Covid-19: l’Afrique doit disposer tôt de vaccins sûrs (OMS)

Le continent africain doit très tôt disposer de vaccins sûrs et efficaces contre la Covid-19.L’Organisation mondiale de la santé (OMS) qui porte ce plaidoyer, souligne que même si le développement et l’approbation de vaccins sûrs et efficaces moins d’un an après l’apparition de la Covid-19 représente une spectaculaire réussite, l’Afrique court le risque d’être laissée de côté alors que les pays des autres régions concluent des accords bilatéraux, faisant ainsi grimper les prix.

Depuis le début de cette semaine, 40 millions de doses de vaccins ont été administrées dans 50 pays, la plupart à revenu élevé, selon l’OMS, déplorant qu’« en Afrique, la Guinée est l’unique nation à faible revenu à fournir des vaccins et, à ce jour, ceux-ci ont été administrés à seulement 25 personnes. Les Seychelles, pays à revenu élevé, est le seul sur le continent à avoir lancé une campagne nationale de vaccination ».

« Nous d’abord, pas moi d’abord : c’est la seule façon de mettre fin à la pandémie. La thésaurisation des vaccins ne fera que prolonger l’épreuve et retarder le relèvement de l’Afrique. Il est profondément injuste que les Africains les plus vulnérables soient forcés d’attendre des vaccins alors que des populations présentant moins de risques dans les pays riches sont mis en sécurité », a déclaré Dr Matshidiso Moeti, directrice régionale de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour l’Afrique.

Citée par un communiqué de presse, Dr Moeti estime que « les personnels de la santé et les personnes vulnérables en Afrique ont urgemment besoin d’un accès à des vaccins contre la COVID-19 sûrs et efficaces ».

Le Mécanisme Covax (codirigé par la Coalition pour les innovations en matière de préparation aux épidémies, Gavi et l’OMS) a garanti la fourniture de 2 milliards de doses de vaccin auprès de cinq producteurs, avec des options d’achat de plus d’un milliard de doses supplémentaires, poursuit le communiqué.

Ce qui fait dire à Thabani Maphosa, directeur exécutif des programmes de Gavi, que « le Covax est en bonne voie pour commencer à livrer les doses de vaccins et à garantir un accès mondial aux vaccins ».

A son avis, cet immense engagement international a été rendu possible par les dons, le travail autour d’accords de partage des doses et des accords avec les producteurs qui ont permis d’obtenir la garantie de 2 milliards de doses.

En Afrique, la coalition s’est engagée à vacciner au moins 20 % de la population d’ici à la fin de 2021, en fournissant un maximum de 600 millions de doses, sur une base de deux doses par individu, distribuées par phases.

Initialement, 30 millions de doses devraient commencer à être livrées dans les pays d’ici le mois de mars, avec l’objectif de couvrir 3 % de la population en donnant la priorité aux professionnels de la santé et à d’autres groupes prioritaires. La couverture vaccinale sera ensuite étendue à d’autres groupes vulnérables comme les personnes âgées et celles présentant des maladies préexistantes.

Il est prévu que la majorité des doses soit livrée au cours de la seconde moitié de l’année. Ces délais et ces quantités pourraient changer si les vaccins candidats ne sont pas conformes aux conditions d’agrément réglementaires ou si la production, la livraison et le financement se heurtent à des difficultés.

D’après l’outil d’évaluation de l’OMS de la préparation à l’introduction du vaccin, les nations africaines sont prêtes en moyenne à 42 % pour des campagnes de vaccination de masse, ce qui constitue une amélioration par rapport aux 33 % notés il y a deux mois. Néanmoins, il reste un long chemin à parcourir avant d’atteindre le seuil souhaité de 80 %.

Conflits au Sahel: deux millions de personnes déplacées

Dans le Sahel, l’insécurité a poussé deux millions de personnes à se déplacer, rapporte le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).« Le HCR appelle à la fin des violences incessantes dans la région du Sahel (qui comprend le Burkina Faso, le Tchad, le Mali et le Niger), où le nombre de personnes déplacées à l’intérieur des frontières de leurs pays dépasse désormais, et pour la première fois, les deux millions », a déclaré, vendredi à Genève (Suisse), son porte-parole, Boris Cheshirkov.

S’exprimant au cours d’une conférence de presse, M. Cheshirkov a souligné que le déplacement dans la région a quadruplé en deux ans seulement car le nombre de déplacés internes s’élevait à 490 000 au début de l’année 2019.

Plus de la moitié des déplacés internes dans la région sont des Burkinabés. La région du Sahel accueille également plus de 850 000 réfugiés, principalement originaires du Mali.

Depuis début 2021, les violences au Niger et au Burkina Faso ont déjà forcé plus de 21.000 personnes à fuir leur foyer et à chercher refuge ailleurs dans leurs propres pays.

Au Burkina Faso, depuis le 31 décembre 2020, une série d’attaques armées contre la ville de Koumbri et des villages voisins dans le nord du pays a déjà déplacé plus de 11.000 personnes. La plupart d’entre elles sont des femmes et des enfants qui ont fui de nuit, après que les assaillants ont commencé à tirer sur leurs maisons.

Ce qui fait que, de l’avis du porte-parole du HCR, les communautés qui accueillent des déplacés ont atteint un point de rupture.

« Les besoins augmentent dans une région où convergent de multiples crises, notamment les conflits armés, l’extrême pauvreté, l’insécurité alimentaire, les changements climatiques et la pandémie de Covid-19. L’extrême vulnérabilité du Sahel est exacerbée par l’impact du déplacement forcé, qui est causé par les violences généralisées et brutales perpétrées par des groupes armés et criminels », soutient Boris Cheshirkov.

Il souligne que la réponse humanitaire est « dangereusement débordée », et le HCR exhorte la communauté internationale à redoubler son soutien envers la région.

« Malgré la générosité de leurs hôtes, poursuit Boris Cheshirkov, de nombreux déplacés internes ne disposent même pas d’un abri de base et dorment en plein air. Ils ont d’urgence besoin d’abris décents, d’eau et d’articles de secours, ainsi que de soins de santé et d’installations sanitaires appropriées pour prévenir la propagation de Covid-19 ».

RD Congo : les députés appelés à choisir leur camp

En république démocratique du Congo, les députés sont appelés à choisir leur camp suite au divorce entre le camp du président Félix Tshisekedi et celui de son prédécesseur, Joseph Kabila.La plénière convoquée ce vendredi au palais du peuple de Kinshasa, va certainement marquer un tournant dans l’histoire politique du pays. Les députés sont convoqués pour une séance, à laquelle ils devront se déclarer comme appartenant à la majorité ou à l’opposition parlementaire, en application d’un arrêt rendu la semaine dernière par la Cour constitutionnelle.

Cette plénière, permettra de dessiner les contours de la nouvelle majorité à l’Assemblée nationale, après la rupture  entre le président Félix Tshisekedi et son prédécesseur Joseph Kabila qui contrôlait l’Assemblée nationale.

Cette opération pourrait surtout permettre au locataire du Palais de la Nation de reprendre la main dans cette crise politique. Depuis son élection, la cohabitation entre Tshisekedi et son prédécesseur Joseph Kabila majoritaire à l’Assemblée nationale, était devenue difficile, bloquant la marche du pays.

Elle a atteint son paroxysme début décembre avec la destitution de la présidente de l’Assemblée nationale, Jeanine Mabunda, proche de Kabila, par 281 voix contre 200.

