Maroc: La Marine royale a porté secours à 270 migrants irréguliers depuis le 24 décembre

Des garde-côtes de la Marine royale marocaine opérant en Méditerranée et en Atlantique ont porté secours, entre le 24 décembre 2022 et le 4 janvier 2023, à 270 candidats à l’émigration irrégulière.Ces candidats ont tenté des traversées périlleuses à bord d’embarcations de fortune, de kayaks, de jet-skis et même à la nage,
selon des sources militaires.

Les personnes secourues ont reçu les premiers soins à bord des unités de la Marine royale, avant d’être ramenées saines et sauves aux ports les plus proches du Royaume et remises à la Gendarmerie royale pour les procédures administratives d’usage, assure-t-on de même source.

Parmi ces 270 migrants figurent des Subsahariens, des Yéménites et un Syrien.

Maroc-UE : Borrell annonce deux nouvelles initiatives pour renforcer le partenariat bilatéral

Deux nouvelles initiatives seront lancées pour renforcer le partenariat entre le Maroc et l’Union européenne, a annoncé jeudi le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, en visite à Rabat.Il s’agit, en premier lieu, d’un dialogue de haut niveau en matière de sécurité, qui se tiendra à Rabat prochainement, ainsi que d’une coopération renforcée dans les instances multilatéralesentre le Maroc et l’Union européenne, a précisé Borrell en marge d’un point de presse tenu ce jeudi avec le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita.

Lors de cette entrevue, les deux responsables ont affirmé la volonté de l’Union européenne et du Maroc de renforcer leur coopération, tout en soulignant la nécessité de protéger le partenariat entre les deux parties.

Josep Borrell a affirmé la volonté de l’Union européenne d’ »élargir » et d’ »approfondir » le partenariat avec le Maroc qui « se base sur des valeurs », soulignant l’objectif de « bâtir une vision plus ambitieuse ».

De son côté, Nasser Bourita a déclaré que le Maroc travaille au renforcement du partenariat avec l’Union européenne dans divers domaines. « L’Union européenne est un partenaire stratégique de premier plan pour le Maroc », a-t-il affirmé, ajoutant que le voisinage avec l’Union européenne offre de grandes opportunités de coopération.

Côte d’Ivoire : les sénatoriales prévues « fin 2023 ou début 2024 »

L’année 2023 sera marquée par la tenue, au mois d’octobre-novembre, des élections locales en vue du renouvellement du mandat des conseillers régionaux et municipaux.« Quant aux élections sénatoriales, nous souhaitons qu’elles se tiennent après les élections locales, sans doute en fin d’année 2023 ou début 2024 » pour permettre à tous les partis politiques d’y prendre part « totalement » et de façon « inclusive », a dit Alassane Ouattara, lors d’échanges de vœux du nouvel an à la présidence.  

Le chef de l’Etat ivoirien, M. Alassane Ouattara, s’est félicité de ce qu’en 2022, au plan politique, le pays a connu un « climat apaisé sur l’ensemble du territoire national et la consolidation de la démocratie » avec la rencontre de ses prédécesseurs, MM. Laurent Gbagbo et Henri Konan Bédié.

Il a d’ailleurs rappelé la tenue de la cinquième phase du dialogue politique entre le gouvernement et les principaux partis politiques et organisations de la société civile qui s’est déroulée du 16 décembre 2021 au 4 mars 2022, sous la conduite du Premier ministre, Patrick Achi.  

Le préfet hors grade, Karim Diarrassouba, préfet du Département de Séguéla (Nord ivoirien) a, au nom des représentants territoriaux, fait savoir que « les populations appréhendent ces échéances électorales avec la peur ».  

« Afin de consolider la sérénité sociale et de créer les conditions d’un scrutin apaisé anticipatif, nous voudrions vous prier de bien vouloir poursuivre la mise en œuvre des recommandations et diligences issues de la 5e phase du dialogue politique », a-t-il plaidé.

Les dernières élections municipales et régionales ont eu lieu en octobre 2018, le mandat des conseillers étant de cinq ans. Selon le code électoral, le collège électoral des élections sénatoriales est composé des conseillers municipaux, régionaux et des candidats à l’élection des sénateurs.  

Le Sénat est la Chambre haute du Parlement ivoirien. Il est composé de 99 sénateurs renouvelés intégralement tous les cinq ans. Chacune des 33 régions du pays est représentée par trois sénateurs, soit 66 sénateurs élus, auxquels s’ajoute pour chaque région un sénateur nommé par le président.

Soudan du Sud : les tensions intercommunautaires refont surface

Les fêtes de fin d’année au Soudan du Sud ont été marquées par de violentes tensions intercommunautaires.Les tensions entre les communautés Lohilai et Lohiri ont fait des victimes parmi les habitants d’Omuruo, en Équatoria oriental, au Soudan du Sud. Des centaines de membres de la communauté ont abandonné leurs maisons et leurs propriétés, craignant pour leur vie.

« Presque tous les habitants d’Omuruo et de ses environs ont été déplacés et craignent de rentrer chez eux car ils savent malheureusement très bien qu’un conflit peut éclater très rapidement et entraîner des pertes massives de vies humaines », a révélé Tadeo Oliha Pacifico, chef par intérim d’Omuruo, à une patrouille de la Mission des Nations Unies au Sud-Soudan (MINUS).

Les affrontements ont soudainement éclaté à Omoruo il y a deux semaines, lorsque le village a été attaqué par des voisins de Lohilai et Lohiri, ce qui aurait fait de nombreux blessés. La violence a éclaté après que les deux parties se sont accusées mutuellement d’orchestrer des assassinats ciblés et des embuscades sur les routes au cours des derniers mois.

« Les gens sont nerveux à l’idée d’emprunter la route Torit-Omoruo-Lohilai et nous demandons instamment au gouvernement d’intervenir et de résoudre nos différends afin que la paix puisse revenir et que nos communautés puissent reprendre une vie normale », a déclaré Dominic Oreste, un responsable de la jeunesse de Lohilai, aux soldats de la paix en patrouille.

Le conflit a affecté le trafic normal le long de cette importante route d’approvisionnement, qui était déjà assaillie par des embuscades rendant les déplacements dangereux. La mission de maintien de la paix des Nations unies a intensifié ses patrouilles dans la région.

« Nous sommes ici parce que nous voulons vous encourager tous à embrasser le dialogue et à réconcilier pacifiquement vos différends », a déclaré Francis Jeremiah, un officier des affaires civiles de la MINUSS.

« De tels conflits perturbent le commerce, empêchent les malades d’atteindre les prestataires de soins de santé à temps, et font payer un tribut disproportionné aux femmes et aux enfants », a-t-il ajouté. « La seule façon productive d’aller de l’avant est le dialogue ; vous avez tous la responsabilité collective de nourrir une paix durable ».

« Nous sommes venus ici pour vous parler afin que vous gardiez la paix si chère à vos yeux et à ceux de vos voisins ; sans vous, il n’y aurait pas de Sud-Soudan. Vous avez toujours été connus pour la paix ; ce malentendu devrait prendre fin ici et vous réconcilier », a déclaré Francis Jeremiah, officier des affaires civiles de la MINUSS en Equatoria oriental.

Actuellement, le calme est revenu dans la région, malgré le vandalisme des propriétés, grâce aux efforts du gouvernement de l’Etat et des amis internationaux comme la MINUSS.

« Notre rôle en tant que gouvernement est de nous assurer que ces communautés se réconcilient, que les routes sont sûres et que de telles attaques ne se reproduisent pas », a déclaré Angela Quitino, la députée de la région à l’Assemblée législative de l’Etat d’Équatoria oriental.

Pour quelque 1.500 civils déplacés, cependant, il n’est pas encore temps de retourner dans leurs installations d’origine.

Mais grâce à la volonté de paix grandissante de toutes les parties concernées, l’espoir est permis de les voir rentrer chez eux et reconstruire leur vie.

En 2022, l’Etat islamique revendique 1027 attaques en Afrique

En 2022, l’Etat islamique a mené près de la moitié de ses attaques en Afrique.L’État islamique (EI) a publié, mercredi 4 janvier, via son agence de propagande « Amaq », le bilan de ses opérations dans le monde en 2022. L’organisation jihadiste revendique 2058 attaques dans 22 pays. Ces actions ont coûté la vie ou blessé 6.881 personnes. 

Près de la moitié des opérations du groupe jihadiste, soit 1027 attaques se sont déroulées dans 13 pays africains et ont occasionné la mort ou blessé 3195 personnes.

Le Nigeria en tête 

Le Nigeria arrive en tête de ce classement, tous continents confondus avec 517 attaques dans lesquelles 887 personnes ont perdu la vie ou ont été blessées. La dernière en date visait même le président de la République Muhammadu Buhari, le jeudi 29 décembre 2022. Une voiture piégée a explosé trente minutes seulement avant l’arrivée du chef de l’Etat nigérian dans l’Etat Kogi (centre) précisément dans la ville d’Okéné au sud-ouest d’Abuja, la capitale fédérale du Nigeria. Le pays le plus peuplé d’Afrique (213 millions d’habitants en 2021) est suivi de l’Irak qui a enregistré 484 incidents liés à l’insurrection jihadiste.

