6ᵉ congrès ordinaire du PCT : 3 000 délégués attendus à Brazzaville

À l’occasion d’une conférence de presse animée le 24 décembre, le rapporteur du comité préparatoire et d’organisation et porte-parole du parti, Parfait Romuald Iloki, a levé le voile sur l’ampleur et les ambitions de ce grand rendez-vous politique.

 

Le Parti congolais du travail (PCT) s’apprête à tenir son 6ᵉ congrès ordinaire du 27 au 30 décembre à Brazzaville, dans un contexte politique marqué par les enjeux de l’élection présidentielle de mars 2026. Au total, 3 000 délégués prendront part aux assises, venus des quinze départements du pays ainsi que de la diaspora, notamment de la fédération France-Europe.

La composition des participants traduit, selon les organisateurs, un équilibre entre représentativité territoriale, expérience politique et engagement militant. Parmi eux figurent 1 340 délégués fédéraux, 1 158 membres de droit issus notamment du comité central, de la commission de contrôle et d’évaluation et du comité des membres d’honneur, ainsi que 502 individualités, choisies sur la base de leur militantisme.

Selon Parfait Iloki, toutes les dispositions organisationnelles et logistiques sont réunies pour garantir la bonne tenue de ce congrès, initialement prévu un an plus tôt mais reporté pour des raisons stratégiques. « Ce décalage visait notamment à rapprocher le congrès de l’échéance présidentielle de mars 2026 », a-t-il expliqué.

Les travaux du 6ᵉ congrès s’annoncent déterminants. Ils devront notamment conduire à la désignation du candidat du PCT à la prochaine élection présidentielle, au renouvellement des instances dirigeantes et à l’élection d’un nouveau secrétaire général. Au-delà de ces enjeux statutaires, le congrès se veut aussi un moment d’introspection et de projection.

« À travers le rendez-vous de notre congrès, il sera question de renforcer la cohésion au sein de notre parti, de réaffirmer ses valeurs et idéaux, de projeter les grandes orientations quinquennales, mais aussi de regarder dans le rétroviseur avant de rebondir », a souligné le porte-parole du PCT.

Le thème retenu pour ces assises « Cadres, militants et sympathisants du Parti congolais du travail, dans l’unité, la cohésion et la solidarité, en avant pour la consolidation de la paix, l’unité nationale, la démocratie en vue de la poursuite de la marche vers le développement » se veut fédérateur et porteur de sens. Un thème, a précisé Parfait Iloki, longuement réfléchi, qui traduit la volonté du parti de consolider ses acquis tout en répondant aux aspirations des populations.

Rappelant les dispositions du règlement intérieur, le rapporteur du comité préparatoire a insisté sur le rôle central du congrès, instance suprême du parti, habilitée à réviser, modifier et approuver le programme et les statuts du PCT.

Interrogé sur le bilan du mandat finissant, Parfait Iloki l’a jugé largement positif, mettant en avant les performances électorales du parti. « Les objectifs du 5ᵉ congrès ont été largement atteints », a-t-il affirmé, citant les 111 députés obtenus sur 151 lors des législatives de 2022, les 59 sièges sur 72 remportés aux sénatoriales de 2023 et les 652 conseillers sur 1 154 aux élections locales, conférant au parti une majorité confortable. À cela s’ajoute, selon lui, une avancée majeure sur le plan international avec l’adhésion du PCT à l’Internationale socialiste, après 56 ans de lutte politique.

Congo-Cameps : un budget 2026 de près de 10 milliards FCFA adopté

Il est en recul de 8 % par rapport à celui de l’année 2025, traduisant un ajustement des prévisions financières de l’institution.

 

La Centrale d’achat des médicaments essentiels et des produits de santé (Cameps) disposera, pour l’exercice 2026, d’un budget arrêté à 9 989 942 015 FCFA en recettes comme en dépenses. Ce budget a été adopté le 21 décembre à Brazzaville par le conseil d’administration, réuni sous la présidence du Pr Ange Antoine Abéna.

Outre l’adoption du budget, les administrateurs ont validé le plan stratégique 2026-2030, qui définit les orientations de la Cameps pour les cinq prochaines années, ainsi que le manuel des procédures administratives, financières et comptables et le plan d’actions opérationnel.

