janvier 2020.

 « Notre rôle (le presse numérique) est prépondérant dans cette période électorale. Les populations ont droit à une information vraie. Elles n’ont pas droit à celles qui déclenchent des vagues de violences», a conclu M. Sermé.

Le dernier recensement du REPPRELCI fait ressortir que la Côte d’Ivoire compte à ce jour, plus de cent médias numériques dont une trentaine légalement constitués.

Côte d’Ivoire: des solutions numériques d’alphabétisation élaborées en faveur des naufragés du savoir

Des stratégies et des solutions numériques d’alphabétisation sont élaborées en faveur des naufragés du savoir en Côte d’Ivoire, a indiqué mardi le ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement technique et de la formation professionnelle, Kandia Camara.« Nos techniciens sont mobilisés et nos stratégies pour la généralisation de l’alphabétisation est désormais bien élaborée », a dit  Mme Kandia Camara, dans une déclaration à l’occasion de la Journée internationale de l’alphabétisation 2020. 

Elle a assuré que la Côte d’Ivoire est dans « une dynamique irréversible » pour donner une place à tous dans la marche de la nation, notamment « celles et ceux qui n’ont pas eu la chance d’aller à l’école formelle, ces naufragés du savoir », car, eux aussi ont « leur place parmi nous ». 

« La Côte d’Ivoire mettra tout en œuvre pour atteindre ses objectifs en la matière, a-t-elle affirmé, avant d’ajouter que « toutes les compétences doivent être convoquées dans la mise en route du grand projet dont nous rêvons pour notre pays ». 

Selon Mme Kandia Camara, « il est essentiel que nous valorisons toutes les couches sociales les plus défavorisées surtout pour en faire des productrices de richesses (…) grâce à l’apprentissage, socle de la transmission à des jeunes et à des adultes d’un savoir et des compétences variées ». 

En côte d’Ivoire, pour la célébration de l’édition 2020 de la Journée internationale d’alphabétisation,  le thème retenu est : « l’alphabétisation et la transmission du savoir à l’ère de la crise de la Covid-19 ».

La pandémie de Covid-19, en cette année scolaire, soulignera-t-elle, a montré des limites dans la transmission du savoir. Ce qui a nécessité un réaménagement du dispositif éducatif en Côte d’Ivoire, avec l’emploi d’outils numériques afin que tous les apprenants puissent achever leurs différents programmes.   

« L’éducation non formelle, l’alphabétisation en l’occurrence, a connu de ce fait quelques mutations avec la promotion de nouveaux canaux et une offre alternative notamment une utilisation dynamique des TIC qui a été exploitée », a-t-elle ajouté. 

Le ministre ivoirien de l’Éducation à fait observer que l’alphabétisation via les téléphones mobiles est un moyen pour inciter les analphabètes à s’approprier les TIC, ce qui développe chez eux, le sens du travail fait dans une situation d’autonomie d’apprentissage et de manière volontaire. 

De ce fait, les apprenants peuvent librement accéder à l’information, au savoir et améliorer la qualité de leur existence de façon notable, car apprendre à lire et à calculer par le canal des TIC est aujourd’hui indispensable au développement économique et social,  a-t-elle poursuivi.

Mme Kandia Camara a rappelé, à l’occasion de la Journée internationale de l’alphabétisation 2020, qui se tient dans un contexte de Covid-19, que l’alphabétisation est un droit humain qui contribue à la dignité de l’homme et aide à construire une société plus instruite et durable.

Présidentielle ivoirienne: « un dialogue est encore possible » pour éviter une crise (Amon-Tanoh, candidat)

Marcel Amon-Tanoh, un collaborateur de Alassane Ouattara depuis 26 ans et candidat à la présidentielle ivoirienne du 31 octobre 2020, estime qu’« un dialogue est encore possible » face aux velléités de l’opposition pour éviter une crise post-électorale.Cette personnalité,  très proche du chef de l’Etat ivoirien, s’exprimait dans un entretien sur la télévision privée Nouvelle chaîne ivoirienne (NCI), à une émission intitulée  « Sans réserve », où il a décliné sa vision et son projet de société pour la Côte d’Ivoire.   

«Aujourd’hui, à l’heure où nous sommes, un dialogue est encore possible, s’il est hardi, et les questions qui sont sur la table sont des questions techniques : c’est le problème de la CEI (Commission électorale indépendante), du Conseil constitutionnel et de la liste électorale à auditer», a dit M. Amon-Tanoh.

« Si on est volontaire, si on aime notre pays et si on est soucieux de ne plus avoir de morts, mais on s’assoit autour d’une table et dans le délai imparti, on peut régler ces problèmes là, (car) il vaut mieux qu’on les règle plutôt qu’on aille à des élections », a-t-il ajouté.

Porté par la plateforme « Ensemble » à cette élection présidentielle, une organisation qu’il ne préside pas, Amon-Tanoh veut être « le trait d’union » entre les Ivoiriens, l’opposition, l’Etat, les jeunes et les femmes en vue d’une réconciliation de la nation.  

Il revendique des parrainages dans 22 régions du pays avec 77.050 parrainages. Sur le processus électoral, il note « des crispations,  des problèmes et des tensions », notamment des tensions sur la CEI, sur le Conseil constitutionnel et la liste électorale. 

« Je crois qu’ il faut qu’on s’assaille, à quoi ca2sert d’aller à une élection si on sort de l’élection et celui qui est élu n’est pas bien élu,  celui qui est battu ne reconnaît pas ,a victoire de celui qui est élu et que cette élection n’a pas réconcilié les Ivoiriens », a-t-il insisté. 

Pour lui, « il faut une élection qui nous réconcilie et qui fasse en sorte que une bonne fois pour toute, on puisse faire en Côte d’Ivoire des élections sans angoisses ». Ce que dira-t-il, a fait connaître au président sortant Alassane Ouattara.

Ayant rencontré récemment M. Ouattara, il a indiqué avoir abordé ces questions dans leurs échanges. Il a en outre déploré les décès survenus à la suite de protestations contre un autre mandat du président sortant. 

M. Amon-Tanoh,  favorable à des primaires au sein du Rhdp (pouvoir) pour le choix du candidat, s’est dit « surpris » quand M. Ouattara qu’il a rencontré lui avait indiqué sa volonté de transmettre le témoin à une nouvelle génération avant le décès de Amadou Gon Coulibaly, désigné candidat. 

« C’est là que nous avons constaté nos divergences », a-t-il avoué, confiant qu’il était déjà informé du choix du chef d’équipe, le Premier ministre défunt Amadou Gon Coulibaly, décédé le 08 juillet 2020 lors d’un Conseil des ministres.

Après le décès de M. Gon Coulibaly, il a estimé que dans une équipe, il y a un chef d’équipe, des membres de l’équipe et qu’ on aurait dû choisir peut-être un autre membre de l’équipe pour remplacer le Premier ministre défunt. Mais, M. Ouattara, évoquant un cas de force majeur, s’est positionné.

M. Ouattara est « quelqu’un que j’aime beaucoup, on a un différend, on n’est pas fâché ». Après 26 ans de collaboration qu’ il « ne regrette pas », il relève qu’ il est parti sur la base de valeurs qu’ il ne retrouvait plus dans sa famille politique.

« Je me suis engagé avec M. Ouattara sur la base de valeurs, la justice, la démocratie, le partage, la solidarité, l’équité, la probité et au fil du temps, il m’a semblé que ces valeurs (se sont effritées », a-t-il poursuivi.

Candidat à ces joutes électorales, l’ex-chef de la diplomatie ivoirienne, veut mettre l’accent s’il est élu, sur le social. Il envisage de promouvoir une économie endogène et inclusive, qui par sa modernisation, transforme de plus en plus les matières premières. 

La candidature de M. Alassane Ouattara,  élu en 2010 et réélu en 2015, est contestée par l’opposition qui estime que la Constitution ne lui permet pas de faire un troisième mandat. Le Rhdp (pouvoir), lui, soutient qu’il s’agit de son premier mandat de la 3e République qui remet le compteur à zéro.  

Le Conseil constitutionnel qui tranchera cette question vient d’étoffer son effectif. Il y a quelques jours, des candidats à l’élection présidentielle ont introduit des requêtes auprès de l’institution pour demander l’invalidation de la candidature de M. Ouattara. 

Mali : la junte militaire a « une marge de manoeuvre très réduite » (spécialiste)

Boubacar Haïdara, jeune universitaire malien, analyse pour Apa News la décision récente de la Cedeao de lancer un ultimatum à la junte de Bamako pour désigner un gouvernement de transition dirigé par des civils.La Cedeao exige la nomination d’un président et d’un chef de gouvernement civils d’ici le 15 septembre pour gérer la transition vers un retour à l’ordre constitutionnel après le renversement par l’armée du président Ibrahim Boubacar Keïta dit IBK le 18 août dernier. Comment cette exigence a-t-elle été reçue au Mali ?

