Zambie: le ministre de la Santé arrêté pour enrichissement illicite

Le ministre zambien de la Santé, Chitalu Chilufya, a été arrêté mercredi sur des allégations d’enrichissement illicite.Le porte-parole de la Commission anti-corruption de Zambie, Jonathan Siame, a déclaré que Chilufya est accusé de quatre chefs d’accusation de possession de biens « raisonnablement suspectés d’être acquis illégalement ».

 « L’arrestation fait suite aux enquêtes que la commission a menées contre le ministre en relation avec les allégations ci-dessus », a déclaré M. Siame dans un communiqué.

 Le fonctionnaire a déclaré que le ministre a été libéré sous caution et qu’il doit comparaître devant le tribunal le 9 juillet.

Covid-19 : Aspen Medical peut répondre à la demande de dexaméthasone

Le fabricant de médicaments sud-africain Aspen a la capacité de produire 10 millions de dexaméthasone chaque mois si nécessaire, a déclaré un fonctionnaire mercredi.Ce stéroïde, qui a fait les gros titres pour sa capacité à traiter les patients atteints de coronavirus gravement malades, a été conçu à l’origine pour traiter les patients atteints de tumeurs, d’asthme et d’autres affections respiratoires.

 A cet égard, Aspen a déclaré qu’il fabriquait à la fois des injections et des comprimés de dexaméthasone, a déclaré Stephen Saad, Directeur général d’Aspen.

 Selon les scientifiques de l’université d’Oxford, la découverte de la capacité du stéroïde à traiter les patients gravement infectés par la Covid-19 a été « une avancée majeure ».

 Les résultats d’un essai mené par l’université ont montré que la dexaméthasone réduisait d’environ un tiers le taux de mortalité chez les patients atteints de Covid-19.

 Aspen, en tant que premier fournisseur de médicaments du pays, a une part de marché de 22% en Afrique sub-saharienne, selon Saad.

Présidentielle au Malawi: La Commission électorale appelle au calme

Le décompte des voix est en cours au Malawi suite à la nouvelle élection présidentielle tenue mardi dernier, alors que la Commission électorale du pays a appelé au calme et mis en garde contre la publication de résultats non officiels.La Commission électorale du Malawi (CEM) a publié mercredi des résultats partiels alors que le dépouillement était terminé dans les différents bureaux de vote. Il y avait au total 5202 bureaux de vote répartis dans tout le pays.

 Les Malawites ont voté mardi pour élire un nouveau président après qu’un tribunal a annulé en février les résultats du précédent scrutin organisé en mai 2019 qui avaient été remportés par le président Peter Mutharika.

 Le tribunal a ordonné la tenue d’une nouvelle élection après que l’opposition a réussi à prouver que la crédibilité des élections précédentes était entachée de graves irrégularités.

Lors de ce scrutin organisé en mai 2019, la MEC avait proclamé la victoire de Peter Mutharika, au pouvoir depuis 2014, avec 38,57% des suffrages contre 35,41% à Lazarus Chakwera

 Le scrutin de mardi opposait le président sortant Peter Mutharika et le principal leader de l’opposition, Lazarus Chakwera, qui était l’une des personnes ayant contesté devant les tribunaux le résultat des élections précédentes.

 Le président de la CEM, Chifundo Kachale, a lancé un appel à la « paix et au calme » alors que le décompte des voix se poursuivait.

 « Nous appelons les Malawites à maintenir la paix et le calme alors que le décompte des votes se poursuit », a déclaré M. Kachale aux journalistes à Blantyre.

 Les résultats finaux des élections sont attendus dans les huit jours. Selon les nouvelles règles, le vainqueur du scrutin doit avoir plus de 50% des voix pour passer au premier tour. Dans le cas contraire, un second tour opposera les deux candidats arrivés en tête.

Covid-19: l’Af’ Sud trouve la dexaméthasone utile, mais ses effets limités

Le ministre sud-africain de la Santé, Zweli Mkhize, a déclaré mardi que le médicament appelé dexaméthasone recyclé « avait un effet très limité mais utile sur les patients souffrant de la Covid-19 ».Selon des essais récents menés en Grande-Bretagne, le stéroïde a fonctionné mieux chez les patients qui ont une grave attaque du virus, et son utilisation pourrait éviter aux patients d’être placés sur des ventilateurs.

Bien que l’utilisation de ventilateurs ait été utile en dernier recours pour les patients, les médecins ont déclaré que jusqu’à 42% des patients sur les machines avaient jusqu’à présent succombé à la maladie.

Mkhize a cependant déclaré qu’il espérait que le stéroïde réduirait ce nombre sur les victimes du virus dans le pays.

« Cela réduit le nombre de personnes qui meurent. Cela n’empêche pas nécessairement quiconque de succomber à la Covid-19.

« Le deuxième aspect est qu’il n’a aucun effet sur les personnes qui ont des symptômes plus bénins. Cependant, notre plus grande préoccupation est qu’il est associé à des comorbidités »- celles qui ont plus d’une maladie ou condition présente chez un patient en même temps, a déclaré Mkhize.

Il a toutefois déclaré que son pays – en tant que fabricant et fournisseur du médicament – avait « une excellente capacité locale à fournir le stéroïde dexaméthasone aux patients de Covid-19 ».

 La dexaméthasone n’est pas recommandée pour les patients asymptomatiques ou ceux qui n’ont pas besoin d’oxygène.

COVID-19: l’Afrique du Sud va commencer les essais d’un vaccin

L’Université Witwatersrand d’Afrique du Sud a reçu le feu vert pour mener son premier essai de vaccin contre les coronavirus, en collaboration avec l’Université britannique d’Oxford, a appris APA sur place.Les deux universités concentrent leurs essais sur le développement d’un vaccin qui serait également sûr à utiliser pour les personnes vivant avec le VIH, a déclaré mardi le professeur de Witwatersrand Sabhir Madhi.

Le projet d’essai VIDA Vaccin Ox1Cov-19 sud-africain de 8,8 millions de dollars vise à trouver un vaccin qui empêcherait l’infection par le SRAS-CoV-2, le virus qui cause Covid-19, a déclaré le professeur.

« C’est un moment historique pour l’Afrique du Sud et l’Afrique à ce stade de la pandémie de Covid-19. Les résultats de l’étude pourraient être disponibles dès la fin de l’année.

« Alors que nous entrons en hiver en Afrique du Sud et que la pression augmente sur les hôpitaux publics, nous avons plus que jamais besoin d’un vaccin pour prévenir l’infection par Covid-19 », a déclaré Madhi.

Selon lui, l’essai de vaccin est financé par le South African Medical Research Council et la fondation américaine Bill and Melinda Gates Foundation de l’Etat de Washington.

Madhi a ajouté que la première phase de l’essai vaccinal était en cours en Grande-Bretagne avec 7.000 volontaires, et que l’Afrique du Sud rejoindrait la deuxième phase avec 2.000 personnes à l’essai.

Les personnes impliquées dans l’essai sont des personnes séropositives et séronégatives afin de voir dans quelle mesure le vaccin recherché pourrait fonctionner chez ces volontaires, a déclaré le responsable.

A ce jour, les cas de Covid-19 en Afrique du Sud ont atteint 101.590 infections, tandis que près de 2.000 personnes ont succombé à la maladie, a déclaré mardi le ministre de la Santé, Zweli Mkhize.

Covid-19 : les électeurs malawites ne respectent pas les mesures-barrières

Les électeurs malawites ont fait la queue pour accomplir leur devoir citoyen à l’occasion de la reprise du scrutin présidentiel, en faisant fi de toutes les mesures de distanciation physique ordonnées par la Commission électorale du pays, selon les médias locauxDepuis le début du vote à 7 heures, heure locale, mardi, plusieurs photos et vidéos sont apparues, montrant des électeurs trop proches les uns des autres dans les bureaux de vote.

La distance obligatoire à respecter entre les électeurs est de deux mètres, comme l’exige la Commission électorale.

Les responsables de cette Commission semblent désireux d’appliquer les normes de sécurité sanitaire, notamment des réservoirs d’eau placés près des bureaux de vote où les électeurs peuvent se laver les mains ; mais tous les bureaux de vote ne sont équipés de ces matériels.

