Congo Terminal sensibilise les familles des collaborateurs à la protection de l’environnement

Le 13 décembre 2025, Congo Terminal, en partenariat avec Renatura Congo, a organisé une activité de sensibilisation à l’environnement au profit des familles des collaborateurs. Vingt personnes y ont pris part dont un adulte et un accompagnateur par famille.

 

Les participants ont apprécié les ateliers de découverte et sensibilisation, l’observation des tortues marines et un moment d’échanges sur la protection de l’environnement. “Depuis plusieurs années Congo Terminal accompagne le projet de sensibilisation à l’environnement au profit des jeunes évoluant dans les établissements scolaires de Pointe-Noire et ses environs. Plus de 350 000 élèves ont ainsi été sensibilisés ses 10 dernières années. L’entreprise est tellement impliquée dans les questions environnementales que même les familles des collaborateurs sont sensibilisées régulièrement” précise Nathalie Mianseko, Directrice de Renatura Congo

« Cette initiative permet de renforcer le lien entre l’entreprise, les collaborateurs et leurs familles. Elle permet également de consolider la connaissance des jeunes sur les enjeux environnementaux, les conséquences de la pollution sur l’écosystème marin, les gestes à adopter pour préserver l’environnement” explique Aristide NDJAWE, Directeur Ressources humaines Congo Terminal.

Créée en 2005, Renatura Congo est une ONG dont l’objectif est de promouvoir le développement durable à travers la conservation de la biodiversité. Elle œuvre principalement pour la protection des tortues marines, espèces aujourd’hui menacées de disparition. En partenariat avec Congo Terminal, l’ONG organise régulièrement des sessions de sensibilisation dans les écoles et à l’écocentre pour permettre aux participants de mieux comprendre les enjeux liés à la protection de la faune marine.

Congo-Forces armées : une conférence pour évaluer 2025 et préparer 2026

Le chef d’état-major général des Forces armées congolaises (FAC), le général de division Guy Blanchard Okoï, a ouvert, le 17 décembre à Brazzaville, les travaux de la conférence d’évaluation des activités majeures réalisées en 2025.

 

La réunion annuelle rassemble les commandants organiques centraux, les commandants des zones militaires de défense, ainsi que les directeurs de l’état-major général. Elle vise à dresser un bilan global des activités des FAC, tout en jetant les bases des axes prioritaires de l’année à venir, dans un contexte marqué par des enjeux sécuritaires et organisationnels croissants.

Durant ces travaux, les participants procèdent à une évaluation par domaines d’activités majeures, favorisent un dialogue de commandement entre le chef d’état-major général et ses grands subordonnés, et proposent des orientations initiales de programmation pour 2026. Une attention particulière est accordée à l’analyse des contre-performances afin d’identifier, à chaque niveau de commandement, les modalités d’amélioration de la performance opérationnelle et administrative.

Dans son mot d’ouverture, le général Guy Blanchard Okoï a rappelé qu’en février dernier, une conférence de planification avait permis de fixer les objectifs annuels des FAC, accompagnés d’indicateurs de résultats et d’un chronogramme précis. Il a souligné l’importance de la culture de l’auto-évaluation au sein des forces armées.

« Une armée qui ne s’évalue pas, qui ne se met pas à jour, se condamne à l’immobilité. Or, l’immobilité conduit à la léthargie, avec pour corollaire un recul inévitable, voire l’obsolescence des systèmes de sécurité », a-t-il déclaré.

Le chef d’état-major général a également rappelé les observations formulées par le ministre de la Défense nationale, lors de sa communication du 18 septembre, pointant des difficultés d’ordre administratif et culturel. Des défis pour lesquels des solutions sont encore en cours de mise en œuvre.

« C’est sur ces deux points de repère que j’exhorte les participants à suivre l’itinéraire afin qu’au terme de nos travaux, nous définissions une feuille de route qui nous engagera plus solidairement et plus efficacement en 2026, en adéquation avec le programme de défense du territoire et de consolidation de la paix », a-t-il insisté.

Congo-Université Marien Ngouabi : la grève des enseignants de divise les étudiants

À l’université Marien Ngouabi de Brazzaville, la grève des enseignants, entamée le 17 novembre dernier pour réclamer le paiement de cinq mois d’arriérés de salaires, entre dans sa quatrième semaine.

