Côte d’Ivoire : Bédié met fin au Conseil national de transition et propose un dialogue national

L’ancien président ivoirien, Henri Konan Bédié, le président de la coordination de la coalition des plateformes des partis politiques de l’opposition, a annoncé mercredi un dialogue national en lieu et place du tête-à-tête avec Alassane Ouattara pour trouver une issue liée à la crise née du scrutin présidentiel du 31 octobre 2020. »Je propose dès maintenant et urgemment, en accord avec toute l’opposition, l’organisation d’un Dialogue National en lieu et place du tête à tête Bédié-Ouattara, car l’enjeu en cause c’est celui de la Côte d’Ivoire rassemblée », a dit M. Bédié dans une déclaration.

Suite à une rencontre avec des leaders de l’opposition, à sa résidence à Cocody, dans l’Est d’Abidjan, M. Bédié a expliqué que « ce nouveau cadre de dialogue verra la participation de toutes les forces vives de la nation ».

En outre, il sera « encadré sur le territoire ivoirien par des organisations internationales crédibles spécialisées en la matière, dont l’ONU, remplace évidemment le CNT (Conseil national de transition) que l’opposition ivoirienne avait initialement proposé ».

« Je m’impliquerai avec force et avec amour, et avec tous, dans la préparation et la mise en œuvre de cet important cadre pour la recherche de solutions pour une paix durable dans notre pays », a-t-il ajouté. 

Selon M. Bédié « M. Alassane Ouattara voulait par tous les moyens et à tous les prix s’imposer au pouvoir alors que notre loi fondamentale ne l’y autorise pas ». Or, le premier devoir du président est de respecter la loi et de la faire appliquer à tous les citoyens sans distinction.

Il a fait savoir que « les questions clés à aborder ensemble porteront notamment sur L’élaboration d’une constitution consensuelle qui garantira une stabilité démocratique, avec des institutions fortes ».

Cette plateforme devrait permettre la mise en œuvre d’un véritable processus de réconciliation qui prendra notamment en compte le retour des exilés et la libération des prisonniers politiques et militaires, a-t-il poursuivi.

Il a annoncé « l’indemnisation conséquente des victimes et leurs familles respectives, ainsi que la réforme de la Commission électorale indépendante, l’Organisation des élections, notamment présidentielles, transparentes, crédibles et inclusives, dans un climat apaisé ».

Le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), M. Bédié promet « le rétablissement de la confiance entre les Ivoiriens et les amis de la Côte d’Ivoire en assurant la bonne gouvernance économique, politique et administrative ».

M. Bédié a assuré en outre « le retour de l’Etat de droit dans le respect des libertés fondamentales de tous les citoyens et de la loi, tout en assurant le maintien de l’ordre sans bavures », tout en appelant à la libération immédiate des leaders de l’opposition.

L’enjeu reste à savoir si M. Ouattara  acceptera ce nouveau schéma de dialogue. Dans sa déclaration, M. Bédié rappelle que « le chef de l’Etat refusait le dialogue même par personnes interposées pour avoir fait clairement le choix de diviser le Pdci et tous les partis politiques de l’opposition pour mieux organiser son projet de se maintenir au pouvoir coute que coute ».

« Le régime en place avait savamment préparé et programmé un plan d’instauration d’une dictature en Côte d’Ivoire », a-t-il martelé. Le dialogue entre M. Bédié et Ouattara, tenu le 11 novembre 2020 a brisé le mur de glace, mais si ce dialogue est rompu, cela pourrait alourdir le climat socio-politique.

Présidentielle au Ghana: réélection de Nana Akufo-Addo avec 51,59% des voix

La Commission Electorale a proclamé, mercredi soir, Nana Akufo-Addo, vainqueur de la présidentielle du 7 décembre.Le président sortant, candidat du Nouveau parti patriotique (NPP), a ainsi obtenu 51,59% des voix. Avocat de profession, M. Akufo-Nana rempile pour un nouveau mandat, face à son principal challenger et prédécesseur au pouvoir, John Mahama qui a récolté 47,36% des suffrages. Ce dernier briguait la présidentielle sous les couleurs du Congrès national démocratique (NDC).

Quelque 17 millions de Ghanéens étaient appelés le 7 décembre aux urnes pour élire, outre un chef de l’Etat parmi 12 candidats dans une élection annoncée dès le départ serrée, 275 députés.

La proclamation des résultats de la présidentielle initialement prévue, hier mardi, a été reportée à la dernière minute par la Commission électorale.

La police ghanéenne a annoncé ce mercredi la mort de cinq personnes dans des violences liées aux élections de lundi dernier.

La Mission d’observation électorale de la Cedeao a salué la « tenue d’élections libres, justes et transparentes ». « Il est agréable de savoir que le Ghana a été à la hauteur de ses attentes dans la conduite des élections de manière libre, juste et crédible », a déclaré Mme Ellen Johnson Sirleaf, qui dirige cette mission.

L’opposition parlementaire ivoirienne s’indigne du soutien de Macron à la réélection de Ouattara

Les groupes parlementaires de l’opposition ivoirienne s’indignent de l’acte d’Emmanuel Macron de « soutenir le viol de la Constitution » en saluant la réélection du président Alassane Ouattara, a dit mercredi leur porte-parole, Magloire Kouassi Koffi, face à la presse. »Le soutien apporté au régime de M. Alassane Ouattara fait donc du président de la République française le complice du viol de notre loi fondamentale », a déclaré M. Magloire Koffi, au siège du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci) à Cocody, dans l’Est d’Abidjan. 

Cette déclaration a été faite face à la presse après que les groupes parlementaires de l’opposition ont déposé le contenu de leur déclaration, via un courrier, auprès de l’ambassade de France en Côte d’Ivoire. 

« Les groupes parlementaires de l’opposition s’indigent de la décision de Macron de soutenir le viol de la Constitution en Côte d’Ivoire » qui a eu des conséquences désastreuses en termes de pertes en vies humaines et des destructions de biens matériels,  a-t-il lancé.  

Le député Magloire Koffi a indiqué que les sénateurs et les députés de l’opposition sont « outrés » de constater que par de tels propos, M. Macron se permet d’introduire dans la Constitution ivoirienne une disposition qu’ elle ne contient pas. 

Cette réaction de l’opposition parlementaire a lieu après un entretien de M. Macron au magazine panafricain Jeune Afrique, où le président français a affirmé qu’ il pense que M. Ouattara « s’est présenté par devoir » et que dans l’absolu, il aurait préféré un autre, mais il n’y en avait pas. 

Les sénateurs et les députés de l’opposition estiment que M. Macron « tente ainsi maladroitement de justifier le coup d’Etat constitutionnel de M. Alassane Ouattara », a-t-il laissé entendre, martelant qu’il n’existe pas dans la Constitution ivoirienne une « candidature par devoir ».

« Ce parti pris du président de la République française sur le cas de la Côte d’Ivoire est en contradiction avec la position de la France exprimée en faveur de la promotion de la démocratie dans le monde », a-t-il poursuivi.

Les groupes parlementaires de l’opposition, regroupant le Pdci, Vox Populi et Rassemblement, ont appelé la France et la communauté internationale à « la recherche d’une solution urgente » en vue de la paix en Côte d’Ivoire. 

Ghana: les violences postélectorales font cinq morts

Des violences qui ont suivi les élections présidentielle et législatives du Ghana ont fait cinq morts, selon la police.« Entre le 7 décembre et le 9 décembre, nous avons recensé à travers le pays, 21 incidents violents liés directement aux élections, qui ont entrainé la mort de cinq personnes par balles », écrit la police sur compte Twitter.

Notre source fait également état de 17 blessés.

Plus de 17 millions de Ghanéens étaient appelés le 7 décembre dernier aux urnes, réparties dans 38.622 bureaux de vote, pour élire le chef de l’Etat et 275 députés. Le président sortant Akufo-Addo fait face à son principal opposant, son prédécesseur au pouvoir, dans une élection qui s’annonce serrée.

La proclamation des résultats initialement prévue, mardi soir, a été reportée à une date ultérieure par la Commission Electorale (CE).

Cameroun: Amnesty dénonce les «détentions arbitraires» d’opposants

Les arrestations, détentions arbitraires et poursuites devant les tribunaux militaires d’opposants qui se sont réunis pacifiquement, « sont le dernier épisode de la répression des autorités camerounaises contre les voix dissidentes depuis fin septembre », a déclaré Amnesty International dans un communiqué parvenu mercredi à APA.« Sur au moins 500 personnes arrêtées en lien avec les manifestations du 22 septembre – en majorité des militants du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC, opposition) – au moins 160 sont aujourd’hui en détention. Parmi elles, 13 ont été condamnées à des peines de prison ferme par des tribunaux civils, et 14 ont été renvoyées devant un tribunal militaire », souligne l’ONG des droits humains.

A l’appel du MRC, le parti de Maurice Kamto, principal opposant au président Paul Biya, des manifestations avaient été programmées dans plusieurs villes du Cameroun le 22 septembre dernier. Mais « elles ont été interdites par les autorités, et suivies par des arrestations et des détentions arbitraires », d’après Amnesty.