Le 19 janvier dernier, la Cour Constitutionnelle rendait une décision qui affaiblit encore Joseph Kabila en mettant fin au mandat « impératif » des députés qui empêchait les parlementaires de quitter leur parti au risque de perdre leur siège.

Dans la foulée,  vingt-cinq (25) chefs de groupements et de partis politiques ont adhéré à l’union sacrée de la nation voulue par le chef de l’Etat selon les données présentées jeudi par Modeste Bahati Lukwebo. Cette nouvelle reconfiguration pourrait assurer une « majorité écrasante » à Tshisekedi au sortir de la plénière de ce vendredi.

Toutefois, pour l’actuel président, les soucis ne sont peut-être pas terminés. Il faudra gérer les remous au sein de son propre parti UDPS, qui, en plus d’enregistrer une vague de transhumants venant du camp de Kabila, voit l’arrivée de ténors de l’opposition comme l’ancien vice-président Jean Pierre Mbemba et Moïse Katumbi. Le Premier ne cacherait pas son envie pour le poste de Premier ministre occupé par Sylvestre llunga et proche de Kabila, tandis que le second réclamerait le perchoir.

La BAD et la BEI d’accord pour accélérer le développement en Afrique

La Banque africaine de développement (BAD) et la Banque européenne d’investissement (BEI) ont signé un plan d’action conjoint de partenariat pour parvenir à un développement accéléré sur le continent africain.L’accord a été signé par Bajabulile Swazi Tshabalala, premier vice-président par intérim de la BAD, et Thomas Östros, vice-président de la BEI, au cours d’une cérémonie virtuelle à laquelle ont assisté plus de 100 parties prenantes de toute l’Afrique et de l’Europe, indique-t-on.

Selon le communiqué de presse de la BAD publié jeudi, le plan d’action conjoint a été élaboré à la suite d’une réunion entre une délégation de la Banque européenne d’investissement et de la Banque africaine de développement en février 2020.

Ce plan d’action devrait également mettre en avant leur coopération renforcée et leurs priorités de développement mutuelles et ainsi mettre l’accent sur la stimulation des investissements des secteurs public et privé en Afrique, précise le communiqué.

L’accord conjoint permet aux deux institutions de développer une réserve commune de projets bancables autour de thèmes clés complémentaires auxquels chaque institution apporterait son avantage global.

En conséquence, les institutions travaillent ensemble sur l’action climatique et la durabilité environnementale, l’investissement transformateur à grande échelle dans des infrastructures de qualité, les infrastructures et services des technologies de l’information et de la communication (TIC), l’inclusion financière dans une perspective de genre visant à l’autonomisation des filles et des femmes, l’éducation et la formation et le secteur de la santé.

Cette signature intervient dans le contexte de la pandémie de Covid-19 qui accroît la pauvreté sur le continent africain et menace les marchés et les moyens de subsistance, ce qui rend l’action encore plus urgente.

« Il est crucial qu’un plus grand nombre de banques de développement multinationales et d’autres institutions de financement du développement s’engagent à collaborer plus étroitement et plus fortement, comme le montre ce plan d’action conjoint entre la BAD et la BEI, afin de soutenir plus efficacement nos pays membres régionaux en ces temps troubles », a déclaré Bajabulile Swazi Tshabalala, vice-président principal par intérim de la BAD.

M. Tshabalala a ajouté que « la croissance économique durable et la sécurité dans les régions confrontées à des défis particuliers, telles que le Sahel et la Corne de l’Afrique, sont notre priorité absolue ».

Le vice-président de la BEI chargé des investissements européens, Thomas Östros, a pour sa part déclaré que le partenariat est crucial pour les activités et l’impact de la BEI, et que ce partenariat avec Africa’s Bank est crucial pour l’Afrique.

« Le plan d’action signé aujourd’hui avec la Banque africaine de développement démontre la ferme volonté de la Banque européenne d’investissement, la Banque de l’UE, de réaliser des investissements qui font une réelle différence pour l’Afrique. Le renforcement de notre travail avec la Banque africaine de développement, la banque multilatérale de développement de l’Afrique, est une priorité stratégique pour la BEI et l’Europe », a précisé le vice-président.

Covid-19 : l’Afrique face à une seconde vague

Ces dernières semaines, le virus se dissémine à une vitesse exponentielle sur le continent noir où la courbe des décès ne cesse de grimper.Pour la première fois depuis le début de la pandémie, l’Afrique est devenue selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), le 8 janvier dernier, la deuxième région du monde où la progression du coronavirus est la plus rapide (+ 19 %).  Seule l’Amérique du Nord la devance.

De septembre 2020 au 21 janvier 2021, le continent est passé de 1,4 à 3,3 millions de cas recensés. Sur la même période, près de 50.000 décès supplémentaires ont été dénombrés.

La situation en Afrique du Sud est l’un des signes que le coronavirus prend des proportions importantes sur le continent noir. Si la nation arc-en-ciel a annoncé moins de 5000 cas un jour de novembre, la barre des 20.000 infections a été franchie en une journée, le 8 janvier dernier.

Il y a moins de deux mois, le Rwanda avait rouvert ses écoles mais il a dû à nouveau les refermer. Plusieurs autres pays ont également décrété l’état d’urgence ou proroger celui déjà en vigueur.

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Cette nouvelle donne confirme les prédictions du directeur du Centre africain de contrôle et de prévention des maladies (Africa CDC), Dr John Nkengasong. En effet, ce dernier affirmait, le 17 décembre dernier, qu’après les fêtes de fin d’année, le taux de contamination allait dépasser celui atteint lors du pic de l’épidémie en juillet-août 2020.

Mais qu’est ce qui explique cette seconde vague de la Covid aussi soudaine que dévastatrice ? La réponse du directeur du CDC est sans équivoque : « Quand vous levez les mesures de santé publique rapidement et sans contrôle, le virus revient à la charge ».

Dans certains pays, la tendance baissière avait poussé les gouvernants à desserrer l’étau autour des restrictions de liberté pour juguler la circulation du virus. Des décisions ayant provoqué un relâchement des populations. Au Sénégal, par exemple,  le port du masque n’était plus respecté même s’il était obligatoire dans les lieux de rassemblement et les transports en commun.

« En Guinée, les populations vivent dans une indifférence totale. Pour eux, c’est comme si le coronavirus n’existait plus », confiaient certaines personnes interrogées dans ce pays ouest-africain.

Pourtant, « les mesures préventives doivent être renforcées afin de limiter les risques d’infections durant la période des fêtes, mais aussi contenir à long terme la propagation de la Covid. Le relâchement n’a pas sa place dans le combat contre cette pandémie », prévenait le coordinateur du programme d’immunisation et du développement des vaccins au bureau régional de l’OMS pour l’Afrique, Dr Richard Mihigo.

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Sur toute l’étendue du continent, le respect des directives sanitaires n’est pas une priorité pour des millions d’individus plongés dans la pauvreté. Un boulevard pour le virus qui a muté notamment en Afrique du Sud, pays le plus touché.

La Covid-19 est apparue en Afrique il y a maintenant dix mois. A en croire le directeur de l’Africa CDC, John Nkengasong, elle est « mieux préparée qu’avant pour combattre la seconde vague ». Et en attendant l’arrivée des vaccins, son organisation invite les Etats à davantage dépister en utilisant les tests antigéniques. Ces derniers devraient permettre une accélération des tests qui restent encore faibles sur le continent.

