Congo-USA : la coopération se renforce dans le secteur du tourisme

Le sujet était au centre de l’entretien entre l’ambassadeur des Etats-Unis au Congo, Eugène Young et la ministre de l’Industrie culturelle, touristique, artistique et des Loisirs, Lydie Pongault.

 

L’ambassadeur des Etats-Unis au Congo, Eugène S. Young, a fait savoir, le 21 mars, à la sortie de l’audience avec la ministre de l’Industrie culturelle, touristique, artistique et des Loisirs, Lydie Pongault, la volonté de son pays de renforcer la coopération dans les secteurs du  tourisme et de la culture.

L’entretien entre Eugène S. Young et a eu lieu mardi 21 mars 2023. Les deux personnalités ont échangé sur les potentialités qu’offre le secteur du tourisme en République du Congo. Pour le diplomate américain, les deux pays partagent beaucoup de choses en culture et en tourisme.  « Nous avons parlé de la possibilité d’augmenter notre coopération dans le domaine de ces deux grands secteurs, le tourisme et la culture. Cette grande culture africaine fait partie de notre culture américaine. Pour tous les Américains, nous partageons la même culture avec le Congo. C’est un développement qui va continuer », a indiqué l’ambassadeur des Etats-Unis.

Notons que peu avant l’audience accordée à l’ambassadeur des Etats-Unis, la ministre Lydie Pongault a reçu le président de la Fédération mondiale des associations et club pour l’Unesco (FMACU), Mustapha Badreddine. Il s’est agi de parler de certains projets, notamment la tenue du festival sur la rumba congolaise. La FMACU souhaite travailler avec le ministère de l’Industrie culturelle, touristique, artistique et des Loisirs.

 

 

Congo : vers la mise en place d’une stratégie de développement du tourisme

Le sujet était au centre de l’audience que le ministre du tourisme et des loisirs, Destinée Hermella Doukaga, a accordée au directeur de structure l’Ecovillage Dimonika, Limbourg Mvoula.

 

La mise en place d’une véritable stratégie de développement et de la promotion des structures de tourisme et des loisirs en général et de l’Ecovillage Dimonika, dans le Kouilou, a constitué le principal sujet évoqué, le 4 août, lors de l’audience que le ministre du tourisme et des loisirs, Destinée Hermella Doukaga, a accordée au directeur de cette structure, Limbourg Mvoula.

Si la ministre en charge du Tourisme et des Loisirs a saisi l’occasion pour rappeler son engagement à booster le tourisme congolais, Limbourg Mvoula a, quant à lui, manifesté sa disponibilité à accompagner le gouvernement pour vulgariser l’Ecovillage Dimonika et d’autres espaces touristiques.

Ils ont, en effet, passé en revue la situation du tourisme dans le Mayombe en collectant des informations supplémentaires sur la réserve de la biosphère de Dimonika. Les deux parties se sont aussi accordées sur la valorisation de cette réserve située dans le district de Mvouti, dans le département du Kouilou.

« Nous avons fait, en quelque sorte, une inventaire sur les aspects positif et négatif concernant le tourisme dans le Mayombe. Concrètement nous sommes à Dimonika avec ses points attractifs comme les cascades, les redonnés et autres. Nous avons aussi parlé du potentiel touristique de Nyanga, dans le Niari. Nous y effectuerons bientôt une visite de repérage afin d’évaluer le potentiel », a déclaré Limbourg Mvoula.

Rappelons que cet entretien se tient quelques jours après une série des visites des sites touristiques qui conduisent tour à tour Destinée Hermella Doukaga dans le Kouilou, le Niari, la Bouenza et le Pool.

Congo-Tourisme : les acteurs du secteur réunis ce week-end

Plusieurs structures de ce secteur ont pris part, du 11 au 12 septembre, à une exposition organisée dans le cadre de l’évènement touristique « Mon week-end à Pointe-Noire ».