Sur le continent africain, la République démocratique du Congo (RDC) où l’État islamique compte une « province » vient en deuxième position du tableau consulté à APA. Dans ce pays d’Afrique centrale, l’EI a revendiqué 167 attaques pour 607 morts ou blessés.

Au Mozambique où 156 raids ont été menés par les « shebab » du Cabo Delgado affiliés à l’Etat islamique alors que leurs « frères » d’Ansar Bait al Maqdis d’Egypte en ont perpétré 95 et fait 263 victimes.

En Somalie, les jihadistes affirment avoir tué ou blessé 61 personnes dans 22 attaques.

Dans le Sahel central, l’EI se dit responsable de 22 attaques au Mali, 11 au Niger et 4 au Burkina Faso. Soit un total de 37 opérations entraînant 938 décès ou blessés. Depuis mars, les jihadistes se sont lancés dans une serie d’exactions dans le nord du Mali, précisement à Ménaka où ils sont accusés par plusieurs organisations de défense des drois humains d’avoir tué des centaines de civils. 

Lire aussi : Jihadisme : l’inquiétante expansion de l’Etat islamique en Afrique

Dans le bassin du Lac Tchad, l’organisation jihadiste a aussi ciblé des pays comme le Tchad et le Cameroun où elle affirme avoir été à l’origine de 17 attaques. Lesquelles auraient fait 99 victimes.

Cependant, l’EI a été peu présent en Libye, au Bénin et en Ouganda où il a globalement commis 6 attaques qui ont tué ou blessé 19 personnes.

Décentralisation 

D’idéologie salafiste jihadiste, l’Etat islamique a été proclamé en 2014 en zone syro-irakienne par l’irakien Abou Bakr al Baghdadi, tué en 2019 par l’armée américaine en Syrie. Sous son impulsion, le groupe jihadiste qui a eu à administrer des territoires où il appliquait la version ultra-rigoriste de la charia, s’est étendu dans d’autres régions du monde. S’inscrivant dans cette dynamique, son successeur Abou Ibrahim al Hachimi Al Qourachi a travaillé à exporter l’idéologie de l’organisation jihadiste qui compte qui compte depuis 2022 sept « provinces » en Afrique.

En mars, le Sahel central a été érigé en « province » à part entière, ne dépendant plus du Nigeria. Le Mozambique qui était sous l’autorité de la « Province en Afrique centrale » a bénéficié également d’une « promotion » et vole de ses propres ailes. Une politique d’expansion qui sera sans doute maintenue par l’actuel « calife » Abou Al Hussein al Husseini al Qourachi, successeur d’Abou al Hassan Al Hachimi Al Qourachi.

Le Maroc salue les résultats positifs du partenariat avec l’UE

Le chef du gouvernement marocain, Aziz Akhannouch a reçu ce jeudi à Rabat, Josep Borrell, Haut représentant de l’UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, en visite au Maroc.“Les deux parties ont évoqué les relations bilatérales et la volonté conjointe d’approfondir le dialogue et la coopération, dans le cadre du partenariat stratégique établi entre le Maroc et l’Union Européenne, auquel le Roi Mohammed VI attache une importance particulière”, indique un communiqué de la primature.

M. Akhannouch, s’est félicité de la dynamique des relations entre le Maroc et l’UE, qui a permis de structurer le partenariat entre les deux parties et de l’améliorer à différents niveaux. Il a salué à cet égard les résultats positifs du partenariat dans les domaines de l’agriculture et de la pêche, de la finance, de l’investissement, de l’économie verte, de la migration et de la sécurité.

Le Chef du Gouvernement s’est également félicité du niveau des échanges commerciaux entre les deux parties qui a permis au Maroc de se positionner en tant que premier partenaire économique et commercial de l’UE sur le continent africain. En effet, le niveau des échanges commerciaux entre les deux parties a atteint, en 2021, plus de 45 milliards d’euros et a triplé en 10 ans.

Il aussi exprimé sa satisfaction de l’harmonie et de la concordance entre l’agenda des réformes sociales et économiques entreprises par le Maroc et l’accompagnement et le soutien apportés par l’UE à ces projets, dans la perspective de la mise en œuvre d’un certain nombre d’entre eux au cours de l’année 2023.

Zimbabwe: une centrale thermique de 300 MW bientôt inaugurée

Le pays d’Afrique australe connaît des pénuries d’électricité persistantes.Le Zimbabwe va mettre en service ce mois-ci la première de deux nouvelles unités qui pourront ajouter 600 mégawatts à la production de la plus grande centrale thermique du pays, a annoncé ce jeudi 5 janvier 2023 le ministre de l’Energie et du développement énergétique, Zhemu Soda.

Cité par le quotidien national Herald, M. Soda a expliqué que les ingénieurs de la Zimbabwe Electricity Supply Authority (ZESA) et de la Chine effectuent les derniers tests avant la mise en service de l’unité 7 de la centrale thermique de Hwange.

Il a précisé que les ingénieurs sont en train de finaliser les travaux sur le système de protection qui permettra la transmission de l’énergie de l’unité au réseau.

« Les tests de la centrale ont été effectués et réussis. Il ne nous reste plus qu’à tester le système de protection qui permet l’évacuation de l’électricité vers le réseau de transport », a expliqué M. Soda.

La mise en service de l’unité de production devait initialement avoir lieu en décembre 2022, mais a été retardée par l’arrivée tardive des ingénieurs chinois qui « à la mi-décembre, alors que nous les attendions initialement en novembre ».

« Il y a également eu un retard dans leur compréhension de tous les systèmes ; nous attendons maintenant qu’ils terminent le test dans trois semaines et que la centrale fonctionne à la fin de ce mois », a ajouté le ministre de l’Energie et du développement énergétique, Zhemu Soda.

L’unité 7 devrait produire 300 mégawatts, tandis que l’unité 8, qui est également en cours de construction et dont la mise en service est prévue pour la fin du mois de mars, devrait avoir la même capacité.

Après la mise en service des deux unités, la ZESA prévoit d’entamer une importante réhabilitation des unités existantes de la centrale afin de rétablir leur capacité à 930 mégawatts, ce qui devrait permettre de trouver une solution aux graves pénuries d’électricité au Zimbabwe.

Le Sénégal sur le point de mettre fin à l’épidémie de Covid-19

Le pays de la Teranga ne compte actuellement que sept malades sous traitement.Depuis plusieurs jours, les autorités sanitaires sénégalaises n’enregistrent pas de nouveaux cas positifs de la maladie à covid-19. Ce jeudi 5 décembre, le ministère de la Santé et de l’Action sociale, dans son point quotidien, indique que sur 102 tests effectués, aucun n’est revenu positif.

Il comptabilise 88.900 cas de Covid-19 depuis mars 2020, mois auquel le premier malade a été détecté par les services sanitaires. Sur ce chiffre, 1968 malades ont perdu la vie.

Depuis quelques jours, le Sénégal pays est secoué par le rapport de la Cour des comptes sur la gestion des fonds destinés à lutter contre cette épidémie apparue en décembre 2019 à Wuhan, en Chine, où un regain de contaminations inquiète le monde.

Plusieurs pays ont décidé d’appliquer de nouvelles mesures restrictives contre les passagers en provenance de ce pays d’Asie de l’Est.

Sénégal : Macky Sall veut achever huit projets prioritaires en 2023

Les quotidiens sénégalais parvenus jeudi à APA titrent principalement sur la volonté de Macky Sall de réaliser en 2023 « huit projets prioritaires » alors que l’opposition décide de manifester vendredi 6 janvier contre les « dérives » de son régime.Lors du conseil des ministres de mercredi, Le Soleil rapporte que « les instructions de Macky Sall au gouvernement » ont porté sur les programmes et projets exécutés ou en cours. Il s’agit entre autres des travaux du Bus rapid transfer (BRT), de la phase deux du Train express régional (Ter) devant relier la nouvelle ville de Diamniadio à l’aéroport international Blaise Diagne (AIBD), de la polyclinique de l’Hôpital principal et du lancement de l’Autoroute Thiès-Tivaouane Saint- Louis. Le gouvernement « doit proposer un plan d’actions sur l’année 2023 qui sera examiné et validé en conseil des ministres », ce rendez-vous gouvernemental hebdomadaire qui sera décentralisé « à Thiès et Sédhiou (sud) courant février ».

Le Témoin indique que « Macky Sall presse (son Premier ministre) Amadou Ba sur huit axes » concernant notamment « l’achèvement en 2023 » de huit projets présidentiels prioritaires. Selon le journal, le chef du gouvernement « devrait s’expliquer aussi dans les semaines à venir sur l’état des projets gaziers et pétroliers », des ressources du sous-sol dont le Sénégal doit démarrer l’exploitation cette année.