Citant les avocats, l’ONG rapporte qu’au 25 novembre dernier, au moins 160 personnes étaient toujours en détention dans les villes de Douala, Yaoundé, Bafoussam et Nkongsamba. « Les avocats ont déposé 45 recours pour que ces personnes ne soient pas détenues provisoirement dans l’attente de leur procès, mais ils ont été automatiquement rejetés », rapporte-t-elle.

Ainsi, huit personnes ont été condamnées le 17 novembre par le tribunal de première instance de la ville de Mfou (Centre) à deux ans de prison, après avoir été déclarées coupables « des délits d’attroupement, de réunions et manifestations publiques, et de rébellion en groupe ». Cinq personnes ont été condamnées le 6 novembre à quatre mois de prison dans la ville de Nkongsamba (Ouest) pour tentative de manifestation publique.

Par ailleurs, l’assignation à résidence de Maurice Kamto a été levée ce mardi en début de matinée. Pendant plus de deux mois, une vingtaine de policiers et gendarmes se relayaient autour du domicile de l’opposant.

En revanche, souligne Amnesty, au moins 45 autres militants de son parti arrêtés le 22 septembre, ont été inculpés pour « tentative de révolution », « rébellion », « attroupement aggravé » et « défaut de carte d’identité » par le tribunal militaire de Yaoundé, et placés en détention provisoire à la prison centrale de la ville. C’est le cas notamment de Olivier Bibou Nissack, porte-parole de Maurice Kamto, et de Alain Fogue Tedom, trésorier national du MRC.

« Les autorités doivent mettre fin aux arrestations et détentions arbitraires massives et libérer immédiatement les prisonniers de conscience », a ainsi appelé Fabien Offner, chercheur sur l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale à Amnesty International.

De même, les « actes de torture ou autres souffrances infligées par les agents de la DST (Division de la surveillance du territoire) à des personnes arrêtées doivent faire l’objet d’une enquête impartiale et indépendante et les principaux responsables identifiés et sanctionnés », a-t-il ajouté.

Côte d’Ivoire: le retour de Laurent Gbagbo «ne dépend pas de Ouattara» (Sidi Touré)

Le retour en Côte d’Ivoire de Laurent Gbagbo, l’ancien président ivoirien en liberté conditionnelle en Belgique, « ne dépend pas » du président ivoirien Alassane Ouattara mais plutôt de la justice, a soutenu mercredi à Abidjan, Sidi Tiémoko Touré, le porte-parole du gouvernement ivoirien.«  (…) Je vous rappelle qu’il ( M. Gbagbo) est encore sous procédure d’appel au niveau de la Cour pénale internationale ( CPI) et pour ce qui est de la Côte d’Ivoire, il y a une procédure judiciaire qui est aussi engagée à ce niveau. Donc son retour dépend de la justice, ça ne dépend pas du président Ouattara », a indiqué M. Touré à l’issue d’un Conseil des ministres présidé par M. Ouattara au palais présidentiel d’Abidjan.  

« La procédure de délivrance du passeport est bien connue de tout le monde et c’est ce parcours qui était en opérationnalisation. Ce parcours est arrivé à échéance… Le président de la République lui a donné droit au passeport diplomatique parce que c’est un passeport de courtoisie qui relève de la seule discrétion du président de la République », a par ailleurs expliqué M. Touré qui est également le ministre de la Communication et des médias. 

L’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo qui est en liberté conditionnelle en Belgique a reçu le 04 décembre dernier à Bruxelles, un passeport ordinaire et un passeport diplomatique. 

La remise de ces documents de voyage devrait permettre à M. Gbagbo de regagner la Côte d’Ivoire après plusieurs années de détention à la CPI où il a été acquitté des charges de crimes contre l’humanité commis pendant la crise post-électorale de 2010-2011. 

Début novembre, rappelle-t-on, M. Gbagbo a échangé au téléphone avec le premier ministre ivoirien Hamed Bakayoko et a invité ce dernier à «apaiser» la situation sociopolitique en Côte d’Ivoire « en favorisant le dialogue plutôt que la répression».

Elections: l’Afrique invitée à imiter le modèle ghanéen

La Chef de la Mission d’observation de la Cedeao, Mme Ellen Johnson Sirleaf, a appelé les pays africains à s’inspirer de l’exemple du Ghana en matière de tenue d’élections libres, justes et transparentes.Mme Johnson Sirleaf s’exprimait à Accra, lors d’une réunion postélectorale des chefs des missions internationales d’observation des élections de 2020 au Ghana. La réunion était organisée pour partager les principales conclusions le jour du scrutin du 7 décembre 2020.

« Il est agréable de savoir que le Ghana a été à la hauteur de ses attentes dans la conduite des élections de manière libre, juste et crédible », a déclaré Mme Johnson Sirleaf.

La Commission de la Cedeao citant Mme Johnson Sirleaf, a affirmé qu’un transfert pacifique du pouvoir était une grande opportunité non seulement pour le Ghana mais pour toute l’Afrique. 

Elle a appelé les pays africains à imiter le Ghana, qui est un modèle pour l’Afrique, afin de susciter la confiance indispensable dans les systèmes électoraux de leurs différents pays.

La Mission d’observation électorale de l’Union africaine, le Groupe d’observateurs du Commonwealth, la Mission nationale d’observation démocratique (NDI) qui supervise les activités de la Coalition des observateurs électoraux nationaux (CODEO), ainsi que le Réseau ouest-africain pour la consolidation de la paix (WANEP) étaient présents à la réunion.

Une délégation des Nations Unies dirigée par le Représentant spécial du Secrétaire général et Chef du Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (UNOWAS), Ibn Chambas, était également présente à la rencontre.  

Selon le communiqué, la session fait suite à leur réunion tenue le dimanche 6 décembre 2020 à Accra pour vérifier la détermination du Ghana à maintenir la paix pendant et après ses élections générales du 7 décembre 2020.

« Lors de cette réunion, l’observatrice en chef de la Cedeao a indiqué que sa mission avait identifié certains défis à relever », indique le communiqué.

Elle a ajouté qu’il y avait un potentiel de désinformation du fait de la circulation rapide de fausses informations, en particulier sur les réseaux sociaux.

« Il est important que nous nous assurions que des informations factuelles soient données », a conclu Mme Johnson Sirleaf.

Sénégal : décès d’une députée de la majorité

L’élue de Grand Yoff (Dakar), Marie Louise Diouf dite Loulou, est décédée ce mercredi des suites d’une maladie, a annoncé le 1er vice-président de l’Assemblée nationale, Abdou Mbow, sans révéler la nature de la pathologie.La parlementaire issue de la majorité présidentielle, serait décédée de la Covid-19, selon plusieurs médias consultés par APA. Une enquête a été ouverte au niveau de l’hémicycle pour identifier ses derniers contacts, selon des confrères.

A l’annonce de la disparition de la députée, le marathon budgétaire en cours à l’Assemblée nationale a été interrompu. Il reprendra cet après-midi.

Le projet de budget du ministère de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique qui était débattu à l’annonce de cette disparition a été adopté sans débat par les élus.

Elections Ghana : report de la proclamation des résultats

La Commission électorale (CE) du Ghana a annoncé mardi, contre toute attente, le report à une date inconnue de la proclamation des résultats des élections générales.Les Ghanéens devront prendre leur mal en patience. Devant publier les résultats provisoires du double scrutin dans les 24 heures ayant suivi le vote, la CE a décidé de se donner plus de temps pour mener avec précision la collecte des voix.

Le nouveau calendrier sera publié  « prochainement », a-t-elle assuré, insistant sur le fait que cette décision est motivée par la volonté de garantir des résultats « exacts à 100% » et qui reflètent « la volonté du peuple ghanéen ».

D’ores et déjà, chacun des deux principaux camps, à savoir le président sortant Nana Akufo-Addo et son rival John Dramani Mahama, se disputent la victoire. Si le premier dit être sûr de l’emporter, le second l’a mis en garde contre toute tentative de voler l’élection présidentielle.

Par ailleurs, plusieurs médias ont placé hier mardi Akufo-Addo et le Nouveau Parti patriotique (NPP, au pouvoir) à la tête des décomptes des suffrages de la présidentielle et des législatives.

Toutefois, la Commission électorale (CE) a souligné qu’elle demeurait le seul organe légalement mandaté pour annoncer les résultats des élections générales au Ghana.

Remerciant au passage les 17 millions d’électeurs d’avoir accompli leur devoir civique lundi 7 décembre, elle a exhorté toutes les parties prenantes à la patience. Par ailleurs, elle assure que le processus de collecte se poursuit en présence des représentants des partis politiques et des observateurs électoraux.

Le Ghana est considéré comme une des démocraties les plus abouties du continent.

En amont des élections, les deux principaux candidats, le président sortant Akufo-Addo et son prédécesseur Dramani Mahama, avaient signé un « pacte de paix » pour accepter les résultats.

Hormis des incidents isolés, notamment une bousculade et des coups de feu près d’un bureau de vote, le double scrutin s’est déroulé lundi dans la paix et la tranquillité.

