Côte d’Ivoire: suspension de la hausse du prix de l’huile de table raffinée (Ministre)

Le ministre ivoirien du Commerce et de l’industrie, Souleymane Diarrassouba a annoncé mardi à Abidjan, la suspension de la hausse du prix de l’huile de table raffinée, une augmentation annoncée début janvier qui avait fait couler beaucoup d’encre et de salive dans le pays.

« A l’issue de ces discussions, nous sommes convenus ce jour de suspendre la hausse de l’huile de table raffiné intervenue en ce mois de janvier 2021 et de geler les prix de la farine de blé», a indiqué M. Diarrassouba au terme d’une rencontre avec les industriels de ces deux filières.

 De façon concrète, a-t-il expliqué, toutes les augmentations qui ont été annoncées à compter du 1er janvier 2021 concernant l’huile de table raffinée sont suspendues. Quant au sac de la farine boulangère de 50 kg, il demeure au prix maximum de 19000 FCFA, a-t-il ajouté.

Poursuivant, M. Diarrassouba a annoncé la mise en place  « dès demain  » de comités techniques composés de toutes les parties pour réfléchir sur des solutions durables envisagées pour chaque filière afin d’atténuer la hausse des cours mondiaux de l’huile de palme et de la farine boulangère tout en permettant aux industriels de pérenniser leurs différentes affaires.

 « Je voudrais appeler les consommateurs et les populations vivant en Côte d’Ivoire au calme et à la sérénité pour que le gouvernement  travaille à protéger leurs intérêts», a exhorté le ministre.

La hausse du cours mondial de l’huile de palme a entraîné en ce début d’année 2021, dans certains pays dont la Côte d’Ivoire, une augmentation des prix de l’huile de table raffinée. Cette hausse avait soulevé le courroux des consommateurs ivoiriens.

Côte d’Ivoire: les guides religieux musulmans s’engagent à promouvoir l’abandon de l’excision

Les guides religieux musulmans en Côte d’Ivoire se sont engagés mardi à promouvoir l’abandon de l’excision, à l’issue d’un atelier de plaidoyer de haut niveau sur les violences faites aux femmes, à Grand-Bassam, cité balnéaire située à 40 Km au Sud-est d’Abidjan.

Cet atelier a réuni notamment des représentants du Conseil supérieur des Imams, des mosquées et des Affaires islamiques en Côte d’Ivoire (COSIM) et de la Ligue islamique des prédicateurs en Côte d’Ivoire (LIPCI).

Du 11 au 12 janvier 2021, ils ont échangé, dans un hôtel de la place, autour du thème « Promotion de l’abandon des violences faites aux femmes, y compris les mutilations génitales féminines en Côte d’Ivoire ». 

L’atelier, organisé par la Fondation Djigui La Grande Espérance avec la Fondation italienne AVSI, a été co-financé par l’Union européenne (UE). Il intervient dans le cadre du Projet d’appui au développement social inclusif par la lutte contre les mutilations génitales féminines dans les régions de la Côte d’Ivoire (Folon, Kabadougou, Bafing, Tonpki, Guemon, Cavally). 

Convaincus que les mutilations génitales féminines ont des conséquences néfastes sur la santé des femmes et des petites filles, les guides religieux musulmans ont dans une « déclaration d’engagement » décidé d’organiser des sessions d’information sur ce fléau.

A l’endroit du COSIM et ses structures rattachées, les leaders religieux envisagent de concevoir et produire des dépliants et boîtes à image comme support de prédication et de sensibilisation sur les questions de santé et de population.

Ils envisagent en outre d’entreprendre des démarches appropriées pour la signature d’un partenariat avec le Centre islamique international d’études et de recherches de l’Université Al Azhar sur les questions de populations. 

Les Imams, les prédicateurs et prédicatrices sont exhortés à sensibiliser les fidèles à travers les sermons, l’animation de débats sur les médias et les réseaux sociaux, ainsi que des sessions de formation des parents sur la communication parents-enfants sur la sexualité.

Pour Cyrille Komguep, chef de projet à AVSI, ce plan d’actions qui prend en compte des recommandations issues d’un séminaire international organisé au Caire, en Égypte, en 2018 sur la question de la population et de la santé, « est déjà un pas assez important ». 

Ce plan d’actions, dira-t-il, devrait être déroulé et chaque participant devra restituer les résolutions au sein de sa communauté. Et ce, en vue d’éradiquer dans le pays l’excision dont « le taux de prévalence au niveau national est (actuellement) de 36,7%.

En Côte d’Ivoire, selon l’Enquête démographique et de santé (EDSCI-. III 2011-2012), le taux de prévalence des mutilations génitales féminines/excision est de 38%. La prévalence est de plus 70% dans le Nord et le Nord-Ouest, de 57% à l’Ouest, de 50% au Centre-Nord, de 21% au Nord-Est, de 20% au Centre-Est et de 13% au Centre du pays.  

La même enquête a par ailleurs révélé que 12% des enfants sont déjà en union avant l’âge de 15 ans et 36% des filles de 18 ans sont déjà mariées. En 2016, l’UNICEF a sorti un rapport indiquant que les régions où les taux de prévalence sont les plus élevés en Côte d’Ivoire sont l’ouest (58%), suivi du sud-ouest (53%) et du nord-ouest (52%).

L’Imam Cissé Djiguiba, qui a participé à l’atelier a exprimé un « satisfecit ressenti » au regard de l’engagement des leaders religieux musulmans,  et surtout des échanges qui ont mis un accent sur « l’élimination totale de l’excision féminine » en Côte d’Ivoire.

« Tant qu’ une seule fille sera menacée dans sa chair et sa conscience », les responsables religieux se battront pour éradiquer ce phénomène, a-t-il lancé, appelant la communauté à une synergie d’actions.

Des imams sont venus de plusieurs localités de la Côte d’Ivoire autour de cette problématique qui s’est tenue avec la facilitation d’un professeur venu de Karthoum pour montrer qu’aujourd’hui des recherches ont évolué aussi bien au niveau théologique, doctrinal que médical. 

Les violences basées sur le genre constituent encore une préoccupation majeure pour les autorités et la société civile ivoiriennes. M. Lassiné Bamba, représentant pays adjoint de la Fondation AVSI a salué l’engagement des guides religieux musulmans et la nécessité de cette démarche inclusive. 

Cofinancé par l’UE pour une durée de 24 mois (de janvier 2019 à décembre 2020), le projet d’appui au développement social inclusif par la lutte contre les Mutilations Génitales Féminines est mis en œuvre dans six régions de la Côte d’Ivoire: le Folon, le Kabadougou, le Bafing, le Tonkpi, le Guemon et le Cavally. 

Au cœur de ces six régions, le projet couvre 10 communes notamment celles de Minignan, d’Odienné, de Touba, de Biankouma, de Danané, de Man, de Bangolo, de Duekoué, de Guiglo et de Toulepleu.

Ce projet s’inscrit dans un contexte global où en dépit des nombreux accords internationaux ratifiés par l’Etat de Côte d’Ivoire, les Mutilations génitales féminines (MGF)/Excision sont encore une réalité en Côte d’Ivoire avec un taux de prévalence de 36,7% au niveau national.

Afrique : vers une relance de la Grande muraille verte au Sahel

Plusieurs bailleurs de fonds se sont engagés, hier, à fournir plus de 14 milliards de dollars à ce projet dont l’une des ambitions est de restaurer 100 millions d’hectares de terres le long de la bande sahélienne.La Grande muraille verte devrait connaître un second souffle après des années de léthargie. L’initiative phare de l’Union Africaine (UA) pour lutter contre les effets du changement climatique et de la désertification en Afrique vient en effet d’obtenir d’importantes promesses de financement pour se relancer.

A l’occasion du « One Planet Summit », organisé hier à Paris (France), plusieurs banques de développement et bailleurs de fonds bilatéraux ont promis d’apporter quelque 14,3 milliards de dollars au projet.

Ces ressources permettront de mettre en œuvre une série de programmes de soutien à la Grande muraille verte, en s’appuyant sur des sources de financement internes et externes, entre autres, le Fonds des Énergies Durables pour l’Afrique (SEFA), le Fonds Vert pour le Climat (FVC) et le Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM).

Le plan de la Grande muraille verte consiste à planter une mosaïque d’arbres, de prairies, de végétation et de plantes sur 8 000 kilomètres de long et 15 kilomètres de large à travers le Sahara et le Sahel pour restaurer les terres dégradées et aider les habitants de la région à produire une nourriture adéquate, à créer des emplois et à promouvoir la paix.

« Il y a eu des hauts et des bas mais la Grande Muraille verte fait partie des solutions pour fournir un avenir durable aux populations du Sahel », a déclaré le président français, Emmanuel Macron, se félicitant des promesses de fonds.

S’exprimant en visioconférence depuis Abidjan (Côte d’Ivoire), le président de la Banque Africaine de Développement (BAD), Akinwumi A. Adesina, a souligné l’importance de ce projet pour le continent, affirmant qu’il constitue « un bouclier contre les assauts de la désertification et de la dégradation de l’environnement ».

« La Grande muraille verte fait partie du système de défense de l’environnement en Afrique­. L’avenir de la région du Sahel en Afrique dépend de la Grande muraille verte. Sans elle, le Sahel risque de disparaître sous l’effet du changement climatique et de la désertification », a-t-il alerté.

De son côté, le président de la Commission de l’Union Africaine, Moussa Faki, tout en saluant ce nouvel élan, a mis en garde contre les fausses promesses. « Alors que le Sahel se débat contre le terrorisme, les crises politiques, la malnutrition, le Covid-19 et d’autres pandémies, le monde commettrait une grave erreur en laissant s’accentuer ici la crise climatique », a-t-il dit.

Pour pallier cette éventualité, le chef de l’Etat français, Emmanuel Macron, a plaidé pour la création d’un secrétariat de la Grande Muraille verte, rattaché à la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification, pour s’assurer du suivi des engagements. L’Agence panafricaine de la Grande Muraille verte, jusqu’alors chargée de coordonner l’initiative au niveau continental, y sera officiellement associée.

Ces dernières années, le manque de financement a représenté la principale contrainte du projet pour réaliser son objectif de créer dix millions d’emplois, séquestrer 250 millions de tonnes de carbone et restaurer 100 millions d’hectares de terres dégradées dans les onze pays de la région sahélo-saharienne.

Média: le journaliste Abou Traoré désigné président de la section ivoirienne de l’UJPLA

Le président de l’Union des journalistes de la presse libre africaine (UJPLA), Noël Yao, a procédé à la désignation du journaliste Abou Traoré en qualité de président de la section ivoirienne de l’organisation continentale UJPLA.

Nommé, lundi, M. Abou Traoré qui a fait une bonne partie de sa carrière à la Radiodiffusion télévision ivoirienne (RTI, service public) devra constituer dans les prochains jours une équipe avec les membres de l’UJPLA Côte d’Ivoire qui servira à exécuter les actions de l’organisation.