 

Au rez-de-chaussée d’un bâtiment de la faculté des Lettres, Arts et Sciences humaines, Jules Christ, étudiant en Sciences et techniques de la communication, exprime son exaspération. Après près d’un mois passé à la maison, il dit se sentir « fatigué » par une situation qui, selon lui, pénalise avant tout les étudiants. « C’est un temps que nous perdons. Les notions apprises disparaissent peu à peu et, à la reprise, les cours seront forcément bâclés. Nous serons ensuite évalués très rapidement, ce qui ne nous avantage pas », déplore-t-il.

Depuis quatre semaines, les portes des onze établissements que compte la plus grande université du pays restent fermées, paralysant l’ensemble des activités académiques. Une interruption qui compromet le calendrier universitaire et accentue l’incertitude quant à la fin de l’année académique.

D’autres étudiants, en revanche, affichent leur soutien aux enseignants. C’est le cas d’Anaclet Loubaki, étudiant en master 1 de droit, qui dénonce une situation devenue récurrente. « Cela nous impacte, bien sûr, notamment sur la qualité de la formation. Mais quand les enseignants travaillent et ne sont pas payés pendant des mois, c’est injuste. Cela se répète trop souvent et devient agaçant », souligne-t-il, estimant que les revendications des enseignants sont légitimes.

Face à cette crise, des négociations ont été engagées entre les syndicats des enseignants et le gouvernement. Toutefois, l’intersyndicale à l’origine du mouvement n’a pas souhaité s’exprimer sur l’état d’avancement des discussions, malgré les sollicitations.

En attendant une issue, étudiants et enseignants restent suspendus aux résultats des pourparlers, dans un climat marqué par l’inquiétude, la frustration et l’espoir d’un retour rapide à la normale.

Le Congo se dote d’un guide national pour renforcer la pharmacovigilance

Le ministère de la Santé et de la Population, en partenariat avec le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), a organisé les 15 et 16 décembre à Brazzaville un atelier de validation du guide national des bonnes pratiques de vigilance liées aux médicaments et autres produits de santé.

 

Pendant deux jours de travaux, les participants ont procédé à la relecture approfondie du document, en mettant un accent particulier sur les mécanismes de détection, d’évaluation et de notification des effets indésirables liés aux médicaments et aux produits de santé. La pharmacovigilance, fonction réglementaire essentielle, vise à assurer le suivi des médicaments à visée curative – notamment les antibiotiques – après leur mise sur le marché, afin de garantir leur sécurité d’utilisation au sein de la population.

Partenaire clé dans l’élaboration de cette politique, le Pnud a salué l’aboutissement de ce processus. « Nous formulons le vœu que ce guide puisse être un puissant support pour le ministère de la Santé, tant dans la gestion des alertes que dans la prise en charge des événements liés aux médicaments et aux produits de santé », a déclaré Hugues Traoré, conseiller technique principal santé au Pnud, tout en remerciant les cadres du ministère pour leur implication.

De son côté, la directrice de la pharmacie et du médicament, Rosa Ata Ollessongo, a rappelé que ce guide fixe clairement le cadre d’intervention des professionnels de santé, en mettant l’accent sur l’obligation de notification des événements indésirables à l’aide de fiches dédiées. « Il est important de surveiller ces effets afin que le ministère puisse prendre des mesures appropriées, allant jusqu’à la suspension ou à l’arrêt de l’importation de certains produits si nécessaire. Ce guide encadre l’ensemble des actions de pharmacovigilance liées aux médicaments et aux autres produits de santé », a-t-elle expliqué.

Le directeur général des soins et services de santé, Henri Germain Monabeka, a, pour sa part, insisté sur la nécessité d’étendre la pharmacovigilance aux structures sanitaires de base, aux hôpitaux généraux et au niveau communautaire. Tout en rappelant que les médicaments sont bénéfiques, il a souligné qu’ils peuvent néanmoins entraîner des effets secondaires nécessitant une surveillance rigoureuse. Il a ainsi appelé à une large vulgarisation du guide auprès de tous les prescripteurs afin de renforcer la surveillance des effets indésirables, au bénéfice des patients, des autorités sanitaires et des fabricants.

