Côte d’Ivoire : des farines alternatives au blé pour la fabrication du pain

Le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du développement rural, Kobenan Kouassi Adjoumani, a évoqué jeudi l’utilisation de la farine de maïs, de manioc et de l’igname pour la fabrication du pain, en raison de la crise russo-ukrainienne, rendant l’accès difficile au blé.

M. Adjoumani Kouassi s’exprimait, jeudi à son Cabinet, à l’issue d’une audience avec une délégation de haut niveau de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), conduite par M. Dan Gustafson, représentant spécial du directeur général de la FAO.

Selon M. Dan Gustafson, cette délégation de la FAO qui séjourne à Abidjan est « venue s’enquérir des réalités du terrain et voir l’évolution des activités que mène le ministère en collaboration » avec l’institution onusienne.

Il a traduit « toute l’appréciation de la FAO pour les résultats extraordinaires de la Côte d’Ivoire en termes d’agriculture sur les productions de café et du cacao, mais aussi la production agricole au-delà de ces cultures » spéculatives.

Avec le ministère d’Etat, ministère de l’Agriculture et du développement rural de la Côte d’Ivoire, la FAO a « un grand partenariat que nous attendons poursuivre et renforcer », a-t-il rassuré, mentionnant que cette « visite est la première étape pour travailler ensemble sur l’identification de possibles nouveaux projets ».

L’organisation envisage de collaborer avec l’Etat de Côte d’Ivoire à travers le ministère d’Etat, ministère de l’Agriculture pour « appuyer les priorités » du pays « en termes de transformation et de productions alternatives pour affronter les défis qui vont se poser par le contexte actuel », a-t-il poursuivi.  

« Nous avons parlé d’une dizaine de projets qui existent et pilotés par notre ministère, par d’autres ministères et en interministérialité », a relevé M. Adjoumani, qui a fait le tour de la coopération avec ses hôtes et insisté sur le cacao durable, les produits vivriers et les produits maraîchers.

Le ministre d’Etat Adjoumai Kouassi a fait remarquer que la Côte d’Ivoire, premier pays producteur mondial de fèves de cacao « ne consomme pas le chocolat », appelant l’organisation à aider le pays à diversifier son agriculture en tenant compte des réalités du terrain.

« Avec la guerre en Ukraine, les produits qui nous arrivent ne sont plus courant et donc il y a des pénuries qui s’annoncent, il y a la crise alimentaire également qui s’annonce ; mais nous devons produire au niveau local et faire en sorte que nous puisons nourrir nos populations », a noté M. Adjoumani Kobenan.

Il a évoqué le « changement d’habitude alimentaire au lieu du blé, (car) on peut produire du maïs, du manioc, même de l’igname qui va nous servir de farine pour le pain ». Pour lui, l’on peut également substituer l’engrais chimique à l’engrais bio, ce qui va d’ailleurs enrichir les sols.

Avant cette rencontre, la délégation de haut niveau de la FAO a échangé avec le ministre de l’Environnement et du développement durable, M. Jean-Luc Assi pour échanger sur les questions environnementales et la protection du couvert forestier de la Côte d’Ivoire.

Ciment : la Côte d’Ivoire vise une production de 20 millions tonnes fin 2022

Le secteur du ciment a connu une évolution spectaculaire ces dernières années avec une capacité nominale de production qui est passée de 2,4 millions de tonnes en 2011 à environ 12,5 millions de tonnes en 2019 puis 17 millions de tonnes en 2022, soit une hausse de 608% de 2011-2022.Cette capacité nominale de production portée par environ 13 unités industrielles opérationnelles devrait atteindre près de 20 millions de tonnes d’ici à fin 2022 avec l’entrée en production d’une nouvelle unité de production, a dit jeudi M. Albert Kouatelay, directeur de cabinet adjoint du ministre ivoirien du Commerce, de l’industrie et de la promotion des PME.

M. Albert Kouatelay, représentant le ministre du Commerce, de l’industrie et de la promotion des PME, s’exprimait lors du lancement du ciment « Bélier blanc » de LafargeHolcim Côte d’Ivoire, premier ciment blanc produit en Afrique de l’Ouest, lancé ce jeudi officiellement sur le marché ivoirien.

« Le défi pour le gouvernement aujourd’hui avec le secteur de la cimenterie est de trouver en collaboration avec les acteurs d’autres débouchés dans l’utilisation du ciment notamment dans la construction des routes dès lors que les conditions techniques le permettront et la relance en cours des grands chantiers de l’Etat en matière notamment de logements sociaux », a-t-il fait observer.   

La Côte d’Ivoire ambitionne d’accélérer la transformation structurelle de son économie par l’industrialisation. Il s’agit pour le gouvernement ivoirien de faire en sorte que le secteur industriel joue pleinement un rôle moteur catalyseur dans le cadre de la politique de développement du pays.

Le secteur industriel a enregistré une performance avec une croissance moyenne annuelle de 8,3% sur la période 2015-2019. La mise en place d’un dispositif réglementaire plus renforcé pour une meilleure organisation du contrôle du ciment en Côte d’Ivoire a permis une expansion de l’industrie cimentière dans le pays.

LafargeHolcim lance le tout premier ciment blanc en Côte d’Ivoire

Le ciment « Bélier blanc » de LafargeHolcim Côte d’Ivoire, premier ciment blanc produit en Afrique de l’Ouest, a été lancé jeudi officiellement sur le marché ivoirien.Annoncé il y a quelques mois, la direction générale de l’entreprise a procédé au sein de son usine à Abidjan, au lancement de cette nouvelle ligne de produit en présence de M. Albert Kouatelay, directeur de cabinet adjoint, représentant le ministre du Commerce, de l’industrie et de la promotion des PME.

M. Kouatelay a salué cet investissement complémentaire pour la nouvelle ligne de production du ciment blanc, dont la réalisation a nécessité un investissement de plus d’un milliard de Fcfa pour une capacité de 30.000 tonnes par an, permettant à la l’entreprise de porter ses capacités totales de ciment à 2 millions de tonnes par an.   

Ce projet innovant fait de cette société la toute première en Côte d’Ivoire à produire du ciment blanc. Jusque-là, la totalité du ciment blanc utilisé dans le pays était importée, d’où ce ciment blanc local constitue une réponse aux besoins techniques du secteur des BTP.

Avec cette nouvelle ligne de produit, LafargeHolcim Côte d’Ivoire, filiale du Groupe Holcim, conforte sa position de leader en matière de production de ciment en Côte d’Ivoire. Ce ciment, fabriqué avec une technologie de dernière génération est respectueuse de l’environnement.  

Le ciment blanc constitue une réponse aux besoins du marché ivoirien et « je suis heureux d’être témoin de cette initiative noble et salutaire qui vient désormais apporter à notre pays une réponse concrète aux besoins de plus en plus croissants en matière d’utilisation du ciment blanc », a-t-il dit.  

A travers le lancement du « Bélier Blanc », la filiale confirme par ailleurs son image d’entreprise à l’avant-garde de l’industrie du ciment en Côte d’Ivoire. La production du ciment blanc en Côte d’Ivoire met les consommateurs à l’abri des ruptures de stock.

M. Rachid Yousry, directeur général de LafargeHolcim Côte d’Ivoire a déclaré que la production également du ciment blanc local constitue une avancée majeure dans la lutte contre la vie chère, dans la mesure où elle va permettre de proposer au consommateur final un produit de 15 à 25% moins cher.

« Cette année 2022 est particulière pour nous, car elle marque la célébration de nos 70 années de présence sur le marché ivoirien. Nous avons tenu à marquer cette célébration par une innovation majeure, à savoir le lancement de notre ciment Blanc dénommé « le Bélier Blanc », a dit M. Yousry.

 « La disponibilité permanente du ciment Bélier Blanc permettra d’ouvrir de nouvelles possibilités en termes d’applications, avec des constructions plus modernes et plus sophistiquées, sans compter les nouveaux types de matériaux dont le ciment blanc est un intrant », a-t-il ajouté.

Le ciment blanc est utilisé dans plusieurs domaines, notamment la fabrication de préfabriqués et bétons colorés, pour le collage (pose carreaux), la fabrication de carreaux, les ouvrages décoratifs et la maçonnerie d’art (staff, enduit).   

L’évènement a été marqué par une coupure de ruban symbolisant le lancement officiel sur le marché ivoirien de la commercialisation du ciment blanc « Bélier Blanc », suivie de la visite de l’unité de production par les autorités présentes.

 

La Côte d’Ivoire se dote d’un patrouilleur de haute mer

Ce patrouilleur d’une longueur de 54,8 m et d’une largeur de 8 m vient renforcer les capacités opérationnelles de la marine nationale de Côte d’Ivoire dans ses missions de surveillance des eaux sous juridiction nationale.Le patrouilleur 400 « P400 », le tout nouveau navire dont se dote l’Etat de Côte d’Ivoire, a été reçu ce jeudi à la base annexe de la marine nationale, au Plateau, par le chef d’Etat-major général des armées, le général de corps d’armée Lassina Doumbia. 

 

Ce navire de guerre devrait permettre à la marine ivoirienne d’assurer dans le cadre de l’action de l’Etat en mer, des missions régaliennes de défense, des approches maritimes et participer au rayonnement régional de la Côte d’Ivoire qui veut accroître son leadership.

« L’acquisition des moyens opérationnels constitue toujours une satisfaction pour tout chef militaire. Encore plus lorsqu’il s’agit d’une capacité nouvelle qui hausse de façon substantielle le niveau de réponse aux menaces sécuritaires », a déclaré le général Lassina Doumbia.  

« Ce patrouilleur hauturier que nous accueillons ce jour replace la marine nationale dans la dimension souhaitée. Celle de la projection mais également de la présence dans les eaux internationales, à un moment où les approches maritimes ivoiriennes suscitent et éveillent bien d’appétits tant des criminels de mer que des prédateurs de tout acabit », a-t-il dit.  

Il s’est dit rassuré de ce que « les eaux maritimes seront un peu plus saines, un peu plus sûres et un peu plus propres ». Ce navire permettra de lutter contre la piraterie maritime, la pêche illicite, la pollution et les acteurs de l’insécurité maritime dans le Golfe de Guinée. 

Le générale Lassina Doumbia a souligné que cette dynamique se renforcera avec « les autres vecteurs déjà en commande », tout en saluant le chef de l’Etat pour son engagement à transformer l’armée nationale et à la rendre apte à faire campagne dans toutes les dimensions (terre, air, mer).  