Journaliste d’expériences, Abou Traoré, dont le parcours est reconnu par ses pairs dans le secteur de la presse ivoirienne, devra travailler à consolider les objectifs de l’union au plan local.

L’UJPLA, créé en août 2020 à Abidjan par des journalistes africains, a pour but de « défendre la liberté, la sécurité physique, morale, matérielle, sociale,  économique et l’intérêt des journalistes » sur le continent. Elle a pour président l’Ivoirien Noël Yao, élu pour un mandat de six ans.  

L’Assemblée nationale et Diary Sow en vedette dans la presse sénégalaise

Les quotidiens sénégalais parvenus mardi à APA traitent principalement de l’adoption de la loi modifiant l’état d’urgence et l’état de siège et des nouvelles de Diary Sow, l’étudiante sénégalaise disparue en France.Le Quotidien indique que « le Oui clôt le débat » sur l’adoption de la loi sur l’état d’urgence et l’état de siège. Venu défendre le projet de modification de cette loi au parlement, le ministre de l’Intérieur, Antoine Diome, soutient que « la constitutionnalité ne se pose pas ».

Poursuivant dans EnQuête, qui titre par ailleurs que « Macky tient ses pouvoirs », M. Diome estime que le nouveau régime « assouplit » les pouvoirs de l’Exécutif et des Forces de défense et de sécurité.

Arborant la photo du ministre de l’Intérieur en Une, le quotidien national Le Soleil constate que le champ d’application de ladite loi est « étendu ».

Cependant, Sud Quotidien note que « l’Assemblée capitule » là où Walf Quotidien voit que « Macky muscle ses pouvoirs », la modification de cette loi ayant passé « au forceps » vu que le pouvoir détient la majorité des députés. « Macky plus puissant que jamais », indique de ce fait Vox Populi.

Le député de l’opposition, Bara Doly Mbacké, prévient que « lorsque Macky Sall voudra se représenter pour un 3e mandat, il pourra déclarer l’état d’urgence à sa guise ».

De son côté, l’ex-Premier ministre Abdoul Mbaye, devenu opposant, note que « le recul démocratique organisé par Macky Sall achemine vers une dictature ».

Sur un autre sujet, Libération s’interroge à propos de Diary Sow, la meilleure élève du Sénégal en 2018 et 2019, disparue il y a huit jours en France : « Où es-tu ? ».

L’Observateur tente de donner une réponse en avançant la piste de la ville de Toulouse, au sud de la France, même si c’est « une information non encore authentifiée ». Vox Populi la précise toutefois en retenant « la piste des vacances à Toulouse », l’étudiante du lycée Louis le Grand ayant été « vue la dernière fois dans la ville Rose ».

Le consul du Sénégal à Paris, Amadou Diallo, rassure dans le journal : « Il n’y a pas encore de danger sur sa vie au stade où nous parlons ».

En football, David Guion, entraîneur de Boulaye Dia à Reims, déclare à la Une de Record que son équipe « est beaucoup plus forte » avec l’attaquant international sénégalais, co-meilleur buteur de la Ligue 1 française avec douze buts après 19 journées.

« Imaginez ce qu’il peut faire pour la suite », a entrouvert le technicien, visiblement sous le charme de Dia, convoité en ce début de mercato hivernal par des clubs plus huppés tels que West Ham, en Premier League anglaise.

Cependant, Boulaye Dia n’est pas le seul Lion à « cracher du feu » en ce moment d’après Stades. « Hors de leurs bases », Sadio Mané, Mbaye Diagne, Habib Diallo et Krépin Diatta aussi s’illustrent avec leurs clubs, fait remarquer le quotidien sportif.

Côte d’Ivoire: le dialogue, « seule arme de combat » politique de Bédié

Le diplomate ivoirien, Gnamien Yao, vice-président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, opposition), a dit lundi que le dialogue reste pour Henri Konan Bédié, chef de cette formation, la « seule arme de combat » politique pour sortir le pays du « bourbier lié à la démocratie ».

« Bédié dit de vous dire qu’il n’a pas d’autres armes que le dialogue politique », a déclaré le vice-président du Pdci, Gnamien Yao, chargé des Grandes conférences publiques, face à des militants, au siège du Pdci à Abidjan.

Il a soutenu, au cours de cette conférence publique dédiée à la remobilisation des militants, que « le dialogue politique engagé par Henri Konan Bédié est la voie pour sortir de cet énième bourbier lié à la démocratie (en Côte d’Ivoire et), il n’y en a pas d’autres ».

« Tout ce qui reste à faire, c’est de nous mobiliser pour soutenir le président Henri Konan Bédié qui a pour seule arme de combat, le dialogue et enfin et toujours le dialogue », a-t-il lancé, souhaitant plein succès au dialogue politique en cours entre l’opposition et le pouvoir.

Un tête-à-tête entre MM. Bédié et le président réélu, Alassane Ouattara, en novembre 2020, après la farouche bataille autour du scrutin présidentiel, a brisé la glace de méfiance et fait chuter la tension dans le pays. 

« Pour Bédié, la victoire est certaine, pour peu que tous, nous adhérions à l’esprit du dialogue qui permet de bâtir ensemble un compromis qui est loin de signifier la victoire d’un camp sur un autre, mais bien plus, la victoire de tous et de chacun », a-t-il ajouté.

En août 2020, des heurts ont éclaté dans le pays à la suite de protestations de partisans de l’opposition qui estiment que M. Ouattara ne peut briguer un troisième mandat. Le Conseil constitutionnel a tranché insinuant qu’il s’agit de son premier mandat de la llle République.

« Le dialogue ne doit en aucune manière faire bon ménage avec les préalables. Il nous faut faire le cœur nu », a-t-il poursuivi, relevant que pour Bédié, le dialogue est difficile certes, mais est la voie la plus sûre et moins coûteuse pour régler les différends. 

M. Bédié et le chef du Front populaire ivoirien (FPI), Affi Nguessan, se sont abstenus de participer à la présidentielle du 31 octobre 2020. Par la suite l’opposition appellera à la désobéissance civile et mettra en place le Conseil national de transition (CNT).

Le CNT, plus tard va être abandonné, ainsi que la désobéissance civile. M. Gnamien Yao a fait observer que le Pdci, dans la quête du pouvoir d’Etat, « n’est pas un parti politique opportuniste », mais qui est basé sur des valeurs et le dialogue.

Il a rappelé qu’en décembre 93, au Conseil économique et social, Philippe Grégoire Yacé, a demandé qu’il soit créé un Conseil d’Etat dans lequel se trouverait Laurent Gbagbo, Alassane Ouattara et M. Yacé, mais la succession de Houphouët-Boigny s’est faite sans heurts. 

Selon le Grand conférencier du Pdci, Gnamien Yao, le Conseil national de transition (CNT) est « un argument » et une « créativité intellectuelle ». Pour la justice ivoirienne, cet organe visait à se substituer aux institutions de la République. 

M. Yao a insinué tout au long de sa conférence publique que M. Bédié s’est régulièrement inscrit dans l’idéologie où on enseigne qu’en politique la paix se construit par le dialogue et dans le dialogue. 

Signature d’une convention pour digitaliser l’économie agricole en Côte d’Ivoire

Une convention dont l’un des objectifs est de digitaliser l’économie agricole en Côte d’Ivoire a été signée, lundi à Abidjan par la Fédération des sociétés coopératives du vivrier de Côte d’Ivoire ( FENASCOVICI) et une compagnie de téléphonie mobile.

« Nous avons compris très tôt la nécessité de s’engager dans la voie de l’autonomisation de la femme et ce, dans un contexte où elles constituent la cheville ouvrière et le socle des familles. Nous avons décidé de tisser des partenariats solides avec le monde agricole afin de digitaliser l’économie agricole», a expliqué Djibril Ouattara, le directeur général de MTN Côte d’Ivoire.

 Par ailleurs, il a indiqué qu’à travers ce partenariat, sa société va aider cette fédération du secteur du vivrier à automatiser les modes de paiement et permettre aux bénéficiaires de bénéficier de  «services financiers adaptés  ».

En outre, a ajouté M. Ouattara, cette convention permettra aux membres de cette fédération de bénéficier des offres téléphoniques (appels, SMS) adaptées. En retour, Colette Irié Lou, la présidente de la FENASCOVICI a dit sa gratitude à cet opérateur de téléphonie mobile.

 « C’est un mariage qui est scellé. Nous allons honorer cet engagement avec vous », a promis Mme Irié Lou, appelant à une modernisation du secteur du vivrier en Côte d’Ivoire. Créée en 1998, la FENASCOVICI qui regroupe des acteurs  du secteur vivrier en Côte d’Ivoire, revendique environ 400 000 membres.

Affi, libéré et mis sous contrôle judiciaire, se présentera aux législatives à Bongouanou (proche)

Le président du Front populaire ivoirien (FPI, opposition), Affi N’guessan, libéré par la justice et mis sous contrôle judiciaire, se présentera aux législatives de mars 2021 à Bongouanou (centre-est), selon son entourage.Joint au téléphone, Me Godé Dagbo, l’un des avocats de M. Affi Nguessan, a fait savoir qu’en dépit des poursuites à son encontre pour atteinte à l’autorité de l’Etat dans le cadre du scrutin présidentiel du 31 octobre 2020, il peut se présenter pour ces joutes électorales.Pour Me Godé Dagbo, le président du FPI, actuellement en liberté conditionnelle, est éligible parce que bénéficiant de la présomption d’innocence et n’a pas été encore été condamné.      M. Affi a remporté le siège de la circonscription de Bongouanou à l’issue des législatives de décembre 2016 avec 59,7% devant le candidat du Rassemblement des Houphouetistes pour la démocratie et la paix (Rhdp, pouvoir), Assoumou Méa (39,18%).L’ancien Premier ministre ivoirien, Affi Nguessan, fait face à une fronde au sein du FPI, parti fondé par Laurent Gbagbo. Une frange du parti avait refusé de participer aux législatives passées. Mais, pour les prochaines législatives, l’opposition a décidé d’aller en rang serré avec une « stratégie commune ».Le gouvernement a adopté la date du 6 mars 2021 pour la tenue des prochaines législatives afin de respecter les dispositions de la Constitution. L’opposition demande un report de l’élection pour une meilleure organisation du scrutin.

Sahel: 6 milliards $ de la Bad pour la Grande muraille verte

La Banque africaine de développement (Bad) va mobiliser 6,5 milliards de dollars américains pour l’Initiative de la Grande muraille verte.Les ressources permettront de mettre en œuvre une série de programmes de soutien à la Grande muraille verte, en s’appuyant sur des sources de financement internes et externes, entre autres, le Fonds des énergies durables pour l’Afrique (SEFA), le Fonds vert pour le climat (FVC) et le Fonds pour l’environnement mondial (FEM).