Les Malawites ont voté mardi sous haute surveillance, lors de la reprise du scrutin présidentiel, après que des allégations d’irrégularités généralisées ont forcé la Cour constitutionnel à l’annulation du scrutin précédent tenu en mai 2019.

Pour la deuxième fois en 13 mois, les Malawites se sont rués vers les bureaux de vote disséminés à travers le pays pour choisir un nouveau président.

 Peter Mutharika était sorti vainqueur du scrutin de 2019, battant un groupe de six autres candidats à la présidentielle.

Il a vaincu de peu son principal rival, Lazarus Chakera, en remportant 38,57% des suffrages exprimés lors des élections présidentielles tenues parallèlement aux scrutins pour les membres de l’Assemblée nationale et les conseillers des collectivités locales.

Chakwera a remporté 35,42% des voix tandis que Saulos Chilima arrivait loin derrière, avec 20,24% des suffrages exprimés.

Pour le scrutin de ce mardi, Mutharika aura comme principal challenger Chakwera, un pasteur de 65 ans devenu politicien, candidat à la nouvelle Alliance Tonse qui comprend plusieurs petits partis.

Son colistier est Chilima, l’ancien adjoint de Mutharika.

Les Malawites aux urnes pour une nouvelle présidentielle

Le Malawi vote, ce mardi, pour une nouvelle élection présidentielle, sur fonds d’appels au calme et à la tolérance après des mois de tension et d’incertitude politiques.Près de sept millions d’électeurs sont appelés aux urnes pour un scrutin suivi de près par les parties prenantes internes et externes.

La réorganisation du scrutin a été ordonnée par la Cour constitutionnelle en février, suite à des plaintes de l’opposition selon lesquelles le vote de l’année dernière avait été truqué en faveur du président Peter Mutharika.

Parmi les irrégularités, on peut citer le non-respect par la Commission électorale du Malawi des exigences légales concernant le traitement des feuilles de décompte et des journaux de bord et l’acceptation de feuilles de décompte qui avaient été modifiées à l’aide de liquide correcteur.

Mutharika était sorti vainqueur du scrutin de 2019, battant un groupe de six autres candidats à la présidentielle.

Il avait battu de justesse son principal rival, Lazarus Chakwera, en remportant 38,57% des voix exprimées lors de cette élection couplée aux législatives et municipales.

Chakwera avait remporté 35,42% des voix, tandis que Chilima était arrivé troisième avec 20,24% des voix.

La victoire de Mutharika avait déclenché des mois de protestations qui ont conduit à des destructions de biens et à des pillages à grande échelle, les manifestants exigeant la démission de la présidente de Commission électorale de l’époque, Jane Ansah et de ses commissaires.

Pasteur de 65 ans devenu politicien, Chakwera est le candidat de la nouvelle Alliance Tonse (coalition).

Son colistier est Saulos Chilima, leader du Mouvement de transformation unifié et ancien député de Mutharika, qui a terminé troisième lors du scrutin de l’année dernière.

Au total, les deux partis ont obtenu près de 56% des voix en 2019, ce qui est bien supérieur au seuil qui garantit une victoire incontestable.

De son côté, le Parti progressiste démocratique (DPP) de Mutharika, au pouvoir, s’est associé au Front démocratique uni (UDF) dirigé par Atupele Muluzi, fils de l’ancien président Bakili Muluzi.

S’ils répètent la performance électorale de l’année dernière, le ticket commun DPP-UDF rassemblerait un peu plus de 43% des voix.

Hier lundi, le réseau de coordination ONG-Genre (NGO-GCN) a appelé au calme pendant et après les élections, exhortant les acteurs politiques à éviter d’inciter leurs partisans.

« Malgré nos différences superficielles, maintenons tous l’unité en réalisant que l’élection n’est pas une fin en soi, mais plutôt un simple moyen d’atteindre le développement auquel nous aspirons tous et que nous méritons », a déclaré la présidente de l’ONG-GCN, Barbara Banda.

Af’Sud : des perspectives historiques se sont dégagées après les émeutes de Soweto

Au moment où les armes se sont tues ce mercredi matin du 16 juin 1976, la police blanche avait fauché au moins 500 étudiants, selon des estimations approximatives de l’époque.Mais selon la croyance populaire, le nombre de morts ce jour-là pourrait avoir atteint plus de 1000 puisque le gouvernement de l’apartheid n’a pas révélé le nombre réel de morts au public.

 Alors que l’introduction de l’afrikaans comme deuxième langue d’enseignement – après l’anglais dans les écoles noires a déclenché l’insurrection contre le gouvernement, la situation aurait pu exploser depuis des années déjà.

 Cela remonte à l’époque où les Européens ont débarqué dans le sud du pays, dans ce qui est appelé aujourd’hui la ville du Cap, où ils s’étaient arrêtés en route vers l’Asie pour des voyages commerciaux.

 L’installation des Afrikaners, originaires de Hollande, en Afrique du Sud au milieu des années 1600 a été le début du cauchemar que les Sud-Africains ont enduré pendant près de 400 ans jusqu’en 1994, lorsque Nelson Mandela est devenu le premier président noir du pays.

 Comme l’histoire l’a montré, les nouveaux colons n’ont jamais caché dès le départ leurs réelles intentions de débarquer en Afrique du Sud, car ils se sont rapidement et par la force emparés des ressources les plus précieuses du pays, notamment les terres.

 Désormais traumatisés, les Africains et anciens propriétaires fonciers n’ont pas pu comprendre ce qui leur arrivait et ont essayé de repousser les envahisseurs blancs pour protéger leurs précieuses terres.

 Malheureusement, les armes de prédilection des Africains, à savoir les knobkerries (coiffes à plumes), les arcs, les flèches et les boucliers, n’ont pas fait le poids face aux « lances bruyantes » qui crachaient de la fumée et les tuaient instantanément.

 Pour résumer, les colons blancs ont complètement déstabilisé le mode de vie des Africains, qui ne pouvaient plus se déplacer librement et ne pouvaient plus se nourrir librement en élevant du bétail, en cultivant des fruits et d’autres produits comestibles.

 Lorsque les Afrikaners se sont emparés de la majorité des terres arables des Africains, les premiers ont forcé ces derniers à venir travailler pour eux sur les terres nouvellement volées.

 La nouvelle vie qui s’est installée sur ces terres s’écartait totalement des anciens modes de vie des Africains. D’étranges cultures de rente comme la canne à sucre, le tabac, le maïs et les pommes de terre ont été introduites, nécessitant ainsi des mains supplémentaires pour travailler dans les fermes afin de les cultiver.

 Ce nouveau mode de vie, calqué sur les événements européens, nécessitait une éducation occidentale, qui fut introduite dans le pays par les colons.

 Mais cela a juste suffi pour permettre aux Africains de savoir comment tenir un compte des récoltes et non pas de progresser vers l’enseignement supérieur.

 Au fil du temps, les Afrikaners néerlandais ont été rejoints par leurs compatriotes européens de Grande-Bretagne pour s’emparer de ce qui restait du butin – des terres et des minéraux.

 Et bientôt, les Britanniques ont remplacé l’Afrikaans comme moyen d’instruction dans les salles de classe africaines – jusqu’à ce que les colons néerlandais reprennent le pouvoir politique en Afrique du Sud lors des élections de 1948.

 Alors que la ségrégation et la discrimination étaient les normes de la vie dans l’Afrique du Sud dirigée par les blancs, le nouveau régime a décidé de les consolider en tant que lois du pays – ainsi l’apartheid, ou la séparation, est né.

 Cinq ans après avoir pris les rênes du pouvoir aux colons anglophones, il n’y avait pas de double langage sur ce que les Afrikaners voulaient dans leurs relations avec les Africains :  « Les autochtones (les noirs) doivent apprendre dès leur plus jeune âge que l’égalité avec les Européens (les blancs) n’est pas pour eux ».

 Cette politique a conduit à l’adoption d’une loi appelée « Loi sur l’éducation bantoue ». Cette loi a introduit un nouveau ministère de l’Education bantoue qui a ensuite été intégré au ministère des Affaires autochtones sous la direction de Hendrik F. Verwoerd, l’architecte des politiques d’apartheid.

 Les dispositions intransigeantes et négatives de la loi sur l’éducation bantoue et certaines déclarations politiques faites par le ministère de l’éducation bantoue ont été directement responsables du soulèvement de Soweto des décennies plus tard.

