Congo : le gouvernement annonce l’état d’urgence humanitaire

Cette décision fait suite aux inondations causées les fortes pluies qui se sont abattues depuis plus d’un mois.

 

Plus de 320 000 personnes, dont 17 morts et six disparus, c’est le bilan des inondations qui ont affectées plus de 360 villages et 36 quartiers. Celles-ci ont été causées par les fortes pluies qui se sont abattues depuis un mois en République du Congo.

Face à cette situation, le gouvernement a annoncé l’état d’urgence et entend débloquer d’un fonds d’urgence estimé à 2milliards 410 millions de francs CFA pour apporter l’aide aux sinistrés et venir à bout des dégâts causés par ces inondations dans plusieurs départements.

Déraillement d’un train de marchandises à la gare de Kingoyi : d’énormes dégâts enregistrés

Plusieurs wagons de ce train de marchandises, transportant de matériel, ont déraillé dans le département du Pool provoquant des dégâts évalués à plusieurs millions de FCFA.

Le déraillement d’un train de marchandises de la compagnie ferroviaire Congo-Océan (CFCO) à la gare de Kingoyi dans le département du Pool, a provoqué des dégâts évalués à plusieurs millions de FCFA. L’infrastructure ferroviaire a été endommagée en de nombreux endroits, notamment au niveau des aiguillages, des traverses et des rails.

Plusieurs wagons d’un train de marchandises, transportant de matériel, ont déraillé dans le département du Pool.

La ligne endommagée, qui relie Brazzaville à Pointe-Noire (510km) construite entre 1921 et 1934, est la première et la plus importante en termes de transport de marchandises.

Les travaux de réparation prendront du temps. On prévoit une reprise de la circulation dans une petite dizaine de jours. Les techniciens du CFCO ont terminé leurs constatations sur place. Une enquête devra faire la lumière sur l’origine de l’accident.

En octobre dernier, un train marchandises a déraillé entre Bilala et Bilinga dans le département du Kouilou. La ligne Brazzaville-Dolisie-Pointe-Noire a été perturbée pendant plusieurs jours.

Les accidents de train ne sont pas rares au Congo, où le manque d’investissement dans le réseau ferroviaire est souvent dénoncé sur les lignes Brazzaville-pointe-Noire (510km) construite entre 1921 et 1934 et Dolisie-Mbinda (285km) construite entre 1959 et 1962.

Congo : près de 100 000 sinistrés enregistrés après les inondations

Un bilan qui a été revu à la hausse et il a été donné par des sources humanitaires et le ministère congolais des Affaires sociales.

Le bilan des inondations au Congo a été revu à la hausse. Selon des sources humanitaires, le ministère congolais des Affaires sociales estime, le 26 novembre, désormais à 100 000 le nombre de personnes sinistrées. Il était de 50 000 la semaine dernière.

Outre la Likouala où l’on recensait jusqu’à présent les dégâts les plus importants, plusieurs localités du centre  s’avèrent également sévèrement touchées. En cause, de très fortes pluies qui ont fait sortir l’Oubangui et le fleuve Congo de leur lit. Les autorités congolaises n’ont pour le moment communiqué aucun bilan des pertes en vies humaines. La semaine dernière, la presse progouvernementale congolaise faisait état de trois morts.

Des axes de communication impraticables

Les difficultés qu’il y a d’évaluer les dégâts dans des zones où la montée des eaux rend impraticables certains axes de communications et la durée de cet épisode de pluie torrentielle expliquent la difficulté d’établir un bilan. Pour Jean-Martin Bauer, directeur du Programme alimentaire mondial (PAM) dans le pays, « la situation dure déjà depuis quelques semaines. Elle était au début concentrée au niveau de la vallée de l’Oubangui. Il était donc sorti de son lit déjà au mois d’octobre et le temps passant, il y a maintenant des impacts dans la zone centrale du pays. Donc, en plus de la Likouala où il y avait 50 000 personnes affectées, ce qui a de nouveau, c’est que la cuvette et les plateaux sont eux aussi affectés, notamment dans la cuvette. On nous a communiqué aujourd’hui une estimation de 30 000. »

Confrontées à de graves difficultés financières, les autorités congolaises ont lancé la semaine dernière un appel aux organisations humanitaires. Personnes déplacées, maisons dévastées ou récoltes détruites, les besoins sont importants et l’aide s’organise peu à peu, précise Jean-Martin Bauer, « on a fait partir une barge de Brazzaville samedi avec 740 tonnes de vivres, puis aussi des médicaments et autre chose. Cela devrait nous permettre de couvrir une grande partie des gens affectés dans la Likouala. Maintenant, le défi c’est de passer à l’échelle pour aussi couvrir les autres besoins dans le centre du pays. C’est vrai que c’est très compliqué »

Un épisode de crues exceptionnel

Si les inondations sont récurrentes dans le pays, cet épisode reste exceptionnel. Du jamais vu depuis plus de 20 ans, selon les villageois des zones sinistrées. « C’est vrai que les inondations sont récurrentes dans la vallée des fleuves Congo et de l’Oubangui, explique encore Jean-Martin Bauer du PAM. Mais celles qui ont lieu cette année sont exceptionnelles. J’étais dans la Likouala la semaine dernière et les personnes avec lesquelles j’ai pu m’entretenir ont fait la comparaison entre cette année avec les inondations de 1999 et 1962. Cela fait au moins 20 ans qu’il n’y a pas eu d’inondations comme ça au Congo. C’est un phénomène exceptionnel. ».

CFCO : Le train Mbinda a déraillé faisant un mort et plusieurs blessés graves

L’accident s’est produit s’est produit entre la gare de Moubotsi et celle de Mont-Belo dans le Niari (sud). Les blessés ont été évacués à Pointe-Noire pour des soins, selon une source policière.

Un accident de train CFCO communément appelé train Mbinda s’est produit entre la gare de Moubotsi et celle de Mont-Belo dans le Niari (sud) faisant au moins un mort (Harcel Mampassi, 20 ans) et plusieurs blessés graves.

Le train, qui transportait plusieurs passagers aux environs de 8 heures, roulait trop vite et a déraillé en faisant des dégâts considérables.

Les blessés ont été évacués à Pointe-Noire pour des soins, selon une source policière.

On rappelle que les accidents de train ne sont pas rares au Congo-Brazzaville, où le manque d’investissement dans le réseau ferroviaire est souvent dénoncé sur les lignes Brazzaville-pointe-Noire (510km) construite entre 1921 et 1934 et Dolisie-Mbinda (285km) construite entre 1959 et 1962.