Covid-19 : l’Unicef contre une nouvelle fermeture des écoles

Les écoles ne doivent pas fermer, malgré la nouvelle vague du coronavirus, plaide l’Unicef.Le Fonds des Nations unies pour l’enfance, généralement désigné par l’acronyme (Unicef) soutient que les enfants ne peuvent pas se permettre de vivre une année supplémentaire sans école.

« Alors que nous entamons la deuxième année de pandémie de Covid-19, et que les cas continuent de monter en flèche dans le monde entier, aucun effort ne doit être ménagé pour que les écoles restent ouvertes ou pour leur accorder la priorité dans les plans de réouverture », plaide Henrietta Fore, Directrice générale de l’Unicef.

Elle ajoute, dans une déclaration parvenue à APA, qu’en dépit des effets largement documentés de la fermeture des écoles sur les enfants et de la présence d’un nombre croissant de données probantes sur le fait que les écoles ne constituent pas des vecteurs de la pandémie, trop de pays ont choisi de maintenir leurs écoles fermées, parfois pendant près d’un an.

« Les fermetures d’écoles, qui ont affecté 90 % des élèves à travers le monde lorsque les mesures de confinement prises en riposte à la pandémie ont atteint leur paroxysme et qui ont laissé plus d’un tiers des écoliers sans accès à l’enseignement à distance, ont eu des conséquences dévastatrices », souligne Mme Fore.

Elle informe que quelque 24 millions d’enfants supplémentaires devraient être déscolarisés, ce qui portera le nombre d’enfants déscolarisés à un niveau jamais atteint depuis plusieurs années et que nous n’avions réussi à faire baisser qu’au prix de durs efforts.

« La situation mine la capacité des enfants à lire, à écrire et à réaliser des calculs de base et les empêche de développer les compétences dont ils ont besoin pour réussir dans l’économie du XXIe siècle. Leur santé, leur développement, leur sécurité et leur bien-être sont menacés. Et ce sont les plus vulnérables d’entre eux qui paieront le plus lourd tribut », indique la Dg de l’Unicef.

Elle déplore que privés de repas scolaires, les enfants sont exposés à la faim et voient leur état nutritionnel se détériorer. Privés d’échanges quotidiens avec leurs pairs et d’occasions de se dépenser, ils voient leur condition physique se dégrader et montrent des signes de détresse mentale. Privés du filet de sécurité que leur offre souvent l’école, ils sont plus vulnérables aux abus ainsi qu’au mariage et au travail des enfants.

« Pour toutes ces raisons, la fermeture des écoles doit uniquement constituer une mesure de dernier recours, après que toutes les autres possibilités ont été envisagées. L’évaluation du risque de transmission à l’échelle locale doit constituer un facteur déterminant dans les décisions touchant au fonctionnement des écoles. Les fermetures d’écoles à l’échelle nationale doivent être évitées autant que possible », conclut Henrietta Fore.

Covid-19: l’Afrique à l’heure des stratégies vaccinales

En Afrique, le choix des stratégies de vaccination contre le nouveau coronavirus diffère d’un pays à un autre.La théorie de l’immunité collective avait fini d’habiter une grande partie de l’opinion sur le continent quand, depuis quelques semaines, surgit une deuxième vague de contamination plus meurtrière.

Jusqu’à la mi-janvier, plus de 81.000 patients sur 3,2 millions ont été emportés par la pandémie. La contamination a connu une progression particulièrement significative dans l’ouest et le sud. Si la campagne de vaccination a déjà débuté dans les pays développés, les pays africains commencent à poser des jalons pour recevoir leurs premières doses.

Directeur du Centre de contrôle et de prévention des maladies (Africa CDC) de l’Union Africaine (UA), le virologue camerounais John Nkengasong note que le continent compte actuellement sur trois mécanismes de vaccination.

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« D’abord, le Covax, coordonné par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) en collaboration avec l’Alliance du vaccin (Gavi) et la Coalition pour les innovations en matière de préparation aux épidémies (Cepi), qui a pour but de vacciner 20 % des personnes les plus vulnérables dans 92 pays à faible revenu, dont la plupart sur le continent », a-t-il déclaré dans Jeune Afrique.

Ainsi, la Team Europe (Commission européenne, Etats membres de l’Union Européenne et Banque Européenne d’Investissement) a annoncé lundi avoir octroyé un appui de 850 millions d’euros, soit plus de 556 milliards F CFA en faveur de cette initiative mondiale qui vise un accès équitable aux vaccins.

Ce programme a passé des accords pour se procurer deux milliards de doses que l’agence onusienne veut commencer à livrer dès la fin de ce mois de janvier.

Acquisition

L’objectif de l’UA est de vacciner « au moins 60 % de la population africaine » pour atteindre l’immunité collective et ralentir la propagation du coronavirus. En outre, l’organisation panafricaine assure que les gouvernements seraient, dans les jours à venir, en mesure de commencer à passer commande via sa plateforme.

« Pour combler cet écart de 40%, l’Union Africaine a lancé sa propre initiative. L’équipe spéciale pour l’acquisition de vaccin en Afrique (African Vaccine Acquisition Task Team, AVATT) vient d’acquérir 270 millions de doses, dont 50 millions seront disponibles en avril et juin. Enfin, certains pays comme le Maroc et l’Égypte ont opté pour des essais cliniques sur leur sol, après avoir négocié avec des laboratoires pharmaceutiques étrangers », a poursuivi M. Nkengasong.

A l’instar de ces deux pays du Maghreb, le Kenya et l’Afrique du Sud ont opté pour la même stratégie. Ils veulent retrouver la vie normale, surtout pour les pays nord-africains dont les activités touristiques sont fortement impactées par la pandémie.

La nation arc-en-ciel est, pour sa part, le pays africain le plus touché avec plus d’un tiers des malades recensés. Le ministre de la Santé, Docteur Zweli Mkhize, a confié qu’il visait « février » pour doter son pays de ses premiers vaccins. Il a expliqué, lors d’une conférence de presse, être en négociations avec plusieurs fabricants dont Pfizer, Moderna, AstraZeneca et Johnson & Johnson, ainsi qu’avec des laboratoires russes et chinois.

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Le Sénégal, qui a franchi la barre des 500 morts et enregistrant depuis quelques semaines des centaines de nouvelles contaminations par jour, parie également sur cette double stratégie qui comprend l’initiative Covax et la négociation directe avec des laboratoires pharmaceutiques.

Stratégies et avantages

Dans un tweet publié mardi dernier, mais retiré quelques heures plus tard, le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr, a évoqué un « don » de 200.000 doses du chinois Sinopharm, avant de rétropédaler. Les autorités sénégalaises ont expliqué par la suite que les deux parties continuaient de discuter.

Elles ont ciblé, pour la vaccination, trois groupes prioritaires qui représentant environ 20% de la population, soit 3,5 millions de personnes. Il s’agit des personnels de santé, des personnes souffrant de comorbidité et des sujets âgés. Le ministère de la Santé avait déclaré précédemment que le pays allait disposer de ses premières doses de vaccins en mars 2021, après homologation par l’OMS.

Il projette ainsi de commencer la campagne vaccinale avant fin mars là où le Maroc espère le faire d’ici début février. Pour le moment, en Afrique, seul l’archipel des Seychelles vaccine sa population. Le gouvernement local veut protéger ses 95.000 citoyens avec le vaccin chinois Sinopharm.

