Diplomatie : trois nouveaux ambassadeurs accrédités au Congo

Le président de la République, Denis Sassou N’Guesso, a reçu en audience, le 22 décembre à Brazzaville, les lettres de créance de trois nouveaux chefs de missions diplomatiques accrédités en République du Congo.

 

Il s’agit du nouvel ambassadeur de la République gabonaise, Mathurin Boungou, de son homologue de la République de Namibie, Hopelong Uushona Iipinge, ainsi que de l’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République fédérale démocratique d’Éthiopie, Mesfin Gebremaria Shawo.

La cérémonie officielle de présentation des lettres de créance marque l’entrée en fonction de ces diplomates auprès des autorités congolaises. Elle symbolise également la volonté commune de leurs pays respectifs et de la République du Congo de consolider et dynamiser la coopération bilatérale, dans des domaines variés tels que la diplomatie, l’économie, le commerce, la culture et les échanges institutionnels.

Mathurin Boungou, un juriste chevronné à la tête de la mission gabonaise

Nommé ambassadeur du Gabon à Brazzaville, Mathurin Boungou est un magistrat hors hiérarchie à la carrière remarquable. Il a successivement exercé comme juge d’instruction de 1991 à 1995, puis doyen des juges d’instruction jusqu’en 1997. De 2005 à 2008, il a occupé le poste de président de la Chambre d’accusation de la Cour d’appel, avant de diriger l’Agence judiciaire du Trésor entre 2008 et 2013. Depuis 2013, il assumait les fonctions de directeur général adjoint de l’Agence judiciaire du Congo.

À Brazzaville, il aura pour mission de renforcer les relations d’amitié et de coopération entre Libreville et Brazzaville, fondées sur des liens historiques et fraternels.

Hopelong Uushona Iipinge, une nouvelle impulsion pour la coopération Namibie-Congo

La Namibie est désormais représentée au Congo par Hopelong Uushona Iipinge, diplomate chevronné âgé de 68 ans. Marié et père de six enfants, il est titulaire d’une maîtrise en relations internationales obtenue à l’Université des Îles Vierges au Royaume-Uni, ainsi que d’un diplôme en stratégie civilo-militaire délivré en Floride, aux États-Unis.

Avant sa nomination, il occupait les fonctions de secrétaire général et chargé des comptes des anciens combattants de son pays. Il a également servi comme ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de l’Éthiopie à Cuba entre 2010 et 2013. Sa mission à Brazzaville vise à insuffler une nouvelle dynamique aux relations bilatérales entre Windhoek et Brazzaville.

Mesfin Gebremaria Shawo, ambassadeur éthiopien non résident au Congo

Déjà en poste à Kigali, Mesfin Gebremaria Shawo est ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République fédérale démocratique d’Éthiopie, avec accréditation non résidente en République du Congo. Diplômé de l’Université d’Addis-Abeba et de l’Université du Pendjabi en Inde, il est chargé de représenter son pays sur les plans politique, économique et diplomatique.

Son action portera notamment sur le développement du commerce, la promotion des investissements, la coopération culturelle, ainsi que sur les services consulaires et de visas, contribuant ainsi au renforcement des relations entre Addis-Abeba et Brazzaville.

Congo : la Banque congolaise de l’habitat se dote d’un nouveau siège à Brazzaville

Les travaux de construction de cet édifice ont été officiellement lancés le 19 décembre 2025 par le président de la République, Denis Sassou N’Guesso.

 

Dans un délai d’environ vingt-quatre mois, l’avenue Amilcar Cabral, en plein cœur de Brazzaville, accueillera un nouvel immeuble de sept niveaux abritant le siège social de la Banque congolaise de l’habitat (BCH). La construction de ce nouveau siège s’inscrit dans la dynamique de redressement et de modernisation de la BCH. À fin août 2025, la banque représentait 5,35 % des dépôts bancaires du pays, 4,32 % des crédits à l’économie et 4,70 % des créances de l’État, selon les chiffres communiqués par le ministre des Hydrocarbures, Bruno Jean-Richard Itoua, s’exprimant au nom de son collègue en charge des Finances. Des indicateurs qui témoignent, selon lui, de la bonne santé du secteur bancaire congolais et du retour progressif de la BCH parmi les acteurs crédibles du système financier national.

