Congo : vers un cadre légal pour fiabiliser les statistiques du commerce extérieur

Des représentants de l’Institut national de la statistique (INS) et des acteurs du commerce extérieur se sont réunis, le 10 novembre à Igné, dans le département de Djoué-Léfini, afin de poser les bases d’un cadre technique et légal pour la production des statistiques du commerce extérieur.

 

Organisé dans le cadre du Programme d’harmonisation de la production statistique en Afrique, initié par l’Union africaine, l’atelier de mise en place du cadre technique et légal entre l’INS et ses partenaires vise à renforcer la collaboration institutionnelle autour de la production des statistiques du commerce extérieur des marchandises.

La rencontre a réuni les principaux acteurs publics et privés du secteur, parmi lesquels les douanes congolaises, la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC), la Société nationale des pétroles du Congo (SNPC), l’Énergie électrique du Congo (E²C), les ports autonomes de Brazzaville et de Pointe-Noire, le Conseil congolais des chargeurs, le Guichet unique des opérations transfrontalières, la Chambre de commerce de Brazzaville ainsi qu’UniCongo.

Ouvrant les travaux, Amzy Perdya Gnalabeka, directeur des enquêtes et recensements à l’INS, a souligné l’importance stratégique de disposer de statistiques fiables et harmonisées :

« Cette initiative est une étape cruciale dans notre ambition d’améliorer la qualité, la fiabilité et l’exhaustivité des données relatives aux échanges extérieurs de marchandises », a-t-il déclaré.

Il a rappelé que ces statistiques constituent un outil essentiel d’aide à la décision, tant pour la planification du développement et la recherche économique que pour les stratégies du secteur privé.

Soutenu par la Banque mondiale à travers le projet régional d’Harmonisation et d’amélioration des statistiques en Afrique de l’Ouest et du Centre, l’atelier d’Igné ouvre la voie à une meilleure coordination entre institutions nationales.

Selon Thierry Elemba, chef du service des statistiques du commerce extérieur à l’INS, cette concertation aboutira à la désignation officielle de points focaux au sein des administrations concernées, qui auront pour mission d’assurer la collecte et la validation trimestrielle des données.

Congo : le PCT fixe la tenue de son 6e congrès ordinaire pour décembre à Brazzaville

Réunis en session extraordinaire les 9 et 10 novembre au Palais des congrès de Brazzaville, les membres du Comité central du Parti congolais du travail (PCT) ont arrêté les dates de la tenue du 6ᵉ congrès ordinaire et adopté le thème qui en guidera les travaux.

 

Attendu depuis plusieurs mois, cet important rendez-vous politique se déroulera du 27 au 30 décembre 2025 à Brazzaville. Les assises se tiendront autour du thème :

« Cadres, militants et sympathisants du Parti congolais du travail dans l’unité, la cohésion et la discipline, en avant pour la consolidation de la paix, de l’unité nationale et la démocratie en vue de l’accélération de la marche vers le développement. »

Durant ces deux jours de travaux préparatoires, les membres du Comité central ont également adopté, avec amendements, les rapports des sept commissions thématiques du comité préparatoire et d’organisation du congrès. Ces rapports portaient notamment sur la politique, les questions sociales et culturelles, l’environnement et le développement durable, la doctrine économique et le financement du parti, la communication, les réformes institutionnelles et organisationnelles, ainsi que sur les mouvements associatifs et les unions catégorielles.

Les annexes, comprenant la charte, les statuts et le règlement intérieur du parti, ont également été validées.

S’exprimant à la clôture des travaux, le secrétaire général du PCT, Pierre Moussa, s’est félicité du climat de sérénité et de cohésion ayant marqué les débats.

« Au regard des conclusions pertinentes auxquelles nous sommes parvenus, je reste convaincu que nous avons pris la bonne mesure des innovations préconisées. Ce thème traduit la fidélité à nos valeurs fondamentales et notre engagement constant pour le bien-être du peuple », a-t-il déclaré.

Le président du comité préparatoire a également exhorté les membres du Comité central à redoubler d’efforts pour la réussite des congrès fédéraux, étape décisive avant la tenue du congrès national.

