Congo : le budget de l’Etat exercice 2022 revu à la hausse

Le Conseil des Ministres a approuvé le 13 juillet dernier le projet de loi de finances rectificative pour l’année 2022. Ainsi le budget de l’Etat réajusté, au titre de l’année 2022, est arrêté en recettes à la somme de 2825 milliards de francs CFA et en dépenses à la somme de 2049 milliards de FCFA.

 

Le budget de l’État exercice 2022 a été réajusté dans la perspective de soutenir la reprise et renforcer la résilience de l’économie. Fixé à 1925 milliards FCFA l’an dernier, il passe à 2825 milliards soit une augmentation de 46%.

« La situation favorable des cours des prix des matières premières, et les crises alimentaire et énergétique mondiales sévères qui fragilisent le pays, consécutivement au conflit russo-ukrainien, ont conduit le Gouvernement à réviser les hypothèses budgétaires initiales et à proposer des mesures vigoureuses de résilience de l’économie nationale », indique le compte-rendu du Conseil des ministres.

Les révisions devraient ainsi permettre au Gouvernement de poursuivre la mise en œuvre des mesures ciblées de politique budgétaire qui portent sur l’efficacité du recouvrement et la sécurisation des recettes publiques ; la rationalisation de la dépense publique ainsi que la maîtrise de la dette.

Concernant les dépenses, le budget de l’État réajusté est arrêté à la somme de 2049 milliards FCFA, soit un excédent budgétaire d’environ 775,8 milliards FCFA. Le déficit est estimé à plus de 1183 milliards FCFA.

Ces modifications intègrent les mesures incitatives d’accompagnement des acteurs des filières agro-pastorales et halieutiques, ainsi que la promotion d’une politique de substitution des importations par une offre locale, en vue de juguler les effets induits de la crise alimentaire mondiale sur les prix des produits alimentaires de base.

Le projet de loi de finances rectificative pour l’année 2022 a été présenté par le gouvernement ce mardi 19 juillet 2022 à l’hémicycle du Sénat pour examen et adoption.

Source: congo metia time

 

Les francs-maçons appellent les dirigeants des pays de la zone franc à mettre fin à l’usage du franc CFA

Les francs-maçons d’Afrique et de Madagascar ont ouvertement appelé les gouvernants des pays de la zone franc à « mettre fin à l’usage du franc CFA, qui est de toute évidence un frein au développement économique et social.

Cette grogne maçonnique a eu lieu récemment, lors des 27ème Rencontres humanistes et fraternelles africaines et malgaches, à Marrakech, au Maroc, et qui ont réuni 70 obédiences.

On rappelle que ces derniers temps, trois chefs d’Etats africains se distinguent par leurs positions critiques envers le franc CFA.

Le plus virulent est incontestablement Idriss Déby.

En 2015, à la stupeur de beaucoup à Paris, il avait choisi de s’en prendre à cette monnaie lors des célébrations du 55è anniversaire de l’Indépendance du Tchad. Dans un discours lourd de sens, il avait déclaré :

« Il y a aujourd’hui le FCFA qui est garanti par le Trésor français. Mais cette monnaie, elle est africaine. C’est notre monnaie à nous. Il faut maintenant que réellement dans les faits cette monnaie soit la nôtre pour que nous puissions, le moment venu, faire de cette monnaie une monnaie convertible et une monnaie qui permet à tous ces pays qui utilisent encore le FCFA de se développer. » Avant de poursuivre dans une tirade dont il a le secret : « On n’a pas besoin de chercher de midi à 14 heures. Nous allons continuer à cœur l’amitié avec la France. Mais il faudra avoir le courage de dire que le moment est venu de couper un cordon qui empêche l’Afrique de décoller ».

A l’époque, les hauts fonctionnaires de Bercy avaient peu goûté ces attaques mais les avaient mises sur le dos d’une énième rodomontade du président tchadien.

Avec du recul, ce dernier a bel et bien ouvert une brèche et ne prêche plus seul. Partisan maintenant convaincu de la nécessité d’une souveraineté monétaire pour l’Afrique, le président équato-guinéen, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, n’est pas en reste et était peut-être même le chef d’Etat le plus remonté à N’Djaména. Au cours de ces derniers mois, son pays a vu plusieurs de ses transferts financiers internationaux bloqués du fait que ses avoirs extérieurs étaient descendus en dessous de la barre fatidique des 50%.

A Malabo, on se souvient avec acuité que la Guinée Equatoriale n’a rejoint le franc CFA qu’en 1985 et que jusqu’à cette date, le pays possédait sa propre monnaie, l’Ekuele. Renouer avec une monnaie propre ne serait donc pas un drame.

«Nous sommes entrés librement dans le franc CFA. Nous pouvons en sortir tout aussi librement » est une phrase que l’on entend beaucoup ces derniers jours.

Quant à Denis Sassou NGuesso, il a opté pour le contournement plutôt que l’affrontement avec la France. Acculé par sa montagne de dettes, le Congo a choisi de passer outre le diktat du compte d’opérations en plaçant d’importantes réserves de change dans des banques chinoises. Et de contourner les prêts du FMI en empruntant directement auprès de Pékin.