Fruit d’un partenariat entre la République du Congo et la République tunisienne, la Banque congolaise de l’habitat a été créée en 2007 avec pour mission principale de financer l’habitat et l’immobilier, stimuler le secteur de la construction et faciliter l’accès des Congolais à un logement décent à coût abordable. L’ambition affichée était d’accompagner chaque Congolais dans l’acquisition d’un toit.

Cependant, comme l’a rappelé le directeur général de la BCH, Oscar Ephraïm Ngole, la banque a connu, de sa création jusqu’en 2020, une évolution marquée par de nombreuses difficultés. Parmi celles-ci figuraient notamment l’insuffisance de ressources adaptées et l’absence d’un écosystème favorable au développement de projets immobiliers et d’habitats de grande envergure, limitant ainsi sa capacité à remplir pleinement son rôle.

Face à cette situation, le gouvernement a élaboré en octobre 2020 un plan de restructuration d’urgence de la BCH. Ce plan reposait sur quatre axes majeurs, dont l’augmentation du capital social de la banque à hauteur de 30 milliards de FCFA et l’affectation à son profit des ressources du Fonds national de l’habitat.

Les résultats de cette nouvelle orientation stratégique sont aujourd’hui visibles. La BCH est désormais implantée dans quatre grandes villes du pays : Brazzaville, Pointe-Noire, Dolisie et Ouesso. Ce maillage territorial, a souligné le ministre Bruno Jean-Richard Itoua, permet à la banque d’être plus proche des populations, d’offrir des services adaptés aux réalités sociales et de contribuer activement à l’inclusion financière.

“AGL Moving Tour”, la caravane d’AGL qui fait vibrer le Maroc au rythme de la CAN 2025

“AGL Moving Tour”, la caravane d’AGL qui fait vibrer le Maroc au rythme de la CAN 2025 A l’occasion de la TotalEnergies CAF Coupe d’Afrique des Nations, Maroc 2025, Africa Global Logistics (AGL), partenaire logistique officiel de la Confédération Africaine de Football (CAF), dévoile l“AGL Moving Tour” ,une caravane nationale conçue pour célébrer le football africain et aller à la rencontre des supporters, des jeunes et des communautés locales.

 

L’“AGL Moving Tour” incarne l’engagement de l’entreprise en faveur du développement du sport, de la jeunesse et de l’impact social. Ce dispositif itinérant proposera des espaces d’animation, de rencontre et de mobilisation, permettant de vivre l’atmosphère unique de la CAN, tout en mettant en lumière la mission d’AGL : contribuer aux transformations du continent africain.

De Rabat à Tanger, et en partenariat avec l’association Tibu Africa, spécialisée dans l’éducation et l’inclusion par le sport, la caravane combinera célébration populaire et initiatives sociales à fort impact. Chaque étape associera football, éducation et engagement local, illustrant la volonté d’AGL de faire de la CAN un véritable levier de progrès, de solidarité et de développement durable.

Trois engagements concrets rythmeront le parcours :

• À Marrakech, un festival éducatif réunira près de 200 enfants autour d’ateliers sportifs, de robotique et de jeux collectifs. La caravane servira de point de rencontre, d’accueil et d’animation, pour une après-midi où se mêleront apprentissage et plaisir du jeu.

• À Casablanca, AGL équipera entièrement un dortoir sport-études au sein d’un complexe sportif. Les collaborateurs participeront à l’installation du mobilier et à l’aménagement des espaces, aux côtés de la caravane présente tout au long de la journée.

• À Tanger, AGL contribuera à la rénovation d’un terrain de quartier, avec la création d’une fresque artistique réalisée par des jeunes et des artistes locaux. La caravane accompagnera cette initiative et offrira un espace convivial pour valoriser ce nouvel équipement.

Avec l’“AGL Moving Tour”, AGL réaffirme sa conviction que le sport est un puissant vecteur d’unité, de solidarité et d’opportunités pour la jeunesse africaine. Plus qu’une caravane, c’est un véritable mouvement qu’AGL souhaite impulser au bénéfice des territoires : un mouvement tourné vers la jeunesse, les écoles et les quartiers, qui fait battre le cœur du Maroc au rythme de la TotalEnergies CAF Coupe d’Afrique des Nations.

