Covid-19: la Conférence épiscopale du Malawi fustige les nouvelles mesures barrières

Les chefs religieux du Malawi ont exprimé leur déception envers le gouvernement du président Lazarus Chakwera qui ne les a pas consultés avant d’imposer de nouvelles mesures de confinement à cause de la recrudescence des cas de coronavirus, a appris APA lundi.Selon la Conférence épiscopale du Malawi, un groupe composé principalement des évêques catholiques du pays, le gouvernement a annoncé les nouvelles mesures sans consulter les chefs religieux du pays pour entendre leur point de vue sur les restrictions.

L’imposition de nouvelles règles, ont-ils noté, a été faite trois mois après qu’un tribunal s’est prononcé contre l’imposition des mêmes restrictions au pays jusqu’à ce que les tribunaux examinent la loi régissant les mesures.

Les chefs religieux ont toutefois déclaré avoir informé leurs fidèles lors des messes du dimanche de respecter les règles annoncées par le gouvernement plus tôt dans la journée jusqu’à ce que les plaintes contre les nouvelles restrictions soient réglées.

D’ici là, les évêques ont déclaré qu’ils “engageront le gouvernement à voir notre véritable rôle dans la prévention de la propagation de Covid-19 dans le pays”.

Pour sa part, tout en n’admettant pas son manque de concertation avec la communauté religieuse avant d’imposer les mesures punitives, le gouvernement malawite a déclaré qu’il discuterait avec les chefs religieux afin de trouver une solution.

“Le gouvernement a décidé d’engager les chefs religieux dans de nouvelles consultations”, a annoncé le ministre de la Santé, Khumbize Kandodo Chiponda, dans un communiqué.

Parmi les nouvelles restrictions du gouvernement figurent la réduction des heures de travail dans les bars et les restaurants, l’interdiction des marchés à proximité des hôpitaux et le port de masques dans tous les lieux publics, sous peine d’une amende de 10.000 MK (environ 13 USD).

Le Malawi compte 4 624 cas de Covid-19 dont 143 décès depuis son apparition dans le pays en avril dernier, a déclaré le ministère de la Santé, ajoutant qu’il y a cependant eu une recrudescence de nouveaux cas ces derniers temps.

Madagascar : la Covid-19 vend chèrement sa peau

Pendant longtemps, la Grande île a retardé la propagation du coronavirus, mais elle voit maintenant déferler une vague de contaminations et de décès.Tout ne tient qu’à un fil. Il paraît loin la période où Andry Rajoelina, le président de Madagascar, se félicitait de la résilience de son pays face à la pandémie de Covid-19 combattue par une recette locale : le Covid Organics.

Ce médicament à base d’Artemisia, « une plante aux grandes vertus médicinales », est censé prévenir et guérir une maladie qui n’a pas livré tous ses secrets au monde scientifique. Persuadé de détenir la solution miracle, le chef de l’Etat malgache en a fait la promotion auprès de ses pairs africains, avant d’accuser l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) « d’attitude condescendante vis-à-vis de l’Afrique ».

Début juillet, le quadragénaire a annoncé que « Madagascar (va) lancer des essais cliniques pour l’artésunate injectable » dans le but de fournir des preuves scientifiques de son efficacité. Décidément, Andry Rajoelina veut « positionner » son pays sur le marché pharmaceutique mondial. Et rien ne semble entamer son optimisme. Mieux, il a récemment inauguré une usine pharmaceutique dénommée Pharmalagasy d’une capacité de production de 15.000 gélules par minute.

Malgré tout, force est de constater que l’épidémie de coronavirus prend mauvaise tournure à Madagascar. Entre le 25 juillet et le 7 août, l’île rouge a recensé 3842 nouveaux cas et 57 décès. A ce jour, le décompte s’établit à 12.708 infections et 135 morts.

Une situation suffisamment alarmante pour que le président de la République monte au créneau. Ces dernières semaines, il a multiplié les déplacements afin de témoigner son soutien au personnel soignant, et sa compassion aux populations.

Le dirigeant a ainsi lancé officiellement les activités du Centre Médical Covid-19 (CMC) à Antananarivo. Dans cette infrastructure, à en croire M. Rajoelina, « les résultats des tests seront délivrés dans un délai maximal de 72 heures ».

De plus, ce pays de l’océan Indien s’est doté d’un Centre de Traitement Covid-19 (CTC) pouvant accueillir 400 patients et qui « offrira des soins adaptés aux personnes présentant des symptômes graves » comme la détresse respiratoire.

Pour plus de lisibilité dans la gestion de la crise sanitaire, Madagascar a développé Covdata, une plateforme digitale qui regroupe les données médicales : nombre de lits, de concentrateurs d’oxygène, de patients pris en charge dans les hôpitaux et dans les centres de santé.

Dans ce pays où plus de 80 % de la population vivent en dessous du seuil de pauvreté, l’Etat vient en aide aux ménages à faibles revenus. C’est la raison d’être de la campagne de distribution de vivres et de produits de première nécessité à travers tout le pays.

Dans la capitale Antananarivo, près de 200.000 familles ciblées recevront chacune du riz, de l’huile, des légumes secs, du sucre, de la farine, du sel, du lait concentré et un format familial de remède amélioré Tambavy CVO (dérivé de l’Artemisia).

« L’Etat travaille ardemment afin que cette pandémie ne perdure pas à Madagascar. Un budget de 20 millions de dollars est consacré à ce programme d’aides alimentaires  », a expliqué Andry Rajoelina. Ce dernier a assuré que « les autorités locales, qui seraient tentées de détourner les aides destinées à la population, seront passibles de sévères sanctions ».

L’exécutif malgache s’appuie également sur un autre levier pour soulager les citoyens éprouvés puisque « les salariés déclarés à la Caisse nationale de prévoyance sociale (Cnaps), depuis un an ou plus, pourront bénéficier d’un prêt équivalent à un mois de salaire, remboursable en 12 mois ».

En raison de leur fragilité, les Petites et Moyennes Entreprises (PME) et les Très Petites Entreprises (TPE) peuvent souscrire à « un prêt à taux d’intérêt faible » dans le cadre d’un programme d’un montant global de 40 millions de dollars.

Après avoir tiré des leçons de cette désastreuse conjoncture, le président de la République a souligné que « L’Etat mettra en œuvre toutes les solutions pour sortir de la crise économique avec une vision à long terme ». Celle-ci va notamment se traduire par la production à Madagascar, autant que possible, de « tous les biens et denrées » dont les populations ont besoin au quotidien.

Pour la réussite de son plan de redressement économique post-Covid, le chef de l’Etat malgache a invité « le secteur privé à travailler avec l’Etat et à favoriser les projets d’industrialisation durable des secteurs à fort potentiel tels que : l’agriculture, le textile, l’agroalimentaire, la transformation de produits halieutiques, les transports, les Bâtiments Travaux Publics… ».

