Le Collège intersyndical de l’Université Marien-Ngouabi a annoncé l’entrée en grève illimitée à compter du 17 novembre 2025.
Le mouvement, qui touche l’ensemble des facultés et instituts, entraîne l’arrêt immédiat des processus d’inscription ainsi que la suspension de la proclamation des résultats des différents concours.
Dans une déclaration lue le 15 novembre dernier, par Patrick Gomez, secrétaire administratif et juridique du SYNESUP, les syndicats ont dénoncé « l’indifférence du gouvernement face aux énormes difficultés que vivent les travailleurs de l’Université Marien-Ngouabi ». Ils réclament notamment le paiement de cinq mois de salaires en retard, notamment août et septembre 2024, ainsi que août, septembre et octobre 2025.
Les syndicats exigent également le règlement de toutes les heures diverses cumulées depuis 2018, ainsi que le versement par le Trésor public de l’ensemble des cotisations sociales aux caisses de Sécurité sociale, restées impayées depuis plusieurs années.
Le Collège intersyndical regroupe trois organisations : le Syndicat du personnel non-enseignant du supérieur (SYPENES), le Syndicat national de l’université (SYNALU) et le Syndicat des enseignants du supérieur (SYNESUP). Malgré la paralysie générale annoncée, il a précisé que les épreuves écrites et pratiques du concours d’entrée à l’Institut supérieur d’éducation physique et sportive (ISEPS) pourront, elles, se dérouler normalement.
Les syndicats préviennent que la reprise des activités académiques reste conditionnée à la satisfaction complète de leurs revendications. En attendant une réaction du gouvernement, la plus grande université publique du pays risque de connaître une nouvelle période d’immobilisme, au détriment des étudiants et des travailleurs déjà éprouvés par plusieurs années de tensions sociales récurrentes.