Cette exigence est reçue différemment selon qu’on soit pour ou contre une transition dirigée par les militaires. On constate que les Maliens sont aujourd’hui divisés sur la question. Compte tenu du fait que les acteurs politiques sont globalement jugés, à tort ou à raison, comme étant tous responsables de la faillite de l’État, une partie des Maliens se prononce en faveur d’une transition militaire, car estimant que seuls les militaires sont à mêmes de redresser le pays. D’ailleurs, ce 8 septembre a eu lieu sur la place de l’indépendance, à Bamako, une manifestation de soutien au Conseil National pour le Salut du Peuple (CNSP) organisée par le « mouvement du 4 septembre ».

Dans le contexte politique malien actuel, cette exigence est-elle réaliste ?

La Cedeao n’a pas d’autre choix que d’exiger le retour des civils au pouvoir. Il s’agit d’une de ses règles. Sa demande a toujours été très claire : « aucune structure militaire ne doit être au-dessus du président de la transition ». C’est d’ailleurs aussi ce qui est exigé par la communauté internationale dans son ensemble : la France, l’Onu etc. La démarche de la Cedeao consiste surtout à décourager une éventuelle propension des coups d’État dans son espace, le cas malien pouvant donner des idées ailleurs.

La junte, qui a pris le pouvoir le 18 août dernier, dispose-t-elle d’une marge de manœuvre face à la pression de la Cedeao ?

La junte ne dispose que d’une marge de manœuvre très réduite face à la Cedeao. Elle pourrait n’avoir d’autre choix que de céder le pouvoir aux civils, dans la mesure où la Cedeao en fait la condition de la levée des sanctions. Si tel n’est pas le cas, les effets des sanctions économiques ne tarderont pas à se faire sentir au sein de la population, ce qui ne sera pas une bonne chose pour le CNSP qui risquera alors d’avoir le peuple contre lui. Le Mali aura beaucoup de mal à se passer de ses relations avec les autres États membres de la Cedeao. La situation devient davantage difficile pour le CNSP, car la classe politique dans son ensemble (opposition et majorité) exige un pouvoir civil durant la transition.

Le Nigeria invité à rouvrir ses frontières

Le Groupe du sommet économique nigérian (NESG) a exhorté le gouvernement nigérian à accélérer les actions d’ouverture de ses frontières qui ont été fermées, compte tenu de son impact négatif sur le commerce et l’emploi.Dans un communiqué publié mardi à Abuja et intitulé « Questions d’urgence », le NESG a fait remarquer que le rôle du Nigeria au sein de la CEDEAO ne devaiit pas se limiter à la sécurité et à la diplomatie, « mais doit également exploiter efficacement les opportunités commerciales au sein de la sous-région. Nous appelons également le gouvernement à ratifier l’Accord de libre-échange continental africain, la ZLECA, afin que nous puissions accéder au statut de membre à part entière et prendre la place qui nous revient dans les cycles de négociation ultérieurs ».

« Nous restons fermement convaincus qu’avec les infrastructures nécessaires, l’économie et le peuple nigérians, avec notre capacité d’innovation, notre travail acharné et notre créativité, seront l’un des plus grands bénéficiaires du libre-échange africain et ouest-africain. Cela permettra également une concurrence loyale, des institutions compétentes, l’efficacité et la transparence de nos processus », a estimé le Groupe.

Il a par ailleurs noté avec une vive préoccupation le niveau croissant de pauvreté, de chômage et de sous-emploi au Nigeria, qui est prédominant parmi les jeunes et a été exacerbé par l’impact de la COVID-19 et la chute des prix des produits de base ; il a exhorté à ce que tout en s’efforçant de créer à court terme des emplois partout au pays est louable, l’on redouble d’efforts pour améliorer les compétences, réorganiser et réviser notre programme scolaire.

Le Groupe a déploré la faim croissante parmi la population nigériane, malgré les allocations budgétaires et les énormes sommes d’argent décaissées par la Banque centrale du Nigeria (CBN) dans le cadre du programme Anchor Borrowers.

Il a indiqué que depuis la création de cette administration, l’agriculture et la nécessité de garantir une faim zéro pour les Nigérians ont fait l’objet d’une attention considérable et noté « qu’un énorme écart subsiste dans la satisfaction des besoins alimentaires ».

« De toute évidence, les problèmes, en plus de l’argent, nécessitent donc une refonte complète de la gestion et du soutien du secteur agricole et de tous les secteurs connexes – en vue d’obtenir plus de valeur pour nos investissements », a-t-il poursuivi.

Le NESG a également exprimé sa préoccupation concernant le niveau élevé d’insécurité à travers le pays et son impact sur l’environnement des affaires et les flux d’investissements, ce qui a contribué massivement à la crise alimentaire actuelle, au chômage, à la pauvreté, à l’augmentation des affrontements communautaires, à la montée des effusions de sang et à l’absence de paix et tranquillité dans le pays.

Sur la question des emprunts, le NESG a noté que le Nigeria avait recours à l’emprunt (national ou international) et à l’assouplissement quantitatif des autorités monétaires pour financer l’important déficit, qui a maintenant été aggravé par l’impact de la pandémie de Covid-19.

Le NESG est un groupe de réflexion et de défense des politiques dirigé par le secteur privé, qui promeut une croissance durable et le développement de l’économie nigériane.

Sénégal: hausse de 2,2% des prix à la consommation en août

En août 2020, les prix à la consommation ont augmenté de 2,2% comparés à ceux du mois précédent à cause notamment de la hausse des prix des produits alimentaires et boissons non alcoolisées (+4,2%) et, dans une moindre mesure, des services de santé (+0,5%), des boissons alcoolisées, tabacs et stupéfiants (+0,3%), ainsi que des biens et services divers (+0,2%).En variation annuelle, les prix à la consommation ont progressé de 3,0%, là où le taux d’inflation annuel moyen s’est établi à +2,0%, lit-on sur le site de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD), visité ce mardi à APA.

Par ailleurs, informe l’agence, l’inflation sous-jacente a reculé de 0,1% en rythme mensuel et a progressé de 1,3% en variation annuelle. Les produits locaux et importés se sont renchéris respectivement de 2,8% et 0,4% au mois d’août 2020 comparativement au mois précédent, fait remarquer l’ANSD, ajoutant qu’en variation annuelle, ils se sont accrus respectivement de 3,8% et 1,7%.

Inondations, foncier et faits divers se partagent la Une des quotidiens sénégalais

Les quotidiens sénégalais, parvenus ce mardi à APA, traitent d’une diversité de sujets allant des inondations aux faits divers en passant par le foncier.« Récit poignant d’une vie d’immergé » à Tivaouane-Diacksao, barre à sa Une Vox Populi avant de mentionner ces témoignages en sous-titres : « Pour manger, on est obligé de poser une table sur un lit et de se tenir debout dans l’eau. Pour dormir, on superpose deux lits et on se couche à tour de rôle pour tout au plus une heure de sommeil depuis maintenant deux jours. Le plus difficile, c’est lorsqu’on veut se soulager. Les toilettes sont inondées. (…) Ici, il y a longtemps que plus personne ne compte sur le gouvernement. »

Le même journal effectue une « Immersion à Guinaw-Rail Sud » et décrit une vie « Entre écopage pour sortir l’eau des chambres et nuit à la belle étoile ».

L’AS quotidien examine le rapport du ministère de l’Urbanisme sur les inondations et note que « Le document minimise les dégâts, comparés à ceux des années précédentes ».

« Le spectre des inondations est un phénomène mondial qui s’explique en partie par les changements climatiques. D’après le ministère de l’Urbanisme (…), près de la moitié de la planète a connu des inondations en quelques mois, des pays les plus développés aux plus pauvres. Et le Sénégal n’est pas épargné », soulignent nos confrères, citant le rapport.

L’Observateur réfute cette thèse du ministère de l’Urbanisme et pointe du doigt « L’arrêt du projet qui a remis une partie de Dakar sous les eaux » et informe que « Plus de 144 milliards FCfa du plan décennal (de lutte contre les inondations) n’ont pas encore été décaissés », d’où ce titre qui barre la Une du journal : « L’Etat des négligences ».

En défenseurs des efforts du gouvernement consentis pour lutter contre les inondations, le ministre d’Etat, Secrétaire général de la présidence de la République, Mohammed Boun Abdallah Dione, balaie d’un revers de main les accusations de L’Observateur et déclare, dans les colonnes du quotidien national Le Soleil que « Les résultats des réalisations du Président (dans ce domaine) sont notoires ».