« Le tourisme joue (aussi) un rôle essentiel dans l’économie » de la Grande île, a constaté Andry Rajoelina. C’est pourquoi, il a récemment rencontré « les opérateurs du secteur à Nosy be (nord-ouest) ». Au sortir de cette audience, « une ouverture partielle (des) frontières (pour) permettre l’arrivée de vols internationaux vers Nosy be », une destination prisée des touristes du monde entier, n’est pas exclue vers le mois d’octobre prochain. Il faudra s’entourer de toutes les garanties si un traitement certifié ou un vaccin efficace n’est pas trouvé d’ici là.

eSwatini: les enseignants s’opposent à la reprise des cours

Les enseignants d’eSwatini ont rejeté la décision du gouvernement de procéder à une réouverture progressive des écoles, malgré la pandémie de coronavirus qui a fait à ce jour, 55 morts dans le pays.L’Association nationale des enseignants du Swaziland (SNAT) a poursuivi le gouvernement eSwatini devant le tribunal du travail pour sa décision de rouvrir les écoles en juillet dernier, malgré un pic de cas de coronavirus dans ce royaume d’Afrique australe. Quelque 2.968 cas de Covid-19 ont été enregistrés à la date de ce 7 août.

Les classes d’examen sont revenues à l’école depuis le 6 juillet, malgré les protestations des enseignants et des parents d’élève.

Le ministère de l’Éducation est également catégorique sur le fait que les autres classes supérieures telles que la troisième et la septième année de fin d’études primaires devraient également retourner à l’école.

Le SNAT a poursuivi le gouvernement devant le tribunal du travail, estimant que la situation n’est pas encore propice au retour des enfants à l’école, car la plupart des écoles ne sont pas suffisamment préparées pour répondre aux exigences de la Covid-19.

Dans sa requête, l’association a fait valoir que les étudiants et les enseignants risquent de contracter la Covid-19 s’ils continuent de fréquenter l’école.

Selon la secrétaire générale de la SNAT, Sikelela Dlamini, plus de 20 cas de Covid-19 ont jusqu’à présent été signalés dans les écoles.

Ce qui inquiète le plus les enseignants, c’est que la plupart des écoles où les cas ont été signalés ont continué à fonctionner comme si de rien n’était, mettant en danger les enseignants et les élèves.

Af’Sud: un comité ministériel va enquêter sur la corruption liée à la Covid-19

Un comité ministériel chargé de faire la lumière sur les allégations de corruption liées à la riposte du pays face à la pandémie de coronavirus a été nommé, a annoncé hier jeudi le président Cyril Ramaphosa.La mise sur pied de ce comité fait suite à une décision du Cabinet prise lors de sa réunion, qui a également nommé le ministre de la Justice et des Services correctionnels, Ronald Lamola à la présidence du groupe, a déclaré le président.

Le comité examinera les allégations de corruption dans l’achat d’équipements de protection individuelle, de biens et de services fournis dans le but de contenir et de répondre à la pandémie de Covid-19, a poursuivi Ramaphosa.

Le président a également indiqué qu’il avait demandé à tous les ministres et Premiers ministres régionaux de fournir des informations sur les marchés publics de Covid-19, sur les noms des entreprises et les détails des appels d’offres et des contrats attribués par les ministères nationaux, les gouvernements provinciaux et les entités publiques pendant l’état actuel de la catastrophe.

Le gouvernement a été critiqué à la suite d’informations selon lesquelles des appels d’offres et des contrats d’achat de biens et de services auprès de divers clients avaient fait l’objet de malversations au cours des quatre derniers mois du virus.

En fait, les procédures d’achat habituelles strictes de l’administration pour sécuriser les biens et services de l’État ont été levées afin d’accélérer le processus de sécurisation des équipements et services d’urgence nécessaires pour arrêter la maladie.

Le comité devra rédiger un rapport complet que le président a l’intention de publier à titre d’information publique, a expliqué le président.

Outre le comité ministériel, Ramaphosa a également ordonné aux agents de sécurité d’enquêter sur les personnes soupçonnées de corruption lors de l’acquisition des biens et services pour endiguer la Covid-19.

L’Afrique du Sud utilise le remdésivir pour traiter la Covid-19

Le remdésivir, médicament très prisé pour le traitement du coronavirus, est maintenant disponible en Afrique du Sud, a annoncé mercredi une société pharmaceutique locale.Le fabricant local, CIPLA Afrique du Sud, a déclaré que le médicament qui est réputé être efficace dans la prise en charge des patients gravement atteints de Covid-19, était maintenant disponible dans le pays. 

L’annonce de CIPLA intervient après que l’Autorité sud-africaine de réglementation des produits de santé a donné son feu vert à l’utilisation du remdesivir dans les hôpitaux du pays. 

L’entreprise locale a commencé à fabriquer le médicament suite à un accord avec Gilead Sciences Incorporated, qui possède la marque déposée du médicament. L’accord a conduit Gilead à accorder à CIPLA une licence de fabrication et de distribution de ce médicament antiviral dans 127 pays, dont l’Afrique du Sud. 

Le médicament a été délivré pour la première fois par la Food and Drug Administration américaine en mai après qu’une étude ait montré qu’il réduit le temps de guérison chez les patients atteints de la Covid-19.

Af’Sud : report du paiement de 300 millions $ de droits d’accise sur les ventes d’alcool

Le gouvernement sud-africain a reporté le paiement de 300 millions de dollars de droits d’accise sur les ventes d’alcool que lui devait l’industrie de l’alcool du pays pendant 90 jours à compter du mois d’août, a appris APA mercredi.Le Trésor public a déclaré qu’il avait accordé un tel moratoire à la suite de la demande de l’industrie des alcools de suspendre le paiement afin de soulager sa situation économique pendant l’interdiction des ventes d’alcool durant la période de confinement.

En raison de cette évolution, la porte-parole de l’industrie sud-africaine de l’alcool, Sibani Mngadi, a décrit le report comme « un grand soulagement ».

« Le coût de la taxe d’accise est une partie importante du coût des entreprises, et nous apprécions la réponse positive que nous avons reçue du fisc », a déclaré Mngadi.

Elle a indiqué que cela contribuerait grandement à « minimiser le risque que nous avons actuellement concernant l’emploi et honorer nos obligations envers les fournisseurs ». Elle a ajouté que le secteur était en train de négocier avec le gouvernement pour que l’interdiction soit levée afin qu’il puisse recommencer à payer ses impôts.

L’interdiction de vente d’alcool par le gouvernement a été appliquée en raison de la crainte que les accidents induits par la consommation d’alcool ne submergent le système de santé sud-africain, au détriment du traitement des patients de la Covid-19.

Covid-19: Ramaphosa promet de mettre fin aux détournements de fonds

Le président Sud-africain, Cyril Ramaphosa, a dit être prêt à faire face aux détournements présumés de fonds publics destinés à atténuer les effets de la pandémie de coronavirus pendant ces quatre mois de confinement, a appris APA mercredi.Le président s’exprimait, hier lundi, en réponse aux plaintes du public concernant la gestion, par son gouvernement, des 29 milliards de dollars américains de fonds d’aide accordés à des institutions et des individus qui n’ont pas été correctement gérés en raison de prétendus « détournements » par des fonctionnaires.
 
