Présidentielle 2020 : l’opposition ivoirienne juge «irréaliste le délai de 14 jours» pour constituer la liste électorale

Les partis politiques de l’opposition ivoirienne jugent « irréaliste le délai de 14 jours, allant du 10 au 24 juin » 2020, proposé par la Commission électorale indépendante (CEI) pour constituer la liste électorale, dans une déclaration transmise lundi à APA.« Les partis politiques de l’opposition ont jugé irréaliste le délai de 14 jours, allant du 10 au 24 juin, proposé par la Commission chargée des élections pour constituer la liste électorale », indique une déclaration signée par Kakou Guikahué (Pdci) et Georges Armand Ouégnin (EDS).

 Dans cette déclaration,  l’opposition rejette cette proposition au regard de l’importance du nombre de personnes en âge de voter non inscrites sur la liste électorale, estimées à cinq millions d’électeurs, dont de nombreux nouveaux majeurs, selon les statistiques.

Cette déclaration de l’opposition ivoirienne intervient après une rencontre, le 6 mai 2020, entre les partis politiques (PDCI-RDA, RPP, USD, RPCI, UPCI, URD, CAP- UDD, LIDER), la plateforme EDS, et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), qui a initié  un atelier d’informations et d’échanges sur le processus électoral et la confection de la liste électorale.

Au cours de cette rencontre, ces partis politiques ont réaffirmé au coordonnateur du PNUD en Côte d’Ivoire leur  « décision de ne pas reconnaître la CEI actuelle », qui selon eux est un organe «déséquilibré, partial, inféodé au RHDP Unifié (pouvoir) et incapable d’organiser des élections libres, transparentes et crédibles ».

Face à cette situation, ces partis et la plateforme EDS ont réitéré leur demande d’utilisation de la Carte nationale d’identité (nouvelle ou ancienne) et du certificat de nationalité comme pièces, pour l’inscription sur la liste électorale.

Ils ont demandé la prorogation de la validité des anciennes cartes nationales d’identité, la durée de la révision de la liste électorale à au moins 30 jours dans les dix mille cinq cents (10 500) lieux de vote et la proclamation des résultats par bureau de vote.

Ces partis politiques ivoiriens ont en outre exigé le respect des délais de publication des listes, conformément aux dispositions prévues par la loi. La prochaine présidentielle ivoirienne est fixée par la Constitution au 31 octobre 2020.

L’Etat ivoirien compte tenir la présidentielle d’octobre 2020 malgré l’impact du Covid-19

Le gouvernement ivoirien travaille dans la perspective d’organiser la présidentielle du 31 octobre 2020, comme fixé par la Constitution, malgré l’impact du Covid-19 sur le processus électoral, a dit dimanche son porte-parole, Sidi Touré, à la RIT 1, la télévision nationale.La crise sanitaire continue, certes, mais « le gouvernement travaille à l’effet de pouvoir rendre toutes ces élections réalisables pour octobre 2020 et c’est la perspective ; pour ce qui concerne le gouvernement, les élections auront lieu en octobre 2020 », a dit M. Touré au journal télévisé de 13h.

« Pour ce qui est du gouvernement, nous prenons toutes les dispositions pour la bonne tenue à bonne date de cette élection qui devra s’organiser dans les conditions de transparence et d’équité pour tout le monde », a-t-il poursuivi.

Il a toutefois fait savoir que « le véritable maître d’œuvre de ces élections, c’est la Commission électorale indépendante qui dans son rôle a un temps opportun, donnera (au gouvernement) le calendrier opérationnel après avoir apprécié le contexte de déroulement de ces élections ».  

Interrogé sur l’état de santé du Premier ministre, Amadou Gon Coulibaly, qui s’est rendu à Paris pour un « contrôle sanitaire » selon l’Etat, il a répondu que le candidat du Rhdp (pouvoir) « va très  bien », ajoutant à avoir eu « le privilège de lui parler ».

M. Coulibaly « est allé en France pour faire un contrôle régulier de son état de santé », a-t-il insisté, rapportant qu’il a subi un examen de la coronarographie (relative au cœur) qui est une technique courante en matière médical. 

A la suite de cet examen, dira-t-il, « il se repose pour pouvoir reprendre des forces et revenir…il sera parmi nous dans quelques jours ». 

Dans un communiqué sur sa page Facebook, le Premier ministre, chargé du Budget et du portefeuille de l’Etat, Amadou Gon Coulibaly, avait indiqué s’être rendu à Paris et que dans quelques semaines, il serait de retour.