Ce bâtiment naval d’une capacité de plus de 400 tonnes de charges d’où sa dénomination P400 a une autonomie de 15 jours en mer et peut participer à des missions amphibies. Ce patrouilleur est parti de Concarneau, en France, le 14 septembre pour arriver dans les eaux ivoiriennes avec à son bord 25 membres d’équipage.

Côte d’Ivoire : un guichet unique CIE-SODECI dédié à l’immobilier

Ce guichet unique a pour objectif principal la prise en charge des préoccupations des promoteurs immobiliers, propriétaires d’immeubles, aménageurs fonciers et des collectivités locales.Il a été présenté par la CIE et la SODECI à l’occasion de la 2e édition du Salon des collectivités territoriales tenue du 29 septembre au 1er octobre 2022, à Abidjan. Cette plateforme d’échanges sur le développement local, a réuni des entreprises et l’ensemble des acteurs de la décentralisation.

Entreprises citoyennes engagées dans le développement local, la CIE et la SODECI, entités ayant respectivement en charge la distribution de l’électricité et de l’eau en Côte d’Ivoire, étaient présentes aux cotés de l’Union des villes et Communes (UVICOCI).   

La participation de ces deux entreprises s’est faite remarquée à travers un stand d’exposition qui a mis en avant ce guichet unique dédié aux promoteurs immobiliers. Il est animé par une équipe commerciale mixte.  

Mis en place depuis juillet 2019, ce guichet a également pour objectif de simplifier les procédures de branchement et de raccordement engagées par les promoteurs immobiliers. Cette unique porte d’entrée pour les entreprises immobilières leur offre une simplification du parcours client.  

Elle permet une réduction de pièces à fournir, un gain de temps ainsi qu’une meilleure prise en charge. Ce salon a été aussi le lieu pour l’entreprise d’électricité d’exhiber des produits sur l’efficacité énergétique afin d’accompagner les clients dans la réduction de leur consommation d’énergie.

La CIE a récemment obtenu la certification ISO 50001 liée à la performance énergétique. C’est la première entreprise de l’Afrique de l’Ouest à l’obtenir. Le stand commercial de l’entreprise a reçu la visite de plusieurs autorités présentes.

Le chef de la diplomatie ukrainienne échange avec le vice-président ivoirien

Le ministre des Affaires étrangères de l’Ukraine, M. Dmytro Kuleba, était porteur d’un message du président Volodymyr Zelensky au chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara.Le vice-président de la République de Côte d’Ivoire, M. Tiémoko Meyliet Koné, s’est entretenu mercredi au palais de la présidence de la République avec le ministre des Affaires étrangères de l’Ukraine, M. Dmytro Kuleba.  

Les échanges avec le chef de la diplomatie ukrainienne, M. Dmytro Kuleba, ont permis d’évoquer le renforcement de la coopération entre la Côte d’Ivoire et l’Ukraine, notamment dans les secteurs de l’éducation et de la sécurité.

Un projet de visite mutuelle au niveau des autorités des deux pays a été évoqué lors de cet entretien auquel a pris part la ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et de la diaspora de Côte d’Ivoire, Mme Kandia Camara.

L’Etat ivoirien lance un programme pour créer des fleurons économiques

L’objectif global de ce programme d’accompagnement basé sur un processus de sélection vise à enrôler en moyenne 150 entreprises par an, soit 1.500 entreprises sur dix ans afin que celles qui sont meilleures deviennent « bien meilleures et les grandes des géants ».Devant un parterre d’acteurs du monde des affaires, le Premier ministre ivoirien Patrick Achi a lancé mercredi à l’auditorium de la Primature l’appel à candidature du Programme économique pour l’innovation et la transformation des entreprises dénommé « Programme PEPITE Côte d’Ivoire ».

« Les entreprises identifiées par ce programme bénéficieront d’une large palette de mesures de soutien de l’Etat et de ses partenaires pour accélérer leur développement et leur croissance », a expliqué M. Patrick Achi, soulignant qu’il se veut « un programme gagnant-gagnant ».

« Il s’agit par essence d’un programme d’accompagnement sur mesure, établissant pour chacune des entreprises sélectionnées, en fonction de ses besoins spécifiques, un panel d’actions allant d’une assistance au renforcement des capacités, à des mesures financières, fiscales et règlementaires, en passant par un accès privilégié à la commande publique ou une exposition nationale et internationale privilégiée », a-t-il précisé.  

Ce « programme d’excellence (…) notre Programme PEPITE-Côte d’Ivoire est destiné aux entreprises de plus petites tailles, mais à fort potentiel », a-t-il fait remarquer, ajoutant qu’il « vise à construire les locomotives économiques Ivoiriennes de demain » en vue de créer des champions nationaux.  

Le président de la Fédération ivoirienne des Petites et moyennes entreprises (FIPME), Dr Kanigui Ouattara a salué cette initiative du gouvernement aux côtés d’autres programmes déjà lancés pour la réalisation du plan stratégique Vision Côte d’Ivoire 2030.

Il a en outre fait observer que le Guichet unique des entreprises annoncé par le gouvernement devrait également permettre d’alimenter le dialogue entre les entreprises et l’Etat. De ce fait, les entreprises pourront travailler conjointement avec le gouvernement et faire remonter leurs besoins et ceux de leurs filières.

Le ministre du Commerce, de l’industrie et de la promotion des PME, Souleymane Diarrassouba, a soutenu que ce programme montre l’engagement de l’Etat à promouvoir l’entrepreneuriat national et le secteur privé ivoirien. L’ambition du gouvernement est de faire du secteur privé le moteur de la croissance économique du pays.   

M. Souleymane Diarrassouba a fait savoir que les PME constituent 98% du tissu des entreprises en Côte d’Ivoire et représentent une part importante de l’économie avec 20% du Produit intérieur brut (PIB), 12% de l’investissement national et 23% des emplois formels.

Le gouvernement de Côte d’Ivoire qui s’engage à garantir la transparence du processus de sélection, effectuera une première présélection sur la base des critères d’éligibilité. Pour être éligible au programme, l’entreprise devra satisfaire à des critères.

Elle doit avoir son siège social en Côte d’Ivoire, où les décisions stratégiques de l’entreprise prises avec des nationaux détenant une part significative des parts sociales. L’entreprise doit produire une part significative de sa valeur ajoutée en Côte d’Ivoire et réaliser au moins 60% de son chiffre d’Affaires sur l’un des 15 pôles sectoriels du programme.

Cette présélection sera affinée à partir de critères d’évaluation. Ces critères d’évaluation incluent à la fois des éléments quantitatifs et qualitatifs afin d’atteindre les objectifs du Programme PEPITE Côte d’Ivoire. L’évaluation des entreprises et la sélection finale sont intra-sectoriels.

Ce programme s’inscrit notamment dans la vision 2030 du gouvernement qui met l’accent sur plusieurs grappes sectorielles, à forts potentiels de croissance. Un site internet dédié a été créé afin que les entreprises accèdent à toutes les informations : www.PEPITE2030.gouv.ci.

Lancé ce jour, la clôture de l’appel à candidature de ce programme est prévue le 30 décembre 2022. Les travaux du jury de sélection débutent en janvier 2023, la publication du rapport de sélection, des résultats et le lancement officiel du programme sonnt prévus au premier trimestre 2023.

Lancement à Abidjan d’un salon de l’enseignement supérieur en France

Le programme de recrutement des aspirants à l’Etude supérieure en France, lancé depuis le 01 octobre 2022, prend fin le 09 décembre 2022 pour les étudiants de la première année de licence.Cette information a été délivrée ce mardi par les responsables de l’Institut français et de Campus France, au cours de la cérémonie de lancement de la 5e édition du Salon de l’enseignement supérieur de France (Sesf). Ce salon aura lieu sur trois jours au Palais de la culture, à partir du 13 octobre 2022.  

Cet espace met à l’honneur l’excellence et l’innovation de l’enseignement supérieur français en rapprochant les étudiants ivoiriens et les établissements. L’innovation cette année est la promotion de partenariats entre établissements français pour permettre aux étudiants ivoiriens d’accéder aux formations et diplômes français sans se déplacer.

« A travers ce salon, nous voulons inviter un certain nombre d’écoles et universités françaises à développer et pérenniser des partenariats interuniversitaires entre les institutions françaises et ivoiriennes de façon à pouvoir collaborer en termes de mobilité professorale et étudiante de manière plus durable », a expliqué M. Laurent Bonneau, directeur de l’Institut français.

« L’idée pour nous est aussi de permettre à l’enseignement supérieur ivoirien de progresser et mieux répondre au marché de l’emploi ivoirien. Et c’est tout l’objet du hub franco-ivoirien de l’éducation qui consiste à faire en sorte que nous puissions démultiplier ces partenariats interuniversitaires », a-t-il dit.  

Cela devrait permettre « des formations co-diplômantes françaises et ivoiriennes en sorte que les étudiants Ivoiriens ne soient pas forcement obligés de venir en France pour avoir un diplôme français, mais qu’ils puissent suivre ici en Côte d’Ivoire un cursus qui leur permette d’avoir un diplôme à la fois français et ivoirien », a-t-il ajouté.  

Cette édition du salon met par ailleurs l’accent sur la synergie d’actions entre le gouvernement, le secteur privé, la société civile et les anciens étudiants de Campus France dans la promotion de la qualité et de l’insertion professionnelle des diplômés à travers le panel France Alumni prévu le dernier jour des ateliers.

Pour la directrice de Campus France, Sandrine Bortey, il est primordial pour les postulants aux études en France de prendre des dispositions au plus tôt afin de réunir les documents nécessaires pour les différentes formalités.

Campus France a accompagné cette année plus de 10.000 candidats vers la mobilité en France. Quelque 2600 d’entre eux ont déjà rejoint leur formation à la rentrée de septembre 2022. Selon Sandrine Bortey, il y en a encore qui sont sur le territoire français, mais qui ne tarderont pas à rejoindre leur formation au plus tard avec les rentrées décalées du mois de janvier et février.  

En plus des antennes de Campus France déjà existantes, il est prévu l’ouverture d’un nouveau bureau à l’Université Felix Houphouët Boigny de Cocody, la plus grande université publique de la Côte d’Ivoire.