Sous le titre « Macky marche sur des eaux », Walf quotidien s’intéresse aux conséquences politiques des inondations et écrit : « (…) La politique, entendue au sens politicien, connaitra des éclaboussures. D’ores et déjà, un doigt est pointé sur certaines institutions comme le Cese et le Hcct, régulièrement accusées de siphonner le budget sans impact réel sur le vécu des populations ».

Sur un tout autre sujet, Le Quotidien alerte sur les drames sociaux sur fond d’exploitation industrielle à Thiès (Ouest) et titre : « Une région minée ». « La région de Thiès est une mine d’entreprise… minée par une série de conflits sociaux. Ces derniers mois, ses différents départements ont connu des tensions nées des différends avec les sociétés minières et et exploitent son riche sous-sol », signalent le journal estimant que « Thiès (est) une région à déminer ».

En faits divers, le quotidien EnQuête revient sur ce qu’il appelle « La chute d’un prédateur » et précise que la traque du dangereux prédateur sexuel par la Section de recherches a duré 13 mois.

Le journal explique par ailleurs « Comment S. Niass transformait ses victimes en esclaves sexuels et alimentait seneporno ». Selon EnQuête, le sieur Niass aurait abusé de « Plus d’une centaine de victimes sénégalaises, guinéennes, maliennes et ivoiriennes ».

Cedeao : Issoufou, une présidence au goût d’inachevé

Mahamadou Issoufou, le chef de l’État du Niger, boucle une année de présidence de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) pertubée par le nouveau coronavirus.Un an avant la fin de son second quinquennat au Niger, Mahamadou Issoufou a transmis les rênes de la Cedeao au Ghanéen Nana Akufo-Addo. Le président nigérien n’aura pas eu le temps de mener à terme les projets phares de l’organisation régionale. À sa prise de fonction, il avait promis à la communauté « un saut qualitatif » dans les domaines de la sécurité, de la gouvernance et de l’intégration.

À l’heure du bilan, force est de constater que tous les voyants ne sont pas au vert. La menace jihadiste est loin d’être endiguée en Afrique de l’ouest. Il y a seulement quelques jours, deux militaires français de l’opération Barkhane, sont morts à Tessalit (Mali). Une bombe artisanale a fait s’exploser leur véhicule blindé. Auparavant, une dizaine de soldats maliens ont perdu la vie dans une embuscade près de la frontière mauritanienne.

Dans le bassin du lac Tchad et dans le Sahel, la montée en puissance des armées de la coalition de lutte contre le terrorisme se heurte au déficit de financement des États membres. Au-delà, la Cedeao n’a toujours pas mobilisé sa force en attente.

« Personne ne peut comprendre que des forces spéciales européennes, à travers les opérations Barkhane et Takuba, participent (à la lutte contre le terrorisme) pendant que notre organisation continue à y être absente et n’assume pas les obligations qu’elle a prises dans le cadre du Protocole du 10 décembre 1999 relatif au Mécanisme de prévention, de gestion, de règlement des conflits, de maintien de la paix et de la sécurité », fustige M. Issoufou.

Sous sa direction, la Cedeao n’est pas parvenue à « mettre en œuvre une véritable politique de défense et de sécurité commune ». En Afrique de l’ouest, les défaillances de l’État central contribuent au développement de mouvements radicaux, notamment jihadistes. C’est pour cette raison que la consolidation des institutions démocratiques est primordiale. En Guinée Bissau, un président a été démocratiquement élu après des années d’instabilité politique. Il s’agit d’Umaro Sissoco Embalo.

« Grâce aux efforts d’accompagnement de notre communauté, le climat politique a été apaisé et toutes les institutions de gouvernance du pays sont en place. (C’est) un succès indéniable », s’est félicité le président du Niger.

Mais en République de Guinée, la quête d’un troisième mandat pour Alpha Condé menace de troubler la fragile quiétude de ce pays. Idem pour la Côte d’Ivoire qui porte encore les stigmates de la guerre civile de 2011. Si la Cedeao est très à cheval sur le mécanisme légal d’accession au pouvoir, elle demeure souvent impuissante face à l’appétence de certains chefs d’État.

« Les démocraties, pour réussir, ont besoin d’institutions fortes. Dans ce domaine, il y a à la fois des avancées et des reculs mais globalement notre région a accompli des progrès remarquables », a relativisé Mahamadou Issoufou.

Dans le passif de son bilan à la tête de la Cedeao figure la controverse sur la monnaie unique. Le respect des critères de convergence n’est pas garanti par l’ensemble des États membres. Il s’y ajoute que l’adoption d’une nouvelle monnaie commune, l’Éco, par les pays de l’Union économique et monétaire des États de l’Afrique de l’ouest (Uemoa) complique davantage la concrétisation d’une union monétaire de toute la région.

Dans l’immédiat, l’espace communautaire doit se battre pour ne plonger à cause de la Covid-19. Depuis 2011, le taux de croissance économique moyen est supérieur à 4% dans presque la totalité des États membres. Pour cette année, a renseigné le chef de l’État nigérien, notre région connaitra un taux moyen de croissance de -2,1% au lieu de 3,3% prévu.

Un obstacle majeur sur la voie du progrès économique. Plus que jamais, l’Afrique de l’Ouest doit faire bloc. C’est en tout cas la conviction du président sortant de la Cedeao qui a paraphrasé Kwamé Nkrumah, le premier chef de l’État du Ghana indépendant : « Nous devons nous unir ou périr ».

Football : le Sénégal croise le Maroc et la Mauritanie en octobre

L’équipe nationale de football du Sénégal va livrer deux rencontres amicales le mois prochain face respectivement à ses homologues du Maroc et de la Mauritanie.Dans un communiqué parvenu lundi soir à APA, la Fédération sénégalaise de football (FSF) annonce avoir « trouvé un accord avec les Fédérations sœurs du Maroc, la FRMF et de Mauritanie, la FFRIM » pour l’organisation de matchs amicaux.

« Le 1er match devrait opposer le Maroc au Sénégal le vendredi 09 octobre 2020 à 19h à Rabat. Pour son 2e match, les Lions du Sénégal recevront les Mourabitounes de Mauritanie le mardi 13 octobre 2020 à 19h à Thiés », souligne la fédération.

La première affiche est un duel de Lions tandis que la seconde est un derby sous-régional. Ces deux rencontres entrent dans la perspective de la reprise des matchs éliminatoires de la CAN 2021 en novembre 2020, « après une année d’arrêt ».

Le sélectionneur national Aliou Cissé affirmait récemment dans la presse locale n’être pas au courant de la tenue de ces affiches à l’occasion de la fenêtre FIFA du mois d’octobre 2020. Mais la FSF a cette fois indiqué que tout a été « retenu après concertation » avec l’ancien capitaine de la génération 2002.

En outre, la fédération note que ces matchs se tiendront dans le strict respect des mesures sanitaires édictées par les autorités des pays concernés, « avec le recours au huis clos pour préserver les acteurs, officiels et supporters », compte tenu du contexte de pandémie de Covid-19.

Elle promet  par ailleurs de fournir de plus amples informations dans les prochains jours en relation avec les orientations des autorités compétentes.

Cedeao : un sommet, des aspirations à combler

La Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) ambitionne de se réinventer à l’aune des défis multiples à relever.À Niamey, la capitale nigérienne, la Cedeao devait chercher ce lundi 7 septembre à trouver un second souffle pour assurer la sécurité régionale, consolider les institutions démocratiques et parachever l’intégration économique.

Le 57e Sommet ordinaire des chefs d’État et de gouvernement, la première réunion en présentiel depuis l’apparition de la Covid-19, traite de ces questions essentielles à l’essor de cet espace communautaire.

Le passage d’une Cedeao des États à une Cedeao des peuples tant théorisé n’est pas encore effectif. Pourtant, en décembre 2019, lors du Sommet d’Abuja (Nigeria), les États membres s’étaient engagés à accélérer le processus d’intégration garantissant la libre circulation des personnes et des biens. Dans le volet économique,
le lancement, courant 2020, d’une monnaie commune était très attendu.

Jusque-là, ce projet n’a pas connu d’avancées significatives. Pire, l’adoption de l’Éco, par l’Union économique et monétaire des États de l’Afrique de l’ouest (Uemoa), ne concourt pas à son avènement. Pour les pays anglophones de la région ouest-africaine, principalement le Nigeria, cette nouvelle monnaie ne répond pas aux caractéristiques définies en amont.

Dans son discours inaugural prononcé au Centre International des Conférences Mahatma Ghandi de Niamey, Mouhamadou Issoufou, le chef de l’État du Niger et président en exercice de la Cedeao, a souligné qu’au terme de ce sommet ordinaire, la Cedeao doit « élaborer une nouvelle feuille de route tout en maintenant une approche graduelle pour le lancement de la monnaie commune ».

