Entreprise : guide sur le financement participatif

Le financement participatif peut vous aider à lancer et à pérenniser votre entreprise. Découvrez dans cet article tout ce qu’il faut savoir à propos de cette solution financière.

 

Tout ce qu’il faut savoir sur le financement participatif

Nombreux sont les entrepreneurs qui doivent abandonner leur projet parce qu’ils ne disposent pas des fonds nécessaires pour lancer leurs activités. Heureusement, le financement participatif est en train de se développer. C’est une solution de financement pour tout porteur de projet qui souhaite financer son entreprise.

À quoi sert le financement participatif pour une entreprise ?

Afin de financer une société telle qu’une SAS, les associés optent le plus souvent pour ce qu’on appelle une levée de fonds. Il s’agit d’une opération consistant à faire entrer des investisseurs dans le capital d’une société, à charge pour eux de réaliser des apports en numéraire. C’est une pratique très courante pour la forme de société dite à capitaux.

Pour cela, le financement participatif constitue une option plus intéressante par rapport aux établissements bancaires et aux organismes de crédit. Il utilise une plateforme qui met en relation l’entrepreneur qui a besoin d’un fond d’un côté, et les particuliers qui veulent fructifier leur économie de l’autre.

Le financement participatif permet d’augmenter le montant du capital afin de développer son activité ou de réaliser de nouveaux investissements.

Les différentes formes de financement participatif

Le financement participatif peut se présenter sous trois grandes formes : le don, le prêt et l’investissement.

Le don

Il s’agit d’une aide financière de la part des amis, des membres de la famille, des passionnés d’un sujet ou de personnes qui poursuivent une cause commune. En retour, les donateurs ne reçoivent rien ou reçoivent des cadeaux symboliques.

Le prêt participatif

Le prêt participatif est un prêt destiné à reconstituer les fonds propres d’une entreprise. Il est destiné à une entreprise déjà opérationnelle pour satisfaire un besoin en liquidité. Il peut aussi servir à réaliser des investissements immatériels (acquisition de logiciels, recherches et développements, formation des collaborateurs…).

Pour le prêt participatif, le montant du prêt de chaque contributeur est plafonné à 5 000 € s’il s’agit d’un prêt non rémunéré. Il est limité à 2 000 € pour les prêts rémunérés. Dans ce dernier cas, le taux d’intérêt varie aux alentours de 8 %.

L’investissement participatif

Ici, le contributeur est appelé à apporter des fonds dans la société, et reçoit en retour une contrepartie de son investissement. Il peut s’agir :

  • d’un apport en capital qui permet à l’investisseur de recevoir de dividendes,
  • d’une obligation dont la rémunération prend la forme d’intérêts,
  • ou d’une participation financière récompensée par des royalties ou des commissions sur le chiffre d’affaires.

Les avantages du crowdfunding

Par rapport aux modes de financement traditionnels (banques, établissements de crédit), le financement participatif présente un certain nombre d’avantages.

Un financement rapide

La levée de fonds en financement participatif peut être rapidement mise en œuvre. Lorsque votre projet est validé, la prochaine étape consiste à trouver une plateforme de financement participatif existante. Cette dernière vous met en relation directe avec les particuliers qui veulent vous aider. Vous pouvez aussi lancer vous-même votre campagne de financement.

Des conditions de financement très souple

Avec les dons et les prêts sans intérêts, l’entreprise peut obtenir le fonds dont elle a besoin, sans payer des contreparties financières. Concernant les prêts, le financement participatif dispose d’un point fort principal : l’absence de garanties personnelles. Autrement dit, l’entrepreneur ne doit fournir aucune garantie pour obtenir le prêt. Son patrimoine personnel est donc préservé en cas de défaut de paiement.

Un financement adapté aux besoins spécifiques

Le financement participatif constitue aussi une solution pour financer des besoins rarement pris en charge par les banques. Il s’agit, par exemple, du besoin en fonds pour former les collaborateurs ou pour mener des recherches.

Une plus grande visibilité

Lancer une campagne de financement participatif consiste à porter votre projet à la connaissance du public. On utilise toutes sortes de moyens (médias, réseaux sociaux, réseaux professionnels…) pour communiquer, diffuser de la publicité, etc. Ce qui fait que l’entreprise et toutes les informations importantes à son sujet (activité, produits/services, raison sociale…) sont connues avant même qu’elle soit opérationnelle. Il faut aussi noter que les donateurs deviennent les premiers clients de l’entreprise.

