RCA : une marche contre la Minusca et la France annoncée pour ce jour à Bangui

Selon les organisateurs, la marche du jeudi vise avant tout à dénoncer les accusations portées par la Minusca contre les mercenaires russes.

 

Le collectif des jeunes du mouvement des cœurs unis, partis au pouvoir et proche de la Russie, entend organiser ce jeudi 6 mai une marche de protestation contre la Minusca et la France. Selon la mission des Nations unies en République centrafricaine, la journée du jeudi est classée rouge sur le plan sécuritaire à Bangui.

Selon les organisateurs, la marche du jeudi vise avant tout à dénoncer les accusations portées par la Minusca contre « les forces de défense et de sécurité nationale, des mercenaires russes à travers des allégations d’exécution extrajudiciaire, tortures, violences sexuelles, traitements cruels, inhumains et dégradants, arrestation et détention arbitraires, menace à l’intégrité physique, menace de mort, etc. ».

D’après un proche du chef de l’État, la démarche de la Minusca est claire. C’est un complot orchestré par des puissances invisibles contre la République centrafricaine.

« Nous savons que la Minusca joue le jeu de certaines puissance comme la France, les États-Unis pour déstabiliser le pays. Ils ne veulent pas qu’on touche aux rebelles », ajoute-t-il.

Pour la France, les organisateurs font allusion au reportage publié le 3 mai par la radio France internationale (RFI) intitulée : « en Centrafrique, des victimes des exactions russes brisent la loi du silence ». Pour eux, c’est encore un complot de la France contre la RCA.  D’après eux, toutes les victimes évoquées dans le reportage de RFI sont imaginaires et n’existent pas réellement.

Selon nos informations, lors de la marche de ce jeudi, des éléments de la garde présidentielle, habillée en civils seront déployés parmi les manifestants. L’objectif, attaqué les véhicules des nations unies qui seront de passage dans la capitale.

Rappelons que les exactions des mercenaires russes et syriens contre les civils en Centrafrique sont largement tolérées et couvertes par le gouvernement centrafricain. Selon plusieurs observateurs, l’enquête que la justice centrafricaine entend mener sur les allégations de ces crimes est juste une poudre à l’œil. Rien ne sera fait en ce sens.