Congo : aucun licenciement n’est envisagé à l’E2C

Le gouvernement congolais a décidé de céder l’exploitation de quatre centrales électriques du pays à des entreprises privées.

 

Il n’y aura aucun plan de licenciement contre les travailleurs de l’E2C. Le gouvernement a décidé de céder l’exploitation de quatre centrales électriques à des entreprises privées. En effet, le ministre de l’Énergie et de l’Hydraulique, Émile Ouosso, a échangé avec les responsables syndicaux de l’Énergie électrique du Congo (E2C) sur la sécurisation des emplois.

Notons que la privatisation de la gestion du sous-secteur production de l’électricité concerne les centrales hydroélectriques du Djoué, de Moukoukoulou, d’Imboulou, de Liouesso ainsi que la centrale électrique à gaz de Djéno.

D’après les autorités congolaises, la réforme vise à accroître la production nationale, à améliorer l’accès à l’électricité pour les ménages et les entreprises, à inciter les investisseurs privés au développement du secteur, à optimiser les performances techniques, la qualité du service public…

Le transfert de la gestion des centrales hydroélectriques aux concessionnaires ne se traduira pas par la mise à l’écart des travailleurs. L’article 45 du Code du travail de la République du Congo sera respecté dans toutes les concessions, a insisté le ministre Émile Ouosso.

« Le gouvernement a l’obligation de faire en sorte que les investissements consentis par l’État soient pérennisés, entretenus et développés. Ils doivent connaître une extension avec les concessionnaires avec les cahiers des charges bien précis, notamment sur l’article 45 du Code du travail qui garantit les emplois. Tous ces barrages appartiennent à l’État. Aucun barrage n’a été vendu à une entreprise », a-t- il déclaré.

Face aux inquiétudes exprimées par les partenaires sociaux, les autorités entendent privilégier la stabilité du contrat individuel de travail, y compris sa protection contre les modifications dans la situation juridique du nouvel employeur. Le principe énoncé par l’article 45 du Code du travail est donc l’irrévocabilité du lien contractuel avec l’entreprise concessionnaire, a commenté Célestin Koumba, le directeur général de l’Énergie.

Rappelons que la réforme de ce secteur a débuté en 2018, avec la liquidation de l’ex-Société nationale d’électricité et la création de la compagnie publique E2C.