Par ailleurs, la double stratégie est « un marché qui profite à tout le monde », selon Mamady Traoré, médecin et référent vaccination et réponses aux épidémies chez Médecins Sans Frontières. « Pour les entreprises, il s’agit de tester leur vaccin dans un contexte différent, sur des populations différentes. De plus, cela permet de faire grandir l’échantillon afin qu’il soit toujours plus représentatif. En échange, les pays accueillant les tests reçoivent un accès prioritaire au vaccin », explique-t-il sur France 24.

Dans ce contexte sanitaire, le choix d’un vaccin n’est pas anodin. Surtout avec la problématique de la logistique. En effet, plusieurs pays africains ne disposent pas d’équipements adaptés pour stocker des vaccins à – 20 ou – 70 degrés.

Conservation

Par exemple, il n’y a « pas de chambres froides au Sénégal pour conserver des vaccins à – 80 degrés », a confié à la presse locale le Docteur Annette Seck, directrice de la Pharmacie Nationale d’Approvisionnement (PNA). En revanche, a-t-elle précisé, « celui de Moderna peut l’être au Sénégal car sa conservation répond aux normes actuelles dans le pays ». Ce dernier peut être conditionné en effet à – 20 degrés.

Par ailleurs, « le vaccin de Pfizer/BioNTech n’est pas adapté au contexte africain », a noté Mamady Traoré, qui attend davantage d’autres vaccins, à commencer par celui du laboratoire AstraZeneca.

L’efficacité de ce produit est inférieure (62 %) à celles des vaccins de Moderna (94 %) et de Pfizer (95 %). Mais selon certains spécialistes, il présente deux avantages majeurs pour les pays africains : sa température de stockage se situe entre deux et huit degrés et les doses sont beaucoup moins chères, entre deux et trois dollars par injection contre vingt-cinq au minimum pour les deux autres.

En revanche, l’UA a jeté son dévolu sur les vaccins de Pfizer-BioNTech, AstraZeneca et Johnson & Johnson, en plus de ceux qui seront fournis via Covax. Dans ce cadre, le directeur d’Africa CDC a appelé les Etats africains à agir rapidement pour organiser les sites de stockage dans les grandes villes, former les personnels de santé, sécuriser l’approvisionnement de matériel comme les aiguilles, et créer des systèmes efficaces de suivi des vaccinations effectuées.

Covid-19 : une peur bleue du vaccin en Afrique

Le continent noir bruisse de rumeurs sur la prétendue dangerosité des vaccins mis sur le marché mondial créant une paranoïa. Eclairage.Un vent de frayeur souffle à Dakar et dans de nombreuses mégalopoles africaines. Pour cause, l’imminence de l’administration des vaccins contre le nouveau coronavirus suscite de plus en plus de la méfiance.

« Me faire vacciner ? Jamais de la vie. Ni moi, ni mes enfants. C’est trop risqué », rabâche Emile (nom d’emprunt), vigile dans la capitale sénégalaise et ressortissant d’un pays ouest-africain. Cet exemple est loin d’être un cas isolé.

En effet, un tour sur Internet permet de mesurer l’ampleur de la réticence envers les vaccins censés protéger de la Covid-19. La théorie du complot est savamment entretenue sur la toile à coup de vidéos, photos et textes.

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Au Sénégal, des citoyens attendent des plus hautes autorités qu’elles montrent le chemin. « Pour moi, il y a des non-dits. C’est pourquoi je veux que le président de la République et toute sa famille se vaccinent. Je me donnerai ensuite un délai afin que la plupart des gens le fassent pour voir les conséquences sur leur santé », prévoit l’étudiant Pierre Mademba Badji.

Le jeune homme avoue être influencé, entre autres, par le patron de Pfizer qui aurait refusé de recevoir son propre vaccin. A y regarder de plus près, la déclaration d’Albert Bourla a été sortie de son contexte.

Le PDG du laboratoire américain a simplement dit qu’il « préfère attendre » car ne faisant pas partie des cibles prioritaires que sont les personnes âgées, celles souffrant de certaines pathologies, le personnel soignant…

Traumatisés par le passé récent du continent où des expérimentations médicales sur l’Homme n’ont pas été effectuées dans les règles de l’art, des Africains se braquent dès qu’on fait allusion aux injections.

« Des fake-news circulent sur les dangers du vaccin dans une perspective complotiste.
Actuellement, il s’agit de recadrer les perceptions souvent négatives autour des décisions en lien avec la maladie et surtout par rapport à l’acceptation du vaccin », explique Sahite Gaye, enseignant-chercheur en Sciences de l’information et de la communication.

Alors que l’Occident est déjà en plein dans la campagne de vaccination, la majeure partie des Etats africains n’en sont qu’aux préparatifs. L’Union Africaine (UA) ambitionne de vacciner au moins 60 % de la population du continent pour atteindre l’immunité collective. La réussite de cette mission passera donc par la déconstruction d’idées préconçues.

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Pour rétablir la confiance, M. Gaye propose notamment de « passer par les autorités religieuses et coutumières. Car leurs sorties médiatiques faciliteront le travail communicationnel. Mais il faut beaucoup de pédagogies ».

A ce jour, une dizaine de vaccins ont été homologués. Leur développement express par les laboratoires pharmaceutiques s’explique par l’urgence de vaincre un virus mortifère dans le monde entier.

Bintou Keïta nommée cheffe de la Monusco

La Guinéenne Bintou Keïta est nommée à la tête de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (Monusco).Mme Keita succède ainsi à l’Algérienne Leila Zerrougui, qui achèvera sa mission à la tête de la Monusco en février 2021, après trois années à la tête de la plus importante opération de paix dans un pays francophone.

Elle devient la première femme originaire d’un pays d’Afrique subsaharienne, à diriger la Monusco depuis sa création en 2010, explique l’Onu dans un communiqué de presse reçu vendredi à APA.

Bintou Keïta totalise plus de 30 années d’expérience aux Nations Unies. Elle a œuvré dans les domaines de la paix, de la sécurité, du développement, de l’humanitaire et des droits de l’homme. Son expérience l’a conduite à travailler dans des environnements de conflit et d’après-conflit.

Ces deux dernières années, explique l’Onu, Mme Keita a occupé les fonctions de Sous-Secrétaire générale de l’Onu pour l’Afrique, un poste commun à deux départements du Secrétariat des Nations Unies : celui des affaires politiques et de consolidation de la paix et celui des opérations de paix.

Auparavant, elle avait occupé les fonctions de Sous-Secrétaire générale aux opérations de maintien de la paix de novembre 2017 à décembre 2018.

Entre 2015 et 2017, elle a servi en tant que Représentante spéciale conjointe adjointe pour l’Opération hybride Union africaine-Nations Unies au Darfour (Minuad) dont le mandat a pris fin le 31 décembre dernier. Entre février et novembre 2015, elle a dirigé les efforts des Nations Unies pour lutter contre le virus Ebola en Sierra Leone.

De 2007 à 2010, elle a également été Représentante exécutive adjointe du Secrétaire général pour le Bureau intégré des Nations Unies au Burundi (BINUB). Mme Keita est entrée à l’ONU en 1989.

La ZLECAF est opérationnelle (responsable)

La Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) est entrée dans sa phase opérationnelle.Son Secrétaire général, Wamkele Mene, a affirmé que « le voyage de l’Afrique vers l’intégration des marchés a commencé sérieusement avec le début des échanges commerciaux » depuis le 1er janvier 2021.