Candidat du Rhdp, cette intervention sur son cœur pourrait réduire son activité politique à environ six mois de l’élection présidentielle. M. Gon Coulibaly appelé « Le lion », devra trouver les ressources et l’énergie nécessaire au plan physique pour rebondir dans la course à la présidentielle. 

Malawi: la Cour suprême déboute le président Mutharika

La Cour suprême du Malawi a rejeté vendredi l’appel du président Peter Mutharika et de la commission électorale du pays contre une décision antérieure annulant le résultat des élections présidentielles de l’année dernière qui avait donné la victoire à Mutharika.

Le tribunal supérieur a confirmé un jugement de la Cour constitutionnelle du 3 février qui avait constaté des irrégularités généralisées de la part de la Commission électorale du Malawi (MEC) dans le déroulement des dernières élections présidentielles tenues en mai 2019 et avait déclaré nul le résultat des élections.

 Le tribunal inférieur avait ordonné la tenue d’un nouveau scrutin présidentiel dans un délai de 150 jours.

 Mutharika et la MEC ont cependant fait appel de cette décision devant la Cour suprême, arguant que la juridiction inférieure avait commis une erreur dans sa décision.

 La décision de la cour de vendredi signifie que le pays devra procéder à une nouvelle élection présidentielle prévue pour le 2 juillet.

Burundi: la campagne électorale bat son plein, malgré le Covid-19

Les candidats aux élections générales burundaises du 20 mai 2020 poursuivent la campagne électorale, lancée le 27 avril dernier.Dans ce pays de la région des Grands Lacs qui a enregistré 15 cas de Covid-19, la campagne électorale pour la présidentielle, les législatives et les municipales est ponctuée par de grands rassemblements.

Pour l’élection présidentielle à laquelle le chef de l’Etat sortant, Pierre Nkurunziza, n’est pas partant, six candidats demandent le suffrage des 5 126 351 électeurs inscrits, selon la Commission électorale nationale indépendante (CENI), dirigée par Pierre Claver Kazihise.

Le parti au pouvoir, le Conseil national pour la défense de la démocratie-Forces pour la défense de la démocratie (CNDD-FDD)  a porté son choix sur le général, Evariste Ndayishimiye, considéré comme favori à la succession du président Nkurunziza.

Mais il devra croiser le fer avec le principal opposant, Agathon Rwasa, candidat du Conseil national pour la liberté (CNL) qui, lui aussi, draine des foules aussi bien dans la capitale, Bujumbura, que dans les provinces du pays.

En 2015, lors des dernières élections générales remportées par le CNDD-FDD, la CENI avait enregistré plus de 4 millions d’électeurs.

Kinshasa : la campagne suspendue à quatre jours du scrutin

C’est par un communiqué signé du gouverneur de Kinshasa que la nouvelle est tombée, au nom « d’impératifs sécuritaires ».

La campagne électorale a été suspendu à Kinshasa le mercredi 19 décembre 2018. A quatre jours de la tenue des élections, la nouvelle a été donné par un communiqué signé du gouverneur de la capitale congolaise.

Alors que le candidat de l’opposition Martin Fayulu était attendu pour un meeting, il est reste bloqué à l’entrée de la ville.  Les autorités ont justifié cette décision par les tensions sécuritaires. Le gouverneur André Kimbuta a évoqué plusieurs motifs notamment les « incidents » qui ont émaillé la campagne électorale ces derniers jours et qui ont causé « d’importants dégâts ».

Le gouverneur a aussi évoqué dans son communiqué, des renseignements qui auraient été reçus et selon lesquels, dans tous les camps politiques des principaux candidats à la présidentielle, des extrémistes « se seraient préparés à une confrontation de rue ». André Kimbuta a expliqué que cette situation menace la sécurité des personnes et serait de nature à compromettre le processus électoral, d’où cette suspension. Le gouverneur précise toutefois que les activités de campagne dans les médias sont, elles, maintenues sans exception.

 

Un envoyé spécial de l’UE en visite chez Sassou N’Guesso

Koen Vervaeke a échangé jeudi 5 juillet, avec le président congolais sur le processus électoral en RDC et les rapports entre l’Union Européenne et la République du Congo.

C’est dans le cadre de la mise en service du siège de l’Union européenne (UE) dans la capitale congolaise, que Koen Vervaeke, s’est rendu au Congo. L’envoyé spécial de l’UE, a eu un échange avec le président Sassou N’Guesso, jeudi 5 juillet à Brazzaville. Au centre de leur rencontre, tout d’abord, les relations qui unissent le Congo et l’Union Européenne. En fin, les deux hommes ont parlé du processus électoral de la République Démocratique du Congo.