 Les Africains en avaient assez de voir leurs écoles sous-financées et sous-équipées, alors que celles des Blancs étaient si bien financées qu’elles pouvaient rivaliser avec n’importe quel établissement d’enseignement en Europe.

 Alors que les Africains se plaignaient de cette anomalie, leurs griefs sont tombés dans l’oreille d’un sourd.

 En fait, le gouvernement de l’apartheid a décidé de mettre en place ce qu’il a appelé des « homelands », un programme de colonisation pour les Africains afin de revenir à une nouvelle politique de « développement séparé ».

 Les « homelands » avaient même leurs premiers ministres comme dirigeants.

 Cependant, le programme des homelands a rapidement été discrédité car les entreprises se sont plaintes que le nouveau système les privait de main-d’œuvre en encourageant les habitants des townships à revenir dans les homelands au lieu de rester en ville pour travailler dans leurs usines.

 Et les éducateurs ont exigé des installations plus nombreuses et de meilleure qualité dans les townships comme Soweto. C’est pourquoi le gouvernement de l’apartheid a écouté et a construit des écoles supplémentaires pour accueillir la grande population d’écoliers des townships dans les années 1960.

 Pourtant, les chiffres sur le terrain ont montré que le gouvernement de l’apartheid dépensait beaucoup plus pour l’éducation des blancs que pour le secteur noir.

 Alors que le gouvernement dépensait 100 dollars par an pour chaque élève blanc, l’écolier noir ne recevait que 10 dollars par an. Et en raison du manque de développement de toute installation scolaire pour la population étudiante noire au fil des ans, les écoles africaines ont connu une crise dans les années 1970.

 Par exemple, pendant cette période, 257505 élèves étaient inscrits en première année dans les lycées noirs du pays, qui ne pouvaient accueillir que 38000 élèves.

 Ces frustrations et d’autres encore ont conduit les élèves africains à s’organiser pour présenter leurs griefs aux autorités afin de nettoyer le gâchis que les politiques éducatives de l’apartheid avaient créé en gérant des écoles séparées pour les blancs et les noirs.

 Cependant, au lieu de prendre des mesures pour construire plus d’écoles afin de réduire la surpopulation dans les écoles des communautés noires, le ministère de l’Education bantou a écrit aux institutions pour les informer qu’elles devraient ajouter l’afrikaans comme deuxième langue après l’anglais.

 Si ce « « piège de la double incrimination en matière d’éducation » n’était pas tendu, comme l’indique un spécialiste, leurs écoles seraient privées de fonds par les contribuables blancs qui paient pour l’éducation des Noirs – puisque les recettes fiscales des communautés noires sont utilisées pour gérer les écoles dans les homelands.

 Cette nouvelle politique, proposée en 1975, a rencontré une telle résistance de la part des dirigeants des écoles noires que tout au long de l’année, il y avait des manifestations organisées par des élèves noirs et leurs enseignants – mais sur un ton moins véhément – jusqu’à ce que les conditions soient réunies pour des protestations de grande ampleur.

 Avec la nouvelle politique d’introduction de l’afrikaans comme langue d’enseignement, les enseignants se sont plaints de ne pas être suffisamment compétents dans cette langue pour pouvoir l’utiliser pour enseigner à des étudiants qui ne la parlent pas, car le gouvernement de l’apartheid ne les avait pas préparés (enseignants et étudiants) à cette fin.

 De leur côté, les étudiants de Soweto ont formé un comité d’action le 13 juin 1976, qui a ensuite été rebaptisé « Conseil représentatif des étudiants de Soweto ».

 Le but de ce comité était d’organiser une manifestation pacifique à partir de différentes écoles de Soweto pour marcher jusqu’au stade d’Orlando où ils voulaient se rencontrer et prononcer des discours contre l’introduction de l’afrikaans dans les écoles noires du pays.

 Des organisations nationales telles que la Black Peoples’ Convention, les organisations d’étudiants sud-africains et la Black Consciousness of Steve Biko ont joué un rôle dans la sensibilisation des étudiants aux méthodes de résistance

 Lors des réunions du comité d’action des étudiants, il a été décidé de rejeter publiquement l’utilisation de la « langue de l’oppresseur » et de fixer au 16 juin la date d’une marche de protestation dans les rues poussiéreuses de Soweto, en direction du stade d’Orlando.

 Cette planification des protestations a eu lieu à un moment où les mouvements politiques dirigés par des Noirs, comme le Congrès national africain, le Congrès panafricain et d’autres, étaient interdits dans le pays – et où l’Afrique du Sud était au plus fort de sa mauvaise gestion de l’apartheid.

 Le mercredi matin fatidique, les élèves, armés seulement de livres à la main, se sont mis en route pacifiquement vers le stade d’Orlando, situé à une courte distance.

 Mais dès qu’ils ont remonté la rue, les élèves ont trouvé devant eux les forces de police sud-africaines à la tête blanche, armées jusqu’aux dents de gaz lacrymogène, de balles réelles et de chiens de patrouille.

 Lorsque les élèves et les forces de l’ordre se sont retrouvés nez à nez, les policiers ont littéralement tracé une ligne dans le sable, et ont averti les jeunes de ne pas la franchir. Et s’ils le faisaient, ils seraient confrontés à la violence policière.

 Les élèves, qui avaient déjà ramassé des pierres à la vue des chiens, ont atteint la ligne dans le sable et l’ont franchie un par un.

 S’ils avaient su, en regardant le passé, les dirigeants étudiants n’auraient pas franchi cette « ligne de la mort » pour sauver leur vie, se souvient Seth Mazibuko, 60 ans, l’un des leaders des élèves qui a mené la marche.

 « Si j’avais su que je conduirais ces enfants à se faire tuer par de vieux policiers blancs, je ne l’aurais jamais fait. C’est mon seul regret dans la vie », a déclaré Seth Mazibuko.

 Mazibuko a déclaré que la police leur a lancé des gaz lacrymogènes après avoir franchi cette ligne, et que lorsque cela n’a pas réussi à arrêter les manifestants, les policiers ont lâché les chiens sur eux.

 Mais les chiens ont dû faire face à une pluie de pierres jetées sur eux, les forçant  à battre en retraite. 

C’est après que les chiens n’ont pas réussi à arrêter les élèves, dont certains n’avaient que 13 ans, que les policiers blancs ont impitoyablement ouvert le feu sur ces derniers noirs – les abattant comme des mouches alors que certains prenaient la fuite.

 Le meurtre des élèves et la célèbre photo de Sam Nzima représentant un Hector Pieterson de 13 ans mort, porté par un brave jeune de 17 ans alors que sa sœur Antoinette courait à leurs côtés, ont fait de l’Afrique du Sud un véritable désastre sur le plan des relations publiques.

 Pour la première fois, comme cela s’est produit récemment avec la vidéo de l’Afro-Américain George Floyd, l’image de Nzima racontait graphiquement l’histoire d’un régime d’apartheid cruel qui ne respectait pas les droits de l’homme – même celui des enfants.

 Alors que le reste du monde, sous l’égide des Nations unies, a condamné les actes sanglants du 16 juin, les puissances mondiales que sont les États-Unis et le Royaume-Uni n’ont pas accordé un grand intérêt aux violations des droits de l’homme commises par leurs proches en Afrique du Sud.

 Aujourd’hui, cependant, les élèves de Soweto sont félicités pour leurs actes courageux visant à libérer l’Afrique du Sud de l’esclavage du régime de l’apartheid, dont les actions sanglantes ont conduit le monde entier à se retourner contre Pretoria.

 M. Mazibuko a déclaré qu’il aimerait exhorter les jeunes à faire la fête le jour du 16 juin. « Ce jour férié n’est pas un jour de fête ».

 « Cela me brise le cœur quand je vois des jeunes qui ne le respectent pas. J’appelle les jeunes à se souvenir de ce que nous avons fait pour lutter contre le régime de l’apartheid », a-t-il déclaré.

Covid-19: l’UA ouvre une pharmacie en ligne pour des fournitures médicales

L’Union africaine (UA) a mis en place une pharmacie en ligne pour permettre à ses Etats membres d’accéder à des fournitures médicales essentielles pour lutter contre la pandémie de coronavirus, a déclaré vendredi le président de l’Union, Cyril Ramaphosa.Le président sud-africain s’exprimait à l’occasion du lancement de la Plateforme africaine des fournitures médicales lors d’une conférence de presse virtuelle à Pretoria.

