Covid-19: le Rwanda entame un déconfinement partiel

Les autorités rwandaises ont entamé, ce lundi 4 mai, un déconfinement partiel de la population dans le cadre de la riposte contre le Covid-19.Selon le bureau du Premier ministre, Edouard Ngirente, après six semaines de confinement, la population rwandaise est autorisée à sortir de 5 heures du matin du matin à 20 heures du soir.

Cependant, ce pays de l’Afrique de l’Est, qui a enregistré à ce jour 259 cas de Covid-19, rend obligatoire le port du masque dans les lieux publics, interdit les rassemblements de masse et maintient fermées ses frontières terrestres. Les marchés sont autorisés à rouvrir, mais seulement avec 50% des commerçants.

Diplomation : Pierre Ngolo fait escale au Rwanda

Le président du sénat a marqué un arrêt à Kigali après avoir assisté aux travaux du forum du parlement panafricain sur la lutte contre le commerce des armes légères et de petits calibres en Afrique du Sud.

Avant son retour à Brazzaville, le président du Sénat a été reçu par son homologue rwandais Bernard Makuza, le 04 octobre 2019. Les deux personnalités ont fait un tour d’horizon sur les sujets d’actualité africaine et internationale, sans oublier la coopération parlementaire bilatérale entre le Congo et le Rwanda. C’était aussi l’occasion pour eux d’évoquer les relations d’amitié et de coopération qui existent entre les deux pays.

Ils ont évoqué le soutien aux efforts inlassables que déploient les deux présidents, Denis Sassou N’Guesso et Paul Kagame, relatifs aux questions de paix, de sécurité et de développement dans la sous-région des Grands Lacs et dans le cadre de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale, dont les deux pays sont membres.

Sassou N’Guesso assiste à la signature d’un mémorandum d’entente entre le Rwanda et l’Ouganda

Un mémorandum d’entente a été signé ce mercredi 21 août, à Luanda en Angola, entre le Rwanda et l’Ouganda.

Cinq chefs d’Etat membres de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (Cirgl) ont pris part au mini-sommet qui s’est tenu en Angola ce mercredi 21 août 2019. Il s’agit des présidents rwandais Paul Kagame, ougandais Yoweri Museveni Joao Lourenço d’Angola, Félix Tshisekedi de la République démocratique du Congo et Denis Sassou N’Guesso de la République du Congo.

Les présidents rwandais Paul Kagame et ougandais Yoweri Museveni se sont engagés à respecter ce mémorandum. Les trois autres chefs d’Etats, témoins de cet engagement, ont salué cette décision.

Président en exercice de la Cirgl, Denis Sassou N’Guesso a tenu à dire que, « Nous sommes capables de traiter nos problèmes nous mêmes et trouver les solutions par le dialogue », a dit en substance le président Denis Sassou N’Guesso.

En dehors de cette signature du mémorandum, les cinq chefs d’État ont aussi évoqué la nécessité d’éradiquer l’épidémie à virus Ebola qui fait des ravages en RDC depuis plus d’un an.

Le Congo et le Rwanda entendent valoriser le système d’information géographique

Les deux pays ont signé un accord vendredi 15 mars dernier, en vue d’une complémentarité.

L’accord pour la vulgarisation du système d’information géographique entre les deux pays, a été signé par le directeur du Centre de recherche et de production cartographique (Cergec) du Congo, Etienne Paka, et son homologue de la société Esri du Rwanda, Jean Pierre Gatera.

Cet accord s’inscrit dans le cadre du développement d’une politique avec les acteurs qui œuvrent pour la valorisation du système d’information géographique. Ainsi donc, la société Esri du Rwanda va établir un cadre de partage des ressources sur des sujets communs au bénéfice du monde de la recherche.

Le partenariat est axé sur la production conjointe de publications, la participation commune à l’organisation des conférences et colloques internationaux, des actions de formation, des projets d’études et de recherche, ainsi que la valorisation des résultats au bénéfice des deux structures.

Jean Pierre Gatera, qui a présenté sa société, a déclaré que Esri du Rwanda œuvre dans le domaine du système d’information géographique. Elle est dotée d’outils pour aider les pays à mieux comprendre les problèmes qui surviennent dans le monde : glissements de terrain, recherche, traitement des données et bien d’autres.