À propos d’AGL (Africa Global Logistics)

AGL est l’opérateur logistique de confiance en Afrique, offrant des solutions logistiques, portuaires, maritimes et ferroviaires. Avec 23 000 collaborateurs présents dans 50 pays, AGL s’appuie sur son expertise développée pour fournir des services sur mesure et innovants à ses clients africains et internationaux. L’ambition d’AGL est de contribuer durablement à la transformation de l’Afrique. AGL est également présent en Haïti, au Timor oriental et en Indonésie

Suspension des visas américains : Brazzaville se veut rassurant

Vendredi 19 décembre, lors d’une conférence de presse consacrée à la présentation du livre-bilan du président Denis Sassou Nguesso, le chef du gouvernement a indiqué que des discussions étaient en cours avec Washington en vue d’une levée prochaine de cette mesure.

 

Le Premier ministre congolais, Anatole Collinet Makosso, a tenté de rassurer l’opinion publique face à la décision des États-Unis de suspendre l’octroi de visas aux ressortissants du Congo-Brazzaville. Il faut noter que cette décision américaine s’inscrit dans le cadre du rétablissement d’un « travel ban » annoncé le mercredi 4 juin par le président Donald Trump, interdisant l’entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays. En Afrique, sept États sont concernés : le Tchad, la Guinée équatoriale, l’Érythrée, la Libye, la Somalie, le Soudan et le Congo-Brazzaville.

Concernant le Congo-Brazzaville, les autorités américaines invoquent officiellement un taux jugé élevé de « visas overstay », ces séjours prolongés au-delà de la durée légale du visa, ainsi que des insuffisances dans les dispositifs administratifs de contrôle des voyageurs avant leur départ.

Prenant la parole le 20 décembre à Brazzaville, Anatole Collinet Makosso a affirmé que le gouvernement congolais n’avait jamais été informé en amont d’une telle décision. « À aucun moment, on ne nous avait fait état d’une menace de ce genre », a-t-il déclaré, cité par notre correspondante à Brazzaville, Loïcia Martial. Selon lui, cette absence d’alerte explique les interrogations initiales suscitées par l’annonce.

Le Premier ministre a par ailleurs insisté sur la solidité des relations diplomatiques entre Brazzaville et Washington. « Nous avons des relations parfaites », a-t-il assuré, précisant que des démarches ont immédiatement été engagées par les autorités diplomatiques congolaises dès confirmation que le Congo figurait bien parmi les pays concernés.

Anatole Collinet Makosso a également relativisé la portée de la mesure, évoquant une diplomatie américaine « très active » et « fluctuante ». « On peut prendre une décision aujourd’hui, demain on l’a changée », a-t-il observé, soulignant que le Congo-Brazzaville s’inscrit dans cette dynamique de dialogue avec ses partenaires américains.

Se voulant optimiste, le chef du gouvernement a conclu en affirmant que les griefs soulevés par Washington étaient « en train d’être gérés » et que des solutions devraient être rapidement trouvées. « Je ne pense pas que ce soit réellement un problème. Nos relations redeviendront normales », a-t-il assuré.

Congo Terminal sensibilise les familles des collaborateurs à la protection de l’environnement

Le 13 décembre 2025, Congo Terminal, en partenariat avec Renatura Congo, a organisé une activité de sensibilisation à l’environnement au profit des familles des collaborateurs. Vingt personnes y ont pris part dont un adulte et un accompagnateur par famille.

 

Les participants ont apprécié les ateliers de découverte et sensibilisation, l’observation des tortues marines et un moment d’échanges sur la protection de l’environnement. “Depuis plusieurs années Congo Terminal accompagne le projet de sensibilisation à l’environnement au profit des jeunes évoluant dans les établissements scolaires de Pointe-Noire et ses environs. Plus de 350 000 élèves ont ainsi été sensibilisés ses 10 dernières années. L’entreprise est tellement impliquée dans les questions environnementales que même les familles des collaborateurs sont sensibilisées régulièrement” précise Nathalie Mianseko, Directrice de Renatura Congo

« Cette initiative permet de renforcer le lien entre l’entreprise, les collaborateurs et leurs familles. Elle permet également de consolider la connaissance des jeunes sur les enjeux environnementaux, les conséquences de la pollution sur l’écosystème marin, les gestes à adopter pour préserver l’environnement” explique Aristide NDJAWE, Directeur Ressources humaines Congo Terminal.