Cameroun : le blocus de la résidence Maurice Kamto levé

L’assignation à résidence du principal leader de l’opposition camerounaise, Maurice Kamto, a été levée mardi en début de matinée, a constaté APA.Cette décision du gouvernement, a été matérialisée par le retrait des agents de sécurité positionnés depuis le 21 septembre autour de sa résidence. Pendant plus de deux mois, une vingtaine de policiers et gendarmes se relayaient jour et nuit aux alentours de la résidence de Maurice Kamto pour empêcher ce dernier de se déplacer hors de sa maison.

Le principal opposant au régime de Paul Biya au pouvoir depuis 1982, avait été assigné à résidence le 20 septembre dernier après des appels à des manifestations dans le pays. Il avait demandé à ses partisans, quelques jours avant le blocus de son domicile, à descendre dans les rues pour protester contre la convocation des élections régionales, la fin du conflit dans les régions anglophones et le départ du pouvoir du président Paul Biya.

Des manifestations réprimées par le gouvernement qui a conduit à l’arrestation de plusieurs membres du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) de Maurice Kamto.

Les élections régionales ont été finalement organisées le 6 décembre dernier sans les deux principales formations de l’opposition: le Social Democratic Front (SDF) et le MRC de Maurice Kamto qui ont décidé de boycotter le scrutin.        

Présidentielle Ghana : premières tendances favorables à Akufo-Addo

Les premières tendances de l’élection présidentielle au Ghana semblent pour le moment favorables au président sortant Nana Akufo-Addo.Alors que les Ghanéens sont dans l’attente des résultats des élections générales, les premières tendances sorties par les médias locaux placent Nana Akufo-Addo et son parti New Patriotic Party (NPP) à la tête de la présidentielle et des législatives. Ces médias n’ont toutefois pas donné de chiffres pour savoir si le candidat sortant va se maintenir au pouvoir ou affronter au second tour John Dramani Mahama, son principal concurrent parmi les onze challengers.

Le Congrès national démocratique (NDC) de Mahama dément par ailleurs les informations selon lesquelles le Parti patriotique national (NPP) serait en tête des suffrages.

La Commission électorale, qui avait promis de publier les résultats provisoires dans les 24 heures, n’a pas commenté les informations des médias.  Le dépouillement des urnes a commencé peu après la clôture des bureaux de vote, lundi soir à 17 heures locales.

Hormis des incidents isolés, notamment une bousculade et des coups de feu près d’un bureau de vote, le double scrutin s’est déroulé dans la paix et la tranquillité.

Le Ghana est considéré comme un modèle de démocratie en Afrique. Les deux principaux candidats, le président sortant Akufo-Addo et son prédécesseur Dramani Mahama, avaient notamment signé un « pacte de paix » pour accepter les résultats des élections.

Quelque 17 millions de Ghanéens étaient appelés ce lundi aux urnes pour élire, outre un chef de l’Etat dans une élection annoncée dès le départ serrée, 275 députés.

Niger : la course au fauteuil présidentiel est lancée

La campagne pour la présidentielle et les législatives nigériennes du 27 décembre prochain a été lancée samedi.Durant trois semaines, trente candidats dont Mohamed Bazoum, du parti au pouvoir vont sillonner le pays pour présenter leur projet de société et tenter de convaincre leurs compatriotes de voter pour eux.

Hama Amadou, le principal opposant du régime de Niamey, sera le grand absent de cette élection. Sa candidature a été rejetée par la Cour constitutionnelle qui l’a déclaré « inéligible ».

Parmi les candidats en lice on compte également le général Salou Djibo, ex-chef de la junte militaire au pouvoir de février 2010 à avril 2011, investi par le parti Paix-Justice-Progrès (PJP).

Deux autres poids lourds, Seïni Oumarou, le dirigeant du Mouvement national pour la société de développement (MNSD, 3ème en 2016) et Mahamane Ousmane, ex-président de 1993 à 1996 (4ème en 2016), sont aussi dans la course, ainsi que l’ex-chef de la diplomatie, Ibrahim Yacouba (5e en 2016).

Élu une première fois en 2010 et réélu en 2015, Mahamadou Issoufou, l’actuel président, ne briguera pas un troisième mandat.

An 27 décès FHB: le Rhdp et le Pdci se recueillent à la paroisse Saint-Jean d’Abidjan

Le Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp, pouvoir) et le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, ex-allié), se sont recueillis lundi, successivement, à la paroisse Saint-Jean de Cocody, dans l’Est d’Abidjan, en commémoration du 27e anniversaire du décès de Félix Houphouët-Boigny, dont ils se réclament de l’idéologie politique.Le Rhdp, conduit par son directeur exécutif, Adama Bictogo, a rendu hommage à feu Félix Houphouët-Boigny, lors d’une messe d’actions de grâces, dans la matinée, à la paroisse Saint-Jean de Cocody, où étaient présents des membres du gouvernement et d’institutions.

Pour M. Adama Bictogo, cette messe de commémoration « permet à tous les Ivoiriens de se souvenir de ce grand homme de paix, le père de la nation ». Le Rhdp, « habité de ses vertus de paix, de dialogue et de tolérance », vient ainsi célébrer sa mémoire. 

Il a fait observer que l’actuel chef de l’Etat, Alassane Ouattara, « fut le seul Premier ministre de feu Félix Houphouët-Boigny (…) et est le prolongement de l’houpouëtisme », insinuant qu’il est l’héritier politique de celui qui fut le premier président ivoirien.

L’ancien président Henri Konan Bédié, chef du Pdci, le parti politique fondé par feu Félix Houphouët-Boigny, a pris part à une messe d’actions de grâces en hommage à son mentor, à la paroisse Saint-Jean de Cocody, dans l’après-midi avec des cadres et partisans de sa formation. 

Le Pdci et le Rhdp qui se réclament de l’houpouëtisme, les idéologies du premier président ivoirien, sont aujourd’hui opposés sur le plan politique. Autrefois, alliés ils co-géraient les affaires du pays, mais actuellement chacun cherche à contrôler le pouvoir d’Etat. 

M. Alassane Ouattara, président du Rhdp a été réélu à l’issue du scrutin présidentiel du 31 octobre 2020, des joutes électorales récusées par le Pdci et d’autres partis de l’opposition, estimant que sa candidature était illégale et les conditions n’étaient pas réunies pour une élection crédible.

L’opposition avait appelé à la désobéissance civile et à un boycott actif de l’élection présidentielle, ce qui a créé des violences et des pertes en vies humaines. Le 11 novembre, MM. Bédié et Ouattara se sont rencontrés, ce qui a brisé le mur de glace.

Les deux personnalités politiques ont convenu de se parler aux fins de trouver une issue à la crise liée à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020. L’opposition exige la libération de certains de ses leaders, incarcérés suite à la mise en place d’un Comité national de transition, sensé se substituer aux institutions en place. 

Élections au Ghana: Mahama relève «quelques anomalies»

L’ex-président John Dramani Mahama, le rival le plus sérieux du président sortant Nana Akufo-Addo, a souligné « quelques anomalies » au moment de jeter son bulletin dans l’urne, dans sa ville natale de Bole, dans le nord du pays.Tout de blanc vêtu et portant un masque facial, Mahama, 62 ans, a observé les protocoles de Covid-19 dans un bureau où voté à 10 heures, heure locale.

Très calme, Mahama a déclaré à une foule de journalistes que, bien que le vote se soit déroulé pacifiquement, il est préoccupé par le fait que les noms des personnes soupçonnées de s’être inscrites dans des zones de vote spécifiques n’ont pas été retrouvés lorsqu’ils se sont présentés pour voter.

Il a déclaré que les personnes concernées avaient du mal à se faire identifiées, malgré leur inscription dans leurs bureaux de vote respectifs.

Le candidat du Congrès national démocrate a déclaré que le même malheur était tombé sur une femme du même bureau de vote lorsque le vote lui a été refusé parce que son nom ne figurait pas sur le registre des électeurs de la région.

17 millions de personnes se sont inscrites pour voter pour un président et 275 législateurs dans 38.622 bureaux de vote répartis dans tout le pays.

Les Ghanéens votent alors que le pays fait face à une flambée des cas de coronavirus, incitant à un strict respect de la distanciation sociale et d’autres protocoles de Covid-19, notamment le port obligatoire du masque facial.

Présidentielle au Ghana : le vote se déroule dans le calme

Des millions d’électeurs à travers le Ghana se sont rendus lundi matin pour élire leur président et 274 législateurs, dans une ambiance paisible.Des files d’attente se sont formées dès 5 heures du matin dans certains des 38.622 bureaux de vote répartis sur l’étendue du territoire national.

Les Ghanéens votent alors que le pays est confronté à une montée des cas de coronavirus, ce qui incite les électeurs à adhérer strictement aux mesures barrières et aux autres protocoles du Covid-19.

Les agents électoraux ont insisté pour que les électeurs respectent les règles de sécurité publique contre la Covid-19, notamment le port du masque, le lavage des mains et l’observation des distances physiques pour empêcher la propagation du virus qui a causé à ce jour, plus de 51.000 cas.