Congo : GoChap lance officiellement ses activités

La plateforme numérique panafricaine GoChap a officiellement annoncé le lancement de ses activités au Congo, au cours d’une conférence de presse tenue à Brazzaville.

 

Dirigée par Christ Kimbémbé, GoChap se positionne comme une application multiservices innovante, conçue pour répondre aux besoins quotidiens des populations urbaines. Disponible en téléchargement sur Google Play et App Store, la plateforme propose une large gamme de services accessibles en ligne, couvrant plusieurs secteurs d’activités.

Dans son volet mobilité et transports, GoChap permet notamment la commande de taxis, la location de véhicules ainsi que la location d’appartements. Grâce à un système de géolocalisation en temps réel, l’application facilite l’accès rapide à un moyen de transport, quel que soit l’endroit où se trouve l’usager.

Au-delà du transport, la plateforme offre également des services de commande et de livraison de repas ainsi que de produits pharmaceutiques, assurant la livraison à domicile dans différents quartiers de la ville.

Présentant la vision de l’entreprise, le directeur général de GoChap a souligné la dimension sécuritaire et pratique de l’application.

« GoChap est une application multiservices conçue pour répondre aux besoins de la population. À travers elle, le client peut commander de la nourriture, des médicaments, un taxi ou encore une voiture personnelle pour ses déplacements. Dans le volet transports, les chauffeurs enregistrés sur la plateforme sont référencés avec tous leurs renseignements, ce qui nous permet de les contrôler en temps réel », a précisé Christ Kimbémbé.

Avant son implantation au Congo, GoChap était déjà opérationnelle au Togo et au Burkina Faso, où la plateforme a su démontrer son efficacité et gagner la confiance des usagers. Son arrivée au Congo s’inscrit ainsi dans une dynamique de digitalisation des services et d’amélioration de l’accès aux solutions pratiques du quotidien.

Congo-Justice juvénile : les acteurs de la chaîne pénale renforcent leurs capacités

Magistrats, avocats, policiers, gendarmes et travailleurs sociaux, se sont réunis le 15 décembre à Brazzaville pour réfléchir aux procédures judiciaires applicables aux mineurs en conflit avec la loi.

 

Organisée par la Direction générale de la solidarité, en partenariat avec le Réseau des intervenants sur le phénomène des enfants en rupture (Reiper) et avec l’appui du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef), la session avait pour objectif de renforcer les capacités techniques, pédagogiques et juridiques des acteurs de la justice et du social en matière de justice juvénile.

La formation a permis de sensibiliser les participants aux normes nationales et internationales de protection des mineurs, de promouvoir une meilleure articulation entre les institutions judiciaires, policières et sociales, et de préparer les acteurs à un accompagnement juridique adapté des enfants en conflit avec la loi. Les échanges ont également porté sur le guide de sensibilisation et d’information relatif aux procédures et recours disponibles pour les mineurs.

Au total, cinquante participants ont pris part aux travaux, répartis en groupes thématiques axés sur l’identification des normes applicables, la maîtrise des principes fondamentaux de la justice juvénile, les techniques de communication avec les mineurs, ainsi que l’articulation entre justice restaurative et justice coutumière.

Pour les organisateurs, la vulnérabilité des enfants trouve souvent son origine dans les violences et abus commis par les adultes. « La protection de l’enfant en danger et en conflit avec la loi constitue une mission essentielle de l’État. La prise en charge des mineurs en conflit avec la loi est au cœur des actions du ministère en charge de la Justice », ont-ils souligné.

Les participants ont toutefois déploré le manque de centres spécialisés de rééducation, contraignant de nombreux mineurs à être incarcérés dans les maisons d’arrêt aux côtés des adultes, souvent sans jugement, dans un contexte de surpopulation carcérale. À titre d’illustration, la maison d’arrêt de Brazzaville compte actuellement environ 700 détenus pour une capacité d’accueil de 150, parmi lesquels des mineurs.