En outre, la question de la sécurité revêt une importance capitale pour la Cedeao confrontée, selon M. Issoufou, « aux menaces des organisations terroristes et criminelles ».

En 2019, l’organisation régionale a élaboré un « plan d’actions » estimé à 2,3 milliards de dollars pour « éradiquer le terrorisme dans la région » sur la période 2020-2024. Cependant, le financement de l’action militaire n’est pas à la hauteur des attentes.

« Les difficultés de mobilisation des financements handicapent la mise en œuvre de ce plan. Mise à part la contribution versée par les pays membres de l’Uemoa, les autres promesses de contribution tardent à se concrétiser », a signalé le président nigérien.

Ce dernier a ainsi lancé « un appel à la solidarité de tous les pays membres » car « la menace s’étend et les risques sont grands qu’elle métastase dans l’ensemble de notre région ».

Sur le plan politique, la Cedeao se déploie pour ancrer la démocratie dans l’espace communautaire. Mais au Mali, elle n’a pu empêcher le renversement du président élu Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) par une junte militaire regroupée maintenant au sein du Comité National pour le Salut du Peuple (CNSP).

La gestion de la transition politique préoccupe les présidents ouest-africains qui misent sur une personnalité civile pour assurer un retour à l’ordre constitutionnel. À Niamey, les pays membres de la Cedeao ont fixé un ultimatum pour la nomination, au plus tard le 15 septembre prochain, de deux civils aux postes de président et de Premier ministre de la transition. L’organisation régionale prend acte du dialogue national initié par le CNSP sans pour autant lever les sanctions prises antérieurement à l’encontre du Mali.

La Cedeao est également menacée par le spectre du troisième mandat que veulent briguer Alassane Ouattara de la Côte d’Ivoire ou encore Alpha Condé de la Guinée. Les crises post-électorales sont redoutées dans ces pays où le ton monte.
Mouhamadou Issoufou, qui a décidé de ne pas modifier la Constitution nigérienne pour se présenter à la présidentielle de 2021, a demandé à ses pairs de « veiller à ce que notre communauté conserve son leadership en matière de consolidation des institutions démocratiques ».
Le chef de l’État du Niger a passé le témoin à son homologue ghanéen Nana Akufo-Addo qui va présider la Cedeao durant une année.

Technologie: Huawei lance en Côte d’Ivoire le Programme «Graine de l’avenir 2020»

Le géant chinois des Télécoms, Huawei, a lancé lundi à Abidjan l’édition 2020 du Programme « Graine de l’avenir », visant à former sur la transformation digitale de jeunes étudiants sélectionnés via un concours dans les grandes écoles et universités du pays.Pour cette année, 30 étudiants dont sept filles ont été sélectionnés et bénéficieront d’une bourse de stage de deux mois en Côte d’Ivoire, où les meilleurs, retenus à l’issue d’un nouveau concours devraient suivre une formation en Chine, mais qui se tiendra à partir d’Abidjan via le système e-classroom à distance, en raison de la Covid-19.   

Le lancement solennel de cette édition, la troisième, a été fait par M. Lassina Konaté, représentant le ministre de l’Économie numérique et de la poste de Côte d’Ivoire, et le vice-président en charge des Relations publiques pour l’Afrique subsaharienne de Huawei Northern Africa, M. Loïse Tamalgo.

M. Lassina Konaté, par ailleurs, directeur de l’Économie numérique et de la poste de Côte d’Ivoire, a invité les étudiants bénéficiaires de ce programme à saisir cette « opportunité » pour raffermir leurs compétences dans le domaine de la transformation digitale.  

Ce groupe de télécoms chinois se veut une entreprise citoyenne. Selon M. Tamalgo, Huawei croît en l’éducation comme étant la fondation du développement d’un pays et d’une entreprise, c’est pourquoi la société investit chaque année 10% de son revenu dans la recherche appliquée et le développement. 

« Pour nous, l’éducation est le fer de lance de notre travail, mais aussi de notre politique de contribution au développement des pays où nous intervenons », a-t-il dit, avant de déclarer qu’en Côte d’Ivoire l’entreprise « croît en une jeunesse qui va étonner tout le monde en termes de technologie».

Au plus fort de la crise de la Covid-19, « nous avons constaté les solutions que les jeunes ont développé en Côte d’Ivoire et en Afrique pour répondre à des situations difficiles », a-t-il poursuivi, évoquant une contextualisation des solutions aux problèmes du continent. 

 Le Programme « Graine de l’avenir (Seeds for the future, en anglais)» est à sa troisième promotion en Côte d’Ivoire. Débuté en 2017, il n’a pas pu avoir lieu en 2019,  selon M. Loïse Tamalgo, « en raison de certaines conditions », sans autres précisions.  

Il a conseillé les lauréats à beaucoup lire les résultats des recherches et à se challenger, afin que ce soit « le départ de la recherche de la connaissance parce qu’il faut que la tech africaine émerge et que nous retrouvions une place sur l’échiquier mondial parce que l’heure de l’Afrique arrive, absolument». 

Mme Rita Atta, la directrice en charge des établissements publics de l’enseignement supérieur de Côte d’Ivoire, représentant le ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, a salué la responsabilité sociétale de l’entreprise. 

Ce programme « s’intègre aux différentes réformes mises en œuvre dans l’enseignement supérieur et qui vise à aligner la formation, la recherche et l’innovation sur les besoins de l’économie » du pays, a-t-elle fait observer. 

L’avènement d’une société digitale ne peut se faire sans le déploiement de compétences humaines capables de mettre en place et gérer des technologies toujours plus pointues, a souligné la directrice en charge des établissements publics de l’enseignement supérieur de Côte d’Ivoire. 

Yannick Kouamé, porte-parole des étudiants de l’Esatic, a salué cette initiative qui leur permettra d’être compétitifs sur le marché de l’emploi. Quant à Célestin Amon, étudiant à l’INP-HB, il s’est félicité de cette aubaine qui leur donnera d’acquérir des expériences technologiques avancées. 

Au terme de la formation sur ce programme qui s’achève vendredi, il est prévu selon M. Loïse Tamalgo, un prix du groupe traduisant une « expression de leur talent et de leur excellence que nous voulons reconnaître » pour avoir été « gagnant à ce concours ».  

Les lauréats de cette promotion proviennent notamment de l’Institut national polytechnique Houphouët-Boigny (INP-HB,  public), de l’Ecole supérieure africaine des TIC (ESATIC,  public), de l’Institut des sciences et techniques de la communication (ISTC Polytechnique, public), de l’Institut des technologies et spécialités (ITES, privé) et de l’Institut universitaire d’Abidjan (IUA, privé). 

Le président ghanéen Nana Akufo-Addo élu nouveau président de la CEDEAO

Le président du Ghana, Nana Addo Dankwa Akufo-Addo a été élu président de la Communauté économique des états de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO), a appris APA.Le président Akufo-Addo, à la tête de la délégation ghanéenne à la 57e session ordinaire de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO, qui se tient actuellement à Niamey, capitale du Niger, a été élu lundi.

 Selon la presse locale, les chefs d’État discuteront du rapport spécial sur la Covid-19 qui sera présenté par le président nigérien, et recevront un rapport spécial sur le programme de la monnaie unique de la CEDEAO présenté par le président Julius Maada Bio de la Sierra Leone.

 Le président Bio, qui est le président de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de la zone monétaire ouest-africaine (WAMZ), sera rejoint par le président Alassane Ouattara, qui est également le président de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), lors de la présentation.

 Le sommet discutera également du rapport sur les activités du bloc sous régional, y compris la Vision 2050 de la CEDEAO, qui sera présenté par le président de la Commission de la CEDEAO, Jean Claude Kassi Brou.

 Les dirigeants ouest-africains devraient également examiner la hausse alarmante des activités terroriste, d’insurrection, de banditisme armé et de piraterie dans la sous-région, tandis que la perturbation du processus démocratique par l’armée au Mali fera l’objet d’une attention particulière.

 En outre, les élections générales et présidentielles au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire, au Ghana, en Guinée et au Niger sont prévues pour cette année et l’impératif de renforcer la démocratie dans la sous-région en respectant les dispositions constitutionnelles, l’État de droit et les résultats de scrutins libres et équitables, sera souligné lors de ce sommet.

Formation des partis politiques ivoiriens à Abidjan sur la culture électorale sans violence

Le Conseil national des droits de l’homme (CNDH), une institution de défense des droits de l’homme en Côte d’Ivoire, a ouvert lundi à Abidjan, un atelier pour former les partis politiques ivoiriens sur les principes fondamentaux des droits de l’homme et la culture électorale sans violence.Cette session de formation qui intervient à moins de deux mois de l’élection présidentielle ivoirienne, réunira pour cinq jours, une cinquantaine de participants issus des partis politiques ivoiriens. « Cette session vise à former les acteurs politiques ivoiriens sur les principes fondamentaux des droits de l’homme et plus spécifiquement à sensibiliser les participants à la culture électorale sans violence» a expliqué dans une cérémonie d’ouverture, Namizata Sangaré, la présidente du CNDH.