L’activité destinée à la promotion du tourisme au Congo a été conjointement organisée par l’Institut français du Congo (IFC), la société Lewanda tours adventure et la Chambre de commerce de Pointe-Noire. Christian Péa Wanda,  fondateur et gérant de Lewanda tours adventure a expliqué : « Par cet évènement nous voulons montrer à ceux qui sont à Pointe-Noire qu’il y a des activités qu’on peut faire dans la ville en dépit de tout et qu’il y a des acteurs du tourisme qui sont là pour faire valoir le secteur. L’idée est de concilier d’une part la demande et d’autre part l’offre ». « Mon week-end à Pointe-Noire» a réuni, dans le respect des mesures barrières édictées par le gouvernement en ce temps de crise sanitaire, des structures du secteur touristique notamment des agences touristiques, agence de voyage, sites touristiques, hôtels, restaurant et autres. On a pu noter la présence, entre autres, du bureau d’informations touristiques, les musées du Cercle africain et de Diosso, les ONG Renatura et Esi Congo.

Ainsi, pendant deux jours, les visiteurs ont pu découvrir au niveau des stands du beau site réaménagé, et aux allures d’un site touristique, de la Chambre de commerce, les activités des différentes structures participantes. Edmond Bouanga, un des visiteurs, s’est réjoui : «Ce genre d’activités, on devrait en avoir souvent parce qu’on a un pays à faire connaître d’abord aux Congolais parce qu’ils voyagent plus à l’extérieur qu’à l’intérieur. C’est un loisir qu’il faut faire découvrir. A travers cette exposition j’ai appris qu’il y a un travail qui se fait déjà au niveau de la découverte de certains sites ». Mon souhait est que le tourisme se développe dans notre pays, qu’il se mobilise surtout parce qu’on est une destination assez touristique, les atouts existent, mais il manque des moyens surtout humains pour développer les activités».

Satisfaction également du côté des participants. Samuel Mabandza, conservateur du musée du Cercle africain a aussi loué l’initiative qui pour lui a été une opportunité pour reprendre avec la visibilité de leur structure, ses portes étant toujours fermées depuis l’instauration de l’état d’urgence sanitaire au Congo. «Cette exposition est  un moyen de rappeler au public que le musée est là, une occasion pour ceux qui ne le connaissent pas de le découvrir».

Secteur sinistré depuis la déclaration de la pandémie du coronavirus, le tourisme est actuellement sinistré au Congo mais aussi ailleurs. Et selon le baromètre publié en fin juillet dernier par l’Organisation mondiale du tourisme (OMT),  la  pandémie de Covid-19 a provoqué des pertes de 320 milliards de dollars (environ 273 milliards d’euros) pour le tourisme mondial de janvier à mai sur un an (soit plus du triple des pertes enregistrées par le tourisme international pendant la crise économique mondiale de 2009). Mais pour Sylvestre Didier Mavouenzela, président de la Chambre consulaire de Pointe-Noire, l’état de crise sanitaire qui réduit la mobilité des Congolais vers l’exterieur devrait être une occasion pour eux de découvrir les curiosités touristiques du pays. Il a par ailleurs souligné la nécessité de l’apport de tous pour que le secteur touristique qui est aujourd’hui sinistré soit relancé. « Aujourd’hui, avec la pandémie, il faut prendre des initiatives localement pour essayer de relancer notre économie », a t-il  estimé.

Parlant de «Mon weekend à Pointe-Noire», le président de la chambre consulaire a indiqué qu’il est aussi une occasion de regarder avec les acteurs du secteur du tourisme quelles sont les difficultés auxquelles ils sont confrontés et comment trouver ensemble des solutions.

Notons que le concept « Mon week-end » à Pointe-Noire succède à « Mon week-end à Brazzaville » qui a eu lieu en avril 2019 à l’IFC à Brazzaville.

Tourisme : « Fita » s’installe à Brazzaville

Le Forum international du tourisme africain (Fita) a lancé sa première édition à Brazzaville.