Ces outils seront mis à la disposition du Cergec et du ministère afin de les aider à mieux traiter et stocker leurs données, centraliser leur gestion et publier des résultats de leurs recherches sur le web sous forme de rapports, graphiques interactifs disponibles aux usagers. « Esri ne s’engage pas seulement à donner les outils, mais à accompagner le centre dans le développement des capacités, ainsi que dans le domaine de la recherche », a-t-il renchéri.

Le Cergec, pour sa part, souhaite la valorisation de la cartographie numérique, la base de données géographiques, le système d’information géographique et bien d’autres.

Etienne Paka a affirmé que ces instruments vont servir de thématiques pour l’ensemble du pays avant de rappeler les missions de ce centre qui s’articulent autour de l’information géographique qui demande la collecte, le traitement, la production, la conservation et la diffusion.

Soulignant l’importance du personnel pour la manipulation de ces outils, Etienne Paka a indiqué : « L’érosion n’est pas une fatalité, il suffit d’avoir la bonne information, d’identifier les zones à risque dans le cadre des plans de prévention de risques grâce aux systèmes d’information géographique ».

Congo : des réfugiés Rwandais refusent de regagner leur pays

Au Congo depuis le génocide rwandais de 1994, plusieurs réfugiés  refusent toujours de retourner dans leur pays d’origine malgré la fin du conflit.

Une vingtaine de réfugié rwandais viennent de recevoir du gouvernement congolais leurs documents d’intégration : un passeport de leur pays et un titre de séjour. Il faut dire l’ensemble des réfugiés arrivés au lendemain du génocide du Rwanda en 1994 ont perdu leur statut depuis le 31 décembre 2017. Il est donc question de leur régulariser ou de leur rapatrier. Près de 8500 non exemptés ne sont ni candidats à cette intégration, ni au rapatriement volontaire.

Jean-Bosco, ressortissant rwandais ne veut pas rentrer dans son pays, il s’est expliqué chez nos confrères de RFI : « Il n’y a pas quelqu’un dans ce monde qui peut dire qu’il aime notre pays plus que nous-mêmes.  Aujourd’hui le problème n’est pas au rapatriement volontaire, à l’attribution d’un passeport,  mais c’est régler d’abord le conflit ethnique rwandais et le rapatriement aura lieu sans problème.»

Pour Médiatrice, une autre citoyenne rwandaise, le malaise est encore profond : « Aujourd’hui on dit que même un enfant hutu, né hors du pays depuis les années 1994… doit s’agenouiller, reconnaître et demander le pardon aux Tutsis à cause du génocide qu’il n’a jamais connu ».  Selon les rapports officiels, seules une quinzaine de réfugiés ont volontairement été renvoyés à ce jour.

 

 

 

 

 

 

 

Rwanda: les raisons de l’intérêt soudain pour la Francophonie

L’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) est une institution fondée essentiellement sur le partage de la langue française comme levier de coopération, et a pour vocation à promouvoir des valeurs fondamentales communes telles que la primauté du droit, la gouvernance démocratique, la consolidation de l’État de droit, le respect des droits de la personne et des libertés fondamentales.

De par les mandats qui lui sont confiés par les États et gouvernements membres, d’agir notamment pour prévenir et résoudre pacifiquement des conflits dans l’espace francophone, l’OIF est reconnue également comme un acteur international qui contribue en faveur de la paix et de la sécurité mondiales.

Le secrétaire général, clé de voûte de la Francophonie, est chargé justement de mettre en œuvre l’action politique et diplomatique, d’animer et de coordonner la coopération entre les États et gouvernements membres en vue d’atteindre les objectifs que ceux-ci se sont fixés.

En effet, comme nous l’avions mentionné dans la précédente publication, il nous paraît assez suspect l’intérêt soudain du Rwanda de prétendre à la direction de la Francophonie, lui qui a toujours accusé la France de complicité de génocide et a même banni la langue française dans l’enseignement et l’administration publique.

Le soutien potentiel de la France à cette probable candidature de la ministre rwandaise des Affaires étrangères nous paraît tout aussi incompréhensible que cela puisse paraître et difficilement justifiable compte tenu de l’état actuel des relations diplomatiques entre les deux pays.