Le Quotidien fait état du « déni de Mimi », surnom de l’ex-Premier ministre Aminata Touré, accusée par un rapport de l’Inspection générale d’Etat (IGE) de malversations lorsqu’elle dirigeait le Conseil économique, social et environnemental (Cese). « C’est une fausse information », a botté en touche la désormais opposante du pouvoir de Macky Sall et qui a annoncé sa candidature pour l’élection présidentielle de 2024. Face à cette accusation, le journal souligne qu’elle « veut une confrontation avec Idrissa Seck et Aminata Tall », ses successeur et prédécesseur à la tête du Cese.

L’Observateur qualifie l’IGE d’« Instrument de Guerre contre les Ex-alliés », considérant que ces audits ne sont qu’un moyen de « règlements de compte ». Ainsi, « après Idrissa Seck et Khalifa Sall, Mimi Touré (est) en route vers l’échafaud », note le journal. Il explique « comment les régimes utilisent les rapports d’un prestigieux corps de contrôle à des fins politiques », une pratique « gauche et maladroit(e) ».

Dans ces manœuvres, la coalition Yewwi Askan Wi (libérer le peuple) « prend le relais » dans l’objectif d’« accule(r) le régime de Macky Sall » en sonnant la mobilisation « pour une grande manifestation » ce vendredi, selon Sud Quotidien et Le Témoin. Ce mouvement d’humeur fait suite au grand rassemblement de la société civile la semaine dernière « contre la mauvaise gestion des deniers publics, la régression de la démocratie sénégalaise, la vie chère ».

Alors qu’elle n’est pas encore autorisée par le préfet de Dakar, cette manifestation sera organisée « de gré ou de force », préviennent Ousmane Sonko et ses camarades de Yewwi Askan Wi, la première formation de l’opposition. « S’il aspire à nous liquider, Macky (Sall) nous trouvera sur son chemin », avertit le maire de Ziguinchor (sud), déplorant « l’enlèvement » de critiques du régime, à l’image du journaliste Pape Alé Niang, « comme du temps de la Gestapo ».

Concernant Pape Alé Niang, Vox Populi note qu’« une nouvelle demande de liberté provisoire a été introduite pour le journaliste » qui observe toujours une grève de la faim l’ayant conduit à l’hôpital. « Ils vont laisser Pape Alé languir en prison, de sorte que, libéré, il va passer le restant de sa vie à soigner les séquelles de cette grève de la faim », s’indigne Seydi Gassama d’Amnesty International.

Toutefois, « Pape Alé Niang, pour sa liberté, accepte de se taire », indique Direct News qui se fait l’écho de la lettre d’engagement du journaliste. « Face à la tournure de mon dossier judiciaire avec ma nouvelle arrestation, j’avais sollicité mes avocats sur la meilleure manière de clore ce dossier. Ils m’ont suggéré de faire un engagement écrit pour ne plus parler du dossier conformément aux exigences du contrôle judicaire », souligne M. Niang.

Dès lors, affirme le directeur de publications du site d’informations Dakarmatin, « je m’engage à ne plus parler du dossier judiciaire me concernant » et qui porte sur la diffusion d’informations supposées confidentielles des forces de sécurité.

Nigeria : arrêt des subventions à l’essence en juin (ministre)

La ministre nigériane des Finances, du budget et de la planification nationale, Mme Zainab Ahmed, a déclaré que le gouvernement fédéral mettrait fin au versement de la subvention à l’essence avant la fin juin 2023.A l’occasion de l’annonce de la répartition du budget 2023 mercredi à Abuja, la ministre a déclaré que 3,36 trillions de nairas avaient été prévus pour le paiement de la subvention à l’essence pour couvrir les six premiers mois de cette année.

S’exprimant sur les performances de l’économie, en particulier du côté des recettes en novembre 2022, elle a déclaré que les recettes s’élevaient à 6,5 trillions de nairas, soit 87% de l’objectif fixé de 7,8 trillions de nairas pour l’année.

Selon la ministre, les moteurs de la croissance de l’économie nigériane en 2022 sont l’agriculture (23%), les technologies de l’information et de la communication, le commerce et l’industrie manufacturière, le secteur pétrolier et gazier ne contribuant qu’à hauteur de 5,6%.

Sur la question des exonérations fiscales, le ministre a révélé qu’un total de 6.000 milliards de nairas avait été affecté au programme d’exonération fiscale entre 2021 et 2022.

En ce qui concerne le service de la dette, le ministre a déclaré que le gouvernement fédéral avait dépensé un total de 5,24 trillions de nairas pour le service de la dette entre janvier et novembre 2022, sur des recettes de 6,5 trillions de nairas pour la même période, le ratio service de la dette/recettes du pays étant de 80,6% pour la période considérée.

S’agissant des sources de financement du budget 2023, Mme Ahmed a déclaré que 22% des recettes prévues proviendraient de sources liées au pétrole, tandis que 78% seraient obtenues de sources non pétrolières.

Elle a révélé que le déficit budgétaire global pour le budget 2023 était de 11,34 trillions de nairas, soit 5,03% du produit intérieur brut (Pib) du pays.

La ministre a expliqué que le déficit budgétaire serait financé principalement par des emprunts et que 7,04 trillions de nairas seraient empruntés auprès de sources nationales, 1,76 trillions de nairas auprès de sources étrangères, 1,77 milliards de nairas auprès de prêts multilatéraux et bilatéraux, tandis que le produit des privatisations fournirait 206,18 milliards de nairas.

Selon elle, l’écart entre les recettes, plus le financement supplémentaire, et les dépenses totales, s’élevant à 553,46 milliards de dollars, devrait être financé par des recettes supplémentaires provenant des droits d’utilisation du spectre et de la taxe sur le secteur maritime.

Guinée : l’ex coordinateur du FNDC à la direction des investigations judiciaires

L’ex coordinateur national du front national pour la défense de la Constitution (FNDC) Abdourahmane Sano, était hier dans les locaux de la direction des investigations judiciaires de la gendarmerieJoint par le correspondant d’APA à Conakry, Abdourahmane Sano est revenu sur cette convocation. « La seule chose qu’on m’a signifié est que j’ai été à une réunion mais qu’est-ce qu’ils trouvent derrière ça, je ne peux pas vous le dire d’abord » a-t-il expliqué.

Abdourahmane Sano est l’un des leaders de la société civile guinéenne qui a combattu le projet de troisième mandat d’Alpha Condé, avant la chute de ce dernier le 5 septembre 2021.

Le Coordinateur de la Plate-forme nationale des Citoyens Unis pour le Développement (PCUD) l’une des grandes organisations de la société civile guinéenne a quitté la tête du FNDC depuis février 2022.

Tout comme les autres membres de cette entité dissoute par le Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD), la junte militaire en Guinée, Abdourahmane Sano n’hésite pas à montrer son désaccord sur certaines décisions prises par les autorités de la transition guinéenne.

C’est le cas notamment lors de l’interdiction des manifestations par le CNRD et l’incarcération de ses anciens collaborateurs du FNDC dont Foniké Mengué, Ibrahima Diallo et des leaders politiques hostiles à la gouvernance du président de la transition Mamadi Doumbouya.

Social, politique et santé au menu des quotidiens marocains

La révision de la tarification nationale de référence de l’AMO, la réputation du Maroc dans le monde et le secteur de la santé sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce jeudi.+L’Opinion+, qui aborde la tarification nationale de référence pour le remboursement des honoraires et des frais des prestations assurées par les médecins, écrit que maintenant que le chantier de la couverture sociale universelle avance à grands pas, la résolution du problème de cette tarification devient une priorité afin d’assurer la durabilité des régimes sociaux, déjà à bout de souffle.

Les annonces faites par le ministre de tutelle à la deuxième Chambre sur la réunion imminente avec le secteur privé sont de bon augure pour ce chantier qui réduira incontestablement la charge des dépenses de santé supportées par les ménages, explique l’éditorialiste.

Mais encore faut-il réussir à fédérer les esprits sur les grilles proposées en 2020, qui ne font l’unanimité, ni auprès des organismes de prévoyance, ni auprès des professionnels, ni même auprès du ministère des Finances qui assure 50% des contributions des fonctionnaires et l’intégralité des contributions des ramedistes, relève-t-il.

C’est dire qu’il faut un peu plus qu’une réunion avec les opérateurs du privé pour mettre fin à la polémique, recommande-t-il, estimant opportun d’engager un nouveau round de dialogue national, impliquant toutes les parties concernées, de sorte à trouver une formule assurant à la fois les équilibres financiers et la bonne prise en charge des ménages.

+L’Economiste+, qui s’attarde sur l’image du Maroc dans le monde, rapporte que le Royaume figure parmi les meilleures destinations touristiques mondiales en 2023, notant que jamais le pays n’a démarré une nouvelle année sur autant d’ondes positives en termes de réputation pays.

Le Royaume a en effet démontré qu’il sait « vendre son image », arguments crédibles à l’appui, estime la publication.

Cette consécration immatérielle n’est pas le fruit du hasard, mais le résultat d’un travail de longue haleine entrepris dans plusieurs domaines, notamment la diplomatie, le sport, l’économie, l’industrie, la culture et la communication, explique-t-il.