Côte d’Ivoire : 30 auditeurs formés en transport et aménagement urbain

Ces auditeurs ont décroché le Master professionnel en transport et aménagement urbain (MP-TAU), après des cours en salle, à distance et des stages professionnels.Le Projet de mobilité urbaine d’Abidjan (PMUA) a financé ces 30 bourses de formation. L’Institut national polytechnique Félix Houphouët-Boigny (INP-HB) de Yamoussoukro a, dans le cadre de cette formation, organisé les soutenances de la 2e promotion du programme les 20 et 21 septembre 2022.

Le PMUA qui finance cette trentaine de bourses d’études pour la formation dans le cadre de ce programme de MPTAU, a pris une part active à ces soutenances qui se sont déroulées simultanément devant plusieurs jurys thématiques.

Selon M. Silué Sielé, conseiller spécial du Premier ministre, président du Grand Jury lLes soutenances des auditeurs de la 2ème promotion du Master MP-TAU a été marquée par la pertinence et la praticabilité des thèmes traités par les différents candidats dont 12 sur les 13 ont été déclarés admis.

Pour cette 2ème promotion, le PMUA a financé trois bourses d’études sur une trentaine prévue, pour le renforcement des capacités de cadres Ivoiriens. Ce programme de formation totalise à ce jour 30 bénéficiaires déclarés admis après des cours en salle, à distance et des stages professionnels.

Le Programme de Master professionnel en transport et aménagement urbain (MP-TAU), mis en place par l’Institut national polytechnique Félix Houphouët-Boigny (INP-HB) de Yamoussoukro et l’Ecole Nationale de Ponts et Chaussées (ENPC) de Paris.  

Ce projet qui bénéficie de l’appui de certains bailleurs de fonds dont l’AFD et la Banque mondiale, a été initié dans le cadre du Projet d’Appui à la Compétitivité du Grand Abidjan (PACOGA). Il s’agit d’une formation à temps partiel, ouverte aux professionnels diplômés de l’enseignement supérieur.

Cette formation qui se veut pluridisciplinaire, à en croire son directeur académique, M. N’Guessan Tozan BI, associe les domaines de l’aménagement et des transports, la recherche, les milieux professionnels et les opérateurs du Grand Abidjan.

Au niveau pédagogique, M. N’Guessan Tozan BI, a précisé que ce programme de Master professionnel comprend dix modules d’enseignement en présentiel et la soutenance d’une thèse professionnelle avec des enseignants de haut niveau issus des deux écoles ivoirienne et française.

Ce Master, selon les témoignages recueillis au cours de cette session de soutenances, contribuera à renforcer considérablement les capacités des cadres Ivoiriens pour la gestion efficace des grands projets du Schéma directeur d’urbanisme du Grand Abidjan (SDUGA).

Le Projet de Mobilité Urbaine d’Abidjan (PMUA) accorde une importance particulière à « l’Appui au développement des compétences du secteur des transports urbains » qui fait partie intégrante de sa quatrième composante à savoir « le développement du capital humain et soutien opérationnel ».

M. Coulibaly Pliguéya Ali, coordonnateur adjoint du PMUA, a félicité l’ensemble des auditeurs de ce programme de formation et particulièrement ceux ayant bénéficié d’une bourse d’étude du Projet de mobilité urbaine d’Abidjan (PMUA).

Côte d’Ivoire : un atelier de la FAO sur les budgets agricoles en Afrique

Cet atelier qui vise le renforcement des capacités des points nationaux des ministères en charge des budgets alloués à l’agriculture devrait permettre d’établir des indicateurs d’orientation des dépenses publiques consacrées à l’agriculture.Durant trois jours, du 4 au 6 octobre 2022, ces points focaux seront instruits à Grand-Bassam (à 40 Km au Sud-est d’Abidjan) sur les normes de collecte des données sur les dépenses qui doivent être conformes au Manuel des statistiques des finances publiques du FMI et à la classification des fonctions du gouvernement.

A l’ouverture de la session, Mme Anne-Marie Kouassi N’Da, représentant le représentant résident de la FAO, a relevé que cet atelier vise à fournir une base pour la mise en œuvre pratique de rapports conformes à la norme internationale sur les dépenses publiques en agriculture.

Issue de la division des statistiques au siège de la FAO, Atang Moletsane, chargée de la formation sur les dépenses publiques allouées à l’agriculture, a indiqué « qu’il s’agit pour la FAO de pouvoir impliquer tous les pays dans le calcul de leurs indices qui sont en lien avec les Objectifs de développement durable (ODD) », notamment l’objectif 2.a.

La cible 2.a de l’objectif 2 des ODD (Objectifs de développement durable) se concentre sur la nécessité d’augmenter les investissements dans la réalisation de l’objectif 2 des ODD, et est mesurée par l’indicateur 2.a.1 des « ODD et l’Indice d’orientation agricole (IOA) pour les dépenses publiques ».  

Le directeur chargé du suivi des politiques sectorielles, du social et des économies locales à la direction générale de l’Economie du Bénin, Yves Kokou Assoussa, a noté que « les données telles que la FAO les souhaite ne sont pas exactement du format des données publiques ».

M. Kokou Assoussa a souligné qu’il y a des spécificités qui sont recherchées ici par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, car et ce qui est publié par l’administration publique béninoise n’est pas désagrégé exactement de la même manière.  

L’agriculture en Afrique est un secteur très important, représentant 65 pour cent de l’emploi total et 32 pour cent du PIB. La FAO estime que le monde devra produire 70% de nourriture en plus pour 2,3 milliards de personnes supplémentaires d’ici à 2050.

En 2010, la FAO et le Fonds monétaire international ont collaboré à la formulation d’un questionnaire sur les dépenses publiques dans l’agriculture. Comme beaucoup d’entre vous le savent, le FMI gère la base de données budgétaire internationale la plus complète au monde.

Les deux organisations collectent désormais des données sur les dépenses qui doivent être conformes au Manuel des statistiques de finances publiques du FMI et à la classification des fonctions du gouvernement. Vous en apprendrez davantage sur cette classification grâce aux présentateurs de cet atelier.

Pour combler les lacunes en matière de données, en 2021 et 2022, le siège de la FAO a identifié des données potentielles sur les dépenses publiques provenant de diverses sources telles que les publications budgétaires nationales.

Investissement agréé : le DG du Cepici visite une clinique à Abidjan

Le directeur général du Cepici, le Guichet unique de l’investissement en Côte d’Ivoire, Mme Solange Amichia a visité mardi une clinique ayant bénéficié d’un agrément à l’investissement au titre du développement d’activité.Mme Solange Amichia a précisé que la clinique Procréa, sise à Cocody, dans l’Est d’Abidjan, a bénéficié du Code d’investissement, ce qui lui a permis d’avoir des exonérations douanières et fiscales sur les deux phases de son projet d’extension.  

« Comme c’est un développement d’activité, elle aura bénéficié juste de la partie douanière notamment des exonérations sur la douane », a-t-elle relevé, indiquant que « c’est un investissement de près de 9 milliards Fcfa dont une grande partie est un investissement fait par des Ivoiriens ».  

Le directeur général du Cepici s’est dit « vraiment émerveillé » et « impressionné » de ce que cette clinique a installé des équipements hospitaliers de dernière génération avec des standards internationaux et des normes internationales.

« Ils ont vraiment mis la barre haute », s’est-elle réjoui, encourageant les investisseurs à venir rencontrer le Cepici aux fins de bénéficier du Code des investissements, soit en création ou en développement d’activité.

Le directeur médical de la clinique, Dr Honorine Henry, a indiqué qu’il s’agit d’un projet de stature internationale permettant à l’établissement d’être au même niveau que les centres hospitaliers en Europe et aux Etats-Unis.  

« Il a fallu à deux reprises revoir les équipements et le Cepici nous a soutenu jusqu’au bout ; et nous sommes vraiment heureux de leur visite pour leur montrer qu’ils peuvent être fiers de ce qu’ils nous ont permis d’atteindre comme résultats », a-t-il fait savoir.

« On est entièrement satisfait », a déclaré Dr Honorine Henry, mentionnant que « le personnel étant uniquement Ivoirien, il est question maintenant de pouvoir s’adapter à cette clinique d’un standard international ; (et) on a confiance à ce que le Cepici nous accompagne encore sur ce volet ».

La clinique, actuellement dans sa phase de livraison provisoire, est opérationnelle depuis le 12 septembre 2022. En s’adossant au Cepici, ce centre médical à l’avantage aussi d’avoir une oreille attentive d’autres structures comme l’Office national de la protection civile et des pompiers concernant la sécurité.

« Avec l’appui du Cepici, nous n’avons vraiment aucune crainte et nous savons que les professionnels (du secteur de la santé) seront très à l’aise pour pratiquer et on pourra avoir les résultats attendus », a-t-il poursuivi. 

Le cœur de métier de cette clinique est l’Assistance médicale à la procréation (AMP). Il est le seul centre labellisé dans ce domaine en Côte d’Ivoire et le 4e en Afrique. En plus de cette spécialité, il fait de la néonatologie, la chirurgie endoscopique et la médecine générale.

Hausse des prix café-cacao : l’Etat ivoirien consent plus de 140 milliards Fcfa

Pour fixer le prix de 900 Fcfa le Kg de cacao, le gouvernement a consenti un peu plus de 135 milliards de Fcfa, tandis qu’il a accordé une subvention de 5 milliards Fcfa pour relever le prix du Kg de café à 750 Fcfa pour la campagne 2022-2023.Au cours d’une conférence de presse mardi le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du développement rural, Kobenan Kouassi Adjoumani, a indiqué que malgré un contexte économique mondial préoccupant, l’Etat a bien voulu rehausser le prix au producteur de cacao à 900 F CFA le kilogramme ; ce qui représente plus de 70% du prix CAF de référence.

Pour la campagne 2022-2023 le prix garanti au producteur de cacao connait une hausse de 75 F CFA le kilogramme par rapport au prix bord champs de 825 FCFA/Kg fixé par le gouvernement lors de la campagne 2021-2022. 

« C’est un peu plus de 135 milliards de F CFA qui ont été consentis afin de permettre aux producteurs de toucher 900 F CFA le Kg », a-t-il déclaré, ajoutant que concernant le café, le gouvernement a décidé d’«offrir 750 F CFA le Kg, ce qui correspond à une subvention non négligeable de 5 milliards de F CFA».

« Si nous devions fixer le prix du Kg de cacao à 825 Fcfa tel que c’était (la campagne précédente), c’était plus de 195 milliards Fcfa qui allait être généré pour le développement de la Côte d’Ivoire. En fixant le prix à 850 Fcfa le Kg, c’était 134 milliards Fcfa », fait observer M. Adjoumani.