Créée en 2005, Renatura Congo est une ONG dont l’objectif est de promouvoir le développement durable à travers la conservation de la biodiversité. Elle œuvre principalement pour la protection des tortues marines, espèces aujourd’hui menacées de disparition. En partenariat avec Congo Terminal, l’ONG organise régulièrement des sessions de sensibilisation dans les écoles et à l’écocentre pour permettre aux participants de mieux comprendre les enjeux liés à la protection de la faune marine.

Congo-Forces armées : une conférence pour évaluer 2025 et préparer 2026

Le chef d’état-major général des Forces armées congolaises (FAC), le général de division Guy Blanchard Okoï, a ouvert, le 17 décembre à Brazzaville, les travaux de la conférence d’évaluation des activités majeures réalisées en 2025.

 

La réunion annuelle rassemble les commandants organiques centraux, les commandants des zones militaires de défense, ainsi que les directeurs de l’état-major général. Elle vise à dresser un bilan global des activités des FAC, tout en jetant les bases des axes prioritaires de l’année à venir, dans un contexte marqué par des enjeux sécuritaires et organisationnels croissants.

Durant ces travaux, les participants procèdent à une évaluation par domaines d’activités majeures, favorisent un dialogue de commandement entre le chef d’état-major général et ses grands subordonnés, et proposent des orientations initiales de programmation pour 2026. Une attention particulière est accordée à l’analyse des contre-performances afin d’identifier, à chaque niveau de commandement, les modalités d’amélioration de la performance opérationnelle et administrative.

Dans son mot d’ouverture, le général Guy Blanchard Okoï a rappelé qu’en février dernier, une conférence de planification avait permis de fixer les objectifs annuels des FAC, accompagnés d’indicateurs de résultats et d’un chronogramme précis. Il a souligné l’importance de la culture de l’auto-évaluation au sein des forces armées.

« Une armée qui ne s’évalue pas, qui ne se met pas à jour, se condamne à l’immobilité. Or, l’immobilité conduit à la léthargie, avec pour corollaire un recul inévitable, voire l’obsolescence des systèmes de sécurité », a-t-il déclaré.

Le chef d’état-major général a également rappelé les observations formulées par le ministre de la Défense nationale, lors de sa communication du 18 septembre, pointant des difficultés d’ordre administratif et culturel. Des défis pour lesquels des solutions sont encore en cours de mise en œuvre.

« C’est sur ces deux points de repère que j’exhorte les participants à suivre l’itinéraire afin qu’au terme de nos travaux, nous définissions une feuille de route qui nous engagera plus solidairement et plus efficacement en 2026, en adéquation avec le programme de défense du territoire et de consolidation de la paix », a-t-il insisté.

Congo-Université Marien Ngouabi : la grève des enseignants de divise les étudiants

À l’université Marien Ngouabi de Brazzaville, la grève des enseignants, entamée le 17 novembre dernier pour réclamer le paiement de cinq mois d’arriérés de salaires, entre dans sa quatrième semaine.

 

Au rez-de-chaussée d’un bâtiment de la faculté des Lettres, Arts et Sciences humaines, Jules Christ, étudiant en Sciences et techniques de la communication, exprime son exaspération. Après près d’un mois passé à la maison, il dit se sentir « fatigué » par une situation qui, selon lui, pénalise avant tout les étudiants. « C’est un temps que nous perdons. Les notions apprises disparaissent peu à peu et, à la reprise, les cours seront forcément bâclés. Nous serons ensuite évalués très rapidement, ce qui ne nous avantage pas », déplore-t-il.

Depuis quatre semaines, les portes des onze établissements que compte la plus grande université du pays restent fermées, paralysant l’ensemble des activités académiques. Une interruption qui compromet le calendrier universitaire et accentue l’incertitude quant à la fin de l’année académique.

D’autres étudiants, en revanche, affichent leur soutien aux enseignants. C’est le cas d’Anaclet Loubaki, étudiant en master 1 de droit, qui dénonce une situation devenue récurrente. « Cela nous impacte, bien sûr, notamment sur la qualité de la formation. Mais quand les enseignants travaillent et ne sont pas payés pendant des mois, c’est injuste. Cela se répète trop souvent et devient agaçant », souligne-t-il, estimant que les revendications des enseignants sont légitimes.

Face à cette crise, des négociations ont été engagées entre les syndicats des enseignants et le gouvernement. Toutefois, l’intersyndicale à l’origine du mouvement n’a pas souhaité s’exprimer sur l’état d’avancement des discussions, malgré les sollicitations.