Cette pharmacie unique de l’UA est une initiative à but non lucratif conçue pour servir de réponse immédiate, intégrée et pratique à la pandémie de Covid-19, a déclaré Ramaphosa.

Il a ajouté que les Etats membres de l’UA pourraient s’approvisionner en fournitures médicales directement auprès des fabricants pour les quantités nécessaires et à des prix compétitifs.

« Une fois qu’un vaccin sera disponible, il sera également ajouté à ce portail conformément à notre engagement déclaré de garantir un accès équitable à toute forme de médicament salvateur », a-t-il déclaré.

Il a révélé que les ressources « seront garanties par les gouvernements sur la base d’un quota déterminé, entre autres, par le niveau de vulnérabilité. Les avantages d’une telle mise en commun des ressources sont innombrables. »

Ramaphosa a déclaré que les pays auraient facilement accès à un marché en ligne en un clic, par opposition au «processus onéreux et long de parcourir le monde pour se procurer ces fournitures médicales».

« Considérez-le comme l’Amazonie, l’Alibaba ou même l’eBay des ressources de coronavirus sur le continent africain – fabriquées en Afrique par des Africains – la différence fondamentale étant que sur cette plateforme, l’acheteur n’est pas un groupe d’individus mais des gouvernements », a-t-il ajouté.

La plateforme africaine des fournitures médicales a été développée en partenariat avec la Banque africaine d’import-export (Afreximbank), au nom des Centres africains de contrôle et de prévention des maladies, a poursuivi le président de l’UA.

Afreximbank facilitera les paiements, tandis que les partenaires logistiques, y compris les transporteurs nationaux africains et les transitaires mondiaux, vont accélérer la livraison, a-t-il conclu.

Pire récession de l’Af’Sud depuis la «Grande dépression» (officiel)

Les efforts extrêmes que déploie l’Afrique du Sud pour contenir la pandémie de coronavirus, notamment le confinement, ont provoqué le pire ralentissement économique du pays depuis la «Grande dépression» des années 1930, selon le gouverneur de la Banque de réserve sud-africaine, Lesetja Kganyago.« Nous nous attendons à ce que le grand confinement entraîne une contraction de la production d’environ 7% cette année », a déclaré Kganyago, jeudi lors d’une conférence virtuelle tenue à la Wits School of Governance.

Il a indiqué que « la dernière fois qu’un chiffre de cette ampleur est apparu dans nos données, c’était pendant la Grande dépression en 1931, lorsque la production avait chuté de 6,2% ».

Kganyago a ajouté que la banque centrale avait réagi de manière flexible, rapide et agressive à la crise de Covid-19, en réduisant le taux de rachat de 275 points de base pendant le confinement qui est désormais répertorié au niveau 3.

Cette étape du confinement a vu huit millions de travailleurs retourner au travail et deux millions d’étudiants sont retournés dans les amphithéâtres, mais avec l’obligation d’observer les protocoles Covid-19 pendant leurs interactions.

Jusqu’à présent, ces mesures (confinement et baisse des taux de mise en pension) ont amélioré le fonctionnement du marché et soutiennent l’activité économique.

« Cependant, les perspectives économiques d’ensemble restent incertaines. Nous surveillons de près les données et nous sommes prêts à agir de manière appropriée, conformément à notre mandat », a déclaré le banquier en chef.

Covid-19 : Ramaphosa admet des « erreurs » dans la gestion de la pandémie

Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a admis jeudi que son gouvernement avait fait des « « erreurs » dans la gestion de la pandémie de coronavirus.Le dirigeant sud-africain estime toutefois que le confinement était nécessaire pour empêcher la maladie de se propager parmi la population.

 Le président s’exprimait jeudi par visioconférence lors d’une séance de questions et réponses avec les députés du pays.

 « Oui, nous avons fait des erreurs mais nous avons été honnêtes. Nous avons divulgué des informations au public. Et avec cela, nous avons donné des informations aux gens de notre pays afin de se protéger », a déclaré M. Ramaphosa.

 Le dirigeant sud-africain a déclaré que diverses institutions nationales ont été saisies pour présenter des informations sans rien cacher à la population.

 Et d’ajouter : « le confinement a permis au pays de commencer à aplatir la courbe, de mettre en œuvre des réponses sanitaires adéquates et de renforcer les capacités des systèmes de santé ».

 Selon le dirigeant Sud-africain, « dans les trois semaines précédant la mise en place du confinement national, le nombre d’infections doublait tous les deux jours ».

 Mais au cours de la première phase du confinement (niveau 5) « le nombre d’infection ne doublait que tous les 15 jours, et de 12 jours pendant les niveaux 4 et l’actuel niveau 3 », a déclaré le président.

 L’Afrique du Sud, poursuit-il, avait la possibilité d’agir rapidement et que la décision de mettre en œuvre un confinement national était guidée par des conseils constants, a déclaré M. Ramaphosa.

 S’exprimant sous la pression des milieux d’affaires qui estiment que le confinement n’aurait pas dû être imposé au départ, le président a déclaré que si rien n’avait été fait le pays « aurait manqué l’occasion de parvenir à un aplatissement de la courbe ».

 « Nous devons maintenant vraiment tout réinitialiser » pendant l’après-Covid-19 », a déclaré M. Ramaphosa, ajoutant que « l’équilibre entre sauver l’économie et sauver des vies est très délicat. L’un ne peut être mis en avant au détriment de l’autre ».

 La reprise partielle de l’activité économique en Afrique du Sud a été lancée le 1er juin dans le cadre de l’assouplissement des mesures de restrictions et huit millions de personnes ont avaient repris le travail.

Le centre de la Namibie envahi par des criquets pèlerins

La Namibie a été touchée par une invasion de criquets pèlerins dans le centre du pays, a annoncé mercredi un haut responsable.Le Directeur exécutif du ministère de l’Agriculture, Percy Misika, a déclaré aux médias que l’invasion s’était produite dans la région d’Otjozondjupa, dont une partie partage une frontière avec le nord du Botswana.
 
Il a déclaré que cette récente invasion survient quelques mois après que les autorités namibiennes ont réussi à contrôler une autre invasion de criquets dans la région du sud du Zambèze, qui chevauche des parties de la Namibie, de l’Angola, de la Zambie, du Zimbabwe et du Botswana…
 
« Le ministère a réussi à vaincre les criquets nomades dans la région du Zambèze, mais malheureusement les criquets volent aussi beaucoup, d’où la dernière invasion à Otjozondjupa », a-t-il déclaré aux journalistes.
 
L’invasion devrait affecter la production des cultures d’hiver cpmme le blé ainsi que les pâturages.

Les abus contre les femmes et les enfants doivent cesser (Ramaphosa)

Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a déclaré à ses compatriotes que le pays lutte désormais contre deux pandémies, celle du coronavirus et celle de la violence sexuelle et sexiste dont les victimes sont des femmes et des enfants.Dans un discours à la nation, mercredi soir, la président a appelé les hommes violents sud-africains de mettre fin immédiatement à leurs « attaques barbares » contre les femmes et les enfants. 

Avec la vague actuelle de meurtres de femmes et d’enfants au cours des deux dernières semaines, M. Ramaphosa a déclaré que le pays mène désormais des guerres sur deux fronts : contre la Covid-19 et contre les violences basées sur le genre. 

« En tant qu’homme, mari et père, je suis consterné par ce qui n’est rien de moins qu’une guerre menée contre les femmes et les enfants de notre pays », a déclaré M. Ramaphosa.

Il a noté qu’à un moment où la pandémie de coronavirus « nous a tous laissé un sentiment de vulnérabilité et d’incertitude, une vague de violences se déchaîne sur les femmes et les enfants avec une brutalité qui dépasse l’entendement ».

« Ces violeurs et ces tueurs vivent parmi nous. Ils sont dans nos communautés. Les auteurs sont des pères, des frères, des fils et des amis. Ce sont des hommes violents qui n’ont absolument aucun respect pour le caractère sacré de la vie humaine », a-t-il martelé, ajoutant que ces agresseurs devraient être dénoncés à la police. 