« A 875 Fcfa le Kg de cacao, c’était 75 milliards de Fcfa et à 900 Fcfa c’est à peine zéro milliard de franc CFA », a-t-il poursuivi. De ce fait, dira-t-il « l’Etat de Côte d’Ivoire n’a même pas voulu faire de l’économie sur le dos des paysans ».

« C’est pour cela que le président de la République a décidé qu’on aille à 900 Fcfa » pour le Kg du cacao, a-t-il souligné, annonçant que des paysans sont en train de s’organiser pour dire merci au président de la République.

Le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du développement durable, a fait savoir que le volume de fèves de cacao produit en Côte d’Ivoire, premier producteur mondial, est aujourd’hui de 2,2 millions de tonnes.

Côte d’Ivoire : la FAO prône l’agroécologie

L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) encourage le pays à promouvoir les solutions vertes existant au plan local face à l’urgence climatique et environnementale.Au cours d’un think-tank tenu lundi à Abidjan autour du thème « L’Afrique face aux mutations géostratégiques actuelles », le représentant résident de la FAO en Côte d’Ivoire, Samy Gaiji a insisté sur les solutions vertes en réponse à la déforestation et à l’émission des gaz à effet de serre.  

Cela, dira-t-il, devrait permettre au pays d’être résilient face aux chocs du changement climatique. Selon le ministère des Eaux et forêts, « la Côte d’Ivoire a perdu plus de 70% de son couvert forestier entre 1960 et 2015, passant de 12 millions d’hectares à 2,97 millions d’hectares en 2021 ».   

Le représentant résident de la FAO a en outre conseillé les acteurs en charge de ces questions au niveau national à « avoir une approche économique », car des projets visant la réduction massive des gaz à effet de serre et la protection de l’environnement peuvent être financés par le Fonds vert climat.

Le Fonds vert pour le climat (FVC) est un mécanisme financier de l’ONU créé pour appuyer les efforts des pays en voie de développement afin de répondre aux défis que représente le changement climatique. Il vise notamment à promouvoir un nouveau paradigme pour un développement à faible émission de CO2.

M. Samy Gaiji a par ailleurs soutenu que l’innovation locale et le développement de technologies sont des alternatives pouvant permettre de préserver l’environnement. Il a cité la technique du « bio charbon », opérée en Côte d’Ivoire à travers la carbonisation des cabosses vides de cacao.

Il a aussi évoqué l’agroforesterie, soutenant que le cacao est une culture de sous-bois. De ce fait, l’on peut reboiser de grandes surfaces où sont cultivés des vergers de cacao, ce qui permettrait de restaurer une large partie du couvert forestier et de pratiquer la cacao culture.

La déforestation contribue grandement au réchauffement climatique et perturbe le régime des pluies, limitant la productivité agricole. Elle créé un cercle vicieux préoccupant pour l’avenir du secteur agricole, mais surtout met en péril l’écosystème forestier et menace des animaux de disparition.

L’Etat de Côte d’Ivoire a opté pour une politique forestière dont la stratégie de mise en œuvre vise à porter la couverture forestière à au moins 20% du territoire national d’ici l’horizon 2030, soit un accroissement de 3 millions d’hectares de forêts ; ce qui la ferait passer la passer de 2,97 millions d’hectares en 2020 à environ 6,4 millions d’hectares de forêts en 2030.

Côte d’Ivoire : réflexions sur la compétitivité de la filière palmier à huile

Pour transformer le secteur palmier à huile à travers le pays, l’Etat ivoirien mène des prospectives afin d’accompagner efficacement les différents segments de la chaîne de valeur.Dans cette optique, un atelier entre les responsables du Projet des Chaines de valeur Compétitives pour l’Emploi et la Transformation économique (PCCET) et les acteurs de la chaîne de valeur du Palmier à huile est prévu les 6 et 7 octobre 2022 à Divo, dans l’Ouest du pays.

Durant deux jours de réflexion, les deux parties formuleront des recommandations pour adresser les contraintes majeures de la chaîne de valeur du palmier à huile et les difficultés rencontrées dans le processus de commercialisation et de transformation.    

Il s’agira pour M. Arthur Coulibaly, coordonnateur du PCCET et ses équipes de présenter les résultats de leur mission conduite entre le 1 er juillet au 19 août 2022 aux fins de recueillir les préoccupations et propositions des acteurs du secteur.

La mission du PCCET a notamment sillonné le bassin de production ivoirien du palmier à huile situé dans les régions de l’Agnéby-Tiassa, du Cavally, du Guémon, du Gbôklè, du Lôh Djiboua, de la Mé, de la Nawa, du District de San-Pedro et du Tonkpi.

Au cours de cet atelier, les participants vont en outre analyser les causes profondes associées aux contraintes majeures identifiées, proposer des solutions opérationnelles et le plan d’actions de la mise en œuvre desdites solutions.

La Côte d’Ivoire a franchi la barre des 514.491 tonnes d’huile de palme brute, provenant de la transformation d’au moins 2.337.733 tonnes de régimes de palme issus à plus de 70% de plantations villageoises.

La production de l’huile de palme est caractérisée par la présence de plus de 70 grandes, moyennes et petites huileries cumulant une capacité nominale de traitement d’environ 1.200 tonnes de régimes par heure, soit 3,9 millions de tonnes par an.

Les défis de l’Afrique face aux mutations géostratégiques débattus à Abidjan

Le continent africain est invité à revoir son paradigme économique pour créer de la valeur ajoutée, aller vers une souveraineté monétaire, une forte solidarité des Etats, promouvoir le digital, la formation et la transformation.Des éminences grises ont, dans le cadre d’un think-tank organisé par le Centre d’études prospectives (CEP), mené des réflexions autour du thème « L’Afrique face aux mutations géostratégiques actuelles ». La rencontre a enregistré la présence de l’ex-président du Nigeria, Goodluck Jonathan.

Ce forum a été l’occasion d’échanges entre les acteurs passionnés de géopolitique et de géostratégie. Il a permis de fournir des données actualisées sur les approches géostratégiques, mais aussi aux participants venus de divers horizons du monde de tirer les leçons et partager les expériences.

Il ressort des réflexions que l’Afrique doit être présente dans les instances de gouvernance à l’échelle internationale afin de ne pas subir les décisions de l’ordre mondial. Les Etats ont été encouragés à produire des aliments organiques pour contourner le manque d’engrais dû à la crise russo-ukrainienne.

L’ancien président de la République fédérale du Nigeria, Goodluck Jonathan, a soutenu que « chaque pays pense à son intérêt » dans la question de la géostratégie, avant d’ajouter que les conflits servent d’ailleurs des intérêts, soit des industries des armes, des puissances ou à des cartels.    

La cheffe de la diplomatie ivoirienne, Kandia Kamara, représentant le vice-président de la République de Côte d’Ivoire, a fait observer que le monde est en perpétuelle mutation et dans cette optique, l’Afrique doit sur le plan géostratégique s’appliquer à chercher sa voie.

Selon les résolutions, le continent doit établir des normes pour l’exportation des produits en vue de leur compétitivité, développer un système de santé propre avec des alternatives de la pharmacopée à l’instar de la Chine, de l’Inde et bien de pays dans le monde.

Les participants ont appelé au renforcement de l’opportunité qu’offre l’explosion de l’économie numérique en Afrique avec un contrôle plus accru des données des pays et une politique de cyber sécurité. L’on dénombre sur le continent plus de 500 millions d’utilisateurs d’Internet.

Ils ont invité les Etats à mettre l’accent sur l’industrialisation, à investir dans la formation professionnelle, à tenir compte de la jeunesse dans les politiques afin de résorber le chômage, à améliorer l’efficacité des secteurs à fort potentiel, et à renforcer la résilience contre le changement climatique via le mix énergétique.

L’ex-président nigérian Olusegun Obasanjo, a par visioconférence, déclaré que « le leadership des pays africains n’est pas engagé suffisamment pour trouver des solutions holistiques » face aux menaces du continent.

Le président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Adama Bictogo, a appelé « à plus de justice et de solidarité, car les défis auxquels nous sommes confrontés imposent une mutualisation de nos forces pour éviter un repli sur nous-mêmes. L’Afrique doit sortir des secousses institutionnelles pour s’installer définitivement dans la marche du développement par un enracinement fort de (sa) jeune démocratie ».  

Les intervenants ont également encouragé les dirigeants à améliorer l’exploitation des secteurs tels que les mines, l’agriculture et les services, et à donner des orientations aux entreprises pour pouvoir se protéger contre la cybercriminalité et aller au-delà des Etats Nations.

Les débats ressortent par ailleurs la promotion d’une meilleure gouvernance des Etats africains et des ressources des pays, la construction de la confiance en soi. Les Etats doivent être puissants par l’anticipation et passer de l’économie de rente à une économie industrialisée.

La diversité des devises rend les échanges commerciaux difficiles en Afrique. Les panélistes ont recommandé la création d’une monnaie commune pour faciliter le commerce entre les Etats africains, développer un nouveau modèle économique et adapter le partenariat Afrique-Europe.

Les panélistes ont appelé à opérer le transfert de technologies, valoriser la recherche africaine sur les solutions climatiques et à promouvoir la sécurité alimentaire.

Côte d’Ivoire : l’énergie hydraulique estimée à plus de 600 mégawatts

Engagée dans la production des énergies renouvelables, la Côte d’Ivoire développe davantage son mix énergétique avec l’énergie solaire utilisée dans l’électrification de zones non raccordées au réseau électrique.« Déjà, nous opérons plus de 600 mégawatts de capacité hydraulique », affirme M. Ahmadou Bakayoko, directeur général de la Compagnie ivoirienne d’électricité (CIE), qui se félicite de cette part « importante » dans la fourniture électrique du pays.

Les énergies fossiles étant de grandes émettrices de gaz à effet de serre, la transition énergétique devient un enjeu stratégique pour préserver la planète. Le gouvernement ivoirien veut porter à 45% la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique à l’horizon 2030 contre 30% actuellement.   

Aujourd’hui, avec « le solaire, nous avons un certain nombre de localités en Côte d’Ivoire qui ne sont pas raccordées au réseau électrique, mais dans lesquelles nous exploitons le réseau avec de l’énergie solaire, spécialement dans ces zones », note M. Ahmadou Bakayoko.