Ces fonds de secours étaient destinés à l’achat d’équipements médicaux nécessaires aux hôpitaux et aux travailleurs de la santé, et à la protection de ceux qui ont perdu leur emploi en raison du confinement en leur versant 20 dollars par mois.
 
Selon les allégations, les fonds de secours ont plutôt été utilisés pour acheter des équipements de protection individuelle à des prix gonflés, des colis de nourriture sont stockés au lieu d’être distribués aux nécessiteux, et d’autres ressources de l’État destinées aux vulnérables et aux démunis sont détournées.
 
M. Ramaphosa a déclaré que toutes ces manigances allaient bientôt cesser, qualifiant ces pratiques d’« odieuses » et que leurs auteurs seraient traités « avec fermeté et sévérité ».
 
« Tenter de tirer profit d’une catastrophe qui coûte la vie à notre peuple chaque jour est un acte de charognard », a déclaré M. Ramaphosa.
 
Il a ajouté: « Alors que nous nous trouvons en proie à la plus grande urgence sanitaire que notre pays ait connue depuis plus d’un siècle, nous sommes témoins de vols commis par des individus et des entreprises sans conscience. Malheureusement, ce comportement insidieux ne se limite pas aux petites entreprises, mais aussi aux grandes », a-t-il martelé.

Covid-19 : l’Afrique du Sud dans un tourbillon

La nation arc-en-ciel paie un lourd tribut au nouveau coronavirus qui menace de la plonger dans sa pire récession depuis près d’un siècle.L’Afrique du Sud a franchi, samedi dernier, la barre du demi-million de contaminations, soit 53,5 % des cas de Covid-19 recensés sur le continent africain. Le 27 mars 2020, elle enregistrait son premier mort lié au coronavirus. Depuis, le virus a coûté la vie à plus de 8000 personnes.

La semaine dernière, en moyenne, près de 10.000 cas ont été diagnostiqués par jour. Le cumul des infections fait du pays de Nelson Mandela, le plus impacté en Afrique, très loin devant l’Egypte ou encore le Nigeria.

Gwede Mantashe et Thembelani Thulas Nxesi, respectivement ministres sud-africains de l’Énergie, et de l’Emploi et du Travail ont même contracté cette maladie contagieuse qui ne se soucie pas de la condition sociale. 

« L’Afrique du Sud peut malheureusement être un précurseur, elle peut être un avertissement pour ce qui va se passer dans le reste de l’Afrique. Nous devons prendre au sérieux (la situation de ce pays) », a averti Michael Ryan, le Directeur des urgences de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). 

A l’échelle planétaire, cet État de 58 millions d’habitants est le cinquième pays le plus touché par la pandémie derrière les États-Unis, le Brésil, l’Inde et la Russie. La province du Gauteng, où se trouvent Johannesburg et Pretoria, est l’épicentre de l’épidémie en Afrique du Sud. Plus d’un tiers des personnes testées positives y sont localisées.

Dans cette riche province, les gratte-ciels contrastent avec les bidondilles où s’entassent des milliers de familles, rendant chimérique le respect des mesures barrières. 

Pour freiner la circulation du virus, le gouvernement a dû appliquer, au mois de mars, un confinement strict. Cette mesure sanitaire, levée deux mois plus tard, a fragilisé l’économie du pays le plus industrialisé d’Afrique. 

Selon le bureau sud-africain des statistiques, le taux de chômage était évalué à 30,1 % de la population active au premier trimestre 2020. Son plus haut niveau. 

Pire, d’après la Chambre de commerce, ce chiffre pourrait atteindre 50 % en raison de cette crise sanitaire sans précédent. Au terme de cette année, le Produit Intérieur Brut (PIB) de l’Afrique du Sud devrait baisser de 7,2 % à en croire le ministre des Finances, Tito Mboweni. 

Pour se relever, ce pays émergent exécutera un plan de relance économique chiffré à 30 milliards de dollars et financé sur fonds propres. Le Fonds Monétaire International (FMI) a aussi accordé une aide d’urgence de 4 milliards de dollards à la nation arc-en-ciel. 

Mais ces dernières semaines, la gestion de cette manne financière a mis à nu les tares du système politique sud-africain. Khusela Diko, la porte-parole du président Cyril Ramaphosa, est sur la sellette. L’entreprise de son mari est soupçonnée de surfacturation dans la fourniture de masques chirurgicaux à la province du Gauteng. 

D’un montant global de 7 millions de dollars, le contrat de la société incriminée révèle que ces masques étaient cédés contre 3,40 dollars l’unité alors que la loi en la matière indique qu’ils devraient coûter 70 centimes. Un scandale financier dont se passerait le successeur de Jacob Zuma qui a érigé au rang de priorité la lutte contre la corruption.

Afrique : le dernier assaut de la diplomatie militaire russe

L’importance croissante de l’Afrique peut-elle garantir au continent le rôle de prochaine frontière pour le nouvel aventurisme militaire de la Russie qui veut tenir la dragée haute aux rivaux traditionnels de Moscou, en l’occurrence, la Chine et les Etats-Unis ?L’aventurisme militaire russe dans au moins six pays africains est une réalité, à en croire un rapport du journal allemand Bild.

Selon la presse allemande, Moscou a déjà scellé des accords historiques avec le Mozambique, l’Egypte, l’Erythrée, Madagascar, le Soudan et la République centrafricaine qui permettraient à la Russie d’établir des bases militaires dans ces pays.

Moscou a des engagements diplomatiques et militaires actifs avec quelque 21 pays africains, ce qui lui donne divers degrés d’accès à leurs territoires à des fins militaires.

Bild cite le contenu d’un document secret appartenant au ministère allemand des Affaires étrangères qui semble suggérer que depuis 2015, la Russie entretient avec soin des relations militaires avec des pays qu’elle considère stratégiques en Afrique pour réaliser ses éventuels projets aventuristes sur le continent.

Les six pays en question ont déjà bénéficié d’une formation par des experts militaires de Moscou utilisant des structures de soutien déjà sur le terrain, comprenant entre autres, des troupes régulières russes et une équipe paramilitaire privée du Groupe Wagner.

L’équipe a été impliquée en Afrique en tant qu’agence contractuelle militaire privée, en particulier au Soudan, avant la chute d’Omar al-Béchir, au Soudan du Sud et peut-être en Libye.

Les experts pensent qu’un autre avantage pour les dirigeants des pays africains ayant de tels accords avec Moscou est d’éviter un éventuel changement de régime, en particulier dans les sociétés qui réclament un changement politique.

Trois de ces pays ne sont même pas des démocraties naissantes où la présence militaire de Moscou pourrait dissuader les groupes pro-démocratie qui pourraient vouloir tenter leurs chances.

En vertu de ces accords, la Russie recevra le soutien sans réserve de certains de ces pays africains lors de réunions cruciales de l’ONU où les questions seront mises aux voix.

Cependant, rappelant les années de guerre froide, le regain d’intérêt militaire de la Russie pour l’Afrique va attirer l’attention et susciter l’intérêt de rivaux potentiels sur le continent, en particulier les puissances traditionnelles, tels que les Etats-Unis, la Chine et la France.