Ce nouveau positionnement plaçant la barre très haut, le défi est que la promesse de cette perception sympathique soit identique à l’original, soutient-il, appelant à “travailler sur le comportement, le civisme, l’éducation, les valeurs, la citoyenneté, le respect de l’autre”, afin de “faire perdurer le plus longtemps cette aura”.

+Al Massae+ rapporte que le ministre de la Santé et de la Protection sociale, Khaled Ait Taleb, a souligné que l’étape actuelle nécessite de se débarrasser des anciennes pratiques et habitudes répandues dans le paiement des factures des soins médicaux, à l’instar du « chèque de garantie » et du « noir », soulignant que les équilibres financiers disponibles pour maintenir la continuité de la couverture médicale exigent de déterminer le coût réel des soins pour chaque citoyen. 

Le ministre Taleb a rassuré les citoyens sur l’amélioration des services de santé fournis, affirmant que la politique du gouvernement à cet égard permettra aux citoyens d’avoir le droit d’accéder aux services de santé et de recevoir les soins nécessaires sans aucun problème.

« Nous avons décidé d’être souverains » (capitaine Traoré)

Le président de la Transition s’est exprimé pour la première fois sur la brouille diplomatique avec la France, sans la nommer.Depuis son arrivée au pouvoir en septembre 2022, il avait laissé le soin au Premier ministre, Me Apollinaire Kyelem de Tambéla et à la ministre des Affaires étrangères, Olivia Rouamba de parler de diplomatie.  

Pour sa première visite officielle à Bobo-Dioulasso,  le capitaine Ibrahim Traoré s’est voulu clair sur sa vision de la coopération internationale.

« Nous ne sommes pas contre quelqu’un, mais nous voulons juste vivre et vivre dignement au Burkina (…).Nous avons décidé d’être souverains. C’est une lutte qui sera âpre et dure, mais nous l’avons entamée et comptons aller jusqu’au bout », a déclaré Ibrahim Traoré.

Il a estimé qu’il est question de l’indépendance et de la souveraineté du Burkina. « Cela stipule que certains pays auront du mal avec cela. (…) Mais nous ne devons pas nous laisser manipuler », a souligné le président de la Transition.

Cette sortie du capitaine fait référence à la brouille diplomatique entre Ouagadougou et Paris qu’il a qualifiée de divergences de points de vue, sans nommer la France.

Fin décembre 2022, le Burkina a demandé le départ de l’ambassadeur de France accrédité à Ouagadougou, Luc Hallade, après « une perte de confiance ». Le diplomate avait exhorté ses compatriotes à quitter la 3e ville du pays, Koudougou, à cause de l’insécurité. En mi-décembre, les autorités avaient expulsé deux citoyens français soupconnés d’espionner l’armée.

Toujours en décembre, le gouvernement a mis à la porte, la coordonnatrice du système des Nations-Unies, Barbara Manzi. Il lui est reproché d’avoir voulu retirer le personnel non essentiel de l’ONU à Ouagadougou.

Le capitaine Ibrahim Traoré s’est aussi prononcé sur les relations entre le Burkina et ses voisins. « Avec nos voisins de la sous-région, je dirai que ça se passe bien, meilleur avec les uns et moyen avec d’autres », a-t-il dit.

Le pays s’est beaucoup rapproché du Mali, sur fond de rapprochement avec la Russie où le Chef du gouvernement s’est rendu début décembre. 

Le nouveau président du Patronat ivoirien reçu par le Premier ministre

Le président du Patronat ivoirien, M. Ahmed Cissé, s’est réjoui de la qualité du dialogue entre l’Etat et le secteur privé, une plateforme visant à apporter des réponses aux besoins des acteurs économiques.Le président de la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (Cgeci), Ahmed Cissé, a été reçu en audience par le Premier ministre Patrick Achi, ce mercredi 04 janvier 2013, à la Primature.

Les échanges entre les deux personnalités ont également tourné autour des actions du gouvernement visant à améliorer le cadre des affaires et l’accompagnement des entreprises, notamment des PME ivoiriennes.

Le président du Patronat ivoirien a félicité le Premier ministre pour la réforme du Guichet unique des PME et le programme PEPITE-Côte d’Ivoire. Il n’a pas éludé toutefois certains sujets en suspens, tels que la réforme de l’annexe fiscale, la politique d’industrialisation et la promotion de champions nationaux.

Par ailleurs, le nouveau président de la CGECI a donné l’assurance de l’engagement du secteur privé national aux côtés du gouvernement ivoirien dans la réalisation du Programme économique et social du chef de l’Etat, Alassane Ouattara.

M. Cissé, élu le 30 novembre 2022 à la présidence du Patronat ivoirien, a exprimé sa gratitude au Premier ministre pour avoir invité, deux années de suite, le secteur privé au séminaire gouvernemental, et a saisi l’occasion pour lui souhaiter ses vœux de nouvel an et de réussite dans ses responsabilités de chef du gouvernement.

Il a également remercié le Premier ministre pour avoir dépêché à l’Assemblée générale ordinaire de la CGECI, MM. Adama Coulibaly et Souleymane Diarrassouba, respectivement ministre de l’Economie et des finances et ministre du Commerce et de la Promotion des PME, ainsi que son directeur de Cabinet adjoint.

En retour, le Premier ministre ivoirien, Patrick Achi, s’est dit disponible à accompagner le secteur privé, moteur de la croissance, dans son développement, tout en rassurant son hôte sur la prise en compte des préoccupations soulevées.

Côte d’Ivoire : le PAM effectuera une étude sur l’alimentation scolaire

L’Etat de Côte d’Ivoire est le premier des 11 pays africains retenus par cette agence des Nations Unies pour une étude sur l’alimentation scolaire.La ministre de l’Education nationale et de l’alphabétisation, Mariatou Koné, a dans ce cadre, eu une séance de travail ce mercredi 4 janvier 2023, à son cabinet, avec la directrice pays du Programme alimentaire mondial (PAM), Mme Olivia Hantz.

Selon Mme Olivia Hantz, il s’agira de mesurer l’impact de l’alimentation scolaire non seulement sur l’état nutritionnel des enfants qui reçoivent des repas à l’école, mais aussi sur des aspects comme la productivité des groupements d’agriculteurs qui produisent pour approvisionner les cantines scolaires.

L’étude sur l’alimentation scolaire s’intéressera par ailleurs à la protection sociale des parents qui dépensent moins d’argent, mais aussi à la santé des enfants. Le secteur des cantines scolaires bénéficie d’une attention particulière du gouvernement ivoirien.  

Se félicitant de cette initiative, la ministre Mariatou Koné a rappelé que le président de la République Alassane Ouattara a inscrit les questions d’éducation et de bien-être des élèves au cœur de l’action gouvernementale.

Poursuivant, Mme Mariatou Koné a indiqué que « cette étude du Programme alimentaire mondial est tout en l’honneur de notre pays et dans l’intérêt de nos enfants ». Elle a conclu en remerciant le PAM pour son appui à l’Etat de Côte d’Ivoire.

Burkina : Le capitaine Traoré à Bobo-Dioulasso

C’est sa première visite officielle dans la capitale économique depuis sa prise du pouvoir le 30 septembre 2022.Au pouvoir depuis le 30 septembre 2022 après un coup d’Etat contre le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, le capitaine Ibrahim Traoré s’est rendu pour la première fois à Bobo-Dioulasso, la capitale économique du Burkina Faso. 

Le jeune officier a informé les forces vives de la localité, des initiatives prises pour lutter contre les groupes jihadistes notamment, la réorganisation et l’équipement de l’armée, la mobilisation populaire à travers le recrutement massif de supplétifs civils.

Il a appelé les Bobolais à s’organiser, à être des agents de renseignement et à veiller au grain afin de « ne pas donner l’occasion aux cellules (jihadistes) dormantes d’agir ».

Il a également exprimé sa volonté d’instaurer une gouvernance vertueuse au Burkina, en passant par « une lutte acharnée » contre la corruption.

Le capitaine Traoré a promis des mesures pour que la 2e ville du pays retrouve son statut de capitale économique, à travers des investissements structurants.

« Bobo-Dioulasso a longtemps été la capitale économique, mais on ne sent pas vraiment. Nous avons une occasion pour donner à la capitale économique le vrai sens de ce nom. Nous comptons sur la bonne foi de tous pour nous permettre de créer plus d’emplois, d’usines, de nouvelles choses qui pourront occuper la jeunesse », a-t-il dit.

Depuis septembre dernier, la ville de Bobo-Dioulasso a été le théâtre de plusieurs manifestations de soutien à Ibrahim Traoré, tombeur de lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba.

Le Maroc enregistre une hausse du nombre d’affaires de violences faites aux femmes en 2021

Le nombre d’affaires de violences faites aux femmes au Maroc a connu une hausse en 2021, selon le dernier rapport annuel de la présidence du Ministère public.Le Ministère public a ainsi enregistré 23.879 affaires de violences faites aux femmes contre 18.275 en 2020, soit une augmentation de 31 %, “ce qui nécessite de conjuguer et d’intensifier les efforts pour lutter contre ce fléau”, note-t-il dans son rapport annuel. 