 Égrenant les objectifs de cette formation, Mme Sangaré  a ajouté qu’elle vise également à outiller les auditeurs à la documentation et au monitoring de cas de violation des droits de l’Homme en période électorale,  renforcer les capacités des acteurs politiques en matière de communication non violente en période électorale, mobiliser les acteurs à véhiculer des messages de paix et de respect des droits de l’homme en période électorale et présenter les mécanismes et voies de recours en cas de contentieux électoral aux participants.

 «Le CNDH voudrait, à travers le thème de cet atelier, mieux disposer les esprits de ces acteurs à un processus électoral apaisé, sans violence ni violation des droits de l’homme», a précisé la présidente du CNDH exhortant les acteurs politiques «à ne pas contribuer à entretenir les sources de conflits liés aux élections».

De son côté, Coulibaly-Kuibiert Ibrahime, le président de la Commission électorale indépendante (CEI) l’institution chargée d’organiser les élections en Côte d’Ivoire, a estimé que les élections ivoiriennes peuvent se tenir sans violence.

 Il a encouragé les acteurs politiques à recourir aux voies légales pendant le processus électoral appelant les uns et les autres à avoir confiance en son institution.

«La violence n’a pas sa place dans le système démocratique», a soutenu M. Coulibaly assurant que «nous à la CEI, nous faisons tout pour apaiser les candidats et les électeurs ».

Cette « session intensive» de formation des acteurs politiques qui s’inscrit dans le cadre des «Universités de droits de homme » instituées par le CNDH, s’achèvera vendredi prochain.

Les pluies diluviennes du week-end inondent la presse sénégalaise

Les quotidiens sénégalais, parvenus ce lundi à APA, traitent essentiellement des inondations survenues un peu partout à travers le pays suite aux pluies diluviennes qui se sont abattues ce week-end.« Pluies de morts sur le pays », barre à sa Une le quotidien L’Observateur, précisant que « 6 vies (ont été) perdues dans les eaux dont 2 à Sédhiou (sud), 1 à Grand-Yoff (Dakar), 1 à Kaolack (centre), 1 à Guinaw-Rails et 1 à Rufisque (Dakar) ». Le même journal revient part ailleurs sur « Les prédictions inquiétantes » du Comité inter-Etats de lutte contre la sécheresse au Sahel (Cilss) et de l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (Anacim).

A ce propos, L’Observateur informe que « Dans leur bulletin de juillet 2020, les spécialistes avaient déjà averti sur la forte pluviométrie qui guettait le Sahel. Le Cilss prédit une saison des pluies avec des quantités totales de précipitations supérieures à la moyenne dans la bande sahélienne, des écoulements dans les bassins fluviaux supérieurs ou équivalents à la moyenne, des séquences sèches en début et vers la fin de saison importantes et une date de fin de saison tardive émises en avril par le forum Prefass ».

Sous le titre « Pluie de désolation dans le pays », L’AS quotidien constate que « Les 750 milliards du plan décennal de lutte contre les inondations n’aura servi à rien face à la pluie diluvienne abattue sur le pays ce week-end ».

Cela pousse le quotidien EnQuête à arborer ce titre : « Un mal incurable ». Dans ses colonnes, le journal note que « De 2009 à 2020, des solutions non-appliquées » ont fait que « Le Sénégal a renoué avec les inondations ce week-end ».

Pour le journal Le Quotidien « L’Etat patauge » en activant le Plan Orsec (Organisation des secours) pour aider les populations sinistrées. « Le gouvernement se tire une balle dans le pied », estime le directeur de publication du journal, dénonçant au passage « La tendance de gouverner par Twitter » du président Macky Sall.

Ce dernier s’était contenté d’un simple tweet pour informer les populations de l’enclenchement du plan Orsec, en lieu et place d’une déclaration sur les médias traditionnels.

Vox Populi s’adonne à un jeu de mots pour dire que « Le PSE (Plan Sénégal émergent, cadre de référence des politiques pour un Sénégal émergent à l’horizon 2035) vire au PSI (Plan Sénégal inondé) ». Le journal dénonce par ailleurs le fait que « Macky s’envole au sommet (de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest) pendant que le Sénégal se noie ».

Le quotidien national Le Soleil revient sur cette même actualité et informe que les pluies diluviennes  tombées ce week-end sur l’étendue du territoire national « frôlent les cumuls annuels ».   

Des affrontements entre les populations et les forces de l’ordre ont été notés çà et là, informe Libération qui barre sa Une par ce titre : « Eau secours ! »

Sénégal: l’Etat invité à consacrer 3% du budget à l’alphabétisation

Un collectif de la société civile sénégalaise a invité, dimanche à Dakar, le Gouvernement à investir 3% de son budget dans l’alphabétisation, conformément à l’engagement pris par les États lors de la Conférence régionale africaine sur l’alphabétisation dans le monde tenue du 10 au 12 septembre 2007 à Bamako, au Mali. »Treize ans après l’engagement pris par les États à Bamako d’investir 3% des budgets dans l’alphabétisation, le Sénégal peine toujours à consacrer 1% de son budget à l’alphabétisation. C’est pourquoi, nous lui demandons de respecter son engagement d’autant plus cinq millions de Sénégalais sont analphabètes », a dit Cheikh Mbow, Directeur exécutif de la Coalition des organisations en synergie pour la défense de d’éducation publique (Cosydep), membre dudit colletif tout comme Alphadev, Cendreao, Cneap et l’Ong DEFI.

Il prenait part à un point de presse de lancement de la Semaine nationale de l’alphabétisation prévue du 8 au 14 septembre 2020 sous le thème: « L’alphabétisation et son enseignement pendant et après la crise de la Covid-19 ».

Dans sa déclaration dont APA a obtenu copie, le collectif de la société civile sénégalaise oeuvrant pour l’alphabétisation a souligné que la pandémie de la Covid-19 a amplifié les défis existants en matière d’alphabétisation,  affectant profondément les possibilités de scolarisation et d’apprentissage tout au long de la vie, y compris pour les jeunes et les adultes.

« C’est pourquoi, a dit Mor Diakhaté, Directeur exécutif de l’Ong Alphadev et porte-parole du jour, dans la perspective de reprise et de renforcement de la résilience, il est important que l’alphabétisation soit intégrée dans les plans mondiaux et nationaux d’intervention et de relèvement afin de garantir la continuité de l’apprentissage, l’amélioration de l’offre mais aussi la mise en place de systèmesd’apprentissage tout au long de la vie mieux adaptés et plus inclusifs ».

S’agissant du Sénégal, il invite l’Etat à éradiquer l’analphabétisme et promouvoir les langues nationales à travers un environnement lettré de qualité, à assurer le financement soutenu du Plan d’accélération de l’alphabétisation au Sénégal (Pass), à développer des initiatives intersectorielles en alphabitisant chaque année plus de 500.000 citoyens, à développer une politique linguistique cohérente, à restaurer le Centre national des ressources éducationnelles  (Cnre) et le Centre des ressources éducationnelles polyvalents pour adultes (Crepa), et à établir un bilan complet en vue d’apprécier le comportement des flux des bénéficiaires dans le formel.

Le 57è Sommet ordinaire des chefs d’Etat de la CEDEAO s’ouvre lundi à Niamey

Le 57e Sommet ordinaire des chefs d’Etat et de Gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), s’ouvre lundi à Niamey où plusieurs chefs d’Etat de la sous-région dont Alassane Ouattara de la Côte d’Ivoire ont été accueillis, dimanche, par leur homologue du Niger Mahamadou Issoufou, également Président en exercice de la Conférence des chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO.Ce Sommet est le premier qui réunit physiquement les Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Organisation sous-régionale depuis la survenue de la pandémie à Coronavirus (Covid-19), en mars 2020.

Au cours de leurs travaux, les Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO feront le point de la situation politique, sécuritaire et économique de la sous- région, rapporte une note d’information de la présidence ivoirienne transmise à APA.

 Dans ce cadre, ajoute le texte, ils examineront les rapports sur l’état de la Communauté, le plan d’action pour la sécurité régionale, le programme de coopération monétaire de la CEDEAO et la situation de la Covid-19.

Ce Sommet verra également l’élection du nouveau Président de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO.

Médias ivoiriens: la situation de la femme peu abordée dans les écrits sur la Covid-19

La situation de la femme dans le traitement de l’information sur la pandémie de la Covid-19 est peu abordée dans les médias ivoiriens, notamment les journaux, selon un monitoring dénommé « Mediawatch », réalisé par l’ISTC polytechnique d’Abidjan.Ce fait a été illustré à l’occasion d’une Journée de réflexion sur les données du « Mediawatch » sur le traitement sensible au genre de la Covid-19 par la presse ivoirienne, tenue vendredi à l’Institut des sciences et techniques de la communication (ISTC Polytechnique) d’Abidjan.