« Les facteurs clés de notre succès – unité, cohésion, discipline et solidarité – doivent être incarnés par chacun de nous », a insisté Pierre Moussa, appelant les responsables politiques à jouer pleinement leur rôle d’encadrement sur le terrain.

En fixant définitivement le cap sur décembre, le Parti congolais du travail entre ainsi dans la dernière ligne droite de la préparation de son 6ᵉ congrès ordinaire, qui s’annonce comme un moment fort de réflexion, de renouvellement et de mobilisation pour l’avenir du parti.

Denis Sassou N’Guesso à Luanda pour les 50 ans de l’indépendance de l’Angola

Le chef de l’État congolais assistera, ce mardi 11 novembre 2025, aux cérémonies marquant le cinquantenaire de l’indépendance de la République d’Angola.

 

Après avoir pris part à la Conférence des Nations unies sur le climat (COP30) à Belém, au Brésil, le président de la République du Congo, Denis Sassou N’Guesso, a poursuivi son agenda diplomatique. Il est arrivé lundi 10 novembre à Luanda, où il prendra part ce mardi aux activités marquant les 50 ans de l’indépendance de l’Angola, un moment historique célébré avec faste par la nation angolaise.

Le chef de l’Etat congolais a été reçu, ce 10 novembre, au palais présidentiel, par son homologue angolais, João Lourenço. Les deux chefs d’État ont eu des entretiens en tête-à-tête centrés sur la coopération bilatérale entre leurs pays.

La présence du président Sassou N’Guesso à ces festivités illustre l’excellence des relations de coopération, d’amitié et de bon voisinage qui unissent depuis plusieurs décennies Brazzaville et Luanda. Les deux pays partagent en effet une longue histoire de solidarité et de concertation dans les domaines politique, économique et sécuritaire.

Cette participation du dirigeant congolais à la commémoration du jubilé d’or angolais s’inscrit également dans la continuité des efforts déployés par les deux gouvernements pour renforcer l’intégration régionale et promouvoir les valeurs de paix, de stabilité et d’assistance mutuelle en Afrique centrale.

Congo : Jean Rosaire Ibara sonne la fin de l’impunité à l’hôpital de Talangai

En visite de travail, le 7 novembre à Brazzaville, le ministre de la Santé et de la Population, Pr Jean Rosaire Ibara, a effectué une descente à l’hôpital de référence du district sanitaire de Talangai, dans le 6ᵉ arrondissement.

 

Jean Rosaire Ibara s’est entretenu avec le staff dirigeant et le personnel soignant sur les dérives professionnelles qui minent le fonctionnement de cette structure. Face à ces responsables et agents de santé, le ministre a dénoncé avec fermeté la montée des pratiques anti-professionnelles, de plus en plus décriées par la population.

« L’hôpital de Talangai est souvent cité parmi les structures où les comportements déviants se multiplient : vente illicite de médicaments, consultations informelles, orientation d’examens vers des structures privées, détournements de recettes, prélèvements illicites sur les frais de consultation… Cela doit cesser », a martelé le Pr Ibara.

Tout en adoptant un ton pédagogique, le ministre a rappelé aux agents de santé la noblesse de leur mission et le respect du serment d’Hippocrate.

« Nous avons choisi une profession tournée vers le bien des autres. Cette responsabilité exige discipline, probité et exemplarité. L’hôpital dispose de médicaments, mais certains agents prétendent le contraire pour vendre les leurs. Les kits de césarienne, pourtant gratuits, sont vendus illicitement. C’est inadmissible », a-t-il fustigé.

Le ministre a également condamné les prolongations abusives des hospitalisations et les détournements d’examens médicaux vers les laboratoires privés. Selon lui, ces pratiques ternissent l’image du service public de santé.

« Si vous voulez faire fortune, démissionnez et ouvrez vos structures privées. Les recettes de l’hôpital public appartiennent à l’État. Nous devons redonner ses lettres de noblesse à l’hôpital et restaurer la confiance des malades », a insisté le ministre.