« C’est également une manière pour nous de contribuer à l’efficacité énergétique et nous développons ces genres d’initiatives en liaison avec le ministère pour contribuer à ce que la Côte d’Ivoire soit vertueuse dans le domaine de la transition énergétique », soutient-il.

Pour lui, les évolutions actuelles dans le secteur de l’électricité (transition énergétique, énergies renouvelables, Smart-grid, Smart-cities, système d’information énergétique…) modifient et font évoluer les métiers vers de nouveaux standards.

Dans le cadre de sa vision énergétique, l’entreprise a hissé l’efficacité énergétique au rang de priorité, en tant que mécanisme efficient permettant d’économiser les ressources énergétiques, d’en assurer la conservation et d’en rationaliser la consommation.

Consciente de cela, elle s’est engagée, depuis 2017, par la mise en place de son projet SMé à mener des actions afin d’optimiser sa performance énergétique et de réduire l’empreinte carbone de l’ensemble de ses activités. Ce projet a démarré avec la réalisation des audits énergétiques.

Les diagnostics énergétiques ont permis à la société d’électricité d’établir une répartition de ses sources d’énergies et de retenir ses Usages énergétiques significatifs (UES). Cela lui a valu l’obtention de la certification ISO 50001, qui atteste d’une gestion énergétique responsable et raisonnée.

Le taux d’accès à l’électricité en Côte d’Ivoire est porté à 92% grâce au mix énergétique. L’énergie produite par le pays est essentielle d’origine thermique et hydraulique. Mais, avec la question du changement climatique, l’Etat cherche à booster son mix énergétique.   

Abidjan a abrité les 28 et 29 septembre 2022 le 3e Forum de l’efficacité énergétique et des énergies renouvelables en Afrique, un enjeu stratégique pour le continent. Ces ressources offrent une alternative pour l’accélération de l’industrialisation, mais le financement demeure une problématique. 

Côte d’Ivoire : la hausse des prix du carburant « supportable » (transporteurs)

Le ministère des Transports et les acteurs du secteur des transports routiers s’engagent à continuer de travailler pour que « les meilleurs prix possibles soient mis en place sur toutes les lignes et sur tous les chargements ».Pour contenir le réajustement des prix du carburant les acteurs du transport terrestre ont de ce fait mis en place un Comité technique pour relever les actes générant de faux frais aux fins de les soumettre au gouvernement en vue d’un accompagnement du secteur.  

Lors d’une rencontre des acteurs du transport terrestre, dimanche à Abidjan, le Haut Conseil du Patronat des entreprises de transports a exposé sur une réunion avec le ministre des Transports qui les a conviés à son Cabinet, vendredi, à la veille du réajustement des prix de l’essence et du gasoil.

Le directeur général du Haut Conseil du Patronat des entreprises de transports, M. Ibrahim Diaby, s’est félicité de ce que le secteur du transport routier, en général, a « compris le sens de la démarche du gouvernement » ivoirien.

L’Etat, expliquera-t-il aux organisations professionnelles des transporteurs, « s’est basé sur ses obligations internes pour agir sur le prix du carburant ». C’est pourquoi, pour réagir face à cette action gouvernementale, les syndicats se sont réunis ce jour.

« Il est ressorti des débats que nous avons eus ce soir que les 40 Fcfa d’augmentation sur le litre du gasoil et de l’essence ont un impact sur les comptes d’exploitation de nos entreprises », a fait savoir M. Ibrahim Diaby.

M. Diaby a dit que « cet impact était dilué et supportable auprès des efforts innombrables qui sont menés en ce moment par le gouvernement dans le cadre de la réhabilitation des routes, de la construction de nouvelles routes et la continuité de la construction des autoroutes et des échangeurs » dans le pays. 

« Si vous ajoutez cela (ces efforts du gouvernement) à la paix sociale, la sécurité nationale, l’environnement assaini et apaisé, les acteurs du secteur routier constatent que les 40 Fcfa sont supportables », a-t-il déclaré.

Toutefois, les acteurs du secteur des transports terrestres demandent qu’« un certain nombre de mesures d’accompagnement soient prises par le gouvernement pour leur permettre véritablement d’absorber cette nouvelle charge », a-t-il poursuivi.

Les transporteurs demandent notamment au gouvernement de « lutter drastiquement contre toutes les formes de tracasseries routières qui engendrent aujourd’hui d’énormes faux frais », a relevé le directeur général du Haut Conseil du Patronat des entreprises de transports.

En outre, « les transporteurs encouragent le président de la République et le ministre des Transports à poursuivre la politique du rajeunissement et du renouvellement du parc automobile en faveur des transporteurs routiers en Côte d’Ivoire », a-t-il fait savoir.

Le secteur « exhorte le président de la République, le gouvernement et le ministre des Transports à poursuivre la politique de formation des chauffeurs des entreprises de transports », a-t-il relevé, ajoutant que « les opérateurs du secteur s’engagent à tout mettre en œuvre pour que la politique de réajustement des transports, que ce soit des marchandises ou des voyageurs, ne se fasse pas dans le désordre ».

Il a lancé un appel pressant à « l’ensemble des chauffeurs routiers ivoiriens pour que cette augmentation des prix du carburant à la pompe ne puisse pas être un prétexte pour désorganiser le terrain et procéder à des augmentations non justifiées des tarifs du transport ».

M. Diaby a par ailleurs annoncé que « le ministre des Transports a mis en place une Commission technique pour gérer toutes les mesures d’accompagnement, pour mettre en place un calcul automatique des tarifs de transport des marchandises et des personnes pour qu’à partir de ce tarif indicatif, le transporteur ne perde pas ses bénéfices et la population aussi ne perde pas son pouvoir d’achat ».

Le directeur général des transports terrestres et de la circulation, M. Lucien Tiessé, s’est réjoui de cette séance de travail avec les acteurs du secteur des transports. Il a affirmé suite à leur déclaration sa satisfaction pour la démarche de ces organisations professionnelles du secteur des transporteurs routiers.

« Vous avez bien compris le bien-fondé de cette mesure qu’a prise le président de la République », a-t-il laissé entendre, avant d’ajouter que « nous allons continuer de travailler dans le but de faire en sorte que personne dans cette situation ne perde de l’argent au niveau des populations et des acteurs du transports », a-t-il rassuré.

« Nous allons continuer de travailler pour que les meilleurs prix possibles soient mis en place, sur toutes les lignes et sur tous les chargements (..). Nous avons pris bonne note des points d’observations que vous avez indiqués et des éléments relatifs aux mesures d’accompagnement » », a-t-il souligné. 

Pour les acteurs du secteur des transports, « s’il n’y a plus de tracasseries, cette situation peut être gérée et peut être supportable ». Sur cette base, M. Tissé a rassuré que « des actions vont être menées et des mesures vont être engagées afin qu’on réduise au maximum ces faux frais ».  

Les prix des produits pétroliers en Côte d’Ivoire sont ajustés mensuellement conformément aux dispositions du mécanisme automatique de fixation des prix des hydrocarbures. Et ce, selon les cours sur le marché international. Les prix pratiqués en Côte d’Ivoire sont parmi les plus bas dans la sous-région. 

 

Crise au Faso : Air Côte d’Ivoire suspend ses vols vers Ouagadougou

Cette suspension des vols, annoncée samedi, intervient au lendemain de la fermeture des frontières aériennes du Burkina Faso, où l’on observe une crise entre la junte et un groupe de militaires.« Nous portons à votre connaissance, la suspension de nos vols au départ et à destination de Ouagadougou jusqu’à nouvel ordre », indique la compagnie aérienne dans une note. La décision de fermeture des frontières a été annoncée le 30 septembre 2022.

La situation reste tendue à Ouagadougou après un coup d’Etat militaire opéré par un groupe de soldats qui a déclaré avoir démis de ses fonctions le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba. De son côté le chef de la junte appelle « le capitaine Traoré et compagnie à revenir à la raison pour éviter une guerre fratricide ».

Cacao : la Côte d’Ivoire veut capter plus de marge à l’échelle des valeurs

Dans l’optique d’accroître sa transformation locale de cacao, la Côte d’Ivoire, premier producteur mondial, s’engage à faire la promotion de ses artisans chocolatiers et à intégrer de nouvelles technologies sur ce segment.« Ceci va vous permettre de capter une grande partie de la valeur que génère le chocolat », a déclaré M. Yves Brahima Koné, directeur général du Conseil café-cacao, organe de régulation de la filière, à l’occasion de la 8e édition des Journées nationales du cacao et du chocolat (JNCC).

Intervenant dans le cadre d’un panel autour du thème « Promotion de la transformation locale de cacao : quelles opportunités pour le chocolat Made In Côte d’Ivoire », le directeur général du café-cacao a présenté les enjeux de la transformation. Le pays, avec de nouvelles unités vise le broyage de 1,72 million de tonnes de fèves de cacao en 2023 contre 724.000 tonnes actuellement.

M. Yves Brahima Koné a indiqué qu’au niveau de la chaîne de valeur du cacao, notamment au plan mondial, « sur 100 milliards de dollars 4 à 5% revient aux producteurs, 24% aux transformateurs (primaires), 72% à la fabrication du chocolat, aux marques et à la distribution ».

 Le Conseil a l’ambition, désormais, d’aller avec des artisans chocolatiers ivoiriens à l’extérieur du pays dans le cadre des foires ou des manifestations aux fins de nouer des contacts et permettre le transfert de nouvelles technologies, a fait savoir M. Yves Brahima Koné.

« Notre devoir, c’est de vous amener à vous connaître à l’extérieur et nous allons nous investir pour ça », a-t-il insisté, avant d’ajouter qu’« on ne s’est jamais intéressé à la transformation locale et cela est une faiblesse que nous devons essayer de pallier et régler ».

« Nous allons faire le maximum pour aider à éclore de nouveaux talents pour faire du chocolat sur place », a-t-il poursuivi. Dans ce contexte, le Conseil veut faire en sorte que les artisans améliorent la qualité de leurs produits, un volet nécessaire pour avoir un produit fini compétitif.  

Il a par ailleurs affiché la volonté ferme du Conseil de promouvoir davantage toute la gamme des produits issus du cacao. Bientôt, un camion « brandé » devrait faire le tour dans les écoles primaires pour proposer du chocolat aux enfants.

Pour conforter la trajectoire ascendante de la transformation locale, le gouvernement ivoirien a engagé le Conseil du café et du cacao aux fins de créer un centre de formation des artisans chocolatiers à Yopougon, dans l’Ouest d’Abidjan.