« Au moment où nous remontons la pente face au coronavirus et à ses répercussions sur notre monde, nous devons réajuster notre modèle de croissance. Nous devons prioriser la croissance qui protège l’environnement et la biodiversité, et cesser de privilégier celle qui compromet notre bien commun », a déclaré le président de la Bad, Akinwumi A. Adesina cité dans un communiqué de presse.

Le plan de la Grande muraille verte consiste à planter une mosaïque d’arbres, de prairies, de végétation et de plantes sur 8000 kilomètres de long et 15 kilomètres de large à travers le Sahara et le Sahel.

Ce qui fait dire au président de la Bad que « la Grande muraille verte fait partie du système de défense de l’environnement en Afrique » et constitue « un bouclier contre les assauts de la désertification et de la dégradation de l’environnement ».

« L’avenir de la région du Sahel dépend de la Grande muraille verte. Sans elle, le Sahel risque de disparaître sous l’effet du changement climatique et de la désertification », a indiqué Akinwumi A. Adesina.

Il a ajouté : « La Grande muraille verte est un mur qui vaut la peine d’être construit. Un mur qui rassemble les populations, et non un mur qui les sépare. Un mur qui met à l’abri, et non un mur qui isole. Un mur qui protège notre existence collective. Un mur pour l’environnement, un mur pour la planète ».

Sénégal : Keur Massar, terre gorgée

Quatre mois après la déferlante des eaux pluviales dans cette populeuse commune de la banlieue de Dakar, les stigmates sont encore perceptibles çà et là. Plongée au cœur de l’épicentre des inondations.Keur Massar. Quartier El Hadj Pathé. Roger Mbaye, la cinquantaine dépassée, regagne sans mal sa demeure le soir. Durant le dernier été pluvieux, cette routine correspondait à un chemin de croix pour ce catholique. « Le déplacement était un casse-tête. Le danger réel. Dans les rues, on pouvait perdre pied et se noyer. On ne sortait que pour les courses essentielles », se souvient-il.

En début septembre 2020, il a plu des cordes un peu partout au Sénégal. Particulièrement à Keur Massar. « Vers 8 heures, le niveau de l’eau a commencé à monter. On a alors installé des barrages. Mais nos intenses efforts n’ont pas porté leurs fruits. J’ai donc rassemblé mes affaires. Je n’ai pu transporter un lit, une armoire, des matelas et des ustensiles.
A 13 heures, ma maison était envahie. A la tombée de la nuit, c’était le chaos », narre Cheikh Faye, habitant du quartier Sogui Bâ.

Dans un instinct de survie, cet enseignant résidant à Keur Massar depuis une quinzaine d’années plie bagage et laisse derrière lui un capharnaüm : « Le niveau de l’eau oscillait entre 1m10 et 1m20. C’était la panique générale. On n’avait jamais vécu pareille situation. Un sauve-qui-peut ! Ceux qui sont restés ce jour-là ont frôlé le pire durant la nuit parce que la pluie avait redoublé d’intensité ».

Père de six enfants, M. Faye a organisé en urgence le retrait de sa famille. « J’ai conduit certains d’entre eux à la maison familiale. Pour les autres, j’ai trouvé des lieux d’accueil temporaires. Mais j’ai dormi trois jours supplémentaires dans une chambre qu’on m’avait prêtée
dans le quartier », détaille-t-il.

Amadou Diallo, teint clair, y tient un commerce. Sa boutique n’a pas résisté aux flots. « Toutes les marchandises au sol ont été détruites. J’ai perdu des frigidaires. Les dégâts
sont estimés à 200.000 F CFA (300 euros) au moins », se désole-t-il.

La mosquée du coin, qui fait également office d’internat pour des enfants en apprentissage du Coran, a été submergée. « Tout le monde était sorti. Nous avons essayé de sauver ce qui pouvait l’être », souligne l’imam Serigne Abdou Karim Niang.

A proximité, Mohamed Timara tire de toutes ses forces une barque artisanale sur laquelle sont rangés des bidons d’eau. « C’est pour ma grand-mère qui se trouve dans un immeuble où il n’y a plus d’eau. Elle ne sort plus à cause des inondations. Il arrive que je fasse cette opération deux fois par jour », explique l’adolescent dégoulinant de sueur.

Pendant ce temps, trois femmes, gilets bien ajustés, embarquent dans un zodiac stationné devant le poste de commandement avancé des sapeurs-pompiers afin de rejoindre leurs foyers. Le bateau pneumatique à moteur navigue lentement dans des eaux verdâtres d’une hauteur de 83 centimètres.

Pour les moins chanceux, le système D s’imposait. « Il y avait un business de la traversée des eaux.
Le trajet était facturé à 1000 F CFA au début et à la fin le prix est tombé à 500 F CFA», informe Roger Mbaye.

Ciel déchaîné

Selon l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (Anacim), du 4 au 6 septembre, une vingtaine de localités du pays ont enregistré une pluviométrie supérieure ou égale à 150 millimètres. Ces fortes précipitations ont causé sept décès et poussé le gouvernement à activer dare-dare le plan Orsec (Organisation des secours).

Originaire de Boundou, dans le Sénégal oriental, Mamadou Bâ (63 ans) est l’un des tout premiers sinistrés à s’établir au site de recasement situé à quelques encablures du Centre de santé de Keur Massar.

Vêtu d’un kaftan bleu assorti d’un bonnet blanc, le patriarche assis sur une natte dressée sous un parasol de fortune égrène un chapelet. « Je vis dans une tente avec ma femme, mes enfants et mes petits-enfants. On ne se plaint pas mais j’avais peur à l’idée d’y loger.
Car j’avais des échos peu rassurants sur ce type d’endroit. Heureusement, il n’y a pas de problème de sécurité ou d’alimentation. On nous donne gratuitement le petit-déjeuner, le déjeuner et le dîner », se console-t-il.

Ce jour-là, de jeunes hommes déchargent d’un camion des bidons d’huile. Sur place, l’aide s’organise avec les interventions de la mairie et de la Croix Rouge. Même un expatrié s’associe à l’élan de solidarité. International sénégalais de basketball dans les années 90, Boubacar Richard Aw est maintenant un entraîneur aux Etats-Unis. « Son don est composé de riz, de tomate, d’huile, de café, de chocolat, de pâte, de lait, de sucre…
Il a senti la nécessité d’aider les sinistrés. Il n’oublie pas d’où il vient », rapporte Mbacké Seck, son émissaire.

Tout comme le vieux Bâ, Fatou Dioum vient du quartier Mamadou Mbengue. Cette dame élancée occupe la tente 3 du camp de relogement : « J’étais entourée par l’eau. Pour prier, j’étais obligée d’aller dans la rue. Le paiement d’un loyer n’était pas à ma portée. Et même si on m’avait prêté une chambre cela ne m’arrangerait pas
parce que je suis en compagnie de mes enfants et petits-enfants ».

Avec le soleil de plomb, les adultes se retranchent dans la trentaine d’abris aménagés sur un vaste espace. Des garçons jouent aux billes. Tandis que des filles, seaux et bassines en main, se regroupent autour d’une citerne d’eau.

Tâche ardue

Macky Sall s’est rendu le 17 septembre dans la zone pour cerner l’ampleur du mal, apporter réconfort à la population et annoncer l’érection de Keur Massar en département.

Auparavant, le chef de l’Etat a dégagé un budget d’urgence de 10 milliards F CFA : sept milliards pour l’accompagnement des sapeurs-pompiers et de l’Office national de l’assainissement du Sénégal (Onas) et 3 milliards en appui direct aux sinistrés sur la base des rapports des autorités locales. « J’ai plusieurs fois été contacté. On m’a identifié mais je n’ai rien reçu
jusqu’à présent », précise Roger Mbaye. Même son de cloche du côté de Cheikh Faye.

Plus récemment, le président de la République a reçu des mains de Moustapha Niasse, président de l’Assemblée nationale, le Rapport général (344 pages) de la Mission d’informations parlementaire sur les inondations.

Ce document contient notamment des recommandations pour consolider le Programme décennal de lutte contre les inondations (2012-2022). Son taux d’exécution financière est à ce jour de 66,7 %. Soit 506 milliards F CFA dépensés sur 766 prévus.

« Nous voulons que l’Etat construise des canalisations adéquates. Il faut des solutions durables pour que cette situation ne se reproduise plus », préconise Mamadou Bâ.

Sénégal : les inondations au cœur des politiques publiques

A un an de la fin de son exécution, le Plan décennal de lutte contre les inondations (PDLI) n’est pas encore venu à bout de ce phénomène qui nécessite des moyens additionnels.Avec la démographie galopante et les constructions parfois anarchiques, les populations de plusieurs localités du Sénégal vivent chaque hivernage le calvaire des inondations. Élu pour la première fois en 2012, le président Macky Sall a lancé, en septembre de la même année, le PDLI doté de 766,988 milliards F CFA.

Objectif, régler définitivement ce problème lancinant. Cependant, les dégâts causés par les précipitations qui se sont abattues en 2020 dans la banlieue dakaroise montrent que la bataille est loin d’être gagnée.

Pourtant, le budget prévisionnel a été exécuté à 66,7 %, soit 506 milliards F CFA jusque-là. Les investissements étaient prévus en trois phases dont deux sont bouclées. De 2012 à 2013, 66,375 milliards F CFA ont été dépensés dans la phase d’urgence.

Sur ce volet, l’Office national de l’assainissement (Onas) avait injecté 30,225 milliards F CFA pour la réhabilitation et la réalisation de stations de pompage et d’infrastructures de drainage des eaux ainsi que des bassins d’infiltration. Le travail concernait différentes zones, surtout des communes des régions de Dakar (ouest) et Diourbel (centre) où sont le plus notées les inondations.

La deuxième phase, prévue à court et moyen terme, entre 2014 et 2016, pour 250,603 milliards F CFA, touchait pratiquement plusieurs localités du pays, du sud au nord en passant par le centre et la capitale.

La phase moyen et long terme, qui a démarré en 2017, va se terminer en 2022 pour un investissement de 450,009 milliards F CFA. Un Projet de gestion des eaux pluviales et d’adaptation aux changements climatiques (Progep) est compris dans cette étape avec une enveloppe de 64,48 milliards F CFA dont le but est de « préserver 167.000 personnes ».

Mutation

Le PDLI, devenu le Programme décennal de gestion des inondations (PDGI), vise l’amélioration de la connaissance des zones d’inondation, le relogement des populations sinistrées, la planification, l’aménagement des villes et un important aspect relatif au renforcement de la résilience des villes qui consiste, entre autres, à réaliser des ouvrages de drainage des eaux de pluies.