Ce plan prévoit des investissements structurants, notamment la construction d’un entrepôt de médicaments et de produits de santé à Edou, dans le département de la Cuvette, ainsi que la mise en place d’un hub logistique à Pointe-Noire. Ces infrastructures visent à améliorer la capacité de stockage et la performance de la chaîne de distribution sur l’ensemble du territoire national, a précisé le directeur général de la Cameps, le Dr Max Maxime Makoumba-Nzambi.

Sur le plan de la gouvernance, le conseil d’administration a examiné et pris acte du rapport d’analyse des procédures de la Cameps, avant de procéder à la désignation du Commissaire aux comptes pour une durée de six ans, soit pour la période 2025-2031. Les administrateurs ont également adopté le manuel des procédures administratives, financières, techniques et comptables, renforçant ainsi le cadre de gestion interne de l’établissement.

À l’issue des travaux, le conseil d’administration a exprimé sa reconnaissance aux pouvoirs publics, en adressant une motion de félicitations au président de la République pour son engagement en faveur du système de santé. Clôturant la session, le Pr Ange Antoine Abéna a invité les responsables de la Cameps à veiller à la mise en œuvre effective des décisions prises, afin d’optimiser l’utilisation des ressources financières et d’améliorer l’accès des populations aux médicaments essentiels.

Congo : la lutte contre l’hypertension artérielle au cœur des réflexions à Brazzaville

La capitale congolaise a abrité, le 18 décembre, les travaux scientifiques consacrés à l’hypertension artérielle (HTA), une pathologie qui touche entre 25 et 26 % de la population congolaise.

 

Placées sous le thème « L’hypertension artérielle et santé publique », ces assises ont réuni des spécialistes venus notamment de Brazzaville, Pointe-Noire et Bangui. Elles ont été marquées par la tenue de 35 conférences, 36 communications scientifiques ainsi que deux ateliers pratiques consacrés à l’électrocardiogramme, témoignant de la richesse des échanges et de la qualité des contributions.

Ces journées de réflexion ont été co-présidées par le directeur de cabinet du ministre de la Santé et de la Population, le Pr Donatien Moukassa, et le président de la Société congolaise de l’hypertension artérielle et de médecine interne (SHAMI), le Pr Bertrand Elenga Mbolla.

Les communications présentées ont porté sur l’épidémiologie, le diagnostic, la prise en charge et la prévention de l’hypertension artérielle. Les experts ont unanimement souligné que l’HTA demeure un problème majeur de santé publique, caractérisé par une forte prévalence silencieuse et une prise en charge encore insuffisante, tant au Congo qu’à l’échelle mondiale.

Selon les données présentées, plus d’un milliard de personnes étaient hypertendues dans le monde en 2024, dont une majorité dans les pays à faibles revenus. En Afrique subsaharienne, 25 à 28 % de la population adulte est concernée, avec de fortes disparités locales. Les études révèlent par ailleurs que plus de la moitié des personnes hypertendues ne sont pas diagnostiquées ; parmi celles qui le sont, une grande proportion ne bénéficie pas d’un traitement adéquat, et moins de la moitié des patients traités parviennent à une normalisation de leur pression artérielle.

Intervenant à cette occasion, le Pr Donatien Moukassa a rappelé que l’hypertension artérielle est l’une des principales causes de décès prématurés dans le monde, avec près de 9 millions de décès par an, en raison de complications graves telles que les accidents vasculaires cérébraux et les infarctus du myocarde. Il a également mis en lumière les efforts consentis par le gouvernement congolais, notamment la mise en service de nouveaux hôpitaux, l’instauration de la Caisse d’assurance maladie universelle et la création de l’Institut national de biologie et de veille sanitaire.

Pour sa part, le Pr Bertrand Elenga Mbolla a salué la forte mobilisation des participants malgré les difficultés rencontrées et a remercié l’ensemble des partenaires pour leur appui multiforme. Il a rappelé que, depuis plusieurs années, la SHAMI mène des campagnes de dépistage et de prise en charge précoce de l’hypertension artérielle à travers tout le pays, aussi bien en milieu urbain que rural.

Les travaux ont également mis en évidence les défis persistants dans la lutte contre l’HTA au Congo : faible sensibilisation des populations, accès limité aux services de santé, insuffisance du personnel médical, indisponibilité de médicaments abordables et non-respect des traitements. Face à ces enjeux, les experts ont insisté sur l’importance de la prévention, fondée sur la promotion des modes de vie sains, notamment une alimentation équilibrée pauvre en sel, la pratique régulière de l’activité physique, la gestion du poids, la limitation de la consommation d’alcool et l’arrêt du tabac.