La déléguée de la représentante de l’Unicef au Congo, Felana Aliderson, a dénoncé le non-respect des normes internationales dans les lieux de détention : « De nombreux enfants sont privés de liberté dans des conditions qui ne respectent ni les standards internationaux ni les normes nationales, notamment la détention avec les adultes, la durée excessive de la privation de liberté et le non-respect de la dignité et des garanties socio-culturelles », a-t-elle déclaré. Elle a rappelé la Convention relative aux droits de l’enfant ainsi que la loi n°4-2013 portant protection de la jeunesse, qui consacre l’existence d’un système de justice spécialisé tenant compte de l’âge, de la vulnérabilité et de la réinsertion des mineurs.

De son côté, le coordonnateur du Reiper, Joseph Bikié Likibi, a insisté sur le droit à l’accompagnement juridique des mineurs, soulignant la nécessité d’un soutien particulier pour ceux ne disposant pas de ressources financières suffisantes afin de leur permettre de suivre convenablement les procédures judiciaires.

Pour sa part, le secrétaire général à la Justice, Mathieu Clotaire Okoko, a rappelé que la protection de l’enfant figure parmi les priorités fondamentales de la politique publique au Congo, conformément à la loi de 2010 sur l’enfance. Il a évoqué les principes universels des droits de l’homme, notamment la non-discrimination, le droit à la survie et au développement de l’enfant, ainsi que le respect de l’audition du mineur.

« La force d’une loi ne réside pas dans sa formulation, mais dans sa mise en œuvre. Malgré les progrès accomplis, de nombreux enfants demeurent en situation de grande vulnérabilité. La justice doit non seulement sanctionner, mais aussi éduquer, prévenir et offrir une seconde chance », a-t-il déclaré.

À l’issue des travaux, les participants ont unanimement reconnu que la maîtrise des textes, des procédures et des normes internationales, ainsi qu’une prise en compte de l’âge, de la vulnérabilité et du potentiel de réinsertion des mineurs, constituent des leviers essentiels pour prévenir la marginalisation et la récidive.

Politique monétaire : la BEAC relève ses taux directeurs malgré le recul de l’inflation

Réuni le 15 décembre 2025 à Yaoundé, le Comité de politique monétaire de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) a constaté un retour de l’inflation sous la norme communautaire de 3%. Dans un contexte de ralentissement de la croissance et de fragilisation des équilibres extérieurs, l’institution a toutefois choisi de relever ses principaux taux directeurs afin de préserver la stabilité monétaire de la sous-région.

 

Le quatrième et dernier Comité de politique monétaire (CPM) de l’année 2025 de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) s’est tenu le 15 décembre à Yaoundé, sous la présidence du gouverneur de la Banque, Yvon Sana Bangui. À l’issue de cette session stratégique, l’instance monétaire a procédé à un ajustement de sa politique, marquée par le relèvement de certains taux directeurs et le maintien d’autres instruments inchangés.

Un environnement économique mondial en ralentissement

Sur le plan international, le CPM s’est appuyé sur les perspectives actualisées du Fonds monétaire international (FMI). Celles-ci font état d’un léger ralentissement de la croissance mondiale, attendue à 3,2% en 2025 et 3,1% en 2026, contre 3,3% en 2024. En revanche, les tensions inflationnistes mondiales devraient s’atténuer, avec un taux d’inflation projeté à 4,2 % en 2025 et 3,7% en 2026, après 5,8% en 2024.

Ces évolutions traduisent une normalisation progressive des prix à l’échelle mondiale, dans un contexte encore marqué par les incertitudes géopolitiques, la volatilité des marchés financiers et les ajustements des politiques monétaires des grandes économies.

Au niveau sous-régional, les prévisions macroéconomiques actualisées par les services de la BEAC pour l’année 2025 mettent en évidence un ralentissement de la croissance économique à 2,4%, contre 2,7% en 2024. Toutefois, fait notable, le taux d’inflation devrait reculer à 2,2%, contre 4,1 % l’année précédente, repassant ainsi sous la norme communautaire fixée à 3 %.

Cette évolution favorable des prix constitue un signal positif pour les économies de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), longtemps confrontées à une inflation persistante, alimentée notamment par la hausse des coûts des importations et des produits de première nécessité.

Malgré ce recul de l’inflation, les autres indicateurs macroéconomiques appellent à la prudence. Le solde budgétaire, base engagements hors dons, afficherait une légère amélioration à -1,4% du PIB en 2025, contre -1,6% en 2024. En revanche, le solde du compte courant, dons officiels compris, se dégraderait sensiblement, passant de 0,3% du PIB en 2024 à -2,9% du PIB en 2025.