Cependant, le travail effectué n’a pas permis d’évacuer correctement les eaux lors de la dernière saison. Ainsi, plusieurs personnes étaient obligées de quitter leurs domiciles là où d’autres, sans solution, avaient choisi de rester dans les eaux.

En octobre dernier, le président Macky Sall avait réaffirmé son ambition de poursuivre le PDLI, notamment à Keur Massar, dont les populations ont fortement subi les contrecoups des inondations. Lors de sa visite, il a promis de transformer cette grande commune en département.

« Nous allons poursuivre le Programme décennal de lutte contre les inondations (PDGI). Nous venons d’en faire l’évaluation. Nous en sommes à 506 milliards F CFA depuis 2012. Il nous faut aller au-delà des 760 milliards F CFA qui ont été programmés », disait-il en marge de la Journée nationale de la décentralisation.

Ainsi, pour le chef de l’Etat, le PDGI doit être poursuivi dans d’autres localités du Sénégal pour notamment libérer les voies et exutoires des eaux pluviales. Pour ce faire, le Progep, mais aussi les ministères des Collectivités locales, de l’Assainissement et l’Onas, « va s’atteler pour qu’au moins d’ici l’hivernage prochain, quelle que soit la quantité d’eau dans la zone, Keur Massar soit sauvée », a-t-il fait savoir.

L’Afrique dans l’engrenage des inondations

En 2020, le continent noir a connu une saison des pluies particulièrement violente avec des centaines de morts et des milliers de sinistrés. Tour d’horizon.Du Sénégal au Cameroun, en passant par le Mali, le Niger ou encore le Burkina, de fortes intempéries ont affecté plus de 760.000 personnes. Rien qu’au Soudan, traversé par le Nil, les précipitations ont tué 124 personnes et blessé 54 autres. Plus d’un demi-million d’individus sont concernés par les inondations dans la quasi-totalité du pays, selon l’Organisation des nations unies (Onu).

Dans un rapport du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (Ocha) daté de septembre 2020, on note que « 557.130 personnes étaient affectées par les inondations dans 17 des 18 Etats qui composent le Soudan ».

Pour sa part, le Cameroun a enregistré au moins 64 morts et plus de 160.000 sinistrés. L’Extrême-Nord, en proie à la montée des eaux, est la partie la plus touchée.

Au Sahel, les inondations ont fait au moins 112 morts et affecté plus de 700.000 personnes. Surtout au Niger et au Tchad, d’après un décompte du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR).

Au Niger, 34.000 maisons et cases ont été détruites et 5768 hectares de cultures submergés. Près de 9000 maisons se sont également effondrées dans une dizaine de villages riverains du fleuve éponyme.

Le Burkina Faso, autre pays de la bande sahélienne, n’a pas échappé à ces catastrophes naturelles. Au pays des Hommes intègres, au moins treize personnes sont mortes et 19 ont été blessées dans des inondations depuis août. Face à l’ampleur des dégâts, Ouagadougou avait même décrété l’état de catastrophe naturelle.

Au Sénégal, Dakar et plusieurs autres régions se sont retrouvées sous les eaux après un week-end rythmé par des pluies ininterrompues. Ces dernières ont notamment causé la mort de sept personnes.

Si le changement climatique est indexé comme étant la principale cause des déluges, dans un article intitulé « Afrique : derrière les inondations, une nouvelle ère hydroclimatique » publié dans le journal Le Point Afrique, les chercheurs Thierry Lebel, Gérémy Panthou et Théo Vischel affirment que « l’attribution d’inondations hors normes au seul réchauffement climatique est un sujet plus délicat ».

A en croire les auteurs de la publication, « les précipitations ne sont pas seules en cause. (Car) les dynamiques sociodémographiques et les changements d’usage des sols jouent aussi un rôle. C’est donc une problématique de changements globaux dont le réchauffement climatique n’est qu’une composante ».

Toutefois, le changement climatique peut accroître la fréquence des pluies torrentielles. « Les inondations de 2020, pour exceptionnelles qu’elles soient, s’inscrivent par ailleurs dans un contexte de recrudescence de ces phénomènes sur toute l’Afrique de l’Ouest depuis une quinzaine d’années. Recrudescence que l’on peut attribuer à l’effet conjugué de l’intensification pluviométrique et des changements d’usage des terres », poursuivent-ils.

Cette hypothèse pousse Zeinedinne Nouaceur, chercheur au département de Géographie de l’Université de Rouen (France), à affirmer dans son article intitulé « La reprise des pluies et la recrudescence des inondations en Afrique de l’Ouest sahélienne » que « ces évènements sont imputables, d’une part, à l’intensification des pluies et, d’autre part, à un développement urbain mal maîtrisé ».

Pour prévenir d’éventuelles inondations, les universitaires de Rouen invitent les Etats à mettre en œuvre des politiques d’adaptation déjà largement identifiées. Celles-ci vont de l’agroforesterie aux petits ouvrages en zone rurale pour faciliter l’infiltration de l’eau, sans oublier la révision des schémas d’assainissement dans les villes et, de manière plus générale, l’actualisation des normes hydrologiques qui servent de base au dimensionnement des infrastructures.

Côte d’Ivoire: l’IGE veut promouvoir un « audit à forte valeur ajoutée »

L’Inspection générale d’Etat (IGE) de Côte d’Ivoire veut promouvoir un « audit à forte valeur ajoutée » avec des prérequis, a déclaré lundi à la presse Alexis Ibo, qui représentait l’inspecteur général d’État à un atelier.

M. Alexis Ibo s’exprimait en marge d’un atelier de formation des auditeurs et managers propriétaires des risques à la conduite d’une mission d’audit interne selon les normes IIA dans cinq ministères. 

L’ambition de l’IGE est de permettre aux auditeurs et managers d’acquérir des compétences pour pouvoir s’exercer à l’accomplissement des missions que suscitent les standards internationaux, grâce à des prérequis qui sont en train d’être mis en place. 

« L’audit qu’ils vont effectuer sera basé sur la quête d’une valeur ajoutée », a insisté M. Alexis Ibo, qui a rappelé qu’une première phase de cette formation a permis d’élaborer la cartographie des risques de cinq ministères.  

L’atelier,  organisé par le Projet d’appui à la gestion économique et financière (PAGEF), vise en outre  que « le système de contrôle soit à la hauteur des attentes du gouvernement au travers de la réforme générale des finances publiques », a-t-il fait observer.  

Le consultant Souleymane Séré, ayant assuré la formation, a soutenu qu’il faut des comités d’audit ministériels de mesure de risques et de contrôle interne avec des acteurs indépendants, ce qui cadre avec la législation qui exige des audits selon les normes internationales.   

L’audit, dira-t-il évalue les contrôles, la gouvernance (décisions, stratégies, supervision) selon le processus de management des risques (associés aux objectifs). Il comprend trois phases, la planification de la mission, la réalisation et la communication.  

La première phase du séminaire de formation des auditeurs et managers prioritaires de risques s’est tenue du 14 au 18 septembre 2020 pour le premier groupe et le second du 21 au 25 septembre 2020.

Vingt directions en raison de quatre par ministère ont pris par à cette formation qui avait pour but la finalisation des matrices de cartographie des risques des cinq ministères. Contrairement à la première phase, la présente session intègre cinq directions en raison d’une direction par ministère.  

Ces cinq ministères sont, le ministère des Affaires étrangères; le ministère de l’Économie numérique et de la poste, le ministère du Commerce et de l’industrie; le ministère de l’Environnement et du développement durable, et le ministère des Mines et de la géologie. 

Le coordonnateur adjoint du PAGEF, Victorien Déré, a indiqué que cette formation devrait permettre d’évaluer « la sincérité des comptes publics » en vue d’une gestion rationnelle dans la gestion des finances publiques. 

Le PAGEF est un projet d’appui institutionnel au gouvernement ivoirien. Il est doté d’un montant total 15,96 milliards Fcfa dont 13,45 milliards Fcfa financés par la Banque africaine de développement (BAD) et 2,51 milliards Fcfa par l’Etat de Côte d’Ivoire. 

Sénégal: plaidoyer pour les assises de l’arachide (experts)

Plusieurs experts recommandent la tenue des assises de la filière arachidière au Sénégal.« Des assises de l’arachide et la mise en place d’un observatoire indépendant de cette filière s’imposent », estiment-ils dans une note transmise à APA.

Faisant la synthèse de leur panel sur la campagne de commercialisation de l’arachide, ils plaident également pour une meilleure « gouvernance de la filière arachide », en réorganisant l’interprofession des acteurs.

Organisé par l’Initiative prospective agricole et rurale (Ipar) et le Conseil national de concertation et de coopération des ruraux (CNCR), ce panel a été animé, entre autres, par Ousmane Ndiaye, directeur général de l’ASPRODEB, Nicolas Brugvin, directeur général de la COPEOL et Habib Thiam, président de COPEGA.

Les panélistes justifient leur plaidoyer par le fait que les textes régissant la filière arachide sont obsolètes et en déphasage avec les changements structurels survenus ces deux dernières décennies.

« Une révision de la réglementation en conformité avec l’environnement actuel s’impose », indiquent-ils, demandant un consensus autour des statistiques agricoles pour guider les politiques publiques et la prise de décisions.

Selon les prévisions du Gouvernement, le Sénégal a produit cette année 1,8 million de tonnes d’arachide contre 1,4 million de tonne lors de la campagne précédente.

La campagne de commercialisation qui a débuté officiellement le 23 novembre 2020 doit s’achever le 25 mai 2021. Le prix du kilogramme d’arachide initialement fixé à 250 F CFA est passé à 285 F CFA.

Les records de la Covid-19 à la Une de la presse sénégalaise

Les quotidiens sénégalais parvenus lundi à APA traitent d’une diversité de sujets dominés par l’accélération des cas de contaminations et de décès causés par le nouveau coronavirus.Le quotidien national Le Soleil note que le Sénégal a vécu « le week-end de tous les records » pour avoir enregistré entre samedi et dimanche 573 nouvelles infections et 19 décès liés à la Covid-19.

Le Quotidien rapporte pour sa part que la santé est « sous respirateur », la pandémie ayant causé la « saturation des services d’urgence ». Pour le Pr Bèye, un des responsables au ministère de la Santé, « la surveillance des cas graves est difficile ». Le Sames, un syndicat du secteur, note que « cette situation est aggravée par une communication  inexacte ».

Mais « on ne peut attribuer au couvre-feu la diminution des cas positifs », souligne dans Walf Quotidien le socio-anthropologue Cheikh Ibrahima Niang. Par ailleurs, il note que « la suspicion autour du vaccin est tout à fait légitime ».

Pendant ce temps, L’AS rapporte que les médecins seront « en grève de 72h à partir du 8 février ».

Sud Quotidien titre sur la modification de la loi sur l’état d’urgence et l’état de siège. Une plénière est convoquée dans ce sens à l’Assemblée nationale ce lundi. Cela fait dire au journal que « Macky +accélère+ l’Assemblée ».