A part une petite bousculade lorsque que le personnel de sécurité essayait de maîtriser une foule d’électeurs trop zélés essayant de sauter les files d’attente, le scrutin dans la capitale Accra, qui a commencé à 7 heures du matin, s’est déroulé sans incident fâcheux.

Selon les responsables de la commission électorale, les opérations de vote à travers le Ghana se terminent à 17 heures, heure locale.

Quelque 17 millions de personnes se sont inscrites sur les listes électorale pour choisir un président pour les quatre prochaines années, parmi 12 candidats, dont l’actuel président Nana Akufo-Addo du Nouveau Parti patriotique (NPP) et son grand rival John Dramani Mahama du National Democratic Congrès (NDC).

A l’approche des élections, Akufo-Addo et Mahama avaient signé un pacte engageant les candidats à la présidence à un scrutin pacifique, qui, selon les analystes, devrait être très disputée.

« J’ai donné ma parole que nous accepterons le verdict du peuple ghanéen … par-dessus tout, la paix, l’unité et la sécurité du Ghana seront notre principale préoccupation », a déclaré le président Akufo-Addo après avoir voté.

Quant à son principal challenger Mahama, il estime que ce scrutin est une occasion pour « restaurer l’âme du Ghana »  : « Nous pouvons nous guérir des niveaux grotesques de corruption et des inégalités insupportables – et mettre le Ghana sur la voie de devenir une nation véritablement avancée. Les élections consistent à compter les têtes et non à les couper. Ainsi, nous travaillerons pour la paix ».

Parmi les 12 candidats à cette présidentielle, quatre femmes se disputent également la plus haute fonction du pays.

Le Ghana est largement considéré comme un modèle de démocratie en Afrique.

Le Rhdp se met en ordre de bataille pour les futures législatives à Port-Bouët

Les coordonnateurs régionaux du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp, pouvoir) de Port-Bouët, cité balnéaire dans le Sud d’Abidjan, ont félicité dimanche leurs militants des départements (zones) 1;2;3 et 4 pour la réélection du président Alassane Ouattara et mobilisé leurs troupes pour les législatives.

Les deux coordonnateurs régionaux du Rhdp de Port-Bouët, Siandou Fofana, ministre du Tourisme et des loisirs; et Abdourahmane Cissé, ministre du Pétrole, de l’énergie et des énergies renouvelables, ont dit « merci » aux militants pour leurs efforts dans la réélection de Alassane Ouattara dans un contexte de tension.

L’appel de l’opposition à la désobéissance civile et au boycott actif de l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, a engendré des violences, mais les militants du Rhdp ont bravé la torpeur pour se rendre dans les urnes afin de voter leur candidat, Alassane Ouattara, le président sortant. 

Cette rencontre, qui s’inscrit dans le cadre d’une tournée de remerciement du parti aux militants, entamée dimanche dernier dans les zones 5; 6 et 7, est par ailleurs une promesse des coordonnateurs de revenir vers leurs « soldats » au terme du scrutin présidentiel.

« Nous sommes ici pour vous dire merci au nom du président Ouattara », a déclaré M. Abdourahmane Cissé, avant de lancer aux militants « on ne vous a pas oublié,  on a entendu vos doléances et l’objectif du président est de trouver des emplois pour les jeunes et soutenir les femmes ».

Sur les sites d’accueil de leurs hôtes, les différentes délégations départementales du Rhdp à Port-Bouët ont fêté avec les coordonnateurs régionaux la victoire de M. Alassane Ouattara. A cette occasion, ils ont égrainé quelques doléances.  

Au travers des interventions des coordonnateurs associés, notamment en charge des départements, il ressort le besoin d’accompagnement en termes d’emplois des jeunes, de la promotion des cadres et de l’autonomisation des femmes. 

Des responsables de départements affichent déjà l’intention d’être le choix du parti pour les prochaines joutes électorales, notamment les législatives. Bakaye Kanté, porte-parole de la zone 3, a ouvertement plaidé pour que le député Armand Motto soit retenu pour les législatives qui s’annoncent.  

« Le parti n’a pas encore donné de mot d’ordre pour dire que tel est candidat », a fait savoir le ministre Abdourahmane Cissé, insinuant que lorsqu’il y aura une décision finale, les coordinateurs régionaux viendront leur porter ce qui aura été arrêté.

« Restez mobilisés pour les échéances électorales futures, (car) le parti n’a choisi personne encore », a-t-il insisté. De son côté le ministre Siandou Fofana, a invité les militants à s’impliquer davantage dans la bataille pour donner une majorité confortable à M. Ouattara aux futures législatives.

« C’est grâce à vous que le président Ouattara a été réélu », a admis M. Siandou Fofana, promettant également que des efforts seront faits pour l’employabilité des jeunes et le soutien des femmes.

En dépit des actes de désobéissance civile manifestés par des partisans de l’opposition, la commune de Port-Bouët a réalisé de bons scores pour le Rhdp avec une participation de plus de plus de 76% et des suffrages de plus de 93%. 

 

Le Maroc s’en prend aux manœuvres conspiratrices du commissaire à la paix et à la sécurité de l’UA

Le Maroc s’en est pris aux manœuvres conspiratrices du Commissaire à la paix et à la sécurité de l’Union africaine (UA), l’Algérie Smail Chergui, qui s’est donné la liberté de soulever la question du Sahara alors que son examen est encadré par la Décision 693, adoptée lors du 31è Sommet de l’UA à Nouakchott et qui réserve cette attribution à la Troïka.« Atteindre les objectifs que nous voulons de faire taire les armes en Afrique ne pourra être réussi que si nous respectons tous, Etats Membres et Commission, les décisions que nous avons prises. Tenter de les enfreindre comme ce fut le cas par le commissaire Chergui qui s’est donné la liberté de soulever la question du Sahara marocain alors que l’examen de cette question est encadrée par la Décision 693 qui réserve cette attribution à la Troïka est une tentative de divertir notre auguste assemblée de son objectif afin d’assouvir des desseins nationaux non dignes d’un haut responsable de la Commission astreint à l’obligation de neutralité », a lancé dimanche le ministre délégué marocain aux Affaires étrangères, Mohcine Jazouli dans un discours prononcé au nom du Maroc à l’ouverture en mode virtuel du 14ème sommet extraordinaire de l’Union africaine (UA).

Ce rappel à l’ordre de la part de la délégation marocaine fait suite aux tentatives de ce haut responsable de la Commission de l’UA, d’introduire des passages dans son rapport sur la question du Sahara, avant de les retirer, à la dernière minute, des projets de déclarations et de décisions du sommet. Une manoeuvre visant à assouvir des desseins nationaux non dignes d’un haut responsable de la Commission censé observer la neutralité dans le traitement des questions qui lui sont soumis.

Pour rappel, la décision 693 du Sommet de Nouakchott, tenu en juillet 2018, réaffirme l’exclusivité des Nations Unies en tant que cadre de recherche d’une solution politique, mutuellement acceptable, réaliste, pragmatique et durable à la question du Sahara.

En vertu de cette décision, il a été procédé à la mise en place d’une troïka de l’Union africaine, composée des Présidents sortant, en exercice et entrant de notre Union, ainsi que le Président de la Commission de l’Union africaine, pour apporter un soutien efficace aux efforts conduits par les Nations Unies.

Lors de ce sommet extraordinaire de l’UA, tenu dimanche, le Maroc appelé à adopter une politique africaine en matière d’opérations de soutien à la paix basée sur la clarté et la préservation des principes fondamentaux des opérations de maintien de la paix.

« Le projet de doctrine de l’UA sur les opérations de soutien à la paix, soumis aux Etats membres devrait s’inspirer de ces principes, tout comme il est nécessaire d’y introduire celui de la subsidiarité qui confère au Conseil de sécurité de l’ONU la responsabilité première de maintien de la paix et de la sécurité internationales », a détaillé le ministre délégué marocain.

Selon lui, l’Afrique a besoin de la sécurité, de la stabilité et de la paix, plaidant pour la prise de mesures nécessaires pour vaincre le terrorisme et l’extrémisme religieux sur notre continent. Il s’agit également de prévenir la circulation illicite des armes légères et de petit calibre, a-t-il ajouté.

M. Jazaouli a rappelé que le Maroc, a formulé en janvier 2017, le vœu de contribuer sans relâche dans un esprit fédérateur à la mise en œuvre de l’Agenda de l’UA, soulignant que le Royaume, conscient du lien indéfectible entre la sécurité et le développement, s’emploie avec sérieux et pragmatisme à traduire en actes les décisions prises par l’organisation panafricaine.

« C’est dans cette même optique que le Maroc a toujours plaidé en faveur d’approches multidimensionnelles, intégrées et concertées, faites de diplomatie préventive, de médiation, de règlement pacifique des différends et de dialogue constructif pour faire face aux multiples défis pour la paix et la sécurité sur notre continent », a-t-il lancé.

Selon lui, les trafics en tout genre, circulation d’armes, terrorisme, velléités séparatistes et violences communautaires, sont exacerbés par la pauvreté, la manipulation et l’absence d’horizon, appelant à une synergie de tous les efforts pour une réponse « concertée » et « solidaire ».