Autre sujet d’inquiétude : la pléthore d’agents au sein de l’hôpital de Talangai, qui compte actuellement 1 116 agents permanents. Le ministre a instruit le directeur général, Firmin Eyikili, de procéder à une restructuration de l’effectif afin d’optimiser la gestion des ressources humaines et d’améliorer la qualité des soins.

Avant cette rencontre, le Pr Jean Rosaire Ibara a effectué une visite des principaux services, notamment les urgences, la maternité et la pédiatrie, pour s’enquérir du fonctionnement général de l’établissement et du niveau d’exécution des instructions ministérielles précédentes.

En conclusion, le ministre a rappelé que la santé publique est un pilier essentiel du développement national et que chaque agent doit en être un acteur responsable.

Congo : les retraités de la CRF saisissent le Sénat pour leurs pensions impayés

Accumulant cinquante mois de pensions impayées, les retraités affiliés à la Caisse de retraite des fonctionnaires (CRF) ont sollicité, le 7 novembre à Brazzaville, l’intervention du président du Sénat, Pierre Ngolo, afin d’obtenir le versement d’au moins trois mois d’arriérés.

 

Réunis au sein de la Fédération des associations des retraités (FAR), de l’Union pour la défense des intérêts des retraités (UDIR) et de la Coordination nationale des associations des retraités (CNAR) de la CRF, une quinzaine de représentants syndicaux ont présenté au président de la chambre haute leurs principales revendications. Celles-ci portent notamment sur le paiement partiel des cinquante mois de pensions impayées, la valorisation des pensions au point d’indice 300, la révision des situations administratives et l’ouverture d’un dialogue direct avec le Premier ministre et les ministres concernés.

« Si nous partons de 2016 jusqu’à 2021, cela fait 45 mois d’impayés, auxquels s’ajoutent deux mois en 2024 et trois en 2025, soit un total de 50 mois. Le président du Sénat nous a invités à la voie pacifique, mais encore faut-il que le gouvernement nous écoute. En 2024 et 2025, nous en sommes déjà à cinq mois sans pension : quel Congolais peut faire cinq mois sans manger ? » a dénoncé Eugène Bakoula, président de l’UDIR/CRF.

Les retraités espèrent que le budget de l’État pour l’exercice 2026 inclura un chapitre spécifique intitulé « Paiement de pensions », afin de garantir la régularité des versements.

« Sous le ministre Andely, il existait une ligne budgétaire appelée “complément retraite”, supprimée dans les budgets 2024 et 2025. Nous demandons sa reconduction pendant l’examen du budget », a plaidé Eugène Bakoula.

Initialement déterminés à organiser un sit-in le 17 novembre prochain, les retraités semblent désormais opter pour le dialogue après leur échange avec le président du Sénat.

L’appel à la sérénité du président du Sénat

Pierre Ngolo, président du Sénat, a promis de saisir la commission Économie et Finances du Sénat pour examiner la possibilité de rattraper certaines irrégularités dans le cadre du budget actuellement en discussion. Il a néanmoins rappelé la situation économique difficile du pays et invité les retraités à préserver la paix sociale.

« Votre situation est particulière, car vous êtes des personnes d’un certain âge, fragiles. Nous devons vous accorder une attention spéciale. Mais restons sereins : si les sages allument le feu, que feront les jeunes ? » a-t-il déclaré, appelant à la discipline et à la responsabilité collective.

Pour rappel, ce n’est pas la première fois que les retraités interpellent le Sénat. En novembre 2021, ils avaient déjà dénoncé l’insuffisance des crédits inscrits au budget 2022 pour le paiement des pensions – 49,8 milliards FCFA au lieu des 133 milliards nécessaires. Cette action avait porté ses fruits, les douze mois de pensions de 2022 ayant été régulièrement payés.

COP30 : le WWF réclame justice climatique pour l’Afrique

Dix ans après l’Accord de Paris, l’organisation environnementale réclame un « Paquet de Belém pour l’Afrique ».