Créée en 2005, la Société congolaise de l’hypertension artérielle et de médecine interne poursuit sa mission de développement, de diffusion des connaissances scientifiques et de valorisation de la recherche.

Diplomatie : trois nouveaux ambassadeurs accrédités au Congo

Le président de la République, Denis Sassou N’Guesso, a reçu en audience, le 22 décembre à Brazzaville, les lettres de créance de trois nouveaux chefs de missions diplomatiques accrédités en République du Congo.

 

Il s’agit du nouvel ambassadeur de la République gabonaise, Mathurin Boungou, de son homologue de la République de Namibie, Hopelong Uushona Iipinge, ainsi que de l’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République fédérale démocratique d’Éthiopie, Mesfin Gebremaria Shawo.

La cérémonie officielle de présentation des lettres de créance marque l’entrée en fonction de ces diplomates auprès des autorités congolaises. Elle symbolise également la volonté commune de leurs pays respectifs et de la République du Congo de consolider et dynamiser la coopération bilatérale, dans des domaines variés tels que la diplomatie, l’économie, le commerce, la culture et les échanges institutionnels.

Mathurin Boungou, un juriste chevronné à la tête de la mission gabonaise

Nommé ambassadeur du Gabon à Brazzaville, Mathurin Boungou est un magistrat hors hiérarchie à la carrière remarquable. Il a successivement exercé comme juge d’instruction de 1991 à 1995, puis doyen des juges d’instruction jusqu’en 1997. De 2005 à 2008, il a occupé le poste de président de la Chambre d’accusation de la Cour d’appel, avant de diriger l’Agence judiciaire du Trésor entre 2008 et 2013. Depuis 2013, il assumait les fonctions de directeur général adjoint de l’Agence judiciaire du Congo.

À Brazzaville, il aura pour mission de renforcer les relations d’amitié et de coopération entre Libreville et Brazzaville, fondées sur des liens historiques et fraternels.

Hopelong Uushona Iipinge, une nouvelle impulsion pour la coopération Namibie-Congo

La Namibie est désormais représentée au Congo par Hopelong Uushona Iipinge, diplomate chevronné âgé de 68 ans. Marié et père de six enfants, il est titulaire d’une maîtrise en relations internationales obtenue à l’Université des Îles Vierges au Royaume-Uni, ainsi que d’un diplôme en stratégie civilo-militaire délivré en Floride, aux États-Unis.

Avant sa nomination, il occupait les fonctions de secrétaire général et chargé des comptes des anciens combattants de son pays. Il a également servi comme ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de l’Éthiopie à Cuba entre 2010 et 2013. Sa mission à Brazzaville vise à insuffler une nouvelle dynamique aux relations bilatérales entre Windhoek et Brazzaville.

Mesfin Gebremaria Shawo, ambassadeur éthiopien non résident au Congo

Déjà en poste à Kigali, Mesfin Gebremaria Shawo est ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République fédérale démocratique d’Éthiopie, avec accréditation non résidente en République du Congo. Diplômé de l’Université d’Addis-Abeba et de l’Université du Pendjabi en Inde, il est chargé de représenter son pays sur les plans politique, économique et diplomatique.

Son action portera notamment sur le développement du commerce, la promotion des investissements, la coopération culturelle, ainsi que sur les services consulaires et de visas, contribuant ainsi au renforcement des relations entre Addis-Abeba et Brazzaville.

Congo : la Banque congolaise de l’habitat se dote d’un nouveau siège à Brazzaville

Les travaux de construction de cet édifice ont été officiellement lancés le 19 décembre 2025 par le président de la République, Denis Sassou N’Guesso.

 

Dans un délai d’environ vingt-quatre mois, l’avenue Amilcar Cabral, en plein cœur de Brazzaville, accueillera un nouvel immeuble de sept niveaux abritant le siège social de la Banque congolaise de l’habitat (BCH). La construction de ce nouveau siège s’inscrit dans la dynamique de redressement et de modernisation de la BCH. À fin août 2025, la banque représentait 5,35 % des dépôts bancaires du pays, 4,32 % des crédits à l’économie et 4,70 % des créances de l’État, selon les chiffres communiqués par le ministre des Hydrocarbures, Bruno Jean-Richard Itoua, s’exprimant au nom de son collègue en charge des Finances. Des indicateurs qui témoignent, selon lui, de la bonne santé du secteur bancaire congolais et du retour progressif de la BCH parmi les acteurs crédibles du système financier national.