Placé sous le thème de l’année « Faire taire les armes : créer des conditions propices au développement de l’Afrique », le 14ème sommet extraordinaire de l’organisation panafricaine va réfléchir sur les moyens à même de mettre fin aux conflits armés sur le continent.

Outre les conflits armés et la menace du terrorisme, de l’extrémisme violent et de la radicalisation, le continent africain n’est pas à l’abri du séparatisme aggravé par les flux d’armes et financiers illicites, le crime organisé et la cybercriminalité.

Le Sommet extraordinaire de l’organisation panafricaine devrait faire le point sur cette situation qui pèse sur la paix, la sécurité, la stabilité et le développement du continent.

Le Maroc enregistre avec « grande satisfaction » les développements positifs pour dépasser le différend au sein des pays du Golfe

Le Maroc enregistre avec un immense optimisme et une grande satisfaction les développements positifs en cours pour dépasser le différend entre les frères au sein du Conseil de Coopération du Golfe (CCG), indique un communiqué du ministère des Affaires étrangères.

 Se basant sur les liens de fraternité solide et de cordialité sincère unissant le Roi Mohammed VI, et les rois et émirs des pays du Golfe arabique, le Maroc exprime son souhait de « parvenir à un accord définitif pour clore ce différend, à même de permettre aux pays du CCG frères de retrouver la cohésion et l’harmonie et de consolider la stabilité au sein de la région et l’unité arabe », souligne la même source.

Partant de ses relations historiques fortes avec tous les pays du Golfe arabique, le Royaume salue « hautement » les efforts déployés par l’Etat du Koweït pour rapprocher les visions et permettre la réconciliation au sein de la famille du Golfe, poursuit le ministère, ajoutant que le Maroc salue aussi le rôle positif des Etats-Unis à ce sujet. 

Le Qatar et l’Arabie saoudite, pays rivaux dans la crise du Golfe, ainsi que des parties neutres tels qu’Oman et le Koweït, ont fait état, vendredi, de progrès dans la résolution du conflit diplomatique opposant l’émirat au royaume et à trois de ses alliés arabes.

Ghana: l’ex-président Mahama veut détrôner son successeur

Au Ghana, l’élection présidentielle prévue ce lundi semble déjà partie pour une bataille entre le président et son prédécesseur devenu opposant.Douze candidats dont trois femmes sont en lice pour briguer la présidence de la République au Ghana lors d’un scrutin prévu lundi 7 décembre. Parmi eux, Nana Konadu Agyeman Rawlings, veuve de l’ancien chef de l’Etat Jerry John Rawlings, décédé en novembre. Mais la plupart des observateurs estiment que John Dramani Mahama est le principal challenger de Nana Akufo-Addo, prédisant une course très serrée entre les deux hommes. 

Le Congrès national démocrate (NDC), fondé par Jerry J. Rawlings, continue de ruminer la défaite électorale infligée par son éternel ennemi politique. Mais quatre années après, le NDC et son candidat, John D. Mahama, 62 ans, semblent avoir repris un second souffle. 

Depuis le début de la campagne présidentielle, l’ex chef d’Etat est à l’offensive, accusant le gouvernement d’Akufo-Addo de n’avoir pas réussi à résoudre les problèmes économiques, sociaux et politiques du pays. 

Selon certains économistes, la dette intérieure et extérieure s’élevait à 120 milliards de dollars lorsque Mahama quittait ses fonctions. Mais aujourd’hui, elle est montée à plus de 150 milliards de dollars. 

Pour l’ancien président qui tente aujourd’hui de se faire élire à nouveau, le New Patriot Party (NPP, au pouvoir) a certes proposé des mesures pour réduire la dette, freiner la corruption et améliorer le bilan de la gouvernance laissé par le NDC. Mais elles n’ont pas, à son avis, été matérialisées par le président sortant. 

« Il n’a pas seulement échoué dans la lutte contre la corruption, il a été au centre d’actes de corruption et de népotisme de la part de son gouvernement », a dénoncé Mahama, déplorant dans une de ses vidéos de campagne « la corruption (qui s’est) installée à la tête du pays ». 

Projet de gouvernance 

S’il est élu, Mahama promet de dérouler son projet d’ « Opération Sting ». Il donnera alors les pleins pouvoirs aux institutions chargées de dénoncer les cas de corruption. L’objectif est de poursuivre les délinquants financiers qui, selon lui, jouissent d’une « impunité festive » sous le gouvernement du NPP. 

L’opposant n’a pas omis dans ses piques la gestion gouvernementale de la pandémie de Covid-19, qui connait un léger rebond. Jusque-là, plus de 51.000 cas dont 323 décès sont recensés. Comme d’autres pays de la région, le Ghana a eu du mal à contenir la propagation rapide de la maladie. Le leader du NDC a dénoncé ainsi le laxisme du gouvernement quant aux moyens à fournir au système sanitaire pour contenir la menace. 

A ce niveau, il propose une alternative plus robuste pour éradiquer le virus et protéger les Ghanéens. « Un nouveau gouvernement NDC établira des unités de lutte contre les maladies infectieuses dans tous les hôpitaux de district et il construira également deux hôpitaux de police dans les zones du centre et du nord afin que nous puissions être prêts pour ce qui pourrait advenir », a-t-il soutenu. 

Pour donner foi aux promesses de leur candidat, des membres de son parti ont exhibé le prix Unesco qu’il avait remporté en 2015, en reconnaissance du renforcement de l’éducation par son gouvernement. Mahama « va améliorer la qualité, élargir l’accès et éliminer le double flux dans l’enseignement secondaire en construisant davantage d’écoles », a promis le NDC. 

Par rapport à 2016, le fichier électoral a enregistré deux millions de nouveaux inscrits. Plus de 17 millions de Ghanéens sont alors attendus aux urnes lundi pour cette présidentielle qui est d’ailleurs doublée d’un scrutin législatif. Ces électeurs sont répartis entre les 16 régions du pays et devront élire leur président et les 275 députés du parlement. 

En vertu de la Constitution de 1992, les résultats de l’élection présidentielle sont déterminés par un vote uninominal majoritaire à un tour. Mais il est prévu un second round si aucun candidat n’obtient plus de 50% des voix.

Démocratie: le Ghana un modèle en Afrique

Les observateurs ne se doutent pas que l’élection présidentielle du 7 décembre au Ghana va se passer dans le calme et la transparence.En Guinée et en Côte d’Ivoire, Alpha Condé et Alassane Ouattara ont été réélus cette année dans la violence. Le Bénin de Patrice Talon se prépare aussi, en avril 2021, à une présidentielle à laquelle ne participera probablement pas un candidat de l’opposition. D’ores et déjà, tous les yeux sont rivés sur le Ghana, ce pays d’Afrique occidentale longtemps dépeint comme le modèle démocratique le plus abouti de la région.

Ainsi, plus de 17 millions d’électeurs se rendront lundi 7 décembre aux urnes pour élire leur chef d’Etat et leurs 275 députés. Selon plusieurs analystes, ces élections générales risquent de se dérouler sans surprise. Sur les douze candidats du scrutin présidentiel, les favoris demeurent le président sortant Nana Akufo-Addo et son prédécesseur et concurrent John Dramani Mahama.

Les candidatures de ces mastodontes de la politique ghanéenne sont portées respectivement par le Nouveau Parti patriotique (NPP) et le Congrès national démocratique (NDC), les deux forces dominantes à l’image des Républicains et des Démocrates aux Etats-Unis d’Amérique. Les deux candidats ont remporté deux des précédents scrutins qui les ont opposés, en 2012 et 2016.

Si un résultat serré menant probablement au second tour est attendu cette fois, la donne pourrait toutefois tourner en faveur de Mahama. Il a choisi comme colistière et probable future vice-présidente Jane Naana Opoku-Agyeman, 69 ans, professeure d’université et ancienne ministre de l’Éducation. Sa campagne a été notamment portée sur les accusations de corruption contre son successeur au pouvoir.

Bilan et promesses

Faisant toutefois fi aux critiques de son principal opposant, le candidat sortant a magnifié pendant la campagne son bilan durant les quatre dernières années passées à la tête de l’ancien Gold Coast. A son actif, il compte l’industrialisation rurale massive, l’offensive politique étrangère au-delà de l’aide et la construction d’une économie résiliente.

Il se glorifie également de la création d’un environnement propice à la croissance du secteur privé en attirant les investissements directs étrangers et de la mise en place d’une politique de l’enseignement secondaire supérieur gratuit et l’enseignement technique et professionnel. Au plan diplomatique, Akufo-Addo préside la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao).

En revanche, John Mahama promet de créer des millions d’emplois et assurer une meilleure situation économique à ses compatriotes. La dette intérieure et extérieure du pays a selon lui « explosé de façon exponentielle » depuis son départ de la présidence.

Comme un homme providentiel, l’opposant dit qu’il va notamment lutter contre la corruption et les conflits meurtriers entre éleveurs et agriculteurs. Il cherchera aussi, s’il est élu, à améliorer la position régionale et mondiale du Ghana pour décrocher les meilleurs accords commerciaux bilatéraux. Il note que l’administration du président Akufo-Addo a échoué dans ce domaine.