Le nombre d’affaires de crimes contre les enfants a lui aussi connu un bond, passant de 4.828 affaires et 5424 individus poursuivis en 2020 à 6314 affaires et 6855 poursuites en 2021. Quant au nombre d’enfants victimes de violences, il a aussi augmenté, passant de 5306 en 2020 à 6767 en 2021, soit 1461 cas supplémentaires. D’autre part, le nombre des mesures modifiées par les juges et conseillers chargés des mineurs au titre de 2021 a atteint 1672,

De même, le document rapporte une légère hausse dans le nombre des affaires liées à la traite des êtres humains en 2021, notant que les différents tribunaux du royaume ont enregistré 85 affaires, soit une hausse de 8 % comparé à 2020 (79 affaires).

Côte d’Ivoire : innovation dans le paiement des bourses d’études

Un décret adopté ce mercredi 4 janvier 2023 en Conseil des ministres introduit le paiement des bourses en Côte d’Ivoire par le mobile money, le transfert bancaire et le virement bancaire.Ce décret portant procédure de paiement des bourses d’études et secours financiers en Côte d’Ivoire et à l’étranger, réorganise le circuit de paiement des bourses scolaires et universitaires afin de garantir leur paiement dans les meilleurs délais.

Il précise les différentes dates de transmission des décisions de bourse et les délais impartis pour leur paiement. Cette mesure devrait permettre la traçabilité des bourses d’études et offre l’opportunité aux bénéficiaires d’avoir un compte bancaire, toute chose qui accroîtra l’inclusion financière. 

Le texte stipule que le paiement des bourses des étudiants inscrits dans les établissements de l’enseignement supérieur sur le territoire national et des boursiers hors Côte d’Ivoire ; et tous les autres ordres d’enseignement s’effectue désormais par trimestre.

Quant au paiement des bourses des élèves inscrits dans les établissements de l’éducation nationale et de l’enseignement technique et de la formation professionnelle sur le territoire national, il s’effectuera désormais en un versement unique à la rentrée.

Guinée équatoriale : trois proches du président visés par la justice espagnole

Carmelo Ovono Obiang, Nicolas Obama Nichama et Isaac Nguema Endo ont été mis en examen ce mercredi par l’Audience nationale espagnole, l’une des plus hautes juridictions du pays, pour « terrorisme » et « torture ».En Guinée équatoriale, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo règne sans partage depuis 1979. Dans ce petit pays hispanophone, situé en Afrique centrale, les voix discordantes se font discrètes par peur de subir les affres d’un régime autoritaire.

Feliciano Efa Mangue et Julio Obama Mefuman, deux Espagnols d’origine équato-guinéenne, âgés respectivement de 44 et 51 ans, ont affirmé en avoir été victimes en 2020. Après un transit au Soudan du Sud, ils ont été amenés de force en Guinée équatoriale pour y croupir en prison. Dans leur lieu de privation de liberté, les deux plaignants soutiennent avoir été soumis à des tortures terribles, au même titre que deux autres opposants politiques.

À la faveur de la double nationalité de MM. Mangue et Mefuman, la justice espagnole a diligenté une enquête ayant débouché sur la mise en examen de Carmelo Ovono Obiang, l’un des fils du dirigeant Teodoro Obiang, de Nicolas Obama Nichama, responsable de la sécurité intérieure et d’Isaac Nguema Endo, Directeur Général de la sécurité présidentielle.

Deux des trois accusés, à savoir M. Obiang et M. Nchama, possèdent des biens immobiliers en Espagne, tandis que M. Endo s’y rend régulièrement. Pour sa part, Teodorin Obiang, vice-président de la Guinée équatoriale, a accusé l’Espagne d’« ingérence », non sans dire que « ces terroristes ont été arrêtés par les autorités soudanaises et extradés vers la Guinée équatoriale » sur la base d’un mandat d’arrêt international émis par Malabo.

RDC : des policiers formés à la gestion des engins explosifs improvisés

Les groupes armés font de plus en plus recours à ces armes non conventionnelles dans leurs combats contre les armées régulières.« La menace est réelle ». Les responsables de la police à Beni, ville située au Nord-Est de la République démocratique du Congo (RDC), le reconnaissent. En 2021, au soir de la célébration de Noël, un engin a explosé dans un bistrot de la ville, faisant six morts et une dizaine de blessés.

Une année après, en cette période de festivité, la ville reste toujours sous la menace des Engins Explosifs Improvisés (EEI). Pour y faire face, la police de la Mission de l’Organisation des Nations unies en République Démocratique du Congo (UNPOL) a organisé, jeudi 29 décembre, une formation à l’intention des officiers de police de Beni. L’objectif est de renforcer leurs capacités contre ce danger.

Les officiers du Service de la lutte antimines des Nations unies (UNMAS, sigle anglais) les ont appris comment détecter les EEI, quels sont les bons gestes à faire quand on est en face d’un engin explosif et quels gestes éviter. Les notions sur la sécurisation d’un lieu où un objet suspect a été détecté ont aussi été dispensées, souligne un communiqué parvenu mercredi à APA.

Pour le maire de la ville, le commissaire supérieur principal Narcisse Muteba Kashale, cité par la note, cette formation est d’une importance capitale. « L’année passée pendant la même période, nous avons été attaqués par des terroristes qui ont posé des bombes. Nous cherchons comment sécuriser la population de la ville de Beni », explique-t-il.

Présent à la formation, le commissaire supérieur principal Jean-Pierre Wumbi, commandant de la police dans le territoire de Beni, se dit aussi conscient de la menace que font peser les engins explosifs sur la population civile.

« Il y a de cela pratiquement deux ans que nous avons subi les atrocités des ADF, avec des explosions de bombes en ville de Beni, à Oicha [chef-lieu du territoire], dans des écoles et marchés. Nous avons des détecteurs de métaux. Et avec la formation que nous avons suivie, je pense que nous allons essayer de répondre à ce besoin », indique l’officier.

C’est le mandat de la Monusco

Depuis l’année passée, UNMAS organise régulièrement à Beni des formations à la gestion des risques liés aux engins explosifs improvisés. En avril dernier, ce sont des militaires congolais engagés dans les opérations de traque des groupes armés dans la région de Beni qui avaient été formés à la détection d’engins explosifs improvisés et à leur danger.

En juillet 2021, UNMAS avait également sensibilisé des chefs de quartier, des membres de la société civile et de la protection civile à la même question.

Pour le chef de bureau de la Monusco à Beni, ces formations entrent dans le cadre du mandat de la mission onusienne. « Le but est de former la police et la population à la gestion des engins explosifs. On est dans une période de festivité. On a eu une réunion avec le maire de la ville et les autres responsables de la sécurité pour discuter comment on peut sécuriser ensemble la ville pour épargner la population. Cette formation est très importante. Elle rentre dans le cadre de notre nouveau mandat qui demande à la Monusco d’aider l’Etat dans la réforme du secteur de la sécurité », explique Josiah Obat.

Dans la guerre non conventionnelle que mènent les mouvements jihadistes au Sahel, ces bombes artisanales hantent au quotidien les forces armées et de sécurité qui les combattent. Depuis le début de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) en 2013, les engins explosifs improvisés ont tué au moins 93 Casques bleus (bilan de juin 2022).

Un rapport de la Minusma, arrêté au 31 août dernier, a recensé 245 attaques aux EEI en 2021 et 134 en 2022 pour 103 morts en 2021 contre 72 en 2022. « Presque les trois quarts des victimes se trouvent dans les rangs de l’armée malienne et des forces internationales, plus du quart parmi les civils », souligne le document.

La Somalie dit avoir acculé les islamistes d’Al-Shabaab

Plus de 2000 combattants terroristes ont été neutralisés ces derniers quatre mois par l’armée somalienne.Le gouvernement de Mogadiscio a affirmé que les militants d’Al-Shabaab ont été acculés et dépassés grâce à une campagne militaire vigoureuse contre leur insurrection dans les poches décroissantes de territoire sous leur contrôle.

Dans cette optique, le Premier ministre Hamza Abdi Barre, a présidé ce mercredi 4 janvier 2023 une réunion sur la situation sécuritaire du pays et de l’embargo sur les armes qui frappe la Somalie depuis des décennies.

Depuis 2006, les Al-Shabaab mènent une insurrection sanglante pour renverser le gouvernement fédéral somalien. En 2011, une campagne militaire dirigée par l’Union africaine a aidé l’armée somalienne à repousser les insurgés de pans entiers de Mogadiscio et des régions environnantes.

Des responsables des ministères de la Défense et de la Sécurité intérieure ont fait état d’opérations visant à libérer davantage de territoires du contrôle d’Al-Shabaab, une campagne qui a connu des succès spectaculaires, notamment dans les régions de Galgaduud, Hiraan et du Moyen-Shabelle.

Les opérations visant à éradiquer l’insurrection ont permis de tuer plus de 2000 insurgés au cours des quatre derniers mois, selon une déclaration du gouvernement.