Alors que l’armée américaine sous son Commandement pour l’Afrique est bien connue, Pékin a déjà établi sa première base militaire sur le continent à Djibouti, pour laquelle il a dépensé 590 millions de dollars pour sa construction.

La France, avec une histoire de présence coloniale dominante à travers le continent derrière elle, conserve encore une partie de sa puissance militaire en Afrique de l’ouest, notamment au Mali, au Burkina Faso, en République centrafricaine et au Tchad.

Comme le dit un expert, l’Afrique est en train de resurgir comme un champ de bataille diplomatique pour les grandes puissances mondiales, mais ses principaux acteurs devraient insister sur le fait que l’Occident, la Russie et la Chine devraient payer beaucoup plus pour son rôle dans ce jeu d’échecs.

Af’Sud: Toyota investit 147 millions de dollars dans une usine de voitures

Toyota Afrique du Sud va investir 147 millions de dollars américains dans une usine de voitures hybrides implantée dans la province du KwaZulu-Natal, a annoncé à Durban la ministre du Développement économique, du tourisme et des affaires environnementales, Nomusa Dube-Ncube.

S’exprimant suite à l’annonce mercredi, Mme Dube-Ncube a déclaré que cet investissement de plusieurs millions de dollars de Toyota permettrait de produire la première voiture « hybride à synergie » (pétro-électrique) dans le pays, dans l’usine Prospecton de la ville portuaire de Durban.

 Exprimant sa gratitude au constructeur automobile pour cet investissement, Mme Dube-Ncube a déclaré que le secteur automobile avait subi des milliards de pertes à la suite de la pandémie de Covid-19 – « des millions de personnes étant confrontées à une pauvreté abjecte ».

 Elle a remercié les dirigeants de Toyota d’avoir travaillé avec son gouvernement provincial pour renverser la situation, malgré les défis créés par la pandémie.

 La ministre régionale a noté que son gouvernement provincial œuvrait rapidement pour que la zone économique spéciale du parc des fournisseurs automobiles, située au sud de Durban, soit opérationnelle d’ci 2021.

 Le parc, une fois terminé, devrait créer environ 1 339 emplois. Les véhicules seront exportés vers l’Europe et en Afrique.

Zimbabwe: tensions à Harare à la veille de manifestations contre le gouvernement

– Le gouvernement zimbabwéen a renforcé jeudi la sécurité autour de la capitale Harare, dans un contexte de tensions avant les manifestations prévues vendredi pour protester contre la montée de la corruption et l’aggravation de la crise économique.Des militaires et policiers ont installé des barrages routiers sur toutes les routes principales menant au quartier central des affaires de Harare et ont refusé l’accès aux personnes qui n’étaient prestataires de services essentiels.

 Seules les personnes munies de cartes d’identité ou employées dans les secteurs de la santé, des services financiers et des médias ont été autorisées à se rendre en centre-ville.

 Les protestations ont été appelées par l’opposition et les militants politiques qui accusent le président Emmerson Mnangagwa de protéger des fonctionnaires corrompus et de ne rien faire face au déclin rapide de l’économie du pays depuis son arrivée au pouvoir avec le soutien de l’armée en novembre 2017.

 Deux des cerveaux de la manifestation, la journaliste Hopewell Chin’ono et l’homme politique Jacob Ngarivhume, ont été arrêtés la semaine dernière pour avoir tenté d’évincer Mnangagwa du pouvoir.

 L’alerte sécurité fait suite aux menaces de Mnangagwa et de la ZANU PF au pouvoir ces derniers jours, qui ont déclaré que les forces de l’ordre se montreraient sévères envers quiconque descendrait dans la rue pendant la manifestation.

 La ZANU PF a ensuite accusé les États-Unis d’être derrière les manifestations prévues et a menacé de renvoyer l’ambassadeur américain Brian Nichols.

Af’Sud: l’cône anti-apartheid Mlangeni inhumé à Johannesburg

Le combattant de la liberté tombé en Afrique du Sud, Andrew Mlangeni, « appartenait à une époque de lutte inlassable de sacrifice, de service d’honneur et d’intégrité », a déclaré mercredi le président Cyril Ramaphosa.Le président faisait son éloge funèbre en l’honneur du défunt militant de la lutte lors des funérailles de Mlangeni qui ont eu lieu sur le campus de Soweto de l’Université de Johannesburg.

Selon Ramaphosa, Mlangeni a vécu à une époque de dirigeants qui avaient incarné le meilleur de l’humanité afin de libérer leurs concitoyens opprimés sous le régime de l’apartheid.

Pour cette raison, l’héritage de Mlangeni vivra dans la liberté ressentie et vécue par les Sud-Africains aujourd’hui, a poursuivi le président.

Mlangeni, qui était le dernier accusé lors du procès de Rivonia aux côtés de Nelson Mandela et de sept autres soldats d’Umkhonto weSizwe, est décédé la semaine dernière dans un hôpital militaire de Pretoria après s’être plaint de douleurs abdominales à l’âge de 95 ans.

Le service funèbre de Mlangeni a été suivi d’un service funéraire au cimetière de Roodepoort, où il a été inhumé à côté de sa femme, lors d’une cérémonie supervisée par les militaires du pays. 

Af’Sud: Ramaphosa poussé à limoger une assistante accusée de corruption

Quelques jours à peine après avoir annoncé à ses compatriotes qu’il avait ordonné une répression sévère contre les personnes corrompues qui abusent des contrats de la Covid-19, le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, fait l’objet de pressions pour renvoyer une proche collaboratrice accusée des mêmes pratiques.L’assistante en question est la porte-parole du président, Khusela Diko, dont le mari a obtenu un contrat de 7,4 millions de dollars avec le ministère de la Santé du gouvernement de la province de Gauteng pour lui fournir des équipements de protection individuelle (EPI).

Alors que Diko et son mari ont nié tout acte répréhensible, le chef du Parti des combattants de la liberté économique (EFF), Julius Malema, a déclaré hier mardi que le mari de Diko n’aurait pas pu remporter le contrat de fourniture d’EPI au gouvernement provincial de Gauteng sans l’influence de son épouse.

Et Malema de déclarer : « Le président doit faire la chose honorable et lui demander de se retirer pour défendre l’intégrité et l’image de ce Bureau (Présidence) ».

En tant que dirigeant qui a fait campagne pour la présidence pour mettre fin à la corruption dans le pays, Ramaphosa « doit montrer l’exemple », a ajouté Malema.

Pour sa part, la Présidence a indiqué que le Bureau attendait plus d’informations sur les événements liés à l’attribution du contrat au mari de Diko et à son entreprise.

En outre, la Présidence a déclaré que Diko avait pris un congé et renoncerait temporairement à son rôle au sein du gouvernement, remerciant la Présidence d’avoir accepté sa demande.

Zimbabwe: décès du ministre de l’Agriculture

Le ministre zimbabwéen de l’Agriculture, Perrance Shiri, a succombé mercredi à une maladie apparemment liée au coronavirus.Annonçant la triste nouvelle, le président Emmerson Mnangagwa a décrit Shiri comme un « vrai patriote, qui a consacré sa vie à la libération, à l’indépendance et au service de son pays ».