Le cacao, avec une contribution à hauteur de 14% du PIB, est l’un des secteurs clés de la Côte d’Ivoire pour lequel le gouvernement s’est fixé de bien grandes ambitions. Cet or brun représente 40% des recettes d’exportation du pays, dont la production est estimée à 40% du marché mondial.       

Manuels scolaires : l’Etat ivoirien lance un système de prêt-location

Ce projet d’une valeur totale de 4 milliards Fcfa environ a pour objectif d’alléger le poids des dépenses des parents par rapport aux manuels scolaires.La phase pilote de ce projet a été lancée ce vendredi au Centre national des métiers scientifiques (Cnms), à Cocody, dans l’Est d’Abidjan. Le directeur de la pédagogie et de la formation continue, Adama Samagassi a présenté les principaux enjeux de ce projet dénommé « Bonamas ».

Le prêt-location des manuels scolaires introduit dans son mode de fonctionnement une amende de 2.000 Fcfa par document pour ceux qui auront endommagé les leurs. M. Samagassi a indiqué que le processus n’est pas obligatoire.

« Il s’agit d’une mutualisation des ressources. Celui qui dispose de moyens conséquents n’est pas obligé d’y souscrire, pour permettre à d’autres d’en bénéficier », a-t-til ajouté. Pour cette phase pilote, 33 établissements sont concernés dont 12 publics et 11 privés repartis sur 29 directions régionales de l’éducation. Quelque 5.000 élèves de la 6e seront impactés et 40.000 manuels seront distribués.

Une étude réalisée en 2019 par les directions du ministère de l’Éducation nationale, en Côte d’Ivoire, révèle que sur l’effectif des élèves en classe de 6e, 18% d’entre eux possèdent au moins un manuel pendant les cours. Un taux à même d’influer sur la qualité de l’apprentissage et le processus d’enseignement. 

C’est dans ce contexte que le gouvernement ivoirien a approuvé mi-septembre 2022 la mise sur pied du projet Bourse nationale du manuel scolaire (Bonamas), financé par la coopération française dans le cadre du Contrat de désendettement et de développement (C2D).

Le projet a pour but de permettre aux parents de supporter les coûts des fournitures scolaires au niveau du premier cycle, dans le secondaire. Dans le processus enseignant-apprentissage, le gouvernement de Coi a décidé de mettre à la disposition des parents d’élèves huit manuels.  

Ces ouvrages concernent « les disciplines structurantes de notre enseignement au prix de 10.000 Fcfa », a justifié M. Samagassi, tout en mentionnant que c’est un dispositif de prêt-location.

Les parents d’élèves qui se seront acquittés des frais requis après avoir souscrit à l’offre à travers une inscription préalable en ligne, pourront disposer des huit manuels scolaires et les rétrocéder en l’état à la fin de l’année scolaire, afin de permettre à d’autres requérants d’en bénéficier l’année suivante, a-t-il dit.  

« Comme il y a quelques années où on l’a fait dans l’enseignement primaire lorsqu’on prêtait également les ouvrages aux élèves. Cette expérimentation a connu du succès à telle enseigne qu’aujourd’hui le gouvernement a décidé de donner gratuitement les manuels et les kits scolaires », a-t-il poursuivi.  

« Cela pourrait être possible pour ce projet. C’est pourquoi nous appelons les parents et les élèves à bien entretenir ces ouvrages qui leur seront mis à disposition », a fait savoir M. Adama Samagassi.

Côte d’Ivoire : les prix de l’essence et du gasoil en hausse de 40 Fcfa

Le prix du litre de l’essence passe de 735 Fcfa à 775 Fcfa, soit une augmentation de 40 Fcfa, et celui du gasoil de 615 FCfa à 655 Fcfa, en hausse également de 40 Fcfa, pour le mois d’octobre 2022.Le prix du pétrole lampant, resté inchangé depuis juillet, connaît aussi un relèvement, passant de 645 Fcfa le litre à 685 Fcfa, soit un accroissement de 40 Fcfa, selon une note officielle de la direction générale des hydrocarbures.

Quant au prix du gaz butane, il reste inchangé. La bouteille de 6 Kg demeure à 2.000 Fcfa et celle de 12,5 Kg à 5.200 Fcfa. La bouteille de 15 Kg est cédée à 6.965 Fcfa, celle de 17,5 Kg à 8.125 Fcfa, la bouteille de 25 Kg à 11.610 Fcfa et la bouteille de 28 Kg à 13.000 Fcfa.

Avec la hausse des prix du gasoil et du super, les charges d’exploitation des transporteurs connaîtront une courbe ascendante. Un relèvement des tarifs dans le secteur pourrait impacter les couches sociales les plus défavorisées dans un contexte d’inflation due à la crise russo-ukrainienne.

Les prix des produits pétroliers en Côte d’Ivoire sont ajustés mensuellement conformément aux dispositions du mécanisme automatique de fixation des prix des hydrocarbures. Et ce, selon les cours sur le marché international.

 

Côte d’Ivoire : Houaja Adom nommé ministre délégué aux Affaires étrangères

Le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, a procédé vendredi à la signature de deux décrets de nomination au titre du gouvernement.Ces nominations ont été faites sur proposition du Premier ministre, Patrick Achi. M. Kacou Houaja Léon Adom a été nommé ministre délégué auprès du ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères, de l’intégration africaine et de la diaspora, Mme Kandia Camara.

Au niveau du secrétariat du gouvernement, M. Roger Charlemagne Dah a été nommé en remplacement de Mme Atté Eliane Bimanagbo, nommée conseiller spécial du Premier ministre, chargée de l’administration du territoire.

Broyage fèves de cacao : la Côte d’Ivoire vise 1,72 million tonnes en 2023

Le pays, premier broyeur mondial de fèves de cacao avec 724.000 tonnes, envisage d’atteindre 1,72 million de tonnes d’ici à octobre 2023, soit dans un an, avec de nouvelles unités de transformation.Pour développer la transformation nationale de cacao, le gouvernement ivoirien a signé avec des groupes industriels une convention. Selon le directeur général du Conseil café-cacao, organe de régulation de la filière, Yves Brahima Koné, cette mesure porte ses fruits.

« D’ici octobre 2023, avec l’ouverture prochaine de nouvelles unités de transformation, la capacité de broyage de notre pays sera de 1,72 million de tonnes, soit 49% de notre production », a dit M. Yves Brahima Koné, à l’ouverture des Journées nationales du cacao et du chocolat (JNCC 2022).

Le gouvernement ivoirien envisage d’atteindre une transformation de fèves de cacao à hauteur de 50% d’ici à 2030, a rappelé le directeur général du Conseil café-cacao, déclarant « je me rends compte que nous allons atteindre les objectifs bien avant ».

Il a fait observer qu’au niveau de la chaîne de la valeur du cacao à l’échelle mondiale, « sur 100 milliards de dollars, 4 à 5% reviennent aux producteurs, 24% aux transformateurs ; 72% à la fabrication du chocolat, aux marques et à la distribution ».

Pour conforter cette trajectoire ascendante de la transformation de cet or brun, le gouvernement a engagé le Conseil du café et du cacao aux fins de créer un centre de formation des artisans chocolatiers à Yopougon, dans l’Ouest d’Abidjan, a-t-il fait savoir.   

La Côte d’Ivoire, aujourd’hui, est non seulement premier producteur mondial de cacao mais également le premier pays broyeur de fèves de cacao au monde. Le pays veut développer la chaîne de valeur avec un accent sur la transformation pour créer davantage de richesses.  

Côte d’Ivoire : le Kg du cacao fixé à 900 Fcfa et celui du café à 750 Fcfa

Le prix bord champ du cacao pour la campagne principale 2022-2023 a été fixé à 900 Fcfa le Kg, en hausse de 75 Fcfa, tandis que le Kg du café revient à 750 Fcfa contre 700 Fcfa pour la campagne précédente.Ces prix ont été annoncés vendredi à Abidjan par le vice-président de la République de Côte d’Ivoire, Meyliet Koné, à l’ouverture de la 8e édition des Journées nationales du cacao et du chocolat (JNCC) qui se déroule du 30 septembre au 2 octobre 2022.

Cette campagne, fera-t-il observer, s’ouvre dans un contexte marqué par beaucoup d’incertitudes avec la montée de l’inflation et des courants de chocs extérieurs, notamment le conflit russo-ukrainien. Toutefois, l’ambition du gouvernement demeure d’assurer aux producteurs un revenu croissant.

L’enjeu pour cette campagne est la question de la traçabilité. Le Conseil de l’Union européenne (UE) a pris une mesure visant à limiter la consommation de produits qui contribuent à la déforestation ou à la dégradation des forêts.

S’agissant du volet environnemental, en ce qui concerne la forte déforestation, le vice-président ivoirien a assuré que la Côte d’Ivoire, conformément à ses engagements pris lors de la COP15, œuvre à restaurer les terres dégradées d’ici 2030.

Il a salué les initiatives des acteurs de la chaîne du cacao qui ont décidé de réagir et d’intégrer dans leur chaîne d’approvisionnement le principe zéro déforestation. Cela, en marquant leur engagement à travers l’Initiative cacao et forêt.

M. Meyliet Koné les a encouragés à la mise en œuvre de la norme africaine de cacao durable et traçable ainsi que le système national de traçabilité du cacao. La Côte d’Ivoire est le premier producteur mondial de cacao avec plus de 2 millions de tonnes.

Zlecaf : la Côte d’Ivoire mise sur un secteur privé fort

La Côte d’Ivoire, 9e pays à ratifier cet accord de libre-échange, initie toujours des réformes pour rendre les entreprises compétitives afin de capter davantage de devises sur ce marché continentalLors du Forum des Bâtisseurs de l’économie africaine, dont l’édition 2022, était consacrée à la Zone de libre-échange continental africaine (Zlecaf), M. Yéo Nahoua, directeur de Cabinet, représentant le ministre ivoirien du Plan et du développement, a assuré que l’Etat est engagé à accompagner le secteur privé sur ce marché. 

La Côte d’Ivoire, dira-t-il, envisage de « contribuer à la mise en œuvre accélérée de cet instrument d’intégration régionale ». Pour ce faire, le pays entreprend des réformes depuis 2011 pour améliorer la compétitivité de l’économie et surtout des secteurs à forts potentiels de croissance.