Fruit d’un partenariat entre la République du Congo et la République tunisienne, la Banque congolaise de l’habitat a été créée en 2007 avec pour mission principale de financer l’habitat et l’immobilier, stimuler le secteur de la construction et faciliter l’accès des Congolais à un logement décent à coût abordable. L’ambition affichée était d’accompagner chaque Congolais dans l’acquisition d’un toit.

Cependant, comme l’a rappelé le directeur général de la BCH, Oscar Ephraïm Ngole, la banque a connu, de sa création jusqu’en 2020, une évolution marquée par de nombreuses difficultés. Parmi celles-ci figuraient notamment l’insuffisance de ressources adaptées et l’absence d’un écosystème favorable au développement de projets immobiliers et d’habitats de grande envergure, limitant ainsi sa capacité à remplir pleinement son rôle.

Face à cette situation, le gouvernement a élaboré en octobre 2020 un plan de restructuration d’urgence de la BCH. Ce plan reposait sur quatre axes majeurs, dont l’augmentation du capital social de la banque à hauteur de 30 milliards de FCFA et l’affectation à son profit des ressources du Fonds national de l’habitat.

Les résultats de cette nouvelle orientation stratégique sont aujourd’hui visibles. La BCH est désormais implantée dans quatre grandes villes du pays : Brazzaville, Pointe-Noire, Dolisie et Ouesso. Ce maillage territorial, a souligné le ministre Bruno Jean-Richard Itoua, permet à la banque d’être plus proche des populations, d’offrir des services adaptés aux réalités sociales et de contribuer activement à l’inclusion financière.

“AGL Moving Tour”, la caravane d’AGL qui fait vibrer le Maroc au rythme de la CAN 2025

“AGL Moving Tour”, la caravane d’AGL qui fait vibrer le Maroc au rythme de la CAN 2025 A l’occasion de la TotalEnergies CAF Coupe d’Afrique des Nations, Maroc 2025, Africa Global Logistics (AGL), partenaire logistique officiel de la Confédération Africaine de Football (CAF), dévoile l“AGL Moving Tour” ,une caravane nationale conçue pour célébrer le football africain et aller à la rencontre des supporters, des jeunes et des communautés locales.

 

L’“AGL Moving Tour” incarne l’engagement de l’entreprise en faveur du développement du sport, de la jeunesse et de l’impact social. Ce dispositif itinérant proposera des espaces d’animation, de rencontre et de mobilisation, permettant de vivre l’atmosphère unique de la CAN, tout en mettant en lumière la mission d’AGL : contribuer aux transformations du continent africain.

De Rabat à Tanger, et en partenariat avec l’association Tibu Africa, spécialisée dans l’éducation et l’inclusion par le sport, la caravane combinera célébration populaire et initiatives sociales à fort impact. Chaque étape associera football, éducation et engagement local, illustrant la volonté d’AGL de faire de la CAN un véritable levier de progrès, de solidarité et de développement durable.

Trois engagements concrets rythmeront le parcours :

• À Marrakech, un festival éducatif réunira près de 200 enfants autour d’ateliers sportifs, de robotique et de jeux collectifs. La caravane servira de point de rencontre, d’accueil et d’animation, pour une après-midi où se mêleront apprentissage et plaisir du jeu.

• À Casablanca, AGL équipera entièrement un dortoir sport-études au sein d’un complexe sportif. Les collaborateurs participeront à l’installation du mobilier et à l’aménagement des espaces, aux côtés de la caravane présente tout au long de la journée.

• À Tanger, AGL contribuera à la rénovation d’un terrain de quartier, avec la création d’une fresque artistique réalisée par des jeunes et des artistes locaux. La caravane accompagnera cette initiative et offrira un espace convivial pour valoriser ce nouvel équipement.

Avec l’“AGL Moving Tour”, AGL réaffirme sa conviction que le sport est un puissant vecteur d’unité, de solidarité et d’opportunités pour la jeunesse africaine. Plus qu’une caravane, c’est un véritable mouvement qu’AGL souhaite impulser au bénéfice des territoires : un mouvement tourné vers la jeunesse, les écoles et les quartiers, qui fait battre le cœur du Maroc au rythme de la TotalEnergies CAF Coupe d’Afrique des Nations.