Le vice-ministre de l’Agriculture, Vangelis Haritatos, a déclaré que Shiri était décédé aux premières heures de ce mercredi. « C’est avec le cœur lourd que j’ai appris le décès de Perrance Shiri, un maréchal d’aviation (à la retraite) », a écrit Haritatos sur sa page Facebook.

Shiri a été admis dans un hôpital de Harare, hier mardi, sur fond de rumeurs selon lesquelles il avait été testé positif au coronavirus.

Le porte-parole de la Présidence, George Charamba avait confirmé son hospitalisation de Shiri, affirmant qu’il s’agissait d’une mesure de précaution après la mort du chauffeur du ministre, du fait du virus.

Covid-19 : l’opposition sud-africaine rejette le prêt du FMI

Les partis d’opposition sud-africains, par la voix du Economic Freedom Front (EFF), ont exprimé mardi leur désapprobation quant à la décision du gouvernement d’emprunter 4,3 milliards de dollars au Fonds monétaire international pour aider le pays à résister aux effets de la pandémie de coronavirus.Selon le FMI, Pretoria devait rembourser le prêt en cinq ans à un taux d’intérêt d’un peu plus de 1%.

 Le porte-parole du parti EFF, Vuyani Pambo, a exprimé la crainte que les fonds soient assortis de conditions strictes qui compromettraient en fin de compte la souveraineté du pays.

 Un autre parti d’opposition, le Congrès du peuple (COPE), a également réagi négativement à l’annonce du prêt lundi.

 Le porte-parole du COPE, Dennis Bloem, a déclaré qu’en raison de la corruption rampante dans le pays, il n’y avait aucune garantie que les fonds empruntés seraient utilisés aux fins prévues.

 C’est la première fois que l’Afrique du Sud se tourne vers l’institution de Breton Woods pour ce type de transaction, et les partis d’opposition ont blâmé le président Cyril Ramaphosa et le ministre des Finances Tito Mboweni pour cette tournure des événements.

 L’Afrique du Sud fait partie des 70 pays qui ont accepté des prêts financiers du FMI afin de les aider à protéger leur économie des effets négatifs de la pandémie de Covid-19.

 Le virus a tué plus de 7.000 personnes sur 452.529 cas depuis mars, a déclaré mardi le ministre de la Santé, Zweli Mkhize.

Ouganda : Museveni investi par son parti pour un sixième mandat

Le président ougandais Yoweri Museveni, 75 ans, qui dirige le pays depuis 1986, a été investi par son parti, le Mouvement national de résistance (NRM), pour un sixième mandat à la présidentielle de 2021, a appris APA mardi.L’année dernière, de nombreuses manifestations ont éclaté à travers le pays après que l’Assemblée nationale a levé la clause de limite d’âge dans la Constitution nationale, ouvrant ainsi la voie à sa réélection.

Toutefois, la Commission électorale nationale devra approuver sa candidature en novembre, une procédure que de nombreux experts politiques ougandais considèrent comme une simple formalité.

Covid-19: pkus de 4 milliards US du FMI à l’Afrique du Sud

Le Fonds monétaire international (FMI) a accordé un prêt de 4,3 milliards de dollars américains à l’Afrique du Sud afin d’atténuer les impacts socio-économiques de la pandémie de coronavirus dans le pays, a appris APA mardi.Selon le FMI, Pretoria a accès au financement dans le cadre de l’instrument de financement rapide du Fonds pour amortir les impacts économiques négatifs de la pandémie de Covid-19. 

Ce « soutien financier d’urgence » est assorti de taux d’intérêt très bas par rapport aux coûts d’emprunt plus élevés auxquels le pays était généralement confronté. 

En vertu des droits de tirage spéciaux du FMI, le prêt serait payable sur trois à cinq ans à un taux d’intérêt d’un peu plus d’un pour cent, a déclaré l’organisme financier basé aux États-Unis. 

C’est la première fois que Pretoria obtient un prêt du FMI depuis l’aube de la démocratie en 1994.

Plus de 70 pays ont reçu une aide financière du FMI pour les aider dans leurs efforts visant à amortir l’impact de la pandémie de Covid-19, a déclaré le FMI. 

Le prêt à faible taux d’intérêt du FMI intervient après que la Banque africaine de développement a approuvé la semaine dernière un prêt de 280 millions de dollars à l’Afrique du Sud dans le cadre de la facilité d’intervention de la BAD pour lutter contre la pandémie de Covid-19.

En outre, Pretoria a récemment obtenu un prêt de 965 millions de dollars de la Nouvelle Banque de Développement (NDB) pour aider le pays dans son programme d’urgence Covid-19. 

La NDB est une institution financière gérée par un groupe d’économies émergentes comprenant le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud, communément appelés les pays BRICS. 

Au total, l’Afrique du Sud a obtenu une aide financière de plus de 5,3 milliards de dollars américains de la part des institutions financières internationales, selon le ministre des Finances Tito Mboweni. 

Pour sa part, le pays a dépensé 30 milliards de dollars US de ses propres ressources financières pour aider à atténuer les problèmes exposés par la pandémie, qui a tué plus de 6.000 personnes depuis son apparition en mars de cette année, a révélé le ministre lundi.

Af’Sud: Ramaphosa appelle à l’unité pour bâtir une économie inclusive

Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa a exhorté lundi ses compatriotes à travailler collectivement à la construction d’une économie inclusive basée « sur des règles du jeu équitables ».Dans son message hebdomadaire à la nation, Ramaphosa a déclaré que la récession de son pays et l’économie touchée par le coronavirus devaient suivre ses propositions de développement visant à réduire son taux de chômage actuel de 30%.

Selon lui, le taux de chômage pourrait bientôt augmenter, à moins que l’Afrique du Sud ne donne plus d’élan à ses projets de recherche de « nouvelles sources de croissance dans un contexte fondamentalement différent ».

« Bon nombre des domaines que nous avions identifiés auparavant restent pertinents et urgents – comme le secteur des petites et moyennes entreprises en croissance et le secteur agricole qui assure la sécurité alimentaire.

« Certains secteurs ont pris une nouvelle signification. Nous devrions, par exemple, profiter de cette opportunité pour bâtir une économie plus verte, nos entrepreneurs pénétrant de nouveaux domaines, tels que les voitures hybrides, les piles à combustible, les batteries de stockage et la valorisation des déchets ».

Ramaphosa s’est dit convaincu que les plans mis en place en février (état du budget) avant que la pandémie ne frappe le pays, et ceux mis en place pour maintenir l’activité économique pendant le confinement, permettraient la reconstruction de l’économie.

Cependant, cela nécessiterait une aide extérieure au gouvernement et un engagement résolu à agir.

« Dans toutes les propositions de développement avancées ces dernières semaines, l’accent est mis sur l’amélioration de l’exécution.

« Nous devons regarder en dehors de l’Etat. Nous devons rassembler les meilleures compétences locales disponibles, que ce soit dans les affaires, le monde universitaire ou la société civile, pour soutenir notre programme de développement commun », a conclu le président.

