Congo : le Parlement entame l’examen du budget 2026, chiffré à un peu plus de 2 501 milliards FCFA

Officiellement ouvert mercredi 15 octobre 2025, pendant plus de deux mois, les 151 députés et 72 sénateurs auront pour mission d’étudier et d’adopter douze affaires prioritaires, dont le budget de l’État pour l’année 2026.

 

Le gouvernement congolais projette un budget de 2 501,4 milliards FCFA de recettes pour 2026, contre 2 826,6 milliards FCFA en 2025, soit une diminution d’environ 11,5 %. Côté dépenses, celles-ci sont estimées à 2 267,2 milliards FCFA, légèrement en hausse par rapport aux 2 233,2 milliards FCFA engagés en 2025.

Cette orientation traduit une volonté de maîtrise des dépenses publiques, tout en veillant à refléter dans les allocations budgétaires les secteurs jugés prioritaires : éducation, santé, infrastructures et emploi. L’objectif affiché par les autorités est clair : assainir les finances publiques et accélérer la relance économique.

Selon les données officielles, la dette publique de la République du Congo est estimée à 1 072,57 milliards FCFA sur la période allant de juin à décembre 2025. Dans ce contexte, le gouvernement mise sur une hausse des recettes fiscales de 17 % en 2026 pour améliorer la soutenabilité budgétaire et réduire progressivement le recours à l’endettement.

« Il est impératif de renforcer la mobilisation des ressources internes et de veiller à une utilisation plus efficace des fonds publics », a déclaré un membre de la commission des finances lors de l’ouverture des travaux au Sénat.

La session budgétaire, qui s’étendra jusqu’au 23 décembre 2025, s’annonce intense. Les parlementaires devront examiner ligne par ligne les propositions du gouvernement, en s’assurant que les crédits alloués répondent véritablement aux besoins des populations.

Les travaux de cette septième session ordinaire budgétaire s’inscrivent dans un climat de responsabilité et d’attente.

 

Denis Sassou N’Guesso a échangé avec Pierre Ngolo et Isidore Mvouba

La situation économique du pays, l’apport du parlement dans la lutte contre les antivaleurs… Autant de sujets sur lesquels le chef de l’État a interpellé les présidents des deux chambres du parlement.

Le président de la République, Denis Sassou N’Guesso, a échangé avec le président du Sénat, Pierre Ngolo et celui de l’Assemblée nationale, Isidore Mvouba, le 6 mars à Brazzaville. Les entretiens ont porté, sur la vie politique nationale.

La situation économique du pays, l’apport du parlement dans la lutte contre les antivaleurs, la stigmatisation dont est victime le chef de l’opposition de la part de certains acteurs de la classe politique, autant de sujets sur lesquels le chef de l’État a interpellé les présidents des deux chambres du parlement sur le rôle qui revient à leurs institutions.

« Le chef de l’État devrait de temps à autre se retrouver avec les gestionnaires des différentes institutions, histoire de faire le point de la marche du pays, d’apprécier ce qui a été fait et de voir dans quel sens on doit engager la République » a confié Pierre Ngolo qui a propos de la lutte contre les antivaleurs, a rapporté que le président a « dit avoir entendu les populations, leurs plaintes, leurs dénonciations et en avoir pris bonne note, pour faire que les choses ne soient plus jamais comme avant »

À propos du rejet de Pascal Tsaty Mabiala comme chef de file de l’opposition par sa famille politique, le président du Sénat a déclaré : « Le chef de file de l’opposition est un organe institué par la Constitution. Pour occuper ce poste, la loi définit les conditions. Il faut que le parti dont on est issu soit représenté au parlement.  L’UPADS dont Pascal Tsaty Mabiala est le premier secrétaire est le seul parti de l’opposition efficacement représenté au parlement. Peut-on contester la loi ? La désignation de Pascal Tsaty Mabiala n’est pas une volonté d’un pouvoir. Ce n’est pas un acte arbitraire », a-t-il conclu.

De son coté, le président de l’Assemblée nationale a comme dans une mise au point suite aux dernières déclarations du collectif de l’opposition congolaise, présidé par Mathias Dzon, rappelé :  « Nous sommes aujourd’hui assiégés par les mensonges des réseaux sociaux et il n’y a aucune réplique, que ça soit au niveau de notre parti, que ça soit au niveau des partis alliés, il y a un silence de mort comme si on se reprochait de quelque chose alors que nous n’avons pas à rougir de notre bilan. On a fait beaucoup de chose dans ce pays ».

Comme pour faire reprendre espoir aux indécis, le président de l’Assemblée nationale a annoncé la reprise des discussions avec le FMI dans la perspective de conclure un programme de relance économique. « Dans les jours qui viennent, nous sommes sûrs de conclure avec le FMI et d’avoir quelques moyens pour redresser la situation », a-t-il déclaré.