L’évènement va se tenir jusqu’au 27 juillet au Palais des congrès. Encore un peu timide, on peut bien comprendre c’est la première édition du Fita. Le Forum international du tourisme est organisé en partenariat entre la Chambre de commerce, de l’industrie, d’agriculture et des métiers de Brazzaville.

Pour cette année, le Fita se tient sous le thème « Économies touristiques, potentiel et perspectives ». Selon le président du comité d’organisation Edner Loïc Aleka, l’objectif est de créer une convergence d’acteurs du tourisme afin de mieux promouvoir les destinations, tout en valorisant le patrimoine naturel, touristique, économique et humain du Congo. Pour lui, ce forum doit créer une mixité sociale et mettre en avant un univers intergénérationnel en donnant l’image d’un pays encore plus attractif, dans lequel la jeunesse a sa place.

C’est autour des conférences, rencontres B2B, expositions, ateliers de formation, des tables rondes, excursions touristiques et initiation aux métiers du tourisme que le Fita veut tirer toute sa substance. Pour cette première édition, l’invité d’honneur a été la République de la Namibie, pays représenté lors de l’évènement par son ambassadeur au Congo, général Major Vilio H. Hifindaka. Vidéo à l’appui, il a vendu le charme touristique de son pays qui se positionne comme l’une des meilleures destinations touristiques africaines et mondiales.

Quelques expositions sur le hall principal du Palais ont permis aux visiteurs de passer en revue des offres touristiques et hôtelières, à l’image du stand animé par des touristes de la République démocratique du Congo qui ont fait le déplacement.  Rendez-vous est pris l’année prochaine pour une édition plus dense à laquelle devra s’associer, espèrent les organisateurs, d’importantes institutions acquises à la noble cause de promouvoir le tourisme entendu comme un facteur substantiel de réduction de la pauvreté et de croissance.

Christian Mpea : « le secteur touristique au Congo est aujourd’hui à un stade primaire »

En dépit de son potentiel substantiel, le Congo est peu connu comme destination touristique, aussi bien par les Congolais eux-mêmes que par les étrangers. Pour changer cette donne, certains Congolais saisissent les réseaux, afin de mettre en lumière les atouts du pays dans ce secteur. Christian Mpea, créateur du site « Kikilawanda », fait partie de cette lignée. A travers cet entretien, il parle de sa vision du secteur.

Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?

Je suis Christian Mpea, j’ai 31 ans et j’habite à Pointe-Noire. Juriste de formation, je travaille dans le domaine de la responsabilité sociétale d’entreprise. A mes heures perdues, je combine mes deux passions : la photographie et les voyages d’exploration, pour montrer le Congo-Brazzaville sous son meilleur format.

Vous êtes créateur du site web touristique « Kikilawanda », pouvez-vous nous dire en quoi  consiste-t-il ?

« Kikilawanda.com » est un blog de voyage et de photographie qui a été mis en place pour partager les plus beaux clichés issus de mes voyages d’exploration. En effet, je compte dévoiler la beauté insoupçonnée du Congo et mettre en valeur les sites touristiques de notre pays. Cette action me tient particulièrement à cœur car j’ai fait un constat: il est parfois difficile d’avoir accès aux images des paysages les plus pittoresques qu’offre notre pays. Par exemple, nous avons tous appris en géographie que le Mont Nabemba était le point culminant du Congo. Mais savez-vous qu’il n’y a aucune photo disponible sur internet ? Je compte apporter ma modeste contribution pour combler cette carence en images.

Que pensez-vous du secteur touristique congolais?