Au cours des dernières semaines, quelque 21 femmes et enfants sud-africains ont été assassinés dans différentes régions du pays, et leurs corps ont été jetés dans la brousse ou dans des zones isolées.

« Leurs tueurs ont cru pouvoir leur faire taire, mais nous ne les oublierons pas. Nous parlerons pour eux là où ils ne peuvent pas le faire », a déclaré le président, qui a rendu hommage aux victimes en citant leurs noms. 

La présidence a déclaré que M. Ramaphosa et son cabinet ont décidé, en utilisant le nouveau plan stratégique national contre la violence sexuelle et sexiste, de mener la guerre contre ce vice avec le même zèle et la même énergie que Pretoria l’a fait contre la Covid-19 visant à éradiquer les mauvaises pratiques sexistes dans le pays.

Malawi : Marche des avocats pour l’indépendance judiciaire

Des dizaines d’avocats ont défilé mercredi dans plusieurs villes du pays pour protester contre la décision du gouvernement la semaine dernière d’envoyer le juge en chef Andrew Nyirenda en congé forcé, en attendant sa retraite et la prétendue tentative de limiter l’indépendance du pouvoir judiciaire.Les avocats se sont réunis à Lilongwe la capitale, à Blantyre et Mzuzu, pour exprimer leur inquiétude face à la prétendue tentative du président Peter Mutharika de porter atteinte à l’indépendance du pouvoir judiciaire.

Les organisateurs ont déclaré que les manifestations avaient été organisées pour la défense du pouvoir judiciaire et le respect de l’Etat de droit avant la reprise de l’élection présidentielle qui aura lieu le 23 juin prochain.

Les manifestations surviennent à la suite de la décision prise y a deux semaines par le gouvernement d’envoyer Nyirenda et le juge de la Cour suprême Edward Twea en congé en attendant leur départ à la retraite.

La fraternité juridique et les critiques du gouvernement ont cependant condamné cette décision, arguant qu’il s’agissait d’une tentative de Mutharika de réprimander le pouvoir judiciaire pour ne pas l’avoir protégé lors d’une bataille judiciaire au cours de laquelle l’opposition a contesté le résultat du scrutin présidentiel de l’année dernière qui avait été remporté. par Mutharika.

La Cour constitutionnelle avait annulé le résultat du scrutin présidentiel de février et ordonné de nouvelles élections dans les 150 jours.

Mutharika a contesté l’annulation devant la Cour suprême et Nyirenda et Twea faisaient partie du panel de sept juges qui a confirmé l’annulation de l’élection présidentielle de 2019.

Suite à cette annulation, Mutharika a attaqué les tribunaux, estimant que les juges n’avaient pas prouvé que des irrégularités avaient affecté les résultats des élections.

Il a également affirmé que les juges faisaient partie d’un complot pour un changement de régime.

Af’Sud: Ramaphosa annonce de belles perspectives pour les jeunes après la Covid-19

Des opportunités illimitées attendent les jeunes Sud-africains à la fin de la pandémie de Covid-19 dans le pays, a déclaré le président Cyril Ramaphosa.Le président s’exprimait mardi dans un message à l’occasion de la Journée de la jeunesse et la commémoration des 30 ans de libération de Nelson Mandela après 27 ans d’emprisonnement.

La Journée annuelle de la jeunesse rend hommage aux écoliers qui ont perdu la vie lors du soulèvement du 16 juin 1976 à Soweto, et le thème de cette année était « Le pouvoir des jeunes: Faire croître l’Afrique du Sud ensemble pendant la période de Covid-19 ».

Au cours d’une table ronde avec de jeunes entrepreneurs qui ont appelé à davantage de soutien gouvernemental, Ramaphosa a mis les jeunes au défi de profiter de la période post-Covid-19 pour créer de « grandes opportunités ».

Les jeunes ont également fait part au président de leurs difficultés à accéder aux programmes gouvernementaux destinés à soutenir les petites entreprises.

Répondant à ces questions, Ramaphosa a appelé les jeunes « à commencer à voir que l’après-Covid-19 est une nouvelle plate-forme ».

« Nous devons mettre en place différentes manières de gérer notre économie, de s’approprier notre économie, de gérer notre économie et même de produire », a-t-il déclaré.

Ramaphosa a ajouté que la période post-Covid-19 créerait de « grandes opportunités », en particulier pour les jeunes, qui représentent 58% des chômeurs du pays.

S’agissant de la technologie, le président a informé les jeunes que ce domaine était à la base de presque tout ce qui devait être fait pour se remettre de la pandémie.

« La technologie inaugure une nouvelle société numérique. En tant que jeunes, nous devons nous demander: sommes-nous prêts à continuer à vivre avec l’inégalité qui persiste depuis toujours ?

Et le président de conclure : « Nous attendons avec impatience l’innovation, la créativité, les nouvelles idées des jeunes et nous voulons des jeunes qui vont s’exprimer – et avancer ».

Civid-19: Levée partielle du confinement au Botswana

Le Botswana a levé mardi la mesure de confinement imposée aux habitants de la capitale Gaborone la semaine dernière, après que 16 personnes suspectées d’avoir contracté le coronavirus ont été déclarées négatives, a déclaré le directeur des services sanitaires, Malaki Tshipayagae.La levée de cette mesure sur la région du Grand Gaborone a été annoncée par le président Mokgweetsi Masisi dans une édition spéciale du journal officiel lundi, dans lequel il a révélé que les restrictions qui s’appliquaient depuis la semaine dernière seraient levées à partir de minuit le 15 juin.

 « La levée du confinement est basée sur les preuves soumises par le directeur des services de santé selon lesquelles les risques posés par la Covid-19 pour la zone du Grand Gaborone ont diminué », a déclaré M. Masisi.

Il a toutefois exhorté les Botswanais à éviter « les déplacements non essentiels, à moins d’avoir une autorisation » particulière, et à respecter les règles strictes d’hygiène et de distanciation physique.

L’interdiction des déplacements entre les épicentres de la maladie est maintenue, sauf pour se rendre dans des exploitations agricoles ou à des funérailles, selon le règlement publié au Journal officiel lundi.

Les entreprises, les écoles et les lieux de culte pourront rouvrir lorsqu’ils auront convaincu le directeur des services de santé de leur « capacité à prévenir la propagation de la Covid-19 ».

Le Botswana est l’un des pays le moins touché par le coronavirus. A la date du 16 juin, le pays n’a enregistré que 60 cas confirmés dont 24 guérisons et un décès.

Af’Sud: Commémoration du massacre de Soweto : un « monde plus juste et plus égalitaire » est possible

Les Sud-Africains célèbrent ce mardi le 44e anniversaire des émeutes de Soweto avec le président Cyril Ramaphosa qui les exhorte à « construire un monde plus juste, plus équitable et plus durable, en paix avec lui-même ».Officiellement connu sous le nom de Journée de la jeunesse en Afrique du Sud, les émeutes du 16 juin 1976 ont été déclenchées par l’annonce du gouvernement de l’apartheid d’introduire le redoutable afrikaans comme langue d’instruction dans toutes les écoles noires.

 Opposés à cette annonce du gouvernement, les élèves ont estimé que l’utilisation de l’afrikaans, langue de l’oppresseur, les opprimerait davantage par le biais de l’éducation.

 Pour exprimer cette colère contre les plans du gouvernement d’apartheid en matière d’éducation, des milliers d’étudiants sont descendus dans les rues de Soweto pour protester. La police de l’apartheid a tué au moins 176 élèves et étudiants en ce mercredi matin fatidique.

 Le premier de ces élèves touché était Hector Petersen, dont le corps était porté par un autre camarade, Mbuyisa Makhuba, âgé de 18 ans, qui s’enfuyait précipitamment de la confrontation pour chercher de l’aide médicale.

 C’est ce qu’illustre l’image emblématique du regretté photojournaliste Sam Nzima, qui s’est propagée dans le monde entier.

 Ce jour, comme l’ont dit certains observateurs, a marqué le début de la fin de l’apartheid.

 L’image d’un Petersen en sang, dans les bras de Makhuba alors que sa sœur Melville Edelstein gémissait à leur côté, a déclenché un retour de bâton fatal contre le gouvernement de la minorité blanche dans la lutte contre l’apartheid.