En attendant une issue, étudiants et enseignants restent suspendus aux résultats des pourparlers, dans un climat marqué par l’inquiétude, la frustration et l’espoir d’un retour rapide à la normale.

Le Congo se dote d’un guide national pour renforcer la pharmacovigilance

Le ministère de la Santé et de la Population, en partenariat avec le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), a organisé les 15 et 16 décembre à Brazzaville un atelier de validation du guide national des bonnes pratiques de vigilance liées aux médicaments et autres produits de santé.

 

Pendant deux jours de travaux, les participants ont procédé à la relecture approfondie du document, en mettant un accent particulier sur les mécanismes de détection, d’évaluation et de notification des effets indésirables liés aux médicaments et aux produits de santé. La pharmacovigilance, fonction réglementaire essentielle, vise à assurer le suivi des médicaments à visée curative – notamment les antibiotiques – après leur mise sur le marché, afin de garantir leur sécurité d’utilisation au sein de la population.

Partenaire clé dans l’élaboration de cette politique, le Pnud a salué l’aboutissement de ce processus. « Nous formulons le vœu que ce guide puisse être un puissant support pour le ministère de la Santé, tant dans la gestion des alertes que dans la prise en charge des événements liés aux médicaments et aux produits de santé », a déclaré Hugues Traoré, conseiller technique principal santé au Pnud, tout en remerciant les cadres du ministère pour leur implication.

De son côté, la directrice de la pharmacie et du médicament, Rosa Ata Ollessongo, a rappelé que ce guide fixe clairement le cadre d’intervention des professionnels de santé, en mettant l’accent sur l’obligation de notification des événements indésirables à l’aide de fiches dédiées. « Il est important de surveiller ces effets afin que le ministère puisse prendre des mesures appropriées, allant jusqu’à la suspension ou à l’arrêt de l’importation de certains produits si nécessaire. Ce guide encadre l’ensemble des actions de pharmacovigilance liées aux médicaments et aux autres produits de santé », a-t-elle expliqué.

Le directeur général des soins et services de santé, Henri Germain Monabeka, a, pour sa part, insisté sur la nécessité d’étendre la pharmacovigilance aux structures sanitaires de base, aux hôpitaux généraux et au niveau communautaire. Tout en rappelant que les médicaments sont bénéfiques, il a souligné qu’ils peuvent néanmoins entraîner des effets secondaires nécessitant une surveillance rigoureuse. Il a ainsi appelé à une large vulgarisation du guide auprès de tous les prescripteurs afin de renforcer la surveillance des effets indésirables, au bénéfice des patients, des autorités sanitaires et des fabricants.

Congo : GoChap lance officiellement ses activités

La plateforme numérique panafricaine GoChap a officiellement annoncé le lancement de ses activités au Congo, au cours d’une conférence de presse tenue à Brazzaville.

 

Dirigée par Christ Kimbémbé, GoChap se positionne comme une application multiservices innovante, conçue pour répondre aux besoins quotidiens des populations urbaines. Disponible en téléchargement sur Google Play et App Store, la plateforme propose une large gamme de services accessibles en ligne, couvrant plusieurs secteurs d’activités.

Dans son volet mobilité et transports, GoChap permet notamment la commande de taxis, la location de véhicules ainsi que la location d’appartements. Grâce à un système de géolocalisation en temps réel, l’application facilite l’accès rapide à un moyen de transport, quel que soit l’endroit où se trouve l’usager.

Au-delà du transport, la plateforme offre également des services de commande et de livraison de repas ainsi que de produits pharmaceutiques, assurant la livraison à domicile dans différents quartiers de la ville.

Présentant la vision de l’entreprise, le directeur général de GoChap a souligné la dimension sécuritaire et pratique de l’application.

« GoChap est une application multiservices conçue pour répondre aux besoins de la population. À travers elle, le client peut commander de la nourriture, des médicaments, un taxi ou encore une voiture personnelle pour ses déplacements. Dans le volet transports, les chauffeurs enregistrés sur la plateforme sont référencés avec tous leurs renseignements, ce qui nous permet de les contrôler en temps réel », a précisé Christ Kimbémbé.