Rappelons que, depuis le génocide de 1994 et l’arrivée au pouvoir des autorités politiques actuellement au Rwanda, la France a déployé des efforts considérables pour rétablir le dialogue en vue de renouer les liens brisés avec ce pays, mais le Rwanda rechigne toujours à rétablir les relations diplomatiques saines avec celle-ci. La crise de confiance perdure encore, en dépit de toutes les tentatives bien intentionnées de la France.

Les relations bilatérales entre les deux pays sont, pour ne pas dire exécrables, manifestement tendues, et ce, peu importe le nombre de fois où les deux présidents, Emmanuel Macron et Paul Kagame, se sont entretenus.

En tout état de cause, la candidature rwandaise n’est certainement pas pour œuvrer au rayonnement de la langue française, ni pour faire la promotion des valeurs démocratiques prônées par l’OIF. Bien au contraire, cela aura pour effet d’annihiler tous les efforts déployés jusqu’ici par cette organisation en vue d’accompagner le processus de transition démocratique en cours dans un certain nombre de pays de l’Afrique francophone notamment.

D’autre part, le Rwanda a fait preuve d’un certain laxisme dans l’acquittement de sa contribution statutaire à l’OIF dans les temps requis, et ce, pendant des années. En 2014, par exemple, l’Organisation a dû lui accorder une réduction de 50 % et s’entendre sur un calendrier de paiement régulier. Mais, malgré cela, le compte est resté en souffrance pour une maigre contribution de 30 000 euros l’an. Dans une récente réunion, le Comité sur les arriérés est revenu à la charge pour exiger du Rwanda le paiement de ses arriérés pour les années 2015, 2016, 2017 et 2018.

Qu’à cela ne tienne, le Rwanda, pour des raisons que l’on ignore encore, est déterminé à prendre la direction de la Francophonie. Et, sa diplomatie s’active en coulisse autant sur les plans bilatéral et africain pour y parvenir. Les puissants médias de l’espace francophone sont mis à profit pour assurer une couverture médiatique ouvertement favorable à la candidature de Louise Mushikiwabo.

Tout compte fait, les raisons sous-jacentes qui peuvent expliquer l’intérêt soudain du régime rwandais à l’égard de la Francophonie sont à rechercher ailleurs que dans la volonté de faire avancer les objectifs contenus dans la  » Déclaration de Bamako « , renforcée par la  » Déclaration de Saint-Boniface « , deux textes normatifs de référence, l’un sur le respect des règles de la gouvernance démocratique et de l’État de droit, l’autre sur la sécurité humaine et la responsabilité de protéger.

Que reproche-t-on à Michaëlle Jean ?

 Sous la gouverne de Michaëlle Jean, l’OIF est fortement engagée dans un élan, à la fois, de la défense et la promotion de la langue française et de la diversité culturelle, et de la promotion des valeurs démocratiques chères à l’organisation.

On se rappellera qu’en 2014, lorsqu’elle s’était lancée dans la campagne pour accéder à la direction de l’OIF, Michaëlle Jean promettait de faire de la Francophonie, une organisation toujours plus agissante, dans un monde en plein bouleversement et en perpétuel changement.

Quatre ans après, elle a tenu sa promesse, sans désemparer, de hisser l’OIF à la place qui lui revient, au cœur du système multilatéral. Aujourd’hui, l’Organisation qui rassemble 84 États et gouvernements membres et observateurs, est tellement attractive que le nombre de demandes d’adhésion ne cesse d’augmenter.

Michaëlle Jean a su positionner l’Organisation sur tous les enjeux de l’heure : objectifs de développement humain et économique durable et inclusif, changements climatiques, crises migratoires, lutte contre le terrorisme, prévention et gestion des crises, défense des droits et des libertés fondamentales, soutien à l’entrepreneuriat des jeunes et des femmes, renforcement des politiques et programmes en faveur de l’éducation, de la formation technique et professionnelle, stratégie numérique, appui structurant au renforcement des institutions, mobilisation de la jeunesse autour de la responsabilité citoyenne et dans la lutte contre la radicalisation, stratégie pour l’égalité entre les femmes et les hommes, etc.