Par ailleurs, les élections générales sont marquées par une lassitude croissante des Ghanéens face aux promesses antérieures qui n’ont jamais été tenues. « Ce ne sont que des promesses et des mensonges », lance, sous le sceau de l’anonymat, un homme dans la capitale Accra.

« Nous ne pouvons pas compter le nombre de fois où nous avons été bernés par des politiciens à qui nous avions fait confiance », déplore-t-il. Malgré cette supposée tromperie, il indique qu’il ne manquera pas à son devoir civique même s’il demeure convaincu que cela ne changera pas grand-chose à sa vie et à celle de sa famille.

Défi de l’organisation

Bien que le Ghana soit réputé pour ses élections justes et pacifiques, le NDC s’est dit préoccupé par les activités de la Commission électorale (CE). Les préparatifs pour le vote pourraient notamment être une source d’inquiétude pour de nombreux Ghanéens, selon le parti d’opposition.

Toutefois, Akufo-Addo et John Mahama ont convenu de signer un pacte de paix qui devrait garantir un climat pacifique avant, pendant et après les élections. La tension est vive en effet entre partisans des deux camps.

Le chef du bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, le Ghanéen Dr Mohammed Ibn Chambas, a déjà rappelé à ses compatriotes l’importance des élections du 7 décembre pour le continent. Pour lui, son pays doit veiller à son image de phare démocratique en Afrique. « Nous devons soutenir assidûment les efforts visant à consolider la démocratie dans ce pays et dans ce cas, à travers des élections pacifiques », a-t-il déclaré.

Il appelle par ailleurs ses compatriotes à honorer la mémoire du premier président de la Quatrième république, Jerry John Rawlings, décédé en novembre dernier. « Le plus grand honneur que nous puissions lui faire, est d’assurer la tenue d’élections pacifiques, non violentes et crédibles le 7 décembre », a ajouté Dr Chambas.

L’ambassadeur de la Cedeao Baba Gana Wakil a abondé dans le même sens, notant que le Ghana est devenu un modèle de démocratie africain et mondial, vu sa capacité à organiser des élections sans incident majeur. Cette tradition a fait du pays de Kwame Nkrumah une source d’inspiration pour la région, a souligné le diplomate.

« Il faut que le Ghana continue d’être la source d’inspiration pour d’autres pays de la sous-région en termes d’élections crédibles, justes, transparentes et pacifiques. Le Ghana fonctionne comme une démocratie multipartite réussie depuis 1992, et il entame maintenant sa huitième élection », a-t-il rappelé.

Les hauts-commissariats britannique et canadien vont déployer plus de 100 observateurs pour surveiller les élections. Ils seront dans les régions d’Ashanti, du centre, de l’est, du Grand Accra, du nord, de la Volta et de l’ouest.

« En tant qu’amis impartiaux du Ghana, le Royaume-Uni et le Canada sont déterminés à voir sa réputation du Ghana, en tant que chef de file en Afrique de l’Ouest et dans toute l’Afrique, se poursuivre en 2020 », déclarent-ils dans un communiqué conjoint.

Ghana : l’ombre de Rawlings plane sur la présidentielle

L’ancien président ghanéen, Jerry John Rawlings, décédé le mois dernier, sera inhumé le 23 décembre prochain, soit plus de deux semaines après le premier tour de la présidentielle.Jerry John Rawlings fut sans conteste une icône politique africaine. A l’annonce de sa mort, le 12 novembre dernier, à l’âge de 73 ans, les témoignages ont été unanimes sur un modèle de probité et de clairvoyance politiques. A la veille des élections générales du 7 décembre, plusieurs observateurs appellent à préserver sa mémoire en organisant un scrutin juste et équitable, qui sera à la hauteur de la démocratie ghanéenne.

Pour le chef du bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, le Ghanéen Dr Mohammed Ibn Chambas, « le plus grand honneur que nous puissions lui faire est d’assurer la tenue d’élections pacifiques, non violentes et crédibles ».

Sa veuve Nana Konadu Agyeman Rawlings est d’ailleurs parmi les douze candidats à la présidentielle, dont les favoris restent le président sortant Nana Akufo-Addo et son prédécesseur et opposant John Dramani Mahama.

Cependant, la tension est vive en ce moment entre partisans des deux camps. Le Congrès national démocratique (NDC) de l’ex-président dénonce en fait les préparatifs du vote par la Commission électorale (CE) dont pourraient surgir des « inquiétudes pour de nombreux Ghanéens ».

En revanche, Akufo-Addo et John Mahama ont convenu de signer un pacte de paix qui devrait garantir un climat pacifique avant, pendant et après les élections.

Jerry Rawlings est né le 22 juin 1947 à Accra, la capitale du Ghana, d’un mariage mixte entre un Écossais et une autochtone. Il était un ancien chef militaire et homme politique qui a dirigé le pays de 1981 à 2001.

Après avoir mené deux putschs, le capitaine d’aviation se retire de la scène politique au début de ce millénaire. Mais avant de tirer sa révérence, il élabore une Constitution qui limite à deux mandats successifs la fonction présidentielle. Cela fait depuis lors du Ghana un des modèles démocratiques les plus aboutis du continent, avec des alternances qui se passent sans heurts.

Le président sortant Akufo-Addo avait annoncé en novembre des funérailles d’Etat pour son prédécesseur. La famille a précisé le 1er décembre dernier qu’elles allaient être organisées 22 jours plus tard au Black Star Square, à Accra où il est décédé d’une courte maladie à l’hôpital universitaire Korle-Bu.

Icône politique

Dans l’histoire contemporaine de l’Afrique, Jerry Rawlings, tout comme Nelson Mandela ou Thomas Sankara, a laissé une empreinte indélébile sur les cœurs. Son action politique pour un Ghana démocratique et débarrassé du népotisme le place au tout premier rang des personnalités les plus respectées.

Selon le président du Nigeria, Muhammadu Buhari, les « qualités exceptionnelles » de ce dirigeant hors-norme manqueront au continent. Car dans la forêt africaine, note l’ambassade des États-Unis d’Amérique au Ghana, « un grand arbre est tombé ».

L’opposant guinéen, Cellou Dalein Diallo, qui a eu un tête-à-tête en septembre dernier avec l’ex-président, retient « qu’il est resté profondément attaché à l’ancrage de la démocratie et de l’Etat de droit en Afrique ».

Sans l’ombre d’un doute, Jerry Rawlings était « un chantre de la bonne gouvernance » pour Mahamadou Issoufou, le président du Niger. Une vertu qui a permis à ce « patriote » de remettre son pays « sur le chemin de la croissance », d’après le chef de l’État burkinabè. Avec sa disparition, regrette Roch Marc Christian Kaboré, l’Afrique perd un panafricaniste et le Ghana un homme de conviction.

C’est la raison pour laquelle Akinwumi Adesina, le président de la Banque africaine de développement (Bad), témoigne que le défunt président « a travaillé sans relâche et avec passion pour l’Afrique ».

Pour les élections générales du lundi, plus de 17 millions d’électeurs se rendront aux urnes pour élire leur chef d’Etat et leurs 275 députés.

Mali: le colonel Malick Diaw élu président du Conseil de transition

Le numéro deux de la junte au Mali, qui a dirigé le pays après le putsch du 18 août, a été élu samedi à la tête du Conseil national de transition (CNT).Cet organe législatif jouera le rôle d’Assemblée nationale durant la période de transition de 18 mois. Seul candidat au poste de président, Malick Diaw a été élu lors de la session inaugurale du conseil tenue à Bamako. Sur 118 membres votants, le militaire a obtenu 111 voix.

Dans son discours, il a promis de travailler à la réconciliation des Maliens et à relever les défis du pays (sécurité, élections, …).

Le CNT compte 121 sièges dont les membres ont été désignés, vendredi 4 décembre, parmi des représentants de partis politiques, des syndicats et des militaires. 

Les forces vives sont pratiquement toutes représentées, puisqu’on retrouve aussi des figures d’anciens groupes armés rebelles, des personnalités touareg, des représentants de la société civile et la grande star de la musique malienne, Salif Keïta.

Par ailleurs, la mise en place du CNT met fin à l’existence officielle du Comité national pour le Salut du peuple (CNSP), organe créé par la junte après le coup d’État contre Ibrahim Boubakar Keita. 

Mais les militaires continuent d’étaler leurs pouvoirs dans l’appareil étatique, non sans quelque frustration auprès d’une partie de la classe politique et la société civile. Ils se sont arrogés déjà 22 des 121 sièges du CNT. Et si le général retraité Bah Ndaw dirige la transition, son vice-président Assimi Goïta est considéré comme l’homme fort du pouvoir.

En revanche, le Premier ministre Moctar Ouane a déclaré jeudi que l’une des premières tâches du CNT serait d’adopter « très prochainement » le programme de son gouvernement.

Gbagbo bientôt en Côte d’Ivoire ?

