Congo : Bénédicte Lysa Loukoki nominé aux Sotigui Awards 2021

L’actrice est nominée cette année dans trois catégories, dont celle de Meilleur acteur d’Afrique centrale, Sotigui d’or et Sotigui du public africain.

 

Bénédicte Lysa Loukoki est nominé aux Sotigui Awards 2021. Cette nomination arrive pour son apparition dans le film « Wanted » du réalisateur congolais Dinel Desouza, de son vrai nom Giorvani Dinel Dzalamou. L’actrice congolaise est nominée dans les catégories Meilleur acteur d’Afrique centrale, Sotigui d’or et Sotigui du public africain.

« Wanted » restera certainement l’une de ses plus grandes et brillantes interprétations cinématographiques de début de carrière. Pour s’y être donnée avec passion dans ce long-métrage de Dinel Desouza, Bénédicte Lysa Loukoki se retrouve en lice dans trois catégories différentes aux Sotigui Awards 2021 : Meilleur acteur d’Afrique centrale, Sotigui d’or et Sotigui du public africain.

Dans les trois sections, Bénédicte Lysa Loukoki fait face à d’autres acteurs tout aussi talentueux et originaires de plusieurs pays du continent. Dans la catégorie Meilleur acteur d’Afrique centrale, elle est en duel avec Mpongo Moyindo ayant joué dans le film « Heart of Africa » du réalisateur Tshoper Kabambi de la République démocratique du Congo et Merveille Akamba apparaissant dans le film « Bendskins », du Camerounais Narcisse Wandji.

Long-métrage drame d’environ 1h 40 min sorti en 2019, « Wanted » est une œuvre ficelée autour de la trahison et la vengeance. Dans cette fiction, Bénédicte Lysa Loukaki incarne le rôle principal à travers le personnage de Venus Ngo, une jeune héritière sans cesse en guerre avec sa belle-mère, depuis le remariage de son père. « Ce personnage, je l’ai aimé dès que j’ai commencé à m’imprégner du scénario. Tout juste après, je me suis mise au travail et le challenge fut énorme au regard de l’énergie que devait dégager le personnage et du fait que je me lançais à peine devant les projecteurs. Merci à Dinel Desouza qui avait cru en moi et m’avait contactée pour interpréter le rôle de Venus », a fait savoir l’actrice congolaise.

Après le dévoilement de tous les nominés, les votes des artistes débuteront le 15 septembre sur la page Facebook Académie des Sotigui. A ce propos, Bénédicte lance un vibrant appel à tous les Congolais pour espérer cumuler un grand nombre de votes et décrocher le prix. « Après des tentatives en danse et au slam, le cinéma est un rêve d’enfance que je voulais à tout prix réaliser. Voir les efforts de mon travail portés leurs fruits hors du Congo me réjouit beaucoup. Je demande aux Congolais de voter massivement car ma victoire est avant tout celle du Congo », a-t-elle-souhaité.

Notons que les Sotigui Awards sont une récompense cinématographique annuelle qui œuvre à la valorisation, promotion et distinction des performances des acteurs et comédiens africains dans treize catégories. Après Michael Thamsy en 2017 qui remporta le prix du meilleur acteur d’Afrique centrale lors de la 2e édition des Sotigui Awards, Doria Lembe et Alnise Foungui nominées en 2019, puis Olivier Kissita l’an dernier dans la même catégorie, Lysa Bénédicte Loukaki est la cinquième actrice à porter l’étendard du Congo.

Congo : à la découverte du film « Paradoxe » le 8 mars à Brazzaville

Court-métrage réalisé par le Congolais Dinel Desouza, « Paradoxe » dénonce l’exploitation de la femme. Dans un entretien accordé aux Dépêches de Brazzaville, le réalisateur congolais fait un zoom sur son parcours, tout en évoquant quelques aspects liés aux films.

Pouvez-vous vous faire connaître à nos lecteurs ?

Giorvani Dinel Dzalamou à l’état civil, je suis un acteur, réalisateur et producteur cinématographique congolais. Cela fait 10 ans que j’évolue dans cet univers.

Tout vous prédestinait au cinéma ?

Pas du tout. A la base, mon rêve de gosse était le football dont j’ai pratiqué durant quelques années. A un stade de la vie, je voulais dénoncer de nombreux maux qui minent notre société à travers la musique mais je n’étais pas doué. Un jour, par le concours du hasard, j’ai fait la rencontre du cinéma et cela a changé mon destin. La discipline est devenue pour moi le moyen par excellence pour m’exprimer.