Le Premier ministre Barre a déclaré que le temps des militants était compté.

La réunion a proposé la création d’un comité exécutif et d’un comité technique qui travailleront à la mise en œuvre des objectifs prévus par le gouvernement pour assurer la levée complète de l’embargo sur les armes dans le pays. Cet objectif sera atteint dans un délai d’un an, selon le calendrier du gouvernement.

En novembre dernier, malgré les fortes objections de Mogadiscio, le Conseil de sécurité des Nations unies a voté en faveur du maintien de l’embargo sur les armes, arguant que les militants représentent toujours une menace sérieuse pour la paix et la stabilité et que ces mesures sont nécessaires pour réduire leur capacité de nuisance.

Affaire 46 soldats : Abidjan note « beaucoup d’évolutions » sur le dossier

Le porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly, assure que la Côte d’Ivoire a choisi la voie diplomatique et de la négociation.« Sur ce dossier, nous avons noté quand même beaucoup d’évolutions. Pour la première fois, une délégation ivoirienne s’est rendue de façon officielle au Mali et a pu avoir des échanges avec les autorités maliennes », a dit mercredi M. Amadou Coulibaly, à l’issue du premier Conseil des ministres de l’année 2023.

Le ministre d’Etat, ministre de la Défense de la Côte d’Ivoire, Téné Birahima Ouattara, qui conduisait le jeudi 22 décembre 2022, une délégation  de haut niveau, a évoqué un mémorandum d’accord entre les autorités maliennes et ivoiriennes qui devrait servir de base pour la libération des soldats ivoiriens.

M. Amadou Coulibaly a fait savoir que ce mercredi 4 janvier 2023, le président togolais Faure Gnassingbé, médiateur dans la crise, était au Mali, exhortant les Ivoiriens à « faire confiance au chef de l’Etat » dans cette affaire, où « la Côte d’Ivoire a choisi une voie, celle de la négociation et de la voie diplomatique ».

« Nous restons résolument engagés dans cette voie. Le chef de l’Etat s’est (d’ailleurs) montré optimiste (dans son message du nouvel an), je voudrais que chacun de nous, à commencer par les familles de ces soldats, fassent confiance au chef de l’Etat et gardent le même optimisme », a-t-il insisté.

« Pour ce qui est des décisions de justice qui ont été prises, nous ne commentons jamais les décisions de justice, même ici en Côte d’Ivoire, il n’y a pas de raison que nous commentons des décisions de justice à l’étranger », a poursuivi le porte-parole du gouvernement ivoirien. 

Le président togolais Faure Gnassingbé est arrivé ce mercredi à Bamako pour une « visite d’amitié et de travail » de 24 heures. Médiateur dans la crise entre les deux pays, il discutera inéluctablement de l’affaire des soldats ivoiriens détenus, aux fins de trouver une issue favorable.

Dans son discours à la veille du nouvel an, M. Alassane Ouattara a déclaré que ses pensées allaient particulièrement à l’endroit des 46 soldats détenus au Mali depuis le 10 juillet 2022. Il s’est félicité de la libération des trois soldates en septembre tout en espérant que « les 46 autres soldats regagneront bientôt le sol ivoirien ».

Les 46 soldats ivoiriens, détenus à Bamako et accusés d’être des « mercenaires », ont été condamnés le vendredi 30 décembre à 20 ans de prison. Les trois soldates libérées en septembre 2022 ont, elles, écopé de la peine de mort par contumace.

L’Ethiopie va retirer le TPLF de sa liste d’organisations terroristes

Addis-Abeba poursuit ses efforts de pacification du Tigré (nord) en proie depuis novembre 2020 à un conflit meurtrier.Le gouvernement éthiopien a annoncé ce mercredi 4 janvier 2023 qu’il lèvera la désignation d’organisation terroriste du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF, sigle anglais) après le désarmement de ses combattants et des combattants alliés.

Redwan Hussein, le conseiller à la sécurité nationale du Premier ministre, Abiy Ahmed, a déclaré aux journalistes que le Parlement éthiopien lèvera cette appellation lorsque l’exercice de désarmement sera terminé.

Il a ajouté que cette mesure sera suivie de l’abandon des poursuites pénales à l’encontre des responsables du TPLF qui sont toujours détenus à Addis Abeba.

Redwan s’exprimait en présence du président du Parlement, Tagese Chafo et du ministre éthiopien de la Justice, Gedion Thimotiows.

Le Parlement éthiopien a inscrit en mai 2021 le TPLF et l’Armée de libération oromo sur sa liste d’entités terroriste.

M. Redwan a déclaré qu’au début des pourparlers politiques, des questions comme la nature de l’administration transitoire et la date des élections dans la région du Tigré seront abordées.

L’Accord de paix de Pretoria conclu en novembre 2022 entre le gouvernement éthiopien et le TPLF prévoit notamment le rétablissement de l’ordre public, le retrait des forces armées étrangères et non éthiopiennes, le désarmement des combattants tigréens, le rétablissement des services de base et l’accès sans entrave aux fournitures humanitaires.

Tout comme l’Accord de Pretoria, celui dit de Nairobi est critiqué par certains belligérants qui estiment qu’il n’aborde la question des prisonniers détenus par les deux parties et des échanges possibles.

Femmes rwandaises : le fardeau du travail de soin non rémunéré

Le travail domestique constitue un obstacle à l’autonomisation économique des femmes au pays des mille collines.La femme rurale moyenne au Rwanda passe sept heures de temps par jour à s’occuper de tâches non rémunérées, tandis que son homologue urbaine y consacre six heures et neuf minutes, contrairement aux hommes qui n’y consacrent que deux heures par jour, rapporte une enquête de base menée par ONU Femmes Rwanda sur le statut du travail de soins non rémunéré chez les femmes et les hommes dans huit districts du pays.

Selon le rapport de l’enquête, parcouru par APA ce mercredi 4 janvier 2022, cette inégalité est considérée comme l’un des facteurs entravant la capacité des femmes à s’épanouir, étant donné que le temps qu’elles passent à s’engager dans des travaux de soins non rémunérés les prive de suffisamment de temps pour des activités génératrices de revenus.

Avec le partenariat et le soutien financier d’ONU Femmes, le Centre de ressources pour hommes du Rwanda (RWAMREC), une ONG locale, s’est efforcé de remettre en question les normes culturelles de genre qui empêchent les hommes et les garçons d’être impliqués dans le travail reproductif, ce qui constitue un obstacle majeur à l’autonomisation économique des femmes.

À ce jour, RWAMREC, en partenariat avec trois districts du Rwanda, Ngoma, Kirehe et Nyaruguru, a mené à bien des activités, notamment une réunion d’introduction du projet au niveau du district et un atelier de formation de 40 dirigeants communautaires sur l’implication des hommes dans les soins non rémunérés.

Cette activité fait partie d’un projet dans le cadre des approches transformatives d’ONU Femmes pour reconnaître, réduire et redistribuer le travail de soins non rémunéré par l’implication des hommes dans les soins non rémunérés et le travail domestique, financé par Global Affairs Canada.

Nyiramayira Donatile, mère de 7 enfants, résidant dans le district de Nyaruguru, avec son mari depuis 27 ans raconte : « Je me levais et balayais, coupais l’herbe pour les vaches, récoltais des patates douces, ramassais du bois de chauffage, puis cuisinais et parfois le soleil pouvait se coucher avec encore des choses à faire ».
Elle ajoute que son mari était un ivrogne, et qu’il dilapidait leurs finances après avoir vendu leurs chèvres et leur bois sans la consulter, des comportements qui l’ont offensée.

Nyiramayira Donatile affirme que les cours du RWAMREC arrivent à point nommé car « ils ont atténué mon stress. A chaque fois qu’il était 3 heures du matin, mon esprit se demandait ce que mes enfants allaient manger, ainsi que ma liste de produits de première nécessité ».

« Je me réjouis de l’harmonie que nous avons maintenant, contrairement auparavant où nous ne raisonnions jamais ensemble, aujourd’hui nous nous asseyons et délibérons ensemble », dit-elle.

Faure Gnassingbé à Bamako pour une « visite d’amitié et de travail »

Le président togolais a engagé une médiation pour une libération rapide des quarante-six (46) soldats ivoiriens emprisonnés au Mali.Le président togolais Faure Gnassingbé profitera de sa visite pour échanger avec son homologue malien le Colonel Assimi Goïta, sur les voies et moyens visant à aboutir à la libération rapide des quarante-six (46) militaires détenues à Bamako depuis juillet. D’aucuns espère une issue heureuse dans ces pourparlers. Le président togolais est accompagné d’une forte délégation dont le chef de la diplomatie togolaise, le Pr Robert Dossey.

Dans son discours à la veille du nouvel an, le président ivoirien, Alassane Ouattara a salué les efforts du Président togolais ayant permis la libération, en septembre dernier « pour des raisons humanitaires » des trois femmes faisant partie du contingent des quarante-neuf (49) militaires ivoiriens arrêtés à Bamako. Il a aussi promis que « les 46 autres, regagneront bientôt le sol ivoirien ».