Comparativement à d’autres pays africains (Sénégal, Afrique du Sud, Kenya, Tanzanie, Rwanda, etc.), le secteur touristique au Congo est aujourd’hui à un stade primaire. En dépit de son potentiel touristique substantiel, le Congo  est peu connu comme destination touristique, aussi bien par les Congolais que les étrangers. Le manque d’infrastructures est sans conteste un début d’explication à cette situation. Les conditions d’accès aux sites sont souvent compliquées en raison de l’état des routes ; cela nécessite une logistique particulièrement lourde et onéreuse. Il existe néanmoins des sites plus accessibles comme le lac Loufoualéba à Pointe-Noire, le glacier de sel de Makola dans le Kouilou, les cascades de Sossi près de Dolisie, les falaises de Manguenguengue près de Brazzaville… Là encore, il faudrait les vulgariser auprès d’un public plus large. Les structures « Ekolo na bisso », « Visiter le Congo » et « B2B Communication » sont mes partenaires privilégiés dans cette démarche. Je suis pleinement convaincu que l’industrie du tourisme a toutes les chances de contribuer à la prospérité de ce pays. Elle permettrait, en sus, de générer des revenus et des emplois. C’est un véritable levier de croissance inclusive pour le Congo qui profiterait à tous !

Quels sont, selon-vous, les atouts du Congo dans ce domaine ?

Les principaux atouts du Congo sont les suivants : son positionnement géographique au cœur de l’Afrique ; ses nombreux parcs dont le plus connu est celui d’Odzala, avec sa grande variété en faune et en flore ; la possibilité de découvrir les dos argentés, espèce en voie de disparition, au Parc de Lesio Louna, à deux heures seulement de la capitale ; les belles plages à Pointe-Noire et au Kouilou ; la présence du fleuve Congo, deuxième plus long fleuve d’Afrique après le Nil et second fleuve en termes de débit après l’Amazonie ; la forte hydrographie qui offre de nombreuses chutes et cascades sur l’ensemble du territoire (Béla dans le Pool, Mourala dans le Niari, Kimbakala dans le Kouilou, etc.) mais aussi des lacs impressionnants comme le lac Télé dans la Likouala ; des nombreuses forêts constituant le bassin du Congo, l’un des poumons verts de la planète ; de très belles plaines colorées à observer, notamment dans la région des Plateaux ; une histoire forte marquée par la colonisation et la traite négrière. Le port d’embarquement de Loango fut l’un des plus importants en Afrique (environ deux millions d’esclaves y ont transité) ; la diversité culturelle : de nombreuses ethnies avec leurs spécificités, la sapologie.

A votre avis, quelles sont les principales actions à mener pour booster ce secteur?

Les principales actions à mené pourraient être l’appel à la prise de conscience des Congolais pour le potentiel touristique et riche du Congo. Une émission télé pourrait servir de canal à ce propos; la mise en place des circuits touristiques emblématiques ; une grande campagne de communication sur internet et sur les réseaux sociaux ; investir dans l’infrastructure; assainir les sites touristiques ; étudier la possibilité de baisser les taxes aéroportuaires pour permettre aux compagnies aériennes de proposer des tarifs plus attractifs pour les vols vers le Congo. Les efforts de tous, tant dans le secteur privé que public, permettraient d’exploiter le potentiel touristique du Congo à sa juste mesure. De nombreux pays africains comme le Rwanda peuvent être une source d’inspiration pour nous. Ce pays a fortement investi dans les infrastructures routières et aéroportuaires pour permettre l’expansion du secteur touristique et les chiffres parlent d’eux-mêmes. Dans son rapport « Travel & Tourism Economic Impact 2017, Sub Saharan Africa », le Conseil mondial des voyages et du tourisme estime que la contribution totale du tourisme au produit intérieur brut (PIB) du continent devrait augmenter à 178,5 milliards de dollars américains en 2027 (soit 7,3% du PIB). La contribution totale du secteur sur l’emploi devrait passer à 22,3 millions d’emplois en 2027.

Quelles plates-formes utilisez-vous pour promouvoir la destination que vous proposez ?

J’utilise essentiellement les réseaux sociaux, notamment Facebook, Instagram et Twitter. Pour en savoir plus, je vous invite à consulter liker et partager ces pages : « Kiki Lawanda », « Visiter le Congo et « Ekolo Na Bisso ».