 

À Belém, au Brésil, le Fonds mondial pour la nature (WWF) a lancé un appel aux dirigeants mondiaux réunis à la COP30. Il leurs demandent de reconnaître le Bassin du Congo comme un pilier essentiel de la stabilité climatique de la planète. L’organisation environnementale réclame un « Paquet de Belém pour l’Afrique » ambitieux, fondé sur des financements équitables et une transition énergétique juste.

Deuxième plus grande forêt tropicale du monde après l’Amazonie, le Bassin du Congo joue un rôle vital dans la régulation du climat mondial. Il stocke des milliards de tonnes de carbone, influence les régimes de précipitations en Afrique et fait vivre des millions de personnes.

Pourtant, les financements dédiés à sa préservation demeurent largement insuffisants, alerte le WWF. « Protéger le Bassin du Congo est non négociable si nous voulons réellement limiter le réchauffement à 1,5 °C », prévient Laurent Some, directeur régional du WWF pour le Bassin du Congo.

L’organisation plaide pour une reconnaissance formelle du rôle écologique et économique de cette région, accompagnée de mécanismes de financement transparents et d’un partage équitable des bénéfices avec les peuples autochtones et les communautés locales.

Pour le WWF, la lutte contre le changement climatique passe avant tout par la justice. Les peuples autochtones, gardiens ancestraux des forêts, doivent être au cœur des décisions et bénéficiaires directs des financements climatiques.

Face à l’urgence climatique et à l’aggravation des inégalités, le WWF appelle à un « Paquet de Belém pour l’Afrique », véritable feuille de route pour maintenir le cap des 1,5 °C. Ce plan repose sur quatre piliers : des plans climatiques nationaux plus ambitieux (CDN 3.0), un financement massif à la hauteur des besoins, une transition énergétique juste, et une adaptation concrète et mesurable aux impacts climatiques.

Le WWF appelle la communauté internationale à mobiliser au moins 1 300 milliards de dollars par an pour soutenir l’action climatique mondiale, dont une part significative pour l’Afrique. L’organisation exhorte à la mise en œuvre rapide de la feuille de route Bakou–Belém, au doublement des fonds pour l’adaptation et à l’activation du Fonds pour pertes et préjudices au profit des populations déjà affectées.

Congo : installation de neuf nouveaux directeurs centraux à la tête de la Douane

Le directeur de cabinet du ministre des Finances, du Budget et du Portefeuille public, Paul Malié, a procédé, mercredi 5 novembre à Brazzaville, à l’installation officielle de ces responsables de la Direction générale des douanes et des droits indirects (DGDDI).

 

Nommés par décret du Premier ministre du 31 octobre 2025, les nouveaux responsables prennent les commandes dans un contexte où la mobilisation accrue des recettes intérieures, notamment douanières et fiscales, demeure un impératif pour assurer le fonctionnement de l’État et honorer ses engagements sociaux.

Les neuf directeurs centraux installés sont :

Albert Raphaël Dirat, Directeur de l’audit interne ;

Camille Pea Menga Bongou, Directeur des études et de la prévision ;

Alain Sambila, Directeur des opérations douanières ;

Jean Richard Ngouala, Directeur de la réglementation et du contentieux ;

Laetitia Kakou, Directrice des systèmes d’information ;

Patricia Lydie Oyo Ebatha Franck, Directrice adjointe de la communication (si maintien de son poste, à préciser) ;

Roger Xavier Okola, Directeur des finances et de l’équipement ;

Fatima Raïssa Garcia, Directrice des ressources humaines ;

Jean-Pierre Bassadila, Directeur du renseignement, de l’analyse du risque et de la valeur.

 

Paul Malié dans son allocution, les a exhorté à la disponibilité, au professionnalisme et à la rigueur, afin d’être les pivots de la performance de la direction générale des douanes.

Les nouveaux directeurs devront conjuguer leurs efforts pour accroître la performance de la douane, renforcer la transparence dans les procédures, et améliorer la gestion des ressources humaines.

Dans un environnement économique marqué par les réformes fiscales et la digitalisation des services publics, la Douane congolaise ambitionne de devenir plus moderne, plus performante et plus proche des opérateurs économiques.