Au cours d’une conférence de presse virtuelle, hier mercredi, M. Mene a rejeté l’idée selon laquelle l’accord la ZLECAF est précipité, affirmant qu’il n’existe pas d’accord commercial où tous les membres sont prêts en même temps.

« Des pays comme le Ghana, l’Égypte et l’Afrique du Sud sont en fait prêts avec des infrastructures douanières requises pour assurer le démarrage d’échanges commerciaux significatifs », a-t-il déclaré, ajoutant que le Ghana a officiellement annoncé le 4 janvier dernier la première expédition de marchandises à exporter dans le cadre de la ZLECAF, un événement que d’autres pays reproduiront bientôt pour marquer l’étape.

« Le point le plus important que je veux souligner est que l’Afrique fait maintenant du commerce selon de nouvelles règles, de nouvelles préférences, parce que nous voulons construire un marché unique intégré sur le continent africain. Il faudra peut-être un certain temps avant que chacun d’entre nous en perçoive les avantages directs. Nous ne nous laisserons pas dissuader par nos détracteurs qui disent ne pas voir la preuve que les échanges commerciaux ont réellement commencé », a expliqué Mene.

Selon lui, l’intégration des marchés n’est pas un événement, mais un processus qui prend du temps, soulignant qu’il a fallu à l’Union européenne près de 60 ans pour atteindre son niveau d’intégration actuel.

« Je n’ai jamais entendu parler d’un accord commercial où tous les pays étaient prêts dès le premier jour […]. L’intégration des marchés africains prendra du temps, mais il faut bien commencer quelque part », a-t-il déclaré.

L’accord commercial continental devait officiellement entrer en vigueur le 1er juillet 2020, mais il a été reporté de six mois en raison de la pandémie de Covid-19.

La ZLECAF offre à l’Afrique la possibilité de créer la plus grande zone de libre-échange du monde, avec le potentiel de réunir plus de 1,2 milliard de personnes et d’ouvrir une nouvelle ère de développement. Elle a également le potentiel de générer toute une série d’avantages en favorisant la création d’échanges commerciaux, la transformation structurelle, l’emploi productif et la réduction de la pauvreté.

Sur les 55 pays du continent, seule l’Érythrée doit encore signer l’accord, qui a déjà été ratifié par 34 États membres.

Par l’intermédiaire de son Centre africain pour la politique commerciale (ATPC), la Commission économique pour l’Afrique (CEA) a travaillé avec la Commission de l’Union africaine (CUA) et les États membres afin d’approfondir l’intégration commerciale de l’Afrique et de mettre en œuvre efficacement l’accord par le biais de la promotion des politiques et de l’élaboration de stratégies nationales.

La CEA travaille également avec le Centre du commerce international (ITC), la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED) et des experts commerciaux indépendants, avec le soutien financier de l’Union européenne, pour soutenir la mise en œuvre de l’accord de libre-échange africain sur tout le continent.

Sahel: 6 milliards $ de la Bad pour la Grande muraille verte

La Banque africaine de développement (Bad) va mobiliser 6,5 milliards de dollars américains pour l’Initiative de la Grande muraille verte.Les ressources permettront de mettre en œuvre une série de programmes de soutien à la Grande muraille verte, en s’appuyant sur des sources de financement internes et externes, entre autres, le Fonds des énergies durables pour l’Afrique (SEFA), le Fonds vert pour le climat (FVC) et le Fonds pour l’environnement mondial (FEM).

« Au moment où nous remontons la pente face au coronavirus et à ses répercussions sur notre monde, nous devons réajuster notre modèle de croissance. Nous devons prioriser la croissance qui protège l’environnement et la biodiversité, et cesser de privilégier celle qui compromet notre bien commun », a déclaré le président de la Bad, Akinwumi A. Adesina cité dans un communiqué de presse.

Le plan de la Grande muraille verte consiste à planter une mosaïque d’arbres, de prairies, de végétation et de plantes sur 8000 kilomètres de long et 15 kilomètres de large à travers le Sahara et le Sahel.

Ce qui fait dire au président de la Bad que « la Grande muraille verte fait partie du système de défense de l’environnement en Afrique » et constitue « un bouclier contre les assauts de la désertification et de la dégradation de l’environnement ».

« L’avenir de la région du Sahel dépend de la Grande muraille verte. Sans elle, le Sahel risque de disparaître sous l’effet du changement climatique et de la désertification », a indiqué Akinwumi A. Adesina.

Il a ajouté : « La Grande muraille verte est un mur qui vaut la peine d’être construit. Un mur qui rassemble les populations, et non un mur qui les sépare. Un mur qui met à l’abri, et non un mur qui isole. Un mur qui protège notre existence collective. Un mur pour l’environnement, un mur pour la planète ».

RDC : libération du principal condamné dans l’assassinat de Laurent Désiré Kabila

Eddy Kapend, l’un des principaux condamnés dans l’assassinat de Laurent-Désiré Kabila a bénéficié d’une grâce présidentielle, a appris APA vendredi de sources médiatiques.S’agit-il d’une conséquence de la rupture de l’alliance entre l’actuel président, Félix Antoine Tshisekedi, et son prédécesseur, Joseph Kabila ? Rien ne le prouve. Mais une chose est sûre : cette libération intervient au moment où la tension entre les deux acteurs politiques est arrivée à son paroxysme.

Et pour ne rien arranger, l’actuel chef de l’Etat a accordé sa grâce à 22 autres personnes condamnées pour la même affaire.

L’ancien chef de l’État, et père de Joseph Kabila, avait été assassiné le 16 janvier 2001, il a presque 20 ans.

ODD: l’Afrique doit accroître les investissements (rapport)

Pour atteindre les Objectifs de Développement Durable (ODD), l’Afrique doit accroître les investissements, souligne un rapport de la Commission économique pour l’Afrique (CEA).« Un défi central que l’Afrique doit relever pour réaliser les ODD et parvenir à un développement durable et inclusif consiste à mobiliser les investissements requis dans des secteurs clés tels que la santé, l’énergie, les transports, la construction, l’éducation et la fabrication », indique le rapport économique sur l’Afrique.

Le document rendu public récemment par la CEA révèle que les besoins en infrastructures du continent se chiffrent entre 130 et 170 milliards de dollars par an jusqu’en 2025, avec un déficit de financement annuel de 67,6 à 107,5 milliards de dollars.

Selon le rapport, 19,6 % des entreprises opérant en Afrique estiment que le manque de financements est un obstacle majeur à la conduite de leurs activités. Près d’un quart des petites entreprises l’ont cité comme un obstacle majeur, tout comme environ 13 % des grandes entreprises.

A propos de l’énergie, il souligne qu’environ 590 millions de personnes en Afrique n’ont pas accès à l’électricité, et pour ceux qui y ont accès, la qualité est généralement médiocre et la fiabilité inacceptable en comparaison à d’autres régions du monde.

Sur le plan environnemental, la CEA note que 18 à 30 milliards de dollars par an au cours des deux prochaines décennies sont nécessaires pour l’action climatique et l’adaptation au changement climatique en Afrique, des projets et investissements de près de 1 000 milliards de dollars étant prêts à être financés.

« Pour la (bonne) gouvernance, quelque 6,3 % des entreprises en Afrique ont mentionné la corruption comme un obstacle majeur à la conduite de leurs activités », indique le rapport.