À propos d’AGL (Africa Global Logistics)

AGL est l’opérateur logistique de confiance en Afrique, offrant des solutions logistiques, portuaires, maritimes et ferroviaires. Avec 23 000 collaborateurs présents dans 50 pays, AGL s’appuie sur son expertise développée pour fournir des services sur mesure et innovants à ses clients africains et internationaux. L’ambition d’AGL est de contribuer durablement à la transformation de l’Afrique. AGL est également présent en Haïti, au Timor oriental et en Indonésie

Suspension des visas américains : Brazzaville se veut rassurant

Vendredi 19 décembre, lors d’une conférence de presse consacrée à la présentation du livre-bilan du président Denis Sassou Nguesso, le chef du gouvernement a indiqué que des discussions étaient en cours avec Washington en vue d’une levée prochaine de cette mesure.

 

Le Premier ministre congolais, Anatole Collinet Makosso, a tenté de rassurer l’opinion publique face à la décision des États-Unis de suspendre l’octroi de visas aux ressortissants du Congo-Brazzaville. Il faut noter que cette décision américaine s’inscrit dans le cadre du rétablissement d’un « travel ban » annoncé le mercredi 4 juin par le président Donald Trump, interdisant l’entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays. En Afrique, sept États sont concernés : le Tchad, la Guinée équatoriale, l’Érythrée, la Libye, la Somalie, le Soudan et le Congo-Brazzaville.

Concernant le Congo-Brazzaville, les autorités américaines invoquent officiellement un taux jugé élevé de « visas overstay », ces séjours prolongés au-delà de la durée légale du visa, ainsi que des insuffisances dans les dispositifs administratifs de contrôle des voyageurs avant leur départ.

Prenant la parole le 20 décembre à Brazzaville, Anatole Collinet Makosso a affirmé que le gouvernement congolais n’avait jamais été informé en amont d’une telle décision. « À aucun moment, on ne nous avait fait état d’une menace de ce genre », a-t-il déclaré, cité par notre correspondante à Brazzaville, Loïcia Martial. Selon lui, cette absence d’alerte explique les interrogations initiales suscitées par l’annonce.

Le Premier ministre a par ailleurs insisté sur la solidité des relations diplomatiques entre Brazzaville et Washington. « Nous avons des relations parfaites », a-t-il assuré, précisant que des démarches ont immédiatement été engagées par les autorités diplomatiques congolaises dès confirmation que le Congo figurait bien parmi les pays concernés.

Anatole Collinet Makosso a également relativisé la portée de la mesure, évoquant une diplomatie américaine « très active » et « fluctuante ». « On peut prendre une décision aujourd’hui, demain on l’a changée », a-t-il observé, soulignant que le Congo-Brazzaville s’inscrit dans cette dynamique de dialogue avec ses partenaires américains.

Se voulant optimiste, le chef du gouvernement a conclu en affirmant que les griefs soulevés par Washington étaient « en train d’être gérés » et que des solutions devraient être rapidement trouvées. « Je ne pense pas que ce soit réellement un problème. Nos relations redeviendront normales », a-t-il assuré.

Congo Terminal sensibilise les familles des collaborateurs à la protection de l’environnement

Le 13 décembre 2025, Congo Terminal, en partenariat avec Renatura Congo, a organisé une activité de sensibilisation à l’environnement au profit des familles des collaborateurs. Vingt personnes y ont pris part dont un adulte et un accompagnateur par famille.

 

Les participants ont apprécié les ateliers de découverte et sensibilisation, l’observation des tortues marines et un moment d’échanges sur la protection de l’environnement. “Depuis plusieurs années Congo Terminal accompagne le projet de sensibilisation à l’environnement au profit des jeunes évoluant dans les établissements scolaires de Pointe-Noire et ses environs. Plus de 350 000 élèves ont ainsi été sensibilisés ses 10 dernières années. L’entreprise est tellement impliquée dans les questions environnementales que même les familles des collaborateurs sont sensibilisées régulièrement” précise Nathalie Mianseko, Directrice de Renatura Congo

« Cette initiative permet de renforcer le lien entre l’entreprise, les collaborateurs et leurs familles. Elle permet également de consolider la connaissance des jeunes sur les enjeux environnementaux, les conséquences de la pollution sur l’écosystème marin, les gestes à adopter pour préserver l’environnement” explique Aristide NDJAWE, Directeur Ressources humaines Congo Terminal.

Créée en 2005, Renatura Congo est une ONG dont l’objectif est de promouvoir le développement durable à travers la conservation de la biodiversité. Elle œuvre principalement pour la protection des tortues marines, espèces aujourd’hui menacées de disparition. En partenariat avec Congo Terminal, l’ONG organise régulièrement des sessions de sensibilisation dans les écoles et à l’écocentre pour permettre aux participants de mieux comprendre les enjeux liés à la protection de la faune marine.