L’ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo, pourra rentrer en Côte d’Ivoire d’ici la fin de l’année.Selon un communiqué de presse de son avocate, « M. Laurent Gbagbo a reçu ce jour deux passeports, un ordinaire et un diplomatique des mains de Madame l’ambassadeur Nogozene Bakayoko, chef de Cabinet du ministre des Affaires étrangères, et de M. Abou Dosso, ambassadeur de la Côte d’Ivoire en Belgique ».

« Ayant maintenant son passeport, il envisage de rentrer en Côte d’Ivoire, au cours du mois de décembre 2020, et a désigné à cet effet M. Assoa Adou, secrétaire général du Front populaire ivoirien (FPI), pour approcher les autorités compétentes afin d’organiser son retour dans la quiétude conformément à son statut d’ancien président de la République », assure son conseil, Me Habiba Touré, avocate près la Cour d’Appel de Paris.  

L’ancien chef d’Etat ivoirien « salue l’acte que viennent de poser les autorités ivoiriennes qui, selon lui, va dans le sens de l’apaisement ». 

Sur la situation sociopolitique en Côte d’Ivoire, il estime qu’à la lumière des récents événements qui ont endeuillé le pays, « l’obtention de son passeport est un épiphénomène », rapporte son Conseil. 

De ce fait, « M. Gbagbo s’incline devant la mémoire de tous les morts de la crise pré et post électorale de 2020 (et) apporte son réconfort à tous ceux qui sont blessés dans leur âme et dans leur chair ».  

« Il demande aux autorités ivoiriennes de faire encore un pas de plus vers la décrispation du climat socio-politique, (car) on ne peut pas emprisonner des leaders politiques parce que ceux-ci ont fait valoir leur droit de dire non à un 3ème mandat inconstitutionnel », a-t-elle rapporté. 

Pour lui, « ce n’est pas respecter le droit que de les arrêter et/ou les emprisonner à cause d’une déclaration d’intention ». En outre, il demande de nouveau « la libération de tous les responsables politiques et de la société civile injustement incarcérés à la suite de la volonté de M. Alassane Ouattara de briguer un 3ème mandat ». 

« L’arrestation récente de ces personnes ne devrait pas nous faire oublier que depuis plusieurs années, des députés, des militaires et des civils croupissent encore dans les geôles ivoiriennes », poursuit-il. 

Par ailleurs, il a apporté son soutien aux artistes chanteurs Yodé et Siro, condamnés à un an de prison avec sursis et une amende de 5 millions Fcfa chacun pour outrage à magistrat et propos à relent tribal, déplorant leur condamnation, alors qu’ils n’ont fait qu’user de leur liberté d’expression.

Il a exprimé sa « satisfaction » concernant la levée des blocus chez l’ancien  président Henri Konan Bédié et les autres personnalités politiques de l’opposition, tout en insinuant « nos familles respectives ne doivent plus payer pour notre engagement politique ». 

A l’issue de son acquittement le 15 janvier 2019 et la levée des conditions restrictives le 28 mai 2020 par la Cour pénale internationale (CPI) dans l’affaires des violences post-electorales ivoiriennes de 2010-2011, M. Gbagbo, actuellement à Bruxelles, veut regagner son pays où il a été condamné par contumace dans une affaire de braquage de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao).

Mali : les membres du Conseil national de la transition désignés

Le Conseil National de la Transition (CNT) doté d’un pouvoir législatif est composé de 121 membres.Après la désignation du Chef d’État du Mali, la nomination d’un Premier ministre et des membres de son gouvernement, le CNT, troisième institution de la transition, a vu le jour vendredi. Parmi les figures marquantes, il y a le colonel Malick Diaw, numéro deux de la junte, annoncé pour diriger l’organe qui aura un pouvoir législatif.

Le consensus n’a pas été simple à trouver dans la mise en place de ce dernier organe de la transition. Le décret présidentiel publié le 9 novembre dernier avait déjà défini la clé de répartition des membres de l’institution.

Ainsi dans sa composition actuelle, le CNT réserve la part belle aux militaires qui arrachent vingt-deux (22), contre onze (11) pour les 200 formations politiques du pays, neuf (9) pour la société civile et huit (8) pour le Mouvement du 5 juin qui réclamait au départ un quart des sièges entres autres.

On retrouve dans la liste dévoilée jeudi soir, des proches de l’Imam Dicko (CMAS) comme Issa Kaou Djim, Nouhoum Sarr et Imam Oumarou Diarra. On note aussi la présence de plusieurs membres des partis de l’ex-majorité et de l’ex-opposition dans cette institution.

Parmi toujours les membres, on retrouve aussi des figures de l’ex-rébellion, comme Mohamed Ag Intalla, par ailleurs chef traditionnel de la tribu des Iforas à Kidal, dans le nord-est du Mali.

L’élection du président du CNT devrait se tenir ce samedi 5 décembre. Les 121 membres désignés, doivent siéger pour désigner le futur président du CNT, selon le décret présidentiel lu par le président de la Transition Bah N’daw.

En plus du poste vice-président de la transition occupé par le Colonel Assimi Goïta et de postes clés au sein du gouvernement, la composition du CNT démontre une fois encore une certaine mainmise des militaires sur le processus de transition.

Côte d’Ivoire/Décrispation: Laurent Gbagbo reçoit deux passeports ivoiriens

L’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo a reçu, vendredi à Bruxelles, un passeport ordinaire et un passeport diplomatique.Selon Radio France internationale, les deux documents lui été remis « ce vendredi matin, à 11 heures, dans un grand hôtel de l’avenue Louise à Bruxelles » par un  « envoyé spécial d’Abidjan et l’ambassadeur de Côte d’Ivoire en Belgique ».

La semaine dernière une équipe mobile du ministère ivoirien des Affaires étrangères a fait le déplacement à Bruxelles pour enrôler M. Gbagbo avec la prise de ses empreintes digitales en présence de son épouse Nady Bamba et de son avocate personnelle, Me Habiba Touré.

La remise de ces documents de voyage est un pas important pour la décrispation de la situation socio-politique et pour le retour le retour en Côte d’Ivoire de M. Gbagbo en attente du verdict de l’appel du procureur de la Cour pénale internationale (CPI) Fatou Bensouda, commente un analyste politique.   

Début novembre, Laurent Gbagbo qui est en liberté conditionnelle à Bruxelles, a échangé au téléphone avec le premier ministre ivoirien Hamed Bakayoko et a invité ce dernier à «apaiser» la situation sociopolitique en Côte d’Ivoire « en favorisant le dialogue plutôt que la répression».

UA : Le Maroc appelle à lutter contre la circulation illicite des armes légères et de petit calibre

Le Maroc a appelé à lutter contre la circulation illicite des armes légères et de petit calibre en renforçant les systèmes nationaux de traçabilité et l’échange d’informations entre les services et les Etats voisins concernés.« Nous devons donc agir de manière pragmatique, réaliste et concertée pour atteindre des objectifs palpables pour faire taire les armes avant de proposer trois axes majeurs pour renforcer l’action de l’Union africaine face à la circulation illicite des armes légères et de petit calibre et à la résurgence des conflits », a insisté le ministre délégué marocain aux Affaires étrangères, Mohcine Jazouli lors de son intervention à la session extraordinaire du Conseil exécutif de l’Union Africaine (UA), tenue jeudi par visioconférence, sous le thème « Faire taire les armes en Afrique à l’horizon 2022 ».

Il a aussi plaidé pour l’élaboration d’une « politique claire et précise des opérations de soutien de la paix de l’Union africaine », appelant à stopper la montée en puissance du terrorisme en luttant contre le radicalisme en mettant en œuvre le triptyque « prévention, éducation et développement ».

Le ministre délégué a aussi rappelé que « l’Afrique est un continent qui cristallise tous les espoirs et tous les défis » et « pour réussir, l’Afrique a besoin de la convergence de tous les efforts pour faire face aux menaces communes ».

En ce sens, le Maroc est résolument engagé pour participer au succès des objectifs de paix et de sécurité en Afrique, a-t-il affirmé.

Cette session extraordinaire du Conseil exécutif de l’UA se tient suite à la présentation par le président de la Commission de l’Union africaine (CUA), Moussa Faki Mahamat, du rapport et de la feuille de route pour atteindre l’un des objectifs phares de l’Agenda 2063, à savoir « Faire taire les armes en Afrique à l’horizon 2022 ».

Le renforcement de la coopération stratégique au centre des discussions à la commission mixte Maroc-Russie

Le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita et le ministre russe de l’Agriculture, M. Dmitry Patrushev, ont co-présidé, mercredi en visioconférence, la réunion préparatoire de la 8ème session de la Commission mixte Maroc-Russie pour la coopération économique, scientifique et technique.Evoquant le bilan très positif de la coopération bilatérale à caractère stratégique unissant les deux pays, le ministre marocain a rappelé que ces relations ont connu une impulsion forte suite aux visites royales effectuées par le Roi Mohammed VI en 2002 et 2016 à Moscou ainsi que de la visite du Président Vladimir Poutine au Maroc en 2006.

Il s’est félicité des « échanges fréquents et soutenus et constructifs entre responsables marocains et russes, même pendant la pandémie, contexte présentant des défis mais également des opportunités sur le plan économique, notamment dans le domaine de la santé ».