RDC : Jeanine Mabunda évincée de la présidence de l’Assemblée nationale

Les députés congolais se sont prononcés en faveur de la destitution de la présidente de l’Assemblée nationale proche de Joseph Kabila par 281 voix pour, contre 200 avec une abstention et un bulletin nul.C’est un coup dur que vient de subir le camp Kabila, en froid depuis quelques temps, avec le président Félix Tshisekedi. Et une belle victoire pour ce dernier qui aspire à s’émanciper de la tutelle de l’ancien président Joseph Kabila. Avec cette destitution, c’est non seulement Jeanine Mabunda qui tombe mais aussi plusieurs membres de son bureau.

C’est un succès de taille que vient donc de remporter le président Tshisekedi au vu de la composition de l’Assemblée nationale largement dominée par le Front Commun pour le Congo (FCC) de Joseph Kabila.

La majorité de fait acquise, l’actuel président peut désormais aspirer à nommer son informateur qui aura la lourde tâche d’identifier une nouvelle majorité. La constitution de celle-ci mettrait, de facto, fin à la coalition qu’il formait avec le FCC de Joseph Kabila depuis son arrivée au pouvoir.

Recours à la science pour renforcer la résilience des agriculteurs africains

Un consortium d’acteurs a lancé, sous l’égide du Conseil ouest et centre africain pour la recherche et le développement agricoles (Coraf), le Programme détaillé pour le développement de l’agriculture en Afrique ex-Pilier 4 (PDDAA-XP4), axé sur la science pour renforcer la résilience des agriculteurs au climat.Financé par l’Union européenne et lancé le 12 novembre dernier, le PDDAA-XP4 aidera le Coraf et ses partenaires à tirer parti de la science, des technologies et des innovations, pour faire progresser les objectifs de productivité alimentaire, explique un communiqué reçu ce mercredi à APA.

« Ce projet est conçu pour déployer la science et l’innovation pour arriver à une transformation inclusive, durable et adaptée au climat, de l’agriculture et des systèmes alimentaires connexes en Afrique de l’Ouest et du Centre », a déclaré le Dr Abdou Tenkouano, Directeur exécutif du Coraf cité par le texte.

Le consortium d’acteurs de mise en œuvre comprend le Forum pour la recherche agricole en Afrique (Fara), le Forum africain pour les services consultatifs agricoles (Afaas), l’Association pour le renforcement de la recherche agricole en Afrique de l’Est et du Centre (Asareca) et le Centre de Coordination de la Recherche et du Développement Agricoles pour l’Afrique Australe (CCARDESA).

Le PDDAA-XP4 est administré par le Fonds international de développement agricole (Fida).

« (…) l’objectif du PDDAA-XP4 est de contribuer à la mise en œuvre de l’Agenda 2030, en particulier l’objectif 2 (zéro faim), l’objectif 5 (égalité des sexes), l’objectif 10 (réduire les inégalités), l’objectif 12 (consommation responsable) et l’objectif 13 (lutter contre le changement climatique), ainsi que l’Agenda 2063 de l’Union africaine et la Déclaration de Malabo », a expliqué de son côté, Dr Malu Ndavi, Spécialiste technique mondial en chef du Fida.

Le montant total du don de quatre ans est d’environ 30 millions d’Euros pour tous les partenaires d’exécution, avec un cofinancement potentiel du Fida et d’autres organisations.

Le PDDAA-XP4 fait partie du projet Développement de l’Innovation Intelligente grâce à la Recherche en Agriculture (en anglais, Development Smart Innovation through Research in Agriculture, DeSIRA), une initiative de l’Union européenne.

RDC: pourquoi Dr Denis Mukwege est menacé de mort ?

Le gouvernement du président Félix Tshisekedi a décidé d’assurer la sécurité du prix Nobel de la Paix 2018 qui a reçu de nouvelles « correspondances haineuses » pour ses dénonciations des auteurs de violences sexuelles.C’était l’un des sujets principaux du Conseil des ministres virtuel du vendredi 21 août présidé par le chef d’Etat de la République démocratique du Congo. Les menaces de mort contre le « réparateur » des femmes victimes de violences sexuelles avaient fini de ressurgir.

Cette fois, rapporte le communiqué du Conseil, elles font suite au nouveau plaidoyer du médecin « en faveur de la paix dans l’Est du pays, en proposant la création d’un tribunal pénal international pour la RDC afin de juger les graves crimes qui y sont commis contre la population civile ».

L’objectif de cette juridiction serait de juger les graves crimes commis contre la population civile depuis le déclenchement de la guerre de l’Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo (AFDL) en 1996, note le docteur Mukwege. A l’époque, cette coalition était formée de dissidents de Mobutu Sese Seko et de groupes ethniques emmenés par Laurent-Désiré Kabila alors que Denis Mukwege était médecin à l’hôpital de Lemera, dans la région du Kivu (est).

Mais il ne cesse de recevoir des menaces de groupes armés qui se sentent visés par ses propos. Il a déjà échappé, en octobre 2012, à une tentative d’assassinat au centre de Bukavu, la capitale du Sud Kivu. Le gardien de sa maison avait été abattu à bout portant.

Devant ce malheureux souvenir, le président Tshisekedi a « engagé le gouvernement et, particulièrement les Ministres ayant l’Intérieur et la Sécurité ainsi que la Justice dans leurs attributions respectives, de prendre toutes les mesures qui s’imposent pour assurer la sécurité du Dr Mukwege et l’ouverture des enquêtes » sur les nouvelles menaces de mort et correspondances haineuses qu’il a reçues.

« Lorsque les crimes restent impunis et que les criminels continuent à vivre avec les victimes, tous nos efforts sont anéantis », déclarait Dr Mukwege il y a moins d’un an à New York, en marge d’une Assemblée générale de l’ONU.

« Tous les groupes armés qui continuent à violer et à tuer dans les villages, et ces groupes armés ont des connexions avec certains commandants militaires qui ont participé à des crimes depuis la première guerre du Congo (1996-1997). Et tant qu’ils ne seront pas punis, malheureusement ils continuent à entretenir des conflits pour leurs intérêts », dénonçait l’icône congolaise, âgée de 65 ans aujourd’hui.

Des pays et organisations étrangers, à l’instar des États-Unis, du Canada et de l’Union Européenne, ont déjà condamné les menaces de mort contre le prix Nobel.

De son côté, la Ville de Bruxelles, en Belgique, a lancé mardi 28 août une campagne de soutien à Denis Mukwege dont l’objectif est de dénoncer les menaces dont il est victime depuis quelques jours.

L’OIF lance un projet de mobilité des enseignants

Pour promouvoir de la langue française et répondre aux besoins de ses Etats et gouvernements membres, l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) lance un projet de mobilité des enseignants dans l’espace francophone, a appris APA dimanche.« Ce projet vise à renforcer les capacités des établissements scolaires d’un pays donné dans le domaine de l’enseignement et de l’apprentissage du français, en palliant un manque ponctuel d’enseignant(e)s qualifié(e)s de et en français au sein de son système éducatif et en renforçant les compétences professionnelles des enseignant(e)s en exercice dans le pays », explique l’OIF dans un communiqué de presse.

Elle précise que tous les enseignants de l’espace francophone peuvent se porter candidat pour une expérience d’une année, renouvelable une fois.