Comment mener une campagne de financement participatif ?

Il est indispensable de bien préparer votre campagne pour qu’il arrive à vous rapporter le fonds que vous souhaitez.

Ce qu’il faut faire avant la campagne

  • Rassembler les éléments permettant de convaincre les investisseurs : business plan, modèle d’entreprise, étude de marché, plan de financement, etc.
  • Soigner sa manière de communiquer : convaincre, capter l’attention du public, utiliser les bons supports de communication (contenus textuels, visuels, etc.).
  • Exploiter tous les canaux de communications existants : le média, le blog, le site web, l’e-mailing, les réseaux sociaux, etc.
  • S’octroyer le budget nécessaire pour mener votre campagne de communication.

Ce qu’il faut faire pendant la campagne

Votre présence, aussi bien physique qu’en ligne, est très importante. Vous devez aller à l’encontre des investisseurs, et aussi animer vos communications.

Vous pouvez faire appel à des proches ou à des influenceurs pour partager l’information sur votre campagne. Les personnes influentes sont là pour rendre virale votre campagne de communication.

Ce qu’il faut faire après la campagne

Quel que soit le résultat de la campagne, vous devez informer le public, surtout les financeurs, de l’issue de votre projet. Ceux qui ont participé doivent recevoir les contreparties promises. Quant à vous, vous devez tirer des enseignements des actions menées et des retours obtenus.

Pour conclure, il convient d’ajouter qu’il existe d’autres sources de financement pour une entreprise : fonds d’investissement, business angels, subventions, aides publiques… C’est à vous de choisir l’investissement adapté à votre projet.

Congo : trois entreprises vont générer environ 931 emplois directs

La Commission nationale des investissements (CNI) accorde des titres d’agréments à ces trois entreprises pour un investissement de plus  de 129 milliards F CFA.

 

Les travaux de la première session 2022 de la Commission nationale des investissements (CNI) se sont tenus mardi 29 mars à Brazzaville. Sur les quatre dossiers examinés, a accordé des agréments définitifs à deux entreprises et un titre provisoire à une seule société, en attendant qu’elle complète les quelques pièces qui restent pour un investissement global de de 129 136 822 milliards F CFA. Une candidature a été renvoyée à sa prochaine session qui se tiendra dans trois mois

Les entreprises accréditées projettent d’investir dans divers secteurs d’activités en vue d’impulser l’économie nationale durement frappée par les crises financière et sanitaire. Les secteurs préconisés sont, entre autres, l’agropastoral, l’industrie minière et forestière ainsi que celui des bâtiments et travaux publics. Ce sont donc 931 emplois directs qui seront générés.

Il faut préciser que les sociétés retenues devraient bénéficier des allègements et avantages particuliers de la part de l’Etat congolais, comme cela est prévu dans la charte des investissements. Les privilèges liés à ces allègements portent, entre autres, sur la réduction des droits de douane, de la taxe sur le bénéfice et bien d’autres faveurs fiscales.

En contrepartie, d’après la même charte des investissements, ces sociétés adjudicatrices ont l’obligation de recruter prioritairement le personnel congolais et doivent l’immatriculer à la sécurité sociale. Ladite charte précise que ces entreprises sont, par ailleurs, tenues de transformer la matière première sur le sol congolais afin de soutenir le dynamisme économique.

Les travaux de la première session 2022 de la CNI ont été présidés par le directeur de cabinet de la ministre de l’Economie, du Plan, de la Statistique et de l’Intégration régionale, Ferdinand Sosthène Likouka.

Congo : les préparatifs du forum sur l’investissement se poursuivent

La représentante de la Banque mondiale au Congo, Korotoumou Wattara a affirmé le 14 mai à Brazzaville que son institution, la Chine et le Congo étaient déterminés à collaborer pour que le forum sur l’investissement soit une réussite.

« Le Congo va attirer des investisseurs pour un partenariat public-privé. L’amélioration du climat des affaires ne peut se faire en un seul jour. C’est ainsi que nous avons traité les 5 thèmes qui feront l’objet des débats au forum qui aura lieu du 10 au 12 septembre à Brazzaville. Le partenariat public et privé, et le climat des affaires est l’un des 5 thèmes qui tient les trois parties à cœur », a révélé Korotoumou Wattara, au cours de la réunion préparatoire du 5ème forum sur l’investissement en Afrique.