 18 ans plus tard, le règne de la minorité blanche et l’apartheid avait pris fin avec l’accession du premier homme noir à la présidence de la république, Nelson Mandela – cinq ans après sa libération après 27 ans d’emprisonnement.

 Ramaphosa, l’un des collaborateurs de Mandela, a depuis succédé à son patron.

 

Alors qu’il observait le 44ème anniversaire des manifestations de Soweto mardi, M. Ramaphosa a soutenu ceci: « On demande souvent à ceux d’entre nous qui ont fait partie de mouvements étudiants pendant l’époque de l’apartheid ce qu’ils pensent des jeunes d’aujourd’hui.

 Il y a une tentation de se replier sur la nostalgie des « jours de gloire » de la politique étudiante et de la lutte des jeunes, qui ne seraient jamais reproduits.

 « Tout comme les jeunes d’hier ont défini leur mission, les jeunes d’aujourd’hui ont défini la leur », a-t-il souligné.

 « La jeunesse sud-africaine de 2020 fait plus que répondre à la norme élevée fixée par ses prédécesseurs. Ils sont optimistes, résistants et courageux, souvent face aux circonstances les plus difficiles ».

 

Le président a lancé un défi aux jeunes de concevoir des programmes qui permettraient au pays d’atteindre ses objectifs de développement et de faire face à la crise actuelle du chômage.

 

Il a déclaré que son gouvernement allait désormais s’appuyer sur l’esprit d’innovation et de pionnier des jeunes pour trouver des solutions à la crise du chômage – et que ces solutions leur seraient bénéfiques, ainsi qu’à leurs communautés.

 Le président a observé que « tout au long de l’histoire, les jeunes ont été un moteur de changement ».

 « Au cours des dernières décennies, les jeunes ont mené de nombreuses luttes contre l’injustice, du soulèvement étudiant de 1968 à Paris, au mouvement anti-guerre aux États-Unis dans les années 1960, à la lutte anticoloniale dans de nombreux pays africains et asiatiques, à la lutte contre l’apartheid, au Printemps arabe.

 « Plus récemment, les jeunes ont été à l’avant-garde du mouvement #BlackLivesMatter qui a obtenu un soutien mondial à la suite du meurtre de George Floyd (afro-américain) aux États-Unis ».

 Il a déclaré que les récentes manifestations dans des institutions telles que l’université d’Oxford en Angleterre, où des étudiants ont demandé le retrait de la statue du colonialiste britannique Cecil John Rhodes, tout comme celles qui ont eu lieu en Afrique du Sud il y a cinq ans, montrent que les jeunes du monde entier ont trouvé une cause commune.

 « Ils démolissent des statues et des symboles de racisme, exigent la décolonisation des programmes d’enseignement et demandent aux institutions de s’attaquer au racisme et à l’exclusion sociale.

 « Et donc, alors que nous rendons hommage à la génération de 1976 en cette Journée de la jeunesse, nous saluons également la jeunesse de l’Afrique du Sud post-apartheid, les dignes héritiers de ce noble héritage ».

 Citant l’Initiative présidentielle pour l’emploi des jeunes et le Service national de la jeunesse, le président a déclaré que ces programmes montraient que le gouvernement voulait aider les jeunes du pays à concrétiser leurs idées, de l’incubation à l’ouverture des portes de leurs entreprises.

 Il a encouragé les jeunes à continuer à construire un monde plus juste, plus égalitaire, plus durable et en paix avec lui-même.

Zimbabwe: démenti d’un putsch imminent

Le gouvernement du Zimbabwe a rejeté les propos faisant état d’un putsch « imminent » de l’armée contre le président Emmerson Mnangagwa, accusant les dirigeants de l’opposition, le clergé et certaines missions étrangères d’attiser la haine du peuple pour le dirigeant actuel du pays d’Afrique australe.Dans un communiqué publié mercredi, le Conseil national de sécurité a démenti les rumeurs selon lesquelles des membres des forces de sécurité prévoyaient de démettre Mnangagwa du pouvoir pour sa gestion et pour la détérioration de la situation politique et économique dans le pays.

« Le gouvernement voudrait avertir sévèrement ceux qui sont derrière ce tissu de mensonges, qui comprennent des personnages, tels que Saviour Kasukuwere, Job Sikhala et une horde de complices que nous connaissons, de ne pas crier au scandale lorsque le long bras de la loi zimbabwéenne s’abat sur eux », a déclaré le membre du Conseil national de sécurité et ministre des Affaires intérieures Kazembe Kazembe, qui avait à ses côtés des généraux de l’armée.

Kasukuwere est un ancien ministre en exil qui a été enfermé dans l’Afrique du Sud voisine depuis son évasion du pays en 2019, tandis que Sikhala est un critique vocal de Mnangagwa et un haut fonctionnaire de l’Alliance du Mouvement pour le changement démocratique (MDC, opposition).

Kazembe a également mis en garde certains diplomates occidentaux, les médias privés, les chefs religieux et les organisations non gouvernementales de colportage de « mensonges » visant à ternir l’image des autorités zimbabwéennes.

« Certains diplomates étrangers accrédités au Zimbabwe n’ont, bien souvent, pas hésité à s’engager dans un activisme anti-gouvernemental, rendant difficile leur différenciation avec les membres de l’opposition », a déclaré le ministre.

La déclaration du NSC intervient à un moment où le Zimbabwe est inondé de spéculations selon lesquelles les officiers subalternes de l’armée étaient mécontents de la situation dans le pays, en particulier de l’augmentation du coût de la vie et de la corruption au plus haut niveau.

Ironiquement, Mnangagwa est arrivé au pouvoir grâce à un coup d’état militaire qui a délogé le défunt président Robert Mugabe en novembre 2017, après des mois de tensions similaires entre les dirigeants politiques et l’armée.

L’Union africaine rend hommage à Pierre Nkurunziza

Le président de l’Union africaine Cyril Ramaphosa a rendu hommage mercredi au président burundais Pierre Nkurunziza, décédé mardi 8 juin d’une crise cardiaque à Bujumbura, la capitale de ce pays d’Afrique centrale.Agé de 55 ans, Nkurunziza est décédé mardi dans un hôpital de la capitale burundaise.

 Dans un message adressé au gouvernement et au peuple burundais, M. Ramaphosa, qui est également le président de l’Afrique du Sud, a exprimé ses sincères condoléances au peuple burundais.

 « Le Burundi et toute l’Afrique ont perdu un dirigeant qui était dévoué au développement durable centré sur la population, à l’autosuffisance, à la souveraineté de son peuple et de son pays ainsi qu’à la paix sur le continent », a déclaré le dirigeant sud-africain.

 « C’est sous la direction du président Nkurunziza que le Burundi est devenu l’un des principaux pays contributeurs de troupes à la mission de l’Union africaine en Somalie. Le Burundi a également déployé des troupes en République centrafricaine », a déclaré le président Ramaphosa, qui a salué les bonnes relations bilatérales entre Pretoria et Bujumbura, dans le cadre desquelles l’Afrique du Sud a joué un rôle clé dans le processus de paix au Burundi mené par l’Union africaine, qui a conduit à la signature des accords de paix d’Arusha en 2000.

 M. Nkurunziza a effectué une visite d’État en Afrique du Sud en novembre 2014, au cours de laquelle les deux dirigeants ont signé des accords portant sur la création d’une Commission mixte de coopération (CMC), la coopération culturelle et la décision de créer un conseil d’affaires commun.

 M. Ramaphosa a appelé les Burundais à maintenir la paix et le calme après le décès de Nkurunziza et au lendemain des élections présidentielles, législatives et municipales qui se sont récemment achevées.

Le Malawi organise une nouvelle présidentielle le 23 juin

Le Parlement du Malawi a retenu mardi la date du 23 juin pour l’organisation d’une nouvelle élection présidentielle, mettant ainsi fin à des semaines de doute sur un scrutin considéré comme gage de stabilité dans ce pays d’Afrique australe.

Les députés ont voté une motion portant sur une nouvelle élection prévue le mois courant au lieu de la date du 2 juillet initialement prévue.

 La motion a été finalement adoptée, malgré les manifestations des députés du parti au pouvoir, Democratic Progressive Party, qui souhaitaient que le scrutin se tienne en juillet comme annoncé précédemment par la Commission électorale nationale.