COP30 : Sassou N’Guesso déplore l’impuissance du monde face au dérèglement climatique

Le chef de l’État congolais a regretté « la quasi impuissance du monde entier face au dérèglement climatique », tout en rappelant les efforts constants de son pays en matière de préservation des forêts et de développement durable.

 

Devant les dirigeants du monde réunis à la 30ᵉ Conférence des Nations unies sur le changement climatique (COP30), le président de la République du Congo, Denis Sassou N’Guesso, a livré, mercredi 5 novembre, un plaidoyer pour une action climatique plus concrète et solidaire.

Revenant sur plus de trente années de conférences et de résolutions restées sans effets notables, Denis Sassou N’Guesso a regretté que les mêmes préoccupations se répètent « en boucle », tandis que les engagements pris par les parties « ne sont pas suivis d’effet ».

« Le fossé se creuse davantage entre les ambitions proclamées et la grande insuffisance des efforts réalisés », a-t-il dénoncé, appelant les décideurs à un sursaut collectif.

Fier des acquis de son pays, le président congolais a mis en avant le modèle du Congo en matière de gestion durable des ressources forestières.

« Depuis plus de quatre décennies, mon pays porte en toute responsabilité sa contribution à la dynamique globale de lutte contre les changements climatiques », a-t-il rappelé, soulignant que le Congo dispose de plus de 4 millions d’hectares d’aires protégées, soit 13,5 % du territoire national.

À cela s’ajoute plus de 9 millions d’hectares de forêts aménagées, dont la moitié est déjà certifiée selon les normes internationales.

Instituée dès 1984, la Journée nationale de l’arbre, célébrée chaque 6 novembre, symbolise cette politique durable. Elle s’inscrit dans un ensemble cohérent d’initiatives, parmi lesquelles figurent le Programme national d’afforestation et de reboisement, le Fonds bleu pour le Bassin du Congo et la certification des forêts hors zones tropicales humides.

Denis Sassou N’Guesso a salué l’adoption, en avril dernier, par l’Assemblée générale des Nations unies, de la Décennie des Nations unies pour le boisement et le reboisement (2027-2036), un projet initié et porté par le Congo.

Cet aboutissement, a-t-il souligné, « couronne les efforts soutenus d’un pays qui n’a cessé de croire en la force de la reforestation pour l’avenir de la planète ».

Le chef de l’État s’est également félicité de la création, par le Brésil, pays hôte de la COP30, d’un fonds pour la préservation des forêts tropicales, une initiative qu’il a qualifiée de « complémentaire » à celle de la Commission climat du Bassin du Congo et de son instrument financier, le Fonds bleu.

« Cette initiative est d’autant plus louable qu’elle se met aussi au service des peuples autochtones et des communautés locales, premiers gardiens des écosystèmes les plus riches en biodiversité du monde », a-t-il souligné.

S’adressant aux nations les plus riches, Denis Sassou N’Guesso a insisté sur la nécessité d’un appui concret aux pays vulnérables.

Il a plaidé pour que les engagements financiers « maintes fois annoncés » soient enfin tenus afin d’accompagner les pays en développement dans leurs actions d’atténuation, d’adaptation et de prévention, tout en prenant en compte la compensation des pertes et dommages.

Le président congolais a également porté la voix des peuples autochtones des trois bassins tropicaux – Amazonie, Congo, Bornéo-Mékong – en invitant la COP30 à intégrer la Déclaration de Brazzaville, issue du premier congrès mondial organisé en début d’année dans la capitale congolaise.

Malgré le constat de lenteur et les promesses non tenues, Denis Sassou N’Guesso a tenu à rappeler sa foi en l’action collective :

« Je tiens à réaffirmer l’engagement solennel de mon pays en faveur d’une gouvernance forestière fondée sur les principes de durabilité, de souveraineté écologique et de solidarité intergénérationnelle. »

Congo : des bourses offertes à plus de 500 jeunes

L’école du numérique et de l’intelligence artificielle (ENIA 2.0) mise sur la compétence, la rigueur et la créativité pour façonner les talents de demain.