Avant son implantation au Congo, GoChap était déjà opérationnelle au Togo et au Burkina Faso, où la plateforme a su démontrer son efficacité et gagner la confiance des usagers. Son arrivée au Congo s’inscrit ainsi dans une dynamique de digitalisation des services et d’amélioration de l’accès aux solutions pratiques du quotidien.

Congo-Justice juvénile : les acteurs de la chaîne pénale renforcent leurs capacités

Magistrats, avocats, policiers, gendarmes et travailleurs sociaux, se sont réunis le 15 décembre à Brazzaville pour réfléchir aux procédures judiciaires applicables aux mineurs en conflit avec la loi.

 

Organisée par la Direction générale de la solidarité, en partenariat avec le Réseau des intervenants sur le phénomène des enfants en rupture (Reiper) et avec l’appui du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef), la session avait pour objectif de renforcer les capacités techniques, pédagogiques et juridiques des acteurs de la justice et du social en matière de justice juvénile.

La formation a permis de sensibiliser les participants aux normes nationales et internationales de protection des mineurs, de promouvoir une meilleure articulation entre les institutions judiciaires, policières et sociales, et de préparer les acteurs à un accompagnement juridique adapté des enfants en conflit avec la loi. Les échanges ont également porté sur le guide de sensibilisation et d’information relatif aux procédures et recours disponibles pour les mineurs.

Au total, cinquante participants ont pris part aux travaux, répartis en groupes thématiques axés sur l’identification des normes applicables, la maîtrise des principes fondamentaux de la justice juvénile, les techniques de communication avec les mineurs, ainsi que l’articulation entre justice restaurative et justice coutumière.

Pour les organisateurs, la vulnérabilité des enfants trouve souvent son origine dans les violences et abus commis par les adultes. « La protection de l’enfant en danger et en conflit avec la loi constitue une mission essentielle de l’État. La prise en charge des mineurs en conflit avec la loi est au cœur des actions du ministère en charge de la Justice », ont-ils souligné.

Les participants ont toutefois déploré le manque de centres spécialisés de rééducation, contraignant de nombreux mineurs à être incarcérés dans les maisons d’arrêt aux côtés des adultes, souvent sans jugement, dans un contexte de surpopulation carcérale. À titre d’illustration, la maison d’arrêt de Brazzaville compte actuellement environ 700 détenus pour une capacité d’accueil de 150, parmi lesquels des mineurs.

La déléguée de la représentante de l’Unicef au Congo, Felana Aliderson, a dénoncé le non-respect des normes internationales dans les lieux de détention : « De nombreux enfants sont privés de liberté dans des conditions qui ne respectent ni les standards internationaux ni les normes nationales, notamment la détention avec les adultes, la durée excessive de la privation de liberté et le non-respect de la dignité et des garanties socio-culturelles », a-t-elle déclaré. Elle a rappelé la Convention relative aux droits de l’enfant ainsi que la loi n°4-2013 portant protection de la jeunesse, qui consacre l’existence d’un système de justice spécialisé tenant compte de l’âge, de la vulnérabilité et de la réinsertion des mineurs.

De son côté, le coordonnateur du Reiper, Joseph Bikié Likibi, a insisté sur le droit à l’accompagnement juridique des mineurs, soulignant la nécessité d’un soutien particulier pour ceux ne disposant pas de ressources financières suffisantes afin de leur permettre de suivre convenablement les procédures judiciaires.

Pour sa part, le secrétaire général à la Justice, Mathieu Clotaire Okoko, a rappelé que la protection de l’enfant figure parmi les priorités fondamentales de la politique publique au Congo, conformément à la loi de 2010 sur l’enfance. Il a évoqué les principes universels des droits de l’homme, notamment la non-discrimination, le droit à la survie et au développement de l’enfant, ainsi que le respect de l’audition du mineur.

« La force d’une loi ne réside pas dans sa formulation, mais dans sa mise en œuvre. Malgré les progrès accomplis, de nombreux enfants demeurent en situation de grande vulnérabilité. La justice doit non seulement sanctionner, mais aussi éduquer, prévenir et offrir une seconde chance », a-t-il déclaré.

À l’issue des travaux, les participants ont unanimement reconnu que la maîtrise des textes, des procédures et des normes internationales, ainsi qu’une prise en compte de l’âge, de la vulnérabilité et du potentiel de réinsertion des mineurs, constituent des leviers essentiels pour prévenir la marginalisation et la récidive.