A ce propos, L’AS souligne que la plateforme citoyenne « +Noo Lank+ veut anticiper sur les dérives du régime ».

A propos du débat sur son éventuel troisième mandat, l’ancien ministre de la Justice, Doudou Ndoye, déclare dans Walf Quotidien : « Tant que cette Constitution existe, personne ne pourra empêcher au président Sall d’être candidat ». L’AS et EnQuête en concluent alors que « Me Doudou Ndoye valide la candidature de Macky » à un troisième mandat.

Sur la disparition de Diary Sow, meilleure élève du Sénégal en 2018 et 2019, L’AS renseigne que « les Sénégalais de Paris mènent les recherches en distribuant des flyers ».

L’Observateur va en fond dans le sujet avec cette Une : « Affaire Diary Sow, +on ne peut pas tout dire+ ». Malgré les craintes, les sources du journal indiquent que « la piste criminelle n’est pas privilégiée ». Toutefois, Libération souligne que la disparition de Diary Sow en France cause « sept jours d’inquiétude ».

En fait divers, EnQuête titre sur l’affaire de détournement à Batiplus et note que « le FBI est sur les traces du DG Samra ». L’enquête menée par la police fédérale américaine au Sénégal « vise le financement du terrorisme international ».

Sur un sujet similaire, Libération note que « la police piste les +valises+ de Souheil Saffiedine ». En effet, « des Libanais (sont) au cœur d’une affaire de transferts illégaux de fonds entre Dakar et Beyrouth ».

En football, L’Observateur fait focus sur la « renaissance en vert et blanc » du gardien international Pape Seydou Ndiaye. « J’ai fait le bon choix de revenir au Jaraaf », déclare-t-il.

Les quotidiens Stades et Record titrent sur l’attaquant rémois Boulaye Dia, co-meilleur buteur de la Ligue 1 française avec douze buts après 19 journées. Autour d’un doublé contre Saint-Etienne qu’il « pilonne », le Lion « toise » désormais Kylian Mbappé, le prodige français.

En Ligue 1 sénégalaise, les représentants sénégalais en compétitions africaines interclubs, Jaraaf et Teungueth FC, ont connu des « fortunes diverses » après avoir livré leurs premiers matchs de la saison dimanche. Le premier a battu (0-1) Dakar Sacré-Cœur là où le second a été accroché (0-0) par CNEPS.

Ainsi, à l’issue de la deuxième journée du championnat disputé ce week-end, « Diambars trône seul en tête ».

Côte d’Ivoire : les victimes s’engagent pour la réconciliation nationale

Le Collectif des victimes des crises en Côte d’Ivoire ( CVCI) s’est engagé dimanche à Abidjan à « adhérer au processus de réconciliation » dans le pays, plaidant pour le respect de leurs « droits fondamentaux ».

« J’appelle  les victimes à la mobilisation et à adhérer au processus de réconciliation. En dépit de tout, nous les victimes voulons aller à la réconciliation, mais à condition de respecter nos droits fondamentaux », a affirmé Issiaka Diaby, le président de cette organisation dans une conférence de presse. 

Cet engagement du CVCI intervient quelques jours après sa rencontre avec le premier ministre ivoirien Hamed Bakayoko.  Selon M. Diaby, à l’issue de cet entretien, le chef du gouvernement ivoirien  « a répondu favorablement à nos préoccupations et nous a promis que les victimes seront au cœur du processus de réconciliation».

  Poursuivant M. Diaby a dit également l’engagement de son organisation à « agir de façon citoyenne » pour exclure définitivement les va-t-en-guerre de la classe politique ivoirienne qu’il qualifie de  « génération violente ».  « On va se mobiliser pour lutter contre les acteurs de violence en Côte d’Ivoire », a-t-il assuré. 

« Mobilisez-vous,  nous allons nous accaparer le processus de réconciliation  », a insisté M. Diaby auprès des membres de son organisation. Dans la foulée, M. Diaby a réaffirmé l’opposition du CVCI au retour en Côte d’Ivoire de l’ex- président ivoirien Laurent Gbagbo en liberté conditionnelle en Belgique estimant que la procédure à l’encontre de celui-ci est encore pendante devant la Cour pénale internationale ( CPI).  

« M. Gbagbo a le droit le rentrer en Côte d’Ivoire, mais nous aussi avons le droit à la justice », a soutenu M. Diaby.  Les conclusions du dialogue politique entre le gouvernement, l’opposition et la société civile, conduit par le Premier ministre Hamed Bakayoko participent depuis quelques jours à la décrispation de la situation socio-politique du pays.

Retour à Abidjan de l’opposant ivoirien Toikeusse Mabri après deux mois d’exil

Le président de l’Union pour la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire (UDPCI), Dr Albert Toikeusse Mabri a regagné, Abidjan samedi, après deux mois d’exil suite à la crise post-électorale née de l’élection présidentielle du 31 octobre 2020.Selon une source proche de l’UDPCI, M. Mabri qui est rentré en fin de matinée en compagnie de son épouse par voie aérienne a reçu à sa résidence la direction de son parti.

« Al Hamdoulilah. C’est avec plaisir que mon épouse et moi avons reçu ce matin à notre résidence la direction de l’UDPCI. Ensemble nous relèverons tous les défis », a écrit M. Mabri sur son compte officiel Facebook après cette rencontre.

Le 06 novembre dernier, le procureur de la République, Adou Richard Christophe avait annoncé que MM. Albert Toikeusse Mabri et Pascal Affi N’Guessan, tous deux membres de l’ex-Conseil national de transition (CNT), un organe dit de transition créé par l’opposition ivoirienne, sont  « activement recherchés » dans le cadre d’une enquête ouverte par la justice ivoirienne pour complot contre l’autorité de l’État et l’intégrité du territoire national.

 Depuis lors, M. Mabri est resté introuvable et n’avait pas fait d’apparition publique. Certaines sources l’annonçaient au Ghana, quand d’autres indiquaient qu’il se trouvait en Europe.  

Quant à M. Affi, il a été arrêté dans la nuit du 06 novembre dernier pour atteinte à la sûreté de l’Etat et remis en liberté conditionnelle le 30 décembre dernier.

Les conclusions du dialogue politique entre le gouvernement, l’opposition et la société civile, conduit par le Premier ministre Hamed Bakayoko participent depuis quelques jours à la décrispation de la situation socio-politique du pays.

Niger: l’UJPLA appelle à faire « cesser sans délai » les actions contre Moussa Aksar

L’Union des journalistes de la presse libre africaine (UJPLA) appelle les autorités nigériennes à faire « cesser sans délai les actions » visant le journaliste Moussa Aksar dans l’affaire de malversation financière au ministère de la Défense, dans un communiqué publié samedi.

« L’UJPLA en appelle à la sérénité des autorités nigériennes et à leur attachement à la liberté de la presse, en faisant cesser sans délai toutes les actions contre Moussa Aksar », rapporte un communiqué de l’organisation, signé depuis Dakar par son porte-parole, Souleymane Thiam. 

Le journaliste nigérien Moussa Aksar, le directeur de publication de « L’Evenement », est reconnu par tous ses pairs sur le continent. Il préside la Cellule Norbert Zongo pour le journalisme d’investigation en Afrique de l’Ouest (CENOZO). 

Pour l’UJPLA, Moussa Aksar qui travaillait dans le cadre d’une enquête mondiale des « FinCEN Files » dont la CENOZO assurait le lead en Afrique, « subit des pressions depuis que son enquête a mis au grand jour des malversations financières au ministère nigérien de la Défense ».   

L’organisation qui suit de très près la situation du journaliste Moussa Aksar, convoqué le vendredi 8 janvier 2021 par la justice nigérienne suite à la plainte d’un citoyen nigérien établi à Bruxelles, assure qu’elle ne saurait rester sans réaction face à cette requête. 

Moussa Aksar est connu pour son engagement contre la mauvaise gouvernance. Pour ce faire, l’UJPLA clame qu’elle ne saurait le laisser être « le bouc émissaire ou la victime vite trouvée dans une situation dont les vrais fautifs sont à rechercher et identifier ailleurs ».    

L’UJPLA  dont l’objet est de « défendre la liberté et la sécurité physique, morale, matérielle, sociale, économique, culturelle, politique, démocratique et les intérêts des journalistes » est dirigée par l’Ivoirien Noël Yao.

Boun Khatab Sylla et Diary Sow se partagent la Une des quotidiens sénégalais

La sortie du directeur général de la société de transport public « Dakar Dem Dikk », Boun Khatab Sylla, dénonçant la gestion de son prédécesseur, Me Moussa Diop, et la disparition depuis lundi de Diary Sow, meilleure élève du Sénégal en 2018 et 2018 sont les principaux sujets abordés par les journaux parvenus ce samedi à APA.« Oumar Boun Khatab Sylla charge Me Moussa Diop », informe Sud Quotidien avant de donner la parole au nouveau directeur général de « Dakar Dem Dikk » qui déclare : « j’ai hérité d’un service avec des pertes cumulées de 30,6 milliards FCfa ». 

Dans Les Echos, le Boun Khatab Diop fait cette autre révélation : « Me Moussa Diop a quitté Dakar Dem Dikk avec une indemnité de 120 millions de FCfa . Il avoue même avoir payé la première tranche à 30 millions FCfa. Cela fait dire à WalfQuotidien que « la nouvelle direction de Dakar Dem Dikk fonce sur Me Moussa Diop ». 

 A travers cette sortie, Vox Populi voit « une opération destruction contre Me Moussa Diop ». Dans les colonnes du journal, on découvre que les deux plus grands restaurants de Dakar Dem Dikk étaient gérés par les épouses de Me Moussa Diop et qu’il y avait 200 agents fictifs à Dakar Dem Dikk. 

L’Observateur enfonce le clou : « plus de 200 agents fictifs, des milliards de FCfa de pertes cumulées à Dakar Dem Dikk ». « Le nouveau Dg dresse un tableau sombre » à Dakar Dem Dikk, conclut Le Soleil.

La disparition sans nouvelle de la meilleure élève du Sénégal en 2018 et 2019 inquiètent les quotidiens sénégalais parus ce samedi. L’Observateur fait le point sur l’enquête et parle « des directives du chef de l’Etat Macky Sall » avant de raconter, dans les détails, « la réunion du Sgee avec l’administration du lycée Louis-Le-Grand et les élèves sénégalais ».

Le journal qui recueille les témoignages d’un ancien prof de Diary et de ses camarades de «les élites sénégalaises» revient sur le dernier entretien de Diary Sow où elle dit « qu’elle se sent habitée par l’esprit de plusieurs personnages ».