Rappelant que le Maroc était le deuxième partenaire arabe de la Russie et son troisième partenaire économique à l’échelle africaine, le ministre a souligné que l’ambition était plus grande, afin d’approfondir et diversifier la coopération sectorielle, en ajoutant aux secteurs de l’agriculture, de la pêche, de l’industrie et de l’énergie les domaines de la technologie, de la recherche scientifique et de la formation, de l’industrie de la défense, de la lutte contre le terrorisme et autres domaines qui concrétisent d’avantage le partenariat stratégique.

« Au niveau des secteurs traditionnels, nous avons encore à faire en matière d’agriculture afin d’exporter plus, notamment à travers le corridor vert qui existe et qui facilite l’accès des produits agricoles marocains au marché russe », a précisé, dans ce sens, le ministre.

« Il existe également une volonté de développer l’investissement russe au Maroc, qui demeure faible », appelant à organiser un forum d’investissement à Moscou, qui aura pour but de présenter le potentiel et les opportunités marocaines dans tous les domaines.

Réitérant l’appréciation de la Fédération de Russie pour le caractère stratégique des relations entre les deux pays, le ministre russe de l’Agriculture, M. Dmitry Patrushev s’est notamment réjoui de l’accord conclu entre le Fonds d’investissement direct russe et la société pharmaceutique marocaine Galenica prévoyant la livraison de 8 millions de doses de vaccin au cours de la 1ère moitié de 2021.

Concernant le commerce bilatéral, le responsable russe a reconnu qu’il avait enregistré une légère baisse due au contexte de la pandémie mais a affirmé que la Russie comptait redoubler d’efforts afin de contrer cette tendance baissière, en renforçant la coopération dans les domaines industriel, agricole, chimique et énergétique, relevant l’intérêt des exportateurs russes pour l’élargissement de leur présence sur le marché agraire marocain.

Les deux responsables ont passé en revue le cadre juridique et les accords en cours de finalisation qui contribueront à la facilitation de la coopération dans des secteurs à fort potentiel en éliminant les facteurs de ralentissement du développement du commerce entre les deux pays.

Tchad : multiplication des atteintes aux libertés fondamentales (Amnesty)

La multiplication des atteintes à la liberté d’expression et d’association a atteint une proportion inquiétante au Tchad, depuis que les autorités ont organisé le mois dernier, un forum sur des réformes politiques et institutionnelles, boycotté par une partie de l’opposition et de la société civile, rapporte Amnesty International ce mercredi.Le défenseur des droits humains, Alain Kemba Didah, coordonnateur du mouvement citoyen « Le Temps » qui figure parmi les organisateurs d’un forum alternatif du 27 au 29 novembre 2020, à l’initiative de plusieurs organisations et partis politiques, a été placé en détention provisoire lundi dernier, informe l’organisation de défense des droits humains.

Elle précise qu’arrêté le week-end dernier dans les locaux de la radio privée « FM Liberté » à N’Djamena, la capitale, Didah est inculpé pour troubles à l’ordre public et acte de rébellion.

« La lutte contre la pandémie de Covid-19 ne doit pas servir de prétexte pour limiter abusivement les droits des citoyens en interdisant systématiquement des rassemblements de la société civile et des partis d’opposition », a déclaré Tity Agbahey, chargée de campagnes pour l’Afrique centrale à Amnesty International.

A son avis, « les autorités doivent abandonner toutes les charges contre Alain Kemba Didah, ainsi que les deux autres personnes arrêtées dans les mêmes circonstances et les libérer immédiatement ».

Le 27 novembre, rappelle Amnesty, la radio privée « FM Liberté » a invité les initiateurs du forum alternatif pour recueillir leurs réactions face à cette interdiction. Des éléments de la police sont intervenus dans les locaux de la radio et auraient fait usage de gaz lacrymogène.

Selon les informations recueillies par Amnesty International, plusieurs personnes se trouvant sur place au même moment pour une formation ont été arrêtées avant d’être embarquées. Il y avait des journalistes dans ce groupe de personnes arrêtées dont certains auraient reçu des coups de la part des éléments de la police.

Elles seront libérées quelques heures après leur arrestation, à l’exception de Alain Kemba Didah et deux autres personnes. Dans un communiqué, la police a indiqué que ces personnes avaient été arrêtées en application d’un arrêté ministériel portant interdiction du forum citoyen.

« Ces nouvelles atteintes à la liberté d’expression et à la liberté de réunion pacifique interviennent quelques semaines seulement après l’encerclement des sièges de partis politiques et de mouvements de la société civile par des éléments des forces de l’ordre », note Amnesty.

Ouverture à Abidjan d’un séminaire pour évaluer la présidentielle ivoirienne

La Commission électorale indépendante) CEI), l’organe électoral en Côte d’Ivoire, a entamé mercredi à Abidjan, un séminaire-bilan pour évaluer l’élection présidentielle ivoirienne du 31 octobre dernier. « Notre vision et notre engagement, c’est de mettre en place les conditions de déroulement de processus électoraux efficients caractérisés par la transparence et la crédibilité afin d’asseoir les bases d’une bonne gouvernance électorale de notre pays», a indiqué dans un discours d’ouverture, Coulibaly-Kuibiert Ibrahime, le président de la CEI.

 Selon M. Coulibaly, cette rencontre vise à jeter un regard sur les activités menées par son institution et à   «tirer les leçons pour les échéances futures».  « Dans un contexte aussi volontairement suspicieux, le levier de l’évaluation est l’un des atouts majeurs de progression et d’évolution pour entretenir notre crédit», a estimé M. Coulibaly invitant ses collaborateurs à ne pas se lasser de rechercher l’amélioration.

Poursuivant, il a souligné qu’au cours de ces assises, il s’agira d’examiner les textes juridiques pour proposer les ajustements nécessaires entre la Constitution et le Code électoral, mais également l’applicabilité des dispositions à l’aune des contraintes opérationnelles.

Il a ajouté qu’il faudra aussi revisiter les opérations électorales, les questions liées au déploiement logistique et à la sécurisation. 

« Nous avons certainement enregistré des acquis. Il faut les améliorer. Mais surtout corriger nos insuffisances par des recommandations… Il est essentiel de maintenir le cap, de cultiver le travail bien fait pour nous-mêmes, et au bénéfice de notre Institution.  », a-t-il conclu.

L’élection présidentielle ivoirienne qui s’est tenue le 31 octobre dernier, a enregistré quelques incidents dans certaines localités du pays.

Cette élection présidentielle qui a été boycottée par Henri Konan Bédié et Pascal Affi N’Guessan, les candidats de l’opposition, a été remportée par le président sortant Alassane Ouattara avec 94,27% des suffrages contre 1,99% pour son adversaire, le candidat indépendant Kouadio Konan Bertin dit KKB.

 Ce scrutin présidentiel a enregistré un taux de participation de 53,90%. Ce séminaire de la CEI sur l’organisation de l’élection du président de la République de Côte d’Ivoire du 31 octobre dernier, s’achèvera vendredi prochain.

Tanger: Les parties libyennes conviennent de former un comité pour unifier les institutions de souveraineté

Les délégations de la Chambre des représentants libyenne et du haut conseil de l’Etat en Libye ont convenu, mardi à Tanger au nord du Maroc, de la constitution d’un comité pour unifier les institutions de la souveraineté.Dans un communiqué final, publié à l’issue de leur rencontre, les deux délégations libyennes ont souligné que les efforts du Maroc ont eu « un effet positif, depuis le dialogue interlibyen en 2015, puis ceux tenus à Skhirat et Bouznika, et actuellement à Tanger, où il a accueilli il y a quelques jours une importante réunion de la Chambre des représentants libyenne ».

Les parties libyennes ont souligné que la réunion consultative de Tanger a été une occasion pour discuter de la manière de mettre en œuvre les consensus atteints par les deux structures dans le but d’unifier les institutions de souveraineté libyennes.

Elles ont également discuté, selon le communiqué, les propositions soumises par la Mission d’appui des Nations Unies en Libye (MANUL) au sujet des mécanismes de nomination aux postes de haut niveau dans le pouvoir exécutif au cours de la phase préliminaire.

Les délégations libyennes ont souligné « la nécessité de définir un mécanisme transparent, juste et équilibré afin que l’assemblée de chaque région ait la possibilité de désigner plus d’un candidat pour chaque poste ».

Elles ont aussi exprimé leur adhésion à la « construction d’un Etat civil auquel aspiraient les Libyens, et souligné la nécessité « d’étendre l’autorité de l’État sur tout le territoire libyen, de lancer le processus de réconciliation nationale et de justice transitionnelle et de permettre le retour des personnes déplacées à l’intérieur et à l’extérieur du pays.

Les deux parties se sont dites déterminées à appuyer les efforts de la Mission des Nations Unies pour mettre fin au conflit et à la division en Libye, dans la perspective de la tenue d’élections générales « pour mettre fin aux étapes de transition et passer à l’étape suivante et partant réaliser la stabilité dans le cadre de l’Etat de droit ».