Koen Vervaeke, a expliqué à Sassou N’Guesso, président en exercice de la Conférence internationale sur la Région des Grands lacs (CIRGL), que son institution tient à ce que les autorités de la RDC respectent leurs engagements en ce qui concerne l’organisation des élections le 23 décembre 2018. Cette date avait été arrêtée à la suit des accords de la Saint-Sylvestre signés le 31 décembre 2016, par le gouvernement, les partis politiques et la société civile.

Il faut noter que le choix de l’UE d’envoyer Koen Vervaeke n’a pas été fait au hasard. Cet envoyé spécial de l’UE est le directeur général pour l’Afrique du service européen pour l’action extérieure et envoyé spécial de l’UE pour la CIRGL.

RDC: l’AFDC se positionne dans la perspective d’une présidentielle en décembre

Le parti de Modeste Bahati Lukuebo exige désormais de participer à toutes les décisions qui seront prises au niveau de la Majorité présidentielle.

L’AFDC, l’alliance des forces démocratiques du Congo, hausse la voix. Le parti de Modeste Bahati Lukuebo exige désormais de participer à toutes les décisions qui seront prises au niveau de la Majorité présidentielle… Le ministre d’Etat au Plan n’est vraisemblablement pas assuré de ses alliés au sein de la plateforme comme en témoignent ses propos tenus ce week-end dans les installations de la Foire internationale de Kinshasa.

Cris, coups de sifflet, presque le délire… La foule immense agite les drapeaux de l’AFDC. Modeste Bahati Lukuebo, initiateur ou autorité morale de cette formation politique, accueilles-en ce seul week-end sept cents nouveaux adhérents.

L’AFDC veut prouver qu’elle est, après le PPRD, la deuxième force politique au sein de la Majorité présidentielle. « Nous voulons que ça soit clair, nous n’accepterons aucune décision qui sera prise sans nous par un groupe de gens au sein de la Majorité présidentielle… », déclare le ministre d’Etat au Plan.

Modeste Bahati Lukuebo insiste ensuite sur les élections qui devront, selon lui- se tenir effectivement en décembre 2018. « Avec le seuil imposé, ajoute l’orateur, ça sera compliqué pour tout le monde et c’est pour ça que j’appelle nos candidats à rester solidaires pour gagner ce scrutin ».

L’AFDC a plusieurs fois menacé de claquer la porte de la Majorité présidentielle. Ce parti vient d’ailleurs de constituer, avec d’autres alliés, une plate-forme électorale au sein de la Majorité. Après la défection du G7, le poste de secrétaire général adjoint de la Majorité présidentielle, a été confié à l’AFDC.

Elections 2018 en RDC : le PALU aura son propre candidat

Pour les élections présidentielles prévues en décembre 2018, le Parti Lumumbiste Unifié (Palu), se lancera dans la course avec son propre candidat, c’est du moins ce qu’a annoncé le secrétaire général de ce parti politique.

Le Parti Lumumbiste Unifié (PALU) présentera des candidats à tous les niveaux aux prochaines élections. C’est une annonce faite par Antoine Gizenga, secrétaire général de ce parti. Il s’est exprimé mercredi 17 janvier lors de la commémoration du 57ème anniversaire de la mort de Patrice Lumumba.

« Comme vous le constatez, le PALU a de grandes ambitions, le PALU présentera les candidats aux élections à tous les niveaux, comme je l’avais dit le 22 août 2015 », a dit Antoine Gizenga.

Il a également annoncé la redynamisation des activités du parti dont les cotisations « spéciales élections » pour nourrir les ambitions du PALU.

« Comme je l’ai dit dans mon précédent message, je serai comblé de voir le PALU assumer l’impérium du pouvoir, de mon vivant, afin de faire de la RDC non pas une forêt vierge où règne la jungle, où les gros arbres s’accaparent de toutes les eaux de pluie, mais un jardin botanique où toutes les plantes ont la même chance d’être arrosées », a-t-il ajouté.

Lugi Gizenga, secrétaire permanent du parti, a précisé, que le PALU n’a pas d’alliance avec la Majorité Présidentielle, mais plutôt avec Joseph Kabila, qui présentait un programme proche de celui de son parti, en 2011. Cependant, l’option a été déjà levée depuis 2015 pour que le PALU présente son propre candidat à la prochaine présidentielle.