Une première phase pilote a commencé avec le lancement officiel, le 23 juin 2020, d’un appel à candidatures, pour la rentrée scolaire de septembre 2020, de 20 enseignant(e)s volontaires de français pour les écoles primaires et secondaires du Rwanda.

Lors de cette phase pilote, souligne l’OIF, d’autres appels à candidatures suivront pour tous les pays qui auront manifesté leur intérêt. Ce seront ainsi une cinquantaine de professeurs au moins qui seront mobilisés chaque année jusqu’en 2022.

Elle indique que si le français est actuellement une langue d’enseignement et d’apprentissage dans 35 pays membres de la Francophonie, une partie d’entre eux doit faire face à une pénurie d’enseignants qualifiés de et en français.

« Malgré un système éducatif global en crise, plusieurs pays tentent de relever le défi d’une bonne maîtrise de la langue française en mettant en place d’ambitieuses politiques de formations. Dans ce contexte, plusieurs Etats membres ont demandé à l’OIF la mise à disposition d’enseignants du primaire comme du secondaire dans le cadre de son action en faveur de la langue française et de l’éducation », dit le communiqué.

Covid-19 : le Maroc en tête de la riposte africaine

Le Royaume du Maroc a mis en œuvre une opération de solidarité de grande envergure permettant à quinze pays de toutes les sous-régions du continent et à l’Union Africaine (UA) de recevoir des équipements et matériels de lutte contre le coronavirus.Sur instructions du Roi Mohammed VI, des avions de Royal Air Maroc (RAM) ont sillonné l’Afrique de l’ouest à l’est, du nord au sud pour acheminer les dons dans les plus brefs délais.

Dans l’ensemble, ce sont près de 8 millions de masques, 900.000 visières, 600.000 charlottes, 60.000 blouses, 30.000 litres de gel hydroalcoolique, 75.000 boîtes de chloroquine et 15.000 boîtes d’azithromycine qui ont été distribués à quinze pays.

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Il s’agit du Burkina Faso, du Cameroun, des Comores, du Congo, de l’Eswatini, de la Guinée, de la Guinée Bissau, du Malawi, de la Mauritanie, du Niger, de la République Démocratique du Congo, du Sénégal, de la Tanzanie, du Tchad et de la Zambie.

Le Royaume chérifien a également intégré la Commission de l’Union Africaine (UA) dans cet élan de solidarité. Le 22 juin dernier, à l’aéroport d’Addis-Abeba (Ethiopie), l’exécutif de l’organisation panafricaine a réceptionné 500.000 masques, 60.000 visières, 40.000 charlottes, 4000 blouses et 2000 litres de gel hydroalcoolique.

Pour Amira Elfadil, Commissaire aux affaires sociales de l’Union Africaine, « ces dons représentent les valeurs de soutien et de solidarité entre les Etats membres de l’UA ».

Conformes aux normes de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), tous les produits et équipements de protection composant les aides médicales sont confectionnés au Maroc.

Dès lors, la Commissaire a souligné la bonne santé de l’industrie marocaine, non sans rapporter que « la Commission de l’UA appelle les Etats membres à renforcer leurs capacités de fabrication de produits médicaux ».

Selon Mohamed Arrouchi, le représentant permanent du Maroc auprès de l’UA, son pays « est au service de l’Afrique et des intérêts vitaux de ses citoyens ». En outre, le diplomate a déclaré que « le Maroc, en tant que pays fondateur de l’institution (UA), demeure fidèle à sa vision et à sa politique de coopération sud-sud ».

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De son côté, le Professeur Victor Harison, Commissaire aux affaires économiques de l’Union Africaine (UA) a présenté ses « sincères remerciements » au Roi Mohammed VI, au gouvernement et au peuple marocain pour « ce geste oh combien noble ».

Au plan mondial, la rudesse de la crise sanitaire a un tantinet entamé la solidarité avec des nations qui se battent en solitaire sans se soucier du sort de leurs voisins. Tout le contraire du Maroc qui « n’a pas laissé ses frères africains se débrouiller tout seuls », se réjouit M. Harison.

Poursuivant, le Commissaire aux affaires économiques de l’UA a fait savoir « qu’il faut développer cette solidarité que l’on n’a pas trouvé ailleurs ». Dans son analyse prospective, ce spécialiste des questions économiques soutient d’ores et déjà que « l’Afrique, avec 1,3 milliard d’habitants, doit se repositionner » dans le nouvel ordre mondial post-Covid comme « le Maroc est en train de le faire ». A en croire Victor Harison, l’Afrique de demain se prépare aujourd’hui, « et le Maroc fait partie des leaders » du continent.

Covid-19 : le leadership du Maroc reconnu en Afrique

L’aide médicale, apportée par le Maroc à quinze pays africains afin de juguler le nouveau coronavirus, suscite la satisfaction sur le continent.Résilient, le Royaume du Maroc affronte les difficultés nées de la pandémie et entraîne dans son élan tout le continent africain.

La vision panafricaine du Roi Mohammed VI s’est, une fois de plus, manifestée à travers des dons en équipements et matériels de santé au profit de pays frères.

Président du groupe d’amitié Niger-Maroc, Issaka Manzo a qualifié de « louable » l’initiative du Royaume chérifien dans ce contexte si particulier où toutes les économies sont frappées de plein fouet.

Globalement, ce sont près de 8 millions de masques, 900.000 visières, 600.000 charlottes, 60.000 blouses, 30.000 litres de gel hydroalcoolique, 75.000 boîtes de chloroquine et 15.000 boîtes d’azithromycine qui ont été offerts par le Maroc.

Tout comme le Niger, quatorze autres pays du continent sont concernés par cette opération de « solidarité agissante ». 

Il s’agit du Burkina Faso, du Cameroun, des Comores, du Congo, de l’Eswatini, de la Guinée, de la Guinée-Bissau, du Malawi, de la Mauritanie, de la République Démocratique du Congo, du Sénégal, de la Tanzanie, du Tchad et de la Zambie.

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M. Manzo, parlementaire nigérien, est certain « qu’on reconnaît ses vrais amis dans les moments difficiles ». Pour ce dernier, « dans cette situation de pandémie qui n’épargne personne, c’est le moment le plus idéal pour que l’Afrique soit solidaire avec elle-même ».

Pour sa part, Filippe Savadogo, ancien ministre burkinabè de la Culture, du Tourisme et de la Communication a indiqué que le Maroc a impulsé « une nouvelle dynamique décomplexée ». En d’autres termes, poursuit-il, ce pays « a compris que le monde de demain appartient à ceux qui s’organisent et travaillent pour la paix et la solidarité en comptant sur leurs propres moyens, et sur (le soutien) de leurs amis ».

Un paradigme corroboré par Ahmed Tidiane Souaré, ancien Premier ministre de la Guinée qui affirme : « Les problèmes de l’Afrique doivent avoir, en premier lieu, des solutions (endogènes). Le combat contre la Covid-19 est une occasion pour que ce continent se prenne en charge ».

De l’avis de M. Souaré, le Roi Mohammed VI a tout simplement « joint un geste fort à la parole constante ».

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Enfin, Bakary Sambe, Directeur de Timbuktu Institute a rappelé que « les relations entre le Maroc et le reste de l’Afrique se sont toujours inscrites dans une forme de continuité. Mais la nouvelle vision du Roi Mohammed VI est d’aller au-delà des pays qui étaient des partenaires classiques (en s’ouvrant) à de nouvelles régions du continent ».