Ce monitoring, présenté par M. Pierre Tano, rapporte des sujets d’information relatifs à la pandémie de la Covid-19 sur la période du 2 au 8 juin 2020. Il montre que « la place de la femme est minime dans le traitement des informations sur la Covid-19 ».   

Ses résultats sont notamment issus des écrits de cinq journaux de parution en fonction de leur représentativité dans le paysage médiatique et leur proximité des partis politiques. Il s’agit des quotidiens Fraternité Matin, Soir Info, Patriote, Notre Voie et Le Nouveau Réveil.

Durant une semaine, du 2 au 8 juin 2020, ce Mediawatch fait état de 739 articles produits dont 162 évoquent la situation de la Covid-19, soit plus de un cinquième du volume des informations. La situation de la femme, elle, est abordée seulement dans quatre articles.

Selon Marie-Laure Zacri, coordonnatrice de l’Observatoire femme Côte d’Ivoire, structure organisatrice de cette journée, le Mediawatch se veut un monitoring des écrits des journalistes sur le volet femme. 

Le volume d’articles sur la Covid-19, au cours de cette période, révèle un taux de 2,47% de papiers sur les femmes de manière spécifique, 20,98% sur la gestion de la crise sanitaire, 16,05% sur les conséquences économiques, 55,56% sur les impacts sociaux puis 30,25% sur les aspects médicaux.

Le flots d’informations sur la Covid-19 a entraîné sur les réseaux sociaux des fake news (fausses nouvelles). Pour recadrer ces fake news et donner la vraie information, le Réseau des professionnels de la presse en ligne de Côte d’Ivoire (Repprelci), a créé le site
http://ivoirecovid19check.com, une plateforme de fact checking (vérification des informations) et de monitoring.

Le président du Repprelci, Lassina Sermé, a dans une communication fait observer qu’après l’annonce du premier cas de Covid-19 en Côte d’Ivoire, le 11 mars 2020, l’organisation a mis en place une semaine après ce monitoring pour contrer les fausses informations.  

Cette initiative, appuyée par l’Unesco, a permis de limiter la propagation des fake news. Quant au site Internet, il a permis d’enregistrer au moins 2 millions de vues sur tous les supports contre un objectif d’audience de 1,5 million de vues.

Cette journée a été organisée par l’Observatoire femme Côte d’Ivoire, en collaboration avec l’Institut Panos Afrique de l’Ouest ; et sous le parrainage du ministère de la Communication et des médias et la présidence de l’Autorité nationale de la presse (ANP, régulateur presse écrite et numérique). 

La chefferie d’Abouabou, un village dans le Sud d‘Abidjan, réclame 300 ha de terres

La nouvelle chefferie d’Abouabou, un village de la cité balnéaire de Port-Bouët, dans le Sud d’Abidjan, réclame 300 hectares de terres dont les transactions ont été opérées à l’insu du chef de terres, Nanan Joseph Mobio Yantchoué.Au cours d’une réunion du village, samedi à la place publique, le doyen d’âge, Joseph  Mobio Yantchoué, a indiqué ne pas être informé des transactions foncières des « sites d’Amon Eugène de 140 hectares  et d’Adjekè Joseph de plus de 160 ha » en 2018, lors de la gestion de la Génération Dougbo.

Nanan Mobio Yantchoué, après avoir présenté le patrimoine terrien, dont la gestion a intrigué les habitants du fait de litiges fonciers récurrents dans le village, a appelé la génération précédente, les Dougbo, à rendre compte de la gestion de ces 300 hectares.   

Le doyen d’âge, Mobio Yantchoué, qui à nouveau apporté son onction au chef d’Abouabou, Josué Mobio Agbo dans ses fonctions, lui a demandé de clarifier toutes les questions liées aux litiges fonciers du village dont le patrimoine terrien est très important.   

Le nouveau chef du village, Josué Mobio, lui, est issu de la Génération Tchagba ayant succédé à la Génération Dougbo. C’est en février 2020 qu’il a reçu du  chef de terre tous les attributs, avant la sortie le 30 mars 2020, de l’acte administratif lui conférant mandat d’agir au nom du village d’Abouabou. 

Évoquant les affaires litigieuses, actuellement sur la table de la chefferie, le chef de terre a invité l’entreprise SATCI à prendre attache avec la nouvelle chefferie à l’effet d’accorder leurs violons sur la gestion des « sites d’Amon Eugène et d’Adjekè Joseph ». 

L’adjoint au doyen d’âge, Victoire Yantchoué, a pour sa part dénoncé les villageois qui par des pratiques  contribuent à l’instabilité du village depuis plusieurs années, tout en déplorant le bravade du patrimoine foncier d’Abouabou qui s’étend jusqu’à la lisière de Grand-Bassam.  

Chez le peuple Atchan appelé Ebrié, la gestion des affaires de la communauté est attribuée par classes d’âge. Et ce, sur une période de 15 ans. La Génération Dougbo, arrivée au pouvoir en 2001, devrait achever sa gouvernance en 2016, mais certains n’ont pas vite passé les charges.   

Pour M. Victoire Yantchoué, lorsqu’un chef est choisi, il devrait avoir une cohésion autour de lui, et non des dissidentes ou des polémiques parce que le village a besoin d’évoluer en vue du bien-être des habitants. 

Aux commandes, l’homme d’Affaires Josué Mobio veut assainir la gestion du patrimoine foncier. Soutenu par ses notables, il promet utiliser la voie du dialogue. Dans cet élan, les personnes ayant des intérêts dans le village ont été invitées à se faire recenser en vue d’une mise à jour des données.        

La rencontre, tenue sur la place publique, s’est achevée par un partage de mets chez le nouveau chef du village, Josué Mobio Agbo. Des jeunes arborant des t-shirts à son effigie, laissaient transparaître une complicité avec leur nouveau dirigeant. 

Guinée : Cellou Dalein Diallo candidat à la présidentielle d’octobre prochain

Le chef de fil de l’opposition guinéenne et président de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) a annoncé sa candidature, ce dimanche à Conakry, lors d’une Assemblée générale extraordinaire de son parti.« Le parti a décidé de participer à cette élection et m’a désigné pour le représenter. Le parti a estimé qu’il était bon, en plus des manifestations pacifiques contre le troisième mandat d’Alpha Condé, de se battre aussi dans les urnes. […] Je suis candidat à l’élection présidentielle pour faire perdre Alpha Condé dans les urnes. Il a déjà perdu la confiance du peuple. Le peuple veut le sanctionner aux urnes. Je veux être là pour être le porteur de l’espoir, de l’espérance du peuple de Guinée », a déclaré, au micro de RFI, l’ancien Premier ministre.

Ce dernier fera ainsi face, pour la troisième fois consécutive, à l’actuel président Alpha Condé, candidat à sa propre succession, et qui brigue un troisième mandat à la tête de ce pays d’Afrique de l’Ouest. 

Mali : « Je n’ai rien à voir avec le coup d’État contre IBK » (Boubèye Maïga)

L’ancien Premier ministre malien, dont la démission avait été exigée puis obtenue par ses adversaires, nie tout lien avec le coup d’État contre le président Keïta et met en garde contre la marginalisation de l’armée dans la gestion de la transition politique qui s’ouvre au Mali.Observant un silence presque absolu depuis qu’il a été forcé de quitter la primature en avril 2019, Soumeylou Boubèye Maïga (SBM) s’active beaucoup depuis le coup d’État militaire qui a renversé le 18 août dernier le président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), suite à une forte mobilisation populaire menée par une puissante coalition de partis politiques, d’activistes civils et de religieux influents. Ceux-là mêmes qui avaient obtenu sa propre tête en forçant IBK à le remplacer à la tête du gouvernement voici seulement quinze mois.

Le « tigre », comme le surnomment ses compatriotes, en raison de son impressionnante faculté à rebondir à chaque fois qu’il quitte, de gré ou de force, un de ces innombrables postes qu’il a occupés ces trente dernières années au cœur de l’État, reçoit et se déplace beaucoup. Y compris chez ses anciens adversaires comme l’Imam Mahmoud Dicko, le parrain des manifestants à l’origine de son éviction de la primature en avril 2019.