Cette interminable attente des Sénégalais est également à la Une de Libération qui informe que « c’est le mystère total concernant Diary Sow ». Dans les colonnes du quotidien, Amadou François Gaye, directeur général en charge  des Sénégalais de l’extérieur, déclare : « Pour le moment, nous n’avons aucune nouvelle…» Le journal réfute l’idée selon laquelle, sa meilleure amie aurait disparu. La publication s’est ensuite rendue à Malicounda où « sa famille est sous le choc ».

A en croire Tribune, sans nouvelles depuis des jours, la famille de Diary Sow « s’en remet à Dieu ». Et puis, Sud Quotidien se met aussi à la recherche de Diary Sow pour noter que « les autorités françaises et sénégalaises suivent l’affaire de très près ».

Sur un tout autre sujet, Le Quotidien s’intéresse à cette piqûre de rappel de l’OMS qui demande aux Etats « d’arrêter de signer des accords bilatéraux avec les firmes et de soutenir Covax ». Le Soleil éclaire sur la grippe aviaire qui a fait son apparition dans le pays et signale que « 42 000 sujets et 2723 œufs de consommation (ont été) détruits ».

Lancement à Abidjan de l’Institut de formation politique Amadou Gon Coulibaly

L’Institut de formation politique Amadou Gon Coulibaly d’Abidjan (IFP- AGC), une école à vocation sous-régionale destinée
à former les futures élites politiques, a été officiellement lancé vendredi à Abidjan en présence du président ivoirien Alassane Ouattara et de plusieurs personnalités, notamment les anciens premiers ministres Jean-Pierre Raffarin ( France), Boubèye Maïga (Mali), Sidya Touré
( Guinée) et l’ex-président malgache Hery Rajaonarimampianina.

Cet Institut qui porte le nom de l’ex-premier ministre ivoirien Amadou Gon Coulibaly a été créé, selon ses promoteurs, pour perpétuer les valeurs incarnées par celui-ci et contribuer à la formation des jeunes dans le domaine politique ou associatif. De l’avis de Mamadou Touré, le ministre ivoirien de la promotion de la jeunesse et de l’emploi des jeunes, par ailleurs, président du Conseil d’administration de cet institut, le déficit de connaissance ou d’éducation politique ou associative des jeunes les expose à une instrumentalisation. 

Poursuivant, il a expliqué que l’IFP-AGC développera deux grands types de formation au profit de plusieurs centaines de jeunes par an. La première sous la forme de séminaires, de 192 heures sur six mois, qui s’adressera à de jeunes militants des partis politiques et de la société civile de 16 à 35 ans. Le second type de formation, a expliqué, M. Touré, est destiné au grand public avec des conférences, des colloques…

  « L’Institut de formation politique Amadou Gon Coulibaly sera, à n’en pas douter, un des acteurs majeurs du nouveau modèle social dont notre pays est en train de se doter, fidèle à sa tradition, d’hospitalité, de vivre ensemble et de paix », a soutenu M. Touré.   

« (…) Nous voulons nous aussi relever le défi de la formation des meilleurs élites politiques  pour poursuivre notre œuvre de développement nationale », a dit à son tour, le ministre d’Etat, secrétaire général de la présidence de la République ivoirienne Patrick Achi qui s’exprimait au nom du président ivoirien Alassane Ouattara. 

Par ailleurs, il a rappelé longuement les qualités professionnelles et morales de feu Amadou Gon Coulibaly.  « Amadou Gon se dédiait entièrement à la Côte d’Ivoire. Il était un leader naturel et un combattant politique », a indiqué M. Achi réitérant la gratitude de M. Ouattara aux partenaires internationaux de cet institut de formation politique. 

Avant lui, Jean-Pierre Raffarin, l’ancien premier ministre français a estimé que  « que créer une école, c’est semer de la liberté ».  «Gon Coulibaly reste l’exemple d’un homme d’Etat. Retenons ses directives. Je suis là pour m’engager comme partenaire de cette initiative », a fait savoir M. Raffarin appelant les jeunes à s’éloigner de la violence. 

 « La violence est une impasse. La violence bloque le progrès et crée la misère», a-t-il déploré.  « A travers cet institut, nos jeunes doivent mieux appréhender l’avenir », a ajouté de son côté Hery Rajaonarimampianina , l’ex-président malgache. 

L’ex-premier ivoirien Amadou Gon Coulibaly est décédé le 08 juillet dernier à Abidjan à l’âge de 61 ans alors qu’il était le candidat désigné du Rassemblement des Houphoüetistes pour la démocratie et la paix ( RHDP), le parti d’Alassane Ouattara, à l’élection présidentielle ivoirienne d’octobre 2020.

L’économie béninoise résiliente face à la Covid-19 grâce à une gouvernance forte

Avec une gestion rationnelle des dépenses publiques et un potentiel économique croissant, le Bénin surmonte la crise liée à la pandémie de Covid-19, ce qui offre au pays une perspective stable.

Le Bénin jouit d’une stabilité politique. Ce climat a permis à l’Etat de déployer au fil des ans son Plan d’action gouvernemental (PAG), regroupant des programmes de développement d’envergure, en réponse aux défis de la croissance économique.   

Grâce à des investissements massifs, le Bénin se positionne dans la catégorie des pays à revenus intermédiaires avec un Produit intérieur brut (PIB) de 6,4%. Mais, cette croissance devrait, à cause de la Covid-19, s’établir à 3,2% en 2020 là où plusieurs pays dans le monde sont en récession, selon une note d’information reçue à APA.

Et ce, malgré le fait que le pays dépend fortement du commerce informel de réexportation et de transit avec le Nigéria (estimé à environ 20 % du PIB) ainsi que de l’agriculture (70% du PIB), notamment le coton, premier produit d’exportation.

Le pays affiche une croissance stable et robuste depuis deux décennies. Toutefois, la pauvreté reste répandue avec un faible niveau du taux de croissance par habitant estimé selon la Banque mondiale  à une moyenne de 1,5 % sur la période 2008-2018.  

« Le taux de pauvreté à l’échelle nationale ressortait à 38,2 % en 2020 contre 40,1 en 2015 ». Résilient, avec un PIB moins impacté (+3,2%), le Bénin occupe la première place dans l’espace de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa).    

Réforme de l’appareil de l’Etat  

Le Plan d’action gouvernemental (PAG) a permis de réformer la gouvernance de l’Etat. La vision, impulsée par Patrice Talon, a conduit le Fonds monétaire international (FMI) à décerner une notation avec la mention « très bien » au Bénin pour sa gestion des finances publiques.

L’environnement des affaires, lui, a connu un bond qualitatif, donnant au pays de se situer au 76e rang de l’Indice de performance logistique et au 149e rang sur 190 pays dans le classement Doing Business de la Banque mondiale sur la réglementation des Affaires.

Le chef de l’Etat Patrice Talon envisage, dans le contexte économique actuel, de financer les actions du gouvernement sur fonds propres du pays afin de ne pas exploser la dette extérieure, face au ralentissement économique mondial lié à la pandémie de Covid-19.

Dans cette optique, le gouvernement a engagé près d’une cinquantaine de réformes, dont l’ordonnancement sera suivi par le ministre béninois de l’Economie et des finances, Romuald Wadagni, distingué « meilleur ministre d’Afrique » par les Financial Afrik awards.

Ces réformes devraient permettre de créer des pôles régionaux de croissance, de décentraliser les investissements, favoriser l’accès à l’eau potable et à l’électricité, de rationaliser la politique fiscale ainsi que l’accès au crédit et aux marchés publics.

Elles visent également à améliorer la bancarisation, les procédures d’obtention des titres fonciers et du permis de construire, rationaliser les recettes de l’Etat, lutter contre la corruption, et à créer un guichet unique pour les procédures du commerce transfrontalier.

Un potentiel croissant

Le Bénin a progressé en matière de création d’entreprises et de raccordement à l’électricité, un indicateur salué par la Banque mondiale. L’Etat a accru les investissements dans le secteur primaire, mais veut réaliser le défis de la modernisation des filières agricoles. 

L’industrialisation des secteurs à fort potentiel de croissance est inscrit à l’agenda de Patrice Talon, qui veut apporter de la valeur ajoutée aux différentes filières, tant dans le secteur primaire, secondaire que tertiaire en vue d’un développement équilibré et durable. 

Les infrastructures socio-économiques, l’innovation technologique et la digitalisation des process constituent un maillon essentiel dans le Plan d’action gouvernemental. Et ce, en vue d’une transformation structurelle de l’économie.  

La valorisation du mix énergétique est une priorité pour l’Etat. Le raccordement au réseau électrique d’une nouvelle centrale a fait passer le taux d’électrification de 46,6% à 55,1% entre 2015 et 2020, un taux que le gouvernement compte relever dans les années à venir.  

Le Bénin a connu de solides performances économiques entre 2016 et 2019 avec un PIB réel moyen de 5,5 %. Mais, depuis août 2019, la décision du Nigéria, son principal partenaire économique, de fermer ses frontières terrestres avec ses voisins a porté un coup dur à l’économie du pays.

En dépit d’une relative résilience, l’activité économique béninoise s’est décélérée à 6,4 % en 2019 contre 6,7 % en 2018 (soit un taux de croissance du PIB par habitant de 3,5 %). Les opérations de réexportation de produits nigérians contribuent pour près de 20% au PIB.

Une plus forte diversification économique, une gestion plus smart des dépenses publiques ainsi qu’une répartition géographique plus équitable des ressources permettraient, selon la Banque mondiale, de baisser le taux de pauvreté et de rendre la croissance plus inclusive.  

Tirages Caf: Teungueth FC se retrouve dans une poule de feu

La Confédération africaine de football (Caf) a procédé vendredi au tirage au sort des matchs de groupes de la Ligue des champions et des barrages de la Coupe Caf.Qualifié pour la première fois à la phase de groupe de la Ligue des champions africaine, le club sénégalais, Teungueth FC, n’a pas été épargné par le tirage. Cela se pressentait déjà vu qu’il se trouvait dans le lot quatre. Il partage le groupe D avec l’Espérance de Tunis, le Zamalek du Caire et le Mouloudia Club d’Alger, des grands d’Afrique habitués à cette compétition.

Zamalek, déjà bourreau de Génération Foot (1-2 et 1-0) la saison dernière, a été finaliste de la dernière édition de la Ligue des champions. Mais il a été défait (1-2) par Al Ahly, un autre club cairote.

Teungueth FC sera donc le petit poucet de cette poule où les deux équipes classées aux deux premières places se qualifieront en quarts de finale. Mais les Rufisquois ne partiront pas en victimes expiatoires. Ils ont fini de marquer les esprits depuis qu’ils ont éliminé le Raja de Casablanca pour se qualifier en phases de poules de cette compétition. Une performance qu’un club sénégalais n’a plus réalisée depuis 17 ans, du temps de la Jeanne d’Arc de Dakar, aujourd’hui en troisième division.