Dans son propos, M. Sambe a soutenu que les aides médicales marocaines sont « une manière d’appeler les États africains à croire en leur continent, en leur potentialité sachant que de plus en plus la coopération sud-sud va être fondamentale au regard de l’évolution des relations internationales, mais aussi du passé commun entre le Maroc et l’Afrique subsaharienne ».

RDC: 20 ans de prison requis contre Vital Kamerhe

Le président du Tribunal de grande instance de La Gombe, à Kinshasa, a requis 20 ans de prison contre Vital Kamerhe, dans le cadre du procès de l’affaire dite du « Programme des cent jours ».La même peine encourue par M. Kamerhe, Directeur de cabinet du président Félix Tshisekedi, a été requise, hier jeudi, contre l’entrepreneur libanais, Jammal Samih.

Le tribunal qui a mis l’affaire en délibéré au 20 juin, a également demandé la confiscation des comptes bancaires de l’épouse de Vital Kamerhe, de sa fille et d’un cousin de l’accusé et la confiscation des propriétés immobilières acquises avec les fonds détournés pendant la période allant de janvier 2019 à ce jour.

En détention provisoire depuis le 8 avril dernier à la prison de Makala, Vital Kamerhe est accusé de détournement de 50 millions de dollars US destinés au Programme des cent jours du président Tshisekedi.

Covid-19: le Rwanda et la RDC coopèrent dans la lutte

Le Rwanda et la République démocratique du Congo (RDC) ont convenu de renforcer leur collaboration dans la lutte contre la pandémie de Covid-19, selon un communiqué officiel dont APA a obtenu copie.Le consensus a été atteint jeudi soir lors de la rencontre entre les délégations officielles des deux pays dirigées par le vice-ministre congolais de la Sécurité intérieure Innocent Bokele Walaka et le ministre rwandais de la Santé, le Dr Daniel Ngamije.

Au cours de la réunion, les deux délégations ont eu un échange de vues approfondi sur la lutte contre le Covid-19 et la promotion de la collaboration dans les mouvements transfrontaliers, a-t-il indiqué.

Jusqu’à présent, les deux pays ont rendu obligatoire le port du masque, en particulier dans les lieux publics pour lutter contre la Covid-19 où la police applique actuellement la mesure, ainsi que le respect des mesures de distanciation sociale et d’hygiène émises par les autorités.

La réunion intervient à point nommé, le Rwanda ayant renforcé ses mesures préventives, à la suite de la confirmation récente d’un nombre croissant de cas de Covid-19 à Goma, capitale de la province du Nord-Kivu dans l’est de la République démocratique du Congo.

Dans le but de freiner la propagation de la Covid-19, les responsables de la santé rwandais ont exhorté le public à observer toutes les mesures préventives annoncées par le gouvernement, en particulier le lavage régulier des mains et le maintien d’une distance physique d’au moins un mètre des autres personnes.

Samedi, le nombre de cas de Covid-19 au Rwanda pour 250 guéris et 01 décès. 

Désiré Cashmir Kolongele nommé directeur de cabinet de Félix Tshisekedi

Le Président de la République démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi, a nommé le Professeur Désiré Cashmir Kolongele Eberande, son directeur de Cabinet par intérim.Sur son compte twitter, FATSHINEWS, la plateforme de communication du président Félix Tshisekedi, précise que le Pr Eberande a été nommé, hier mardi 12 mai 2020.

Il remplace à  ce poste, Vital Kamerhe, poursuivi pour détournement de 50 millions de dollars US destinés au Programme dit des 100 jours du président de la République.

Le procès de Kamerhe, ouvert lundi dernier devant le Tribunal de grande instance de la Gombe, à Kinshasa, a été renvoyé au 25 mai.

RD Congo: le procès de Vital Kamerhe renvoyé au 25 mai

Le Tribunal de grande instance de la Gombe, à Kinshasa, a renvoyé au 25 mai le procès de Vital Kamerhe, ouvert ce lundi.Ce renvoi des audiences pour poursuivre les instructions a été demandé par les avocats de M. Kamerhe, directeur de cabinet du président Félix Tshisekedi. Ils veulent ainsi pouvoir mieux prendre connaissance du dossier.

Vital Kamerhe est en détention provisoire depuis le 8 avril dernier à la prison de Makala, pour un détournement présumé de plus de 50 millions de dollars de fonds destinés au Programme des cent jours.

Il comparaît en même temps que l’homme d’affaires libanais Jammal Samih et le chargé du service import-export à la présidence de la République Jeannot Muhima Ndoole.

RD Congo: ouverture ce lundi du procès de Vital Kamerhe

Le procès du directeur de cabinet du président de la République démocratique du Congo, Vital Kamerhe sera jugé, ce lundi, pour un détournement présumé de plus de 50 millions de dollars de fonds destinés au Programme des cent jours.En détention provisoire depuis le 8 avril dernier à la prison de Makala, ses avocats se disent confiants et demandent à ce que son procès soit retransmis en direct pour prouver que leur client « n’est pas un voleur ».

M. Kamerhe doit comparaître, devant le Tribunal de grande instance de La Gombe, en même temps que l’homme d’affaires libanais Jammal Samih et le chargé du service import-export à la présidence de la République Jeannot Muhima Ndoole.

Ses partisans voient dans ce procès un complot orchestré par le gouvernement contre un adversaire politique. Mais certains Congolais estiment qu’avec cette affaire, c’est la fin de l’impunité.

RDC: une centaine de cas de Covid-19 à la prison militaire de Ndolo

Les autorités congolaises annoncent avoir détecté 101 détenus contaminés par le Covid-19 dans la prison militaire de Ndolo sise à Kinshasa, la capitale.Réuni, hier lundi en Conseil des ministres, le gouvernement congolais a exprimé sa crainte sur le « risque d’une propagation fulgurante » de la maladie dans cet établissement pénitentiaire qui compte entre 1900 et 2000 prisonniers.

La République démocratique du Congo a enregistré à ce jour 682 cas de Covid-19 confirmés dont 34 décès et 80 patients guéris.

Pour contenir la propagation de la pandémie, le gouvernement avait confiné pendant 14 jours le centre des affaires et du pouvoir de Kinshasa, la Gombe, avant de procéder à un déconfinement progressif depuis le 21 avril dernier.

« Femmes créatrices d’entreprises au Congo Brazzaville »

C’est le titre du livre de Régine Tchicaya-Oboa, un ouvrage de deux cent dix pages, édité par L’Harmattan. L’auteure présente les interviews de dix femmes qui se sont converties entrepreneures.

Il est question dans cet ouvrage de Régine Tchicaya-Oboa, l’histoire d’une vision professionnelle construite par ces femmes. À travers leurs récits de vie et témoignages, l’auteure démontre l’importante contribution de celle-ci dans l’activité économique ainsi que leur participation au développement du Congo. L’auteure explique aussi comment ces femmes sont devenues entrepreneures et porteuses de projet inscrit dans un objectif de service collectif.

Que fait Régine Tchicaya-Oboa

Docteur en sciences sociales de l’université Paris V, Régine Tchicaya-Oboa, membre du bureau de l’AISLF, maître-assistante (Cames).  Enseignante à l’université Marien-Ngouabi de Brazzaville, ses recherches portent sur le travail et l’emploi, l’entreprise, les liens sociaux. Elle a participé à un ouvrage collectif sur les sociétés en mutation dans l’Afrique contemporaine.