 En février dernier, la Cour constitutionnelle avait ordonné l’organisation d’une nouvelle présidentielle suite à une requête de l’opposition aux fins d’annulation des résultats du scrutin de mai 2019 pour cause d’«irrégularités ».

Le Président sortant Peter Mutharika en découdra avec le candidat de l’opposition Lazarus Chakwera qui s’est allié avec le vice-président Saulos Chilima pour remporter l’élection.

Saulos Chilima qui s’est embrouillé avec son ancien mentor sera donc le colistier de Chakwera.

Covid-19: l’Afrique dépasse la barre des 5000 décès

L’Afrique a perdu 5.334 personnes à cause de la pandémie de coronavirus, a annoncé mardi le Centre africain de contrôle et de prévention des maladies (CDC).Le CDC a indiqué que le nombre de morts provenait de 195.875 cas confirmés de Covid-19, qui ont vu 86.068 patients se remettre de la maladie.

L’Afrique du Sud a les cas confirmés les plus élevés du continent, suivi de l’Egypte, du Nigeria et de l’Algérie.

L’Afrique du Sud a franchi mardi, la barre des 50.000 pour les cas de Covid-19, avec 26.099 guérisons et 1.080 décès.

Pour sa part, Julius Malema, le chef du Front de la liberté économique (opposition), a déclaré que son parti ne ferait plus partie des réunions consultatives du président Cyril Ramaphosa sur la Covid-19.

Malema a accusé Ramaphosa de prendre des décisions unilatérales concernant les derniers détails du confinement, que le premier a soutenu avec véhémence depuis le début.

« N’écoutez pas le gouvernement du Congrès national africain (ANC). N’écoutez pas le président. N’écoutez pas le ministre.

« Ecoutez l’Organisation mondiale de la santé sur la façon dont nous pouvons nous protéger de la Covid-19 », a lancé Malema en colère.

La liquidation de South African Express reportée

La compagnie South African Express, à court de liquidités, et qui était dans un processus de liquidation s’est vue octroyer une bouée de sauvetage pour les trois prochains mois, a appris APA mardi.La Haute Cour de Pretoria a déclaré qu’elle avait accordé la prolongation à la compagnie aérienne publique pour donner à ses liquidateurs plus de temps pour voir comment la société en est arrivée à sa mauvaise situation financière actuelle.

Une équipe juridique de Business Rescue Practitioners, chargée de remettre la compagnie aérienne sur ses ailes, a déclaré : « Il y a une forte perspective de flux d’argent ou d’injection de fonds pour que la compagnie aérienne soit sauvée » de la liquidation.

L’équipe n’a toutefois pas révélé les fondements de son optimisme pour le sauvetage de la compagnie aérienne.

South African Express a été mise en liquidation provisoire le 29 avril dernier et le tribunal a depuis lors donné du temps aux parties prenantes qui souhaitent s’opposer à la décision de liquidation définitive à le faire devant les tribunaux.

La compagnie aérienne a reçu le feu vert pour commencer à effectuer des vols locaux, cette semaine, après les mesures d’assouplissement des restrictions annoncées hier lundi.

Af’Sud : les cas de Covid-19 augmentent à un rythme alarmant (Ramaphosa)

Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a averti lundi ses compatriotes qu’ils ne devaient pas désespérer si les cas de coronavirus continuaient d’augmenter, mais se préparer à contenir la pandémie en respectant les protocoles de prévention.Le président s’exprimait alors que le nombre de décès dus au virus dans le pays a atteint plus de 900 sur les 48.285 cas confirmés dans tout le pays et que les écoles ont ouvert les élèves en classe d’examen.

 Il a déclaré que le pays devrait se réconforter du fait que la mesure de confinement  atteignait son objectif de retarder la propagation du virus.

 « Le confinement nous a donné le temps de préparer nos installations sanitaires et nos interventions pour la flambée attendue des infections », a-t-il déclaré, ajoutant : « Le confinement était non seulement nécessaire, mais il nous a aussi donné à tous le temps de nous adapter à la vie avec le virus ».

 Le président a déclaré qu’il était heureux de constater qu’un pourcentage élevé de Sud-Africains respectaient les protocoles d’hygiène, mais qu’ils devaient éviter tout contact avec d’autres personnes et porter des masques faciaux en public.

 Il a cependant noté que la distanciation physique dans les lieux publics restait un défi.

 « Nous devons nous assurer que nous respectons les pratiques de distanciation physique car c’est par un contact étroit entre les gens que le virus se propage », a-t-il déclaré.

 Le président a rendu hommage aux entreprises, aux organismes publics, aux écoles et aux autres institutions du pays qui ont profité de la fermeture pour se préparer à un retour progressif à une activité plus ou moins normale.

 Par ailleurs, des milliers d’élèves en dernière année du secondaire sont retournés dans leurs salles de classe dans tout le pays lundi, depuis que le confinement a pris effet le 27 mars, a déclaré la ministre de l’éducation de base, Angie Motshekga.

Malawi: élection de nouveaux membres de la commission électorale

Le président du Malawi, Peter Mutharika, a nommé le juge de la Cour suprême, Chifundo Kachale à la tête d’une Commission électorale de sept membres, alors que le pays se dirige vers une nouvelle élection présidentielle très attendue.Le secrétaire général de la présidence et du gouvernement, Lloyd Muhara, a déclaré dimanche soir que les autres membres de la CEM seraient Arthur Nanthuru, Steve Duwa, Jean Mathanga, Linda Kunje, Anthony Mukumbwa et Olivia Liwewe. 

De la précédente commission dont le mandat a pris fin ce lundi, seuls Mathanga et Kunje ont été retenus. 

Les nouveaux membres remplacent la précédente Commission dirigée par Jane Ansah qui a démissionné il y a quelques semaines dans des circonstances controversées suite à des mois de protestations sur la gestion par sa commission des élections de mai 2019. 

Les résultats de la présidentielle de l’année dernière ont été annulés par la Cour constitutionnelle en février suite à des irrégularités. 

Une nouvelle élection présidentielle est prévue pour la fin de ce mois ou le début du mois de juillet.

AfSud : le confinement prolongé jusqu’au 15 juillet

L’Afrique du Sud a prolongé jusqu’au 15 juillet la durée de l’état national de catastrophe pour la pandémie de coronavirus, a déclaré jeudi le ministre de la Présidence, Jackson Mthembu.Le ministre s’exprimait jeudi, au sortir d’une réunion du Cabinet, qui faisait le bilan des morts dans le pays, dont le chiffre a atteint 792 décès, sur 37.525 cas confirmés de virus positifs.

« Le Cabinet a approuvé la prorogation de l’état national des catastrophes d’un autre mois du 15 juin au 15 juillet 2020 », a déclaré Mthembu.

Le président Cyril Ramaphosa avait officiellement déclaré l’état de catastrophe nationale en mars dans le cadre des efforts du pays pour contenir le coronavirus mortel originaire de la ville chinoise de Wuhan en décembre dernier.

Cette semaine, cependant, les mesures de confinement mises en place par le gouvernement en mars ont été rejetées par le tribunal pour violation des droits humains des citoyens, après qu’un citoyen local s’est plaint que les restrictions étaient inconstitutionnelles.

A cet égard, le gouvernement a eu deux semaines pour proposer des mesures alternatives qui respectent les lois du pays, telles qu’elles sont énoncées dans la Déclaration des droits dans la constitution du pays.

Le gouvernement fera appel de la décision de justice à son encontre dans les meilleurs délais, a déclaré le ministre.

Mozambique: l’ONU demande 103 millions Us pour faire face à la Covid-19

Les Nations unies ont lancé, ce jeudi, deux appels humanitaires d’une valeur de plus de 103 millions de dollars pour aider le Mozambique à répondre au double défi posé par la pandémie de coronavirus au Mozambique et une insurrection armée.En lançant ces appels au nom des partenaires de développement du Mozambique, Myrta Kaulard, coordinatrice humanitaire résidente des Nations unies a appelé la communauté internationale à renforcer son soutien au Mozambique alors que le pays est confronté à de multiples chocs tels que les conséquences humanitaires de la Covid-19, les sécheresses récurrentes, les inondations et la violence croissante dans la province de Cabo Delgado. 