Cela a permis de renforcer les avantages comparatifs du pays et la confiance des investisseurs. L’Etat ivoirien, a en outre consacré au niveau du Plan national de développement (PND, 2021-2025) une part de 74% au secteur privé sur un portefeuille global de 59.000 milliards de Fcfa.

Le Forum des bâtisseurs qui pour l’édition 2022 a mis le focus sur la Zlecaf, est devenu un espace de dialogue où les acteurs économiques, politiques et les décideurs se retrouvent pour discuter des potentiels économiques de l’Afrique, nouer des partenariats et envisager l’avenir ensemble.

Convié à cet espace, l’opposant ivoirien Pascal Affi N’Guessan, président du Front populaire ivoirien (FPI) a fait observer que l’ouverture effective des frontières commerciales pourra améliorer la croissance des entreprises, leur permettre de s’industrialiser plus rapidement, et créer ainsi des emplois et de la richesse.

La Zlecaf fera de l’Afrique l’un des plus grands marchés intégrés du monde avec plus d’une cinquantaine de pays. Cela comporte de nombreux avantages substantiels, mais « je crois qu’il y a davantage d’efforts à consentir (car) il ne suffit pas d’avoir cette vision », a estimé M. Affi.  

Ce leader d’opinion soutient qu’« il faut aussi avoir la volonté d’engager les réformes structurelles pour améliorer les environnements économiques dans nos pays respectifs pour faire émerger de grandes entreprises » et qui aient des process de compétitivité robustes.

« Pour cela, il y a un certain nombre d’handicaps que les économies africaines doivent relever », a-t-il dit, appelant à un accompagnement des PME en matière de financement, de renforcement des capacités des promoteurs, à l’amélioration du cadre juridique et l’environnement des affaires au niveau des Etats.

Cette zone de libre-échange ne peut apporter des avantages économiques et sociaux qu’en permettant d’augmenter les revenus, réduire la pauvreté et d’accélérer la croissance économique », a-t-il renchéri, insistant que « s’il n’y a pas de volonté politique qui accompagne cette vision », elle pourrait rester lettre morte.

« Dans un monde tumultueux, évoluant en bloc, l’Afrique doit plus que jamais réaliser sa pleine intégration économique dans ces perspectives, et il nous paraît impérieux d’accélérer la mise en œuvre de la Zlecaf, entrée en vigueur en 2021 », a soutenu le promoteur de l’évènement, Michel Russel Lohoré.

Le thème retenu pour cette édition est « Intégration économique à l’ère de la Zlecaf ». La mise en œuvre de cet espace prévoit la création d’un marché africain de 1,2 milliard de consommateurs, une classe moyenne croissante de 350 millions de personnes pour un PIB combiné de 2,1 à 4,3 millions de dollars US.  

Selon les estimations de la Banque mondiale, les revenus supplémentaires rapportés par la Zlecaf s’établissent à 45 milliards de dollars de revenus soit une hausse de 7%, ce qui montre le potentiel d’investissement et de croissance au profit du continent africain.

Dans un tel environnement, les gouvernements du continent africain sont appelés à consentir toutes les réformes et prévoir les institutions nécessaires au déploiement optimal du secteur privé dans le contexte de la Zlecaf. A ce prix, les pays pourront véritablement conquérir cet espace d’échange commercial. 

Pour accélérer la transformation structurelle de son économie, l’Etat de Côte d’Ivoire a mis l’accent dans le PND 2021-2025 sur le développement des grappes industrielles, la transformation locale des matières premières agricoles, le développement du capital humain et le rôle moteur du secteur privé.

Côte d’Ivoire : la FAO sensibilise contre le gaspillage alimentaire

Le pays a célébré jeudi pour la première fois, la Journée internationale de sensibilisation aux pertes et gaspillages de nourriture, sous les auspices de la FAO et d’une entreprise sociale.Instaurée en 2020, la Journée internationale de sensibilisation aux pertes et gaspillages de nourriture a été fixée par l’Organisation des Nations unies (ONU) au 29 septembre. Elle est à sa troisième édition.

A l’occasion de la 3e la Journée internationale de sensibilisation aux pertes et gaspillages de nourriture, la FAO a sensibilisé plusieurs personnes au sein du Lycée Maurice Delafosse à Cocody, dans l’Est d’Abidjan.

Dans un exposé, Mme Anne-Marie N’Da Kouassi, chargée des programmes à la FAO Côte d’Ivoire, a expliqué que le gaspillage alimentaire désigne la diminution de la quantité ou de la qualité des aliments résultant des décisions et des mesures prises par les commerçants, les fournisseurs de services de restauration et les consommateurs.

Elle a fait savoir que chaque jour des tonnes d’aliments comestibles sont perdus ou gaspillés évoquant un ratio d’un tiers (1/3) d’aliments. Par conséquent, il est essentiel de réduire les pertes et le gaspillage de nourriture en faveur de la sécurité alimentaire et de la nutrition.

Selon Mme Anne-Marie N’Da, 14% des aliments consommés dans le monde est perdu après récolte, tandis qu’un taux de 17% de nourritures est gaspillé au stade de la vente au détail et par les consommateurs représentent 8 à 10% des émissions de gaz à effet de serre dans le monde.

Des données statistiques indiquent depuis 2014 un nombre croissant de personnes souffrant de la faim dans le monde représentant 828 millions d’individus en 2021, soit une hausse d’environ 46 millions par rapport à 2020.

Aujourd’hui, la guerre russo-ukrainienne avec pour corollaire l’inflation et la crise des prix des denrées alimentaires dans le monde, pourrait accroître le nombre de personnes souffrant de la faim à travers la planète.  

La Journée internationale de sensibilisation aux pertes et gaspillages de nourriture est également l’occasion de lancer un appel à l’action à tous les acteurs, notamment les pouvoirs publics, le secteur privé et les consommateurs.

Cela, afin de réduire les pertes et le gaspillage de nourriture, dans l’optique de remettre en état et de reconstruire en mieux des systèmes alimentaires résilients. C’est le moment aussi de faire savoir aux consommateurs qu’ils doivent agir de toute urgence pour réduire le gaspillage alimentaire.

13e Congrès Pdci : vers le plébiscite de Bédié à la tête du parti

Le Bureau politique a entériné jeudi l’idée de la « candidature unique » de Henri Konan Bédié au 13e congrès ordinaire, devant consacrer le renouvellement des organes du Pdci et l’élection d’un nouveau président.Dans une motion lue par Dr Bernard Vléhi, vice-président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, opposition), le Bureau politique a déclaré adhérer « à l’idée de la candidature unique du président Henri Konan Bédié au 13e congrès ordinaire du Pdci ».  

Par conséquent « nous demandons au président du parti d’accepter d’être candidat au 13e congrès ordinaire du Pdci et nous nous engageons à prendre toutes les dispositions afin d’assurer le plébiscite du président Henri Konan Bédié lors du 13e congrès ordinaire du Pdci », a-t-il ajouté.

Cette décision, dira-t-il, traduit la volonté de la base exprimée à travers les motions lors des séminaires éclatés, le colloque des 75 ans du parti, la tournée du secrétariat exécutif et les missions d’information et d’évaluation du Pdci.

Le Bureau politique a salué le leadership de l’ex-président ivoirien, Henri Konan Bédié, pour son « engagement » pour la réconciliation nationale, la paix et la cohésion sociale attestée par ces rencontres avec le président de la République Alassane Ouattara le 11 novembre 2020 et le 14 juillet 2022.

Ce choix, selon Dr Bernard Vléhi est également soutenu par « l’environnement politique de notre temps et la résilience du président Henri Konan Bédié, depuis la crise postélectorale de 2020 » ainsi que ses positions avisées dans les différentes phases du dialogue politique.

« Il m’est revenu que dans certains cas l’intérêt personnel a primé sur l’intérêt collectif, contrairement à mes instructions. Ceci n’est pas acceptable et cela a été formellement signifié à certains et le sera dans les plus brefs délais pour les autres », a martelé M. Bédié dans un discours.   

Le chef du Pdci a appelé les cadres du parti à agir dans une même vision pour l’intérêt de la formation politique, faisant observer qu’à Bodokro, dans le centre du pays, une localité qui « appartenait au Pdci » a été perdue lors des élections législatives partielles du 3 septembre 2022.  

« J’ai instruit le coordonnateur général chargé de la Gestion et du suivi des élections de nous préparer un rapport auquel devront être attachés les recommandations tenant compte de nos différentes expériences des derniers scrutins électoraux », a-t-il déclaré.

« En conséquence, je compte effectuer certains réglages quant à la mise en place des commissions qui auront la responsabilité de l’organisation de notre prochain congrès », a-t-il ajouté, appelant à un examen approfondi de la marche du parti.

A ce congrès, M. Bédié veut qu’il soit tiré « des leçons des bonnes et mauvaises expériences que le parti a connues au cours de ces dernières années », ce qui devrait permettre de montrer les succès et insuffisances de son appartenance au groupement politique Rhdp (pouvoir) et à la coalition pour la démocratie et la paix (Cdrp) regroupant 23 partis politiques de l’opposition qu’il a présidé.  

« De même, il nous faut examiner le résultat de notre collaboration avec la plateforme Ensemble pour la démocratie et la souveraineté (Eds) maintenant Ppa-ci du président Laurent Gbagbo, l’Union pour la démocratie de Danièle Boni Claverie, liberté et démocratie pour la république de Mamadou Koulibaly», a-t-il souligné. 

Le Pdci va, en outre, à ce congrès examiner sa collaboration avec la plateforme des partis politiques de l’opposition, regroupant l’Alliance démocratique (Afd), du président Affi N’Guessan, le parti arc-en-ciel du président Albert Mabri Toikeusse qui a récemment rejoint le Rhdp, le parti au pouvoir.   

« Il est important de constater que la majeure partie de ces familles politiques contrairement au Pdci-rda ont soit disparu, soit subi des scissions ou des mutations. Il nous revient d’examiner le contenu, la portée et l’efficacité des rapprochements tissés sur le terrain avec les partis politiques à ce jour », a-t-il lancé.

Cela devrait permettre au Pdci, ex-parti unique, de bâtir une nouvelle stratégie d’alliance si besoin est dans les prochaines années en vue des échéances électorales à venir. Le Pdci envisage de reconquérir le pouvoir à l’élection présidentielle de 2025.