Des parlementaires zimbabwéens testés positifs à la Covid-19

Le parlement du Zimbabwe a suspendu ses sessions lundi après que deux parlementaires et deux autres personnes qui avaient eu des contacts avec les législateurs au cours des dernières semaines se sont révélés positifs au test du coronavirus.Le greffier du Parlement Kenneth Chokuda a déclaré que les quatre concernées faisaient partie d’une équipe parlementaire qui effectuait une visite sur le terrain à travers le pays au cours des dernières semaines.

« Ce matin, seuls deux membres du Parlement avaient été confirmés positifs. Un chauffeur de l’un de nos fournisseurs de services et un journaliste faisant partie de l’équipe ont également été testés positifs », a ajouté Chokuda dans un communiqué.

Il a en outre déclaré que d’autres membres de l’équipe avaient été placés en auto-quarantaine « pour protéger la santé des députés, du personnel et du public qui interagissent avec l’Institution parlementaire ».

A ce jour, le pays a enregistré 2.512 cas de Covid-19, dont 34 décès.

Covid -19: l’Afrique du Sud ferme les écoles

Les autorités sud-africaines ont décidé de fermer les écoles publiques pendant quatre semaines suite à une augmentation des cas de coronavirus et des décès, a déclaré le président Cyril Ramaphosa.« Le gouvernement a décidé que toutes les écoles publiques devraient faire une pause pendant les quatre prochaines semaines. Cela signifie que les écoles seront fermées à partir du 27 juillet et rouvriront le 24 août », a annoncé le président jeudi soir.

 Lors d’une adresse à la nation, M. Ramaphosa a déclaré que son gouvernement avait pris cette décision après avoir consulté les différentes parties prenantes, dont les syndicats d’enseignants.

 Bien qu’il ait été difficile de trouver un consensus sur la meilleure approche, il a été convenu que la santé des élèves et des enseignants restait primordiale pour le pays, a déclaré le président.

 M. Ramaphosa a ajouté que la fermeture des écoles était conforme aux directives de l’Organisation mondiale de la santé, qui avertit les pays de ne pas rouvrir les écoles alors que les cas de transmission locale du coronavirus sont en hausse.

 Cette évolution n’affectera cependant pas les élèves de terminale et leurs enseignants qui ont bénéficié d’une semaine de vacances, alors que ceux de 5eme  seront en vacances pendant deux semaines.

 En raison de cette fermeture, l’année scolaire en cours sera prolongée jusqu’en décembre, a ajouté le président.

 L’Afrique du Sud compte jusqu’ici 408 052 cas de coronavirus pour plus de 6000 morts depuis le début de la pandémie en mars 2020.

Malawi: la police arrête 60 travailleurs indiens sans papiers

Plus de 60 ressortissants indiens ne disposant pas de papiers appropriés ont été arrêtés pour avoir prétendument travaillé dans l’une des usines de transformation de sucre du Malawi, ont annoncé jeudi des responsables de l’immigration.Le porte-parole du Département de l’immigration, Joseph Chauwa, a déclaré que ces Indiens avaient été arrêtés hier mercredi à l’usine de sucre de Salima où ils travaillaient sans autorisation.

L’usine est une coentreprise entre le gouvernement malawite et Aum Sugar Company of India, qui contrôle 60% des actions. Ces arrestations font suite à la visite effectuée mardi dernier à l’usine par le ministre de la Sécurité intérieure, Richard Banda.

L’Afrique du Sud pleure l’icône anti-apartheid Andrew Mlangeni

L’Afrique du Sud pleure l’un de ses combattants de la liberté, Andrew Mlangeni, qui est décédé des suites de douleurs abdominales dans un hôpital militaire de Pretoria, mardi soir, a déclaré la présidence de la République mercredi.Mlangeni, âgé de 95 ans, était l’une des icônes de la lutte et a été jugée lors du procès Rivonia, accusé de trahison aux côtés de Nelson Mandela et d’autres défunts héros de la lutte pour la liberté. 

Jusqu’à sa mort, il était le dernier prisonnier de Rivonia encore en vie après avoir passé 26 ans à Robben Island avec Mandela suite à leur condamnation lors du procès pour trahison en 1964. Il a été membre du Parlement et a pris sa retraite à l’âge de 90 ans en 2014, ajoute la présidence. 

Le président Cyril Ramaphosa a adressé ses « sincères condoléances » à la famille de Mlangeni : « Le décès d’Andrew Mekete Mlangeni marque la fin d’une histoire générationnelle et place notre avenir directement entre nos mains ». 

Le président a ajouté : « Jusqu’à récemment (le jour de son anniversaire en juin), nous pouvions nous asseoir aux pieds de Baba Mlangeni et profiter de sa sagesse et de son engagement indéfectible (malgré son âge très avancé) en faveur d’une vie meilleure pour tous les Sud-Africains. La vie remarquable de Baba Mlangeni a été un exemple unique d’héroïsme et d’humilité chez une même personne et tout au long de sa vie, il est resté un exemple de leadership éthique et de souci de l’humanité dans notre propre pays et dans le monde ».

« Avec sa disparition en tant que dernier survivant de Rivonia, Baba Mlangeni a en effet passé le relais à ses compatriotes pour construire une Afrique du Sud qu’il a combattue pour libérer et reconstruire pendant notre régime démocratique. Il était un défenseur et un exemple des valeurs dont nous avons besoin pour construire une Afrique du Sud qui offre dignité et opportunités à tous et qui prend la place qui lui revient dans la communauté mondiale des nations », a rappelé le dirigeant sud-africain.

Ramaphosa rend hommage au regretté John Lewis du Congrès américain

L’appel du regretté membre du Congrès américain John Lewis à unir l’Afrique et l’Amérique à travers l’affirmation de droits universels de l’homme a été très bien accueilli sur le continent, a déclaré mardi le président sud-africain Cyril Ramaphosa.Lewis, âgé de 80 ans et qui souffrait d’un cancer du pancréas depuis 2019, est décédé la semaine dernière dans un hôpital d’Atlanta, en Géorgie (USA).

Ramaphosa, rendant hommage au défunt législateur américain, l’a félicité pour son activisme dans la lutte de libération de l’Afrique du Sud contre l’apartheid pour mettre fin au racisme légalisé et aux inégalités, afin d’affirmer les droits humains universels sur le pays africain.

John Lewis était un fervent partisan de la lutte de libération de l’Afrique du Sud et avait effectué plusieurs visites en Afrique du Sud, a ajouté le président, ajoutant que Lewis avait rencontré l’ancien président Nelson Mandela peu de temps après sa libération de prison et figurait parmi les invités de l’investiture de Mandela quatre ans plus tard.

« M. Lewis, en tant qu’icône mondiale dans la lutte pour les droits de l’homme et l’égalité, était également un militant des droits civiques qui a consacré sa vie à la réalisation de l’égalité pour tous et à la fin de l’héritage du colonialisme, de l’esclavage et du crime contre l’humanité qu’était l’apartheid », a poursuivi Ramaphosa.