Par ailleurs, la masse monétaire devrait progresser de 5,1% pour atteindre 21977,7 milliards de FCFA à fin décembre 2025. Dans le même temps, les réserves de change de la sous-région enregistreraient une baisse de 2,6%, pour s’établir à 6377,3 milliards de FCFA, représentant 4,2 mois d’importations de biens et services, contre 4,9 mois en 2024. Le taux de couverture extérieure de la monnaie reculerait ainsi à 67%, après 74,9% un an plus tôt.

Au regard de ces tendances, le Comité de politique monétaire a décidé de relever le taux d’intérêt des appels d’offres de 4,50% à 4,75%, ainsi que le taux de la facilité de prêt marginal de 6,00% à 6,25%. Ces décisions visent à consolider la stabilité monétaire, à contenir les risques inflationnistes futurs et à renforcer la position extérieure de la sous-région.

En revanche, le taux de la facilité de dépôt a été maintenu à 0,00%. Les coefficients des réserves obligatoires restent également inchangés, à 7,00% sur les exigibilités à vue et 4,50 % sur les exigibilités à terme.

Lors de la conférence de presse sanctionnant les travaux du CPM, le gouverneur de la BEAC a souligné le « retour de l’inflation sous la norme communautaire », tout en insistant sur la nécessité d’une politique monétaire prudente et proactive face aux vulnérabilités persistantes des économies de la CEMAC.

À travers ce réajustement, la Banque centrale entend préserver la crédibilité du cadre monétaire régional, soutenir la stabilité macroéconomique et accompagner les États membres dans un contexte économique encore fragile, marqué par des défis structurels et externes.

Congo : le PNLS s’installe dans un nouveau siège moderne à Brazzaville

Le gouvernement congolais a officiellement réceptionné, le 15 décembre à Brazzaville, le nouveau siège du Programme national de lutte contre le sida (PNLS), réhabilité par le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) avec l’appui financier du Fonds mondial.

 

Implanté à Poto-Poto, dans le 3ᵉ arrondissement de la capitale, l’édifice s’étend sur un site de 10 000 m² et comprend 23 pièces fonctionnelles, dont des bureaux, des salles de réunion, d’archivage et de reprographie, répondant aux standards modernes de travail. Réalisée en cinq mois, la réhabilitation respecte les normes environnementales et intègre des solutions durables visant à améliorer le confort et l’efficacité énergétique.

Ces travaux s’inscrivent dans un vaste programme comprenant également la réhabilitation ou la construction de vingt entrepôts sanitaires à travers les quinze départements du pays, afin de faciliter l’accès aux médicaments. L’investissement global s’élève à plus de 384 millions de FCFA.

La représentante résidente du Pnud au Congo, Adama-Dian Barry, a exprimé l’espoir que ce nouveau siège devienne « un phare d’espoir » dans la prévention, le dépistage et le traitement du VIH. Elle a par ailleurs salué les résultats enregistrés entre 2024 et 2025, notamment la prise en charge de plus de 48 000 personnes vivant avec le VIH, dont 3 000 enfants, ainsi que le renforcement des actions de prévention et de dépistage à l’échelle nationale.

 

 

Congo : l’Anac adopte un budget 2026 de plus de 9,2 milliards FCFA

Le comité de direction de l’Agence nationale de l’aviation civile (Anac) s’est réuni le 12 décembre à Brazzaville sous la présidence de Ferdinand Sosthène Likouka, directeur de cabinet du ministre des Transports, de l’Aviation civile et de la Marine marchande.

 

Le budget a été voté en recettes à 9 244 260 500 francs CFA et en dépenses à 9 237 336 000 francs CFA, avec amendements. Cette session a également permis l’approbation de plusieurs documents de gouvernance, notamment le procès-verbal du précédent comité de direction, le rapport de la session ordinaire du 2 décembre 2024, ainsi que le projet de rapport d’activités de l’exercice 2024 clos.