Elle a déclaré que l’appel éclair de 68 millions de dollars se concentre sur les besoins les plus immédiats et les plus critiques pour les neuf prochains mois de millions de personnes déjà confrontées à de graves conditions humanitaires, qui seraient incapables de résister à l’impact sanitaire et socio-économique de la pandémie. 

Le Mozambique avait enregistré à la date de jeudi 316 cas de coronavirus et deux décès. 

« Les personnes touchées sont souvent les mêmes qui avaient tout perdu pendant le cyclone Kenneth et qui sont maintenant déplacées pour la deuxième ou la troisième fois en un an », a déclaré M. Kaulard. 

L’appel donnerait la priorité aux besoins des plus vulnérables, notamment les personnes vivant dans la pauvreté, les personnes handicapées, celles qui vivent avec le VIH, les personnes âgées, les populations déplacées et les communautés à risque, a déclaré la fonctionnaire onusienne. 

Le second appel est le Plan de réponse rapide pour Cabo Delgado, qui demande 35,5 millions de dollars à la communauté internationale et qui donnerait la priorité aux « besoins urgents de ceux qui ont été touchés par la violence croissante ». 

Le Mozambique subit une vague d’attaques armées dans la province de Cabo Delgado depuis octobre 2017 et celles-ci se sont considérablement intensifiées depuis janvier 2020, laissant des dizaines de milliers de personnes sans accès adéquat à la nourriture, à l’eau, aux installations sanitaires ou à tout autre service de base.

Malawi : Human Rights Watch appelle à un vote libre et équitable

Les autorités du Malawi devraient garantir des conditions propices à un vote libre et équitable lors de la prochaine reprise de l’élection présidentielle, a déclaré mercredi l’organisation de défense des droits humains.HRW a indiqué que les autorités de Lilongwe devraient « élaborer immédiatement des processus qui garantiront des élections libres, équitables et sûres », à un moment où règne la confusion quant à la date réelle de la reprise du vote attendue avec impatience.

« Elles devraient appliquer une série de mesures pour protéger les citoyens contre la violence et poursuivre les responsables en justice », a déclaré Dewa Mavhinga, Directrice de HRW en Afrique australe.

La reprise a été ordonnée par la Cour constitutionnelle du Malawi en février après que l’opposition du pays a réussi à faire appel du résultat du scrutin présidentiel de l’année dernière, qui a été remporté de justesse par le président Peter Mutharika.

La victoire de Mutharika a été annulée pour de sérieuses irrégularités, et il a été ordonné la tenue de nouvelles élections dans les 150 jours, les 150 jours expirant le 3 juillet.

Selon la Coalition des défenseurs des droits de l’homme du Malawi, il y a eu un pic de violence à motivation politique contre les membres de l’opposition, les militants des droits de l’homme et les journalistes depuis mai, sans que les responsables présumés n’aient été arrêtés.

Parmi les actes de violence figurent l’attentat au cocktail Molotov contre des bureaux de Lilongwe du Mouvement de transformation uni, dirigé par le vice-président Saulos Chilima et la lapidation de son convoi alors qu’il se rendait à un rassemblement de campagne.

Un certain nombre de journalistes ont été attaqués alors qu’ils couvraient des rassemblements électoraux à travers le pays, la branche locale du Media Institute of Southern Africa déclarant que « les journalistes sont de plus en plus victimes de violences politiques alors que le pays se prépare pour les nouvelles élections présidentielles ».

Il y a une confusion au sujet de la date de la reprise, la Commission électorale du Malawi ayant initialement choisi le 2 juillet comme date du scrutin, pour la modifiant ensuite au 23 juin sur l’avis de la Commission des affaires juridiques du Parlement.

Le Procureur général du pays, Kalekeni Kaphale, a cependant fait valoir que la Commission s’était mal orientée car il n’avait pas le pouvoir de fixer les dates des élections et que seul le Parlement en tant qu’organe à part entière avait le mandat de le faire.

AfSud : Hausse des prix du carburant

La hausse des prix du pétrole brut sur le marché mondial a entraîné une hausse des charges sur les pompes à carburant en Afrique du Sud à partir de mercredi, a déclaré le ministère de l’Energie et des ressources minérales.Selon le ministère, le prix de l’essence a augmenté de 10 cents le litre, le prix du diesel a augmenté de 2 cents le litre et le prix de la paraffine a augmenté de 4 cents le litre.

Le ministère a déclaré que les prix internationaux moyens de l’essence, du diesel et de la paraffine avaient augmenté au cours de la période considérée, à la suite de la récente hausse des prix mondiaux du pétrole.

Ces hausses de prix ont également été déclenchées par l’appréciation de la devise locale du rand par rapport au dollar américain, a poursuivi le ministère.

Le rand se négocie à 17,42 unités contre le dollar américain, contre 18,14 il y a deux mois.

Au cours des trois derniers mois, les prix du carburant ont chuté en raison de la pandémie de coronavirus, qui a vu une baisse de la demande d’énergie suite au ralentissement des activités économiques dues aux mesures de confinement annoncées à travers le monde.

Les prix du carburant ont toutefois commencé à augmenter alors que les pays reprennent lentement leurs activités économiques, ont noté les analystes.

AfSud : Hausse des prix du carburant

La hausse des prix du pétrole brut sur le marché mondial a entraîné une hausse des charges sur les pompes à carburant en Afrique du Sud à partir de mercredi, a déclaré le ministère de l’Energie et des ressources minérales.Selon le ministère, le prix de l’essence a augmenté de 10 cents le litre, le prix du diesel a augmenté de 2 cents le litre et le prix de la paraffine a augmenté de 4 cents le litre.

Le ministère a déclaré que les prix internationaux moyens de l’essence, du diesel et de la paraffine avaient augmenté au cours de la période considérée, à la suite de la récente hausse des prix mondiaux du pétrole.

Ces hausses de prix ont également été déclenchées par l’appréciation de la devise locale du rand par rapport au dollar américain, a poursuivi le ministère.

Le rand se négocie à 17,42 unités contre le dollar américain, contre 18,14 il y a deux mois.

Au cours des trois derniers mois, les prix du carburant ont chuté en raison de la pandémie de coronavirus, qui a vu une baisse de la demande d’énergie suite au ralentissement des activités économiques dues aux mesures de confinement annoncées à travers le monde.

Les prix du carburant ont toutefois commencé à augmenter alors que les pays reprennent lentement leurs activités économiques, ont noté les analystes.

AfSud : les règles du confinement jugées « invalide » et « inconstitutionnelles » (Tribunal)

Dans une décision surprenante contre le gouvernement sud-africain, la Haute Cour du pays a déclaré mercredi que les règles actuelles de confinement du fait de la pandémie de Covid-19 qui sont mises en vigueur depuis mars étaient « invalides et inconstitutionnelles ».La décision était une réponse à une plainte de Reyno De Beer et de son organisation non gouvernementale appelée Liberty Fighters Network, qui a déclaré au tribunal que le confinement était inconstitutionnel et devait être invalidé.

En audience à Pretoria, la Haute Cour a déclaré que les règles de confinement censées contenir la pandémie devraient être abandonnées jusqu’à ce que Pretoria ait élaboré de nouvelles règles qui respectent les droits civiques du peuple.

Le tribunal a toutefois accordé au gouvernement un soulagement temporaire en suspendant la déclaration contre l’administration pendant deux semaines.

Cela signifie que les règles actuelles de confinement resteront en vigueur pour le moment, a déclaré le tribunal.

En outre, le tribunal a ordonné aux membres du National Coronavirus Command Council, dirigé par le président Cyril Ramaphosa, de modifier les règles de confinement et de les aligner sur la Déclaration des droits du pays, qui fait partie des lois de la Constitution.

Le tribunal a ajouté : « La déclaration d’invalidité (des règles de confinement) est suspendue jusqu’à ce que le ministre, après consultation avec les ministres concernés, examine, modifie et publie le règlement à nouveau ».

Cela devrait être fait « en tenant dûment compte de la limitation de chaque règlement aux droits garantis dans la Déclaration des droits contenue dans la Constitution », a déclaré la cour.

De Beer a estimé que la décision était « une victoire pour tous les Sud-Africains ». Pretoria a également été condamnée à payer des frais de justice à De Beer en tant que plaignante.

En réponse à la décision, le gouvernement a déclaré qu’il ferait connaître son point de vue après avoir étudié en profondeur le jugement de revers.