 

L’ENIA 2.0 a officiellement accueilli, le 3 novembre dernier à Brazzaville, sa deuxième promotion d’étudiants bénéficiaires de bourses de formation gratuite. Après une première année « prometteuse », l’ENIA 2.0 confirme son engagement à accompagner la jeunesse congolaise vers les métiers d’avenir. Pour cette nouvelle rentrée, plusieurs jeunes bacheliers, sélectionnés sur la base de plusieurs critères, ont intégré l’institut. Chacun d’eux a reçu un kit académique complet.

L’initiative s’inscrit dans le cadre du programme « Bourse mon avenir », dont l’objectif est d’octroyer 1000 bourses de formation à des jeunes Congolais, notamment à Brazzaville et Pointe-Noire.

Créée pour répondre à la forte demande de formations dans les domaines du numérique et de l’intelligence artificielle, l’ENIA 2.0 ambitionne de former, en trois ans, des jeunes capables d’innover, d’entreprendre et de participer activement à la transformation digitale du pays.

Selon Mongo Ossebi Pierre, directeur général de l’établissement, l’approche pédagogique de l’école repose sur trois piliers essentiels à savoir la compétence, la rigueur et la créativité. « Notre mission est de faire des jeunes Congolais des professionnels capables de relever les défis technologiques de demain », a-t-il souligné.

Le promoteur de l’ENIA 2.0, Chirel Mongo a profité de cette cérémonie d’accueil pour inviter les nouveaux étudiants à exploiter pleinement les opportunités offertes par cette école novatrice.

« Nous avons décidé concrètement de former les jeunes venus de plusieurs départements puisque l’ENIA offre des formations rares au Congo. Ici, vous allez apprendre à penser, à concevoir et à entreprendre. Nous formons des acteurs du changement capables de bâtir le Congo de demain », a-t-il déclaré.

Cameroun : Paul Biya entame un huitième mandat sous le signe de la paix et de la jeunesse

À 92 ans, le président camerounais, au pouvoir depuis 1982, ouvre ainsi un nouveau chapitre de son long magistère, placé sous le signe de la paix, de la stabilité et de l’emploi des jeunes.

 

Réélu à la tête du Cameroun avec 53,66 % des suffrages à l’issue du scrutin présidentiel du 12 octobre, Paul Biya a prêté serment ce jeudi 06 novembre 2025, devant le Parlement réuni en Congrès.

Sous les ors de l’Assemblée nationale, le président Biya a juré de « remplir fidèlement les devoirs de sa charge, dans le respect de la Constitution et des lois de la République ». Dans son discours d’investiture, il a appelé ses compatriotes à tourner la page de la campagne électorale pour se consacrer à la construction nationale.

Le projet de société tel que présenté lors de la campagne électorale, met l’accent sur la promotion de la jeunesse et de la femme. « La situation des jeunes et des femmes sera au cœur de mon action », rappelle le président. Ces deux couches de la société seront privilégiées au cours des premiers mois du mandat qui démarre.

Paul Biya a réaffirmé sa volonté de restaurer la paix dans les régions en crise, notamment dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, où persistent encore des poches d’insécurité. Il a également promis des mesures fortes pour relancer l’emploi et l’entrepreneuriat des jeunes, frappés de plein fouet par le chômage et la précarité.

Dans une tonalité rassembleuse, Paul Biya a dénoncé les discours de haine et les comportements susceptibles de fragiliser la cohésion nationale. Il a appelé à un retour à l’ordre et au respect des institutions républicaines, condition, selon lui, d’un Cameroun stable et prospère.

Pour ce huitième mandat, le président Biya annonce une série de chantiers prioritaires : la consolidation de la paix, l’amélioration du climat des affaires, la poursuite des grands projets d’infrastructures, la transformation agricole et la modernisation de l’administration publique.

Un programme ambitieux que le chef de l’État veut mettre en œuvre « dans la concertation, la discipline et le respect de la légalité républicaine ».

Alors que s’ouvre ce nouveau septennat, les regards sont tournés vers Etoudi, où le président Biya entend, une fois encore, imprimer sa marque sur l’histoire du Cameroun.