Le dirigeant sud-africain a noté que tandis que Lewis menait une lutte longue et courageuse dans le pays de sa naissance, « il a maintenu une perspective mondiale dans la lutte contre le racisme, apportant son soutien à notre propre lutte à des moments critiques, notamment le massacre de Sharpeville en 1960 ».

« Il a inspiré le mouvement des droits civiques aux Etats-Unis et a mobilisé ce mouvement pour faire pression sur le régime d’apartheid à travers la communauté internationale.

Selon le président, « grâce à son travail au sein du Black Caucus au Congrès, Lewis a mis en place un centre de soutien puissant et influent pour notre lutte de libération ».

 

Covid-19 : Un autre ministre sud-africain hospitalisé

Le Ministre sud-africain de l’emploi et du travail, Thulas Nxesi, est devenu le deuxième membre du Cabinet à se faire hospitaliser après avoir été testé positif au coronavirus, a annoncé mardi la Présidence de la république.Elle explique que Nxesi a été hospitalisé lundi soir, quelques heures seulement après que son collègue, le Ministre des ressources minérales et de l’énergie, Gwede Mantashe, a également été admis dans une clinique pour un traitement contre la Covid-19, après que lui et sa femme se sont isolés pendant une semaine.

Nxesi a reçu vendredi les résultats de son test de dépistage du virus et s’est également placé en auto-isolement, a déclaré le bureau présidentiel.

Son admission à l’hôpital, cependant, a suivi les conseils de ses médecins de quitter son auto-quarantaine pour un traitement pratique à la clinique, dont le nom n’a pas été révélé.

« Nous souhaitons bonne chance aux ministres Nxesi et Mantashe et un prompt rétablissement », a déclaré mardi le ministre à la Présidence, Jackson Mthembu.

L’Afrique du Sud compte à ce jour 373.628 cas confirmés du virus, dont 5.000 décès depuis l’entrée de la maladie dans le pays en mars dernier, a expliqué le ministre de la Santé Zweli Mkhize.

 

La BAD s’engage à financer le projet de GNL au Mozambique

Diverses institutions financières africaines se sont jointes à la grande initiative de financement du projet de gaz naturel liquéfié (GNL) du Mozambique, d’un coût de 20 milliards de dollars, en cours d’élaboration par un consortium dirigé par la compagnie pétrolière française Total, a appris APA mardi.La Banque africaine de développement (BAD) et la Banque de développement de l’Afrique australe (DBSA) ont séparément confirmé mardi qu’elles avaient rejoint un syndicat mondial d’institutions financières qui ont accepté de soutenir le projet Mozambique LNG Area 1.

La banque continentale a déclaré qu’elle « avait conclu son offre de cofinancement de la construction de l’usine intégrée de gaz naturel liquéfié (GNL) du Mozambique en signant un prêt de 400 millions de dollars pour le projet de transformation ».

« Avec cette signature faite le 15 juillet, la Banque rejoint un syndicat mondial de banques commerciales, d’institutions de financement du développement et d’agences de crédit à l’exportation pour apporter le financement nécessaire au projet », a déclaré la BAD dans un communiqué.

Le bouclage financier de l’accord est attendu vers la fin de 2020, a déclaré la banque.

La DBSA, entreprise publique sud-africaine, a également confirmé mardi qu’elle apporterait 120 millions de dollars pour le projet, situé dans le nord du Mozambique.

La DBSA a déclaré que sa partie du financement serait utilisée pour les activités de développement de projets en amont et en aval nécessaires pour extraire le gaz naturel en mer et l’amener à terre pour le traitement avant la conversion au GNL pour l’exportation vers divers marchés.

Le terminal GNL onshore du Mozambique traitera le gaz extrait des champs de Golfinho et d’Atum situés dans la ressource offshore de la zone 1 dans le bassin de Rovuma.

« Le projet devrait ouvrir d’importantes opportunités à travers le continent pour exporter du gaz en tant que ressource énergétique alternative », a indiqué dans un communiqué, le responsable de la DBSA Mohan Vivekanandan.

Le projet est considéré comme le plus grand investissement direct étranger d’Afrique à ce jour et comprend une équipe mondiale de développeurs et d’opérateurs d’énergie, dirigée par Total, en collaboration avec Mitsui, Oil India, ONGC Videsh Limited, Bharat Petroleum, PTT Exploration, ainsi que l’ENH, la Société nationale de pétrole et de gaz du Mozambique.

Total a annoncé la semaine dernière avoir signé un accord de financement par emprunt de 14,9 milliards de dollars pour Mozambique LNG, révélant que le financement avait été obtenu auprès de huit agences de crédits à l’exportation, 19 banques commerciales et institutions de financement du développement.

A terme, le projet devrait avoir une capacité totale d’environ 13 millions de tonnes de gaz naturel liquéfié (GNL) par an.

Covid-19 : Les députés ougandais soumis à un dépistage systématique

En Ouganda, les 426 députés ont subit des tests de masse pour le coronavirus lors d’une opération lancée depuis jeudi.L’Ouganda a enregistré à ce jour 1.051 cas et aucun décès depuis que le virus a été signalé pour la première fois dans le pays en mars.

Les députés affirment avoir demandé des tests compte tenue de la nature « très interactive » de leur travail, qui les amène à interagir régulièrement avec les gens.

La responsable des communications du Parlement ougandais, Helen Kawesa, a déclaré qu’il était important que les parlementaires jouent un rôle central dans la réduction des risques d’infections à travers le pays.

Elle a rejeté les informations suggérant qu’un député anonyme avait contracté le virus et a donc été hospitalisé.

Un collègue a indiqué dans un tweet que le député avait contracté le virus, mais Mme Kawesa a déclaré qu’il n’y avait aucune information du Parlement confirmants8cette affirmation.

« Après la sélection des députés, le personnel parlementaire sera le prochain », a-t-elle déclaré à propos des tests de masse impliquant les députés.

L’Ouganda continue d’interdire aux camionneurs de ses voisins d’entrer dans le pays par crainte qu’ils soient de grands porteurs du virus.

Covid-19 : L’Afrique du Sud enregistre 200 décès en 24 heures

Plus de 200 Sud-africains sont morts en 24 heures à cause de la pandémie de coronavirus, représentant le bilan quotidien le plus élevé depuis le début de la maladie dans le pays en mars, a annoncé jeudi soir le ministre de la Santé, Zweli Mkhize.La mort de 216 patients de la Covid-19 est survenue avec l’infection de 324.221 personnes, à la suite de 2.324.923 tests réalisés à ce jour, a déclaré Mkhize, ajoutant que le nombre total de morts dans le pays avait maintenant atteint le chiffre de 4.669.

Au niveau national, 13.172 nouvelles infections ont été signalées au cours du dernier cycle de 24 heures, avec 165.591 guérisons de Covid-19 dans les hôpitaux du pays, a-t-il ajouté.

Parmi les neuf régions du pays, la province de Gauteng est restée l’épicentre de la maladie avec 86 décès enregistrés au cours des dernières 24 heures, suivis de la province du Cap occidental avec 47 décès, selon le ministre.

Outre les nombreux décès, la pandémie a également lourdement pesé sur l’économie du pays – avec trois millions d’emplois perdus depuis mars, a déclaré le président Cyril Ramaphosa lors d’une allocution virtuelle à ses compatriotes.