Les échanges ont donné lieu à une série de recommandations adressées à la hiérarchie de l’Anac. Parmi celles-ci figurent la régularisation de la situation administrative des agents ayant cumulé trois contrats à durée déterminée, la résorption du déficit en personnel technique, notamment dans les domaines de la météorologie et des services de la circulation aérienne au niveau des aérodromes, ainsi que le réexamen, lors du prochain conseil d’administration, des recommandations dont l’exécution n’a pas été réalisée à 100 %.

Cette réunion s’inscrit également dans un contexte de réforme institutionnelle, à la suite de l’adoption du décret n°2025-369 du 3 novembre 2025 fixant l’organisation, les attributions et la composition des organes de gestion et de tutelle des entreprises et établissements publics. Désormais, l’Agence nationale de l’aviation civile sera administrée par un conseil d’administration et gérée par une direction générale.

Présidant les travaux, Ferdinand Sosthène Likouka a insisté sur l’importance de cette phase de transition. « Nous devons, au cours de cette réunion, assurer une transition harmonieuse, rigoureuse et exemplaire vers le nouveau cadre institutionnel ainsi prescrit. Il nous faut doter l’Agence nationale de l’aviation civile des outils de gestion indispensables à son fonctionnement et à la conduite efficace de ses missions statutaires. Il s’agit là de l’objet principal de cette session », a-t-il déclaré.

Congo-redevance audiovisuelle : plus de 1,5 milliard FCFA reversé au trésor en 2024

La séance de questions orales avec débat au gouvernement, organisée le 12 décembre par le Sénat, a permis d’aborder plusieurs préoccupations majeures liées à la gestion des ressources publiques et à la mise en œuvre des projets de développement.

 

De l’utilisation de la redevance audiovisuelle (RAV) à la construction des infrastructures routières et énergétiques, en passant par l’accès à l’eau potable et la fiscalité sectorielle, les échanges ont été jugés fructueux par l’exécutif comme par la chambre haute du Parlement.

Interpellé sur le non-reversement récurrent de la Redevance audiovisuelle aux services publics, malgré son recouvrement systématique par Énergie électrique du Congo (E²C), le chef du gouvernement a tenu à dissiper les inquiétudes. Il a assuré que la RAV est effectivement perçue et reversée au Trésor public, reconnaissant toutefois l’existence de dysfonctionnements au niveau de la chaîne de gestion financière.

Conduite par le Premier ministre, Anatole Collinet Makosso, la délégation gouvernementale comprenait cinq ministres sur les onze interpellés. Les travaux se sont déroulés sous la coordination du président du Sénat, Pierre Ngolo, dans un climat de dialogue marqué par la recherche de réponses précises aux interrogations des sénateurs.

« Je confirme que la RAV est bel et bien perçue par E²C lorsque les usagers s’acquittent de leurs factures et que les ressources sont reversées au Trésor public », a déclaré Anatole Collinet Makosso. Selon les données comptables fournies par E²C, les reversements au titre de la RAV se sont élevés à 1,508 milliard de FCFA en 2024. Pour l’année 2025, à fin octobre, le montant reversé atteint 757,793 millions de FCFA. Le Premier ministre a par ailleurs rappelé que la loi de finances 2025 prévoit une répartition de ces ressources à hauteur de 60 % pour le financement de l’électrification rurale et au profit d’E²C, et de 40 % pour les organes de presse publics.

La séance a également été marquée par les préoccupations liées au retrait de certains projets structurants du budget de l’État, exercice 2026, au détriment du département de la Likouala. Le sénateur Venance Mania a notamment évoqué l’absence de projets de construction de barrages hydroélectriques, de ponts sur les rivières Libenga et Motaba, ainsi que les travaux de la route Epena–Impfondo–Dongou.

En réponse, le Premier ministre a assuré que le gouvernement poursuit la réalisation des études de faisabilité nécessaires avant le lancement effectif des travaux. Il a souligné que ces études constituent un préalable indispensable pour garantir la viabilité technique et financière des projets, réaffirmant ainsi l’engagement de l’exécutif à promouvoir un développement équilibré et durable sur l’ensemble du territoire national.

Au terme de cette séance, les échanges ont permis de renforcer le contrôle parlementaire de l’action gouvernementale, tout en offrant à l’exécutif l’occasion de clarifier sa vision et ses priorités en matière de gouvernance publique et de développement des infrastructures.