Le vendredi 30 décembre, la Cour d’appel de Bamako a condamné les quarante-six accusés comparant devant la Cour d’Assises spéciales, à une peine de vingt ans de réclusion criminelle et au paiement d’une amende de deux millions de FCFA.

Quant aux trois femmes libérées en septembre dernier « pour des raisons humanitaires » elles ont été condamnées par contumace à la peine capitale et au paiement d’une amende de dix millions FCFA.

Les charges retenues contre ces accusés sont entre autres « attentat et complot contre le Gouvernement, atteinte à la sûreté extérieure de l’Etat, détention, port et transport d’armes et de munition de guerre ou de défense intentionnellement en relation avec une entreprise individuelle et collective ayant pour but de troubler l’ordre public par l’intimidation ou la terreur ».

On est loin de la qualification de « mercenariat » qui leur a été collée au départ par les autorités maliennes. On sait désormais qu’ils sont tous des militaires de l’armée ivoirienne. Actuellement, les yeux sont rivés sur les efforts du président togolais qui a obtenu l’aval de ses pairs de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) en vue de conduire une médiation pour faire libérer les militaires ivoiriens.

Il va également s’appuyer sur un mémorandum d’accord signé, le jeudi 22 décembre dernier, entre les autorités maliennes et ivoiriennes devant servir de base à la libération des soldats ivoiriens. Les lignes vont certainement bouger avant la fin de la visite de vingt-quatre heures au Mali du chef de l’Etat du Togo.

Une épée de Damoclès plane aussi sur la tête des autorités maliennes auxquelles la Cedeao dans son sommet du 4 décembre dernier avait menacé de sanctions si les militaires ivoiriens n’étaient libérés avant début janvier 2023.

Mali : vers une grâce présidentielle pour les soldats ivoiriens ?

Malgré la signature d’un mémorandum entre Abidjan et Bamako, les 46 soldats ivoiriens ont été condamnés à une lourde peine.Après six mois de détention préventive, les 46 soldats ivoiriens arrêtés en juillet pour « mercenariat » ont été fixés sur leur sort par la justice malienne. Au terme d’un procès qui a duré deux jours, ces militaires accusés d’ « atteinte à la sureté extérieure » du Mali par le parquet ont écopé de 20 ans de réclusion criminelle tandis que les trois femmes du groupe, libérées en septembre dernier ont été condamnées à la peine de mort.

Ce verdict rendu par la cour d’assises spéciale de Bamako a surpris plus d’un. « Je trouve que la peine prononcée est lourde et même très lourde », réagit un analyste politique malien qui a requis l’anonymat. « La justice aurait pu et dû être clémente », prône-t-il, surtout que « des démarches sont en cours » entre les autorités des deux pays pour trouver une sortie heureuse à cette crise.

À la veille du procès, Bamako a reçu la visite d’un officiel ivoirien, le ministre d’Etat, chargé de la Défense, Birahima Téné Ouattara. Le frère cadet du président Alassane Ouattara qui a pu rencontrer les 46 soldats ivoiriens, a signé avec les autorités maliennes un « mémorandum » dans l’esprit de régler ce contentieux à l’amiable. Ce qui fait que le procès était considéré par beaucoup d’observateurs comme un « préalable » vers la libération de ces militaires. Sauf que les choses ne semblent pas s’être passées comme « prévu ». L’analyste politique ivoirien Yannick Houphouët Kouablan estime que « la condamnation à 20 ans de prison pour les 46 soldats ivoiriens est purement symbolique, et s’inscrit toujours dans cette volonté des autorités maliennes de la transition d’affirmer leur souveraineté et de se présenter comme garantes de l’intégrité territoriale ».

Face à ce qui ressemble fort à un « blocage », la grâce présidentielle reste le seul « espoir » des partisans d’une solution négociée. Mais cinq jours après, aucune décision de Bamako, faisant craindre de nouvelles sanctions contre le Mali d’autant plus que cette option n’est pas écartée par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao). Lors de son sommet du 4 décembre à Abuja, l’organisation communautaire avait exigé la libération des soldats ivoiriens avant janvier, sous peine de nouvelles sanctions, après un embargo de six mois en réponse au refus des autorités de la transition d’aller vers un retour à l’ordre constitutionnel dans les meilleurs délais.

Pour le cas des soldats ivoiriens, cette carte est déconseillée à l’institution sous-régionale. « Toute pression de la Cédéao dans ce dossier risque d’être contreproductive », craint l’analyste politique malien, privilégiant la médiation menée par Lomé depuis le début. « Elle doit s’appuyer sur le Togo pour une issue heureuse, plutôt que de chercher à sanctionner à nouveau le Mali », conseille-t-il. Yannick H. Kouablan est persuadé que l’absence de réaction de la Cédéao depuis la fin de l’ultimatum « pourrait s’interpréter comme une volonté de privilégier les missions de bons offices, afin de trouver un dénouement heureux », alors que « la partie ivoirienne reste confiante comme l’a indiqué le président Ouattara lors de son adresse à la nation, indiquant que les soldats détenus à Bamako rentreront bientôt en Côte d’Ivoire ». Selon lui, la visite prévue ce mercredi du président togolais Faure Gnassingbé « devrait permettre d’accélérer les démarches en vue d’une libération prochaine des soldats ivoiriens ».

Sénégal : la société civile « échange » avec le gouvernement sur les sujets brûlants

La rencontre du gouvernement avec des membres de la société civile pour discuter de la suite à donner au rapport de la Cour des comptes et l’épinglage d’Aminata Touré par l’Inspection générale d’Etat (IGE) alors qu’elle vient de déclarer sa candidature à la présidentielle de 2024 sont les principaux sujets mis en exergue par les journaux reçus mercredi à APA.Vox Populi rapporte des « échanges musclés entre la société civile et le gouvernement » autour du rapport de la Cour des comptes qui a épinglé des malversations dans la gestion des fonds publics pour la lutte contre la Covid-19. « Le gouvernement va exploiter le contenu du rapport et non pratiquer le déni, de crainte que cela démobilise notre système de croyance », a dit le Premier ministre Amadou Ba à des organisations de la société civile nationale qui l’ont convoqué « à la barre », ironise Sud Quotidien.

Après la publication du rapport de la Cour des comptes, elles ont monté un collectif dénommé « Sunuy milliards du rees » pour dire en wolof aux présumés détourneurs qu’ils n’auront pas l’esprit tranquille avec les « larcins » supposément subtilisés du budget de plus de 700 milliards alloué à la lutte contre la pandémie entre 2020 et 2021.

« Il y aura des poursuites judiciaires », a assuré Amadou Ba aux membres de la société civile, souligne Bés Bi qui fait état aussi du « passe d’armes » entre Elimane Kane de Legs Africa et le ministre de la Justice, Ismaila Madior Fall. Selon Vox Populi, la rencontre a été l’occasion d’aborder la « libération des +otages+ politiques et d’opinion » tels que le journaliste Pape Alé Niang même si le gouvernement ne s’est pas laissé marcher sur les pieds, apportant de « cinglantes répliques et piques ».

Observant une grève de la faim depuis son deuxième mandat de dépôt pour avoir « violé le secret de l’instruction » dans l’affaire de la publication d’informations confidentielles des forces de sécurité, Pape Alé Niang a vu sa santé déclinante nécessiter une hospitalisation et susciter à la fois la colère d’une partie de la population. Mais d’après le journal, il a adressé un message aux Sénégalais : « Je préfère mourir dignement dans la prison de Rebeuss que dans un hôpital ».

Alors que « le parquet s’oppose à (la) libération » du journaliste demandée par ses avocats et la société civile, « le gouvernement promet d’apaiser » de son côté, sans aucune précision. L’Observateur observe ainsi que la « séance d’explications du gouvernement » est juste une opération de « com’ en état d’urgence », « une nouvelle approche face à la crise des fonds du Covid ». Ainsi, « après la première sortie du gouvernement (pour dire que seuls un peu plus de six milliards présumément détournés font l’objet de demandes d’ouvertures d’informations judiciaires contre les auteurs), Amadou Ba administre une dose de rappel à la société civile ».

Après sa séparation avec le camp présidentiel au lendemain de l’installation du bureau de l’Assemblée nationale en septembre dernier, l’ex-Premier ministre Aminata Touré, dite Mimi, vient de déclarer sa candidature à l’élection présidentielle de 2024. Pour Walf Quotidien, cette « candidature (n’est) pas si +Mimi+ que ça » parce qu’un « rapport de l’Inspection générale d’Etat (IGE) est dans le dos » de l’ancienne présidente du Conseil, économique, social et environnemental (Cese).

Pour Le Quotidien, Mimi Touré a fait « chèques et mat » dans la « gestion financière du Cese » puisqu’elle est épinglée « sur plus de deux milliards de FCFA » par l’IGE. « Plus de deux milliards orientés vers des destinations inconnues, plus de 157 millions pour polir son image », indique pour sa part L’AS, citant ledit rapport.