Comment avez-vous fait pour avoir les bases du métier ?

Dans mes débuts, j’avais intégré le Club des cinéastes du Congo (3C) pour me former auprès de Beautrésor Kouta. Après 4 ans d’apprentissage, j’ai décidé de créer l’espace de formation Academia Club 7 (A.C.7) afin de partager ma passion et mon expérience avec d’autres jeunes qui souhaitent se lancer dans le cinéma. Par ailleurs, je n’hésite pas à me rapprocher de ceux qui excellent dans le domaine sur le plan national, afin de m’enrichir davantage.

Combien de films avez-vous déjà réalisé ?

Une mini-série et trois films. La mini-série aborde les rapports de vie entre logeur et locataires dans la ville de Brazzaville. Mon premier long-métrage intitulé « Wanted » peint certaines réalités rencontrées dans les quartiers modestes. A ce jour, j’ai déjà réalisé deux courts-métrages. « Pô na nini », qui signifie pourquoi, dénonce la nature obscure de certains hommes d’église qui au lieu de rassembler les familles, les divisent et ceci, au nom de leurs propres intérêts. Mon second court-métrage, c’est « Paradoxe » que je ferai découvrir au public le 8 mars prochain.

Parlez-nous de Paradoxe.

Alors que son mari part en mission de service, Hancia reçoit la visite du chef de son mari et celle-ci va totalement bouleverser sa vie. Court-métrage de 26 min, « Paradoxe » aborde plusieurs thématiques telles : la violence conjugale, le respect de la femme, la convoitise, l’abus sexuel, la vengeance, la justice, etc. Il montre la force et le combat de la femme dans une société où prime l’avidité sexuelle de la gente masculine. Je ne souhaite pas trop m’étaler sur les détails car le public devrait le découvrir et se faire sa propre idée.

D’où vous est venue l’idée de faire ce film ?

Le déclic pour faire ce film a été la période de confinement due à la pandémie de Covid-19. A travers les médias, on faisait grandement mention de l’augmentation des cas de violences conjugales. De ce fait, au sortir du confinement, avec un ami producteur, nous avions décidé de rédiger le scénario et quelques mois plus tard, je me suis consacré à la réalisation du film puis à la post-production, qui auront duré quatre mois. Compte tenu de la crise sanitaire, j’ai fait le casting en ligne et même les séances de tournage n’étaient pas du tout faciles. Mais, pour moi, cela reste une expérience enrichissante. Le casting est composé de : Estelle N’Dinga, Kelly Kamala, Jhancy Ngandzie, Safy M’viri, Fox Dl’air.

Quel message à partager aux femmes concernant la journée du 8 mars ?

Le 8 mars n’est pas une journée du pagne comme le pensent certaines femmes, moins encore une journée où elles doivent inonder les bars. Bien au contraire, c’est une journée de manifestations à travers le monde. Une occasion de faire un bilan sur la situation des femmes. Traditionnellement les groupes et associations de militantes préparaient des manifestations pour fêter les victoires et les acquis, faire entendre leurs revendications visant à améliorer la situation des femmes. Dommage qu’avec le coronavirus, certaines initiatives ne pourront avoir lieu.

Brazzaville : « Wanted » en avant-première fin novembre

La trame du long métrage d’environ 1h40 mn de Dinel Desouza, tourne autour de la vengeance et de la trahison.

La grande salle de l’Institut français du Congo servira de cadre à l’avant-première du film Wanted, le 29 novembre 2019, à 18 h. La vengeance et la trahison sont les thèmes évoqués dans ce film.

« Wanted », autrement dit avis de recherche, relate l’histoire de Venus Ngo qui, après avoir fui la maison familiale, est recherchée par sa famille qui lance un avis ayant pour récompense une somme de dix millions. Mais, Venus Ngo découvre que son père est mort et que c’est sa belle-mère qui est à l’origine de tout son malheur. Aidée par ses amis, elle décide d’arrêter sa belle-mère.

Soulignons que Dinel Desouza s’est mis dans la peau d’un acteur dans plusieurs films parmi lesquels  « L’esprit du prophète » du réalisateur congolais Rodrigue Ngolo, dans lequel il incarne le rôle de Moné, un garçon un peu perturbé par les réalités de la vie.

« Wanted » ne compte pas être son dernier film puisque le réalisateur annonce déjà le prochain intitulé « L’inconnu », en cours de tournage.