« J’ai reçu beaucoup de monde et j’ai visité certaines personnes, comme l’imam Mahmoud Dicko. Je le connais depuis la conférence nationale souveraine organisée en 1991 qui a jeté les bases du multipartisme et de la démocratie au Mali. Nous avons d’ailleurs travaillé ensemble sur la mise en place du Haut Conseil Islamique du Mali entre 1998 et 2000 dont il a été longtemps président. Nous avons toujours entretenu des relations de courtoisie et de considération. Nos désaccords fréquents, qui sont d’ailleurs assumés, ne nous empêchent pas d’avoir des rapports corrects, comme en toute démocratie. Parmi les gens avec lesquels j’ai discuté, il y a aussi des dirigeants de l’ancienne majorité présidentielle et de l’opposition. Les seuls avec qui je n’ai pas encore eu de contact sont les officiers militaires qui ont pris le pouvoir », confie cet homme auquel une rumeur tenace prête pourtant un rôle d’inspirateur, de parrain et d’éminence grise des putschistes.

« J’ai passé presque toute ma carrière au sein de l’État à travailler avec les militaires. Je connais la plupart de ces officiers aujourd’hui au pouvoir pour les avoir commandé soit directement soit indirectement. Mais cela ne fait pas de moi le commanditaire de leur coup. Je ne suis pas du genre à inspirer des coups d’État. Je n’ai aucun contact avec eux. Jusqu’à ce jour, je n’ai discuté avec aucun d’entre eux depuis le coup d’État. Il faut leur laisser la paternité de leur acte que je considère comme un acte patriotique », insiste l’ancien chef de gouvernement à la voix éternellement posée, aux mots toujours choisis et réputé sourire même quand il est profondément en colère.

Boubèye, qui se garde de tirer sur son ancien ami et compagnon du pouvoir, dit comprendre les raisons qui ont provoqué sa chute. « La situation était devenue intenable. Le pays était dans l’impasse. Le camp présidentiel et celui des manifestants se radicalisaient dangereusement. Le président IBK a tenté de faire des concessions. Mais elles ont souvent été insuffisantes ou tardives comme l’idée de démission de la trentaine de députés dont l’élection controversée est à l’origine des manifestations contre le président. Il fallait donc qu’un arbitre intervienne. C’est ce que l’armée a fait », analyse-t-il.

Boubèye, qui a été l’un des premiers hommes politiques à faire des propositions pour un retour à l’ordre constitutionnel, veut maintenant que « tout le monde accompagne les militaires pour organiser une transition consensuelle dans des délais raisonnables ».

Même s’il dit comprendre la suspension du Mali par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), qui a aussi fermé ses frontières avec le pays, l’ancien Premier ministre souhaite que l’organisation régionale parvienne rapidement à un compromis avec les putschistes pour la levée des sanctions.

« La Cedeao et les autres partenaires du pays doivent se montrer un peu plus ouverts et flexibles. Les militaires aussi. À la logique de punitions et de sanctions, je préfère une logique d’accompagnement et de soutien vers une transition apaisée », plaide-t-il.

Cet homme, qui depuis trente ans est au cœur ou autour du pouvoir au Mali, a-t-il une idée de l’architecture et des délais de la future période de transition censée ramener le pays vers un ordre constitutionnel ?

« Il y a des choses sur lesquelles, je pense que tout le monde est déjà d’accord ou presque. Le chef de l’État, qui doit assurer la transition, doit être un civil. Le Premier ministre aussi. Ce qui semble encore préoccuper est la place des militaires dans la transition. Personnellement, je pense qu’un vice-président militaire n’est pas une mauvaise idée. Les militaires pourraient aussi siéger au sein d’une sorte de Conseil national de transition chargé de jouer le rôle d’organe de législation à la place de l’Assemblée nationale dissoute par le président IBK lors de son discours de démission après l’intervention de l’armée. Il ne faut pas marginaliser les militaires », suggère cet ancien journaliste formé à Dakar et Paris, passé par le syndicalisme, puis la lutte pour la démocratie avant d’occuper plusieurs postes à responsabilité sous les différents présidents qui ont régné sur le Mali depuis la chute de l’ancien régime du parti unique du général Moussa Traoré au pouvoir de 1968 à 1991.

Selon certaines sources, Boubèye dont le goût pour le pouvoir est notoirement connu des Maliens, nourrit déjà l’objectif d’occuper le poste de chef de l’État ou de chef de gouvernement de la transition que les militaires se préparent à installer.

« A chaque jour suffit sa peine. Nous ne sommes pas encore à ce stade. La question ne se pose donc pas pour le moment. Mais je suis toujours disposé à servir mon pays, quelque que soit le contexte », dit-il.

Mali : dialogue national sur la transition politique

Sous la houlette de la junte militaire au pouvoir, les forces vives du Mali entament ce week-end des concertations pour dessiner les contours de la transition politique.Près de trois semaines après le renversement d’Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), les putschistes s’entretiennent samedi 5 et dimanche 6 septembre avec les partis politiques, les organisations de la société civile, d’anciens groupes rebelles, les syndicats et la presse. 

Le Comité National pour le Salut du Peuple (CNSP), mis sur pied par les militaires, promet de rendre le pouvoir aux civils au terme d’une transition dont la durée demeure une pierre d’achoppement.

La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), impliquée dans le processus de résolution de la crise sociopolitique, opte pour une période transitoire qui ne dépasse pas un an. 

Pour jeter les bases d’un nouveau Mali, le colonel Assimi Goïta, président du CNSP, dirige les discussions à Bamako, la capitale. Au même moment, les gouverneurs animent les échanges dans les différentes régions du pays. Objectif, répertorier les maux du Mali pour trouver ensemble les remèdes. 

« La concertation nationale se poursuivra du 10 au 12 septembre 2020 à Bamako avec la participation des délégués régionaux et ceux de la diaspora », a notamment renseigné Ismaël Wagué, le porte-parole du CNSP.

Le président déchu, Ibrahim Boubacar Keïta, a récemment été libéré par les militaires. L’ancien chef de l’État serait en résidence surveillée dans la capitale. IBK devrait se rendre bientôt à l’étranger pour y subir des soins de santé d’autant plus qu’il a été victime, cette semaine, d’un court Accident Vasculaire Cérébral (AVC). La junte militaire ne s’oppose pas à sa sortie du territoire malien.

Ouverture à Abidjan de la première édition du Forum ivoirien du digital

La première édition du Forum ivoirien du digital ( FID), un cadre d’échanges en ligne entre les acteurs du digital en Côte d’Ivoire, s’est ouvert samedi autour du thème, «construire un environnement digital responsable et sécurisé».Ce forum qui rassemble une cinquantaine d’experts et de conférenciers avec des milliers de participants,  permettra d’analyser l’évolution et la progression du digital en Côte d’Ivoire et ses implications économiques, politiques et sociales. 

Le FID vise ainsi à créer une saine émulation dans les activités digitales et déclencher une nouvelle dynamique du paysage digital en Côte d’Ivoire. Ces assises digitales ont été ouvertes par une conférence inaugurale sur le thème « Blockchain et son utilisation dans le foncier ».  

Plusieurs autres conférences et des panels thématiques dont celui sur le thème « Réseaux sociaux, sécurité et responsabilité », sont au menu de ce forum. Des webinaires sont également inscrits à l’agenda de cette rencontre des acteurs du digital. 

Le FID, rappelle-t-on, est organisé en partenariat avec le réseau social facebook. Selon des statistiques, plus de 11 millions de personnes utilisent internet en Côte d’Ivoire. Le nombre d’utilisateurs d’Internet actifs sur  les réseaux sociaux dans le pays est estimé à environ 4,9 millions de personnes.

Covid-19 : le Sénégal initie une étude pour traiter les cas sévères

Le chef de la prise en charge des malades de Covid-19 au Sénégal, professeur Moussa Seydi, a annoncé samedi que son pays s’est lancé dans une étude scientifique pour juger de l’efficacité d’un médicament dans le traitement des formes graves de la pandémie.Le laboratoire Institut Pasteur de Dakar et le service des maladies infectieuses de l’hôpital Fann dont il est le responsable principal sont les deux structures qui pilotent cette étude dont le Sénégal est pionnier dans le continent.

« Nous sommes les seuls actuellement qui avons commencé ce projet de recherche en Afrique », a-t-il fait savoir lors du sixième point mensuel sur l’évolution de la pandémie dans le pays.

A ce jour, 13.948 cas ont été recensés dans le pays dont 9851 guéris, 290 décédés, un évacué en France finalement décédé et 3806 encore sous traitement. Parmi ces patients, 39 sont des cas graves admis en réanimation.

Le professeur Seydi a par ailleurs vanté l’efficacité du traitement par l’hydroxychloroquine et l’azythromycine pour les formes bénignes du nouveau coronavirus. Cependant, cette association est inefficace pour les cas sévères.

« L’association azythromycine-hydroxychloroquine s’est révélée efficace selon nos résultats. Mais cette efficacité s’est révélée évidente lorsqu’il s’agit d’une administration précoce mais elle est moindre dans les formes graves », a-t-il indiqué.