En revanche, l’accusée ne semble pas être ébranlée tout autant que cela. Interrogée sur une alliance avec Ousmane Sonko maintenant qu’elle s’est rangée dans l’opposition, la députée a répondu à Bés Bi que « tout est possible ». Toutefois, ajoute Aminata Touré « sans langue de bois » dans L’AS, « je ne doute pas une seule seconde que si le président (Macky Sall) dépose sa candidature (pour 2024), elle sera rejetée par le Conseil constitutionnel ».

Social et économie au menu des quotidiens marocains

La problématique de l’habitat menaçant ruine à Rabat, l’examen d’aptitude à l’exercice de la profession d’avocat, dont les résultats ont créé de la controverse et le développement ferroviaire au Marocv, sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce mercredi.+L’Economiste+, qui s’attarde sur la problématique de l’habitat menaçant ruine à Rabat, écrit que le programme Rabat ville lumière, un projet grandiose qui a coûté plus de 10 milliards de DH, et qui a hissé Rabat au rang des plus belles capitales du monde, a fait l’impasse sur un sujet critique et dangereux: celui de l’habitat menaçant ruine, à Youssoufia, un quartier à forte densité humaine.

Une centaine de milliers de personnes vivant dans les douars Doum, Hajja et Maâdid, sont sous la coupe d’une double menace: leur toit qui peut s’effondrer sur leur tête à tout moment, et la terre qui peut se dérober sous leurs pieds à tout moment, constate le quotidien.

Bien que cette menace pèse sur cette population depuis 1980, aucune administration, aucun des gouvernements qui se sont succédé, ni aucune des différentes tutelles n’ont pris en charge ce problème, déplore-t-il, dénonçant une « mauvaise gouvernance ».

“A cause de ce défaut de gouvernance, les projets prennent du retard, le Maroc en prend pour son grade. L’image du pays risque d’être ternie à cause des négligences”, note-t-il.

+L’Opinion+, qui revient sur l’examen d’aptitude à l’exercice de la profession d’avocat, qui a créé des remous ces derniers jours, explique que la polémique qu’a suscitée sur les réseaux sociaux la liste des 2.081 retenus à l’oral, sur plus de 70.000 candidats ayant passé cet examen vient du fait que plusieurs candidats admis portent le même nom que des avocats connus, des hommes politiques et même celui du ministre de la Justice.

Ces “troublantes” observations ont tôt fait de “réveiller les vieux démons du favoritisme et du copinage”, relève la publication.

La récente mobilisation des avocats contre le changement de leur régime fiscal a donné aux Marocains l’impression que ce corps de métier était en fait une “coterie”, dont le seul objectif est de défendre ses intérêts et de se perpétuer à travers les générations, souligne-t-il.

Mais un autre élément sociologique peut expliquer cette prédominance des “fils de” dans cette liste: les avocats comme les médecins, les notaires ou les architectes ont tendance à préparer consciemment ou inconsciemment leur descendance à exercer le même métier qu’eux, ajoute-t-il.

Ces accusations de favoritisme tous azimuts doivent être relativisées, ne serait-ce que parce qu’elles créent un sentiment de défaitisme et de fatalisme général parmi bon nombre de Marocains, notamment ceux qui estiment que quoi qu’ils fassent, les dés sont de toute façon pipés, et qu’il ne sert à rien de multiplier les efforts et les sacrifices pour accéder à certains métiers ou à certains postes, met-il en garde.

+Les Inspirations Eco+, qui s’intéresse au développement férroviaire au Maroc, écrit le plan global de développement de ce secteur nécessiterait 400 milliards de dirhams (1 euro =11 DH).

Le tout est de savoir comment financer un projet aussi ambitieux. C’est la question à laquelle le quotidien tente de répondre.

Le recours aux PPP n’est pas une nouveauté, «puisque la mise en place de la ligne LGV Tanger-Casablanca a connu la participation de plusieurs bailleurs de fonds internationaux, combinée à l’apport du Fonds Hassan II de développement économique et social», relève le quotidien. 

La nouveauté, et au vu des enjeux financiers, est que «le Maroc pourrait aussi attirer les institutions financières internationales, avec lesquelles il entretient de bonnes relations», affirme un expert dans le domaine financier cité par le journal. Autre piste, le recours au marché financier, en l’occurrence celui des OPCI (Organismes de placement collectif immobilier).

 Le jeu en vaut la chandelle. Le plan ferroviaire de l’ONCF comprend 1.300 km de lignes à grande vitesse, qui relieront, d’une part, Tanger à Agadir, et, de l’autre, Oujda à Rabat, outre 3.800 km de lignes à moyenne vitesse. Ces différents projets permettront de relier 43 villes marocaines au lieu de 23 actuellement, et assureront également l’accès au transport ferroviaire à 87% de la population, contre 51% actuellement.

L’objectif ultime de ce projet est de desservir l’ensemble du territoire national et d’accompagner la croissance économique du pays et les besoins anticipés pour le transport de voyageurs. «Le Plan Rail Maroc 2040 est un schéma directeur de long terme portant sur le développement, à l’horizon 2040, du réseau ferré national dans ses différentes composantes. Il prend en compte la cartographie des besoins de transport futurs, déclinés en besoins de services ferroviaires puis en banque de projets», indique la publication.

Mali : une attaque près de Bamako fait plusieurs morts

Deux sapeurs-pompiers et trois civils ont été tués au poste de secours routier des sapeurs-pompiers de Marka-Coungo, à plus de 50 kilomètres à l’est de Bamako.La capitale malienne est toujours dans le collimateur des jihadistes du Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (GSIM). Lundi 2 janvier, la région de Koulikoro (Centre) a été le théâtre d’un incident sécuritaire. Des hommes armés ont attaqué le poste de secours routier des sapeurs-pompiers de Marka-Coungo, à 50 kilomètres à l’est de la capitale de Bamako, faisant plusieurs victimes. Selon le communiqué de la Direction de la protection civile, « le bilan fait état de cinq morts dont deux éléments de la Protection civile et trois civils ainsi qu’un blessé ».

Pour le moment, l’attaque n’est pas revendiquée, mais elle pourrait porter l’empreinte du Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (GSIM). En juillet dernier, la filiale sahélienne d’Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) avait mené un assaut contre la plus grande garnison du Mali, le camp Soundiata Keita de Kati, à moins d’une vingtaine de kilomètres de Bamako.

L’attaque avait été qualifiée d’ « audacieuse » car elle visait le cœur du pouvoir de Bamako, incarné par des colonels depuis mai 2021. L’Etat-major général des forces armées maliennes (EMAG) avait indexé la Katiba du Macina comme meneur de l’attaque qui n’avait pas fait de victimes chez les soldats maliens. Les insurgés islamistes liés à AQMI ont revendiqué le raid qualifié dans leur communiqué diffusé par leur média « Az Zallaqa », de réponses aux opérations de l’armée malienne et de son allié, la compagnie militaire privée Wagner dans le centre du Mali.

Depuis et aucune attaque d’envergure n’avait ciblé les forces de défense et de sécurité maliennes. Cette accalmie pourrait trouver son explication dans la guerre fratricide entre groupes jihadistes dans le nord du pays. D’autres sources sécuritaires évoquent aussi « la multiplication des interventions aériennes » de l’armée. Vers la fin de l’année dernière, le Mali s’est doté de drones armés turcs de type Bakraytar TB2 qui a le vent en poupe dans plusieurs pays sahéliens.

Côte d’Ivoire : les raisons du départ du Contre-Amiral Ange Kessi

Le Contre-Amiral Ange Bernard Kessi Kouamé, commissaire du gouvernement et procureur militaire, nommé en mars 2000, sous la transition, a occupé cette fonction pendant 22 ans.Le magistrat militaire Ange Kessi Bernard Kouamé, né le 26 septembre 1961 à Arrah (Est ivoirien) est arrivé le 31 décembre 2021 à la limite de durée de service selon son grade au sein des Forces armées de Côte d’Ivoire (FACI) conformément aux dispositions du Code de la fonction militaire.  

A la date du 31 décembre 2021, le procureur militaire a bénéficié d’un maintien en activité pour une année, qui est arrivée à échéance le samedi 31 décembre 2022. Les généraux de brigade des FACI vont à la retraite à 60 ans.

La durée relativement longue de cet officier général au poste de procureur militaire est le témoignage de la satisfaction qu’il a procurée dans son emploi, notamment la lisibilité qu’il a donnée à la volonté de professionnaliser les Forces de défense et de sécurité (FDS).

Le statut des généraux en Côte d’Ivoire stipule qu’au terme de leur service actif, ils sont mis à la disposition du président de la République pour emploi, et c’est le cas du procureur militaire sortant, le Contre-Amiral Ange Kessi Bernard Kouamé.

Le nouveau procureur militaire est le magistrat lieutenant-colonel Judicaël Kouadio Konan, officier de recrutement terre. La passation de charges du nouveau commissaire du gouvernement, nommé ce 1er janvier 2023, est prévue au Tribunal militaire d’Abidjan ce mercredi 04 janvier 2023.