Qu’on le veuille ou non, l’OIF a considérablement intensifié ses efforts et continue de développer ses moyens d’action dans les différents domaines relevant de son mandat. Et, Michaëlle Jean poursuit sereinement la mise en œuvre de réformes substantielles en vue d’améliorer le fonctionnement et la gestion interne de l’Organisation.

Par ailleurs, Michaëlle Jean est persuadée que c’est en adoptant une approche concertée et mieux coordonnée, en faveur de la paix, de la sécurité, du dialogue inclusif, du respect des processus démocratiques, que nous pourrons obtenir les meilleurs résultats. C’est ainsi que l’OIF est résolument engagée sur le terrain, en synergie avec ses partenaires internationaux, pour agir efficacement.

En effet, les nouvelles réalités mondiales nous rappelle qu’aucun État, aussi puissant soit-il, ne peut à lui seul relever les immenses défis qui nous attendent, ni dicter sa volonté au monde, mais cela exige l’instauration d’un ordre international fondé sur un multilatéralisme plus efficace. Ainsi, au lieu d’affaiblir la Francophonie en la déstabilisant dans son action, il vaudrait mieux reconnaître et investir davantage dans sa plus value, en lui apportant des moyens supplémentaires à la hauteur de l’ambition légitime qu’elle porte et qui la définit.

Il va sans dire qu’il serait préférable pour les chefs d’État et de gouvernement, dans leur grande sagesse, de faire preuve de réalisme en faisant en sorte de ne pas briser la dynamique engagée par ses prédécesseurs et poursuivie de façon accélérée par l’actuelle Secrétaire générale dès sa prise de fonction, et de la reconduire pour un second et dernier mandat, afin de poursuivre inlassablement tous ces efforts qu’elle a su engager pour assurer la pérennité des actions entreprises et des programmes déployés dans l’exécution de l’ambitieuse feuille de route qui lui a été confiée à Dakar.

Rapatriement des réfugiés rwandais : les parlementaires s’impliquent dans le processus

L’ambassadeur du Rwanda au Congo, Jean-Baptiste Habyalimana, a annoncé le 27 mars à Brazzaville, à l’issue d’un entretien avec le président de l’Assemblée nationale, Isidore Mvouba, que les parlements des deux pays organiseront bientôt des campagnes d’information, en vue de sensibiliser les réfugiés rwandais au bien-fondé de leur retour au pays.

« Avec le président de l’Assemblée nationale, nous avons parlé de la communauté rwandaise, réfugiée au Congo depuis plus de vingt ans. Nous avons conclu que les deux parlements poursuivront la sensibilisation, afin de leur faire comprendre qu’ils gagneront en se faisant identifier à l’ambassade, qui leur délivrera des papiers de séjour », a indiqué Jean-Baptiste Habyalimana.

Lors de cette campagne de sensibilisation, les deux parlements auront, entre autres missions, de sensibiliser et de persuader les milliers de réfugiés rwandais dont le statut a expiré le 31 décembre dernier, d’adhérer au processus en cours.

Il s’agira, en effet, d’emmener ces réfugiés à regagner volontairement leur pays, conformément aux lois en vigueur sur le rapatriement des réfugiés. Les deux chambres parlementaires auront aussi, d’après le diplomate rwandais, à conscientiser les Rwandais qui ont choisi le Congo comme terre d’asile de remplir les conditions de séjour en vue d’obtenir les pièces légales.

« Pour ceux qui veulent rester dans le pays d’accueil, ils doivent s’adresser à l’ambassade du Rwanda, qui du reste, leur délivrera les documents qui garantiront leur intégration sociale afin qu’ils vivent dans la légalité », a renchéri l’ambassadeur.

Outre le rapatriement des réfugiés, les deux responsables ont aussi passé en revue les relations diplomatiques qui lient les deux pays. Dans le volet coopération parlementaire, ils ont relevé la nécessité qu’ont les deux chambres de collaborer.

« Nous avons parlé des relations qui doivent exister entre nos deux parlements, dans le cadre de la diplomatie parlementaire. Etant des représentants du peuple, ces deux chambres doivent travailler ensemble pour l’intérêt de nos populations. Il y aura certainement des lois et des ratifications à faire. C’est ainsi que nos parlements doivent travailler ensemble pour garantir l’intégration sous-régionale et l’opérationnalisation de tous les projets retenus », a conclu Jean-Baptiste Habyalimana.