Lancement à Abidjan du 21e Congrès international de l’eau

Au cours de cet évènement prévu du 19 au 23 février 2023, l’Association Africaine de l’Eau (AAE) changera de dénomination et deviendra officiellement l’Association Africaine de l’Eau et de l’Assainissement (AAEA).Tous les deux ans, l’Association africaine de l’eau organise un congrès international qui réunit l’ensemble de ses membres, les organismes internationaux, les experts, les décideurs politiques et les partenaires au développement afin d’échanger sur les enjeux liés au secteur de l’eau.

Le ministre ivoirien de l’Hydraulique, de l’assainissement et de la salubrité, Bouaké Fofana, a procédé jeudi au lancement du 21e Congrès international et exposition de l’Association africaine de l’eau et de la 7e Conférence FSMA (Alliance de gestion des boues et de vidange).

M. Bouaké Fofana a, dans son discours de cadrage, appelé les acteurs du secteur de l’eau à trouver des « solutions durables et structurantes » à la gestion de l’eau en milieu rural et urbain ; et à développer une industrie du secteur en vue d’une meilleure gouvernance de l’eau.

Ce congrès, dont l’ouverture officielle est prévue dans cinq mois dans la capitale économique ivoirienne, intervient dans un contexte où le gouvernement de Côte d’Ivoire est en train de revisiter toute la problématique de ce secteur, a confié le ministre Bouaké Fofana.  

« Nous sommes également en train de revisiter tout le cadre règlementaire », a-t-il ajouté, indiquant qu’au dernier Conseil des ministres tenu mercredi, il a été adopté un Code révisé de l’eau ainsi que la stratégie d’assainissement en milieu rural et de distribution d’eau potable.

Il a demandé que les prochains travaux permettent de répondre aux engagements de l’ODD 6 qui garantit l’accès de tous à l’eau, à l’assainissement afin d’assurer une gestion durable des ressources en eau. Cette session vise également à améliorer l’accès à des services d’assainissement et d’hygiène adéquats.  

M. Ahmadou Bakayoko, le directeur général de la Société de distribution d’eau de Côte d’Ivoire (Sodeci), président de ce congrès, a fait savoir qu’à l’échelle africaine, l’organisation a des réflexions pour pouvoir garantir et mettre en œuvre une meilleure gouvernance de l’eau et de l’assainissement.  

Ce qui est une évidence dans un point du monde ne l’est pas partout. « Il est donc important que nous puissions préserver et sécuriser cette ressource », a insisté M. Ahmadou Bakayoko, faisant observer qu’à travers la planète le tarif du mètre cube d’eau diffère dans les pays.     

« Pour la même ressource, on peut avoir une différence de prix aussi importante, donc ce partage d’expériences nous permet de pouvoir trouver des solutions durables à l’accès à l’eau » en vue d’une transformation du secteur, a-t-il poursuivi.

La directrice exécutive de la FSMA, Mme Jennifer Williams, a soutenu que « la raison pour laquelle nous nous mettons ensemble, c’est parce que par le passé nous avions été divisés ; et cette fois-ci nous avons décidé de nous serrer les coudes et de travailler ensemble ». Ce sera la première fois que le congrès de l’AAE organise conjointement une session avec la Conférence sur la gestion des boues de vidange de l’Alliance FSM. 

Pour elle, « si nous avons l’eau potable, nous ne pouvons pas avoir cette ressource sans également associer le volet assainissement, l’une des raisons qui ont (d’ailleurs) milité en faveur de cette co-organisation de cet évènement qui aura lieu en Côte d’Ivoire ».

Le directeur exécutif de l’AAE, M. Sylvain Usher, a expliqué que l’organisation panafricaine vise à favoriser l’échange d’informations sur la recherche, la méthode, les procédés et procédures de production et de distribution de l’eau et l’amélioration des services d’assainissement.

Composée d’une dizaine de membres aux premières heures de sa création, et initialement aussi dénommée l’Union africaine des distributeurs d’eau, «l’AAE regroupe actuellement environ 170 sociétés d’eau et d’assainissement dans près de 45 pays d’Afrique et au-delà ».

Le Congrès de l’AAE se veut un forum scientifique et technique doublé d’une grande exposition internationale qui compte des sessions techniques, des ateliers, des évènements parallèles, des rencontres B to B et One to One.

Au cours des dix dernières années, l’évènement a enregistré un nombre record de participants : 1.600 délégués en 2010 à Kampala ; 900 en 2012 à Marrakech ; 2.000 en 2014 à Abidjan ; 1.500 en 2016 à Nairobi ; 1.200 en 2018 à Bamako et 2.500 en 2020 à Kampala. Quelque 3.000 participants sont attendus à Abidjan.

Bamako se démarque des sanctions de la Cédéao contre Conakry

Soutenu lorsqu’il a été sanctionné par la Cédéao, le Mali tient l’occasion de retourner l’ascenseur à la Guinée.Les « sanctions graduelles diplomatiques, économiques et financières » décidées contre la Guinée par la Conférence des Chefs d’Etat de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) ne sont pas du goût des autorités de transition du Mali.

Jeudi 22 septembre, l’instance de décision de l’organisation sous-régionale a ordonné aux pays membres de rappeler leurs ambassadeurs accrédités à Conakry pour consultation à l’issue d’un sommet extraordinaire tenu en marge de la 77e Assemblée des Nations unies, à New-York.

Les dirigeants ouest-africains ont aussi décidé de suspendre « toute assistance et transaction financière en faveur de la Guinée par les institutions de la Cédéao, notamment la BIDC (Banque d’investissement et de développement de la Cedeao) ».

Bamako se désolidarise de « sanctions inhumaines », « illégitimes et illégales », estimant qu’elles « impactent négativement la vie des populations ».

Dans un esprit de solidarité, la junte malienne n’écarte pas la possibilité de prendre des mesures pour « assister la République de Guinée, afin d’annihiler les conséquences de ces sanctions inutiles contre le peuple et les autorités de la Guinée », soulignant que « l’objectif de la Cédéao est d’améliorer les conditions de vie des populations et non d’adopter des sanctions contre-productives les affectant ».

Retour de l’ascenseur

L’institution sous-régionale punit la Guinée pour les insuffisances notées dans l’élaboration d’un chronogramme de transition acceptable par les nouvelles autorités issues du coup d’Etat du 5 septembre 2021 contre le président Alpha Condé. Conakry a fixé la durée de la transition à 36 mois alors que pour la Cédéao, 24 mois suffisent à organiser le transfert du pouvoir aux civils.

Les mêmes reproches ont valu au Mali un embargo de six mois, décidé le 9 janvier à l’occasion du 4e sommet extraordinaire de la Cédéao à Accra (Ghana).

À l’époque, la Guinée avait affiché son désaccord. Par la voix du Colonel Sadiba Coulibaly, le Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD) qui incarne le pouvoir à Conakry avait réaffirmé que « les frontières aériennes, terrestres et maritimes de la République de Guinée restent toujours ouvertes à tous les pays frères, conformément à sa vision panafricaniste ».

Ouverture à Abidjan du 3e Forum de l’efficacité énergétique en Afrique

Ce forum qui se déroule du 28 au 29 septembre 2022 vise à explorer les opportunités de financement en particulier vert ou climatique pour accélérer la transition énergétique par le développement de l’efficacité énergétique et des énergies renouvelables.Le ministre ivoirien des Mines, du pétrole et de l’énergie Mamadou Sangafowa, a procédé mercredi au siège du Patronat ivoirien, à l’ouverture officielle du 3e Forum de l’efficacité énergétique et des énergies renouvelables en Afrique.

Cet espace de réflexion et d’échanges devrait permettre aux experts du secteur, aux partenaires au développement et aux organisations internationales de s’interroger sur les modèles économiques afin de promouvoir l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables.

Suite à l’accord de Paris, la Côte d’Ivoire, l’un des 11 pays de la planète à avoir pris des engagements à l’effet de réduire les émissions de gaz à effet de Serre, envisage de réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 30,41% et d’atteindre un mix énergétique de 45% d’énergies renouvelables en 2030.

Aujourd’hui, d’importants investissements ont été réalisés sur les infrastructures de transport et de distribution, faisant passer le rendement du système électrique national de 71,25% en 2011 à 83,67 % en 2021.

Pour le ministre ivoirien des Mines, du pétrole et de l’énergie, les secteurs public et privé doivent poursuivre la réflexion sur la mise en place des mesures d’incitation règlementaire ou fiscale pour booster cette transition énergétique.

Le directeur exécutif de Centre régional pour les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique (ECREEE) de la Cedeao, M. Francis Semporé, a annoncé que sa structure compte soumettre aux instances de l’organisation en fin d’année le projet d’hydrogène vert pour que la région dispose d’une politique sur cette thématique. 

L’hydrogène vert est le dihydrogène fabriqué de manière décarbonée. Selon les experts, l’hydrogène fabriqué à partir d’un processus d’électrolyse de l’eau est dit vert si ce dernier est réalisé à partir d’électricité renouvelable.  

L’Association des sociétés d’électricité d’Afrique (ASEA) fait observer que la transition énergétique est mise au défi par les conditions climatiques qui affectent les énergies renouvelables solaires, éoliennes et hydrauliques dans certaines régions du continent.

Le dernier rapport du Forum économique mondial mentionne que « le gaz naturel sera nécessaire au cours des 20 prochaines années pour soutenir les économies, le niveau de vie et la santé publique de la population ».

Les données de l’ASEA indiquent qu’en dix ans, le Maroc, un exemple en Afrique, a doublé sa capacité du renouvelable et la part de l’éolienne et du solaire est passée de 4,4% en 2009 à 20% en 2020. La part totale des énergies renouvelables dans le mix énergétique est d’environ 38% en 2020.

L’Afrique est le continent le moins connecté à l’énergie avec plus de 600 millions de personnes sans énergie, soit 43% de la population à fin 2021. M. Stéphane Aka-Anghui, représentant le président de la Cgeci (Patronat ivoirien), M. Jean-Marie Ackah, relevé que ces assises visent la mobilisation de nouveaux moyens, tels les financements verts innovants. 

Pour atteindre les objectifs énergétiques et climatiques de l’Afrique, il faudrait selon l’Agence Internationale de l’Energie (AIE), plus que doubler les investissements dans le secteur de l’énergie au cours de cette décennie ; ce qui les porterait à plus de 190 milliards de dollars par an de 2026 à 2030, les deux tiers étant consacrés aux énergies propres.

La part des investissements énergétiques dans le Produit intérieur brut (PIB) de l’Afrique passerait dans ce scénario à 6 % en 2026-30, soit un peu plus que la moyenne des économies émergentes et en développement.