De son côté, le Jaraaf de Dakar sera opposé au Platinum FC du Zimbabwe pour les matchs de barrages de la Coupe Caf dont les vainqueurs accéderont aux phases de poules. Forts de leur exploit mercredi en Côte d’Ivoire contre le FC SanPedro, les Médinois vont tenter de prolonger le rêve face à une équipe zimbabwéenne atteinte dans son orgueil.

Le Platinum FC a été lourdement battu (4-0) mercredi dernier par les Tanzaniens du Simba SC lors du préliminaire retour de la Ligue des champions. Eliminés de la compétition, les Zimbabwéens ont été reversés dans les barrages de la Coupe Caf.

Ils recevront les Sénégalais à l’aller, le 14 février prochain, là où le match retour est prévu une semaine plus tard à Thiès, à 70 km de Dakar.

Le FMI approuve le 2e programme ICPE avec le Sénégal

Le Fonds monétaire international (FMI) a approuvé l’Instrument de coordination de la politique économique (ICPE) du Sénégal.Le ministère des Finances et du Budget, qui donne l’information, précise que l’approbation a eu lieu le mardi 5 janvier, suivant la procédure de non-objection, c’est-à-dire sans réunion formelle des membres du Conseil d’administration du FMI.

L’institution de Bretton Woods salue « salue ainsi les bonnes performances économiques et financières réalisées dans l’exécution du programme (ICPE du Sénégal)».

Elle souligne, dans un communiqué, que cette « décision exceptionnelle traduit la confiance accordée au Sénégal dans la mise en œuvre satisfaisante de l’ICPE ».

Pour 2020, en dépit de la crise sanitaire et économique, l’année a connu une activité intense, à telle enseigne que les objectifs de recouvrement des recettes budgétaires sont à ce jour atteints voire dépassés. Selon le FMI, le Sénégal paie également à un rythme satisfaisant les dépenses publiques.

« Les principaux indicateurs quantitatifs de gestion sont atteints : cible de déficit budgétaire, plancher des recettes fiscales, plafond des instances de paiement, plancher des dépenses sociales, encours de la dette publique ; les relations avec les partenaires techniques et financiers sont au beau fixe, comme l’atteste le résultat concluant de la deuxième revue de l’ICPE », soutient le FMI, entre autres raisons.

Cheikh Mbacké Thiam, le bottier qui veut faire marcher le monde

Fabricant de chaussures « Made in Sénégal », le jeune Cheikh Mbacké Thiam est droit dans ses bottes quand il déclare vouloir industrialiser son artisanat.A proximité de l’atelier de Cheikh, s’exhale une odeur de colle et de peaux de bêtes tannées. Devant la cordonnerie, le bonhomme trentenaire n’a pas encore jugé nécessaire d’apposer une enseigne. Sa renommée semble dépasser son quartier de Hamo 3 à Guédiawaye, dans la banlieue dakaroise, où les gens le surnomment « Cheikh Dall (chaussures en langue wolof) ». Son ambition est de transformer cette identité en opportunités, comme hisser sa botterie au niveau des grandes marques internationales.

Donnez du tissu à Cheikh, il vous le transforme en chaussure ! Rien n’est un secret pour lui dans sa fabrication. Il est à la fois designer, formier, patronmodéliste et coupeur. Comme un spécialiste du « système D », il procède également au piquage, à la mise en forme, au semelage et au bichonnage pour à la fin produire des souliers, bottes, espadrilles ou autres sandales.

Pour se faire remarquer dans son artisanat, il a décidé de ne pas faire comme les autres. Si les Africains utilisent le tissu Wax pour leur habillement corporel, il s’en sert plutôt comme une des matières premières de ses chaussures. « Ce qui différencie mes chaussures de celles fabriquées en Occident, c’est d’abord les couleurs vives que j’utilise, mais aussi le Wax et autres accessoires qui rendent plus belles mes créations », souligne-t-il, vêtu d’un t-shirt rouge assorti d’un jean vert.

L’envol ?

Le magasin de Cheikh Dall n’est pas encore le grand luxe, mais l’oiseau fait petit à petit son nid. Pour le moment, deux machines à coudre, un tabouret et une petite planche font le décor. Coupures de tissu et pots de colle, entre autres matériaux, parsèment également ce modeste atelier. Le propriétaire s’y active quotidiennement, à coup d’innovations, pour se faire une place dans un marché fortement dominé par l’industrie de masse et les commerçants chinois.

« Nous avons déménagé ici il y a moins de deux mois. Mais nous n’avons pas encore fini d’aménager », explique le corpulent bonhomme à la taille moyenne, avant de nous indiquer des sacs cossus contenant des peaux de vaches tannées où il installe clients et visiteurs.

Avant de se mettre à l’ouvrage la matinée, il prend le soin de bien nettoyer une de ses machines qui commence à prendre de l’âge. « Elle est vieille et très capricieuse. Et vu que je suis pressé, je ne veux pas qu’elle me joue des tours pendant mon travail », dit-il alors que son téléphone, entre les mains d’un de ses proches, se met à sonner. Mais il ne veut nullement être perturbé si ce n’est une personne qui appelle pour passer une commande.

« Certains ne font pas la différence entre heure de travail et heure de répit. Il m’arrive de recevoir des appels à deux heures ou trois heures du matin. C’est pourquoi j’éteins désormais mon téléphone avant de me coucher », confie Cheikh, les mains fouillant un article dans un sac en plastique.

Ligne de conduite

Dans son atelier, il est difficile de reconnaître qui de lui ou de ses apprentis est le chef. Poussé par la passion qu’il a de ce métier et les objectifs qu’il veut atteindre, il se donne corps et âme pour montrer l’exemple.

De longue haleine, son travail, essentiellement manuel, demande une planification permanente. Une maquette précisant toutes les étapes précède la réalisation de chaque paire de chaussures. C’est parti ainsi pour un long maniement de ciseaux, lames, aiguilles et autres outils, tout en veillant à ne pas transgresser les volumes en vue du confort nécessaire pour le pied.

« Si j’avais des machines plus sophistiquées, mon travail aurait plus d’efficacité. Je connais ma valeur. A forces égales, je suis persuadé que je pourrai titiller les grandes marques internationales ou même les dépasser », affirme-t-il avec beaucoup de confiance et derrière un sourire espiègle dans lequel se cache une histoire.

Natif de Pikine, un département de la banlieue dakaroise, Cheikh a su puiser dans son abnégation et sa volonté pour ne pas tomber dans les nombreux obstacles tracés jusque-là sur son chemin. Il a passé douze années auprès de son frère qui l’a initié dans ce métier. Avec celui-ci, il a particulièrement acquis des connaissances dans la confection des chaussures pour femmes. Mais c’est aux côtés de son oncle Ndiogou Sylla qu’il a eu le goût de la fabrication des chaussures masculines.

A ce stade, Cheikh Dall mesure son parcours, mais se dit conscient du chemin qu’il lui reste pour accomplir son rêve. « Au début, j’investissais à perte, parce que je voulais que les gens connaissent d’abord le produit. Mais une fois cet objectif atteint, j’ai commencé à fixer des prix correspondants aux produits. Et aujourd’hui, je m’en sors pas mal par la grâce de Dieu », se réjouit-il.

Moyens du bord

Si l’Etat sénégalais a mis en place depuis 2018 la Délégation à l’entreprenariat rapide (Der) pour accompagner les projets des jeunes et des femmes, Cheikh déclare n’avoir pas fait les démarches pour bénéficier des financements de cette structure. La raison, explique-t-il : « Les montants qu’elle octroie sont trop minimes comparés à nos besoins qui se chiffrent à des millions ».

En revanche, « nous sommes preneurs de toute assistance venant des autorités, même si nous misons davantage sur les aides extérieures, plus promptes à accompagner des initiatives comme la nôtre », précise-t-il.

Mais en attendant la reconnaissance internationale, Cheikh enchaîne localement les expositions et participe à divers salons. Les commandes se multiplient aussi grâce à la magie des réseaux sociaux. Sa première publication sur Facebook a récolté plus de « 850 partages » en moins de vingt-quatre heures.

Le durcissement du dispositif de riposte contre la Covid-19 à la Une de la presse sénégalaise

Les quotidiens sénégalais, parvenus ce vendredi à APA, traitent pour l’essentiel du durcissement du dispositif de riposte contre la Covid-19 sur l’étendue du territoire national.« L’Etat corse les restrictions », titre Sud Quotidien avant d’énumérer les nouvelles mesures prises par le ministère de l’Intérieur. Ces dernières vont du port du masque, désormais obligatoire partout, à l’interdiction stricte des baptêmes, mariages, défilés, cérémonies religieuses…

Plus précis, Vox Populi informe que « Félix Diome (le ministre de l’Intérieur) masque les Sénégalais de force… …Pendant 3 mois, même dans la rue ». « Baptêmes, mariages, funérailles, manifestations religieuses… interdits à Dakar et Thiès jusqu’au 17 janvier. Tous les rassemblements dans les lieux publics et privés interdits, de même que les marchés hebdomadaires et les terrains et salles de sport », poursuit la publication. 

Cela fait dire au journal Le Quotidien que « l’Etat augmente la dose » et au quotidien Le Soleil d’arborer cette Une : « Le dispositif de riposte corsé ». En sous-titres, le quotidien national informe que les places debout sont interdites dans les autocars et qu’elles sont limitées dans les bus « Dakar Dem Dikk » et « Tata ». 

WalfQuotidien s’intéresse aux émeutes constatées çà et là contre le couvre-feu et arbore cette Une : « Antoine Diome minimise et corse les mesures ».

S’agissant du vaccin, Le Quotidien signale que « la commande (sera) sur la table du président mercredi ». Le Soleil ajoute que « le Sénégal élargit les pistes d’acquisition ». EnQuête note ainsi « le double jeu du Sénégal » dans sa stratégie de vaccination. 

« En plus de participer à l’initiative Covax, le Sénégal veut acquérir d’autres vaccins dans une initiative qui lui est propre », écrivent nos confrères. Ces derniers donnent ensuite la parole au ministre de la Santé, Abdoulaye Diouf Sarr qui rassure ses compatriotes en ces termes : « Nous allons prendre le vaccin qui sera plus efficace pour protéger nos populations ». 

Sur un tout autre sujet, L’Observateur fait  des « révélations » sur la disparition, en France, de la meilleure élève du Sénégal en 2018 et 2019 et informe que « son téléphone ainsi que celui de sa correspondante locale ne répondent plus ». 

« Les premiers éléments de l’enquête révèlent que la dernière fois qu’elle avait badgé au niveau de sa résidence remonte au 4 janvier dernier. Pire, ses camarades ne l’ont pas vu depuis et elle ne répond ni au téléphone ni aux mails », précise Libération. 