Congo-Forces armées : une conférence pour évaluer 2025 et préparer 2026

Le chef d’état-major général des Forces armées congolaises (FAC), le général de division Guy Blanchard Okoï, a ouvert, le 17 décembre à Brazzaville, les travaux de la conférence d’évaluation des activités majeures réalisées en 2025.

 

La réunion annuelle rassemble les commandants organiques centraux, les commandants des zones militaires de défense, ainsi que les directeurs de l’état-major général. Elle vise à dresser un bilan global des activités des FAC, tout en jetant les bases des axes prioritaires de l’année à venir, dans un contexte marqué par des enjeux sécuritaires et organisationnels croissants.

Durant ces travaux, les participants procèdent à une évaluation par domaines d’activités majeures, favorisent un dialogue de commandement entre le chef d’état-major général et ses grands subordonnés, et proposent des orientations initiales de programmation pour 2026. Une attention particulière est accordée à l’analyse des contre-performances afin d’identifier, à chaque niveau de commandement, les modalités d’amélioration de la performance opérationnelle et administrative.

Dans son mot d’ouverture, le général Guy Blanchard Okoï a rappelé qu’en février dernier, une conférence de planification avait permis de fixer les objectifs annuels des FAC, accompagnés d’indicateurs de résultats et d’un chronogramme précis. Il a souligné l’importance de la culture de l’auto-évaluation au sein des forces armées.

« Une armée qui ne s’évalue pas, qui ne se met pas à jour, se condamne à l’immobilité. Or, l’immobilité conduit à la léthargie, avec pour corollaire un recul inévitable, voire l’obsolescence des systèmes de sécurité », a-t-il déclaré.

Le chef d’état-major général a également rappelé les observations formulées par le ministre de la Défense nationale, lors de sa communication du 18 septembre, pointant des difficultés d’ordre administratif et culturel. Des défis pour lesquels des solutions sont encore en cours de mise en œuvre.

« C’est sur ces deux points de repère que j’exhorte les participants à suivre l’itinéraire afin qu’au terme de nos travaux, nous définissions une feuille de route qui nous engagera plus solidairement et plus efficacement en 2026, en adéquation avec le programme de défense du territoire et de consolidation de la paix », a-t-il insisté.

Congo-Université Marien Ngouabi : la grève des enseignants de divise les étudiants

À l’université Marien Ngouabi de Brazzaville, la grève des enseignants, entamée le 17 novembre dernier pour réclamer le paiement de cinq mois d’arriérés de salaires, entre dans sa quatrième semaine.

 

Au rez-de-chaussée d’un bâtiment de la faculté des Lettres, Arts et Sciences humaines, Jules Christ, étudiant en Sciences et techniques de la communication, exprime son exaspération. Après près d’un mois passé à la maison, il dit se sentir « fatigué » par une situation qui, selon lui, pénalise avant tout les étudiants. « C’est un temps que nous perdons. Les notions apprises disparaissent peu à peu et, à la reprise, les cours seront forcément bâclés. Nous serons ensuite évalués très rapidement, ce qui ne nous avantage pas », déplore-t-il.

Depuis quatre semaines, les portes des onze établissements que compte la plus grande université du pays restent fermées, paralysant l’ensemble des activités académiques. Une interruption qui compromet le calendrier universitaire et accentue l’incertitude quant à la fin de l’année académique.

D’autres étudiants, en revanche, affichent leur soutien aux enseignants. C’est le cas d’Anaclet Loubaki, étudiant en master 1 de droit, qui dénonce une situation devenue récurrente. « Cela nous impacte, bien sûr, notamment sur la qualité de la formation. Mais quand les enseignants travaillent et ne sont pas payés pendant des mois, c’est injuste. Cela se répète trop souvent et devient agaçant », souligne-t-il, estimant que les revendications des enseignants sont légitimes.

Face à cette crise, des négociations ont été engagées entre les syndicats des enseignants et le gouvernement. Toutefois, l’intersyndicale à l’origine du mouvement n’a pas souhaité s’exprimer sur l’état d’avancement des discussions, malgré les sollicitations.

En attendant une issue, étudiants et enseignants restent suspendus aux résultats des pourparlers, dans un climat marqué par l’inquiétude, la frustration et l’espoir d’un retour rapide à la normale.