Pour atténuer le chômage, Ramaphosa a déclaré que son gouvernement avait élaboré un plan pour compenser les dommages causés par le confinement.

« Nous nous engageons à concentrer nos efforts sur la reprise économique. Nous avons mis de côté six milliards de dollars pour la protection et la création d’emplois, et nous travaillons sur une poussée massive de l’emploi grâce aux infrastructures et à l’emploi public », a déclaré le président.

Par ailleurs Ramaphosa a indiqué que les projets d’infrastructures de son gouvernement «impulseraient» de nombreuses activités économiques et créeraient davantage d’emplois.

« Nous avons des projets prêts. Nous avons également des projets du côté de l’emploi public. Nous recalibrerons le programme de travail expérientiel pour nous assurer que nous avons un processus d’emploi public beaucoup plus robuste », a-t-il conclu.

Covid-19: trois députés zambiens testés positifs

Trois députés zambiens ont été testés positifs au coronavirus, ce qui a incité les autorités à renforcer les contrôles à l’Assemblée nationale.Selon la greffière de l’Assemblée nationale, Cecilia Mbewe, les trois députés font partie des 19 personnes testées au cours des derniers mois.

 « Les cas confirmés à la date du mercredi 15 juillet 2020 sont les suivants : trois membres du parlement, dix membres du personnel de l’Assemblée nationale de Zambie et six personnes n’appartenant pas au personnel qui ont été testées à la clinique de l’Assemblée nationale », a déclaré Mme Mbewe jeudi dans un communiqué.

 « Cela porte à 19 le nombre total cumulé de cas suivis par le centre de dépistage Covid-19 de l’Assemblée nationale ».

 Les autorités parlementaires ont dû renforcer les mesures pour contenir la propagation du virus parmi les députés et les membres du personnel, poursuit-il.

 « Afin de gérer la situation actuelle et d’empêcher une plus grande propagation du virus, l’Assemblée nationale de Zambie continue à fonctionner selon des directives strictes, comme le recommande le ministère de la santé », a-t-elle déclaré.

 A la date de jeudi 16 juillet, la Zambie compte 1.895 cas de Covid-19 et 42 décès.

Covid-19 : les médecins zimbabwéens posent un ultimatum de deux semaines au gouvernement

Les médecins des hôpitaux publics du Zimbabwe ont lancé jeudi un ultimatum de deux semaines au gouvernement afin qu’il réponde à leurs doléances concernant les mauvaises conditions de travail et le paiement des salaires en dollars américains, sous peine d’une grève générale qui paralyserait le système de santé déjà en difficulté.L’Association des médecins des hôpitaux du Zimbabwe a déclaré que ses membres réduiraient leurs effectifs à partir du 29 juillet si le gouvernement ne répondait pas positivement à leurs demandes, qui incluent la nécessité de « rendre le test de la Covid-19 facilement disponible dans tous les hôpitaux afin que nous puissions être en mesure d’offrir des services sans faille ».

 Ils se sont plaints que le test Covid-19 des patients hospitalisés « reste irrégulier et que les résultats mettent souvent des jours à sortir ».

 « Dans le même temps, les travailleurs de la santé sont exposés à un risque d’infection », ont déclaré les médecins dans une lettre adressée au ministre de la Santé, Amon Murwira.

 « Nous voulons pouvoir gérer nos salles et autres services spécialisés de manière transparente et il est primordial de pouvoir disposer des tests et des résultats en temps voulu ».

 Un autre de leurs griefs est que les hôpitaux publics ont de sérieuses difficultés à se procurer et à fournir des équipements de protection individuelle appropriés, exposant ainsi les travailleurs de la santé à la Covid-19.

 Le Zimbabwe a jusqu’à présent enregistré 1089 cas de coronavirus et 20 décès depuis l’annonce du premier cas dans le pays début avril.

 Les médecins souhaitent également que leurs salaires soient payés en dollars américains, « qui est une monnaie stable et au pouvoir d’achat prévisible ».

 La demande des médecins fait écho aux sentiments similaires d’autres travailleurs zimbabwéens qui refusent les paiements en dollars zimbabwéens, en chute libre depuis le début de l’année dernière, ce qui a entraîné une flambée des prix des biens et des services.

 Dans la lettre adressée au ministre, les médecins ont également demandé au gouvernement d’aborder le sort des travailleurs de la santé de manière globale car « nous avons besoin de la présence de nos autres collègues prestataires de soins pour pouvoir bien fonctionner ».

 Les infirmiers et autres personnels de santé des hôpitaux publics du Zimbabwe ne se présentent plus quotidiennement au travail depuis quelques semaines, expliquant au gouvernement que leurs salaires s’amenuisent sous l’effet de l’inflation, qui s’élève à 737,3% en juin.

 « L’employeur devrait corriger son incapacité afin que nous puissions reprendre des services normaux de manière éthique et professionnelle. Nous avons besoin d’infirmiers, de radiographes, de pharmaciens et de tous les autres pour fournir un service raisonnable », explique la lettre adressée au ministère de Santé.

 « Pour éviter tout doute, si ces questions ne sont pas résolues, le 29 juillet 2020, les médecins spécialistes ne pourront en faire plus pour offrir le peu de service actuellement offert dans les hôpitaux publics, et devront donc cesser tout travail », ajoute la lettre.

La Zambie dément tout financement de rebelles rwandais

Le gouvernement zambien a rejeté les allégations selon lesquelles le président Edgar Lungu aurait soutenu financièrement un groupe de rebelles au Rwanda.Dans un communiqué publié mercredi, le porte-parole de Lungu, Isaac Chipambe, a déclaré que Lusaka ne voudrait pas mettre en péril ses relations solides et fraternelles avec Kigali en soutenant les actes de déstabilisation du chef rebelle rwandais Callixte Nsabimana.

« Les gouvernements et les peuples de la Zambie et du Rwanda continuent d’entretenir des relations solides et fraternelles fondées sur le respect mutuel », a déclaré Chipambe.

Nsabimana, qui est jugé pour des attaques terroristes présumées au Rwanda, a déclaré cette semaine à un tribunal de Kigali qu’il avait reçu un financement de Lungu et d’autres dirigeants étrangers dans sa guerre pour renverser le président Paul Kagamé.

Il a expliqué à la cour que Lungu avait promis de faire don d’un million de dollars à son Front de libération nationale pour l’aider à évincer l’administration de Kigali.

Lungu avait déjà versé un acompte de 150.000 dollars pour la confection de tenues pour les rebelles, a affirmé Nsabimana.

Il a également accusé Lungu d’avoir permis à son groupe rebelle d’opérer à partir de son pays pour renverser le gouvernement rwandais.

Ce n’est pas la première fois que Nsabimana, qui a été arrêté et déporté au Rwanda en avril 2019, accuse la Zambie d’aider non seulement son groupe, mais aussi d’autres, à coordonner leurs opérations.

Dans sa déclaration faite aux procureurs, Nsabimana a cité plusieurs pays dont l’Ouganda, le Burundi et la Zambie.