Les services de l’Ambassade et du consulat du Sénégal sont mobilisés pour la retrouver », assure, dans les colonnes de L’Observateur, l’ancien ministre de l’Education, Serigne Mbaye Thiam, parrain de Diary Sow et actuel ministre de l’Eau et de l’Assainissement.

Normalisation FIF: la FIFA « s’installera d’ici la semaine prochaine » (ministre)

La FIFA « s’installera d’ici la semaine prochaine » à Abidjan dans le cadre de la normalisation de la Fédération ivoirienne de football (FIF), a indiqué jeudi le ministre du Sport, Paulin Danho.

« La FIFA a commencé à s’installer et s’installera dans quelques heures, d’ici la semaine prochaine, pour prendre la gestion au quotidien » de la FIF, a dit M. Paulin Danho, face aux acteurs du secteur du football ivoirien.

Cette rencontre intervient après une audience entre le ministre ivoirien du Sport et le Comité directeur de la Fédération ivoirienne de football, il y a quelques jours. 

Sans ambages, M. Paulin Danho a martelé que cette situation est « regrettable et pénalisante », ironisant que « quand il n’y a pas de fissure dans un mur, le cafard ne peut pas rentrer dans là maison ».  

La FIFA a décidé de mettre sous normalisation la FIF à la suite d’un blocage dans le processus électoral devant instaurer de nouveaux dirigeants de l’organisation. Et ce, après une requête en référé de la FIF auprès du Tribunal arbitral du sport  (TAS). 

Ensuite, la FIF a saisi le Tribunal arbitral du sport pour demander l’annulation de la mesure de la FIFA pour poursuivre le processus électoral controversé.

L’une des conséquences de la normalisation est que le Comité exécutif de la FIF « n’existe plus », a fait savoir M. Danho, précisant que « seulement les élus sont suspendus » mais les agents restent en place.

Le Comité de normalisation a un délai de un an, allant jusqu’au 31 décembre 2021. Le ministre du Sport a souhaité que « malgré tout, cette normalisation soit éphémère et profitable » pour le pays. Surtout, dira-t-il, que cette normalisation soit « efficace pour qu’on ait un retour à la normalité » de la Fédération ivoirienne de football.

Il a fait observer qu’une administration provisoire se met en place. Toutefois, le gouvernement nourrit l’ambition de sortir le secteur du sport de l’informel et en faire une véritable industrie.  

Plus de 200 cas de Covid-19 enregistrés en 24 h en Côte d’Ivoire

La Côte d’Ivoire a enregistré jeudi 210 nouveaux cas de Covid-19 sur 4077 échantillons prélevés, soit 5,2% de cas positifs, 89 guéris et 0 décès, a annoncé le ministère ivoirien de la santé et de l’hygiène publique dans un communiqué.

Depuis quelques temps, l’on note une résurgence de cas de Covid-19 dans le pays. En effet, depuis le début de l’année 2021, la Côte d’Ivoire a enregistré près de 700 nouveaux cas de Covid-19 avec une hausse quotidienne de ces cas.

Selon le ministère de la santé et de l’hygiène publique qui appelle les populations au  respect des mesures-barrières contre cette maladie, 95% des nouveaux cas sont localisés à Abidjan qui demeure l’épicentre de la maladie dans le pays. A ce jour, la Côte d’Ivoire compte 23173 cas confirmés de maladie à Covid-19 dont 22301 personnes guéries, 138 décès et 734 cas actifs.

Des discussions pour intégrer le « chômage partiel » dans le Code du travail ivoirien

Des discussions entre le secteur privé et le gouvernement ivoirien sont en cours en vue d’intégrer le « chômage partiel » dans le Code du travail, a fait savoir jeudi le ministre ivoirien de l’Economie et des finances, Adama Coulibaly, lors d’une rencontre avec des chefs d’entreprise.

M. Adama Coulibaly, le président du Comité technique de concertation Etat/secteur privé, a dans un discours, relevé que « le projet d’ordonnance de révision du Code du travail qui devrait intégrer le chômage partiel est en cours de discussion avec les partenaires sociaux ».

Cette notion de chômage partiel intervient dans un contexte marqué par la pandémie de Covid-19, qui a impacté la trésorerie de certaines entreprises qui se sont trouvées dans l’incapacité d’assurer des charges sociales et d’imposition.

Plusieurs entreprises, au plus fort de la crise sanitaire de Covid-19, ont mis en chômage des employés, souvent sans accompagnement. Ce dispositif vient établir des mesures afin que les travailleurs ne soient pas lésés dans des situations de crise.

Outre ce facteur, le ministre ivoirien de l’Economie et des finances, et le ministre du Budget et du portefeuille de l’Etat, Moussa Sanogo, ont, avec les chefs d’entreprise, fait un examen de la matrice des préoccupations du secteur privé, notamment des PME.

Certaines des préoccupations dans la matrice des PME ont déjà été résolues ou prises en compte dans les dispositions légales et règlementaires en vigueur, ou soit inscrites dans l’agenda de réformes et des mesures des ministères à soumettre au gouvernement, a-t-il assuré.

Il s’agit, entre autres, des dispositifs d’assouplissement du travail tels que la flexibilité et la retraite incitative, des mesures d’incitation à l’embauche telles que les crédits d’impôts, la détaxation des œuvres d’art exonérées de TVA, a-t-il énuméré.

M. Coulibaly a également mentionné l’octroi au secteur privé pharmaceutique des exonérations fiscales et douanières accordées à la Nouvelle pharmacie de la santé publique, dans le cadre de la Couverture maladie universelle (CMU) à travers l’annexe fiscale 2021.

Les avantages au secteur privé ressortent par ailleurs l’instauration de régimes spécifiques aux PME en matière de fiscalité de porte, de fiscalité intérieure et d’investissement ; la facilitation du paiement en ligne des impôts, et l’accès des PME au financement.

Le gouvernement envisage d’accélérer, au profit des PME, la mise en œuvre du Programme Phoenix dont le bilan à mi-parcours d’exécution fait état de 41 mesures sur 50 en cours d’exécution avec pour fait majeur la création et le fonctionnement de l’Agence Côte d’Ivoire PME.

L’agenda des mesures de réformes des départements ministériels ivoiriens portent, entre autres, le projet de l’observatoire des PME prêt à être soumis au gouvernement et les projets de textes sur la réglementation du Télétravail, en cours d’élaboration.

« Nous indiquerons la suite de l’agenda pour la restitution de nos travaux à M. le Premier ministre, président du Conseil de concertation en vue de sa prochaine rencontre avec les PME », a dit le ministre de l’Economie et des finances, Adama Coulibaly.

Covid-19/Fake news: l’OIF octroie un financement au Repprelci

L’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), a dans le cadre de la phase 2 de son dispositif de soutien exceptionnel aux structures francophones de vérification des faits mis en place dans le cadre de la pandémie de Covid-19, octroyé une aide financière au Réseau des professionnels de la presse en ligne de Côte d’Ivoire (Repprelci), la faîtière de la presse numérique, rapporte jeudi une note d’information transmise à APA.

Selon un protocole d' »entente » relatif à l’octroi de cette aide financière de 1,9 million Fcfa (3.000 euros), dans le cadre de la phase 2 du dispositif de soutien exceptionnel aux structures francophones de vérification des faits, ce fonds est également destiné à promouvoir, entre autres, » l’égalité entre les femmes et les hommes » ainsi que les valeurs soutenues par l’OIF.  

Le Repprelci a été sélectionné à l’issue d’un appel à candidatures lancé par l’OIF en novembre 2020 dans ce cadre. La faîtière qui regroupe plus de 80 sites d’information et plus de 500 acteurs, a jusqu’au plus tard le 30 octobre 2021 pour produire les résultats escomptés.

Le président du Repprelci, Lassina Sermé a salué cet appui de l’OIF, promettant que son organisation mettra tout en œuvre pour respecter ses engagements et atteindre les objectifs.

La faîtière a initié depuis le 16 mars 2020 une campagne de sensibilisation et de lutte contre les fake news sur la Covid-19 avec la mise en place de sa plateforme numérique ivoirecheck.com, en direction des médias numériques, des utilisateurs de réseaux sociaux et des blogueurs. Et ce, pour corriger les fausses nouvelles, qui souvent mettent le feu au poudre. 

Les dispositions de la Charte de la Francophonie prévoient que l’OIF qui a pour objectif d’aider à l’instauration et au développement de la démocratie, à la prévention, à la gestion et au règlement des conflits, apporte un soutien à l’Etat de droit et aux droits de l’Homme.  

A travers la campagne de lutte contre la Covid-19, la faîtière des acteurs des médias numériques en Côte d’Ivoire, a joué un rôle de premier plan dans la vérification des informations durant l’élection présidentielle d’octobre 2020.  Ce projet devrait permettre au Repprelci de promouvoir l’égalité homme-femme.

Pour les prochaines législatives ivoiriennes, la loi requiert que les partis politiques donnent l’opportunité aux femmes de briguer ces postes électifs à hauteur de 30%. Le Repprelci trouve ici une matière pour soutenir l’égalité homme-femme.  

Créé en 2006, le Repprelci regroupe les acteurs de la presse numérique en Côte d’Ivoire. Cette faîtière des médias numériques ivoiriens s’est donnée pour mission d’organiser, structurer et promouvoir la presse numérique en Côte d’Ivoire.

Astou Koné élue présidente de la mutuelle du personnel d’Al-Bayane

La journaliste Astou Koné a été élue jeudi à Abidjan, présidente de la Mutuelle du personnel d’Al-Bayane (MUPA), un Groupe audiovisuel islamique en Côte d’Ivoire, pour un mandat de deux ans en remplacement de Koïta Makalou.

Sur 96 inscrits pour 92 votants, rapporte une note d’information transmise à APA, la nouvelle présidente  a obtenu 38 voix soit 39,5% contre 34 voix pour Diao Daouda (34,5%) et 19 voix (19,7%) pour Abdul Hakim Hoduloye.

Après son élection, Mme Koné a appelé ses confrères à l’union et au travail afin de maintenir le positionnement du Groupe Al-Bayane dans l’espace audiovisuel ivoirien et africain.

 Par ailleurs, elle a exhorté les mutualistes à tout mettre en œuvre pour la consolidation de la fraternité et le renforcement de la cohésion au sein du Groupe pour la réalisation des projets majeurs inscrits au programme de la nouvelle équipe.

La nouvelle présidente de la MUPA devrait être investie la semaine prochaine dans ses nouvelles fonctions.

Le Groupe audiovisuel islamique  Al-Bayane existe depuis le 11 novembre 2001 dans le paysage audiovisuel ivoirien avec d’abord la radio Al-Bayane et ensuite la télévision Al-Bayane qui a démarré ses programmes en mai 2020.

Quant à la Mutuelle du personnel d’Al Bayane ( MUPA), elle a été créée en 2017 avec pour premier président Koïta Makalou qui est l’actuel directeur des programmes de la télévision Al-Bayane.