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Crise dans le Pool: « Le fusil ne nous apportera rien », estime Mgr Anatole Milandou

L’archevêque métropolitain de Brazzaville, président de Caritas du diocèse de la capitale qui a assisté, le 7 février, à la…

L’archevêque métropolitain de Brazzaville, président de Caritas du diocèse de la capitale qui a assisté, le 7 février, à la cérémonie de remise de dons aux déplacés du Pool, à la paroisse Saint-Benoît de Nganga-Lingolo, a interpellé les femmes de ce département en proie souvent aux conflits armés.

Remerciant l’ambassadeur des Etats-Unis au Congo, Todd P. Haskell, pour les multiples gestes de son pays à l’égard des déplacés du Pool, Mgr Anatole Milandou n’a pas mâché ses mots lorsqu’il s’est adressé aux parents des enfants. « Ce que nous devons enseigner aux élèves, c’est le cahier, c’est le stylo, c’est aller à l’école. Le fusil ne nous apportera rien. Nos parents du Pool l’avaient vite compris, ils ont envoyé les enfants à l’école et on sait comment les cadres du Pool étaient très célèbres. Mais aujourd’hui, on repart vers le fusil, je crois que cela ne nous emmène pas à grand-chose. Ce que j’ai dit un jour et les gens m’en ont voulu d’avoir dit cela », a réitéré l’archevêque métropolitain de Brazzaville, originaire du département du Pool.

Quelque peu remonté du comportement des jeunes du département du Pool, Anatole Milandou a rappelé que lorsqu’il avait été nouvellement muté au siège de Brazzaville, il avait réhabilité le dispensaire de Goma Tsé-Tsé avec l’appui de Catholic Relief Services. « Vous savez, après ce qui s’était passé, c’est encore parti. À Linzolo, j’ai appris que le dispensaire a été martyrisé. Ils ont pillé l’hôpital de Linzolo et tout dernièrement, c’est la sœur qui est venue encore pour dire Monseigneur, il faut signer des papiers pour demander de l’aide de secours pour sa réhabilitation. Ah bon ! C’est difficile », a déploré l’homme de Dieu.

L’autre structure que Mgr Anatole Milandou a regrettée, c’est l’école de Makana qui dispose également d’un internat de quarante lits pour les jeunes filles. En effet, selon lui, cette école qui devrait ouvrir ses portes, depuis bientôt une année, est restée fermée à cause du banditisme de grand chemin. « Devant tout cela, il y a une certaine note d’amertume qui fait qu’il ne faut peut-être pas trop parler. Quand cela va finir, quand cela cessera ? Voilà ma grande question. C’est bien, aide-toi et le ciel t’aidera, il ne faut pas faire perdre du courage aux mamans, il faut prendre espoir », a-t-il conseillé.

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