C’est fort de ce constat qu’ils ont décidé de lancer cette étude pour voir la réaction d’un médicament-test chez ces cas qui sont entre la vie et la mort. Pr Seydi n’a pas précisé le nom de la molécule, mais renseigne qu’elle a déjà démontré une puissance antivirale très importante in vitro, c’est-à-dire en laboratoire.

« Il s’agit d’un médicament, disponible depuis plus de 20 ans, qui a une action anticoagulante, anti inflammatoire, efficace chez l’homme. Ces deux actions sont indispensables à obtenir dans le cadre de la prise en charge d’une forme grave », a souligné l’infectiologue.

Il a noté en outre que le projet a démarré le 14 août 2020, « conformément au protocole de recherche validé par le comité d’éthique national pour la recherche en santé ».

C’est la raison pour laquelle d’ailleurs « qu’ici au Sénégal, nous avions ajouté dans notre prise en charge, l’utilisation d’anticoagulants et des corticoïdes comme antiinflammatoires, bien avant les recommandations de l’OMC », l’Organisation mondiale de la santé, a souligné le spécialiste.

Ce samedi, les autorités sanitaires sénégalaises chargées de la lutte contre la pandémie ont salué les performances « considérables » du pays dans la diminution des nouvelles infections au cours du dernier mois. Elles ont appelé en outre à ne pas faire « dans le triomphalisme » et « garder cette dynamique » baissière jusqu’à l’extinction du nouveau coronavirus.

Le professeur Amadou Alpha Sall, directeur de l’Institut Pasteur, l’un des principaux laboratoires de tests de Covid-19, corrèle ces résultats aux « mesures » prises dernièrement par les autorités sénégalaises pour le respect des mesures barrières.

A cela s’ajoute aussi, l’augmentation des laboratoires de tests qui sont au nombre de cinq aujourd’hui sur le plan national, d’après docteure Marie Khémesse Ngom Ndiaye, directrice générale de la Santé publique.

Si l’Institut Pasteur et l’Institut de recherche en santé, de surveillance épidémiologique et de formation (Iressef) du professeur Souleymane Mboup sont les premiers à commencer les examens virologiques de Covid-19 au Sénégal, les tests sont aujourd’hui « décentralisés » à Kédougou, Tamba, Matam, Thiès, Kaolack, et Ziguinchor.

« Tout ceci a été facilité par la mise en place d’une commission technique de biologie médicale, qui a donné des avis d’experts. La cellule d’alerte mise en place avait permis une détection physique des cas, de suivre les cas, et par l’orientation du Samu national, une prise en charge adéquate des cas », a salué Dr Ndiaye.

Sénégal : la Covid-19 a régressé en août (officiel)

Le Sénégal a réalisé des performances « considérables » dans la diminution de nouveaux cas de Covid-19 au cours du dernier mois.« Le nombre de cas a considérablement diminué durant les quatre dernières semaines », a fait savoir ce samedi le docteur Abdoulaye Bousso, directeur du Centre des opérations d’urgence sanitaire (Cous) du ministère de la Santé.

Sous la direction du chef de ce département Abdoulaye Diouf Sarr, la task force chargée de mener la riposte faisait ce jour le traditionnel point mensuel de l’évolution de la pandémie au Sénégal.

Ainsi, « de la semaine 33 à la semaine 36, les cas diminuent. Il faut également noter que le taux de reproduction du virus est également passé à 1,7 %. C’est-à-dire, une personne infectée ne peut contaminer que deux personnes », a poursuivi Dr Bousso. Il souligne que nous sommes passés de 776 nouveaux cas à la 36e semaine de l’apparition de la maladie dans le pays à moins de 400 nouveaux patients à la 36e.

En revanche, juin, juillet et août « ont été les mois les plus difficiles où nous avons franchi la barre des 3000 malades à chaque fois. Le taux de décès était également important durant ces mois », a-t-il déploré.

Son collègue professeur Mamadou Diarra Bèye, chef du Service d’assistance médicale d’urgence (Samu), note qu’il n’y a « pas de changement » sur les décès dont l’âge moyen est de 65 ans.

Le premier cas positif au nouveau coronavirus a été testée le 2 mars au Sénégal. Depuis lors, 13.948 personnes ont été infectées par le virus dont 9851 guéries, 290 décédées, une évacuée en France finalement décédée et 3806 encore sous traitement.

Malgré la diminution du nombre de cas noté en août, le professeur Amadou Alpha Sall appelle à ne pas faire « dans le triomphalisme » et « garder cette dynamique » baissière. Ce samedi, sur 1313 tests virologiques réalisés seuls 67 sont revenus positifs, mais avec 128 nouvelles guérisons. La même tendance a été constatée ces derniers jours comme l’ont noté ces spécialistes.

Autre fait : « On a noté ces derniers mois une diminution des évacuations sanitaires vers Dakar », selon Pr Mamadou Diarra Bèye.

En outre, « on a été confronté à un problème de ressources humaines qualifiées », faisant que dans certaines régions certains médecins se sont dédoublés pour faire le travail qui n’est pas le leur, a souligné le chef du Samu.

Politique et faits de société au menu des quotidiens sénégalais

La presse sénégalaise parvenue samedi à APA traite d’une diversité de sujets, dominés par la politique et les faits de société. »Guerre autour du 3e mandat: Le Sénégal dans le cercle de feu », titre Walf Quotidien, qui à propos du dialogue national, note que « le tout politique tue l’économie ».

« Dialogue politique, Macky Sall désormais libre arbitre: Aveu d’échec ! », s’exclame Sud Quotidien, là où Le Quotidien rappelle: « Passé-présent-Statut du chef de l’opposition: La position de Macky Sall ».

Ce journal écrit qu’en 2016, le président Sall avait préféré celui arrivé 2e à la présidentielle pour le chef de l’opposition. « Vers un comité d’experts sur la question », renseigne Le Quotidien.

Après de le désaccord de la classe politique sur le chef de l’opposition, L’As informe que « la question (est) confiée à des experts ».

Pendant ce temps, Lii Quotidien fait le portrait de l’ex président Abdoulaye Wade et révèle « la face cachée du rebelle ».

Pour Source A, « en attendant de faire sa passation de service et de catapulter dans les cordes de ses détracteurs-Me Moussa Diop (ex Dg de la société de transport public Dakar Dem Dikk) largue ses missiles ». Il confie au journal: « J’ai vu une tentative de liquidation dans la presse. Ils n’ont qu’à se préparer, tous ceux qui jouent à ce jeu-là ».

S’agissant de la coordination de la coalition Macky 2012, EnQuête révèle que les leaders débarquent Me Moussa Diop. De son côté, Le Quotidien constate que la querelle continue à Macky 2012, après le limogeage de Me Moussa Diop.

EnQuête revient sur le 5e anniversaire du crash de l’avion médicalisé de Sénégalair et fait état de « drame sans coupable ». « Un crash. Sept morts. Une enquête. Des inculpations. Un rapport. Zéro coupable », explique EnQuête, dans lequel journal, cet ancien chef de maintenance à Sénégalair confie: « L’aéronef signalait aux contrôleurs et autres appareils une position où il n’était pas ».

« Cinq ans après le crash d’un avion de Sénégalair: Sept morts, zéro coupable », renchérit Libération, soulignant pourtant que « l’Asecna, l’Anacim et Sénégalair sont mouillées jusqu’au cou ».

Selon nos confrères, l’instruction est bouclée mais le dossier dort toujours au Parquet.

Vox Populi consacre sa Une à cette mort suite à un malaise de D. Sadio, candidat au Baccalauréat à Kounkané (sud) et précise qu’il a été emporté par de terribles maux de ventre au dernier jour des épreuves.

Faisant état de série noire sur les routes du pays, Vox Populi note 5 morts dans 3 accidents.

France: Mariatou Koné remet 90 millions FCFA à des ivoiriens victimes de la Covid-19

La ministre ivoirienne de la Solidarité, de la cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté Pr Mariatou Koné à remis vendredi à Paris (France) des chèques d’une valeur totale de 114 000 euros, soit environ 90 millions FCFA à des victimes ivoiriennes de la Covid-19 vivant dans ce pays, a appris APA de source officielle.Dans une note d’information, ce département ministériel  indique que l’on dénombre 550 bénéficiaires de ce geste de solidarité dont 350 étudiants, des ONG, associations et des familles endeuillées.  

Selon la clé de répartition de ce don, chaque étudiant a reçu 150 euros, 1000 euros pour chaque ONG et association et 500 euros  pour chaque famille endeuillée. 

Depuis fin mars dernier après les premiers cas de la  Covid-19 en Côte d’Ivoire, le ministère ivoirien de la solidarité, de la cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté, a lancé une chaîne de solidarité pour lutter contre la propagation de cette maladie dans le pays.