La représentante de la Banque mondiale au Congo a précisé qu’au cours de cette réunion, la Chine, le Congo et la Banque mondiale se sont répartis les tâches concernant la logistique. La Chine, selon elle, s’était portée garant en apportant plus d’investissement dans ces préparatifs.

Korotoumou Wattara a expliqué que l’apport de la Banque mondiale accompagnera le Congo pour que les réformes recommandées par le Fonds monétaire international (FMI) se réalisent. « C’est dans le but d’améliorer le climat d’affaires afin d’ouvrir les portes aux investisseurs qui viennent de toutes parts », a souligné Korotoumou Wattara.

Cette réunion de travail organisée par les trois délégations était une continuité de ce qu’elles avaient amorcé lors de la dernière réunion à Washington, a fait savoir Korotoumou Wattara.

Banque sino-congolaise : pour financer les investissements chinois en Afrique à partir du Congo

Le bâtiment de 15 niveaux sera inauguré le 10 avril prochain par le président de la République, Denis Sassou-N’Guesso.

La Banque sino-congolaise pour l’Afrique (BISCA-Bank), l’une des dernières nées des institutions bancaires au Congo va disposer d’un siège à la dimension de ses ambitions. Le bâtiment de 15 niveaux sera inauguré le 10 avril prochain par le président de la République, Denis Sassou-N’Guesso.

D’un capital de plus de 50 milliards de F.CFA, la banque qui ouvre officiellement ses portes le 10 avril 2018 est née de la volonté commune des présidents congolais, Denis Sassou-N’Guesso et chinois, Xi Jinping. Le protocole d’accord relatif à la création de cette banque a été ainsi signé en juin 2014 à Beijing, lors de la visite d’Etat du président congolais en Chine, en marge des festivités marquant le cinquantenaire de l’établissement des relations diplomatiques entre les deux pays. Elle est, de fait, considérée comme le couronnement de la coopération stratégique entre le Congo et la Chine, avec 80% des effectifs constitués de Congolais. Cette proportion est appelée à progresser, selon une source proche de la banque.

La BSCA-Bank « n’est pas une banque de trop au Congo », déclarait le ministre Congolais de l’économie, Gilbert Ondongo, lors de la cérémonie de pose de la première pierre pour la construction de ce siège, le 16 février 2016. Car, les besoins de financement de l’économie pour l’émergence du Congo se chiffraient, en moyenne, à 5 000 milliards de FCFA, expliquait Gilbert Ondongo, pour qui « la configuration du système bancaire congolais ne couvrait que 1/5 du marché». Il y a donc de la place pour d’autres banques, avait-il renchéri. Le ministre de l’économie encourageait, à l’occasion, «cette nouvelle banque à déployer toute sa puissance financière susceptible de faire du Congo la première place financière de l’Afrique centrale ».

Ainsi, la BSCA-Bank s’offre, dès ses débuts, une vocation nationale. Elle s’étendra par la suite progressivement dans la zone CEMAC et en Afrique. Selon les experts, la BSCA Bank est la première banque du genre en Afrique francophone et la troisième dans toute l’Afrique. Banque commerciale, à capitaux mixtes, elle voudrait assurer sa compétitivité sur le marché très concurrentiel, en introduisant des produits bancaires innovants au Congo, notamment en matière du financement des investissements structurants, de soutien aux Etats, du commerce international, des opérations en monnaie chinoise.

Outre les produits traditionnels, tels que les comptes courants, les dépôts, les financements, les transferts de fonds internationaux, les garanties bancaires, elle introduit aussi de nombreux autres produits financiers. Parmi ces nouveaux produits, figure une gamme complète de cartes bancaires, notamment la carte Bsca, la carte Unionpay, la carte visa GAB (Guichet Automatique de billets) et les DAB (Distributeurs Automatiques de Billets). Les services en ligne tel que le mobile banking, font aussi partie des produits proposés par la banque. Les Guichets Automatiques de Billets permettent aux clients de la banque d’effectuer, non seulement, les retraits mais aussi les dépôts d’espèces dans leurs comptes, sans passer par les caisses. Ce qui élimine les longues files d’attentes devant les guichets. Aussi, envisage-t-elle de construire dans un proche avenir, de points de vente supplémentaires dans les zones commerciales de la ville de Brazzaville. A cet effet et pour une meilleure offre de services, elle entend construire 100 guichets automatiques bancaires dans la ville de Pointe-Noire.

La BSCA-Bank n’exclut pas d’apporter son soutien à la zone économique de Pointe-Noire, où seront implantés un port minéralier et une société pétrolière chinoise dénommée Wingway.